1893.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre
Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1893, dans :
- les copies de lettres à la presse,
- et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.
Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :
- "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
- "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
- "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948
- "Historique de Worms & Cie (1892-1894)", classé en juillet 1948
A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :
- des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
- des annuaires et études notariales...
- de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...
Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers
[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
1881-1895
Bilans annuels.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.
1887-1914
De Worms & Cie Bayonne : [Extrait d'une note datée de 1914.] "Prix moyens des charbons à gaz de Newcastle sur wagon Bayonne, de 1887 à 1914".
1892-1893
De Worms & Cie Bayonne : Grand livre de comptabilité.
[Informations sans dates précises]
À l'ambassadeur d'Italie : Zanzibar. Au sujet du renouvellement du contrat de la Marine royale italienne pour la fourniture de charbon Zanzibar. Zanzibar, comme dépôt de charbon pour le ravitaillement des navires, est placé dans des conditions différentes de la plupart des autres dépôts et les prix, qui doivent être pratiqués dans ce dernier, ne doivent pas être pris comme point de comparaison. Les frais de main-d'oeuvre et autres sont dans cette ville supérieurs à ceux de n'importe quel autre port à notre connaissance. Les opérations de charbon sont extrêmement restreintes. Nous sommes néanmoins obligés en vue des besoins possibles du gouvernement ou des armateurs envers lesquels nous sommes engagés d'y entretenir d'une façon permanente un stock relativement important, d'où résulte pour nous un sérieux surcoût de frais généraux et l'impossibilité d'arriver, toutes proportions gardées, à des prix aussi bas que ceux que nous pouvons pratiquer dans les dépôts où se produit un mouvement annuel d'affaires plus importants. Exemple, depuis le début de l'année, nos livraisons à la Marine italienne se sont bornées à 2, savoir : 189 tonnes et 53 tonnes. Conclusion : nous ne pouvons modifier notre proposition. [Ce courrier a été recopié sans en préciser la date. La teneur des informations laisse à penser qu'il a pu être rédigé en 1893.]
Aux Chargeurs réunis : Envoi des documents relatifs à un chargement de Nixon's Navigation expédié au Havre pour leur compte.
De Worms Josse & Cie Bordeaux : Connaissement.
1er janvier 1893
De Worms Josse & Cie Le Havre : Circulaire. M. S. Émo, ancien négociant en charbons, est attaché à la Maison en qualité de fondé de pouvoirs, spécialement chargé de la partie charbons. Procuration collective à Henri Follin, déjà chargé du service des steamers.
4 janvier 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous entendons nous défendre comme bon nous semblera contre la concurrence de la Parisienne qui est destinée à tomber à un moment ou à un autre, mais ce que nous croirons devoir faire sera dirigé contre elle & non contre la maison Verdeau. Louis Flornoy & Fils. Nous venons de nous brouiller définitivement avec ces armateurs et nous avons résilié nos contrats de charbon avec eux. L'affaire transport de marchandises se trouve aussi annulée. Nous vous prions de ne plus livrer aux vapeurs Flornoy une seule tonne de charbon et de ne plus leur remettre un seul colis. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Ci-inclus extrait d'une lettre de la maison de Bordeaux nous informant que MM. Verdeau & Cie sont maintenant les consignataires de la Parisienne à Bordeaux. Nous sommes ennuyés de voir M. Verdeau entrer dans cette affaire. Ils ont trois bateaux et il pourrait bien leur venir un jour ou l'autre la fantaisie de nous les opposer. Louis Flornoy & Fils. Nous écrivons à notre maison de Bordeaux de ne plus lui remettre un seul colis. Dans les cas où le service de Legal seul ne suffirait pas pour vos besoins, vous aurez à aviser aux moyens de parer son insuffisance. »
5 janvier 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : Compagnie parisienne. « Voici une entreprise dont, depuis des mois, on nous annonce la fin prochaine et qui bien loin de disparaître serait sur le point d'augmenter son matériel (construction d'un nouveau bateau). »
A Worms Josse & Cie Alger : Compagnie Nederland. La Maison veut avoir son contrat cette année à Alger, mais ne peut obtenir qu'une promesse. « Nous vous envoyons copie certifiée de la lettre de la Nederland, dont vous pourrez vous servir auprès des capitaines de cette Compagnie qui visiteront ce port. »
6 janvier 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « C'est une très bonne chose que vous puissiez marcher rien qu'avec Legal » (trafic pour Nantes).
A James Burness & Sons, Londres : « We have just received the intimation that our contract with the Russian Volonter Fleet at Port Said is renewed for the current year. »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Nixon. Malheureusement le solde de ce marché est très gros, au 1er courant 57.000 tonnes. Un des termes des conditions de renouvellement de ce marché est l'annulation du solde tel qu'il était au 1er octobre.
9 janvier 1893
A James Burness & Sons, Londres : « "L'Akbar" is one of the best Algiers papers. We would like to oblige M. Dechand who is always willing to put in a word for us, when we ask him to. »
12 janvier 1893
A Th Vautier, Lyon : « Nous avons l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du 10 courant. Il nous est impossible de répondre avant d'avoir obtenu de notre maison de Bordeaux et de Marseille tous les renseignements concernant les livraisons qu'elles ont faites à vos besoins en 1892. »
16 janvier 1893
Worms Josse & Cie Bordeaux : Débitons Bordeaux de :
Bénéfices sur charbons en 1892 : 240.874.00
Bénéfices sur navigation "Séphora" en 1892 [2/3 pour Paris] : 14.355.80
Dans le détail
- Profits et pertes charbons : 238.764.91
- Bois : 36.710.60
- Vapeurs : 68.114.23
- Commission de transit : 33.254.00
- etc.
- Solde créditeur du compte armement "Séphora" : 21.533.65
A répartir comme suit :
- 1/3 à maison de Bordeaux : 7.177.85
- 2/3 à maison Paris : 14.355.80
Worms Josse & Cie Newcastle : Bénéfices nets : £ 1.826.10.2
Suite à répartition suivante :
- 1/4 à M. Ch. Ward : £ 456.12.6
- 3/4 à maison de Paris : £ 1.826.10.2
17 janvier 1893
Worms Josse & Cie Cardiff : Bénéfices nets : £ 15.675.19.10
Répartition
- 1/4 à M. Vyvyan Robinson : £ 3.919.00.00
- 3/4 à maison de Paris : £ 11.756.19.10
A Th Vautier, Lyon : Au sujet de plaintes formulées contre le rendement du charbon fourni. Le rendement obtenu par son usine d'Aix en 1891 paraît extraordinaire. Celui de 1892 est à peu près égal au rendement moyen des charbons à gaz (27 à 28%).
18 janvier 1893
Worms Josse & Cie Alger : Perte de l'année 1892 : 131.434.11
« Espérons avec vous que l'année actuelle nous donnera quelques résultats satisfaisants. »
Worms Josse & Cie Buenos Aires : « Contracts. We were unable to do anything with Mrs. Lamport and Holt, as they will not encourage firms that ship by tramp steamers, and in as much as they are the only ones we can ship by at reasonable notes, we could and would give them no such promise as they asked for. It is for the present at least, most unlikely that we can obtain on this side any business from either ship-owners or local consumers such as railway companies or others. Later on the position may change, but for probably some time longer our impression is that we must entirely depend upon you negotiate for and secure any coal contracts orders of whatever description it may be. »
A la Société des forges de Trignac : Relevé des livraisons du 1er juin 1892 au 31 décembre 1892 : 25 338 tonnes au total par 16 navires.
19 janvier 1893
A Worms Josse & Cie Grimsby : Bénéfices nets : £ 1.248.14.2
Répartition :
- 1/8 M. Josse : £ 156. 1.9
- 3/8 M. Robinson : £ 468.5.4
- 4/8 maison de Paris : £ 624.7.1
20 janvier 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Concerne la loi sur la Marine marchande telle qu'elle vient de sortir de la Chambre des députés. Loi de "compensation" de 1893 qui accorde une prime à la construction et à la navigation pour les navires à voiles à coque d'acier. « Nous considérons que la question n'a pour nous aucune importance sérieuse. Le cabotage international que nous faisons est tellement entremêlé avec le cabotage français que nous ne pouvons toucher que des primes insignifiantes. Les armateurs faisant le cabotage international auront encore intérêt, malgré la prime, à faire construire en Angleterre (nous n'avons pas fait le calcul et ce n'est là qu'une impression). Les cadeaux faits aux navires à voiles ne se défendent pas pour les gens du métier. Les voiliers sont finis. Si le pays a de l'argent de trop il doit l'employer à aider les navires à vapeur. En ce qui concerne les primes à la construction, la nouvelle loi peut s'appeler Loi contre la Marine marchande, il ne semble pas que ce doive être au profit des constructeurs. »
27 janvier 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Bénéfices nets : 48.800
Répartition :
- à Paul Rouyer : 10.000
- allocation à M. Macdonald : 2.800
- le solde à la Maison de Paris : 36.000
« Nous regrettons que les circonstances que nous avons traversées en 1892 rendent la répartition si défavorable. »
A J. Rostand, Gaz de Port-Saïd : Confirmation de l'arrangement intervenu pour l'expédition à son usine d'environ 1.700 tonnes de charbon à gaz.
28 janvier 1893
A John Hollway : « Reply your letter of yesterday our senior has nothing to do with the management of the Yorkshire colliery which he is interested in. »
29 janvier 1893
A Torlades & Cie, Lisbonne : Suite à l'envoi de leur part du cahier des charges concernant une adjudication de charbons pour compte de la Compagnie royale des chemins de fer portugais. Pendant plusieurs années, la Maison a soumissionné pour cette fourniture mais sans résultat et elle s'est abstenue par la suite. Devant avis de MM. Torlades, elle fait une tentative mais sans grand espoir. Leur demande quelques renseignements. Il s'agit de 40.000 tonnes en 12 mois.
1er février 1893
A Worms Josse & Cie Alger : Statistiques. « Le journal "Le Matin" paru aujourd'hui a publié la note ci-incluse que nous lui avons donnée, d'après vos propres indications. Nous avons cru l'occasion bonne pour attirer l'attention sur la nécessité qui s'impose de s'occuper du port d'Alger, de façon à mettre les moyens que le commerce y trouve en rapport avec les besoins nouveaux. »
2 février 1893
A Caillé et Chatel, Saint-Denis de la Réunion : « Nous ne croyons pas que nous aurions pu nous entendre avec les Messageries pour qu'elles missent entre nos mains le dépôt qu'elles ont actuellement à la Réunion ; d'après ce que nous savons, la Compagnie entend en conserver elle-même la direction, ce qui n'est pas du reste une affaire bien importante. Nous n'avons l'année dernière expédié pour ces clients que deux chargements de 1.200 tonnes chacun. »
4 février 1893
Worms Josse & Cie Marseille : Bénéfices nets - néant
Perte à charge de Paris : 88.559.25
De Worms Josse & Cie Bordeaux : Connaissement.
10 février 1893
Au secrétaire général de l'Union des yachts français, Paris : « Vous avez bien voulu nous faire remettre trente-deux imprimés du diplôme de fournisseurs de charbon. Nous en avons rempli 21 que vous trouverez sous ce pli, pour Bordeaux, Gibraltar, Malte, Constantinople, Port-Saïd, Aden, Zanzibar, Maurice, Singapour, Madère, Ténériffe, Las Palmas, Saint-Vincent, Cape Town, Pernambuco, Bahia, Rio de Janeiro, Santos, Montevideo, Buenos Aires et Sainte-Lucie, en vous priant, quand vous les aurez approuvés, de bien vouloir nous les retourner pour que nous les fassions parvenir à nos correspondants. Nous n'avons pas établi les diplômes des ports de Galles et de Colombo parce qu'il est possible que d'ici quelques mois une modification de la raison sociale de nos correspondants intervienne et nous préférons attendre que cette situation soit définitivement résolue. Nous attendons de savoir si nous devons établir d'autres diplômes au nom des neufs autres correspondants dont votre lettre d'hier portait la liste. »
11 février 1893.
A Worms Josse & Cie Alger : « Quand notre position charbon sera éclaircie, nous pourrons espérer une certaine amélioration et peut-être aussi pouvons-nous prévoir que nos voisins se fatigueront plus vite que nous et se résigneront à ne plus tant nous disputer la place que nous entendons occuper. »
13 février 1893
A Stoomvaart Maatschappij Nederland, Amsterdam : « Nous vous demandons la permission d'appeler votre attention sur la modification qui est intervenue dans la situation de ladite maison (Port-Saïd), à l'égard de votre Compagnie, nous ignorons si cette modification doit être provisoire ou définitive. Dans un cas comme dans l'ordre nous sommes et resterons à votre entière disposition, mais peut-être jugerez-vous qu'il va en résulter pour votre direction et notre personnel un accroissement de travail et de charges qui pourraient justifier un supplément de rémunération. M. Paul Rouyer, directeur de notre maison de Port-Saïd, nous avise que M. le comte van der D. de V., agent diplomatique et consul général des Pays-Bas, l'a fait venir au Caire et lui a confié provisoirement la gestion du consulat à Port-Saïd. Là aussi nous ignorons si ses fonctions ne doivent être remplies par M. Rouyer que temporairement. Mais au cas où il pourrait être question de les confirmer d'une façon définitive et, très probablement alors vous seriez appelés à donner votre avis, nous croyons devoir vous aviser de cette situation et nous prendrons la liberté de la recommander à votre bienveillance. »
15 février 1893
A Worms Josse & Cie Grimsby : Union des Yachts français. « Nous avons été admis comme fournisseurs de l'Union des yachts dans différents ports. »
A M. Lemoine, Dumbarton : Envoi d'un duplicata de la soumission en douane de l'"Emma". La Maison déclare que ce vapeur est destiné à la succursale du Havre et s'engage à acquitter les droits de douane dès l'arrivée de ce navire au Havre, auquel il doit être attaché.
"Emma" : Iconographie.
17 février 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nous voyons avec plaisir la prorogation du marché avec la Marine française et allons faire le nécessaire au ministère de la Marine. »
18 février 1893
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous savons que les lignes régulières de Liverpool refusent de charbonner à Buenos Aires avec les maisons qui font leurs expéditions par des tramps steamer or nous voyons que Cory... Par conséquent, lorsque vous aurez des affrètements à faire, et que des armateurs tels que MacIver, Allan, Lamport et Holt, etc. auront des bateaux disponibles, vous ferez bien de leur donner la préférence en obtenant d'eux une réciprocité suffisante à Buenos Aires. »
20 février 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « "Emma" fait route pour Bordeaux depuis hier, 11 heures du matin. »
Au ministre de la Marine, Paris : Les essais faits à Brest avec le charbon Powell Duffryn n'ont pas donné résultats satisfaisants ; ce charbon ne sera donc pas admis dans les fournitures de la Marine et ne pourra entrer dans la composition du stock de houille que la Maison est tenue d'entretenir à Alger. Celle-ci attire cependant l'attention du ministre sur la très ancienne et très bonne réputation dont le charbon des mines Powell Duffryn jouit à Cardiff. Elle demande qu'un nouvel essai soit fait, cette fois à Cherbourg.
23 février 1893
A Torlades & Co., Lisbonne : Adjudication pour compte de la Compagnie royale des chemins de fer portugais. La Maison décide de s'abstenir mais serait heureuse cependant de traiter d'autres affaires en charbon de Cardiff et de Newcastle.
A notaire, Paris : Instructions en vue d'établir une procuration au profit de Caillé et Chatel pour transférer à la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur le marché passé le 7 novembre 1892 entre le directeur des Chemins de fer de la Réunion, agissant pour le compte de l'État, et la Maison Worms Josse & Cie pour la fourniture de charbon aggloméré à faire à l'exploitation de chemin de fer et du port de la Réunion pendant les années 1893, 1894, 1895.
24 février 1893
Au directeur général des douanes : « Le vapeur "Emma" que nous avons récemment fait construire en Écosse est arrivé hier à Bordeaux. Nous nous occuperons de régulariser sa francisation définitive à son prochain séjour dans le port du Havre auquel il doit être attaché. »
[Extraits d'un historique sur la flotte daté du 12 juillet 1937, d'une liste non datée des navires Worms, classée en février 1951 et d'une liste de renseignements sur les navires Worms par Hans Pedersen, classée en 1976.] « Dès 1891, la mise en service de "Suzanne-et-Marie", "Séphora-Worms", bientôt suivie de celle de "Emma", de "Thérèse-et-Marie", "Lucie-et-Marie" ; navires filant 12 noeuds, vitesse remarquable à cette époque pour des cargos... »
25 février 1893
De Rome Semi-Weekly : Coupure de presse annonçant l'abandon par Henri Josse de son siège au Parlement britannique.
