1860.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1860, dans :

  • les copies de lettres à la presse du 26 décembre 1859 au 14 janvier 1860 ; du 14 janvier 1860 au 2 février 1860 ; du 2 février 1860 au (date inconnue) ; du (date inconnue) au (date inconnue) ; du (date inconnue) au 2 avril 1860 ; du 2 avril 1860 au (date inconnue) ; du (date inconnue) au (date inconnue) ; du (date inconnue) au 2 juin 1860 ; du 2 juin 1860 au 22 juin 1860 ; du 23 juin 1860 au 12 juillet 1860 ; du 12 juillet 1860 au 30 juillet 1860 ; du 30 juillet 1860 au 17 août 1860 ; du 17 août 1860 au 3 septembre 1860 ; du 3 septembre 1860 au 20 septembre 1860 ; du 20 septembre 1860 au 6 octobre 1860 ; du 7 octobre 1860 au 26 octobre 1860 ; du 26 octobre 1860 au 15 novembre 1860 ; du 15 novembre 1860 au 5 décembre 1860 ; du 6 décembre 1860 au 29 décembre 1860 et du 29 décembre 1860 au 17 janvier 1861 (les manques peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes ;
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1855 et 1864.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
  • "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique charbons (1857-1874)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd (1857-1874)", classé en 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

 

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

 

NB : La lettre "P", suivie d'un nombre, désigne le folio du copie de lettres où l'extrait se situe.

[Document pluriannuel]
1860-1861
Grand livre de comptabilité.

2 janvier 1860
De Justin Worms & Cie, Comptoir d'Escompte, Metz : Relevé de comptes.

5 janvier 1860
A Henry Bois, Londres : Réponse à sa lettre du 3, au sujet accord intervenu avec lui. « Il me semble pénible que ce soit en corrélation des intentions d'Hypolite Worms d'avoir quelqu'un de compétent pour défendre ses intérêts à Londres. » (Voir lettres reçues de Chapman ou de Pring à cette époque.) Hypolite Worms lui demande accessoirement de le renseigner au sujet du chemin de fer de Karikal.

6 janvier 1860
A G. de Lapeyrière, directeur général des chemins de fer du sud de l'Autriche : H. Worms écrit en référence à sa lettre du 21 novembre 1859 au sujet des charbons Grimsby : « Vers la fin de l'année 1856, M. Léon Talabot voulut bien me mettre en rapport avec M. Diday et sur les ordres reçus de ce dernier j'expédiais 9 à 10.000 tonnes de charbon de Cardiff depuis décembre 1856 jusqu'en mars 1858. A partir de cette date je cessai de recevoir les demandes de M. Diday... L'été dernier, appelé par mes affaires en Italie, je me rendis à Milan et j'eus le plaisir de voir M. Diday ; il voulut bien convenir qu'il avait été satisfait...mais j'ai compris que des faits ou des influences étrangers à M. Diday avaient déterminé le retrait des ordres à ma Maison... C'est ce qui me décide aujourd'hui à m'adresser à vous pour solliciter la fourniture des charbons à laquelle j'attache tout importance. Ma position en Angleterre, dans ce commerce spécial de charbons, me met en main tous les éléments nécessaires pour bien servir... »

9 janvier 1860
Aux administrateurs des Messageries impériales, Paris : H. Worms accuse réception de leur lettre du 3 courant relative à fourniture des charbons nécessaires à la prochaine exploitation de leurs services transatlantiques. Il a transmis en Angleterre les instructions sur les points qui ne nécessitaient pas une nouvelle information. « Les mesures sont prises afin d'expédier à votre agent à Lisbonne : 800 à 1.000 tonnes de charbon de Cardiff et 1.800 à 2.000 tonnes à Rio de Janeiro... Après l'expédition de ces quantités, mes envois devront s'effectuer comme suit : pour Rio de Janeiro, 1.000 tonnes par mois à partir de mars ; pour Lisbonne, 500 tonnes en avril et 400 tonnes par mois dans le cours de chacun des mois suivants. Port de Bordeaux : pour le courant de l'année, je m'engage à vous fournir 7.000 tonnes environ... La première livraison aura lieu du 1er au 20 avril prochain ; elle s'élèvera à 600 tonnes ainsi que celles que j'aurai à faire ensuite mensuellement. »

14 janvier 1860
De C. Mautin, courtier, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" souscrite le 16 février 1859. Suspension de la couverture des risques.

23 janvier 1860
Aux administrateurs des Messageries impériales, Paris : « J'ai reçu les lettres que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser aux dates des 18 et 20 courants, sous les n° 143 et 189. Ces lettres sont relatives à la fourniture au Havre par la maison Hantier Mallet & Cie des charbons Cardiff à embarquer sur les navires de l'Union des chargeurs. Les conditions de cette fourniture se trouvent développées dans la lettre du 18 courant, et, quelques doutes, qui s'étaient élevés au sujet de ces conditions, se trouvent expliqués par la lettre du 20 courant. Nous sommes aujourd'hui complètement d'accord, et, MM. Hantier Mallet & Cie pour lesquels je me porte fort, se chargent de cette fourniture. »

28 janvier 1860
D'Édouard Rosseeuw, Paris, à T.C. Muston, Hte Worms Gênes : Affaires courantes.

18 février 1860
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « La première me parle des ports à spécifier pour l'entrée des vins français en Angleterre, et déjà Watkin s'occupe de faire comprendre Grimsby. Ce serait très important, en effet, pour notre commerce de Bordeaux et de Dieppe. Mais ce n'est pas à notre gouvernement à indiquer tel ou tel port d'Angleterre. Il ne demandera pas mieux que d'accepter Grimsby. Plus il y aura de ports ouverts à nos importations, mieux cela vaudra ; c'est donc vos hommes d'État que cela concerne directement. Votre seconde lettre me fournit des renseignements très détaillés sur la question de transport matériel de chemin de fer. Je vous en remercie. Cette affaire me paraît très dangereuse et je chercherai à la traiter en commun. Dans ce cas, je verrai à utiliser le ‘'William Darley' et autres voiliers que vous pourriez me procurer. »

20 février 1860
A M. Carvallo, Chemins de fer romains, Paris : Transport de matériel fixe et roulant, de Marseille à Civitavecchia et Ancône.

