1851.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1851, dans :

  • les copies de lettres à la presse : n°18 – du 6 décembre 1850 au 17 janvier 1851 ;
    n°19 – du 17 janvier 1851 au 21 février 1851 ; n°20 du 21 février 1851 au 31 mars 1851 ; n°21 – du 31 mars 1851 au 18 mai 1851 ; n°22 – du 18 mai 1851 au 10 juillet 1851 ; n°23 – du 10 juillet 1851 au 22 août 1851 ; n°24 – du 22 août 1851 au 3 octobre 1851 ; n°25 – du 3 octobre 1851 au 5 novembre 1851 ; n°26 – du 5 novembre 1851 au 3 décembre 1851 ; n°27 – du 3 décembre 1851 au 27 décembre 1851 et
    n°28 – du 27 décembre 1851 au 1er février 1852 ;
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1848 et 1854.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)", document classé en 1948
  • "Historique de  la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
  • "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948.

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

NB : La lettre "P", suivie d'un nombre, désigne le folio du copie de lettres où l'extrait se situe.

[Document sans date précise :]
De Thomas Powell, colliery proprietor, Cardiff, South Wales : Prospectus. Description des différentes qualités de charbon distribuées sous les marques : Powell's Duffryn Steam Coal, Powell's Lantwit House Coal, Powell's Gellygaer House Coal, Powell's Smiths' Coal, Powell's Duffryn Small Coal, Powell's Lantwit Small Coal. Avantages du port de Cardiff.

1er janvier 1851
Des contributions directes, département de la Seine, arrondissement de Saint-Denis, commune de Belleville : Patente de fabricant de plâtre. « M. le directeur des contributions directes certifie que M. Worms, 46, rue Laffitte, est imposé dans le rôle des patentes de la commune de Belleville, pour l'année 1851, en qualité de fabricant de plâtre... » Cf. Avertissement du 15 janvier 1851 ; sommation du 6 mai 1851 ; reçu du 21 mai 1851.
De Hte Worms Newcastle : Lettre circulaire annonçant l'établissement sous le nom de Hte Worms d'une maison de commerce à Newcastle, dont la direction est confiée à Arthur Pring. Lettre jointe au courrier d'Arthur Pring en date du 10 janvier 1851, dans lequel celui-ci stipule qu'il serait préférable de la dater de Paris et demande à Hypolite Worms de la lui retourner dès qu'il en aura pris connaissance. Voir instructions transmises par Édouard Rosseeuw, le 5 janvier 1851.

3 janvier 1851
P.224. A Frédéric Mallet, Le Havre : Hypolite Worms est surpris et mécontent du coût du dernier embarquement du "Franklin". (Est-ce l'embarquement du charbon ?) Par contre, il est content du beau fret de sortie fait par le "Franklin", cela lui donne bon espoir pour l'avenir.

5 janvier 1851
D'Édouard Rosseeuw, Paris, à Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Création de la succursale. Instructions concernant la circulaire. Le texte en anglais (voir le 1er janvier 1851) est approuvé le 12 janvier (copie de lettres, pages 91 et 88).

6 janvier 1851
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : H. Worms n'a reçu aucune réponse de la Compagnie anglaise pour le Gaz.

9 janvier 1851
A de Montfleury, Glasgow : Demande de renseignements les plus détaillés sur le charbon d'Écosse. H. Worms fait déjà un commerce considérable des autres charbons anglais ; il pourrait s'occuper également de l'importation des charbons d'Écosse en France en la combinant avec des affaires de céréales, farines et pommes de terre.

15 janvier 1851
Des contributions directes personnelle-mobilière et des patentes : Avertissement.

18 janvier 1851
P.481. Aux administrateurs du Chemin de fer de Tours à Nantes, Paris : « [Je] vous [offre] de vous livrer à Nantes, sous vergues, droits de douane acquittés, les charbons anglais, soit du nord, soit du canal de Bristol, les meilleurs pour la fabrication des cokes. »

21 janvier 1851
A Frédéric Mallet, Le Havre : Première allusion à une affaire de charbon pour San Francisco.

24 janvier 1851
Dans une lettre au sujet d'une enquête de l'administration sur les droits de douane sur charbon anglais : « Le charbon belge bien qu'inférieur en qualité écrase toute concurrence par la différence de ses prix. Et la suppression totale des F 3,85 qui, comme droits de douane, séparent les deux provenances, ne permettrait pas encore au charbon anglais de se produire sur le marché intérieur, soit à Paris. »

31 janvier 1851
P.429. A A. de Montfleury, Glasgow : Consommation des fontes d'Écosse en France. « Cependant il y a encore matière a transaction. Et j'y prendrais volontiers ma part, mais dans les conditions que je vais indiquer... »

[Document non daté mais postérieur au 29 janvier 1851]
Au président et aux juges du Tribunal de commerce de Paris : Mémorandum d'Hypolite Worms dans le procès intenté contre lui par la Compagnie du chemin d'Orléans. « La Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans m'a assigné devant vous, le 6 décembre 1849, en paiement d'un solde que je lui devrais pour des transports de plâtre qu'elle a effectués pour mon compte. Par votre décision du 11 décembre suivant, vous avez renvoyé l'examen de cette contestation à M. Vanhufell, arbitre-rapporteur... M. Vanhufell [n'a déposé] son rapport que le 29 janvier 1851, c'est-à-dire après quatorze mois ... » Depuis le 27 juillet 1846, date du premier contrat, la Compagnie d'Orléans a encaissé d'Hypolite Worms plus de 400.000 francs de transport. « Le commerce des plâtres est destiné à prendre un grand développement, car cet article a deux emplois également importants, la construction et l'agriculture. Ce qui l'a longtemps comprimé, c'est le haut prix de la voiture qui empêchait d'étendre le rayon où on peut les faire parvenir. » Par contrat, H. Worms s'obligea à fournir au chemin de fer un minimum de 15 millions de kilogrammes de plâtre, soit en moellons, soit en sacs, à transporter par année, de la gare d'Ivry à celle d'Orléans. Il était tenu d'avoir constamment en dépôt à la gare de Paris une quantité de soixante mille kilogrammes le plâtre, de façon que la Compagnie ait toujours la facilité d'utiliser le retour de son matériel vide, en prenant à ce dépôt le plâtre nécessaire pour l'alimentation de ce retour. Le compte des prix de transport était établi à la fin de chaque mois. Le traité était établi pour 3 ans du 1er juillet 1846 au 30 juin 1849. Ce premier contrat avec la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans amena bientôt H. Worms à en passer un autre sous la date du 6 décembre 1846 avec la Compagnie d'Orléans à Bordeaux par lequel M. Worms s'obligeait à fournir par année au Chemin de fer d'Orléans à Bordeaux un minimum de dix millions de kilogrammes de plâtre à transporter de la gare d'Orléans à celle de Tours en station intermédiaire. Ces contrats particuliers, ayant éveillé les réclamations des intérêts concurrents, la Compagnie généralisa à tous les expéditeurs les conditions de prix qui avaient été accordées à H. Worms. De là naquît pour H. Worms un premier et grave préjudice puisqu'il avait préparé ses opérations et conclu ses marchés en raison d'une position exceptionnelle, qui se trouva inopinément détruite. Cette situation nouvelle dura jusqu'au mois de mars 1849, époque à laquelle la prolongation successive des lignes de fer dont Orléans était la tête, décida les compagnies de Bordeaux, d'Orléans et de Nantes à s'entendre pour transporter les plâtres en services communs et à prix réduits. Au lieu d'avoir en main un quasi monopole, H. Worms se trouvait en face de concurrent qui transportaient à prix égaux ; il ne résilia cependant pas son marché comme il en avait le droit et celui-ci resta en vigueur jusqu'à la date d'expiration, prévue le 30 juin 1849. H. Worms entra ensuite dans le droit commun. H. Worms a dépassé, dit l'arbitre, de beaucoup ses concurrents par le nombre et l'importance de ses expéditions. Il ne s'est pas borné à exploiter la carrière des Buttes de Saint-Chaumont ; il a acheté des plâtres ailleurs.

1er février 1851
P.269. A une maison de Paris : « J'espère que vos charbons belges tirent à leur fin et que vos demandes vont se succéder pour mes charbons dont vous avez été satisfaits, je l'espère. »

6 février 1851
P.211. Dans des offres à une maison de Marseille, H. Worms se dit adjudicataire de fournitures à la marine et aux bateaux à vapeur du Havre à New York. Il dit qu'il a un agent à Cardiff.

13 février 1851
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : H. Worms a en main un ordre pour Buenos Aires, et lui dit de prévenir la mine qu'il pourra lui ouvrir là ou au Brésil un débouché important.
Grève des matelots dans les ports anglais.

17 février 1851
P.68. A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Voici le moment où je vais renouveler mes marchés avec les usines à gaz. J'aurai, j'espère, de grosses demandes en Fellings et Walker. Voyez donc Messieurs J... et Carr et leur demandez leur prix pour ces sortes. »
De Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Je vois que Clément, beau-frère de M. Vincent, prend quelquefois des navires étrangers à Marseille. »

19 février 1851
A A. de Montfleury, Glasgow : Pour une grosse affaire, lui demande les prix des tôles, fers en barre de tous échantillons, arbres en fer, fontes rugueuses, chaînes de divers échantillons.
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Même objet que la lettre à A. de Montfleury ; cette affaire est pour Valence (Espagne).
A Th. Powell, Cardiff : Même objet que la lettre à A. de Montfleury.

20 février 1851
P.32. A Frédéric Mallet, Le Havre : « Les journaux américains annoncent pour mars le départ du "Humbolt" et Iselin a dit qu'il ne serait qu'en juin au Havre. Voyez un peu ce qui en est, mais ne témoignez aucune inquiétude pour le charbon. Tirez cela au clair et de suite. »
Il est souvent question de Monsieur Iselin dans la correspondance du Havre.

II y a dans le copie de lettres du 17 janvier 1851 au 21 février 1851, et même avant, des affaires fréquentes avec Cardiff.

P.499. H. Worms s'intéresse aux frais pour remonter les charbons anglais de Nantes à Angers, aux usages du commerce de charbons dans cette dernière ville, aux charbons qu'on y vend (Loire ou Anglais).

P.483. Une maison de Londres (Margrave) avait demandé à Newcastle si elle pouvait lui affréter des navires pour aller à Llanelly charger des charbons pour la Côte occidentale d'Afrique. H. Worms écrit à cette maison qu'il est mieux placé que Newcastle pour s'occuper de la chose, qu'il pense pouvoir le faire, ayant en mains les ordres pour charger des arachides à la Côte. Il lui fait donc des offres et lui demande divers renseignements pour pouvoir combiner les frets de retour avec diverses maisons. La maison en question lui remit un ordre pour livrer du charbon à :
- Fernando-Po : 700 tonnes en 2 navires
- Sierra Leone : 400/300 tonnes en 1 navire.

P.361. A Frédéric Mallet, Le Havre : « Laissons donc cela de côté, ainsi que l'affaire Margrave. Tout cela nous fait perdre du temps. »
II semble d'après un passage d'une lettre à Newcastle que cette maison traitait directement des ventes en Angleterre pour expéditions pour l'étranger.

