1860.08.17.A Paul Cruzel - Hte Worms Marseille.Extrait

Origine : Copies de lettres à la presse du 30 juillet 1860 au 17 août 1860
ou du 17 août 1860 au 3 septembre 1860

Paris, le 17 août 1860
Monsieur P. Cruzel
à Marseille

Le but principal de la présente est de vous entretenir des affaires charbon indigène, dont je m'occupe depuis quelque temps, ainsi que je vous l'avais dit. Le chef de l'exploitation sort de mon bureau. Il s'agit des charbons de Lalle (Béssège) déjà un peu connus à Marseille. On me les dit supérieurs à ceux de la Grand-Combe, et surtout à ceux de Porte et Se[...]. Il y a du gros et du menu ; on peut vendre pour la consommation intérieure et pour l'exportation. On produit du coke de bonne qualité et que l'on vendrait bien au-dessous du prix du coke anglais. (Coke de charbon lavé).
Mais voici à peu près l'ordre d'idées que nous avons adopté. Nous ne chercherions pas tout d'abord de grosses affaires. Elles seraient d'ailleurs difficiles puisque tous vos industriels et les compagnies de navigation ont déjà leurs marchés faits avec les autres mines. On commencerait par faire connaître le charbon et étudier la clientèle. Une quantité de 12 à 15.000 tonnes gros charbon serait tout ce que la mine voudrait vendre la première année, et des menus et des cokes. [...]
Il reste convenu que Monsieur Létaud, de Béssège, agent principal de la mine, ira vous voir vers la fin de la semaine prochaine. Vous causerez ensemble des débouchés et des prix possibles. Vous discuterez toutes choses. Vous nous rendrez compte, chacun de votre côté, de ce que vous aurez pu arrêter à peu près entre vous.
Cette affaire me sourit. Le directeur me paraît tout disposé à agir nettement et convenablement sous tous les rapports. Je suis sûr que nous aurons des relations très agréables et, si le charbon est bon, nous pourrons donner une très grande extension à cette affaire, qui nous permettrait de suivre, à l'occasion, celles des charbons anglais. Vous serez seul à Marseille à qui ces charbons seraient adressés.
J'attends vos avis et vous salue bien sincèrement.

Retour aux archives de 1860