27 février 1893
A Stoomvaart Maatschappij Nederland, Amsterdam : Accusé de réception de sa lettre du 25, autorisant pour l'avenir la Maison à percevoir une commission d'agence de [100] F à Port-Saïd pour chaque voyage d'aller et retour de ses navires et une semblable à Suez, ainsi qu'une commission de transbordement de 0,50 F par tonne tant pour les parties chargées que pour les parties déchargées à Port-Saïd dans ou par navires.
Mars 1893
De la Mairie de Grimsby : [Extrait d'une lettre datée du 30 octobre 1947.] Henry Josse, élu membre du Parlement anglais comme représentant de Grimsby, le 4 juillet 1892, ne se présente pas à sa réélection. Sa décision est due au fait que les relations de la Maison Worms avec les pouvoirs publics français, et surtout avec le ministère de la Marine, risquaient d'être affectées par la présence d'un membre du Parlement anglais dans le capital et la gérance de la société.
1er mars 1893
A James Burness & Sons, Londres : « We should be much pleased to undertake any orders he (W. A. de Thierry of Milan) might influence to us for coaling at Buenos Ayres, the only River Plate where we have a depot at present although it may be that we shall add another one to our list before long and where in addition to a growing inland business we are already doing a little bunkering business. »
A Henry Burnay, Lisbonne : « Privés de ce plaisir depuis l'été de l'année dernière nous venons vous demander s'il y aurait maintenant quelque chance d'arriver à s'entendre avec le Banco Lusitano pour l'achat du dépôt de Porto Praya. »
2 mars 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « II résulte des renseignements de la maison de Bordeaux que pendant les mois de janvier et de février, elle a remis à Legal 10 tonnes à destination de Nantes. Cela prouve que votre trafic sur Nantes est tombé à bien peu de chose, comme nous nous en doutions du reste. »
A James Burness & Sons, Londres : Bizerte. La drague hollandaise « "Maasmond 8" will be going out shortly from Saint Nazaire to Bizerte and we enclose copy of a Gibraltar order we have today issued in her favour. We may remarks that the contractors who are completing the port of Bizerte (Compagnie du port de Bizerte, 78, rue d'Anjou, Paris) have great expectations for this new place where they have several times expressed the hope that we should start a coal depot when once it is open. »
4 mars 1893
A Worms Josse & Cie Tonnay-Charente : "Instructions pour la Maison de Tonnay-Charente". Tenue des livres de comptabilité. Comptes à remettre à Bordeaux. Vapeurs. Manutentions. Assurance contre les accidents.
A Worms Josse & Cie Tonnay-Charente : "Instructions pour la Maison de Tonnay-Charente". « M. Duboc, en qualité d'agent, est responsable de l'agence. Il a pour mission spéciale de vendre et de se tenir en rapports constants avec les clients, soit par correspondance, soit en les visitant souvent... »
A James Burness & Sons, Londres : Bizerte. « We have no idea at present of opening a depot at Bizerte but merely mentioned the matter for your guidance and in order to have it on record. »
10 mars 1893
A Verdeau & Cie, Bordeaux : Le mouvement d'Alger augmente considérablement depuis quelques temps aux dépens de Gibraltar et de Malte. La Maison y attire un nombre important de navires anglais qui n'y allaient pas auparavant. Elle n'y livre que des charbons de Cardiff de première qualité.
11 mars 1893
A H. Y. Burnay, Lisbonne : « Nous sommes à présent disposés à traiter l'achat du dépôt de Porto Praya au prix maximum de 10.000 £. Nous nous réservons de conclure définitivement l'achat soit pour notre propre compte soit pour telle maison ou société dont nous vous indiquerions le nom. »
A James Burness & Sons, Londres : « Should business result we shall be consider whether and how we can join you in the undertaking altho' we are somewhat discouraged by the present result of our depots operations... (unfavourable prospects both at Port Said and Algiers). »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous sommes décidés à ne pas rester avec les mines que nous avons eues jusqu'à présent et qui abusent de nous parce qu'elles savent que nous n'achetons pas à d'autres. Notre intention est de diminuer beaucoup nos quantités avec elles. »
13 mars 1893
De L. Guéret, Paris : Lettre intéressante par son en-tête.
16 mars 1893
A James Burness & Sons, Londres : « We are therefore quite agreed as to the principal of our joining you. You may rely that we shall approach the matter with the every desire to meet you. »
17 mars 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Bordeaux va être obligé de se défaire de "Séphora". »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous sommes d'accord sur votre conclusion consistant à vendre "Séphora" pour la démolition. Il n'entre pas dans nos intentions de commander ni même d'acheter d'occasion un bateau pour notre ligne de Pasajes. Il faudra trouver une combinaison pour vous permettre d'utiliser l'un des vapeurs de la maison du Havre. »
18 mars 1893
A Desmarais Frères : Confirmation de la vente de 8 à 900 tonnes pour Santander.
21 mars 1893
De Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Consulat des Pays-Bas. En me référant à mes lettres particulières du 30 janvier et 7 février derniers, je crois devoir vous prier d'agir auprès de la Nederland et même... pour faire appuyer fortement ma candidature comme consul des Pays-Bas... Personnellement, je ne me souciais nullement du titre et du poste pas plus que du surcroît de travail et de responsabilité qui en découle. Si j'ai, à la demande de M. de Villebois, posé ma candidature, c'est parce que la question se posait de la manière suivante : la Nederland paraissant décidée à ne plus avoir ici un agent spécial néerlandais, il était tout indiqué que le gouvernement des Pays-Bas, à défaut de nationaux notables établis dans le pays, choisirait pour consul le représentant de l'une des deux compagnies hollandaises, Nederland ou Rotterdamsch Lloyd. Il m'a paru aussi qu'il serait avantageux à nos relations avec la Nederland que le consulat fût entre nos mains. Or, il est fort probable que nos concurrents de la Port-Saïd & Suez Coal Cie aient fait un raisonnement identique et, à certains indices, je crois bien qu'ils cherchent à obtenir le consulat pour leur assistant manager... et qu'ils le font appuyer par M. Ruys qui préférerait sûrement avoir pour consul ici un sujet anglais représentant son Rotterdamsch Lloyd... Il s'agit en définitive de savoir si ce sera l'agent de la Nederland ou celui du Rotterdamsch Lloyd qui sera consul et vous trouverez comme moi qu'il serait fort désagréable, après avoir eu tous les ennuis du transfert et de la gestion provisoire, d'avoir à passer la main à nos concurrents. »
22 mars 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « La maison du Havre va avoir besoin d'un nouveau steamer du type "Emma" ; nous provoquons des offres tant en France qu'en Angleterre. »
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « Bunkering. We have much pleasure in handing your copy of contract with International Lines S. S. Co.. Sales of coal. We infer from your repeated orders that you're getting an increased share to the coal business and shall be glad to know whether your operations have a fair margin for profit. »
23 mars 1893
A la Société des aciéries, hauts-fourneaux et forges de Trignac, Paris : Accord sur conditions d'un nouvel arrangement sur le marché de 90.000 tonnes menus à coke des 27 et 29 juin 1892. Annulation d'un solde de 50.000 tonnes et nouveau marché de 100.000 tonnes à un nouveau prix (pour Saint-Nazaire).
24 mars 1893
A E. Maurin, Dakar : « Comme suite aux lettres que nous avons échangées en 1891 et à l'entretien que nous avons eu avec vous en 1891, nous serions peut-être disposés à reprendre l'idée d'un dépôt de charbon à Dakar. » Demande s'il entrerait dans ses vues d'étudier une combinaison avec la Maison.
25 mars 1893
A la Compagnie générale française et continentale d'éclairage, Paris : Suite à sa visite, proposition pour fourniture à ses usines d'Alençon et de Moscou. Marseille lui adresse directement une proposition pour son usine de Grasse.
27 mars 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « II est définitivement entendu que "Président" remplacera "Séphora" sur la ligne de Pasajes. Nous ne pensons pas que ce changement puisse s'effectuer avant que la maison du Havre soit entrée en possession du steamer que nous allons commander pour elle, soit avant le mois de septembre. »
A James Burness & Sons, Londres :Envoi de la copie de la réponse de MM. Burnay et demande d'instructions. « As regards the name under which the purchase should be made we would suggest The Porto Praya Coal Depot Co. Ltd ou en français La compagnie du dépôt de charbon de Porto Praya Ltd. or such general style which we presume would be sufficient for the time. »
A Paul Rouyer, Worms Josse & Cie Port-Saïd : Consulat des Pays-Bas. « Nous avons bien reçu votre lettre du 21 courant. Nos souhaitons bien vivement que vous réussissiez définitivement à obtenir le vice-consulat des Pays-Bas et si vous êtes proposés est soutenu par M. de Villebois, il me semble que vous devez avoir de grandes chances pour réussir. Malheureusement, nous ne voyons pas qu'il soit possible de rien faire pour vous aider, pas même auprès de la Nederland qui n'a jamais répondu à ce que nous lui avions écrit dès le début à ce sujet. Il est fort possible qu'en raison de la situation politique actuelle de l'Égypte, le gouvernement des Pays-Bas préfère être représenté par un Anglais plutôt que par un Français. Nous avons quelque idée que la compagnie Nederland a peut-être eu connaissance de cette situation ce qui expliquerait son silence à notre égard et elle serait capable de nous en vouloir si nous la mettions aujourd'hui dans l'embarras en la mettant en demeure de se prononcer. »
28 mars 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : Suite à leur désir de disposer de 12 vapeurs soit le même nombre que jusqu'en 1891, c'est-à-dire à un moment où les escales étaient moins nombreuses. La Maison s'inspire des circonstances pour donner à ce désir la suite qu'il comporte, mais elle suppose qu'avec le steamer dont elle va incessamment donner la commande elle aura paré au plus pressé.
29 mars 1893
A H. Burnay & Co., Lisbonne : « Nous étant mis d'accord avec nos amis nous vous remettons la lettre dont vous avez besoin pour agir auprès de l'administration de la faillite de la Banque Lusitano. Nous avons amené nos amis à adopter nos suggestions en ce qui concerne le minimum garanti en cas de vente judiciaire. Comptant sur vos bons soins, non seulement pour faire décider la mise en vente mais aussi pour surveiller le cas échéant l'accomplissement du transfert dans les formes voulues nous vous présentons. »
Dans l'autre lettre jointe : « L'acquisition serait faite pour le compte de l'entreprise du dépôt de charbon de Porto Praya au nom de qui le transport devrait être effectué. Le minimum garanti dans le cas où l'administration de la faillite aurait recours à une vente judiciaire serait de 200.000 pour prix de la concession du dépôt et de toutes les dépendances. »
30 mars 1893
A Henri Goudchaux : « L'affaire du Consulat de Hollande prend une meilleure tournure. Toutefois il peut survenir des accros imprévus. Le ministre déclare que son idéal serait de n'avoir ni un Français ni un Anglais. »
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous avons vendu 8.000 tonnes de briquettes à l'Est Algérien. Cela va grossir votre mouvement d'affaires. » La Compagnie a traité pour 24.000 tonnes en 3 lots égaux de 8.000 tonnes dont un est échu à la Maison.
A Paul Rouyer, Worms Josse & Cie Port-Saïd : Consulat des Pays-Bas. « Nous recevons vos lignes du 25 courant qui nous apportent copie d'une correspondance, laquelle présente les choses sous un jour plus favorable. »
31 mars 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « M. Samuel & Co. ne nous ont toujours pas écrit concernant la question d'un dépôt de pétrole et nous espérons qu'ils continueront à ne pas bouger, car cela nous ennuierait beaucoup d'avoir à aller en entretenir la Compagnie en ce moment. »
De Worms Josse & Cie Le Havre : Mouvement des steamers : "Suzanne-et-Marie", "Séphora-Worms", "Emma", "Hypolite-Worms", "Commandant-Franchetti", "Frédéric-Franck", "Marguerite-Franchetti", "Blanche", "Marie", "Ville-de-Nantes", "Président". Dernière position annoncée, mouvement projetée, nouvelles de la journée.
4 avril 1893
A M. Lachèvre : « L'importance du port d'Alger comme dépôt de charbon pour le ravitaillement des vapeurs continue à suivre une marche ascendante. Du 1er janvier au 31 mars 1892 il y a eu 113 relâches contre 263 pendant la période correspondante de cette année. »
5 avril 1893
A Henri Goudchaux : « Un courrier de Buenos Aires nous annonce la conclusion de l'affaire Bemberg qui porte aux environs de 3000 tonnes par mois les ventes fermes à livrer d'ici la fin de l'année. »
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « Pour votre gouverne nous avons des contrats pour 2.000 tonnes par mois d'ici la fin de l'année et de plus une vente mensuelle de 1.000 à 1 200 tonnes par mois. Nous devons donc nous faire, avant que la saison des bas frets soit finie, un stock d'une certaine importance pour assurer ces besoins. »
A l Union des yachts français, Paris : Remerciements pour avoir renvoyé les diplômes pour Christiana, Copenhague, Malme et Stockholm.
6 avril 1893
A la Compagnie générale française et continentale d'éclairage : Accusé de réception d'une contre-proposition pour Grasse. La Maison exprime le voeu que sa proposition pour Alençon et Moscou soit approuvée.
7 avril 1893
A Henri Goudchaux, Cannes : Compagnie générale française et continentale d'éclairage. « A Alençon, rien n'est décidé mais il paraît que nous sommes un peu cher. Quant à Moscou, la Compagnie se décide à consommer du charbon russe. » Nouveaux steamers. « En ce qui concerne les constructions neuves, l'année est mûre avec MacMillan que nous n'avons pu faire démordre du prix de £ 21 800 pour deux bateaux. En ce qui concerne les chantiers français, vous vous souvenez du "non possumus" de ceux de la Gironde ; quant aux chantiers de la Méditerranée, Bricard a dit qu'il n'arriverait pas dans le délai voulu et qu'il serait obligé de comprendre dans leur prix 45.000 F d'indemnité de retard ! Reste la Société des chantiers de la Loire ; nous avons causé avec le directeur général, lequel a déclaré qu'il n'avait aucune connaissance du dossier. Dans ces conditions, vous penserez sans doute que nous aurions bien tort de nous gêner et peut-être de compromettre nos intérêts pour attendre des prix qui lorsqu'ils arriveront seront inabordables, tout, du moins, porte à le croire, étant donné la phrase de Bricard. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Le journal Le Matin dans sa partie maritime annonce que La Parisienne va augmenter son matériel d'un vapeur de construction anglaise. Est-ce avec l'argent de nos amis Verdeau ? »
8 avril 1893
A M. MacMillan, Dumbarton : Télégramme. « Although your terms considerably exceed our calculations we accept 21 950 £ for one boat or 21 800 £ each for 2 boats delivery as per specification our option to be declared within fortnight telegraph confirmation and send contract for signature. » Lobnitz et les chantiers français sont écartés.
10 avril 1893
Au ministre de la Marine, Paris : « Nous vous remercions de l'avis que vous voulez bien nous donner (8 courant) relativement à l'admission du charbon Powell Duffryn dans les fournitures que nous avons à faire aux bâtiments de l'État à Alger. Avons pris note des observations concernant la proposition de menus. Nous n'en sommes pas absolument surpris étant donné que cet échantillon venu par la voie du Havre avait subi plusieurs manutentions. Appelons l'attention de notre maison de Cardiff sur ce fait. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : Charbon Powell Duffryn. « Le second échantillon a été accepté par la Marine. Seulement vous attirerez l'attention de MM. Prat sur l'observation relative à l'excédent de menus. »
A la Société des ateliers et chantiers de la Loire : Accusé de réception de sa lettre faisant connaître ses conditions. « Nous aurions le plus vif désir de vous confier cette commande pour laquelle la prime actuellement allouée aux navires naviguant en cabotage international nous permettrait de vous payer un prix très supérieur à celui des chantiers anglais. Malheureusement, sans même nous occuper du délai de douze mois que vous nous indiquez, les conditions de prix que vous nous demandez sont telles que nous avons encore un avantage considérable à faire construire en Angleterre en renonçant naturellement à la prime à la navigation. Nous le regrettons d'autant plus qu'après un premier bateau pour lequel nous avons aujourd'hui bien terminé avec un chantier anglais, nous allons probablement être amenés à en commander un second. »
11 avril 1893
A Worms Josse & Cie Alger : Acceptation du Powell Duffryn par la Marine. « Nous en sommes bien aise parce que cela va nous permettre de vous envoyer de ce charbon dont le prix est très modéré. »
13 avril 1893
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous apprenons avec plaisir que vous avez enlevé la fourniture de la Compagnie des lignes côtières à Durand. »
14 avril 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Samuel & Co. nous répondent qu'ils vous réservent la consignation du "Clam". »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Construction neuve. Nous vous envoyons les spécifications de "Thérèse-et-Marie". » II semble que ce soit le nom du nouveau steamer commandé à Macmillan.