28 février 1851
De Frédéric Mallet, Le Havre : « Hantier est resté longtemps, a été charmant, il m'a dit comment il s'y prendrait pour sa dissolution et m'a montré combien nous gagnerions d'argent, ce qui est vrai [...]. Il a tâché de savoir ce que je pensais de 300.000 francs de capital, je lui ai dit qu'à cet égard j'attendais votre note, que je ne pouvais rien lui dire [...]. Je vois qu'il me laissera faire comme je l'entendrai et qu'il m'abandonnera très volontiers la direction de la maison, se chargeant d'amener et de maintenir ses clients par ses relations de toute espèce avec eux... »

1er mars 1851
De Frédéric Mallet, Le Havre : Compte-rendu d'une nouvelle conversation avec M. Hantier sur l'organisation de la nouvelle société. M. Hantier a écrit à Decans pour décider la liquidation. « Ce dernier reprendra ses 100.000 francs et nous resterons seuls avec Hantier... Vous le voyez, M. Hantier tient aux chevaux parce que, demandant une liquidation à Decans, il ne faut pas qu'il mécontente ce dernier, or, si on vend le matériel, ce sera à perte et cela donnera lieu à des difficultés de la part de Decans... Vous le voyez M. H. tient aux chevaux parce que demandant une liquidation à Decans, il ne faut pas qu'il mécontente ce dernier, or, si on vend le matériel ce sera à perte et cela donnera lieu à des difficultés de la part de Decans. »

2 mars 1851
De Frédéric Mallet, Le Havre : « Hantier considère cet arrangement comme tellement certain qu'il a décidé sa liquidation avec Decans et Martin. J'ai trouvé chez lui beaucoup de rondeur dans cette affaire ; il a agi rondement et franchement, vous voyez qu'il a pris les devants et que vous pouvez en quelque sorte lui dicter vos conditions... Decans a consenti à rompre la société mais à la condition qu'Hantier assumera sur lui toute la liquidation. »

7 mars 1851
P.315. A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Le moment approche où va devenir possible la grande fourniture aux vapeurs pour les postes dont le service sera confié à une entreprise particulière. Je m'occupe de cette affaire et elle me mettrait à même de prendre beaucoup à M. Carr et autres. Vous trouverez ci-après la liste des ports auxquels il faudrait diriger des charbons... »

8 mars 1851
De Bordeaux : « Les arrivages se sont succédé avec une telle promptitude et l'encombrement est devenu si considérable que les acquéreurs, après avoir pris par spéculation ce qu'ils pouvaient loger, ont refusé les propositions les plus basses. Ce sont ceux qui n'ont pas de chantiers qui sont pressés par leurs planches et pour la réexpédition de leurs bâtiments. »

11 mars 1851
P.271. A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Instructions au sujet du voyage d'un Monsieur Henri du Havre, qui se rend en Angleterre, pour commander des fers, fontes moulées et tôles nécessaires à la construction de bateaux dragueurs qu'il doit fournir à Valence (Espagne). Les achats seront faits et facturés au nom de Hte Worms qui s'est arrangé avec Monsieur Henri pour le paiement. Édouard Rosseeuw recommande M. Henri à Arthur Pring et lui demande d'obtenir les meilleures conditions. Les achats pourront par la suite s'élever à un million de francs.

12 mars 1851
P.266. D'Édouard Rosseeuw, à M. Touchard, administrateur des Messageries maritimes, Paris : Propositions en vue de la fourniture de charbons anglais nécessaires au service des paquebots à vapeur de la Méditerranée. « J'ai ma Maison établie, sous mon nom, à Newcastle, je suis adjudicataire de fournitures pour la Marine à Cherbourg, à la Martinique et au Havre, pour les steamers "Franklin" et "Humboldt" de la ligne de New York... ma position dans le commerce de charbons anglais offre toutes garanties désirables à votre Compagnie. »

13 mars 1851
A Th. Powell, Cardiff : « Je vous remercie de vos explications pour l'affaire de Monsieur Garnier. Vous pouvez compter que, outre la fourniture des steamers pour New York, je puis vous demander encore d'autres charbons. »
A Jacques Hantier, Hantier & Fils, Martin & Cie, Le Havre : « Dans la présente lettre, je viens relater sommairement les conventions arrêtées entre nous... A partir du 1er avril prochain, ma maison Hte Worms au Havre cessera d'exister, mais mon gérant actuel, Monsieur Mallet vous apportera la suite de mes affaires au Havre, et, sous la raison Hantier et Mallet, vous constituerez, aussi à partir du 1er avril prochain, une nouvelle et seule maison de commerce au Havre. »
Entre Jacques Hantier et Frédéric Mallet ; Frédéric Mallet et Hypolite Worms : Conventions. [Ces deux brouillons, rédigés sur le même document et datés de mars 1851, sont postérieurs à la lettre du 13 mars 1851, à laquelle ils se réfèrent.] Préambule à la convention entre Hypolite Worms et Frédéric Mallet : « M. Worms a fourni à M. Mallet son apport de 100.000 F et donne la déclaration promise à l'article 6 par M. Mallet, c'est-à-dire qu'il ferme sa maison du Havre et s'interdit sur cette place tout commerce de charbons anglais pendant la durée de l'association entre MM. Mallet et Hantier Fils. Comme condition de ces avantages considérables faits à M. Mallet par M. Worms, MM. Worms et Mallet arrêtent les conventions que voici :... Sur les 8.000 F que M. Mallet prélèvera chaque année, comme sur les 6.000 F qu'il prélèvera pour les neuf mois de 1851 (article 9 et 10 de l'acte social), M. Worms aura droit à toucher la moitié, c'est-à-dire 4.000 chaque année, 3.000 pour 1851. »
De Jacques Hantier, Paris : « Je viens vous dire que nous sommes parfaitement d'accord sur les dites conditions de la société projetée, dans la raison sociale de Hantier Fils et Mallet, au Havre. »

14 mars 1851
De Frédéric Mallet, Le Havre : « Si donc Hantier cherchait à revenir sur les 8.000 francs, serrez bon, je n'ai pas besoin de vous dire que c'est une affaire capitale pour moi, c'est mon avenir et je vous réponds qu'ayant à soutenir et à défendre une position qui me donne du coeur à l'ouvrage, il faudra des efforts surhumains pour m'empêcher de vous présenter chaque année un beau bilan. »

16 mars 1851
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Confirme ordres pour Marseille et Buenos Aires qui traînent depuis longtemps.

17 mars 1851
De Frédéric Mallet, Le Havre : « J'ai vu Hantier. Il m'a dit : c'est une affaire faite... Considérez donc comme faite notre association au 1er avril, vous pouvez prévenir vos clients... Veuillez m'envoyer une copie de l'acte comme vous entendez qu'il soit rédigé entre Hantier et moi... Nous le ferons notarier et enregistrer au Havre en même temps que se signera la dissolution de la société Hantier & Martin. Vous voudrez bien m'envoyer aussi l'acte entre vous et moi, pourrais-je le signer au Havre quoiqu'il doive être notarié et enregistré à Paris ? »
P.182. A Théodore Bouscasse, Bordeaux : A propos de plaintes. Lui signale que H. Worms livre au Havre depuis 18 mois à la raffinerie de [Clerc Kaiser] du charbon Hetton West Hartley de Sunderland, qu'il préfère à tout autre, qu'il est fournisseur pour 1851 de la Manufacture des tabacs en ce même charbon.

18 mars 1851
P.[146]. D'Édouard Rosseeuw, à Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Les deux maisons du Havre se fondent en une seule maison, sous la raison Hantier & Mallet à partir du 1er avril prochain. J'ai réservé que tous les affrètements de la nouvelle maison, dans le nord de l'Angleterre, seraient fait par ma maison de Newcastle... Nous nous entendrons à l'avenir pour les achats aux mines, et nous espérons que nous serons bien traités, et moins à la merci des propriétaires que par le passé. » Affrètements. Martinique. Buenos Aires. Marseille.

19 mars 1851
P.147. D'Édouard Rosseeuw, à Frédéric Mallet, Le Havre : « Autant que possible, et à moins d'avantage réel pour moi, je préférais donc mon ancienne position, réserver à la maison de Newcastle tous les affrètements pour lui donner de l'importance, et lui faire gagner ses frais et plus si possible... »

20 mars 1851
P.127. A J. Longridge & Cie, Newcastle : « Je vous prie donc, Messieurs, de vouloir bien donner à M. Feist les ordres les plus sévères pour qu'il ait à ne plus faire aucune démarche à Rouen et au Havre pour la vente d'aucune sorte de vos charbons... J'en appelle à votre loyauté pour me faire jouir de tous les avantages que vous accordez à d'autres maisons. »
P.122. A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Demande des prix habituels du fret pour les principaux ports de l'Océan pacifique, notamment pour Valparaiso et Lima, et à quel prix on chargerait le charbon en assurant un fret de retour pour l'Angleterre.
P.118. A Michel Feist, 14, rue Mazagran, Nantes : « J'apprends par M. Chabert, mon agent à Rouen et par M. Mallet, qui gère ma Maison du Havre, que vous continuez sur ces deux places vos démarches pour la vente des charbons de MM. Longridge & Cie. Cette conduite de votre part, que je ne puis croire autorisée par la susdite Maison me porte trouble et dommage dans mon commerce, et est tout à fait contraire aux conventions verbales et écrites arrêtées entre Monsieur Longridge et moi à Paris. Je viens donc vous en témoigner tout mon mécontentement et vous enjoindre de la cesser immédiatement. Et je vous préviens que, par ce courrier, j'écris à MM. Longridge & Cie à Newcastle pour me plaindre directement à eux. »
P.[117]. A Frédéric Mallet, Le Havre : Hypolite Worms lui retourne le double de l'acte de société de celui-ci avec M. Hantier et y joint le double de « nos conventions, signé par moi ».

21 mars 1851
De Frédéric Mallet, Le Havre : « La liquidation Hantier & Martin a été signée aujourd'hui par les trois associés mais non sans tiraillements de la part de Martin. J'ai remis à M. Hantier l'acte de société entre nous deux, nous l'avons discuté en présence de M. D., notaire... Quant à l'acte entre vous et moi, il ne spécifie pas bien clairement que les 100.000 francs, que vous m'avancez, ne pourront être retirés qu'en cas de dissolution de la société ou à expiration des 9 ans 9 mois. »

22 mars 1851
P.90. A Dehainin [ou Dehaynin] Père, gérant de la Société civile des Buttes Saint-Chaumont : H. Worms avait une convention avec cette société qui s'était engagée à lui faire des fournitures [de plâtre], livrées soit au chemin de fer, soit ailleurs. Dans ce dernier cas les fournitures étaient cubées aux carrières de ladite société.

24 mars 1851
P.78. A Édouard Rosseeuw, Nantes : Avant, le courrier charbon était presque toujours écrit et signé par Édouard Rosseeuw. « M. Bouin a écrit de nouveau à M. Paul pour qu'il m'engage à faire une démarche près de l'administration des Messageries générales pour les fournitures des Paquebots de l'Ouest... Si vous restez adjudicataire, vous verrez à vous arranger avec une maison pour les avances des frets dont elle se remboursera par le paiement des ordonnances en ses mains. Si elle désire être renseigné sur moi, vous pourrez indiquer Loignon & Cie »

25 mars 1851
Accord entre Hypolite Worms et Christophe Frédéric Mallet : « M. Christophe Frédéric Mallet a formé avec M. Hantier Fils, du Havre, une société pour neuf ans, neuf mois à partir du 1er avril 1851 pour le commerce du charbon. M. Hypolite Worms fournira à M. Mallet son apport de cent mille francs et donne la déclaration promise à l'article 6 pour M. Mallet, c'est-à-dire qu'il ferme sa maison du Havre et s'interdit sur cette place tout commerce de charbon pendant la durée de l'association entre MM. Mallet et Hantier Fils. » Cet acte sera annulé à partir du 31 décembre 1854 ainsi que le précise une note en date du 5/6 août 1854 apposée en surcharge sur la première page de l'acte original de création de la société Hantier Fils et Mallet.

26 mars 1851
De Frédéric Mallet, Le Havre : « Je vous enverrai la copie de mon acte avec Hantier aussitôt que les formalités seront remplies. Nous avons signé hier. »

27 mars 1851
P.48. A M. Chabert, Rouen : « Vous ne vous faites pas une idée de ma vexation en voyant que vous vous êtes laissé prendre dans une faillite et, cependant, ce n'était pas faute d'avoir été mis en garde. Je vous ai dit : "Faites bien attention à vos clients pour du charbon de forge, c'est une clientèle véreuse sur laquelle il faut avoir l'oeil, dans la position où se trouvent les affaires sur votre place, où on ne gagne rien sur les ventes que l'on fait." Si on se laisse prendre encore dans des faillites, il vaut mieux renoncer au métier, songez-y sérieusement. Si je consens à vendre sans bénéfice, je ne veux rien perdre en faillite. Chez moi c'est un parti pris, du jour où je verrai qu'à côté de résultats insignifiants, il ne me reste que la mauvaise chance, j'abandonne le métier. Je ne suis pas en peine de remplacer ces affaires-là par d'autres qui ne me... »

28 mars 1851
P.42. A Édouard Rosseeuw, Bordeaux : « Hier, après le départ du courrier, j'ai reçu votre lettre du 26 qui m'annonce que vous avez échoué pour la fourniture d'Indret. Au prix de l'adjudication il n'y a aucun regret à avoir. Profitez de votre séjour à Bordeaux pour bien étudier cette place et faites une tournée chez les consommateurs pour qu'ils sachent que, derrière Bouscasse, il y a des gens qui connaissent le métier de charbon. Vous savez que l'"Orion" doit recevoir son fret à Newcastle. J'attends que M. Bouscasse m'ait fait connaître la somme à payer. Faites en sorte d'emporter avec vous le compte du navire. J'ai appris avec plaisir que la contestation avec M. Lavaque était arrangée. J'espère que cette affaire ne sera pas aussi mauvaise que je le craignais. Pring a affrété un navire pour Buenos Aires. Le cahier des charges pour la fourniture des postes a paru, elle est de 8 millions de kilos. »