28 février 1860
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Vente de 100 caisses vin à Alexeyeff. "Jules César [ou Cézard]". Passage au dock du "Séphora". Comptes. Affrètement du "Gabrielle"

2 mars 1860
Aux Messageries impériales, Paris : « Votre premier ordre pour Rio de Janeiro se trouve rempli par les trois affrètements que je vous ai annoncés et je prends note de reculer d'un mois votre ordre de 1.000 tonnes par mois qui devait commencer en mars courant... »

3 mars 1860
A Ad. Jullien, Chemins de fer de l'Ouest, Paris : « En conséquence de ma conversation avec vous, Monsieur, j'ai l'honneur de vous soumettre les propositions suivantes pour la fourniture des charbons anglais nécessaires aux services de votre Compagnie. Je livrerai à Dieppe, mis sur wagons, menus et poussières écartés, les charbons de Cardiff propres au service des locomotives, au prix de F 31 les mille kilogrammes. Aux mêmes prix et conditions, je livrerai à Caen les quantités du même charbon nécessaires au service de cette localité. Seulement, et par suite des difficultés que présente l'affrètement des navires pour ce port, je ne serai pas astreint à la même régularité de livraisons que pour le port de Dieppe. Vous me laisserez la faculté d'anticiper ou de retarder l'approvisionnement, selon les occasions d'affrètement à Cardiff. »

13 mars 1860
À Alphonse Hardon, Compagnie universelle du canal de Suez, Paris : « Je rappelle à votre souvenir que j'ai eu l'honneur de vous voir en décembre dernier et de vous entretenir de charbon anglais nécessaire à vos travaux en Égypte. Vous ajourniez alors cette question après un voyage que vous comptiez faire à Alexandrie. Ma maison de Grimsby, près Hull, en Angleterre, m'adresse copie d'une lettre qu'elle vient de recevoir et lui demande des renseignements sur les charbons, etc. etc. La personne qui m'a adressé cette lettre se dit chargée de fournir des quantités considérables de charbon aux entrepreneurs des travaux de l'isthme de Suez. Je sais, Messieurs, que c'est vous qui avez entrepris ces travaux, et je me rappelle fort bien que, dans notre conversation, vous me disiez vouloir éviter les intermédiaires et vous adresser à la source en Angleterre. Je désire donc savoir si c'est pour votre compte et avec votre autorisation que la susdite demande de renseignements m'a été adressée en Angleterre, et, dans ce but, j'aurai l'honneur de vous faire ma visite demain matin. »

16 mars 1860
Aux administrateurs des Messageries impériales, Paris : « J'ai reçu, Messieurs, la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 15 courant, sous le n° 710 D, me portant vos instructions pour l'expédition à Buenos Aires, d'ancres et autres objets que MM. Brown Lenox & Cie doivent me livrer à Cardiff pour votre compte. Devançant ces instructions, mon agent de Cardiff s'était déjà occupé, mais sans succès jusqu'à présent, de trouver des navires pour ces expéditions. Vous préférez que ces objets soient expédiés directement à Buenos Aires et le délai que vous accordez pour cette expédition lui permettra, je l'espère, de trouver un navire pour cette destination directe et à de bonnes conditions de fret. [...] Quant aux ancres à expédier sur Bordeaux, mon agent de Cardiff m'écrit, le 14 courant, être en pourparlers avec un capitaine. Je pense donc vous annoncer sous peu le départ de tout ou partie. [...] »

21 mars 1860
Au préfet de la Seine, Paris : « J'ai l'honneur de vous remettre avec la présente : 1°) la feuille d'avertissement de mes contributions à Paris pour l'année 1860, accompagnée d'une quittance de F 600 du percepteur des contributions du 9ème arrondissement, de laquelle il résulte que je suis imposé comme armateur au long cours pour 623 tonneaux, 2°) un certificat délivré par la douane de Bordeaux, en date du 20 de ce mois, certifiant que je ne possède plus le bateau à vapeur "Emma", perdu depuis le 2 janvier 1858, 3°) la feuille d'avertissement de mes contributions à Bordeaux, où j'ai une succursale de ma maison. Vous verrez que je ne suis plus imposé pour 1860 que pour 313 tonneaux, chiffre de la jauge du seul bateau à vapeur que je possède (le "Séphora" inscrit à Bordeaux). Je vous prie, Monsieur le Préfet, après examen de ces pièces, de faire réduire le droit fixe que je dois payer à Paris, au chiffre de 313 tonnes, au lieu de 623 pour lequel j'ai été indûment imposé. »

22 mars 1860
Relate les conditions sur lesquelles les accords sont intervenus pour achat en Angleterre de 2.200 tonnes de houille.

23 mars 1860
Aux chemins de fer romains, Paris : Proposition pour transport de France en Italie de tout leur matériel fixe et roulant.
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Compagnie russe. Le contrat passé arrivant bientôt à expiration, H. Worms demande son renouvellement pour une nouvelle période de deux ans.

2 avril 1860
A Cellier & Paran, Hambourg : « Je viens vous entretenir d'une affaire d'affrètement pour laquelle je réclame tous vos soins, car si nous réussissons à procurer des navires en bonnes conditions, nous nous assurerons des ordres importants et suivis. [Dick], de votre ville, s'est déjà occupé de l'affaire mais toute préférence m'est assurée sur lui. Il s'agit d'aller chercher des bois à Petchora, dans une rivière qui se jette dans la mer glaciale, à l'est de l'île Holgouef, et les rapporter en Angleterre ou en France. Pour vous mettre à même de traiter ce fret, je vous remets sous ce pli deux pièces qui vous expliqueront les détails de l'opération. [...] Voyez donc sans retard à faire les démarches nécessaires pour me procurer deux navires de 7 à 800 tonneaux, chaque de port, et remettez-moi de suite deux chartes-parties signées, engageant ferme les capitaines ou amateurs. Par retour du courrier je vous retournerai lesdites chartes parties, acceptées ou refusées. »

9 avril 1860
A Cellier & Paran, Hambourg : Au début de 1860, ceux-ci ont fait des ouvertures pour l'agence de la ligne du Brésil des Messageries maritimes. H. Worms leur écrit : « J'ai vu, seulement samedi, celui des directeurs de la Compagnie des Messageries impériales, spécialement chargé de la ligne du Brésil. Le moment n'est pas encore venu de donner suite à vos ouvertures d'agence de cette ligne à Hambourg mais déjà la Compagnie va vous envoyer prochainement ses tarifs et vous pouvez compter que, dès qu'elle pourra s'occuper des relations à créer avec votre port, toute sa préférence vous est assurée, sur ma recommandation. C'est donc une affaire à suivre par vous, et vous ferez bien de me transmettre de temps à autre les avis qui pourraient vous paraître intéressants pour la ligne. »

14 avril 1860
De C. Mautin, courtier, Paris : Police d'assurances du "Séphora". Somme assurée : 250.000 F. 12 mois de navigation. Capitaine : Trotel.

20 avril 1860
De Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Affaires courantes dont comptes de navires.