15 avril 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : Construction neuve. Suite à la transmission du prix de 995.000 F demandé par les Forges et Chantiers de la Méditerranée, délai de 6 mois. Réponse du même genre que celle adressée le 10 avril aux Ateliers et Chantiers de la Loire. Ce prix augmenté de la prime à la construction à laquelle ils auraient droit représenterait un peu plus du double que celui atteint par la commande en cours.
17 avril 1893
A Desmarais Frères : Confirmation de la vente d'un chargement pour leur usine du Havre.
19 avril 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous avons eu ce matin la surprise agréable de recevoir de MacMillan une lettre nous promettant une réduction supplémentaire de £ 75 par bateau dans le cas où nous leur commanderions un deuxième vapeur. Dans ces conditions nous n'attendons plus pour en terminer avec MacMilan que la réponse définitive de M. Bricard. »
20 avril 1893
A Worms Josse & Cie Cardiff : Nixon et Harris. « Nous avons appris par télégramme de M. Goudchaux que les nouveaux marchés sont faits avec ces mineurs. » H. Goudchaux s'est rendu en Angleterre et a dû rencontrer Nixon.
21 avril 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Après une discussion prolongée avec M. Nixon et un de ses associés nous leur avons fait comprendre que si... nous nous déciderions à cesser toutes relations avec eux et finalement nous avons traité pour une quantité modérée. »
A MacMillan : Télégramme. « Confirm order second steamer 21.725. each. » Confirmation donnée après la réponse d'un chantier français.
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Merci pour la communication de l'offre réduite des Forges et Chantiers. Malgré l'effort fait par cette société, nous avons encore intérêt à renoncer à la prime et à faire construire en Angleterre. Nous avons télégraphié à MacMillan l'ordre d'un deuxième steamer. Veuillez répondre à M. Bricard suivant le texte inclut. "22 avril 1893. Nous avons l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du 19 courant et venant vous adresser tous les remerciements de notre maison mère et les nôtres pour les soins et les efforts que vous avez bien voulu faire pour vous rapprocher de nos idées. Nous avons nous-mêmes étudié vos nouvelles propositions. Nous avons fait entrer dans nos calculs aussi bien la prime annuelle à laquelle une construction française nous donnerait droit. Malheureusement en tenant compte de tout sans oublier les raisons morales qui nous portaient à donner la préférence à un chantier français et en premier lieu à votre compagnie, nous avons reconnu que la différence était encore telle que nous ne pouvions pas davantage cette fois-ci nous adresser à vous. Nous risquerions de voir nos prévisions compromises en mettant en ligne un vapeur qui y entrerait (pour la navigation que nous faisons) surchargé d'un capital supplémentaire d'environ 350.000 F, comme c'eut été le cas dans la circonstance actuelle." »
24 avril 1893
A MacMillan & Co. Ltd., Dumbarton : « We beg to acknowledge receipt de votre du lettre du 2 courant inclosing specification of [...] for both our new steamers n° 324 et 325. We now await to receive new contract for both, the second of which please note we have decided upon naming "Lucie-et-Marie". »
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous avons vu avec plaisir que votre matériel est assez complet dès à présent pour vous permettre de ne plus recourir à celui de Schiaffino et qu'il en résulte des économies notables. »
26 avril 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Président" est bien arrivé à Pasajes. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Cynmer. Nous ne demandons pas mieux que d'expédier de ce charbon pour Alger. Seulement par suite de notre contrat avec l'Amirauté française, nous ne pouvons envoyer que des charbons que nous ayons fait essayer et approuver par les arsenaux en France et cette opération est assez coûteuse, étant donné qu'il faut livrer gratis 10 tonnes à l'arsenal de Cherbourg et quoique cela nous ennuie un peu d'adresser cette demande à MM. Insole, il nous semble qu'il serait juste que le coût en fût supporté par eux. Veuillez leur en parler. » Great Western. « Si vous faites un marché avec cette mine, nous voudrions en même temps faire essayer son charbon à Cherbourg. Vous verrez si la mine veut en supporter les frais mais en cas contraire nous les supporterions nous-mêmes vu que le prix d'achat nous le permettrait davantage. »
27 avril 1893
A la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : Transmission et appui de la demande de MM. Samuel & Co. pour réduction des frais à acquitter par leurs vapeurs citernes transitant par le canal de Suez pour les services de leur remorqueur.
A MM. Archibald MacMillan & Co. Ltd Dumbarton : « Désappointement pour le délai demandé par eux pour la livraison du deuxième steamer (15 novembre). We may add that all things put together there was not much difference between your price and that of at least one of the French shipbuilders who was very anxious to secure our order, but what turned the scale in your favour was the question of delay. We thought you would have delivered both steamers in September, but if you cannot do this we will agree to 15th September for the first and 15th October for the second. »
28 avril 1893
A Worms Josse & Cie Cardiff : Suite à une plainte de Bordeaux concernant des offres en Nixon faites par des concurrents pour une affaire traitée par la succursale. « Nous ne pensions pas que nous eussions le monopole à Bordeaux pour le Nixon mais nous pensons que nous avions une entente avec M. Herbert pour être protégés sur ce marché. Veuillez mettre la chose en règle avec lui et nous dire ce qui en est. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Il est certain qu'on ne peut pas offrir du Nixon's Navigation à meilleur marché que nous. »
1er mai 1893
Cynmer. Cette mine accepte de faire les frais de l'expédition des 10 tonnes d'essai pour la Marine à Alger.
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « L'agent de cette mine (Nixon's Navigation) dit qu'il ne connaît personne qui puisse vous gêner dans vos ventes pour sa marque. A votre place nous dirions carrément que personne ne peut donner du Nixon en dehors de vous à Bordeaux. »
A James Burness & Sons, Londres : Envoi de la copie de la lettre de MM. Burnay & Cie. L'affaire doit rester « in abeyance until July or August next. »
3 mai 1893
De A. E. Monod, Marseille, à H. Goudchaux : « Projet de M. Adrien Fraissinet. Il paraîtrait qu'il a l'intention de monter une maison pour faire le commerce avec Zanzibar, et chacun en conclut que c'est avec M. Greffulhe qu'il a dû s'entendre. »
4 mai 1893
D'Henri Goudchaux, à E. Monod, Marseille : « Adrien Fraissinet est depuis fort longtemps l'ami intime de M. Greffulhe et, comme nous sommes en ce moment un peu en froid avec ce dernier que nous avons récemment dû rappeler assez vigoureusement à l'ordre, il se peut parfaitement qu'un accord se soit établi entre ces deux intéressés. »
5 mai 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nous voyons que la Standard Oil & Co. va également faire passer des bateaux citernes par le Canal. Nous demandons à Burness s'ils peuvent nous obtenir l'affaire. »
9 mai 1893
A M. Samuel & Co., Londres : Demande si l'information au sujet de la Standard Oil & Co., parue dans le dernier numéro de Fairplay, est exacte. Ils répondent que la nouvelle semble être sans fondement.
10 mai 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Après tout la mine (Nixon's Navigation) n'a pas voulu nous concéder le monopole à Bordeaux. Nous avons dû nous contenter d'une promesse de coter à nos concurrents des prix assez élevés pour leur interdire en fait de nous concurrencer. »
11 mai 1893
A la Compagnie Nederland, Amsterdam : Envoi de renseignements sur les chalands de la succursale de Port-Saïd. Utilisation de différents modèles provenant d'acquisitions faites à diverses époques depuis 1869. Adoption du type carré depuis 1881, construit pour la succursale et sur ses dessins en 1880-81 par Lobnitz & Cie. Ils sont de la portée de 100 tonnes. En 1883 l'Orient Steam Navigation CY a chargé Lobnitz & Co. de lui construire pour Diego Suarez des chalands copiés sur ceux de la maison de Port Saïd.
15 mai 1893
A James Burness & Sons, Londres : Envoi de la copie de la lettre de MM. Burnay & Cie. L'affaire doit rester « in abeyance until July or August next. »
Aux Messageries maritimes, Paris : Exemple des raisons invoquées par les mines pour rejeter les réclamations formulées au sujet de la qualité des charbons fournis. Nixon's Navigation Co. Ltd. « La portion de la cargaison que nous avons fournie pour cette cargaison a été livrée comme d'usage, c'est-à-dire a été adressée à votre ordre et embarquée et arrimée par vos soins sans que nous ayons reçu aucune plainte. Nous croyons savoir que quatre autres sortes de charbon ont été chargées dans le vapeur et d'après la rédaction de l'expertise nous supposons que les observations qu'elle contient s'applique de la totalité du chargement. Pendant le mois de... nous avons livré... tous des charbons dont une bonne partie a été chargée vers la même époque que celle incriminée, pour d'autres de nos clients. Si d'autres chargements avaient été dans la condition que vous nous indiquez nous aurions reçu d'autres plaintes. Notre responsabilité cesse après l'embarquement... Nous ne pouvons pas être responsables de la condition dans laquelle il se trouve être après son débarquement au port de destination. Geo. insole & Son. D'après la mine il n'y avait pas à l'époque où a été fait l'extraction rien d'anormal pouvant affecter le charbon exploité, et ce charbon était en excellente condition. D'après le rapport de nos inspecteurs aux docks que non seulement sur le charbon mis à bord du S... mais aussi sur les chargements faits avant et après, le charbon était dans tous les cas de bonne qualité et sans aucun excédent de menus. Nous n'avons reçu aucune plainte de nos autres acheteurs. Le charbon était à tous égards le même comme qualité et condition que celui que nous avons jusqu'ici fourni à notre client et qui croyons-nous lui a toujours donné satisfaction. Nous étant assurés que le charbon était en parfaite condition, nous devons non seulement l'affirmer mais encore déclarer que dans notre opinion, c'est à une cause en dehors de notre contrôle que doit être attribuée la condition du charbon. » La mine incrimine ensuite la façon dont a dû être fait le chargement par suite de la défectuosité de l'aménagement du navire transporteur, le charbon a dû être poussé à la pelle à une certaine distance de chaque ouverture.
16 mai 1893
D'Henri Goudchaux, à A. E. Monod, Marseille : « M. Greffulhe nous dit qu'il n'a nullement l'intention de modifier ses arrangements avec nous et nous demande au contraire de les continuer. »
17 mai 1893
A H. Burnay & Co., Lisbonne : Accusé de réception de leur lettre. La Maison sera heureuse d'avoir de leurs nouvelles lorsque la direction de la banque sera en mesure de reprendre ses négociations avec elle.
Au ministre de la Marine, Paris : Demande d'autorisation de livrer 10 tonnes Cymner à l'arsenal de Cherbourg pour essais en vue de l'admission de ce charbon à la composition du stock à entretenir à Alger.
18 mai 1893
A Foscolo Mango & Co. : Envoi de la charte-partie d'un navire partant de Hull pour Constantinople avec une cargaison de charbon à gaz.
19 mai 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Inclus copie d'une lettre de Burness que nous vous envoyons uniquement parce que c'est la première fois que nous entendons parler du Bazin Suez Canal Coal Depot. Prière de nous dire ce que vous en savez. »
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « We enclose copies of coaling contracts with Goudan Frères for steamer "Guilio Mazarino" and Rowland & Marwood steamers Co. Ltd for boats named... »
De A. E. Monod, Marseille : « M. Fraissinet s'occupe de la création d'une maison ayant pour objet de travailler avec Zanzibar, il en attend d'excellents résultats et personne ne se rend compte avec qui il pourra correspondre si ce n'est avec M. Greffulhe. Je vous retourne le projet de circulaire que vous m'avez fait l'honneur de m'envoyer et auquel je ne vois aucune modification à suggérer. Je profite de l'occasion pour vous entretenir de deux sujets qui peuvent avoir de l'intérêt pour vous. » Syndicat de la Marine marchande. Société des assurances mutuelles, Armateurs réunis.
20 mai 1893
A A. E. Monod, Marseille : Syndicat de la marine marchande. « Nous sommes très désireux d'être agréables à M. Cyprien Fabre pour qui nous avons la plus grande estime. Mais étant donné que nous n'avons comme armateur, ce que nous regrettons d'ailleurs, aucun lien quelconque avec le port de Marseille, nous nous demandons s'il ne serait pas un peu présomptueux et presque ridicule de notre part d'aller nous mettre dans votre syndicat local et de prêter à l'interprétation que quelqu'un pourrait donner à nos agissements que nous nous sommes mus que par une idée de réclame et de vanité. Veuillez soumettre cette observation à M. Cyprien Fabre et s'il croit que nous nous trompons, nous nous rapporterons pleinement à son opinion. À tous autres égards nous ne verrions qu'avantage à ce que vous continuiez à faire partie de ce syndicat comme notre représentant. »
23 mai 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : Compagnie continentale. « Nous vous remercions pour la copie de ce marché. Nous remarquons que vous devez à cette Compagnie trois livraisons par an de 700 tonnes l'une à époques fixes et que sauf en 1895, il n'y a qu'une ou deux dates inscrites dans le contrat. Anomalie qu'il aurait été bon d'éviter. »
Entre G. Caillé et J. Chatel, agissant pour compte de Worms Josse & Cie, le directeur du chemin de fer et du port de Saint-Denis de la Réunion et l'agent de la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur : Signature de l'acte de substitution par cette dernière à Worms Josse & Cie dans le marché des 2 800 tonnes annuelles de charbons de terre agglomérés à fournir à l'exploitation du chemin de fer et du port de la Réunion pendant les années 1893, 1894, 1895, marché dont Worms Josse & Cie a été déclaré adjudicataire le 25 octobre 1892. La Compagnie havraise péninsulaire est subrogée dans l'effet entier dudit marché commercial comme si elle en avait été elle-même adjudicataire.
26 mai 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Consulat des Pays Bas. Nous ne pouvons que féliciter M. Rouyer de sa nomination définitive de consul honoraire et de la manière gracieuse dont cette communication lui a été faite. »
Aux Messageries maritimes, Paris : Le marché avec Nixon est de 80.000 tonnes, dont 10.000 sont réservées aux Messageries.
27 mai 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Au sujet de l'opportunité d'insérer dans les chartes-parties une clause de bonification pour non-pesage.
29 mai 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : Pour l'avertir d'avoir à réceptionner 10 tonnes de Cymner à diriger sur l'arsenal de Cherbourg.
2 juin 1893
A la Société générale des Téléphones, Paris : Envoi d'une lettre d'introduction pour le steamer "François Arago" auprès des correspondants de la Maison à Alger, Aden, Colombo, Singapour et Newcastle [N. S. W.]. Ce navire part de Calais pour l'Australie et la Nouvelle Calédonie où il va poser un câble sous-marin.
3 juin 1893
A Worms Josse & Cie Alger : Fusion des diverses entreprises d'acconage sous la raison sociale Schiaffino, Gueyger & Cie. « Nous approuvons l'attitude que vous avez prise. Vous pouvez donner suite aux pourparlers que vous avez engagés à cet égard avec Schiaffino. »
A C. Brown & Carblet : « Enclosed please find copy of their letter adding "Octeville" et "Tantonville" to their contract with us. »
De G. Caillé et J. Chatel, Saint-Denis de la Réunion : Transmission de l'acte, daté du 23 mai 1893, relatif à la substitution par la Compagnie havraise péninsulaire de Worms Josse & Cie dans l'exécution du marché des 2.800 tonnes annuelles d'agglomérés à fournir au chemin de fer et au port de la Réunion pendant 1893, 1894 et 1895.
5 juin 1893
A M. Maurin : Remerciements pour sa réponse. La Maison sera enchantée de causer avec lui quand il reviendra en France mais la situation s'est un peu modifiée depuis 2 mois. Il est bien probable que le projet d'établissement à Dakar soit une fois de plus annulé.