30 mars 1851
P.9. A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Je vous ai annoncé dans le temps que, pour mettre fin à la concurrence que nous nous faisions au Havre avec M. Hantier, je venais de faire un accord avec lui. Vous allez recevoir une circulaire qui vous annoncera qu'à partir du 1er du mois prochain, je cesse ma Maison au Havre et que je cède mes affaires à M. Mallet qui s'associe avec M. Hantier. C'est vous qui restez chargé de tous les affrètements de cette Maison pour les ports de Newcastle, Blyth et Sunderland. Vous aurez à vous conformer aux instructions qui vous seront fournies directement. Cet arrangement, dont j'ai dicté les conditions, est tout à mon avantage et donne à la nouvelle Maison la presque totalité de la consommation du Havre qui est, comme vous le savez déjà, importante et qui devra encore s'accroître. Vous apprendrez ces nouveaux arrangements avec plaisir, puisqu'ils devront donner à la Maison de Newcastle un supplément d'affaire qui favorisera son développement. »

1er avril 1851
De William Iselin, agent de la New York & Havre Steam Navigation Cy : Félicitations pour la qualité des services rendus dans l'approvisionnement en charbon des transatlantiques, "Franklin" et "Humboldt".
D'Édouard Rosseeuw, Bordeaux : « On consomme beaucoup à Bordeaux, majeure partie Newcastle et Sunderland, peu de Cardiff, quelques charbons de Liverpool... Sauf Conseil, qui est en assez bonne position, ce commerce est en mauvaises mains. En un mot, il faut se faire marchand de charbon à Bordeaux, faire des marchés avec les vapeurs et suivre à côté de cela toutes les affaires journalières. »

6 avril 1851
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Accuse réception de la facture d'un navire ("Jason") pour Buenos Aires. Cette opération est faite en participation avec une maison de Paris [Allemand et Hersent].

9 avril 1851
Au ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Lui demande d'essayer à Cherbourg le charbon Longridge West Hartley, dont la mine vient d'adresser un petit changement sur ledit port.

11 avril 1851
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : « Ma répulsion pour un établissement aussi loin de Paris est toujours la même... Vous seriez aussi bien placé que quiconque en Angleterre pour les achats moyennant un bénéfice très minime que je me réserverais, vous abandonnant la meilleure part. »
A MM. Gros Frères, Marseille : « Que je reste ou non adjudicataire, j'aurai en tout cas des charbons à livrer à Marseille. » M. Worms a affrété quelques navires français pour Marseille en vue de l'adjudication des Postes, afin d'avoir du charbon dans cette localité. Les navires devaient partir vers la même époque de Newcastle.

13 avril 1851
De Frédéric Mallet, Le Havre : « On importe très peu de charbon de Cardiff à New York ; je n'en connais pas la raison... Les steamers de la ligne américaine et de la ligne anglaise qui font les voyages de Liverpool à New York et qui sont les deux lignes les plus importantes puisque la première compte cinq steamers, la deuxième huit, ensemble treize steamers, ayant deux départs par semaine pendant la belle saison et un pendant l'hiver, emploient un charbon venant de Cumberland (dans l'état de Mary Land)... »

15 avril 1851
A La Rougery, Saint-Pierre, Martinique : Newcastle cherche un nouvel affrètement.

16 avril 1851
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle  : « Je ne suis pas adjudicataire de la fourniture pour les Postes. Elle est divisée entre plusieurs maisons. Margrave a 600 tonnes de charbon Newcastle à Alexandrie. Écrivez-lui de suite pour lui demander ses ordres. »

23 avril 1851
A William Iselin, Le Havre : Remise de prix pour la fourniture à ses amis à New York de charbons de Cardiff.

25 avril 1851
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « L'occasion va, je pense, bientôt se présenter de faire une affaire importante en charbon à gaz pour la Méditerranée. » Suit une demande de prix de charbons et de fret. Celui-ci pour Livourne, Gênes, Venise, Cette [Sète], Port-Vendres, Bayonne. Il semble que cette affaire était à traiter avec Monsieur Vautier de Lyon - voir en effet la lettre à celui-ci du 6 mai 1851.
P.246 et 245. A Jean Vincent, Marseille : « J'apprends seulement aujourd'hui que, malgré le débat élevé entre vous et Monsieur Delorme, vous êtes resté adjudicataire des 2.000 tonnes charbon à livrer, à votre port, à l'administration des Postes. Je viens vous offrir... Je profite de cette occasion pour vous offrir à Newcastle les services de ma Maison (aussi Hte Worms) et serai très satisfait de voir quelques relations suivies s'établir entre nous. »

29 avril 1851
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : « Les affaires me paraissent en effet bien difficiles sur votre marché ; cependant je n'abandonne pas encore tout à fait la partie. »

Mai 1851
D'Édouard Rosseeuw, Paris, à Frédéric Mallet, Le Havre, d'Édouard Rosseeuw : « Je pense qu'à la fin du mois, vous serez en mesure de me donner une position de l'ancienne Maison. Je désire surtout savoir où elle en est avec la nouvelle, c'est-à-dire combien vous avez effectivement versé à valoir aux 100.000 F que je dois pour mon accord. »

2 mai 1851
P.167. A N. Dreyfus Aîné & Cie, Paris : « Je consens à faire adresser par ma Maison de Newcastle, Angleterre, à votre Maison de Rio de Janeiro, environ tous les mois, un chargement de houille, Large Steam Coal, pendant le délai d'une année... Ces opérations seront de compte à demi entre nos deux maisons, cependant... »

6 mai 1851
Des contributions directes : Sommation.
P.127. A M. Vautier, Lyon : « Je viens vous signaler le cours des frets que je sais vous intéresser. »

7 mai 1851
P.109. A Chabert, Rouen : « Je suis bien décidé à n'avoir pas de magasin à Dieppe. J'en connais les inconvénients, mais celui de Rouen y supplée facilement. »

12 mai 1851
P.64 et 63. A Auguste Viollier, directeur de la Compagnie des bateaux à vapeur napolitains, Naples : « Sous les auspices de mon ami, M. Auguste Degas, de cette ville, je prends la liberté de réclamer de votre obligeance quelques détails sur la fourniture des charbons nécessaires au service de vos bateaux à vapeur. Je m'occupe, sur une grande échelle, de ce commerce de charbons anglais. J'ai ma Maison établie à Newcastle, sous mon nom, et mes agents dans les autres ports du Nord, et dans la Manche de Bristol. Je fournis au Havre les vapeurs de la ligne de New York, Saint-Pétersbourg, Rotterdam, etc. et suis aussi fournisseur à la Marine du gouvernement français. Je suis donc familiarisé avec ces opérations... »

14 mai 1851
P.32. A Bravet Oncle, Marseille : « M. J. Vincent refusant d'accepter mes propositions pour les trois chargements charbon de Newcastle... vous chercherez, pour mon compte, le placement le plus avantageux de ces trois chargements... Je compte, de votre part, sur un concours énergique et dévoué à mes intérêts. » H. Worms est convaincu que M. Vincent aura besoin de ce charbon. Il autorise Bravet à le lui vendre à F 28 avec le certificat du Consul mais il ne veut pas que le charbon puisse profiter à M. Vincent en dessous de F 28.
A R. A. Duval, Paris : Demande de renseignements sur le commerce des charbons de terre à Bahia.
A MM. Hantier Fils & Mallet, Le Havre : Vente de charbons à Amiens. Frédéric Mallet devant aller à Amiens pour une affaire, H. Worms lui en signale une autre : une filature de lin qui fait son gaz elle-même pour 3 à 400 becs. Elle emploie du charbon belge. Mallet pourrait voir le directeur pour lui proposer du Newcastle.
Remorqueur : Hypolite Worms signale à Hantier et Mallet qu'ils vont avoir probablement une nouvelle pratique : le "Robert Guiscard". Son propriétaire, ami d'H. Worms, est à peu près décidé à l'affecter au remorquage du Havre à Rouen.

15 mai 1851
M. Vincent se trouvant dans l'impossibilité de fournir à l'administration des Postes du charbon anglais arrivé par navire français, H. Worms autorise M. Bravet à lui vendre son charbon et écrit à M. Vincent à ce sujet.

17 mai 1851
P.9. A une maison de Paris pour lui demander des renseignements sur le commerce des charbons à Hambourg.

21 mai 1851
Des contributions directes : Reçu.

22 mai 1851
A Bunel, Lecanu : « Je ne puis pas, étranger à Dieppe, traiter directement l'affaire avec les bateaux à vapeur de Newhaven, mais je m'entendrai volontiers avec une maison comme la vôtre pour lui fournir le charbon, à si bon compte, qu'elle puisse soumissionner la fourniture... » Suit une proposition.
A Bravet Oncle, Marseille : « Mon début sur votre place n'est pas heureux mais je ne me laisse nullement décourager pour cela... Dites-moi franchement si vous voyez possibilité de faire ensemble quelque chose de suivi et de quelque importance, et vous me trouverez tout disposé à donner à l'affaire toute l'extension possible... Veuillez, je vous prie, savoir d'une manière positive si mes charbons sont livrés aux Postes, et s'ils donnent au-dessus ou au-dessous de 10% de menus... Je désirerais savoir comment les compagnies de bateaux à vapeur s'y prennent pour l'achat de leur charbon... »

25 mai 1851
P.430. A Bravet Oncle, Marseille : « Mes charbons ont été livrés aux Postes. Donc mes ordres, mon mandat positif, n'ont pas été remplis. Est-ce par la faute de mon mandataire, Monsieur Bravet, ou par celle de Monsieur Vincent ? C'est ce qui reste à expliquer et ce dont j'aurai le coeur net par un jugement du Tribunal. Croyez bien, Monsieur Bravet, que dans tout ceci je ne vous en veux aucunement... Mon fondé de pouvoir, M. Rosseeuw, se rendra tout prochainement à Marseille pour suivre cette affaire. »

26 mai 1851
P.414. D'Édouard Rosseeuw, à Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « La concurrence des charbons de Liverpool ne doit pas, je pense, vous tourmenter beaucoup. Elle est plus redoutable depuis Nantes jusqu'à Bayonne, que dans le nord de la France. Vous me ferez plaisir de me dire quel nombre de tonnes vous aurez embarqué sur le "Humboldt" : il doit bien en avaler un millier facilement... »

27 mai 1851
De Bravet Oncle, Marseille : « Actuellement M. Vincent a des contrats pour la fourniture des charbons avec presque toutes les compagnies de bateaux à vapeur à Marseille... La Compagnie des Messageries nationales est en instance auprès du gouvernement et de l'assemblée pour obtenir le contrat des paquebots du Levant. Il est très probable que cette Compagnie réussira dans sa demande et dans ce cas, il lui faudra une quantité annuelle de 15 mille tonnes de charbon en mains. M. B. Rostand doit être le directeur local de l'entreprise à Marseille... [en] liaison intime avec M. Vincent... A votre place et avec votre influence à Paris je ferais des démarches auprès des principaux intéressés dans la capitale... »

31 mai 1851
P.368. A Bravet Oncle, Marseille : « Je ne comprends pas, je I'avoue, ce qui, dans ma lettre du 25 courant, a pu heurter si fortement votre susceptibilité... J'ai vu mon conseil et il me fait observer que je puis attaquer directement M. Vincent car le marché du courtier est fait en mon nom. Aussi vais-je attaquer M. Vincent, mais il me faut en même temps attaquer aussi M. Bravet... Quant à ce qui est d'abandonner subitement mes intérêts pour les autres chargements, dont vous avez reçu de moi les documents, vous ne devez pas le faire, quand vous aurez lu ce qui précède... Pour le surplus, comme pour la suite de mon action devant le Tribunal de votre ville, mon représentant, M. Rosseeuw, sera, je pense, à Marseille du 8 au 10 juin... »

3 juin 1851
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Annonce le départ de Rosseeuw le soir même pour Marseille (ce voyage est pour l'assignation à faire donner à Brouet et à Vincent).