21 avril 1860
De Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : « Je crois même que bientôt on ne fera plus venir guère à Marseille de charbons anglais. La consommation diminue chaque jour et les indigènes prennent du développement et en prendront bien d'avantage si les chemins de fer réduisent leurs tarifs en leur faveur de 4 à 5 [part], ce dont il est grandement question. »

25 avril 1860
A E. Descole, Barcelone : « Je ne modifie nullement les conventions arrêtées pour la vente des deux steamers, soit : 1°) Prix convenu, "Séphora", "Gabrielle", F 600.000. 2°) Paiement de la moitié de la valeur comptant, en signant l'acte de cession. 3°) ¼ en billets collectifs à trois mois de la date de cet acte. 4°) ¼ en billets collectifs divisés en dix annuités égales et portant intérêts à 6% l'an. Seulement, je me suis réservé de connaître les noms des maisons qui doivent souscrire ces engagements. Veuillez donc sans retard me les faire connaître pour que je puisse me renseigner positivement sur leur compte. Quant à votre commission, elle sera réglée conformément à ce qui a été convenu par la correspondance, que je n'ai pas sous les yeux. Venez donc à Paris le plus tôt possible avec M. Cadina et les billets tous préparés et toutes choses en règle pour que nous puissions terminer sans perte de temps. »

Mai 1860
A. Grandchamp Fils, Rouen : Remise des comptes de l'opération de "Blanche" en Baltique.

8 mai 1860
Cellier & Paran remercient H. Worms et annoncent que la Compagnie leur ayant déjà envoyé des tarifs, ils s'occupent de recommander la ligne.

10 mai 1860
A Cellier & Paran, Hambourg : « Veuillez me donner aussi votre opinion sur ce qui suit. Mes steamers "Séphora" et "Lucien", auxquels nous venons de faire de grandes réparations, marchent admirablement ; ils peuvent facilement accomplir leur tournée complète Bordeaux - Havre - Hambourg et retour en 30/32 jours, sauf accidents. Pour des causes, assez peu importantes d'ailleurs, nous avons arrangé les choses de manière à ce qu'au lieu de 30/32 jours, nous allouons 42 jours pour cette tournée complète. Il y a donc perte de temps que l'on pourrait sauver. Verriez-vous inconvénient pour nous à ce que les steamers retournassent à Hambourg en 32 jours au lieu de 42 jours et ne serait-il pas à craindre que la fréquence des voyages nous exposât à ne pas trouver suffisamment de fret en sortie de votre port ? Donnez-moi votre avis sincère. »
Aux administrateurs des Messageries impériales, Paris : « Je crois, Messieurs, devoir vous transmettre ci-dessous l'extrait de la lettre que m'adressent Messieurs Cellier & Paran, mes correspondants à Hambourg, en date du 8 courant : "Nous vous remercions bien sincèrement de nous avoir recommandés à Messieurs les directeurs des services maritimes des Messageries impériales. Ces Messieurs nous ont déjà envoyé des tarifs et nous nous occupons, parmi nos amis, à recommander la ligne. Mais vous comprenez que, pour le moment, nous ne pouvons rendre encore les services que nous désirerions rendre, n'ayant rien en mains qui nous autorise à préparer ni à arrêter du fret." »

18 mai 1860
Aux administrateurs des Chemins de fer romains, Paris : Nouvelle proposition pour fournitures à Marseille et à Sète, basée sur des prix uniformes et au poids après examen du nouveau projet de contrat. Ayant à transporter du charbon (pour ces diverses régions), voire même des traverses en quantité considérable, cette masse de transports réunie dans ses mains pouvait le mettre à même de maîtriser le fret à l'avantage de sa clientèle, alors que divisés entre plusieurs mains il y aurait eu un élément de concurrence et de danger.

24 mai 1860
Aux Messageries impériales, Paris : Amériques du Sud. Après avoir, au lendemain de la guerre de Crimée, étendu ses services à la Mer noire et aux ports du Danube, la Compagnie est amenée à porter son activité dans la direction de l'Amérique du Sud où l'attirent les richesses du Brésil et le mouvement d'émigration qui se dessine vers les pays de cette région. Le pouvoir législatif ayant décidé l'établissement d'un triple réseau postal subventionné sur l'Océan atlantique, la Compagnie obtient la concession du réseau Sud, s'étendant de Bordeaux au Sénégal, au Brésil et à La Plata. Originairement les départs devaient avoir lieu alternativement de Marseille et de Bordeaux, mais la Convention est modifiée sur ce point. Le 24 mai 1860 la première ligne régulière de navires à vapeur entre Bordeaux et Rio de Janeiro est solennellement inaugurée avec le paquebot "La Guienne".

25 mai 1860
A S. [Foch], directeur de l'Usine à gaz, Marseille : « M. P. Cruzel a dû vous prévenir, Monsieur, que je retarderai de quelques jours ma réponse à la lettre que vous avez bien voulu m'adresser le 16 courant, pour me procurer les renseignements divers qu'elle me demandait. Je suis en mesure aujourd'hui de vous fixer sur tous les points indiqués. Tous les ordres que je tenais de vous sont aujourd'hui remplis complètement. J'attends vos nouvelles instructions pour d'autres expéditions. »

26 mai 1860
A. Grandchamp Fils, Rouen, remet les comptes de l'opération du "Blanche" en Baltique.

2 juin 1860
Au Chemin de fer d'Orléans, Paris : Proposition pour fourniture à Saint-Nazaire pendant 12 mois de charbon de Cardiff.

5 juin 1860
A E. Descole, Barcelone : « J'ai reçu vos diverses lettres et M. P. Cruzel m'a envoyé celle que vous lui adressiez le 29 mai. A toutes ces lettres je répondrai en peu de mots. Je ne demande pas mieux que de développer en Espagne des affaires charbons et fontes. Mais, par cela même qu'elles peuvent donner lieu à un mouvement considérable, je désire les traiter avec le concours d'un homme attaché à mes intérêts depuis de longues années, concours, qui, réuni à vos efforts, ne ferait que faciliter l'impulsion que nous devons tous désirer à ces affaires. Si donc vous ne voyez aucun inconvénient à suivre ces affaires de concert avec M. P. Cruzel, de ma maison de Marseille, il se déciderait à se fixer à Barcelone, et je pense qu'à vous deux, vous devriez en peu de temps nous assurer toute prépondérance sur cette place et autres points qui en dépendent. Veuillez me faire connaître votre décision et nous prendrons de suite les mesures nécessaires pour agir sans perte de temps. »
Antonio José Codina, Barcelone : « Je vous remercie des explications dans lesquelles vous avez cru devoir entrer avec moi au sujet des négociations avortées de Monsieur Descole pour l'achat de mes steamers... Mes intentions sont toujours les mêmes. Je ne vendrai mes deux steamers "Séphora" et "Gabrielle" que pour 300.000 F chacun. »

7 juin 1860
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Affaires courantes.