7 juin 1893
A la Société générale des Téléphones, Paris : Suite à sa demande de recommandation de son vapeur "François Arago" à un consignataire à Brisbane qui se chargerait de faire d'une façon générale le nécessaire pour le navire - fourniture de charbon et de fonds, etc. pendant les divers séjours qu'il pourra faire dans ce port. Lui indique la "British India & Queensland Agency Co. Ltd" avec chefs et représentants de laquelle la Maison entretient à Londres d'anciennes et excellentes relations.
9 juin 1893
A James Burness & Sons, Londres : Lui transmet copie réponse de Burnay au sujet de la concession Machado à Saint-Vincent. Éventuellement les « prospects of Saint Vincent coal trade would not justify » les dépenses que nécessiteraient la création et l'exploitation d'un nouveau dépôt. La Maison le regrette d'autant plus qu'elle pense « much better of Saint Vincent than of Porto Praya ».
10 juin 1893
De James Burness & Sons, Londres : « We have your private letter enclosing copy of the letter you have received from M. Burnay. We note the answer you propose to send which is very much to the point also your feeling as to the... of the suggestion they make. If we hear any more about the matter we will let you know. »
12 juin 1893
A H. Burnay & Cie, Lisbonne : Saint-Vincent. « Accusons réception de votre lettre du 6 courant. Il nous était revenu de Londres que M. Machado s'était entendu avec une maison de Londres relativement à sa concession de Saint-Vincent. C'est pour savoir si ce bruit était exact que nous nous sommes permis de vous écrire, mais en ce qui nous concerne nous ne serions pas disposés à faire une proposition vu que le trafic de Saint-Vincent a [baissé], depuis quelques années, dans une proportion peu faite pour encourager la création coûteuse d'un nouveau dépôt. »
13 juin 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Corvette brésilienne. Nous sommes très contents d'apprendre que vous avez eu sa fourniture à Marseille, nous ne le serons pas moins d'obtenir le coaling dans les dépôts de la route. Dès que nous aurons votre réponse nous ferons le nécessaire. »
13/14 juin 1893
A Colombo, la raison sociale de Delmege Reid & Cie est devenue Delmege Forsyth & Cie et à Pointe-de-Galles E. T. Delmege.
19 juin 1893
De A. E. Monod, Marseille : « Le "Turenne" et le "Vauban", vapeurs de la Maison Morel & Prom, de Bordeaux, avaient, comme vous le savez, l'habitude depuis un an environ de s'adresser à votre succursale de Marseille pour leur approvisionnement de charbon, lorsqu'ils touchaient notre port. »
20 juin 1893
A A. E. Monod, Marseille : « Notre sieur Goudchaux compte arriver à Marseille vers le milieu de la semaine prochaine. L'affaire Maurel & Prom nous préoccupe beaucoup depuis déjà plusieurs semaines. Les capitaines de cette maison se sont plaints de nos fournitures, ce qui n'est pas admissible étant donné que nous ne livrons que les premiers charbons de Cardiff. »
22 juin 1893
Aux Chargeurs réunis : Envoi de la charte-partie du "Gemini" affrété pour prendre à Cardiff environ 1.160 tonnes de charbon à destination de leur dépôt du Havre à valoir sur le contrat avec eux.
24 juin 1893
A A. E. Monod, Marseille : « J'espère que l'état sanitaire de Marseille n'est pas mauvais et que je n'ai pas à notre occuper des bruits de choléra. »
26 juin 1893
Au Crédit foncier colonial : Proposition pour fourniture à la Guadeloupe.
Raphaël Georges Lévy del Calcutta, Assab Salt : société d'étude dans laquelle H. Goudchaux et R. G. Lévy ont pris un intérêt.
27 juin 1893
A Worms Josse & Cie Newcastle : « Nous sommes de plus en plus préoccupés des ordres de la maison de Marseille ; ces ordres sont destinés à remplir nos engagements avec un grand nombre d'usines à gaz de la région. »
A A. E. Monod, Marseille : « Il nous est impossible de trouver des navires, tous les armateurs ayant peur d'être mis ensuite en quarantaine. »
A A. E. Monod, Marseille : Procuration.
1er juillet 1893
A Worms Josse & Cie Alger : « Votre dernier chaland a été mis à l'eau samedi. »
De Worms Josse & Cie Marseille : Circulaire. A. E. Monod remplace Adrien Fraissinet à la tête de la succursale.
3 juillet 1893
A la Compagnie du Boléo : Suivant son autorisation, la Maison a établi avec la mine Marley Hill un marché pour ses besoins de coke de Newcastle d'ici la fin de l'année ne dépassant pas 5.000 tonnes.
A A. Postel & Fils, Cherbourg : « Par une dépêche en date du 24 mai dernier, le ministre de la Marine a bien voulu nous autoriser à faire livrer à l'Arsenal de Cherbourg 10 tonnes de charbon Cymmer destinés aux essais réglementaires. » Prière de bien vouloir effectuer pour le compte de la Maison la livraison du charbon à l'arsenal.
5 juillet 1893
Du Crédit foncier colonial : Commande de 3.000 kilos de coke pour la Réunion. Transmission à la succursale de Bordeaux.
6 juillet 1893
D'Henri Goudchaux, à A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : « Les Anglais paraissent de moins en moins disposés à venir de vos côtés. »
Ernest J. Olivier & Cie, Smyrne : Recommandés par Foscolo Mango & Co. de Constantinople, Ces Messieurs ont le projet de créer une ligne entre Smyrne et les ports français. La Maison serait très heureuse d'entreprendre une correspondance avec eux et espère qu'une occasion s'en présentera mais ses steamers sont engagés dans différentes lignes entre les ports français plus au sud que Bordeaux et Anvers, Hambourg et Brême. Ce trafic suffit pour l'emploi de tout son tonnage ; elle n'a aucun navire de disponible.
8 juillet 1893
A la Compagnie générale française de tramways : Proposition pour fourniture à Marseille pendant une année.
12 juillet 1893
A James Burness & Sons, Londres : Marseille. « II y a eu évidemment un malentendu quelque part, la liste de notre maison de Marseille ci-jointe parait en effet très claire. En attendant nous restons disposés à adopter le prix de 20/- comme prix courant à dater du 15 courant. Nous attendons de recevoir votre confirmation de l'arrangement avec nos voisins. » D'après la lettre de la maison de Marseille et selon MM. Savon, MM. Cory auraient été très désireux d'établir l'entente projetée, mais ont dû y renoncer eu égard à l'attitude de la maison Watson et Parker qui refuse de s'engager. MM. Cory ont en conséquence écrit à MM. Savon de ne rien modifier à leur prix courant et la Maison Worms Josse & Cie s'est trouvée dans l'obligation de faire comme eux. « Nous pensons que vous devez être avisés de ce qui s'est passé à Londres et que nous aurons vos instructions en temps voulu. »
13 juillet 1893
A la Compagnie française du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz : Affrètement d'un vapeur qui chargera à destination de Cette [Sète] pour ravitailler l'usine de Béziers.
15 juillet 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Maintenant que la décision est prise par tout le monde et doit être exécutée à partir d'aujourd'hui, nous ne tarderons pas à savoir si Watson & Parker tiendront parole. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
17 juillet 1893
A A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
18 juillet 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : Les bateaux de la Parisienne continuent à se remplir quoiqu'à des frets qui ne sont pas susceptibles de laisser grand chose à l'armement.
A A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
A H. Greffulhe, Montpellier : « II serait donc inutile et même dangereux de différer plus longtemps, sans compter l'intérêt que nous avons à ne pas laisser compromettre, comme ils risqueraient de l'être, nos intérêts à Zanzibar et nous nous voyons par conséquent dans la nécessité de vous faire savoir que, faute par vous de nous proposer des arrangements absolument sérieux et définitifs pour le règlement de votre situation avec nous (découvert sur nous les livres de notre maison de Marseille), nous devrons aviser aux mesures que nous aurons à adopter pour sauvegarder tous nos intérêts. »
19 juillet 1893
Aux Messageries maritimes, Paris : « Conformément à l'offre que vous avez bien voulu nous faire, les vapeurs "Cayor" et "Saint-Joseph" prendront à votre dépôt de Dakar une quantité d'environ 100 tonnes chacun. » Ces steamers appartiennent à Devès et Chaumet de Bordeaux.
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : La Plata. « We wish to limit our business to present operations and shall be unwilling to extend same until we know a little more than we do of the result of our business since we have started with you and also until we find that business does not continue to be less heavy... on our financial resources... those being two points which we confess are of no small uneasiness to our minds. Kerosene. If the business is to be one that will require a good deal of capital and would cause same to be lock up for any length of time we would much rather be without it altogether. Financial. The whole of our business has hitherto and with perhaps the very insignificant exception of our Zanzibar depot, been conducted on the principle of a perpetual to and [pro] of cash (nous ne voyons rentrer la valeur de nos chargements Cardiff ou Tyne qu'après 2 ou 3 mois)... If no improvement were to take place we should very soon regret having opened a branch at Buenos Ayres. Under the circumstances, we are not inclined to follow a go-ahead policy for the present. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
21 juillet 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nous savons que de tout temps Stapledon n'a pas aimé le "Nixon" et il a sans doute fait partager son opinion à ses capitaines ; du reste nous ne lui reconnaissons pas nous-mêmes de supériorité sur nos autres charbons mais encore croyons-nous qu'il les vaut et, comme nous ne le payons en somme pas un prix déraisonnable et que le nom de cette mine produit encore de l'effet auprès de la majorité des armateurs, il nous semble que nous devons continuer à travailler avec elle [la mine] tant qu'elle nous accorde des conditions convenables. »
22 juillet 1893
A la Société internationale d'éclairage par le gaz d'huile : « Notre sous-agence de Tonnay-Charente dépendant de notre maison de Bordeaux, nous écrivons à cette dernière pour lui demander de nous fournir les indications pour les livraisons dont vous nous entretenez à vos usines de Tours et de Saintes. »
A Édouard de Thierry, Gênes : « À 18/, nous ne pouvons pas espérer faire le chargement de Nixon sans perdre de l'argent. Vous savez combien nous désirons faire un commencement avec la N. G. I. et nous nous résignerions bien volontiers à ce que cette première affaire soit blanche, mais nous ne pouvons pas aller plus loin comme nous l'avons télégraphié. Nous portons notre contre-offre à 18/3. Nous recevons à l'instant votre réponse nous avisant la conclusion de l'affaire et nous demandant de préciser l'expédition. Nous sommes très contents de ce résultat. » La Maison est depuis quelques jours en correspondance avec de Thierry pour le charbonnage de plusieurs navires de la Navigazione Generale Italiana, Florio Rubattino - N. G. I. - à Las Palmas, et d'autres affaires. La fourniture dont il s'agit est à livrer à Gênes.
A Worms Josse & Cie Cardiff : Assez satisfaite d'avoir fait ce commencement d'affaires avec la N. G. I., la Maison charge Cardiff de chercher un vapeur de n'importe quel tonnage entre 2.000 et 3.000 tonnes.
23 juillet 1893
Décès de Henry Josse. Ses obsèques sont célébrées à Barnoldby-le-Beck (Angleterre).
De Roger Mennevée : [Extrait de son article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De M. Hypolite Worms (1er du nom) à M. Hypolite Worms (second)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mars 1948.] M. Josse est décédé en son domicile, 4, avenue Hoche à Paris, le 23 juillet 1893, ainsi que le constate son acte de décès dont voici l'extrait : "Décès - Paris (8° arrt). 23 juillet 1893. Josse Hervé Henri André, 71 ans (sic) rentier, né à Valognes (Manche), décédé en son domicile, 4, avenue Hoche, fils de Nicolas Hervé et de Henriette Coupey, époux décédé, veuf de Louise Errington. Témoins : Réginald Gesling, 49 ans, négociant, 3, rue d'Aguesseau, Randolph Gesling, 45 ans, employé, 24, rue du Faubourg Montmartre - Non parents." »
En vertu des statuts, cette disparition n'entraîne aucune modification de la société Worms Josse & Cie. Les héritiers et représentants de H. Josse deviennent associés commanditaires pour le montant des droits de celui-ci ; leur part dans les bénéfices est réduite [de 26 ½%] à 18 ½%, le surplus des bénéfices auxquels M. Josse avait droit profitant aux associés en nom collectif. [Voir le 18 décembre 1895, la cession par les héritiers de M. Josse de leurs droits dans la société à Henri Goudchaux.]
A Sir Thomas, Sunderland, M. P. Chairman, P&O, S. N. C Londres, de Henri Goudchaux : Invoquant l'amabilité qu'il lui a toujours témoignée dans les occasions où il a eu le plaisir de le rencontrer, H. Goudchaux lui adresse personnellement un faire-part du décès de H. Josse.
24 juillet 1893
A Worms Josse & Cie Cardiff : Gênes. Édouard de Thierry demande un prix pour d'autres cargaisons de Nixon. Si la Maison pouvait avoir la vente exclusive à Gênes, il pourrait probablement faire des affaires assez importantes. « Voyez si chose est possible. »
De Worms Josse & Cie Paris : Circulaire. Décès de Henry Josse, le 23 juillet 1893, à l'âge de 71 ans, en son domicile, 4, avenue Hoche.
De Worms Josse & Cie Grimsby : Circulaire. Décès de Henry Josse.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
25 juillet 1893
De Worms Josse & Cie Newcastle : Circulaire. Décès de Henry Josse.
28 juillet 1893
De Worms Josse & Cie Cardiff : Circulaire. Décès de Henry Josse.
De Worms Josse & Cie Paris : Circulaire. Décès de Henry Josse.
29 juillet 1893
A la Société internationale d'éclairage par le gaz d'huile : Conditions auxquelles elle accepte l'offre concernant une fourniture de 100 tonnes de briquettes à Tonnay-Charente.
1er août 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
2 août 1893
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
4 août 1893
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : La Plata. « We quite approve of your determination of abstaining from any coaling business at that port unless we have our own arrangements there, which indeed we are in no particular hurry for. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
5 août 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « La dernière assemblée de la Parisienne a voté l'émission d'un million d'obligations pour acheter deux autres vapeurs. Nous nous demandons où on trouvera des preneurs. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
7 août 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
8 août 1893
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous avons le plaisir de vous annoncer que nous avons réussi à renouveler notre marché avec le Chemin de fer de Dakar à Saint-Louis. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous sommes un peu contrariés que vos pourparlers pour la vente de "Séphora" à la Ch. de Co. [Chambre de commerce ?] n'avancent pas. »
9 août 1893
A Archibald MacMillan & Son Ltd : « "Thérèse-et-Marie" had been successfully launched. »
"Thérèse-et-Marie": Iconographie. Porte les prénoms de "demoiselles" Goudchaux.
[Extraits d'un historique sur la flotte daté du 12 juillet 1937, d'une liste non datée des navires Worms, classée en février 1951 et d'une liste de renseignements sur les navires Worms par Hans Pedersen, classée en 1976.] « Dès 1891, la mise en service de "Suzanne-et-Marie", "Séphora-Worms", bientôt suivie de celle de "Emma", de "Thérèse-et-Marie", "Lucie-et-Marie" ; navires filant 12 noeuds, vitesse remarquable à cette époque pour des cargos... »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Président" est arrivé. Vous nous direz le jour à partir duquel nous devrons arrêter les risques navigation de "Séphora" au point de vue de la prime d'assurance. »
11 août 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Grève des houillères à Cardiff. Précautions et mesures à prendre, etc. La Maison ne pense pas avoir plus d'un mois de charbon à Port-Saïd.
Aux Messageries maritimes, Paris : « Les frais énormes qu'entraîne toute manutention à Bordeaux et les facilités que nous avons en temps normal pour approvisionner ce port qui se trouve à seulement 48 heures de Cardiff nous ont toujours empêchés d'y entretenir un stock de charbon sauf à y augmenter nos ressources lorsqu'une grève était prévue et annoncée à l'avance comme cela a généralement lieu. Il n'en a pas été de même cette fois-ci en Angleterre, où on ne s'occupait que de la grande grève du Midland. Par conséquent lorsque du jour au lendemain, sans avis préalable un arrêt presque complet du travail est survenu, non du fait des mineurs mais du fait d'autres ouvriers dont la coopération est cependant indispensable à la manutention du charbon et partant indirectement à son extraction, la surprise a été complète pour tout le monde et tous nos calculs dépassés. » Suit exposé des mesures prises pour palier, en faveur des Messageries maritimes, les inconvénients de la grève survenue à l'improviste.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
12 août 1893
D'Alphonse Mayer, à Worms Josse & Cie Marseille : Grève dans les houillères à Cardiff.