5 juin 1851
A Édouard Rosseeuw, poste restante à Lyon : « J'apprendrai avec plaisir que vous ayez réussi à entamer quelques rapports avec Messieurs Vautier et autres. »
P.332. A Édouard Rosseeuw, poste restante à Marseille : « La somme que je réclame est justifiée par le profit que M Vincent a obtenu en livrant comme venus par navires français une marchandise qui lui aurait été payée 8 F par tonne de moins, s'il n'avait pas fait un usage frauduleux des certificats ou si contrairement à ce qui était stipulé dans le marché du courtier, il n'avait pas fait servir ces charbons à ses fournitures à l'administration des Postes. »

8 juin 1851
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Monsieur Rosseeuw qui est à Lyon espère obtenir des ordres pour du charbon à gaz pour divers ports des Côtes d'Italie. »
P.311. A Édouard Rosseeuw, Marseille : « Il est fâcheux que vous n'ayez pas rencontré chez lui M. Vautier mais j'espère encore que ses ordres ne sont pas donnés en totalité pour cette année. Nous trouverons encore moyen d'en avoir une part. Je vois que pour les gaz de Nîmes, Toulon et Béziers, qui sont sous la direction de M. Beaudesson de Richebourg, que là aussi les ordres ont été donnés à Jackson et que, malgré cela, vous espérez faire quelque chose. Je verrai à vous obtenir une recommandation directe pour M. de Richebourg, cela pourra vous faciliter des affaires. »

14 juin 1851
P.264. A Édouard Rosseeuw, Marseille : « Malgré le peu de confiance que vous ayez dans l'issue du procès contre Vincent, agissez comme si vous deviez triompher... Il va y avoir une nouvelle adjudication pour la fourniture du troisième trimestre pour les paquebots du Levant. Cette circonstance pourra déterminer Vincent à entrer en arrangement avec vous... »

17 juin 1851
D'Édouard Rosseeuw, Marseille : Compte-rendu de sa mission à Marseille et à Lyon et du procès Vincent. « Mes impressions ici varient à mesure que je vois quelques visages nouveaux et, contrairement à ma lettre d'hier je commence à croire [...] et que, en s'établissant ici par soi-même, il ne serait pas trop difficile de commencer de suite de bonnes affaires, en attendant quelques contrats possibles. Il y a beaucoup d'imprévu ici et il faut être sur les lieux pour en profiter. Ainsi il vient d'entrer une frégate à vapeur américaine. Il lui faut 250 à 500 tonnes. Je ferai l'affaire si j'avais 100 tonnes de Cardiff. » Sa présence semble causer de I'inquiétude à Vincent qu'il juge comme n'étant pas un rival à dédaigner : « Il a tout pour nous le rendre un ennemi redoutable. »
D'Édouard Rosseeuw, Marseille : Extraits de lettres non datées, expédiées durant son séjour à Marseille. « Ce n'est pas ici, comme au Havre, un commerce régulier ; il y a hausse et baisse journalières et, avec un peu d'habileté, il y a énormément à gagner...  Je n'hésite pas et quelle que soit la détermination ultérieure que nous prendrons sur Marseille... je vous engage de toute ma force à faire diriger de suite du charbon sur Marseille... Voici mon plan : si nous ne restons pas adjudicataires, nous trouverons bon placement de nos charbons par Bravet. » Dans une autre lettre, il dit que Vincent n'est ni aimé ni estimé. « Tout le monde le subit mais tout le monde secouerait le joug si une maison honorable et solide surgissait à côté de lui. Voilà selon M. Delpuget le fait réel. Delpuget serait le pilote, Bravet l'instrument. Selon moi Marseille paraît valoir au moins le Havre mais il faut un homme ici. Bravet ne peut pas l'être, il est Portefaix et cela l'exclut des grandes affaires. »
De M. Pannifex, Marseille : Extrait non daté. « En s'établissant à Marseille il y a une admirable position à prendre pour la ville et pour l'orient et la Méditerranée. Si cela vous convient vous avez une magnifique balle à jouer. »
Extrait non daté. D'après un travail de M. Bravet, M. Pannifex estime la consommation de mars en charbon anglais à 40.000 tonnes en vapeur, commerce et industrie : 10.000 tonnes aux Postes, 12 à 15.000 tonnes au gaz. Total : 62.000 tonnes au moins.

18 juin 1851
A Powell, Cardiff : Lui donne l'ordre d'affréter pour Marseille un ou deux navires français ensemble, 250 tonnes, pour charger en beau charbon. H. Worms a l'intention de livrer ce charbon à l'administration des Postes. Noter qu'à la même époque, des ordres sont donnés à Pring pour affréter pour Marseille.

20 juin 1851
A Édouard Rosseeuw, Lyon : « J'attendrai votre retour ici pour causer des affaires de Marseille. Il y a pour moi encore beaucoup d'inconnu dans ce commerce de charbons et, comme vous dites, pour lui donner suite à Marseille, il faut vouloir se poser carrément et se disposer à entrer en lutte sérieuse avec M. Vincent. »

21 juin 1851
P.192. A M. Hornbostel, avocat, 21, rue de Paradis, Marseille : « Mon agent, M. Édouard Rosseeuw, qui a dû quitter votre ville, me dit de vous adresser les certificats consulaires pour les navires "René" et "Loriot" qui doivent vous servir pour ma défense dans l'instance que j'ai introduite contre Vincent et Bravet de votre ville. Je désire que ces documents vous facilitent un succès, et je compte sur tous vos bons soins pour mener à bonne fin ladite affaire. »

30 juin 1851
A Bravet Oncle, Marseille : H. Worms fait part à M. Bravet que l'administration des Postes n'a encore rien annoncé pour une prochaine fourniture. Néanmoins, et en vue de cette affaire qu'il désire ne pas manquer, il a affrété des navires : "Vigilant" : 320 tonnes environ ; "Adolphe" : 180 tonnes environ ; "Union" : 200 tonnes environ ; total : 700 tonnes de Newcastle, ainsi qu'un autre bateau de 220 tonnes de Cardiff. « Si je réussis dans l'affaire des Postes, cela nous facilitera un bon commencement d'affaires, et selon les résultats, je me déciderai probablement à donner suite aux projets d'établissement à Marseille. »

Dès juillet 1851, H. Worms s'intéresse à Alger : Entente avec de Loÿs si celui-ci reste adjudicataire de 3.000 tonnes de charbon anglais à livrer à Alger et Bône que l'administration de la Marine va demander le 5 août prochain ; ce sera une maison de Newcastle qui fournira à de Loÿs les charbons nécessaires à l'opération et fera les affrètements. De Loÿs se réserve cependant les occasions d'affrètement qu'il rencontrera à Rouen.

2 juillet 1851
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : Enregistre avec plaisir les résultats forts satisfaisants de cette saison.
D'Édouard Rosseeuw, à M. Levavasseur [ou Le Vavasseur], Marseille : Demande de renseignements sur la livraison des charbons à Alexandrie et le nom d'une maison honorable à laquelle on pourrait s'adresser pour lui confier les livraisons. Il lui signale que les fonds nécessaires à l'Administration, pour un nouveau trimestre, ont été votés mais que jusqu'à présent on n'a pas annoncé d'adjudication. Il ajoute que M. Worms se mettra sur les rangs pour cette fourniture et attaquera plus tard de fond, la grosse affaire des Messageries. Selon toute probabilité, Édouard Rosseeuw sera de nouveau à Marseille en septembre ou octobre. D'après cette lettre Édouard Rosseeuw aurait déjà obtenu d'un ami, lors de son dernier voyage à Marseille, des renseignements sur les livraisons de charbons à Constantinople, Athènes et Malte.

4 juillet 1851
De William Iselin, Le Havre : « Le "Iselin" est sorti hier avec 106 passagers et 620 tonneaux de fret. Il gagnera plus de F 150.000 sur ce voyage. (Il faut absolument faire un effort pour compléter notre ligne.) »
P.49 et suivantes. A P. Durand & Cie, Constantinople : « A son retour de votre ville, Monsieur Ed. Pannifex m'a entretenu des affaires en charbons anglais possibles dans ce port, et m'a vivement engagé à m'adresser à votre Maison, comme la mieux placée pour mener ces affaires à bonne fin... L'importance de mon commerce de charbon anglais avec la France m'a décidé à établir une Maison à Newcastle, sous mon propre nom, et un agent à Cardiff. Je puis en conséquence, pour les charbons et pour les frets, traiter ces opérations aussi bien qu'une maison anglaise, n'ayant d'ailleurs pas à faire prévaloir les produits de telle ou telle mine... Évitant les lenteurs de la correspondance, il faudrait vous mettre à même de saisir, sans avoir besoin de m'en référer, toute occasion de ventes ou marchés qui se présenteraient sur votre place ou pour les autres ports dépendant de l'Empire ottoman... Je vous autorise, par la présente lettre, à vendre, pour mon compte, soit en charbon Cardiff, soit en charbon de Newcastle, première qualité des deux provenances, toutes les qualités que vous trouverez à placer, jusqu'à concurrence de mille tonnes par mois en Cardiff, et deux mille tonnes par mois en Newcastle. Aux conditions suivantes... »

9 juillet 1851
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Monsieur Bride me dit (sous le secret) qu'une ligne de vapeurs va s'établir entre Anvers et le Havre ; le courtier Baron [Grandin] serait le cosignataire. Vous voilà prévenu, vous savez ce qui vous reste à faire. »
[D'Édouard Rosseeuw], à Arthur Pring, Newcastle : « Si on vous propose encore pour Alexandrie le gros navire français qu'on vous laissait à..., prenez-le pour charger du Longridge extra criblé mais réservez-vous de, avant son départ de Newcastle, pouvoir l'envoyer à Marseille à [...]. »

11 juillet 1851
A Bravet Oncle, Marseille : « L'assemblée nationale a voté depuis trois jours, comme vous l'aurez su, la transmission au service postal de la Méditerranée à la Compagnie des Messageries, mais l'administration des Postes n'a pas encore annoncé d'adjudication pour les trois mois qui vont suivre. Je reste donc, comme tout le monde, dans l'incertitude mais près à soumissionner dès qu'il sera temps. »

14 juillet 1851
De William Iselin, Le Havre : « J'ai le plaisir de vous remettre la note relativement à l'emprunt que désire faire la New York & Havre Steam Navigation Company sur ses bateaux le "Franklin" et le "Humboldt". Je vous prie de bien vouloir soumettre ce document à vos capitalistes et surtout à Messieurs Leroy de Chabrol & Cie. Je ne comprends réellement pas les difficultés que j'éprouve à négocier cet emprunt... J'ai envoyé à MM. B[...] & Cie le mémoire d'un autre projet d'une compagnie de bateaux à vapeur français. » Selon la note jointe, le prêt que la New York & Le Havre Steam Navigation Company désire faire sur ses deux bateaux a pour but de rembourser une dette contractée vis-à-vis des constructeurs. Elle cherche à Paris une somme de F 500.000.

15 juillet 1851
Au ministère de la Marine et des Colonies : Suite aux expériences favorables sur le charbon Longridge West Hartley, H. Worms demande au ministère l'autorisation d'admettre ce charbon parmi ceux indiqués aux cahiers des charges.

16 juillet 1851
H. Worms s'enquiert auprès de Monsieur Bride du prix du fret pour la Californie, chargement en charbon. Y a-t-il des départs fréquents, etc. ?

17 juillet 1851
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : H. Worms a obtenu une portion de la fourniture des Postes pendant les trois mois qui vont suivre :
1 500 Newcastle, Marseille + 500 Cardiff
350 ou 750 Newcastle - Constantinople
Demande de commencer à chercher des navires (français) pour ces deux ports. C'est une cession faite par Pannifex à H. Worms sur un marché général que le premier a passé avec l'administration. [Voir lettre à Pannifex du 20 juillet - copie de lettres, P.377.]

