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Par ma lettre du 23 courant, j'ai eu l'honneur de vous soumettre ma proposition de fourniture charbon et coke pour l'année 1861, aux mêmes prix que vous m'aviez consenti en 1860.
Veuillez bien me permettre d'ajouter quelques considérations à l'appui de ma demande.
Je comprends bien que, mue par le désir de s'assurer cette fourniture importante, une autre maison, qui n'en connaît pas les détails, veuille faire un rabais de 25 ou 50 centimes, au plus, mais je crois devoir dire ici que cette économie sur le prix du marché n'est pas le point important pour votre Compagnie.
En effet, vous bonifiez au fournisseur tout ce qui dépasse un certain prix de fret limité. C'est donc la question de fret qui est capitale pour votre intérêt.
Outre les 40.000 tonnes, environ, de charbon à transporter à Alicante, pour votre seul service, il se présente encore à transporter 20.000 tonnes de rails et des quantités considérables de traverses, transports pour lesquels je suis en marché et qui me seront probablement confiés. Je crois donc pouvoir dire qu'il serait de l'intérêt de votre Compagnie de me laisser continuer la fourniture des charbons.
Cette masse de transports réunie dans mes mains me mettrait à même de maîtriser le fret, à votre grand avantage tandis que ces mêmes transports, divisés entre plusieurs mains, sont un élément de concurrence et de danger pour votre intérêt.
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