Aux Messageries maritimes, Louis Flornoy & Cie... : Grève dans les houillères à Cardiff.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
14 août 1893
A la Compagnie Nederland, Amsterdam : Grève dans les houillères à Cardiff. Mesures prises.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
15 août 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Paris lui commande mille tonnes de briquettes d'[Anzin] du fait de la grève à Cardiff.
16 août 1893
A Eugène Cellier, Hambourg : Grève en Angleterre. « Nous venons vous accuser réception de votre dépêche de ce jour nous offrant des charbons de Westphalie pour embarquement à Hambourg, Amsterdam, Rotterdam ou Anvers et nous vous confirmons notre réponse suivant copie incluse. Nous essayons de nous procurer d'autres ressources en Angleterre et espérons pouvoir nous passer des charbons français et allemands, cependant aux conditions ci-dessus nous serions probablement disposés à risquer un chargement à la condition que le vapeur puisse partir d'ici huit jours et que nous ayons une réponse immédiate car la situation peut charger d'un jour à l'autre. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Situation. Nous sommes épouvantés des conséquences que peut avoir pour nous un arrêt prolongé comme cela paraît malheureusement probable. Nous attendons que vous nous disiez si Nixon et quelques autres mines vont s'arranger pour continuer à travailler. Dans ce cas il faudrait que nous arrivions à n'importe comment à obtenir d'elles un peu de charbon ; nous pensons bien que nos clients dans nos dépôts et ailleurs ne seront pas assez déraisonnables pour nous refuser une révision de nos contrats tant que durera la situation actuelle, mais en tout cas nous en courrons la chance et s'il nous était possible d'obtenir encore un peu de Cardiff pour mélanger avec les autres charbons que nous nous occupons actuellement d'expédier dans nos divers dépôts, ce serait d'une grande assistance. »
A James Burness & Sons, Londres : « We are carrying on negotiations for a shipment of one immediate cargo of Westphalian coal to Port Said. We think we can risk it, were it only for our German friends and the Wederland Cy, who know the coal well and would doubtless not object to it... We note MM. Hull Blyth & Co. talk of importing American coals which looks rather extraordinary. »
A Worms Josse & Cie Newcastle : Demande 2 vapeurs pour Port-Saïd. « Si nous n'avons pas un de ces chargements là-bas d'ici à peu près 3 semaines notre situation sera terrible. »
A Worms Josse & Cie Alger : « Suivez exactement nos instructions dont le but est d'économiser votre stock le plus possible et de ne pas favoriser un client plus qu'un autre » en raison de la crainte que la grève se prolonge.
17 août 1893
A Adolf Deppe, Anvers : « Quoique nous espérions pouvoir marcher avec les ressources que nous trouvons actuellement dans les autres quartiers de l'Angleterre, il se pourrait que nous fussions disposés à traiter un chargement immédiat de bon charbon à vapeur ou de bonnes briquettes de votre port pour Port-Saïd. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous faisons en ce moment des expéditions de Newcastle et d'Écosse à des prix très élevés. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
18 août 1993
A la Compagnie Nederland, Amsterdam : « Nous venons maintenant vous faire connaître ce que nous proposons de faire pour l'avenir, étant donné que tout fait prévoir que la grève de Cardiff ne durera pas moins de 3 à 4 semaines et que d'un autre côté nous considérons qu'il est de notre devoir en même temps que de l'intérêt de nos clients de maintenir n'importe comment notre dépôt de Port-Saïd en activité. Nous avons déjà commencé à faire quelques expéditions d'Écosse et de Newcastle, mais ces deux districts n'offrent malheureusement en ce moment que des ressources fort limitées. Nous nous occupons en conséquence de faire des achats de charbons ou briquettes des mines françaises et belges ainsi que des achats de charbons de Westphalie. Reste à régler la question des prix pour les divers achats que nous ferons dans les conditions que nous venons de vous indiquer et pour lesquels nous aurons probablement à subir des prix assez élevés : nous n'avons nullement l'intention de réaliser un bénéfice sur ces opérations tout ce que nous demanderons à notre clientèle sera de ne pas laisser à notre charge la perte qui pourra en résulter. »
A Eugène Cellier, Hambourg : « Nous venons d'affréter le [...] 3.000 tonnes de fret à prendre à Rotterdam pour Port-Saïd et comptons sur le prix de [...] pour les 1.000 kilos de charbons criblés. Nous attendons que vous nous donniez le nom de la maison à Rotterdam à laquelle le capitaine devra s'adresser. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Acceptation de son offre pour 2 à 3.000 tonnes de briquettes Grand-Combe pour Port-Saïd.
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nous appliquons le rationnement. Le principe de l'"average quantity" (la livraison moyenne), doit s'appliquer à tout le monde sans distinction y compris Holt. Nous ne livrons qu'à nos clients de contrats en réduisant les quantités le plus possible. L'arrêt du Pays de Galles est tombé sur tout le monde comme un coup de foudre et personne n'y était préparé. Nous n'aurions pu supposer que nous nous trouverions jamais dans une pareille situation. »
18/19 août 1893
A Choquet Frères, Dunkerque : Question sur l'achat de roches d'Anzin en remplacement ou en plus des briquettes traitées par la maison du Havre.
19 août 1893
A M. Huchet, Nantes : Dépôts de Port-Saïd (principalement) Aden et Colombo ravitaillés au moyen de charbons de Newcastle, d'Écosse, France, Belgique et Allemagne.
A Worms Josse & Cie Newcastle : « Nous avons maintenant acheté d'assez fortes quantités de charbons français, belges et allemands. »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Navires affrétés : 3 à partir de Newcastle, 1 d'Écosse, 2 d'Anvers, 1 de Hambourg, 1 de Dunkerque, 1 de Rotterdam, représentant environ plus de 28.000 tonnes. « Nous attendons de terminer 2 vapeurs (environ 5.000 tonnes) pour charger à Marseille. »
21 août 1893
D'Adolf Deppe, Anvers : Difficultés avec les mines de Westphalie.
De MM. Follin et Émo, Worms Josse & Cie, aux capitaines de la flotte : Circulaire. « Dans le but de donner plus d'autorité à nos officiers sur le personnel de terre que son travail appelle à bord, nous avons décidé qu'à l'avenir les divers membres de nos états-majors devront pendant le séjour dans les ports porter à bord une casquette. [Nombre de galons selon le grade.] Vous voudrez bien à votre retour au Havre, vous entendre avec notre ingénieur, M. Lemoine, pour l'application de cette nouvelle mesure. Nous vous invitons à tenir la main à ce que l'interdiction de fumer sur le pont dans les ports continue à être strictement observée par tous les officiers. »
22 août 1893
Aux Messageries maritimes, Paris : « Notre stock de Cardiff sera facturé jusqu'à épuisement au prix prévu par nos marchés. Nous avons pu trouver des briquettes à Marseille, du charbons du Pas-de-Calais, très peu d'Écosse et de Newcastle (actuellement presque impossible à obtenir des charbons belges et des charbons de Westphalie ; nos premiers chargements vont partir cette semaine, si nous pouvons atteindre le but de faire durer nos stocks actuels jusqu'à leur arrivée) nous serons en mesure de satisfaire sans restriction ni limite à toutes les demandes de notre clientèle. Nos contrats avec nos clients se trouvent suspendus par ce cas de force majeure, nous leur demandons purement et simplement de nous tenir compte de l'excédent de coût entre le prix de nos achats actuels et celui de nos achats déjà faits de charbons du Pays de Galles. »
23 août 1893
A la Compagnie Nederland, Amsterdam : « Pour assurer à Port-Saïd les approvisionnements nécessaires, nous avons tout d'abord traité 2 chargements de briquettes de la Grand-Combe de Marseille, la proximité de ce port par rapport à Port-Saïd présentant pour nous quelques avantages. Tous les armateurs nous ont signifié leur accord et ont approuvé ce que nous avions fait. »
23/24 août 1893
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Rapports du personnel concerné par le retard volontaire infligé au charbonnage du "Ganges", navire de la P&O
25 août 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Le principe paraissant à peu près admis par les armateurs qu'ils nous tiendraient compte des coûts supplémentaires de nos achats extraordinaires, nous avons longuement discuté avec Burness le mode pratique d'application et voici ce que nous avons décidé :
1 - comme vous allez avoir des chargements chers et des chargements bon marché, des chargements de bonne qualité, des chargements peut-être inférieurs, vous devrez composer vos livraisons de façon que chacune soit faite d'un peu de bon et d'un peu de moins bons, un peu de cher et un peu de moins cher (cependant appliquer cette règle avec certains tempéraments en tenant compte des circonstances) ;
2 - nous avons adopté une table de différences de prix en prenant pour base le prix du contrat à 18/6 :
Écosse supplément par tonne : 3/ - faisant à facturer 21/6
Newcastle : 4/8 - 23/2
Dunkerque : 5/ - 23/6
Anvers : 4/10 - 23/4
Rotterdam : 4/6 - 23/
Hambourg : 6/ - 24/6
Marseille : 8/3 - 26/9
Le chargement d'Anvers sera composé de charbons belges et de charbons de Westphalie.
26 août 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Président" est bien arrivé à Pasajes. »
28 août 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
29 août 1893
A M. Lambard, Genève : « Nous allons probablement être obligés de faire pour Alger ce que nous avons déjà fait pour Port-Saïd, c'est-à-dire d'y envoyer d'autres charbons que des Cardiff. Nous négocions en ce moment un lot de 600 tonnes d'Écosse et nous allons voir ce que nous pouvons faire de Dunkerque ou de Marseille en charbons aux briquettes des mines françaises. »
A James Burness & Son, Londres : « Algiers. Our stock last night consisted of 2.000 tons our own and 7.000 tons stored on the ground lent by French government for whom we are under contract to hold a permanent stock of 8.000 tons. » La Maison a fait un sondage pour savoir si elle pourrait prélever sur ce stock mais elle a compris que ce serait dangereux et n'a pas insisté. Demande à Burness « to close for the prompt lot of 600 tons Scotch. » Paris essaie d'avoir un navire de la Tyne ou de Dunkerque à Marseille.
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Cymmer. Nous avons le regret de vous adresser une lettre que nous recevons du ministre de la Marine. Nous n'y comprenons absolument rien ; l'arsenal de Cherbourg est le plus facile de tous et avait jusqu'à présent passé tous nos charbons, y compris L. D. que Brest avait d'abord rejeté. Malheureusement le chef du Coal Department est absent mais à son retour nous le verrons et lui demanderons des explications. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
A A. E. Monod : Rapport de M. Féminier sur M. Guittet.
30 août 1893
A Eugène Cellier, Hambourg : « Nous sommes en train de comparer les facilités qu'on peut attendre des divers bassins houillers, Dunkerque, Marseille, Anvers et l'Allemagne et nous regrettons de vous dire que les mines de Westphalie arrivent absolument les dernières. »
A James Burness & Son, Londres : « We have so far shipped or arranged to ship of this coal 6.200 tons from Hamburg, 3.000 tons from Rotterdam et 1.500 tons from Antwerp, all to Port Said. »
31 août 1893
A Worms Josse & Cie Alger : « En présence de vos avis plus favorables, nous avons arrêté 2 expéditions que nous étions sur le point de faire de Dunkerque et de Newcastle. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
1er septembre 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nous avons en tout entre Hambourg, Rotterdam et Anvers acheté 10 à 11.000 tonnes de charbon de Westphalie. »
A A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De L. Pauvé, Marseille, à Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
2 septembre 1893
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
4 septembre 1893
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
5 septembre 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Observations et recommandations au sujet de la mauvaise qualité des charbons fournis aux Messageries maritimes. « Nous vous renouvelons le désir maintes fois exprimé de vous voir travailler avec des charbons de nos contrats, dont nous sommes sûrs. »
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « Quelbracho. We enclose accounts of proceeds of our 3 cargoes of Quelbracho leaving a net loss of 198.80 F to your debit. M. Elie Weill tells us he is giving his attention to this business which he hopes to work in future another and more satisfactory basis. »
8 septembre 1893
A E. de Thierry, Gênes : Envoi des documents pour le "Brenner" chargé de 2 037 tonnes de Nixon's Navigation à destination de Gênes pour compte de la Navigazione Generale Italiana.
12 septembre 1893
A Worms Josse & Cie Newcastle : « Nous avons dans ces derniers temps travaillé avec la maison Choquet Frères de Dunkerque (achat de charbon d'Anzin pendant les grèves anglaises) qui nous a donné toute satisfaction pour les expéditions de charbons français que nous avons faites de ce port et elle nous a dit que, quand elle aurait des besoins de Newcastle, elle s'adresserait à vous. »
A H. Greffulhe, Zanzibar : « II semble que votre maison de Zanzibar cherche graduellement à restreindre ses opérations avec notre maison de Marseille. Ce n'est qu'à de rares intervalles que des affaires peuvent se combiner entre nos deux maisons. On fait circuler à Marseille le bruit que nous allons cesser de nous occuper des produits de Zanzibar. D'autres personnes sont désignées comme devant prendre notre place. Nous vous demandons si, tant que nos relations avec vous continueront, vous entendrez travailler exclusivement avec notre maison de Marseille et ne travaillez avec personne d'autres pour les exports de produits de Zanzibar. »
13 septembre 1893
A E. de Thierry, Gênes : « Navigazione Generale Italiana - N. G. I. En ce qui concerne Malte et Port-Saïd, nous ne vous cacherons pas que c'est après la plus grande hésitation que nous nous sommes décidés à vous faire une offre vu que nous nous exposons au danger que dans les 24 heures du moment où MM. Cory apprendraient que nous avons traité avec la N. G. I., ils n'usent de représailles avec nous. Toutefois nous avons estimé que devant l'insistance de la Compagnie et en vue de relations plus étendues que nous avons le désir d'entretenir avec elle, nous ne pouvions pas persister dans notre refus de lui soumettre une proposition. Si elle traite avec nous, il faudra bien que nous nous résignions à subir la conséquence de ce que nous aurons fait. »
15 septembre 1893
A James Burness & Sons, Londres : « Rubattino Co.. We are so far without any telegram from Genoa but have the enclosed letter from M. de Thierry. We are afraid we have now spoiled all our chance with the Company and a splendid one it was... but we feel it could not be helped. »
16 septembre 1893
A E. de Thierry, Gênes : Navigazione Generale Italiana - N. G. I. va continuer avec ses anciens fournisseurs et ne peut par conséquent pas utiliser les offres de la Maison qui espère trouver d'autres occasions de travailler avec cette Compagnie. « Suivant votre désir nous vous adressons sous ce pli une nouvelle copie du contrat N. G. I. à Las Palmas. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Navigazione Generale Italiana - N. G. I. pour laquelle cette demande nous est faite paraît apprécier beaucoup la manière dont nous l'avons traitée dans 2 ou 3 occasions récentes ; il est évident qu'elle désire travailler davantage avec nous. Si Nixon voulait nous aider un peu nous arriverions à faire une grosse quantité avec cette Compagnie, soit 30 à 50.000 tonnes. »
18 septembre 1893
A James Burness & Sons, Londres : « Rubattino Esq. We have done right in adopting the only correct course that was open to us. We are further pleased to say that the N. G. I. seems after all quite satisfied with our recent attitude and have in fact opened negotiations with us for another business. »
A E. de Thierry, Gênes : « Nous lisons avec grand plaisir votre avis concernant les dispositions de la N. G. I. à notre égard. » Proposition d'un chargement de Nixon's.
20 septembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Notre maison est le fournisseur à Alger et à Port-Saïd des navires de guerre russes et de la Flotte volontaire russe et aussi de la Marine française à Alger, Port-Saïd, Zanzibar. »
21 septembre 1893
A la Compagnie Nederland, Amsterdam : Demande au sujet des mesures à prendre pour liquider les stocks de charbons étrangers (autres que Cardiff) constitués à Port-Saïd en raison des grèves anglaises. Exposé de la situation très délicate dans laquelle la Maison se trouverait vis-à-vis de ses autres clients, si elle ne lui livrait que du Cardiff.