19 juillet 1851
P.383. A MM. Cir Bonnevialle & Cie, Alger : « Je viens réclamer de votre obligeance de me transmettre dans le plus bref délai possible les renseignements nécessaires sur les livraisons de charbons anglais à l'administration française dans les ports d'Alger, Bône et Oran. Une adjudication de 3.000 tonnes va bientôt avoir lieu dont 2.250 à Alger et 750 à Bône... Vous voudriez me dire aussi, pour le cas où je resterais adjudicataire, si vous vous chargeriez des livraisons de Bône, comme de celles d'Alger. »

20 juillet 1851
PP.368 à 365. A Bravet Oncle, Marseille : « J'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai 2.000 tonnes charbon à fournir à l'administration des Postes à Marseille et d'autres quantités à Constantinople. Mais ne parlez absolument de rien avant mes nouveaux avis... M. Pannifex... a toute la fourniture, mais il me cède Marseille et Constantinople... Voilà une première affaire enlevée. Je compte sur vous pour la bien exécuter, en ce qui vous concerne. Maintenant je m'occupe de celle des Messageries. »

22 juillet 1851
Du Lambton Office Sunderland : Deuxième facture pour fourniture de charbon Earl Durham. Suivante en date du 16 août.
D'Édouard Rosseeuw, Paris, à F. de Loÿs, Rouen, d'Édouard Rosseeuw : « Ainsi que nous en sommes convenus verbalement ensemble, il demeure entendu que si vous restez adjudicataire de 3.000 tonnes de charbons anglais à livrer à Alger et à Bône, que l'administration de la Marine va demander le 6 août prochain, ce sera ma Maison de Newcastle qui vous fournira le charbon nécessaire à cette opération... Le soin exclusif des affrètements restera confié à ma Maison de Newcastle et vous vous réservez seulement les occasions d'affrètement que vous rencontrerez dans votre port de Rouen. »

25 juillet 1851
P.318. A F. de Loÿs, Rouen : « Je viens vous prier de me confirmer l'assentiment que vous avez donné verbalement aux propositions de M. Rosseeuw... Il reste entendu que vous vous chargez des affrètements à faire en France et que vous me réservez le soin exclusif de ceux à pratiquer en Angleterre. »
A Bravet Oncle, Marseille : « La grosse affaire des Messageries ne tardera pas à être décidée. J'ai quelque espoir de réussir mais personne ne peut rien dire encore. » Le ministre a ratifié le marché avec Pannifex. Le marché restera sous le nom de Pannifex. H. Worms le préfère et recommande à Bravet de laisser Vincent ignorer l'intervention d'H. Worms pour éviter qu'il cherche à le contrarier. H. Worms croit que l'administration demandera du charbon, surtout du Cardiff tout de suite. Aucun de ses bateaux n'étant arrivé, il autorise Monsieur Bravet à acheter au mieux 150 à 250 tonnes de Cardiff et 2 à 300 tonnes de Newcastle et de tâcher de faire accepter les 200 tonnes en magasin, au besoin avec 8 % de réduction par tonne pour le pavillon.

26 juillet 1851
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : L'administration générale des Paquebots de l'Ouest, dont le siège est à Nantes, étant sans contrat pour ses charbons et mécontente de ses fournisseurs actuels, M. Bouscasse a prié le directeur à Bordeaux d'informer M. Legrand, auquel il a recommandés particulièrement la Maison, qu'il va recevoir une lettre de M. Worms. M. Legrand est le directeur général de l'exploitation des paquebots de l'Ouest - Quai des Constructions n°7, à Nantes. Cette fourniture peut aller pour Nantes à 45.000 hectolitres et autant pour Bordeaux. Voir également à Paris M. Thavenet, propriétaire des Vapeurs parisiens, moins pour lui parler de cette fourniture pour laquelle il renverrait au directeur de Bordeaux, que pour lui parler des différentes entreprises qu'il a sur le Rhône, sur la Saône ou ailleurs. La consommation totale en charbon est considérable.
P.312. A F. de Loys, Rouen : » Je ne refuse pas absolument de vous livrer du Davidson West Hartley, si vous le désirez, mais pour des raisons personnelles, je préfère vous livrer les autres que je vous ai indiqués, et avec lesquels j'opère mes livraisons à la Marine et au Commerce à la satisfaction de tous les intérêts et des miens.Je vous serai donc obligé de ne pas insister sur ce point, et compte bien du reste que, sur tous les autres, j'aurai à coeur de bien servir vos intérêts. »

27 juillet 1851
Entre Hypolite Worms et les Messageries maritimes : Conditions générales. Bien qu'il n'y ait aucune indication formelle au copie de lettres, ce document semble se rapporter aux Messageries nationales, et être, sinon celle de la soumission définitive, tout au moins celle du dernier projet. Cependant voir lettre de M. Rosseeuw du 16 août 1851.

29 juillet 1851
P.300. A Édouard Rosseeuw, Newcastle : Monsieur Bravet a engagé H. Worms à écrire à Monsieur Fontana pour lui faire des propositions pour un marché pour les vapeurs pour l'Italie. H. Worms attendra de savoir quelques choses des Messageries avant de donner l'éveil à Vincent.

30 juillet 1851
P.287. A Édouard Rosseeuw, Newcastle : « M. Rostand est arrivé d'Angleterre hier. Rolland l'a vu et lui a parlé de notre affaire. Il lui a fait valoir des considérations qui militaient en notre faveur : la convenance qu'il y avait pour son administration à donner la préférence à une maison française qui avait fait ses preuves et que l'administration avait à toute heure sous la main... [Rostand] a dit à Rolland que, dans l'intérêt du service et pour ne pas retirer à l'administration de Marseille une influence qu'elle désirait conserver, il avait été arrêté que le marché charbon ne se signerait qu'à Marseille, qu'il m'engageait à adresser une proposition... Rolland lui a répondu que mon intention était de faire une affaire grande et complète... »

1er août 1851
A Bravet Oncle, Marseille : « Je conserve bon espoir pour l'affaire des Messageries. Elle ne se traitera à Marseille que vers le 15 de ce mois et je m'arrangerai de manière à ce que M. Rosseeuw fasse le voyage. »
P.248. A Édouard Rosseeuw, Hte Worms Newcastle : « Rolland a vu ce matin M. Rostand. Il me dit ne pas être mécontent de sa conversation... C'est Jackson qui est la maison qui a le plus de chance... Arrangez-vous donc pour être de retour le plus promptement possible... Je vais m'entendre avec Rolland pour à l'avance adresser une offre à la direction ici et remettre le duplicata à Marseille... [J'ai chargé Mallet] de réclamer une lettre de M. Iselin, qui attestera qu'au Havre notre service a été des plus satisfaisants. » Édouard Rosseeuw est à Newcastle pour remplacer Arthur Pring qui a pris un congé pour se marier.

2 août 1851
D'Édouard Rosseeuw, Hte Worms Newcastle : « Si Rolland revoit Rostand à Paris, ne pourrait-il lui dire ceci ? M. Hte Worms désire et veut faire l'affaire. Vous paraissez disposé à lui donner la première portion de la fourniture, soit : Marseille, Gênes, Livourne, Naples, Messine, Alexandrette et Beyrouth, trouvant avantageux les prix demandés. Donnez cette première partie à M. Worms à ses limites et il accepte pour les autres ports les prix demandés par la maison anglaise. II faudra aussi un agent à Cardiff. »

3 août 1851
A Édouard Rosseeuw, Newcastle : « Je vous annonce avec plaisir que l'affaire des Messageries se présente mieux pour nous. J'ai su par M. Goudchaux qu'il connaissait M. Simons ; je l'ai prié de faire une démarche pour moi, il y est allé ce matin. M. Simons tout en faisant l'éloge de M. Jackson le seul en position de bien faire, a promis qu'il examinerait les propositions que je lui adresserais. M. Goudchaux, qui ne s'avance pas trop, m'a dit que, dans les conditions égales, j'aurai la préférence. C'est toujours à Marseille que l'affaire se fera. Je lui remettrai demain mes propositions et j'enverrai à Marseille le duplicata. Je pense toujours que vous ferez bien à hâter votre retour pour être là avant le 10 ou 15 et vous devrez arriver à un résultat satisfaisant. »

4 août 1851
D'Édouard Rosseeuw, Newcastle : « Il faut à toute force enlever cette affaire, car, une fois Jackson emmanché avec les Messageries, rien ne l'en fera démordre et nous serions évincés pour des années. »
De Bravet Oncle, Marseille : « M. [Rostand] est arrivé de Paris avec les pleins pouvoirs de la Compagnie des messageries nationales pour négocier la fourniture des charbons. M. André Armand, qui a fait des démarches à Paris pour faire accepter les charbons briquettes de sa fabrication, doit me présenter à M. [...] pour l'assurer que la maison, que je représente, est à même de pouvoir faire des affaires sérieuses et de fournir le cautionnement exigé par sa Compagnie. Veuillez sans perdre un instant presser le départ de M. Rosseeuw parce que M. Vincent fait feu et flammes pour emporter cette affaire, comprenant que, s'il la manque, il perdra par la suite toutes ses autres fournitures. »

5 août 1851
A N. Dreyfus & Cie, Rio de Janeiro : Annonce d'un nouveau navire et confirme celle d'un autre annoncé précédemment.

6 août 1851
A Édouard  Rosseeuw, Newcastle : « Il paraît que depuis l'arrivée de M. Rostand à Marseille et d'un autre administrateur, probablement M. Briethemeyer de Lyon, on se remue beaucoup pour le marché charbon, Vincent et autres. Il n'y a pas jusqu'à un fournisseur de Patent Coal qui se mette sur les rangs pour cette affaire. Puisque vous devez prendre vos dispositions pour partir samedi soir de Newcastle pour être ici lundi prochain, nous verrons à nous entendre afin qu'arrivé à Marseille, vous n'ayez plus qu'à enlever de haute lutte l'affaire en question. »

7 août 1851
P.184. A Spiers, Dunkerque : « Monsieur F. de Loys de Rouen est resté adjudicataire de la fourniture des 3.000 tonnes pour l'Afrique. Suivant nos conventions avec Monsieur de Loÿs, il s'est réservé les affrètements en France et a laissé à mes soins ceux d'Angleterre. » D'après une lettre du 6 août à Pring, ce charbon est pour Alger et Bône. D'après une autre lettre à Pring du 11 août 1851, il est convenu avec M. de Loÿs que tous les navires affrétés en Angleterre devront à la Maison de Newcastle une commission d'affrètement.

8 août 1851
P.179. A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Au sujet des remorquages en Seine, je vous rappellerai, ce que je vous ai déjà dit, d'offrir aux capitaines une gratification pour éviter autant que possible le remorquage. Cette gratification est un pur bénéfice pour eux et cela devrait les encourager. Voici ce que décrit M. Chabert : " toutes les chartes-parties que je passe ici portent cette condition. J'ai causé de cela avec un courtier et un capitaine qui m'engageaient à écrire à M. Pring de catéchiser d'avantage les capitaines, de le leur dire, de ne pas se laisser effrayer par les pilotes qui s'entendent avec les remorqueurs et leur font croire qu'ils ne peuvent pas monter sans leurs secours, tandis qu'il n'en est rien. On ne peut les forcer qu'à avoir un pilote à bord et non à autre chose. Que les capitaines soient fermes, qu'ils payent bien leur pilote et tous les navires d'un tonnage petit et moyen peuvent se monter sans le moindre danger, surtout depuis les travaux qui ont bien amélioré la rivière ". »

9 août 1851
A Bravet Oncle, Marseille : « Ne faites aucune démarche pour l'affaire des Messageries ! M. Rosseeuw sera à Marseille avant le 15 de ce mois et il ne négligera rien de ce qui sera nécessaire de faire pour obtenir cette fourniture. »

13 août 1851
P.136. A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « M. de Loÿs m'annonce qu'il m'a affrété les navires suivants... Je vous renouvelle ma recommandation de veiller à ce qu'à Newcastle M. Carr ait bien soin de ne délivrer que du Cowpen... »
P.134. A Édouard Rosseeuw, Marseille : « Je suis allé à la Marine hier... J'ai décidé le directeur à statuer immédiatement sur l'admission du Longridge... Je verrai à obtenir que pour les 3.000 tonnes pour Alger, il soit transmis des ordres pour qu'il soit admis à l'égal des autres charbons désignés dans le cahier des charges... »

14 août 1851
P.128. A Édouard Pannifex, Paris : « J'ai l'honneur de vous remettre inclus les documents des trois navires français : "Françoise", "Alaïs", "Prudent", tous en destination de Constantinople et chargés à Newcastle-on-Tyne. Ces documents se composent, pour chaque navire, de : 1 charte-partie ;  2 connaissements dont l'un revêtu du certificat consulaire ; 1 certificat du Consul. Je vous serai obligé de soigner le nécessaire pour faire agréer ces chargements par l'administration des Postes conformément à nos conventions. »

16 août 1851
D'Édouard Rosseeuw, Marseille : « Cela va bien pour le Longridge et pour Loÿs. Je doute que Pannifex s'occupe de la fourniture. Je suis le premier auquel on ait remis les notes détaillées dont je vous parlais hier. En voici le détail :... 49.200 tonnes à expédier en 15 mois du 1er octobre 1851 au 31 décembre 1853 - pour les derniers arrivages, être livrés 31 mars 1853. » Tonnages en charbon Newcastle et Cardiff à livrer à Marseille, Civitavecchia, Le Pirée, Athènes, Smyrne, Constantinople, Alexandrie et Malte. Détail de la soumission : prix et commune. « Dans une heure, je serai sur le terrain en face de l'ennemi, je ne puis rien vous dire de plus en ce moment. La lettre d'Iselin a produit un bon effet. Nous sommes bien posés... Je sors du conseil. Je ne suis pas satisfait comme hier. Tout le monde me semblait hostile... Rostand et un autre, qui hier m'étaient bienveillants, se sont réservés dans un silence absolu. Enfin je ne suis pas content... J'ai demandé ce qui me paraît raisonnable. Advienne que pourra. »