20 juin 1860
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Lui ont annoncé le départ de "Lucien" et "Séphora" avec des frets assez médiocres. « Espérons comme vous l'annoncent Cellier et Paran que son chargement (de "Séphora") à Hambourg me dédommagera de sa maigre sortie de Bordeaux et du Havre. J'espère avec vous que "Gabrielle" après avoir déchargé à Londres trouvera, sans porter préjudice aux autres steamers, un chargement avantageux à Hambourg. »

21 juin 1860
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Bois de Londres. « M'adresse l'imprimé inclus, relatif à une fourniture de charbon à Malte. J'incline assez volontiers à soumissionner pour ce contrat au prix de... soit en compte à demi avec Chapman, soit à son refus pour mon seul compte. Ecrivez donc à Chapman et à moi ce que vous pensez de l'opération dans l'état d'incertitude des affaires politiques. »
A Fletcher & Cie, Liverpool : « Vous me remettez la charte-partie du navire "X" que vous allez charger pour Marseille avec Cannel Coal au fret de... Je désire recevoir promptement les documents d'expédition. Vous me remettez aussi les connaissements des deux barils contenant les échantillons de Cannel que vous avez eu l'obligeance de m'expédier sur Marseille. »
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Comptes de navires. « Nous sommes vraiment peinés de vous remettre un compte aussi élevé, sachant combien c'est pénible et cependant il n'est pas possible d'avoir donné plus de soins et d'avoir consacré plus de temps que nous ne l'avons fait. Il faut dire que nous avons maintenant un matériel hors [ligne] à tous égards et que malheureusement la mauvaise apparence de la récolte nous donnera l'occasion de l'utiliser très avantageusement. »

23 juin 1860
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Navigation. Affaires courantes.

26 juin 1860
De L. Brunville, Dieppe : Charte-partie du navire "Ducos" le voyage de Cardiff à Oran. « Notre port étant actuellement dépourvu de navires, je me vois à grand regret dans l'impossibilité de vous faire des offres pour vos frets Bayonne et Bordeaux. »

29 juin 1860
Aux administrateurs de la Compagnie des Messageries impériales, Paris : « J'ai reçu, Messieurs, votre honorée du 29 courant, me donnant la note des besoins auxquels j'aurai à satisfaire en juillet prochain pour vos dépôts de la ligne du Brésil, soit : pour Lisbonne, 500 tonnes charbon, pour Rio de Janeiro, 1 400 tonnes charbon. Je transmets ces ordres nouveaux à mon agent et l'informe qu'ils annulent complètement ceux donnés antérieurement pour les destinations sus indiquées. »

30 juin 1860
A A. Lopez & Cie, Alicante : « Je vendrais à vous ou à une société formée par vous, deux ou, au besoin, trois steamers, de 500 tonnes de charge environ, 80 chevaux force nominale, 120 chevaux effectifs, entièrement remis à neuf, et chaudières changées cet hiver dernier, faisant actuellement un service régulier de Bordeaux-Havre-Hambourg et Saint-Pétersbourg. »
Depuis le début de l'année, H. Worms est en négociation avec E. Descole en vue de créer une ligne entre Barcelone et Sète dans laquelle il n'envisage pas de prendre d'intérêt malgré la demande qui lui est faite. Les choses en restent là.

4 juillet 1860
A R. Seligman Lui, Epinal : « Mes meilleurs compliments à toute votre maisonnée. Si Garibaldi avait des ducats soit napolitains, soit siciliens, on pourrait lui vendre des charbons. Quant au roi de Naples, quoique sa position ne soit pas des mieux assurée, nous lui vendons force charbons et à bons prix. Déjà j'ai réussi à débarrasser tout mon chantier à Marseille pour chauffer sa flotte et j'espère qu'il pourra encore en consommer avant que Garibaldi n'ait signé ses passeports. »

5 juillet 1860
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je vends en quantités considérables à Bordeaux un charbon qui s'embarque à [Troon] et à [Ardrossan] et dont toutes les industries se montrent satisfaites. Voici ce que m'écrit mon correspondant d'[Ardrossan]... Je pense que cela peut vous intéresser. Vous me direz si vous désirez faire un essai. Ce charbon me coûte 7/ la tonne franco à bord à [Ardrossan] et à [Troon] 6/10. »

6 juillet 1860
A A. José Codina, Barcelone : H. Worms déclare que son dernier prix pour "Gabrielle" est F 275.000.

10 juillet 1860
A Retortillo Frères, Cadix : Offre pour 2.000 tonnes charbon. « Les navires sont de plus en plus rares. La guerre en Chine a enlevé un tonnage considérable et les prix des frets sont en voie de hausse. » Cette offre sera acceptée le 1er août.

11 juillet 1860
A H. Bois, Londres : « Coal Tar Pitch. Veuillez vous occuper de me trouver soit à Londres, soit dans d'autres ports d'Angleterre, des fabricants qui s'engageraient à me livrer cette matière dans les mois d'octobre à mars prochain. Ce Tar Pitch est celui résultant de la distillation du charbon dans les usines à gaz et est destiné à la fabrication des "Potent fuel". Je traiterai volontiers 2 ou 3.000 tonnes à 15/ la tonne franco à bord, à Londres ou autres ports. »

19 juillet 1860
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De M. Hypolite Worms (1er du nom) à M. Hypolite Worms (second)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mars 1948.] Au lendemain de sa majorité, Lucien Worms est pourvu d'un conseil judiciaire.

20 juillet 1860
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Messageries. A l'instant je reçois visite d'un employé supérieur qui vient me donner les ordres suivants ; je vous les transmets par télégraphes.
" Affrétez de suite : 2 500 tonnes - Malte ; 1 200 tonnes - Alexandrie ; 400 tonnes - Beyrouth. Ordres urgents, exécution immédiate. " II ne s'agit donc pas de prix, il s'agit de trouver des navires, charger et expédier de suite. Ces ordres sont en dehors de nos ordres ordinaires. La Compagnie va transporter des troupes pour châtier ces brigands de Turcs en Égypte. Agissez vigoureusement ! »

24 juillet 1860
A A. Grandchamp Fils, Rouen : A l'occasion de grève des ouvriers mineurs. « Je déplore avec vous cette perturbation jetée dans nos affaires, au moment où sous le rapport du trafic marchandises de nos steamers, nous pouvions espérer un allégement à nos sacrifices. »

27 juillet 1860
A M. Hertz, Glasgow : « Je crois vous avoir dit... que j'avais en ce moment quelques fontes achetées en spéculation, assurant pour quelques temps mes besoins mais je pense que l'occasion ne tardera pas à se présenter pour moi d'utiliser vos offres de services. Je vous serai bien obligé de vouloir bien me continuer l'envoi de vos circulaires. »