A W. Stapledon, Devon : Au sujet grèves anglaises. « We have been able to meet all our friends' requirements fully everywhere - Algiers, Marseilles, Port Said to say nothing of Havre and Bordeaux - but the heaviest call of all has been made on our Algiers depot which luckily happened to be well stocked and where we have been able to assist our friends to an extent in a manner which contrasted favourably with what our neighbours were doing. »
Aux Messageries maritimes, Paris : Relative cession de 3.000 tonnes à Dakar. Devès et Chaumet ont donné l'ordre à leur maison de Saint-Louis d'envoyer des petits bateaux plats pour en prendre livraison à Dakar.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
23 septembre 1893
A James Burness & Sons, Londres : Au sujet de l'achat éventuel du matériel de Carrara.
26 septembre 1893
A A. Mautin, Paris : « "Thérèse-et-Marie" a quitté la Clyde le 25 courant à destination de Bordeaux. »
A James Burness & Sons, Londres : Au sujet de l'achat de l'Eagle Coal Cy plant. « We agree with you that there seems to be now as poor a prospect as ever of arriving with our neighbours, of course not at a regular "entente" but at some such an understanding as would bring some improvement to the unmistakably unwholesome condition of the Port Said Coal trade. It is evident that for years past ship-owners have been taking advantage of the pierce competition which is publicly known to be carried on between the Port Said firms in order to exert contracts at less than actual cost price. » « De plus, il y a tant d'autres questions pour lesquelles il serait légitime et avantageux pour tous qu'une uniformité d'action soit adoptée. Nous nous sentons si découragés par les conséquences ruineuses de l'état de paix armée dans lequel nous vivons que nous nous sommes permis de nous laisser aller à vous soumettre ces remarques. »
27 septembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Malgré la mauvaise humeur que nous avons quelquefois contre M. Greffulhe, à qui du reste nous n'avons pas caché que, s'il ne nous donnait pas satisfaction, nous étions décidés à établir une maison là-bas, nous devons avouer que son attitude est toujours si correcte et paraît si sincère que nous nous sentons un peu désarmés en face de lui. »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Ce qui déplait le plus aux armateurs anglais dans nos espèces diverses, ce sont les briquettes de la Grand-Combe. Nous sommes certains que c'est une erreur, mais nous ne pouvons pas changer les armateurs anglais qui détestent toutes les briquettes. » Le ministère de la Marine française a accepté d'en prendre pour la flotte.
29 septembre 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous avons reçu votre dépêche d'après laquelle "Thérèse-et-Marie" est arrivé à Bordeaux hier soir vers 6 heures, c'est-à-dire dans les délais prévus. »
A Eugène Cellier, Hambourg : « Il ressort pour nous de renseignements qui nous parviennent de nombreuses sources que nous avons été absolument étranglés par les prix qui nous ont été facturés pour nos achats de charbons de Westphalie à Hambourg et à Rotterdam. Nous ignorons si c'est le syndicat ou vous que nous devons rendre responsables de pareils agissements. Nous n'avons pas la prétention de faire rembourser quoi que ce soit à ceux qui ont ainsi abusé de nous, mais nous désirons qu'ils sachent ce que nous en pensons et nous vous prions de leur dire de notre part. Nous croyons avoir à peu près été les seuls à nous adresser aux mines de Westphalie, nous en avons été étrangement récompensés et nous ne recommencerons pas de sitôt. »
Octobre 1893
A C. Aries & Cie, Saint-Pierre, Martinique : Envoi de la charte-partie d'un voilier de 700 tonnes à prendre à Cardiff.
1er octobre 1893
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
3 octobre 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « "Lucie-et-Marie" a été mis à l'eau hier conformément au programme. »
"Lucie-et-Marie" : Iconographie. Porte le prénom de la fille de Lucien Worms et Marie Malvina Sans.
[Extraits d'un historique sur la flotte daté du 12 juillet 1937, d'une liste non datée des navires Worms, classée en février 1951 et d'une liste de renseignements sur les navires Worms par Hans Pedersen, classée en 1976.] « Dès 1891, la mise en service de "Suzanne-et-Marie", "Séphora-Worms", bientôt suivie de celle de "Emma", de "Thérèse-et-Marie", "Lucie-et-Marie" ; navires filant 12 noeuds, vitesse remarquable à cette époque pour des cargos... »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Au sujet des grandes difficultés soulevées pour la clientèle par l'écoulement des charbons divers stockés au moment de la grève Cardiff, difficultés aggravées par les agissements de Wills qui est dans une meilleure situation.
6 octobre 1893
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
10 octobre 1893
A Choquet Frères, Dunkerque : « N'ayant dans notre liste que des dépôts de charbon anglais, il ne nous paraît guère possible d'y comprendre votre port pour des charbons français. Cependant nous allons nous-mêmes surveiller et nous inviterons notre agent en Angleterre à surveiller les occasions de navires se rendant à Dunkerque et nous serons très heureux si nous pouvons ainsi vous envoyer de temps à autre quelques ordres de charbonnage. » La Maison a travaillé avec Choquet Frères lors des grèves anglaises et a été satisfaite d'eux.
13 octobre 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « M. Samuel & Co. sont encore de tous nos clients ceux qui se montrent les plus désagréables, d'autant plus qu'ils ont mêlé à leur réclamation une demande d'extension de crédit que nous avons repoussée de sorte que nos rapports sont assez tendus en ce moment. Nous vous dirons plus tard le résultat que nous aurons obtenu. »
16 octobre 1893
A A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : « Mesdemoiselles Goudchaux sont les deux marraines du "Thérèse-et-Marie". »
17 octobre 1893
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
18 octobre 1893
A A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : « En ce qui concerne l'Escadre russe c'est quelque chose dans notre malheur de la fournir par l'intermédiaire de Romano, mais nous sommes surpris que ce dernier n'ait pas acheté la cargaison entière de "City of Truro" vu que son bénéfice aurait été plus important. » Il a été télégraphié au "City of Truro" de Gibraltar de se rendre finalement à Alger. L'objectif de la Maison était d'être le fournisseur direct de la Flotte russe, c'est une consolation de penser que la succursale de Marseille s'est entendue avec Romano.
19 octobre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Du moment que la fourniture à la Flotte russe a été scindée entre 3 personnes, nous ne sommes plus surpris que vous n'ayez pas trouvé le placement de "City of Truro". »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « On nous dit que la mise en liquidation de la Compagnie parisienne a été décidée il y a déjà quelques jours et qu'elle va se reconstituer avec un troisième bateau. Nous serions surpris si l'on trouvait de l'argent pour remettre à flot une entreprise qui a donné d'aussi piteux résultats. »
21 octobre 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « II paraît que la reconstitution de la Parisienne va se faire et l'objectif serait de mettre en ligne non pas 3 mais 4 bateaux pour rendre les départs hebdomadaires. »
24 octobre 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : [Compagnie parisienne]. « Nous vous remercions des renseignements que vous nous avez télégraphiés. Tout cela ne prouve qu'une chose, c'est qu'ils voudraient faire quelque chose de nouveau et qu'ils flottent indécis entre diverses combinaisons. La liquidation n'est pas même encore décidée. Les actionnaires sont convoqués pour voter à ce sujet. L'alternative leur sera donnée ou de réorganiser la société ou de la dissoudre. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Les bruits répandus à Bordeaux sur les profits de la Parisienne reconstituée sont donc au moins prématurés et c'est seulement pour mémoire que nous enregistrons la rumeur d'après laquelle on affréterait deux grands vapeurs qui feraient la navette entre Bordeaux et Rouen, tandis que le "Bercy" et le "Parisien" ne feraient plus qu'un service fluvial entre Rouen et Paris. De toutes les combinaisons possibles, c'est celle-là que nous préférerions comme impliquant la nécessité absolue et permanente des transbordements à Rouen tels que nous les pratiquons nous-mêmes. »
25 octobre 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : Au sujet d'une annonce relative au service de la General S. N. Co. entre Tonnay-Charente et Southampton. Demande au Havre de se renseigner sur les conditions exactes de l'organisation du ou des services de la G. S. N. Co. en ce qui concerne Tonnay et de donner son appréciation sur les avantages et les inconvénients que comporterait une escale régulière à date fixe des steamers de la Maison à Tonnay pour y prendre des marchandises, qui suivant les cas transborderaient au Havre ou à Bordeaux pour leur destination définitive. « Il est certain qu'il sort par Tonnay des marchandises à destination de presque tous les points du globe et qui actuellement n'ont guère le moyen d'échapper aux lignes anglaises. »
A Desmarais Frères : Envoi de la charte-partie pour une cargaison à destination Santander.
A Paul Rouyer, Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Voilà des semaines que nous nous évertuons à leur dire [aux armateurs] la même chose, malheureusement sans aucun succès. Tous nos raisonnements viennent se heurter contre cette réponse que du moment que Wills n'a jamais cessé de fournir du Cardiff au prix de contrat, nous ne devions pas fournir autre chose ni demander un prix supérieur. »
26 octobre 1893
A la Compagnie de chemin de fer de Dakar à Saint-Louis : Envoi du connaissement concernant un chargement de 979 tonnes pour Dakar par voilier.
27 octobre 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « La Compagnie parisienne est bel et bien en liquidation. Il est impossible de prévoir ce qui adviendra de la Parisienne mais on peut croire que toute tentative de reconstitution exigera un temps dont nous profiterons. »
A James Burness & Sons, Londres : « From information which has today reach us, we should not be altogether surprised if a complete rupture was ere long to take place in our relations with MM. Watts Ward & Co. A friend tells us that they are on the point of opening a branch house in Marseilles and we also hear of one or two others schemes of their which if realised cannot be construed otherwise than as meaning direct hostilities to our firm. This we had somewhat foreseen for the last year or two and as you may remember the question had been raised by your goodselves not very long ago as to whether the arrangement under which MM. Watts Ward & Co. were allowed to include our Port Said depot in their list was one which should be continued. We think a decision will now have to be come to on the point. »
28 octobre 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « On raconte sur les quais de Bordeaux que la Parisienne ayant réalisé de très bonnes recettes ces derniers temps, il va sans dire qu'on la reconstituera avec de nouveaux capitaux et de nouveaux bateaux. Tout cela est plus simple à dire qu'à faire. »
De Worms Josse & Cie Bordeaux : Extrait de "La Voie ferrée".
31 octobre 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : Itinéraires. Envoi d'une note confidentielle contenant des observations sur le programme soumis par la succursale dans sa lettre du 26 octobre courant. Il y est question entre autre de l'organisation d'un service de réexpédition entre Le Havre d'une part, Rouen et Paris de l'autre et vice-versa, de la constitution d'une agence directe à Rouen, de Tonnay-Charente, du maintien des communications entre Bordeaux et Anvers, problème assez difficile à résoudre, etc.
Novembre 1893
A James Burness & Sons, Londres ; Worms Josse & Cie Port-Saïd, etc. : Echanges au sujet de la War & Strike Clause...
3 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « II n'était que temps que nous reprenions nos livraisons de Cardiff seul, car rien ne peut vous donner une idée du mécontentement de nos clients. Il y en a avec lesquels il est absolument inutile de raisonner et, si une nouvelle grève venait à se produire, nous nous demandons s'il ne vaudrait mieux pas fermer complètement notre dépôt plutôt que de recommencer l'expérience coûteuse que nous venons de faire et où les armateurs ont sans aucune pitié laissé à notre charge toutes les conséquences des mesures que nous avions prises. »
4 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Alger : « Si une entente en vue des prix de contrats est impossible à Alger même et ne doit être tentée qu'à Londres il vaut mieux y renoncer. Nos amis Burness sont absolument hostiles à l'idée de faire une démarche auprès des maisons qui travaillent pour vos concurrents. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Lucie-et-Marie" a fait hier de bons essais mais le départ pour Bordeaux a été remis à aujourd'hui. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous recevons votre dépêche nous disant que "Lucie-et-Marie" fait route depuis ce matin 10 heures. »
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « Argentine Railway. Nous avons demandé à Burness s'ils voudraient travailler cette affaire avec nous et de faire des enquêtes. Ci-joint copie d'une note, vous y verrez que les arrangements que ces compagnies ont eus "preclude all possibility of our doing anything with them. If they had bought at price we should have endeavoured to secure the contracts, but at it is there is nothing for us to be done. La Plata. Your special letter of the 11th ultimo has had our best attention and we really believe that under ordinary circumstances the scheme you put before us is one which we should have been most willing to undertake but as it is we have at present so many things on our hands and the prospects in every quarters are so very disquieting and gloomy that we prefer not undertaking any fresh business for the present". »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
6 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : MM. Watts Ward & Co. sont évidemment très mal disposés à notre égard, ils se préparent à fonder une maison à Marseille et nous ne serions pas surpris de les voir un jour ou l'autre arriver à une rupture ouverte avec nous. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour empêcher cette rupture et éviter que ces messieurs ne viennent s'établir également à Bordeaux et vous y faire concurrence. Dès que nous trouverons le moment opportun, nous leur demanderons un prix pour le renouvellement de votre marché avec eux.
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
7 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous vous remercions de nous avoir téléphoné l'arrivée à Pauillac de "Lucie-et-Marie" après une belle traversée de 72 heures. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : Réorganisation des Services maritimes.
A Gaston Thomson, député, Paris : « Nous avons l'honneur de signaler à votre attention les conditions défectueuses du fonctionnement du service sanitaire à Alger. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
8 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Vous nous écrivez que "Parisien" est parti, laissant de la marchandise en arrière et vous nous avez télégraphié la mise en chantier de "Algérie" pour Rouen. Concurrence directe. Nous vous confirmons nos conversations téléphoniques vous annonçant, pour répondre à l'attaque de Verdeau, le doublement immédiat de nos services entre Bordeaux, Le Havre et Rouen - Paris et vice-versa. Vous aurez fait passer dans les journaux la note ci-jointe dont nous vous avons dicté le texte par téléphone. C'est à MM. Verdeau de voir s'ils veulent continuer. Si oui, nous les combattrons à outrance jusqu'à ce qu'ils renoncent à la lutte. Quant à Y. [Goyena], libre à lui de travailler avec eux, mais il faudra qu'il choisisse entre eux et nous. Heureusement nous avons beaucoup de matériel. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « La maison de Bordeaux a télégraphié. "Apprenons que Verdeau mettront "Algérie" en ligne sur Rouen-Paris." Il ne s'agissait pas de [...] mais de prendre des mesures aussi promptes qu'énergiques pour ôter à M. Verdeau l'envie de continuer ce petit jeu. D'accord avec vous nous avons invité la maison de Bordeaux à faire passer dans les journaux locaux la note jointe. Il reste à assurer le doublement du service. Nous verrons plus tard si vous avez à faire davantage pour défendre notre trafic menacé mais nous ne laisserons à aucun prix Verdeau prendre la place de la Parisienne. Quant au reste du nouveau programme à l'étude, il viendra à son heure. Pour le moment nous ne nous occupons que de tenir l'ennemi hors de notre domaine entre Bordeaux et Rouen. "Par suite de l'accroissement de leur matériel, Messieurs Worms Josse & Cie ont décidé de doubler leur service entre Bordeaux et Havre, Rouen, Paris et vice-versa en ajoutant un départ le jeudi à celui qui a déjà lieu le dimanche de chaque semaine." »
A Henri Greffulhe, Montpellier : « Il ressort aujourd'hui pour nous que nous nous sommes trompés ou plutôt que nous l'avons été, et comme nous n'avons aucune raison pour vous cacher ce que nous savons, nous vous dirons que nous avons en main la preuve que notre ancien représentant à Marseille M. Adrien Fraissinet, qui vient d'établir dans cette ville une maison d'importation et d'exportation destinée principalement au commerce de Madagascar et de la côte occidentale d'Afrique, s'est entendu ou est sur le point de s'entendre avec un établissement de crédit pour obtenir des lettres de crédit documentaire en votre faveur. Nous n'avons aucune mauvaise disposition contre M. Adrien Fraissinet, mais ni avec lui, ni avec tout autre, nous n'entendons que vous travailliez en dehors de nous et du moment que vous manquez d'une façon formelle aux assurances non moins formelles que vous nous aviez données, il ne nous reste plus qu'une chose à faire qui est de vous notifier que nous allons prendre telles mesures que nous pourrons juger nécessaires pour mettre fin à nos relations avec vous et en même temps pour protéger nos intérêts. »
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous recevons votre lettre d'hier qui nous casse littéralement bras et jambes. Nous sommes absolument décidés à en finir une bonne foi avec ce monsieur. Reste à savoir comment nous nous y prendrons. Notre désir serait d'envoyer à Zanzibar quelqu'un qui réglerait nos affaires avec M. Greffulhe et il resterait pour y établir une maison en notre nom, mais le malheur est que nous n'avons personne pour ce poste, nous venons vous demander si vous auriez quelqu'un à nous proposer. »
9 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous venons vous donner le texte d'une dépêche de M. Greffulhe. "Si mon agent a tenté des opérations en dehors de vous, cela ne se renouvellera pas. Suis péniblement affecté du ton de votre lettre." Nous avouons ne plus rien y comprendre. Une fois de plus M. Greffulhe paraît sincère, vous arriverez peut-être à éclaircir cette affaire.. Nous ajoutons en vous priant de le répéter à M. Greffulhe que nous avons à peu près choisi la personne de notre maison qui serait appelée à se rendre à Zanzibar pour tout régler avec lui et installer l'agent définitif que nous comptons conserver là-bas. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
10 novembre 1893
A Paul Rouyer, Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nous sommes peut-être à la veille d'une rupture avec M. Greffulhe à Zanzibar. Cette rupture, si elle a lieu, entraînerait pour nous l'obligation d'envoyer à Zanzibar une personne compétente pour régler le passé et pour y installer un agent définitif. En dehors de notre petit dépôt de charbon, nos affaires à Zanzibar consistent en opérations de produits du pays faites avec la maison de Marseille. Nous croyons que le jour où nous nous établirions là-bas les Messageries nous donneraient leur agence. »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Les événements de septembre nous ont démontré la nécessité d'avoir toujours à Port Saïd un stock plus important que celui que nous avions au commencement de la dernière grève. »
A Henri Greffulhe, Zanzibar : Note de comptabilité pour règlement de sa commission sur ventes ex "Zampa" du 8 août 1890 au 30 septembre 1892, 3.024 tonnes. On y relève fournitures à vapeur Wissemann en 1890 et 1891 (petite quantité, la plus forte 110 tonnes) ; 5 navires Mala Real Portuguesa ; 3 navires en décembre 1891 (85 à 150 tonnes) ; Marine française 1 navire 49 tonnes ; Marine italienne 3 navires en 1890/91. Presque tout le reste aux Messageries 21 navires (pour des quantités très variables la plus grande 192 tonnes).