17 août 1851
D'Édouard Rosseeuw, Marseille : Messageries. « La victoire est à nous ; nous avons la fourniture, sauf Marseille. Il fallait sauvegarder l'intérêt et l'amour propre marseillais et c'est ce qui m'explique les mines renfrognées que j'avais trouvées hier... J'aurais pu peut-être enlever Marseille ; je ne l'ai pas voulu. Nous aurions des ennemis, nous avons des amis... J'ai dit à Rostand (qui est l'intime de Vincent) : ... Il faut que M. Vincent me donne grande partie de ses affaires à Newcastle et à Cardiff. Je ne veux pas aller le voir... Simons m'a dit : « Sans M. Goudchaux et sans votre voyage ici, vous manquiez l'affaire. Elle est bonne pour vous ; nous l'espérons et le désirons. Servez-nous bien et nous sommes mariés pour 20 ans... Nous avons 6 semaines devant nous et quand cela sera terminé, je filerai en Orient pour former nos relations. Il nous faut des maisons dévouées... Veuillez écrire à Pring pour lui participer la bonne nouvelle mais recommandez-lui positivement de n'en rien dire... »

18-23 août 1851
Entre Hypolite Worms et les Messageries nationales, Marseille : Convention. [Le signataire de l'acte est Édouard Adolphe Rosseeuw, agissant pour compte d'Hypolite Worms suivant procuration, en date du 13 septembre 1849, passée par-devant Me Bérard, notaire au Havre.] Livraison entre le 1er octobre 1851 et le 31 décembre 1852, de 40.200 tonneaux de charbon Cardiff et/ou Newcastle destinées aux ports de Civitavecchia, Le Pirée, Smyrne, Constantinople, Alexandrie et Malte.

19 août 1851
De Hte Worms Newcastle : « Inclus je viens vous remettre la facture du navire "Ernest" chargé le 22 juillet par Ie Lambton Office pour Bordeaux ; on ne m'a remis la facture que ce matin. Au bas vous trouverez la copie de la lettre que j'ai reçue pendant mon absence. Mr. [Rosseeuw] a remis un chèque à cette maison en déduisant 2 ½ % sur le prix de 10/6 ; elle veut que nous payons 17/6 par chaldron escompte tandis que la maison du Havre ne paie que 16/ 2 %. Si vous avez besoin d'autres chargements de ce charbon il sera bien de les faire charger au nom de Messieurs Hantier & Mallet. Si je réglais les affaires de cette maison, cela ne [...] aucune difficulté. » Réponse transmise le 21 août.

20 août 1851
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Je vous annonce une bonne nouvelle : je suis le fournisseur des paquebots de la Méditerranée sauf Marseille qui sera fourni par Vincent. J'ai reçu une lettre de M. Rosseeuw qui me dit qu'il vient de terminer. Il désire que vous n'en parliez à personne encore et que vous attendiez son retour à Paris. Il s'empressera de vous donner des instructions. »

21 août 1851
A Hantier Fils & Mallet, Le Havre : « Je vous apprendrai avec plaisir que j'ai terminé avec les Messageries nationales pour des fournitures en charbon pour tout le Levant, sauf Marseille, que je n'ai pu enlever en raison de l'influence locale. Je vous serai obligé d'en faire part à M. Iselin. La lettre obligeante, que vous avez obtenue de lui pour moi, a produit un très bon effet. »

25 août 1851
P.487. A Geo Insole & Son, Cardiff : « Depuis longtemps j'attendais l'occasion favorable de profiter des offres que vous avez bien voulu me faire pour vos charbons. Le moment est enfin venu où nos relations pourraient prendre une marche régulière et importante. Comme je le désire, M. Rosseeuw aura bientôt le plaisir de vous visiter à Cardiff et de s'entendre avec vous pour un contrat de quelque importance. »
P.486. A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « J'ai besoin d'établir ma Maison à Cardiff, comme à Newcastle. L'homme auquel j'en confierai la gestion, aura juste à faire la même chose que vous. Vous comprenez donc parfaitement les qualités que je dois attendre dans la personne à choisir... Le jour de mon départ de Newcastle, je ne fus pas peu surpris de recevoir la visite de Johnston, commis de M. Carr... Johnston est-il bien mon homme sous tous les rapports ? »

26 août 1851
P.462. D'Édouard Rosseeuw, à Bravet Oncle, Marseille : « On me fait des ouvertures pour fournir en votre port le charbon nécessaire au service de Messieurs Valory [ou Valéry]... Je viens vous faire la proposition suivante... de faire l'affaire de compte à ½ entre vous et moi... Je serai moins timide si les Messageries ne m'avaient pas enlevé Marseille dans leur fourniture. Je crains que, n'ayant qu'une seule compagnie à fournir : celle de Valory [ou Valéry], je ne doive mettre souvent en magasin, ce qui est ruineux. »

28 août 1851
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle, d'Édouard Rosseeuw : Demande à quel prix ses compagnies de réassurances couvriraient le risque de 40.000 tonnes de charbon à expédier du 1er octobre 1851 au 31 décembre 1852, partant soit de Cardiff soit de Newcastle, pour Marseille, Civitavecchia, Malte, Alexandrie, Smyrne, Athènes, Constantinople. Il ajoute : « Malte est celui où je livre le plus : 18 800 tonnes ».
P.424. A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Pour améliorer son service dans la Méditerranée et surtout pour faciliter à Newcastle les affrètements charbon, en la mettant à même d'offrir un retour aux capitaines, H. Worms cherche à combiner les affaires grains et soufre. II l'autorise dès alors à vendre ferme 2/300 [tonnes] de soufre de Sicile au prix de £ 8,15 dès qu'il aura trouvé un navire de 2/300 tonnes, disposé à partir dans les premiers jours d'octobre à Malte, à relever ensuite pour Girgenti et rapporter le soufre à Newcastle. Le charbon pour Malte serait déchargé au dépôt de l'agence des Messageries nationales françaises. Le soufre serait vendu par Hypolite Worms pour compte d'une maison de Marseille, E. Taix [ou Faix] (voir lettre à Monsieur Taix de Marseille du 28 août 1851, P.414). Pour cette vente H. Worms agissait comme commissionnaire.

29 août 1851
De diverses lettres, il résulte que le contrat pour les Messageries dans la Méditerranée est de 40.000 tonnes sur 15 mois.
P.409. D'Édouard Rosseeuw, à M. Johnston, Newcastle, Londres : « Je suis décidé à établir à Cardiff ma Maison, comme à Newcastle, et je suis assez disposé à accepter les ouvertures que vous m'avez faites à ce sujet - c'est-à-dire à vous confier la gestion de ma Maison de Cardiff, en vous adjoignant un jeune homme, sous votre direction, mais qui sache également le Français et l'Anglais. »

30 août 1851
P.385. A James Bell & Cie, Malte : Les informe du contrat avec les Messageries pendant 15 mois à partir du 1er octobre, environ 19.000 pour Malte, et leur demander s'ils veulent surveiller les intérêts d'Hypolite Worms pour les livraisons à effectuer à Malte. Leur nom avait été donné à H. Worms par Monsieur Pannifex. La lettre précise les opérations que ces Messieurs auraient à effectuer ainsi que les conditions dans lesquelles, d'après le cahier des charges, les livraisons auraient à être faites. Pour le cas de retard dans les arrivages du charbon, Messieurs Bell et Cie seraient autorisés à acheter du charbon sur place pour compte d'Hypolite Worms. Celui-ci écrira à Rosseeuw, à Newcastle, le 21 septembre que J. Bell & Cie acceptent.

1er septembre 1851
A M. Pastre [ou Pastré] pour Alexandrie : Lettre du même genre que celle adressée à James Bell & Cie le 30 août. Quantité de charbon à livrer 6.000 tonnes. Édouard Rosseeuw, lors de son séjour à Marseille, avait vu Monsieur Pastre de Marseille et celui-ci avait accueilli favorablement son ouverture. Édouard Rosseeuw fait part de son intention de se rendre à Alexandrie. Il demande en outre de lui faire connaître les autres affaires charbon qui se présenteraient dans les parages, soit avec le gouvernement égyptien, soit avec le commerce. Il avait posé des questions du même genre à A James Bell et Cie pour Malte.
A P. Durand et Cie, Constantinople : lettre du même genre que celle adressée à James Bell & Cie et à Pastre [ou Pastré]. Quantité à livrer 4 600 tonnes.

9 septembre 1851
A N. Dreyfus Aîné & Cie, Rio de Janeiro : H. Worms ne peut donner suite à leur offre d'opérer en compte à demi sur des affrètements en retour de Rio sur l'Europe. Il s'occupe trop spécialement de son commerce de charbons et est trop en dehors du mouvement des denrées.
Départ de l'"Hellespont" pour Civitavecchia, premier navire sous pavillon des Messageries.

10 septembre 1851
De Nancy, à Édouard Rosseeuw, Paris : « Je vois que, pour la première expédition pour les Messageries, vous trouverez des navires à des prix inférieurs à ceux établis par votre moyenne. C'est d'un bon augure pour le début de cette opération qui devra donner de beaux résultats s'il ne survient rien d'imprévu dans le courant de l'année prochaine. A 2,10 l'hectolitre le [...] devra laisser quelque bénéfice. Je pense que vous pouvez demander le chargement que Bouscasse réclame et faire suivre le chargement par un autre qui devra partir à quelques jours de distance du premier. »

14 septembre 1851
A Théodore Bouscasse, Bordeaux : constate les résultats négatifs sans les regretter. « Nous allons bien lentement, mais enfin nous allons. Et peu à peu concurrents et acheteurs nous voyant toujours sur le marché, finiront par nous compter pour quelque chose. Je continuerai donc mes envois et vous y continuerez vos efforts et je crois que nous arriverons avant longtemps à des résultats plus satisfaisants. »

16 septembre 1851
P.193. A F. de Loÿs, Rouen : A propos des renseignements demandés pour les frets sur Bône et Alger. « Quelques grandes affaires sont en train, et se doivent prochainement développer en Algérie ; il y aura de grands mouvements de bateaux à vapeur et par conséquent du charbon à brûler. Quand le moment sera venu, nous verrons d'un commun accord ce qui sera à faire pour nous dans ces affaires. »

17 septembre 1851
P.164. De Hte Dauriac, aux administrateurs du Chemin de fer d'Orléans à Bordeaux : « J'ai l'honneur de vous demander si vous pourriez m'accorder un emplacement sur votre gare de Châtellerault où je pourrais construire un hangar et débarrasser ainsi vos wagons chargés de plâtre aussitôt leur arrivée... Déjà vous avez eu la bonté de m'accorder des emplacements sur vos gares de Blois et de Tours... »

18 septembre 1851
P.162. A J. R. Smith, chez M. Iselin, Le Havre : « Dans la confiance que mes intérêts seront en bonnes mains, [et] à la recommandation de Monsieur Iselin, je viens vous prier de vouloir bien vous trouver à Bristol le 25 de ce mois. M. Rosseeuw s'y rendra à cette date et vous pourrez vous diriger ensemble sur Cardiff. J'ai la confiance qu'une fois acclimaté dans ce pays, vous pourrez donner à mon établissement la consistance nécessaire et que, dans un avenir prochain, vous devez lui procurer un développement profitable à nos intérêts réciproques. » J. R. Smith est un Anglais, âgé de 26 ans, qui a travaillé plusieurs années au Havre.

21 septembre 1851
A Édouard Rosseeuw, Newcastle : James Bell & Cie acceptent de surveiller les intérêts d'H. Worms pour les livraisons de 19.000 tonnes charbon à effectuer à Malte pour le compte des Messageries pendant 15 mois à partir du 1er octobre.
La maison Pastre [ou Pastré] accepte les propositions d'H. Worms en date du 1er septembre 1851.