28 juillet 1860
A T.C. Muston, Hte Worms Gênes : « Nos lettres du 26 se sont croisées. Steamers. Vous êtes au mieux avec les agents de Garibaldi, et ne désespérez pas d'avoir des ordres d'achat de steamer. Suivez donc cette affaire. Si d'excellents navires, mais de 500 tonnes de charge seulement, vitesse de 8 noeuds à l'heure, à hélices, pouvaient convenir, j'en ai trois que je vendrais volontiers. Je déclare qu'en France et en Angleterre, il n'y en a pas de meilleurs et peu d'aussi bons. Voyez cela. »

30 juillet 1860
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : « Je vois, comme vous, la place de Marseille perdre pour les charbons anglais, et aussi je cherche, comme je vous l'ai dit samedi, une bonne affaire en charbon français. J'ai rendez-vous cette semaine pour la discuter. Descole doit être maintenant à Marseille, selon l'avis qu'il m'en a donné par lettre du 24 courant, me demandant de m'y rendre de mon côté. Je ne puis pas faire ce voyage en ce moment. En résumé, voici ce que vous pouvez lui dire de ma part. Je veux bien faire des affaires à Barcelone, mais mes conditions, non modifiables, sont celles-ci : J'établirai ma Maison, en mon nom, sous votre direction. Vous seul seriez fondé de mes pouvoirs pour toutes transactions. M. Descole s'adjoindrait à vous, ne devant faire aucune affaire personnelle en dehors de la Maison. Vous partageriez ensemble les résultats pertes ou bénéfices - à part égale - mais me réservant seulement la moitié des résultats de la Maison de Barcelone - perte ou gain - prélèvement fait de tous intérêts et frais. »

3 août 1860
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : « Descole m'a écrit en effet et je vous communiquerai sa lettre et ma réponse, mais dans toute cette affaire, vous ne vous êtes pas prononcé en ce qui vous concerne personnellement. Etes-vous décidé, le cas échéant où je me déciderai moi-même à installer la maison à Barcelone, à aller vous établir dans cette ville. »

4 août 1860
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Alicante : « Le chemin de fer me donne ses ordres avec insistance 12.000 tonnes d'ici à la fin de l'année, 3.000 de suite. »
A E. Descole, Marseille : « L'idée d'établir ma maison à Barcelone n'est pas venue de moi, et malgré quelques avantages que peut offrir cette position, je n'y ai attaché encore qu'une importance secondaire. De plus, je ne sais pas encore positivement si M. Cruzel est bien décidé à s'aller établir à Barcelone. J'ai voulu vous exposer ces détails pour vous faire comprendre mes hésitations, traitées par vous, dans votre correspondance, en termes un peu légers et que je veux ne pas relever autrement. Ceci posé, je dis, maintenant que je veux bien établir ma maison à Barcelone, si M. P. Cruzel se décide à aller la diriger. Mais c'est à lui seul que j'ai confié la gestion, et, comme il est étranger au pays, que tout y sera nouveau pour lui, il fera bien de s'entendre avec vous et de vous adjoindre à lui, dans les termes et conditions de position et d'avantages, qu'il vous conviendra à vous deux de fixer. Je dois et je veux rester étranger à ces arrangements ne connaissant que M. Cruzel et lui laissant la responsabilité de sa gestion. »

10 août 1860
A Vitali Pecard & Cie, Paris : Lui confirme vente de 500 tonnes charbon livrables à Livourne (Italie) au quai spécial affecté au service du chemin de fer de Livourne à Florence.
A l'Usine à gaz de Marseille : « Je passe à Liverpool instructions nécessaires pour expédition 4/500 tonnes en deux chargements. »
De L. Lavotte, Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Navigation. Affaires courantes. Comptes.

14 août 1860
A Ed. Watkin, Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway, Manchester : « Je viens vous entretenir de traverses ou sleepers que ma Maison de Bordeaux peut vous fournir et délivrer au port de Grimsby, dans les meilleures conditions possibles. Ces traverses sont en bois de pin des Landes - d'excellente qualité - et pourront être fournies dans les dimensions que vous m'indiquerez. Il serait d'un grand intérêt pour le port de Grimsby d'y faire expédier ces traverses. Ce serait un moyen puissant d'attirer là les navires qui me manquent pour donner à l'expédition des charbons sur Bordeaux l'importance que je voudrais et que je puis donner. J'appelle toute votre attention, Monsieur, sur ma demande, et je réclame de votre obligeance de me donner tout prochainement un premier ordre. Vous aurez de bonnes traverses pour votre chemin de fer et vous m'aiderez à augmenter le mouvement du port de Grimsby et l'exportation du charbon. Je vous serai reconnaissant de me faire connaître promptement ce que vous pouvez faire, et, s'il y a lieu, vous donneriez à Monsieur Josse à Grimsby vos instructions pour les détails, quantité, dimensions, expédition des traverses. » Lettre du même jour au directeur du Great Northern Railway.
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Traverses - Sleepers - Schacher depuis quelque temps s'occupe beaucoup de ce commerce et aussi de bois pour poteaux de mines. Ce commerce, outre les avantages qu'il peut laisser par lui-même, aurait pour nous l'avantage énorme de nous faciliter des affrètements pour charbon en retour sur Bordeaux. Veuillez donc vous en occuper dès à présent avec soin et activité. Voyez à créer à Schacher des débouchés auprès de vos chemins de fer et de vos [mineurs]. Fournissez-lui tous les renseignements nécessaires. »

16 août 1860
A James Miller Son & Co., Glasgow : « Je crois que je réussirai à vous demander quelques quantités importantes de Boghead... Veuillez chercher de suite un petit navire 2/300 tonnes pour le charger en Boghead Russell à destination de Marseille. »

17 août 1860
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Charbons indigènes. H. Worms s'occupe depuis quelque temps des charbons de Lalle (Bessège). Il vient d'avoir un entretien avec le chef de l'exploitation. « Voici à peu près l'ordre d'idées que nous avons adopté : Nous ne chercherions pas tout d'abord à faire de grosses affaires, elles seraient d'ailleurs difficiles puisque tous vos industriels et les compagnies de Navigation ont déjà leurs marchés faits avec les autres mines. On commencerait par faire connaître le charbon et étudier la clientèle... Il est convenu que M. Létaud, de Béssège, agent principal de la mine, ira vous voir... Si le charbon est bon, nous pourrons donner une très grande extension à cette affaire... Vous serez seul à Marseille à qui ces charbons seraient adressés... »