Aux Chargeurs réunis : Envoi de la charte-partie d'un steamer devant charger 800 à 825 tonnes à destination du Havre. « En ce qui concerne votre ordre pour Libreville et/ou Cap Lopez on ne trouve pas toujours des voiliers quand on le veut, nous continuons nos plus actives recherches. »
11 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous recevons votre télégramme nous disant que votre première entrevue avec M. Greffulhe vous a laissé une bonne impression, qu'il affirme que les lettres de crédit ont été ouvertes sans son autorisation et même contre son ordre. Nous ne demandons pas mieux que de continuer à travailler avec M. Greffulhe, mais il faut qu'il sache qu'il doit marcher droit. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Télégramme.
13 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Alger : « Si vos voisins ne paraissent pas marcher de bon coeur pour une entente à propos des contrats vous n'avez qu'à laisser tomber la chose. PS. Nous recevons votre particulière du 11 et notons que vos voisins seraient tous disposés à s'entendre sur la question de prix pour les contrats. Nous demandons à Burness s'ils considèrent que la chose serait possible en pratique, mais nous craignons qu'il n'y manque toujours un élément essentiel, à savoir la bonne foi de toutes les parties. »
A James Burness & Sons, Londres : « The various firms (Algiers) seem willing to come to an understanding about contract price. You will have plenty of time to consider the matter. In regards your private lines of yesterday, it seems to us that the best course would be in the first place to sound MM. Cory as to whether they would be willing to entertain the idea of a more friendly understanding between the several Port Said firms. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
14 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous notons avec grand intérêt les détails que vous nous donner sur votre dernière entrevue avec M. Greffulhe ; nous croyons avec vous que maintenant il va marcher droit. »
A la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : Accords et remerciements pour l'accord au sujet du remplacement, par des charbons de notre dépôt de Port-Saïd, des charbons de provenance anglaise qui figuraient à sa commande du 7 août.
15 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Alger : « Nos amis de Londres estiment que cette entente (pour fixation d'un prix commun applicable aux contrats de 1894), à supposer qu'elle soit possible, ne peut être tentée qu'à Alger. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
16 novembre 1893
De Worms Josse & Cie Bayonne, à Worms Josse & Cie Bordeaux : Navigation.
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
17 novembre 1893
A James Burness & Sons, Londres : « Wills & Co. We note your conversation with M. H. and although we are most sceptical about it we shall be interested to know what response your ouvertures meet with. We think we should at least make an earnest effort with a view to a better understanding and a more healthy state of matters being brought about at Port Said and although this is doubtless a dream doomed never to be realised we consider we ought at least to try it. »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « MM. Lambert nous ont fait demander par Burness un fret de 1.000 tonnes. Nous avons répondu qu'après la manière dont ils nous avaient traités toutes les fois que nous nous étions trouvés dans le même cas, nous avions juré de leur rendre la pareille à l'occasion et que tout réfléchi nous préférions leur rendre le service demandé dans l'espoir qu'ils s'en souviendraient et que cela amènerait de meilleures relations entre nos deux maisons. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
A Worms Josse & Cie Marseille : Télégrammes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
18 novembre 1893
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
20 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Alger : « Vous connaissez maintenant l'opinion de Burness et la nôtre concernant l'entente pour la fixation d'un prix de contrat unique et vous sentez vous-même que vos concurrents ne sont pas des gens sur qui l'on puisse compter et dès lors toute promesse ne signifierait pas grand chose. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
A James Burness & Sons, Londres : « Marseille. We have the following telegram from our firm there. Savon has Telegraphed Corys being against foreign steamers being included in agreement, fears understanding may not be faithfully adhered to by all. This principally refers to Greek steamers which are of little or no interest to us. We should of course have preferred the agreement to apply to all steamers generally, but we suppose we must be satisfied with what we can get and if therefore MM. Corys wish to limit same to British steamers we are agreeable. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous avons bien reçu votre lettre du 17 courant relative à la location du terrain [Sursol] en vue de la constitution d'une réserve de charbon pour les Messageries. Nous vous voyons avec le plus grand plaisir aborder résolument l'exécution d'un programme qui s'imposait et qui donnera une sécurité indispensable aux Messageries maritimes aussi bien qu'à nous-même. Nous donnons donc notre adhésion immédiate. Et vous autorisons à vous concerter avec M. Sursol pour les conditions d'exécution afin de ne pas laisser échapper le terrain en question, le seul qui convienne au but que vous avez. Il devra être bien entendu que le terrain devra être aménagé aux frais de M. Sursol. »
De Worms Josse & Cie Le Havre : « Havre, Brest. Nous avons vu M. [D. L.] qui a écrit à Brest pour confirmer qu'il avait engagé M. Ch. Chevillotte à nous faire [...] et qui se résument comme suit. Établissement d'un service combiné offrant au commerce un départ pour Brest tous les dimanches. Ce service serait fait tous les deux dimanches par nos steamers suivant sur La Rochelle et les autres dimanches par les steamers Chevillotte suivant sur Nantes. Entente au sujet des prix de fret à pratiquer. Consignation comme par le passé de nos steamers à MM. Chevillotte Frères. Tout cela nous paraît assez raisonnable et nous croyons que nous pourrons ainsi commencer à partir du 1er décembre un bon service sur Brest. »
21 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : Au sujet du programme de transformation des services maritimes. En particulier : Ligne Havre-Brest ; Tonnay-Charente ; Anvers ; réexpédition sur Rouen et Paris. Compagnie navale de l'Ouest. Dans note jointe il est dit : « Nous tenons d'autant plus à être parfaitement corrects avec la Navale qu'elle l'a été avec nous il y quelques années en renonçant à une concurrence qu'elle avait commencée à nous faire. »
II y a eu d'autres lettres précédemment sur ces questions, et la correspondance continue encore par la suite.
A Langstaff, Ehrenberg & Pollack, Paris. « Nous avons l'honneur de vous remettre le relevé de nos prix depuis 1884 jusqu'à ce jour pour les charbons de Cardiff livrés franco à bord des navires à Port-Saïd.
1884 les contrats pour l'année entière ont été faits à 27/-. Les prix courants appliqués aux navires fournis sans contrats ont été 28/-, 26/- et 25/-.
|
Contrats |
Prix courants |
1885 |
26/- |
26/- ; 25/- ; 24/- |
1886 |
23/6 |
23/6 ; 22/6 ; 22/- |
1887 |
21/- |
21/- |
1888 |
20/ |
20/- ; 23/- ; 24/- |
1889 |
23/- |
24/- ; 25/- ; 26/- ; 27/- |
1890 |
25/- |
27/- ; 26/- ; 27/- ; 24/- |
1891 |
23/- |
24/- ; 23/- |
1892 |
20/6 |
22/6 ; 21/- |
1893 |
18/6 |
19/- ; 20/- ; 19/- ; 21/- |
23 novembre 1893
A la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, Le Havre : Au sujet de 2 chargements charbon Cardiff pour Le Havre - un pour le bassin de la Citadelle, l'autre pour le bassin Belot.
24 novembre 1893
A la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, Le Havre : « Nous venons de conclure avec M. Guéret un arrangement relatif à certaines questions et comprenant entre autres les affaires de la place du Havre et c'est cet arrangement qui nous a permis de vous faire la proposition pour vos briquettes. »
25 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : Affaires courantes.
27 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « La maison du Havre a pris son parti pour Tonnay-Charente et à partir du 23 décembre elle commencera un service qu'elle annonce dès à présent. »
A Worms Josse & Cie Le Havre. « Nous apprenons avec grand plaisir que le nouveau programme s'exécute ponctuellement. »
A James Burness & Sons, Londres : « We are in receipt of your favour enclosing copy of the memorandum you have exchanged with Mess. Cory Bros. our understanding with them as regards the Rubbatino & British Admiralty vis-à-vis the French Marine. May we enquire whether you had any special object in leaving this firm out of the understanding the Nederland Company connection. »
A la Société du gaz de Port-Saïd : L'informe de l'affrètement d'un vapeur pour prendre à Newcastle environ 1 450 tonnes à destination de son usine.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
28 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « En ce qui concerne M. Paquet nous regretterons beaucoup de ne pas conclure une partie de ces affaires comme précédemment mais dans l'état actuel du marché, il ne nous est vraiment pas possible d'accepter la perte que nous laisserait les prix de 24 francs. »
A James Burness & Sons, Londres : « We had on the occasion of the last strike done more than our duty towards our friends, indeed had the strike lasted another fortnight as was fully anticipated we should probably have been the only firm at Port Said in a position to coal steamers at all. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
29 novembre 1893
De Worms Josse & Cie Alger : Transmission d'une lettre de MM. Henri et Vallès faisant offre de service pour la création d'une ligne à vapeur qui desservirait au départ de l'Algérie le port de Bordeaux et celui de Rouen. « Nous avions songé nous-mêmes à le faire mais vous n'aviez encore rien décidé à ce sujet. Maintenant que le cabotage entre l'Algérie et la France est exclusivement réservé au pavillon français, nous nous demandons si le moment ne serait pas venu de tenter quelque chose... Juger si nous ne nous aliénerions pas ici et dans les autres ports, la clientèle des armateurs français qui nous donnent à charbonner leurs navires : Grosos, France Algérie, etc. Nous n'avons pas à nous occuper de Conseil, Coudert & Cie, CGT puisqu'ils s'approvisionnent chez nos concurrents. »
30 novembre 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous avons revu M. Duprat qui paraît disposé à faire ce qu'il faudra pour accaparer tous les transports des Charentes à destination de l'Amérique du Sud. Bien entendu nous lui avons promis notre concours le plus large possible. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Gueret. Nous venons de faire avec ce monsieur un arrangement qui équivaut à peu près à la fusion de sa maison avec la nôtre. Veuillez noter que nous sommes convenus avec M. Gueret de lui donner nos deux marchés pour menus Powell Duffryn et Aberdare. Vous voudrez donc bien vous entendre avec lui pour livrer les quantités de ces charbons dont il pourra avoir besoin et il vous en réglera le montant. Par contre, il est entendu avec Gueret qu'il aura à nous fournir d'autres menus en échange suivant nos besoins. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Gueret. Voici comment sera réglée notre rémunération sur vos affaires pour lui. Nous allons faire à Cardiff les arrangements nécessaires pour l'expédition des charbons. En ce qui concerne les meules, nous allons rétrocéder vos contrats Aberdare et Powell Duffryn et quand vous aurez des livraisons à faire vous prélèverez les quantités nécessaires sur les stocks Gueret au Havre. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
1er décembre 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Eagle Coal Cy. Nous savons que MM. Cory ont conclu ou vont conclure avec elle un arrangement qui sera, croyons-nous, quelque chose comme une location de matériel et qui, en fait, mettra l'affaire entre les mains de Bazin et fera disparaître l'Eagle Coal Cy. Vous savez qu'on avait voulu nous vendre l'affaire, mais vous nous avez engagé à nous abstenir. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
2 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
4 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Tonnay. Nous avions à choisir entre travailler avec les transitaires ou nous passer d'eux. C'est le premier système que nous avons préféré. Pour le moment il nous paraît indispensable de rester dans l'ordre d'idées où nous nous sommes placés, c'est-à-dire laisser aux transitaires la liberté complète de s'entendre avec les compagnies et compter sur eux exclusivement pour nous recruter la marchandise. Si plus tard nous reconnaissons que les transitaires ne se conduisent pas bien avec nous ou qu'ils ne développent pas à notre profit un courant suffisant d'expédition, nous changerons notre trafic et reviendrons à l'idée de délivrer des connaissements directs avec l'une ou l'autre des compagnies entre lesquelles nous aurions à choisir aujourd'hui. »
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous avons bien reçu votre lettre du 29 novembre nous remettant une lettre de MM. Henri et Vaills relative à la création d'une ligne entre l'Algérie d'une part, Bordeaux, La Rochelle, Rouen et Paris et de l'autre. Une raison fondamentale, le manque de matériel, nous dispense d'aborder l'examen de cette affaire est comme nous tendons de plus en plus à augmenter le nombre des voyages sur les lignes que nous exploitons, il est infiniment probable que nous ne serons pas en mesure de longtemps d'agrandir notre sphère d'action. Il est à remarquer que 1) le taux des frets entre l'Algérie et la France n'a pas augmenté depuis que cette navigation est réservée au pavillon national. 2) que les compagnies existantes paraissent absolument à leur aise pour satisfaire aux besoins du commerce. On aurait pu s'attendre à autre chose, mais il faut s'incliner devant les faits. »
D'un émetteur inconnu : Commande pour Marseille.
5 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Adria. Nous croyons que cette Compagnie a été très contente de nos fournitures dans nos divers dépôts cette année et qu'elle ne demandera pas mieux que de nous rester fidèle l'année prochaine. »
De Worms Josse & Cie Le Havre : Entente avec Chevillotte Frères, Brest. « M. [D. L.] nous a indiqué aujourd'hui en nous confirmant l'adhésion de MM. Chevillotte au principe d'une entente, les desiderata de ces Messieurs qui nous paraissent fort acceptables. Ceux-ci sont les suivants. L'entente sera sanctionnée dans un contrat révocable tous les deux ans et qui stipulera : 1/ que nous ferons un départ pour Brest à tour de rôle tous les dimanches. 2/ que nous marcherons d'accord pour la fixation des prix de fret et la délivrance des connaissements... 3/ que nous nous interdirons l'exploitation des lignes faites par MM. Chevillotte en dehors du Havre à Brest, c'est-à-dire Le Havre à Nantes et Brest à Bordeaux (nous demanderons d'ailleurs la réciprocité). 4/ que chacune des deux maisons aura le droit de réserver entièrement à ses steamers le fret qui leur était garanti par des contrats antérieurs à leur entente (Moulins de Corbeil pour nous, quelques compagnies de navigation pour Chevillotte). 5/ En raison de la nécessité où Chevillotte va se trouver, par suite de développement du service, de faire construire un nouveau hangar à une nouvelle place à quai, ils nous demanderont pour toutes les marchandises diverses une rémunération de consignataire un peu plus élevée... Veuillez nous dire si êtes d'accord pour accepter. »
6 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous venons de faire avec M. L. Guéret... qui, quoique ayant été en concurrence avec nous jusqu'à présent, n'en est pas moins un de nos plus anciens et meilleurs amis, un arrangement qui doit conduire dans un temps donné à l'absorption de sa succursale du Havre par la nôtre. La même chose se produira probablement pour Marseille et en attendant nous recevons de M. Guéret la lettre ci-jointe en copie qui nous recommande à votre meilleure attention ainsi que notre réponse également ci incluse en copie. Nous nous en rapporterons à vous pour régler les détails. Il ne vous échappera pas que nous avons grand intérêt à donner satisfaction à M. Guéret au point de vue de ses affaires à Marseille, attendu que c'est votre plus redoutable concurrent pour les menus et que même après l'arrivée de Watts Ward & Cie, il vaudrait infiniment mieux travailler avec lui que contre lui. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : Affaires courantes.