24 septembre 1851
A Édouard Rosseeuw, Newcastle : « Dacosta de Marseille annonce aujourd'hui qu'il est informé que les bateaux de l'État anglais vont cesser le service de la malle de l'Inde, qui va être confiée à la Compagnie péninsulaire et orientale, qui a déjà un vapeur de Southampton à Alexandrie... Il vous engage à agir activement pour voir à emporter cette affaire. Déjà, on m'avait parlé ici de cette nouvelle combinaison à laquelle je n'avais pas prêté grande attention. »
D'Édouard Rosseeuw, Hte Worms Newcastle : Choix de James Heron, agent de Mr Jackson, de Newcastle, comme agent de la Maison à Blyth, et installation de J. R. Smith à Cardiff.
D'Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Vous voyez par la lettre incluse, écrite par M. Rosseeuw qui vient de partir pour Cardiff, que nous avons pris M. J. Heron comme votre agent à Blyth. Veuillez faire le nécessaire pour que tous les navires affrétés en France lui soient adressés. »
Les demandes pour la vente du soufre semblent n'avoir pas eu de succès, mais Monsieur Taix dit à H. Worms qu'il pourrait profiter à l'occasion des nolisements d'Hypolite Worms pour vendre sur connaissements.

25 septembre 1851
A Édouard Rosseeuw, Cardiff : « Je suis allé aux informations pour les bateaux anglais qui portent la malle de l'Inde... La Compagnie péninsulaire n'a personne à Marseille puisque, jusqu'à présent, elle n'avait aucun service sur ce point. Vous saurez à Cardiff comment il faut vous y prendre pour arriver à ces Messieurs de la manière la plus convenable pour réussir. »

28 septembre 1851
D'Édouard Rosseeuw, Cardiff : « J'ai demandé à Downing (agent de Powell) nombre de tonnes qu'il désirait que j'achetasse de lui... Je me suis ensuite ouvert à lui de l'intention bien arrêtée de fonder la Maison ici, sous la direction de Smith. Cela l'a contrarié un peu sous le rapport des commissions d'affrètement, mais il a de suite surmonté ce petit mouvement de dépit. Il a convenu qu'il était intéressant pour vous et même pour lui que nous nous établissions ici... Son concours, dans nos débuts, nous est franchement et sérieusement acquis et il m'a affirmé sur ma demande, que, en général, on verrait cet établissement avec plaisir et faveur. »

30 septembre 1851
D'Édouard Rosseeuw, Cardiff : « La disposition de la ville et du port de Cardiff rend impossible de trouver un petit bureau comme nous voulions, et, comme, en outre, il fallait loger Smith, je viens de prendre à loyer pour 3 ans, 5 ans ou 7 ans, une petite maison sur le port, au centre des affaires et admirablement placée, pour 45 livres environ, taxes comprises. »
P.33. A Édouard Rosseeuw, Cardiff : « Je vois avec plaisir que vous êtes au mieux avec MM. Downing et Powell et je crois que vous ferez bien, pour répondre à leurs bons procédés, de leur réserver la plus grande partie des achats que vous aurez à faire pour vos livraisons dans la Méditerranée et autres points... Pour la Méditerranée je suis moins inquiet, c'est une navigation différente et vous ne devez pas manquer de navire. Ne vous préoccupez pas d'Alger et de Tunis... J'augure bien de ce que vous me dites des relations de M. Powell avec la Compagnie péninsulaire. Vous devez avoir Marseille qui deviendra un point important pour cette Compagnie. »

1er octobre 1851
P.23. A Édouard Pannifex, Paris : D'après ce qui a été dit entre vous et moi, je prendrai l'engagement de fournir à vos amis la qualité nécessaire à leur service en charbon Newcastle première qualité et de fraîche extraction, propre à la consommation des navires à vapeur et connu en Angleterre sous la désignation de Large Steam Coals. Les livraisons auront lieu dans chaque port que vous me désignerez de l'Espagne sur la Méditerranée. Les réceptionnaires se chargent de faire venir à quai et de procéder au déchargement sous palan, tous frais et risques à ma charge jusqu'à livraison sous palan. »
P.17. A Édouard Rosseeuw, Cardiff : Au sujet d'une affaire charbon avec le gouvernement espagnol pour fournir à Cadix, Porto Rico, Canaria et Cuba.
Signature de la charte-partie du "Burgemeister Rencard", chargé de 220 tonnes de charbon, au taux de fret de £ 11, à destination d'Alexandrie (Messageries maritimes). [Voir le discours d'Hypolite Worms, à Port-Saïd, en date de janvier 1950.]

2 octobre 1851
P.7. D'Édouard Rosseeuw, Cardiff : « J'ai été au-devant de vos désirs avec Powell... J'ai son marché en poche et le rapporterai à Paris. Avec Insole, je vous ferai un marché... Je ne sais pas très au juste quand je quitterai Cardiff. Je trouve Smith plus dur que je ne croyais à mettre au courant de la besogne. » « J'ai échangé une lettre avec Insole ; je suis engagé pour 6.000 tonnes au moins en 15 mois et lui pour toutes qualités, 8/6, 1 d 1/4% (escompte). » 
A Édouard Rosseeuw, Cardiff : « Des quelques mots que je vous ai dits relativement aux renseignements transmis par Durand de Constantinople, vous voyez sans examen un accroissement d'affaire sur ce point et sur les autres points. C'est précisément tout l'opposé qu'il faudrait voir... Voir si pour les Messageries, il n'y aurait pas avantage pour elles et pour nous de prendre le charbon à Constantinople au lieu de l'expédier de Cardiff ou de Newcastle. »

4 octobre 1851
Au directeur des Chemins de fer d'Orléans et du Centre : H. Worms accepte de transférer les hangars de son dépôt à la gare de Châteauroux à un autre emplacement indiqué par le chemin de fer.

5 octobre 1851
A Édouard Rosseeuw, Cardiff : « Je vois que le renseignement transmis par M. Dacosta était inexact et qu'il n'y a rien à faire à Marseille pour la Compagnie péninsulaire. »

7 octobre 1851
A Édouard Rosseeuw, Londres : Demande de se renseigner sur les prix des frets de Cardiff pour Panama et San Francisco et d'autres ports, dont il aura les noms plus tard, qui sont fréquentés par les steamers qui sillonnent ces mers-là.

8 octobre 1851
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : « J'ai commencé un essai avec les Messageries dont la consommation à Bordeaux va à 40.000 hectolitres et dont la fourniture nous procurerait vraisemblablement tous les autres vapeurs, 50 à 60.000 hectolitres, en sus. J'ai donné 60 hectolitres. Cette livraison est pour les paquebots du Midi, je vais en faire une autre pour ceux de l'Ouest. »

10 octobre 1851
De J. R. Smith, Cardiff : « M. Downing m'a confirmé votre opinion de Burness. Il ignore complètement la position de ces Messieurs à qui vous avez confié vos affaires, mais j'aime à croire que votre excellente opinion d'eux se maintiendra et que vos intérêts seront entre de bonnes mains. »

12 octobre 1851
De J. R. Smith, Cardiff : « J'ai pu inférer que Burness se trouve en ce moment en correspondance avec le capitaine [sic] pour un fret de retour, soit de Constantinople ou d'Alexandrie. »

13 octobre 1851
P.392. A M. Reynach Jeune, Paris : « Je me bornerai à vous fixer les prix et conditions auxquels j'entendrais fournir à la Maison qui passerait le contrat avec le gouvernement espagnol. »

14 octobre 1851
P.370. Début de la correspondance avec J. R. Smith, à Cardiff.
Aux Messageries nationales, Paris : « Quelques navires ont pris la mer, d'autres sont prêts à partir et le reste va successivement recevoir son chargement. »

15 octobre 1851
P.326. A M. Cauchois, Paris : « Je viens vous donner dans cette première lettre, les détails nécessaires, et sur la qualité du charbon, et sur la manière de faire ce commerce... Je vous autorise à vendre aux compagnies de bateaux à vapeurs, qui ont le service entre Panama et San Francisco, les quantités qu'elles voudront, de charbon Cardiff... Je joins une lettre ostensible, qui vous autorise aux yeux des compagnies à traiter avec elles. Vous leur ferez valoir ma position dans ce commerce, l'existence de ma Maison à Cardiff et à Newcastle et au Havre. Enfin, vous pourrez dire que je suis le fournisseur des Messageries nationales dans la Méditerranée, service des Postes ; fournisseur de la Marine de l'État sur plusieurs points, et de la ligne de New York au Havre desservie par le "Franklin" et le "Humboldt". »

16 octobre 1851
A P. Jullien et Gautier, Civitavecchia, (nom donné par Le Roy de Chabrol et Cie de Paris) : Demande leur concours pour les fournitures de charbons à faire aux Messageries nationales. Environ 4 300 tonnes sur 15 mois. [Voir les lettres du 1er septembre.]

17 octobre 1851
P.296. A M. Bravet : Lui transmet les conditions pour une fourniture de 5 à 8.000 tonnes à faire à Toulon, que celui-ci cherche à traiter.

18 octobre 1851
Des Messageries nationales, Paris : « Nous avons reçu... les pièces relatives à l'expédition du port de Newcastle... à destination de Malte et du port de Cardiff à destination de Civitavecchia... » Il s'agit de la première lettre en date des Messageries nationales conservées aux archives.

19 octobre 1851
A G. Couturier, Smyrne : Remerciements pour avoir accepté les offres d'H. Worms pour la représentation de ses intérêts dans la livraison des charbons à faire aux Messageries nationales. Hypolite Worms a été mis en relation avec M. Couturier par le Consul général.

22 octobre 1851
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Demande de renseignements sur commerce des farines et des pommes de terre. M. Worms pense s'en occuper sérieusement et peut-être à donner suite à l'idée du magasin, et demande si Smith trouverait à emmagasiner au besoin un millier de sacs de farine et 150/200 tonnes de pommes de terre.

23 octobre 1851
De l'administration des Postes : Cahier des charges pour l'adjudication de 2.400 tonnes de charbon pour paquebots à vapeur à fournir à Calais, du 15 janvier au 15 août 1852.
Hypolite Worms est encore une fois battu à l'adjudication pour Calais.

24 octobre 1851
A Guillhem, Brest : Demande de renseignements en vue d'une soumission pour fourniture à la Marine de 2.000 tonnes de charbon à coke. En novembre H. Worms décide de s'abstenir en raison des difficultés que présentent les fournitures à la Marine.

25 octobre 1851
A Hoeslin et Cie, Athènes : Accusé de réception d'une lettre par laquelle ils acceptaient les propositions d'Hypolite Worms et leur remet connaissement et charte-partie d'un navire chargé de 296 tonnes, 15 quintaux de Newcastle.

27 octobre 1851
Lettres à Nantes, Saint-Brieuc, Saint-Malo, pour chercher pommes de terre pour Cardiff.

29 octobre 1851
A Édouard Rosseeuw, [Cardiff] : « Je vois que j'avais mal compris la lettre de M. Dacosta. Nous reviendrons sur cette affaire lorsque la Compagnie péninsulaire aura reçu les ordres du gouvernement anglais. »
H. Worms cherche un navire pour charger du charbon de Cardiff pour la Méditerranée, prendre un chargement de soufre en Sicile et relever pour Boston ou New York.
Navigation en Méditerranée : Hypolite Worms pense que son mouvement toujours croissant fournira des occasions favorables et qu'il faudra être prêt à y faire face immédiatement. II prend vis-à-vis de ses correspondants, chargés de recevoir son charbon pour les Messageries nationales, l'engagement de leur fournir, en toute première qualité Newcastle ou Cardiff, les quantités qu'ils trouveront à vendre pour bateaux à vapeur et leur cote prix pour cela.

31 octobre 1851
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : La question des Messageries se complique désavantageusement pour la Maison. Il existe une créance dont M. C. est porteur pour fourniture de charbon faite anciennement à un vapeur acquis par les Messageries. « A la nouvelle de notre essai... il s'est empressé de la menacer d'exercer ses droits sur le bateau proposant d'y renoncer au contraire, si on lui accorde la totalité des approvisionnements. »

Novembre 1851
H. Worms décide de s'abstenir de participer à la soumission de 2.000 tonnes de charbon à Brest pour la Marine en raison des difficultés que présentent les fournitures à cette administration.
P.200. [Date illisible.] A Fauchier Père, Toulon : Demande renseignements pour une adjudication qui doit avoir lieu à Toulon le 16 décembre.
P.195. [Date illisible.] II s'agit de 6 millions (anglais ou belges) dont 3 millions livrables avant 30 avril, 3 millions livrables avant 31 juillet. Cautionnement 27.000 F. C'était pour le gouvernement. + 2 millions charbons de Cardiff livrables avant 30 avril. H. Worms a l'intention de soumissionner.