20 août 1860
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je réponds à la fois à votre lettre du 18 courant et à celle de Monsieur Lenormand de même date, toutes deux relatives au transport de mes huiles de Hull par Grimsby et vos steamers sur Dieppe. Vous énumérez les avantages résultant pour vous, comme pour moi, de cette voie de Dieppe. Je ne les conteste pas et voudrais, d'ailleurs, en tout cas, donner la préférence à notre ligne. Mais vous oubliez que ce détournement de Hull à Grimsby, outre les prix que vous prendriez à votre charge, me laisserait à moi deux inconvénients graves : - augmentation de coulage résultant de double embarquements et transport ; - risques sur le Humber de Hull à Grimsby. En résumé, et suivant le désir témoigné dans la lettre de Monsieur Lenormand, j'écris à Josse, par ce courrier, de donner préférence à mes steamers, à condition : 1° que ce mode ne me coûte rien absolument de plus que par la voie de Hull ; 2° que le risque de perte ou avaries sur le Humber me soient garantis par vous. »

24 août 1860
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Clarke m'a donné un ordre de 1.000 billots, c'est-à-dire morceau de bois rond, non scié dans sa longueur, et représentant 2 traverses quand il est scié. Il me disait dans sa lettre que Watkin allait aussi me donner son ordre pour essai. Je ne reçois pas avis de ce dernier, écrivez-lui donc ou allez le voir à Manchester. Schacher expédierait le tout ensemble avec les poteaux. »

28 août 1860
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Poteaux de mines. Le commerce de cette espèce de bois me paraît plus dangereux que celui des traverses. Vous verrez, par la lettre incluse de Smith, que, dans cette partie de l'Angleterre du moins, les choses ne vont pas facilement. Smith vous a dit de suspendre tout envoi. Je vous le confirme et vous recommande de ne plus en expédier ni à [...] ni ailleurs, avant que l'arrivée et la réception, par l'acheteur, d'un premier chargement, ne vous aient mis à même de juger sur le fait, si vous opérez bien. Les mécomptes seraient lourds, soit une perte totale ou à peu près. »

7 septembre 1860
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Steamers. « Dieu merci les voilà qui commencent enfin à faire des affaires raisonnables. Ce n'est pas dommage après 4 ans de sacrifices ! »

11 septembre 1860
A [?] : « "Séphora" est arrivé hier soir 11 courant à 4 heures à Hambourg malgré vent debout et repartira mardi. » Les steamers Worms continuent à desservir fréquemment Hambourg.

15 septembre 1860
A T.C. Muston, Hte Worms Gênes : « L'Italie est menacée pour longtemps de guerre et de troubles. Je vous recommande donc une prudence même excessive. N'allez pas compromettre en mauvais crédits les résultats d'une année ou deux de travail. »

18 septembre 1860
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Russie. « Vous renoncez à tenter un dernier voyage par un steamer que nous aurions affrété... Je dis à Schacher : j'abandonne aussi cette affaire. » "Séphora". « L'escale de Dunkerque est manquée. Sous certains rapports c'est bon ! Mais je vois que ce steamer va revenir de Hambourg sans charge... II est dit que jamais nous ne marcherons complètement bien pour ces satanés bateaux. »

22 septembre 1860
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Steamers. Vous trouvez sous ce pli les renseignements détaillés que vous désirez. Location : F 30.000 par mois, pour trois mois au moins ou plus à la volonté de l'affréteur. Le ou les steamers iraient prendre du charbon à Cardiff pour compte de votre marine. Je le facturerais 9/ la tonne, escompte 2 ½% comptant. Le mois de location commencerait du jour où le navire quitterait Cardiff. Seraient à la charge de l'affréteur les droits de port, partout, excepté au départ de Cardiff et le charbon [...] à ma charge, équipage et sa nourriture, entretien du navire et des machines, assurances maritimes ordinaires. Mais la Marine sarde reste responsable de toute avarie ou de détérioration provenant de faits de guerre, et, au cas de prise par l'ennemi, le coût du navire doit m'être remboursé immédiatement. Vente. "Gabrielle" (plus petit, un peu) F 300.000 ; "Séphora', "Lucien" F 330.000. Sur ces bases, vous pouvez ouvrir des négociations que je devrai ratifier pour conclure. »

23 septembre 1860
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Je possède vos deux lettres d'hier avec les remises annoncées. Je répondrai demain. J'ai modifié mes instructions à Muston pour la location. 6 mois au moins, au lieu de 3, le mois commençant au départ de Bordeaux ou Havre. Ajoutant que je désire peu louer mais vivement vendre. »
D'Édouard Rosseeuw, Paris, à T.C. Muston, Hte Worms Gênes : « Le but de la présente est de vous signaler deux modifications importantes aux conditions que je vous détaillais hier pour la location des steamers : 1°) Je ne louerai que pour 6 mois au moins, (et non trois) ou plus à la volonté de l'affréteur ; 2°) Le mois commencerait à courir du jour où le steamer quitterait le port français, Bordeaux ou Le Havre. S'il allait prendre un chargement de charbons à Cardiff, les droits de port seraient, comme tous autres plus tard, à la charge de l'affréteur. En somme, je ne tiens pas beaucoup à louer, mais je désire vendre. »

24 septembre 1860
D'Édouard Rosseeuw, Paris, à T.C. Muston, Hte Worms Gênes : Affaires courantes.

27 septembre 1860
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Messageries impériales à Hambourg. H. Worms a reçu visite de l'un des inspecteurs de la Compagnie, venu causer des marchandises à prendre à Hambourg pour Bordeaux à destination du Brésil. « Un de nos steamers devrait toujours arriver le 20 du mois à Bordeaux pour délivrer la marchandise au steamer de la Compagnie partant le 25 fixe. » Dans la mesure où 12 à 14 jours sont nécessaires pour faire le voyage de Hambourg à Bordeaux via Le Havre, « il faudrait que notre steamer quittât Hambourg le 6 du mois ». Mesures à prendre avec Cellier et Paran au sujet des quantités à prendre à Hambourg pour chaque départ, etc.

1er octobre 1860
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Affaires de navigation. « Nous avons eu une entrevue avec [Peulvey] qui nous a informés que le steamer "Dordogne" allait reprendre son service sur Bordeaux... Nous avons fait comprendre à [Peulvey] que, désireux d'ailleurs de continuer l'entente avec lui, nous ne pourrions sacrifier l'intérêt de nos trois bateaux pour un seul... Schacher nous disant dans une lettre reçue ce matin qu'il avait, vu l'abondance du fret à Bordeaux pour le Havre et la proportion assez maigre et réduite prise par nos bateaux à chaque voyage, l'intention d'élever le fret à 25 F et 5 %, nous lui avons de suite télégraphié de n'en rien faire et nous lui avons fait savoir que Barbey replaçait un de ses bateaux sur la ligne de Bordeaux, le premier départ ayant lieu même samedi prochain. Car c'eût été très impolitique et maladroit en ce moment d'élever le fret et d'ailleurs nous ne l'eussions pas fait même sans le retour de Barbey sur Bordeaux, car c'eût été nous attirer d'autant plus vite une concurrence... »

5 octobre 1860
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Affaires courantes.

