1860.11.22.A M. Morton Peto.Paris

Origine : Copie de lettres à la presse du 15 novembre 1860 au 5 décembre 1860

Paris, le 22 novembre 1860
Monsieur Morton Peto à Paris

J'ai l'honneur, Monsieur, de répondre à votre lettre du 22 novembre 1860.
En traitant avec vous de la fourniture des traverses nécessaires à la construction du chemin de fer d'Alger à Blida, dont vous êtes l'entrepreneur général, il a été convenu entre nous que vous me vendriez, sans aucune responsabilité de votre part, six cents actions. Cette vente a lieu aux conditions suivantes.
Les actions que vous me livrerez me seront transférées à vos frais.
Elles seront libérées de cent vingt cinq francs chacune, somme dont j'aurai à vous tenir compte le jour de la livraison, au fur et à mesure et au prorata du paiement de mes traverses.
Les titres, dont vous êtes détenteur, jouissent d'un intérêt sur les sommes versées, à raison de 5% l'an. J'aurai à vous bonifier la somme qui représente cet intérêt jusqu'au jour où les actions, étant devenues ma propriété, je vous en aurai payé le montant.
Il est convenu que, dans l'intérêt commun des plus gros actionnaires des chemins de fer algériens, et avec le concours de la Société générale de crédit industriel et commercial, un syndicat sera établi pour écouler successivement sur le marché et d'une manière proportionnelle au nombre d'actions que chacun possédera, les titres dont vos amis et vous, Monsieur, êtes actuellement détenteurs.
Les conditions qui régleront ce syndicat ne pouvant être dès aujourd'hui réglées, il est convenu que j'ai la faculté d'entrer ou non dans le syndicat, pour le nombre d'actions dont je vais être propriétaire, et que, si j'y entre, je suivrai, en ce qui concerne les mesures à prendre, l'opinion adoptée par la majorité des intéressés, dont les voix seront comptées d'après le nombre de leurs actions.
Veuillez agréer...

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