7 décembre 1893
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
8 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous avons eu aujourd'hui la visite de M. Heckmann qui nous a expliqué que sa position de consignataire de certaines lignes (entre autres Prince Line) l'obligeait à avoir un dépôt de charbon, qu'il était d'accord avec Watts Ward & Cie aussi bien qu'avec Cory pour les représenter. Il a terminé en nous demandant de lui indiquer nos prix auxquels il se conformerait, ne voulant pas entraîner une lutte de tarifs. Il y a bien des points obscurs dans la communication de M. Heckmann ne serait-ce que son entente avec Cory qui ne peuvent pourtant pas travailler avec Legembre et avec lui. Quant à Watts qui nous couvrent de protestations d'amitié, c'est un peu vexant de le voir invariablement ouvrir des maisons partout où nous sommes. Le procédé ne laisse pas que de nous surprendre et pour tout dire de nous ennuyer. Nous vous serons obligés de nous dire ce que vous savez sur son compte (de H Heckmann) de notre côté, nous allons voir si nous pouvons arriver à connaître plus exactement les liens qui l'unissent à Watts Ward & Cie et à Cory. »
D'Adolf Deppe, Anvers, à Worms Josse & Cie Bordeaux : « Il n'y a ni opportunité ni même possibilité d'entrer en arrangement avec la ligne concurrente. »
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous comprenons qu'il soit un peu désagréable de vous entendre avec une maison (Guéret) qui jusqu'à présent a plutôt cherché son avantage que le vôtre. Mais au point de vue de nos perspectives d'entente générale avec M. Guéret, il est très désirable que vous dominiez la première impression et que vous arriviez à un accord cordial avec son représentant. »
A la Société générale française et continentale d'éclairage, Paris : Accusé de réception de sa commande 750.000 kilos charbon pour son usine de Grasse, commande transmise à Marseille.
A Walford de Baerdemaecher & Cie, Anvers : « Nous sommes à peu près la seule maison qui ait eu du charbon à Alger depuis 4 ou 5 mois. Nos voisins sont à quelques rares intervalles près presque toujours démunis et c'est nous qui pendant cette période avons charbonné presque tous les relâcheurs à Alger. » Information selon laquelle les difficultés paraissent augmenter chaque jour à Cardiff où la Maison n'arrive pas à avoir assez de charbon pour ses besoins.
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Approvisionnements. Après l'expérience de la dernière grève, nous sommes tenus d'avoir toujours à Port-Saïd un stock sensiblement plus important que celui dont nous avions eu l'habitude jusqu'à ce jour. Nous ferons tous nos efforts pour que ce stock se maintienne toujours dans les environs de 50.000 tonnes à terre ou en cours de voyage. Nous ne serons plus surpris par une grève à Cardiff comme nous l'avons été la dernière fois. Nous évitons ainsi de compromettre notre réputation et notre prestige. Il est certain qu'un stock permanent de cette importance sera de toute façon onéreux. Mais c'est un mal auquel nous ne croyons pas pouvoir nous soustraire. »
9 décembre 1893
A la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, Le Havre : Envoyons notre proposition pour la totalité de ses besoins pendant les années 1893, 1894 et 1895 à Bordeaux, Marseille, Alger et Port Saïd et au Havre. Il serait entendu en outre que comme précédemment vous nous conserveriez Zanzibar et la moitié d'Aden.
A Watts Ward & Co., Londres : « We beg to advise having a call from M. R. H. Of Algiers who stated he was going to manage your depot at that port and told us he had been directed by your firm to see us with a view to coming to some understanding about prices and to this we replied that we should be happy to fall in with your views in that respect. May we at the same time take this opportunity of expressing our regret, that you should be contemplating the opening a depot at a place where you know that we have had one ourselves for some years. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
11 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous sommes les seuls à avoir du charbon à Alger où notre vente atteint des proportions inusitées, aussi courons-nous grand risque d'être nous-mêmes complètement démunis si vous ne vous arrangez pas n'importe comment pour affréter et faire partir avant Noël. Nous connaissons trop bien vos difficultés pour les augmenter de gaieté de coeur. »
De [Alphonse Mayer], à Worms Josse & Cie Marseille : « Guéret. Vous êtes en train de vous mettre d'accord avec M. Cartier et nous attendons que vous puissiez nous dire sur quelles bases précises l'entente est établie. Pour le moment, vous n'avez nullement à vous préoccuper des contrats de Guéret, vu qu'il demeure chargé de les exécuter et, s'ils sont mauvais, la perte sera pour lui. Grosos. Vous pouvez vous considérer comme certains de conserver cette clientèle l'année prochaine à un prix que nous vous indiquerons ultérieurement. Quant à la consignation des vapeurs c'est une tout autre question... »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
13 décembre 1893
De [Alphonse Mayer], à Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
14 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous vous remercions des renseignements que vous nous donnez sur compte Heckmann. Ils ne font que confirmer l'impression que nous avait laissé la visite de ce Monsieur. Il parait néanmoins que Watts Ward & Co. et même Cory (qui ne sont pas autrement contents de leur représentant actuel) songent à travailler avec M. Heckmann. Nous verrons bien s'ils donnent suite à leur projet. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Télégramme.
A James Burness & Sons, Londres : « We have received information of a very doubtful character respecting the gentleman who is to represent Mrs. Watts Ward & Co. at Algiers. »
Les mines à Cardiff sont encombrées d'ordres et ne savent plus où donner de la tête.
15 décembre 1893
A la compagnie Nederland, Amsterdam : « Il n'y a encore rien de fait pour le contrat de l'Orient S.N.C qui, depuis plusieurs années, règle le marché de Port-Saïd. »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Situation à Cardiff ne fait qu'empirer. Devant l'impossibilité de renouveler nos stocks de quelques semaines nous avons dû prendre les mesures nécessaires pour les économiser. Au Havre nous faisons venir des briquettes françaises pour nos propres besoins et nous avons donné l'ordre à Marseille et à Alger de ne rien livrer en dehors des engagements antérieurs. En même temps nous avons dû demander aux Messageries de ne pas affréter quelques temps et elle va augmenter ses approvisionnements de charbons japonais et autres. Voyez également à ce sujet le speech du Chairman de la P&O à l'assemblée des actionnaires le 12, le Times du 13... »
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
D'un émetteur inconnu : Commande pour Marseille.
16 décembre 1893
Au ministre de la Marine, Paris : Entretien d'un stock de charbon à Alger.
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous avons été appelés au ministère ; nous avons constaté que la chose était beaucoup plus grave que nous ne l'avions d'abord pensé. Le ministre entend s'en tenir rigoureusement à la clause de notre marché qui stipule un stock de 8.000 tonnes. Si nous ne lui donnons pas l'assurance que ce stock sera à Alger pour le 1er février, son intention est, dans un ou deux jours, de charger à Toulon un ou deux transports de l'État et de les envoyer à Alger en nous réclamant les frais de ses voyages dont vous pouvez calculer l'importance, sans compter que nous serions à tout jamais rayés de la liste des fournisseurs du gouvernement. Dans ces conditions, ce n'est pas une question de prix pour nous et vous devez payer sans hésitation n'importe quel prix qui sera nécessaire pour charger et faire partir avant... »
A Worms Josse & Cie Alger : Même objet. « Pour votre gouverne, nous croyons que le ministre a dès à présent infligé à M. Savon une pénalité à Bône. »
18 décembre 1893
A Watts Ward & Co., Londres : « We have your favour of 16th inst. and would again express our regret at the course which the general interest of our several depot has compelled us to take. We thought you would still have favoured us with the coal of your own steamer at Port Said, the case being now identical with that of Marseilles where we have hitherto had your contract although you have for sometime part been in the habit of quoting for another firm and also because that would be but a small reciprocity for the support which we should wish to continue to your at your several ports, but if that cannot be done it will simply add to our regret but not alter our decision. May we enquire whether we are to retain MM Foscolo Mango & Co. business? »
19 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous avons réussi à décider le ministre à ne pas agir avant la fin du mois si d'ici là, il est satisfait des arrangements que nous aurons pris. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
A la Compagnie nantaise de navigation à vapeur : « La Compagnie des Messageries vient en raison des difficultés à Cardiff de se décider à commander un chargement de charbon japonais à destination de Colombo. »
Au ministre de la Marine, Paris : Explication des mesures prises et demande de suspension provisoire pendant deux mois des prescriptions de l'article 8 du traité (au sujet des qualités de charbon admises par la Marine) et, en ce qui concerne les briquettes, de la nécessité que la fabrication soit surveillée par les agents de la Marine. Lettre écrite après une démarche au ministère où la Maison a été reçue avec bienveillance.
20 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
A Worms Josse & Cie Marseille : Télégramme.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Télégramme.
21 décembre 1893
A Watts Ward & Co., Londres : « If we are still to give our mutual friends MM. Foscolo Mango & Co., the whole of our coaling orders at Constantinople, we certainly consider ourselves entitled by way of reciprocity to their support at all our ports say at Marseilles as well as at the other depot you named, but it may be that the former has been unintentionally promised in your letter. If you will kindly confirm the foregoing we shall have much pleasure in sending contracts for signature, and shall at the same time be glad to know what price we are to quote for Constantinople contracts. »
A la Compagnie nantaise de navigation à vapeur : Au sujet d'une réclamation pour le charbonnage d'un de ses steamers à Colombo. « Nous pouvons vous assurer que nous tiendrons toujours la main à ce que vous soyez traités par nos correspondants aussi bien que par nos propres maisons aussi favorablement à tous égards que qui que ce soit. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Séphora". Nous venons vous demander si vous avez vu le démolisseur de Bordeaux et s'il vous a fait une offre quelconque pour ne pas rester dans l'expectative nous ne serions pas exigeants, mais nous sommes navrés de voir que depuis tant de mois vous ne nous avez pas transmis une seule offre. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Tonnay. Vous êtes d'accord avec la Compagnie de Brostrom & celle de [Genestal] pour la délivrance de connaissements directs. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
A Worms Josse & Cie Marseille : Télégramme.
22 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous ne sommes pas surpris de l'effet qu'a produit sur nos concurrents l'annonce que Watts Ward & Co. ont pris le contrat de la P&O. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Télégramme.
A James Burness & Sons, Londres : « The new of the P&O contract having been given to MM Watts Ward & Co. seems to have created a little surprise there, and all our neighbours are evidently alarmed at what further action we may all have to fear from this new firm. »
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
De A. E. Monod, Worms Josse & Cie Marseille : Télégramme.
23 décembre 1893
A Watts Ward & Co., Londres : « In the face of your intimation that Mrs. Foscolo Mango & Co. are no longer in a position to give us all the reciprocity we consider ourselves entitled to we are compelled to make such other arrangements that will terminate our relations with them, which we are grieved to do as those relations had been to us of the most pleasant and satisfactory character. »
Aux Messageries maritimes, Paris : « La demande et les difficultés à Cardiff étaient énormes quand le lundi 14 août une grève absolument inattendue a éclaté dans tout le Pays de Galle pour se terminer suivant les cas le 5 et le 15 septembre. On avait cru pouvoir espérer qu'une fois l'encombrement qui ne pouvait manquer de succéder à la grève dissipée par la reconstitution graduelle des stocks les prix redeviendraient à des taux plus raisonnables. Les prévisions ont malheureusement été absolument déçues, la demande depuis la fin de la grève a paru grandir tous les jours, les difficultés pour charger les navires s'en sont accrues. Les choses en sont aujourd'hui arrivées à ce point que des vapeurs sont en ce moment retenus 3 et 4 semaines à Cardiff alors qu'en temps normal ils sont expédiés en autant de jours. »
Au ministre de la Marine, Paris : Remerciements pour les décisions prises en vue de donner à la Maison des facilités par suite de la demande qu'elle lui a adressée. »
A Worms Josse & Cie Marseille : « L'intrusion de Watts Ward & Cie est en effet un réel sujet d'alarme et pour nous et pour nos voisins, mais s'il ne faut pas nier leur force, il convient par contre de ne pas l'exagérer. Il est vrai qu'ils ont pris la P&O mais... »
A Foscolo Mango & Co. : « It is with deep concern we have to inform you that we shall probably be unable to give you our coaling orders again after the first proximal. We had asked Mrs. Watts Ward & Co. as the only consideration for these orders to give us as hitherto your firm's contract at Marseilles, Algiers, Port Said and eastern ports, but they tell us they have already contracted with you at Marseilles where we understand they are now opening a house themselves, and that exception of Marseilles, we regret we are enabled to agree to. »
26 décembre 1893
A la Société du gaz de Port-Saïd : Envoi documents chargement de 1 390 tonnes.
A Worms Josse & Cie Marseille : « En ce qui concerne Watts Ward & Co., nous ne doutons pas qu'avec les moyens dont ils disposent, ils ne réussissent à assurer les besoins de la P&O jusqu'à concurrence de 1 300 tonnes et même plus. Il n'en est pas moins certain que le rôle des maisons de Marseille ne serait pas de venir à leur secours si, contrairement à notre attente, ils venaient à se trouver dans l'embarras. »
27 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Contrats : Il serait prématuré de considérer notre clientèle comme devant en majorité faire défection à l'imitation de la P&O Vous savez combien nous avons été peinés de la perte de cette Compagnie, mais nous ne saurions trop vous répéter que nous ne désespérons pas pour cela de l'avenir. »
28 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : « Comme le 1er janvier va arriver sans que nous ayons les uns et les autres conclu de contrats avec les armateurs anglais nous croyons qu'il serait bien d'arriver à une entente avec nos voisins de façon à empêcher nos clients respectifs de profiter de la situation pour nous faire marcher l'un par l'autre et pour arriver graduellement à l'avilissement des prix. »
A MM Watts Ward & Co., Londres : « We are wired you this morning confirming the arrangement with MM Foscolo Mango & Co. We are desiring our mutual friends Mrs. James Burness & Sons to hand you the usual contract. »
A Foscolo Mango & Cie, Constantinople : « We are much pleased to say that Mrs. Watts Ward & Co. have now agreed that we should have your Marseilles contract as well as these at Algiers, Port Said & Eastern ports which will greatly to our satisfaction enable us to carry on our correspondence with your firm as heretofore. »
29 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Situation à Cardiff. Les difficultés sont toujours aussi grandes. Cet état de chose effraie tout le monde : les Messageries, la P&O et les autres compagnies cherchent à remplacer le Cardiff par d'autres charbons dans la plus large mesure possible, la P&O vient entre autre de traiter à Newcastle. »
30 décembre 1893
A Worms Josse & Cie Marseille : Affaires courantes.
31 décembre 1893
A James Burness & Sons, Londres : "Worms Josse & Cie Port-Saïd. Statistiques. Imports of coal". [Fiche manuscrite - 30 août 1895.]
(En tonnes) |
1890 |
1891 |
1892 |
1893 |
1894 |
Worms Josse & Cie |
431.790 |
451.923 |
446.574 |
385.412 |
377.132 |
Bazin & Cie |
188.978 |
207.324 |
156.446 |
173.516 |
209.489 |
Port Said & Suez Coal Co. |
162.520 |
180.149 |
188.825 |
165.294 |
190.799 |
Wills & Co. |
163.885 |
181.906 |
152.652 |
131.998 |
176.011 |
Eagle Coal & Co. |
- |
- |
- |
- |
- |
Australian Loyds & Co. |
- |
- |
- |
- |
- |
Total |
1.082.231 |
1.130.326 |
1.020.001 |
919.961 |
975.833 |