11 octobre 1860
A H. Bois, Londres : « Veuillez demander à Monsieur Bethell s'il est en mesure de préparer à Bordeaux un grand nombre de traverses ou sleepers par ses procédés chimiques et quel prix il demanderait par traverses. Je puis lui en donner 100 ou 200.000 à travailler mais il faut pour cela qu'il soit en mesure de préparer une très grande quantité par mois et que son prix soit raisonnable. »

17 octobre 1860
D'Édouard Rosseeuw, Paris, à T.C. Muston, Hte Worms Gênes : Comptes.

18 octobre 1860
A la Compagnie des chemins de fer du nord de l'Espagne : Proposition pour lui fournir 1.000 tonnes de houille de Cardiff à Santander.
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Comptes. Navigation.

23 octobre 1860
D'Édouard Rosseeuw, Paris, à T.C. Muston, Hte Worms Gênes : Affaires courantes.
A Albert Rostand, Paris : Traverses de chemins de fer et poteaux électriques. H. Worms étudie un projet relatif à la fourniture de 75 à 80.000 traverses pour les chemins de fer algériens. Il peut se charger de la fourniture dans les conditions énoncées de quantités, de qualité, délais, etc., mais il ne peut pas assumer la responsabilité de la préparation des bois, et propose qu'on laisse cette responsabilité à Sir Morton Pato. Morton Peto est l'entrepreneur général du chemin de fer d'Alger à Blidah. H. Worms traite avec lui la fourniture de traverses. Il est convenu que M. Peto lui vendra 600 actions libérées de 125 francs dont H. Worms lui tiendra compte le jour de la livraison, au fur et à mesure et au prorata de ses livraisons. H. Worms aura la faculté d'entrer ou non dans le syndicat qui sera constitué pour écouler les titres sur le marché. Le point central, choisi par H. Worms pour la direction de l'exploitation et la fabrication des traverses, qu'il décide de faire dans les départements de la Gironde et des Landes, est Barsac. Mais il semble que déjà cette exploitation fonctionnait sous la direction de Schacher. Les achats de pins sur pied sont faits par Schacher après les accords avec M. Peto. H. Worms choisit un collaborateur pour prendre les arbres sur pied et, d'accord avec Schacher, en tirer le meilleur parti. : abattage, sciage, fabrication de traverses, bûches, poteaux, etc. L'expédition sur Bordeaux se fait soit par rivière, soit par chemin de fer.

25 octobre 1860
A N. de Boucharine, Marseille : « Le marché que j'ai conclu avec la Compagnie russe de navigation et de commerce pour la fourniture des charbons anglais nécessaires à ses steamers dans le port de Marseille, touchant à son terme, vous avez bien voulu me demander des propositions pour son renouvellement. Je m'engagerais pour un nouveau contrat dans les conditions suivantes : 1° Je tiendrais à la disposition des steamers de la Compagnie, jusqu'à concurrence de 500, cinq cents tonnes par mois, moitié Newcastle, moitié Cardiff. Cette quantité de 500 tonnes, totale ou partielle, ne pourrait être réversible d'un mois sur l'autre. [...] 6° La durée du présent engagement serait de deux années, commençant le 24 novembre prochain, et finissant le 23 novembre 1862. »
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Compagnie russe de Navigation et de Commerce. Le nouvel engagement serait pour deux ans commençant le 24 novembre 1860 (500 tonnes par mois).

27 octobre 1860
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je possède votre lettre d'hier, son contenu me fait grand plaisir. Enfin aujourd'hui tout marche bien et il y a raison d'espérer que cet état de chose se maintiendra pour votre ligne. »

3 novembre 1860
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Affaires courantes.

6 novembre 1860
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : « Je m'occupe de faire aboutir à Marseille des affaires importantes en charbon et briquettes indigènes. Je sens comme vous me l'exposiez que les charbons anglais perdent chaque jour du terrain. Je pense avoir quelques démarches à vous indiquer dans les départements houillers du Midi, mais cependant de votre côté, regardez autour de vous et voyez si vous n'avez pas quelques propositions de ce genre d'affaires à me faire. »

8 novembre 1860
A Vitali Picard & Cie, Paris : 2 propositions - livraison à Malaga de charbon de Cardiff ; livraison à Malaga de 40.000 traverses de bois de pin des Landes.

9 novembre 1860
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Nous avions une plus haute opinion de M. [Peulvey] comme homme commercial. S'il s'agissait pour lui d'une ligne importante et productive, cela se comprendrait, mais il s'agit d'une affaire qui n'a jamais dû lui rapporter grand chose et qui les ennuie beaucoup, puisqu'il cherche à vendre les deux autres bateaux. Il nous fait donc l'effet de céder à un mouvement de colère et de rage... »

15 novembre 1860
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : L'affaire traverses pour Malaga a été ajournée.
Aux Fonderies et Forges d'Alais, Paris : « En conséquence de nos conversations, j'ai l'honneur, Monsieur, de vous soumettre la proposition suivante. Je me chargerais du transport des minerais de fer que vous avez à introduire à Cette [Sète] ou Marseille, provenant d'Italie ou d'Espagne, à des prix de fret qui nous restent à déterminer. Et, pour vous faciliter de nouveaux débouchés à vos houillères, je consentirais à prendre en paiement des frets acquis sur les minerais, une quantité équivalente des charbons rendus à Marseille. Ces charbons devraient être consommés en mer ou exportés à destination des ports autres que français de la Méditerranée. Je désire, Monsieur, que ma proposition puisse obtenir votre assentiment et je vous prie d'agréer l'assurance de ma parfaite considération. »

17 novembre 1860
Aux Chemins de fer de l'Ouest, Paris : « Je m'engage à vous livrer, en Angleterre, franco à bord à Swansea, Cardiff et Llanelly, pendant les six mois qui vont suivre, les charbons à vapeur des meilleures mines (Best Hand Picked Steam Coal) au prix... »

22 novembre 1860
A Morton Peto, Paris : « En traitant avec vous de la fourniture des traverses nécessaires à la construction du chemin de fer d'Alger à Blida, dont vous êtes l'entrepreneur général, il a été convenu entre nous que... »

24 novembre 1860
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Renouvellement du marché avec la Compagnie russe de navigation et de commerce.

26 novembre 1860
A M. Lambert, Paris : « Je viens confirmer par la présente lettre les accords verbaux que nous avons arrêtés ce matin entre nous. Je vous confie la direction et la surveillance d'une exploitation de bois et fabrication de traverses de chemin de fer que je fais dans les départements de la Gironde et des Landes. La comptabilité de ces opérations reste également confiée à vos soins. Votre résidence sera Barsac, point central d'où vous pourrez suivre et diriger toutes opérations, selon les instructions que je me réserve de vous transmettre. Je ne vois aucun inconvénient à ce que vous emmeniez avec vous à Barsac, votre ami, M. Cresson, pour vous aider dans la mise entrain de votre comptabilité. Seulement, je ne prends en ce moment, aucun engagement envers lui. »
A la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, Paris : Répondant à ses lettres du 24 novembre et 5 décembre, H. Worms s'engage à fournir 11.250 tonnes charbon mine de Brancepeth (Angleterre) dans le délai de 3 mois (1er janvier au 31 mars 1861) livrables à Dieppe ou au Havre.

27 novembre 1860
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Suivant votre désir et celui de Sir Morton Peto, j'ai été trouver aujourd'hui l'ingénieur en chef de la Compagnie algérienne pour qu'il ait à vous envoyer une personne de son choix, pour reconnaître les traverses avant l'injection. Ce monsieur est très raide et très disposé à créer toutes sortes de difficultés. En résumé [...]. En ce qui nous concerne, je vous dis donc, par suite de ce qui précède, de ne pas aller trop vite aux achats de bois et de ne traiter encore que les quantités strictement nécessaires pour entretenir et conserver à notre disposition pendant une quinzaine de jours les scieurs, [bouviers] et autres ouvriers. Pendant cet intervalle de 15 jours, les difficultés s'aplaniront, je l'espère, et nous pourrons aller plus grandement. »

29 novembre 1860
Au secrétaire du Comité de la Compagnie du chemin de fer de Madrid à Saragosse et à Alicante, Paris : « Outre les 40.000 tonnes environ de charbon à transporter à Alicante pour votre seul service, il se présente encore à transporter 20.000 tonnes de rails et des quantités considérables de traverses, transports pour lesquels je suis en marché et qui me seront probablement confiées. Je crois donc pouvoir dire qu'il serait de l'intérêt de votre Compagnie de me laisser continuer la fourniture des charbons [en 1861 comme consenti en 1860]. Cette masse de transport réunie dans mes mains me mettrait à même de maîtriser le fret, à votre grand avantage. »

1er décembre 1860
A M. Cresson, Paris : « Vous devez partir immédiatement pour Bordeaux, où vous remettrez à M. Schacher, mon représentant, 31, Pavé de Chartres, la lettre d'introduction que je vous donne pour lui. Après vous être concerté avec M. Schacher, vous vous rendrez à Barsac, centre des opérations, dont partie est confiée par moi à vos soins. Ces opérations consistent en... »
A la Compagnie des chemins de fer de Cadix à Séville, Paris : Proposition pour fourniture charbons à vapeur de Cardiff et à coke de Newcastle pendant une année.
A Shaw Gessler & Cie, Séville - qui ont fait à H. Worms des offres de service : « Je m'occupe aussi de traverses pour les chemins de fer, en pin des Landes, réputé pour cet emploi. J'en expédie pour l'Espagne et l'Algérie. »

5 décembre 1860
A Eug. Richard, Alger : « J'ai à fournir à Alger 80.000 traverses pour la construction du chemin de fer de Blida. Je compte employer les navires à voiles pour le transport de ces traverses, mais cependant je pourrai me décider à employer un ou deux de mes steamers, si soit par le tabac, soit par toutes autres marchandises, je trouvais à m'assurer des retours satisfaisants sur Bordeaux et Le Havre (via Bordeaux où je transborderai sur d'autres de mes vapeurs qui desservent Havre et Bordeaux). Votre lettre m'indique déjà une partie de ce qui m'intéresse et je vois une quantité de 1. 900 tonnes tabac à transporter. Je vous prie de compléter vos renseignements en me disant de suite : [...] Veuillez aussi me dire si mes steamers - de 500 tonnes de charge - tirant 13 pieds anglais d'eau, peuvent entrer dans le port d'Alger et y décharger. »

8 décembre 1860
A la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, Paris : Lui demande autorisation de conclure marché à forfait avec mines de Brancepeth. « Le marché provisoire et à commission que nous avons conclu (voir 26 novembre) en attendant un marché définitif, expose la compagnie à payer un prix beaucoup plus élevé. Les armateurs et la mine de Brancepeth, consentiront pour un an ou 18 mois des conditions de prix que je ne trouverai certainement pas pour 3 mois. »

17 décembre 1860
A M. Cresson, Paris : « II a été bien entendu qu'à partir de ce jour, vous preniez la direction des chantiers de [Prechac]. Je compte sur toute votre énergie pour mettre en ordre et par catégorie les traverses qui sont déjà déposées au magasin de la [Tranc], dès que vous le pourrez, vous aurez à me dire... »

20 décembre 1860
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Steamers. « Monsieur Mallet ne sait que faire de "Lucien" ; il va sans doute falloir le désarmer pendant quelques semaines à moins qu'il n'aille au charbon. Puisque vous voulez revenir sur les avantages que nous laissent comme armateurs les sorties actuelles de Bordeaux, quelle confiance voulez-vous que j'alloue à vos calculs, quand vous savez qu'ils sont erronés ou exagérés à plaisir. »

21 décembre 1860
De L. Lavotte, Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Répartition actions de la verrerie de Graville. « Il tombe ici beaucoup de neige et nous commençons à désirer fort le retour de "Lucien". Nous n'avons pas d'autres nouvelles de ce bateau que celles que nous vous avons communiquées hier. [...] Votre "Séphora" est bien arrivé à Bordeaux. C'est "Gabrielle" que nous avons l'intention de désarmer et que nous désarmons. »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Terrain Baccalan. « Le prix demandé pour [défriche] et terrasse me semble excessif. La ville de Bordeaux d'accord et avec le concours des Messageries a l'intention d'établir un dock sec pour la réparation des navires, ce serait peut-être une bonne occasion pour obtenir un bon prix de ces terrains. »

29 décembre 1860
A Achille Jonque, Dieppe : « Ainsi que nous en sommes convenus verbalement à Dieppe, je vous confie le soin de recevoir des bateaux à vapeur et livrer pour mon compte au chemin de fer les charbons destinés à la fabrication du coke. »

30 décembre 1860
A MM. Châteauneuf et Soubry, Paris : « J'ai reçu votre lettre d'hier. Vous trouverez sous ce pli les renseignements détaillés sur mes bateaux à vapeur. Vous êtes autorisés jusqu'au 15 janvier prochain, inclusivement, je dis 15 janvier, à les vendre : "Lucien" F 300.000 ; "Séphora" F 300.000, "Gabrielle" F 275.000. Prix net pour moi. » Note sur les trois steamers.

31 décembre 1860
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Au sujet de plaintes de A. Grandchamp Fils : "Veuillez vous rappeler donc que Monsieur Grandchamp seul vous prend 40.000 tonnes de charbon et que ses steamers vous donnent un mouvement d'affaires considérable... et qu'en définitive il est avec moi le fondateur de ma maison de Grimsby son soutien le plus important. »

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