2 novembre 1851
P.47. A Mac Reide, New York : « Je viens rappeler à votre souvenir la commission dont vous avez bien voulu vous charger dans mon intérêt : soit de faire vos efforts pour m'assurer la fourniture à Gênes des charbons nécessaires au service de la ligne américaine de bateaux à vapeur, que vos amis songent à établir. Voudrez-vous bien leur dire, en outre des bonnes raisons dont vous saurez appuyer ma demande, que si, comme cela me paraît probable, ils songent à toucher sur quelques points des côtes d'Espagne ou d'Afrique française, je m'engage à leur fournir tout le charbon nécessaire à toute station qu'ils voudront établir. »

5 novembre 1851
A un meunier de Rouen : Lui signale le commerce des farines de France qui se fait à Cardiff et dans les ports du Canal de Bristol et lui offre un arrangement avec la maison fondée par Hypolite Worms à Cardiff, voire à Newcastle, pour le placement de ses farines. Intérêt que le meunier trouverait d'ailleurs à la combinaison au point de vue des frets.

8 novembre 1851
P.424. A Alex Pechier & Cie, Marseille : « J'ai l'honneur de vous prévenir que, vers la fin de la semaine prochaine, M. Hollander, de ma Maison, se rendra chez vous, Messieurs, pour vous soumettre mes propositions pour un marché de charbon anglais à livrer à vos bateaux à vapeur, soit à Marseille, soit à tel point de la côte d'Espagne où votre service les appelle. Je vous serais reconnaissant de vouloir bien ne pas vous lier par un nouveau marché avant que M. Hollander ait pu avoir l'honneur de vous entretenir. »
P.420. A Valéry Frères, Marseille : « J'ai l'honneur de vous prévenir que, vers la fin de la semaine prochaine, M. Hollander, de ma Maison, se rendra chez vous, Messieurs, dans le but de vous soumettre mes propositions pour un marché de charbon anglais à livrer à vos bateaux à vapeur à Marseille et aussi en Corse, si cela peut vous convenir, ou sur tout autre point où s'étend votre service. Je vous serais reconnaissant de vouloir bien ne pas vous lier par un nouveau marché avant que M. Hollander ait pu avoir l'honneur de vous entretenir. »
P.416. A Bravet Oncle, Marseille : « Je me décide à donner suite aux projets, dont je vous ai entretenu, de chercher à établir ma Maison sur votre place. Dans ce but, je charge Monsieur Hollander, que vous avez connu chez MM. Folsch & Cie, d'aller sonder le terrain, et de s'aboucher, en mon nom, avec les directeurs de compagnies, qui peuvent être en position de renouveler marché prochainement... M. Hollander sera au plus tard à Marseille vers la fin de la semaine prochaine. Il s'entendra avec vous de tout ce qui concerne mon intérêt. »

9 novembre 1851
A F. de Loÿs, Rouen : Proposition de tenter les affaires de farines en compte à demi. Monsieur de Loÿs étant spécialement chargé de l'achat et de l'embarquement à Rouen. Monsieur Chabert n'ayant pas le temps de s'en occuper. Cette proposition fut acceptée par Monsieur de Loÿs, mais il n'y eut pas de suite immédiate en raison d'une baisse en Angleterre.
De Bravet : Lettre dans laquelle il y aurait un passage peu convenable au sujet du voyage de Monsieur Hollander. Hypolite Worms lui offre néanmoins de le charger des manutentions pour les contrats qu'il cherche à faire avec les armateurs.

10 novembre 1851
P.382. A Édouard Rosseeuw, Bordeaux : « Le plus urgent me paraît de nous assurer des marchés ; nous n'aurons à nous occuper des moyens d'exécutions (gabare, etc.) que lorsque les marchés existeront... Ces marchés doivent être faits en mon nom. »

11 novembre 1851
P.384. D'Édouard Rosseeuw, à Hantier [Fils] & Mallet, Le Havre : « Je viens réclamer de vous un service pour lequel je réclame tous vos meilleurs soins et la plus prompte solution possible. J'y attache beaucoup d'importance. J'apprends qu'un service de vapeurs à hélices s'établit entre Rotterdam et Bordeaux. Le premier voyage aura lieu très prochainement. Ces vapeurs seront consignés à Bordeaux, à la succursale Albrecht. Je vous prie de m'avoir, de suite, d'Albrecht du Havre ou de son fondé de pouvoir, en son absence, une lettre conçue dans des termes tels qu'elle m'assure la fourniture que je désire des charbons nécessaires au service en question. »

12 novembre 1851
A A. Hollander : Lui précise les conditions auxquelles il pourra conclure des contrats et ajoute : « Les charbons Newcastle que je vous expédierai seront les meilleurs soit : Cowpen Hartley, Davison West Hartley, Longridge West Hartley. En Cardiff : Duffryn Coal de Th. Powell, Aberaman Marthyr de G. Insole A. Sons. » N.B. II lui semble que Hollander va à Marseille pour y rester.

14 novembre 1851
A Hantier Fils et Mallet, Le Havre : « Voulez-vous m'indiquer quels seront les négociants de la ville chargés par la Chambre de commerce de répondre aux questions de la Commission nommée par le gouvernement pour examiner les questions de navigation. Cela intéresse grandement notre commerce. »

15 novembre 1851
De John Cauchois, New York : « Pour mener à bonne fin votre affaire charbon, entreprise qui doit être menée sur une grande échelle et comme je vois qu'il y a quelque chose à faire ici pour vous, il faut que vous m'envoyiez un pouvoir... me nommant votre agent à New York pour le placement dudit charbon pendant la durée de 3 années, me faisant connaître ici le banquier auquel je puis référer...Voici donc la liste des mines de charbon du Pays de Galles que je trouve à placer... »
P.293. A Muleur Daly Pauwels, Paris : « Je désire savoir comment vous entendez traiter pour ces livraisons... Je vous propose du 1er courant au 31 décembre 1852, les conditions de mon marché avec MM. Blanchet & Cie... »

16 novembre 1851
De J. R. Smith, Cardiff : « Le courtier Cory Sons, qui m'a opposé dans l'affrètement du "Laurel", est nommé agent à une mine en concurrence avec MM. Powell et Insole. Il m'a déjà fait ses offres de service dans des conditions de prix plus avantageuses. Cory doit commencer sa tournée incessamment, il se propose d'aller au Havre et poussera jusqu'à Paris vous faire des propositions. La circulaire dont il est porteur est [liwning] un tissu de mensonges. » C'est la première correspondance trouvée dans laquelle il soit fait allusion à Cory.

17 novembre 1851
D'A. Hollander, Marseille : M. Hollander a vu M. Bravet. Par sa position de maître portefaix ne peut pas se présenter aux négociants comme leur agent. Valéry demeure à Bastia.

18 novembre 1851
D'A. Hollander, Marseille : II ne croit pas prudent d'aller voir les agents de Monsieur Valéry (Ramagny Fils), ceux des paquebots sardes et lombards (Fontana), et ceux des paquebots napolitains (Claude Clerc et Cie), qui sont tous des créatures de M. Vincent à qui il a peur qu'ils transmettent ses propositions. A son avis, il pourrait aller à Bastia pour conclure avec M. Valéry ainsi qu'à Gênes et à Naples. (M. Worms n'a pas été de cet avis). Outre Marseille, on pourrait faire des contrats avec ces mêmes compagnies pour Livourne, Gênes, Civitavecchia et Naples. La fourniture de Valéry à Marseille est de 6.000 tonnes. II va se présenter à M. Vidal et à M. Bazin Perrier pour leurs bateaux d'Alger. Ces Messieurs ne désirent pas mieux que de traiter avec un concurrent de M. Vincent, qui, jusqu'à présent, leur a fait la loi.

19 novembre 1851
D'A. Hollander, Marseille : Il engage M. Worms à faire la demande à l'amirauté à Londres pour avoir la fourniture des paquebots de l'État, qui font le service de la malle de l'Inde (faire ressortir les abus qui se commettent en laissant le choix d'acheter au commandant, les pourboires à l'ingénieur, les divers aux officiers, etc.), faire des démarches auprès de M. A[...] à Nice pour avoir la fourniture pour ses bateaux à vapeur qui vont de Nice à Cette [Sète] et Marseille, ligne qui va s'ouvrir ; une affaire possible pour Alger, demande de renseignements (fourniture à l'État - ministère de la Guerre).

20 novembre 1851
P.202. A William Iselin, Le Havre : « Un projet de loi serait prochainement soumis à l'assemblée dans le but de créer une ligne transatlantique française du Havre à New York desservie par quatre steamers. Le service commencerait au mois de mai 1852... »
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Lui annonce achat à Rouen de 100 tonnes de farine et à Nantes de 150 tonnes de pommes de terre. Lui demande de chercher quelqu'un qui s'occupe d'agriculture pour savoir si on emploie le plâtre en poudre sur les prairies artificielles et naturelles comme en France où cela se pratique sur une échelle immense.

21 novembre 1851
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Lui demande de se renseigner sur les ports de la Manche à Bristol, où on trouve de l'anthracite (pour la fabrication de la chaux).

22 novembre 1851
P.159. A William Iselin, Le Havre : « Rostand s'occupe toujours de votre affaire et vous serait très utile encore si vous tombiez d'accord avec Laffitte & Cie. Vos bateaux font bien leurs preuves ; il serait fâcheux de laisser gâter une bonne affaire et au lieu de cela, il me semble possible de concilier les deux et de les réunir dans vos mains. »
A Hollander, Marseille : « Je vais m'occuper de l'amirauté anglaise. Dites-moi à peu près à quel prix ses vapeurs à Marseille iraient le charbon au commerce. »

23 novembre 1851
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff, et à Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : H. Worms leur dit d'écrire chaque samedi régulièrement « à l'agent que je viens d'établir à Marseille, Monsieur A. Hollander, 26, rue Grignan, pour l'aviser des départs pour Marseille et Sète, de Newcastle ; le cours de 3 frets pour Marseille, Sète, Toulon, Alger et Oran, et tout ce qui paraîtra intéressant ». Dans la même lettre à Pring : Lui demande de chercher un navire de 250 tonnes pour Oran (50 tonnes de charbon de forge, 200 tonnes de charbon à vapeur).
[D'Édouard Rosseeuw], à Théodore Bouscasse, Bordeaux : Depuis plusieurs mois, H. Worms l'encourage. « Il faut réussir ; cette année pourra être encore une année de sacrifices. Allez de l'avant ! Suivez les autres hardiment ! »

25 novembre 1851
P.127. A M. Van Hoeg Smith, Rotterdam : « Je note que c'est du charbon Cardiff que vous comptez prendre à Bordeaux à bord de vos vapeurs. Je demande à mon agent, M. Théodore Bouscasse, bien connu de M. Albrecht & Cie, les frais de cette localité pour mettre du charbon à bord, et vous fixerai prochainement le prix que vous me demandez. »
P.102. A M. Gaillard, Paris : « A l'exception de quelques produits manufacturés ne donnant qu'un faible tonnage, l'Angleterre n'a à expédier que des charbons, qui, eux-mêmes dans tous les points de la Méditerranée, ne représentent qu'un tonnage de 300.000 tonnes environ. Au lieu de cela, la Mer noire et les ports de la Méditerranée lui expédient des millions de tonneaux. Là restera le secret de la différence dans les prix d'aller et de retour.»
D'A. Hollander, Marseille : « II n'est pas très facile de traiter avec Bazin, il fait venir directement ses charbons. Vu Valéry qui était à Marseille ; son marché avec Vincent ne finira qu'en juillet. II ne fera rien de nouveau avant d'en parler à Hollander. »

26 novembre 1851
P.88. Aux administrateurs des Messageries nationales, Paris : « Je viens vous proposer de vous livrer à Bordeaux tous les charbons et de toutes provenances, dont vous pourrez avoir besoin, et réclamer de vous l'autorisation à Messieurs vos directeurs de Bordeaux de s'entendre avec mon agent [Théodore Bouscasse]. »
A A. Hollander, Marseille : Réponse à une lettre de celui-ci du 20 novembre, parlant des bateaux anglais de la Malle des Indes. Les correspondants d'Hypolite Worms dans la Méditerranée sont : Malte, Messieurs J. Bell et Cie ; Alexandrie, Pastre [ou Pastré] Frères ; Smyrne, Couturier ; Civitavecchia, P.Jullien et A. Gautier ; Constantinople, P.Durand & Cie ; Athènes, Hoislin & Cie.
D'A. Hollander, Marseille : « Vu Bazin : 7 départs par mois. II a indiqué sa consommation comme suit : Marseille 5.000 tonnes, Alger 2.000 tonnes, Oran 1.200 tonnes, Stora 1.500 tonnes, Bône 1.000 tonnes, Total : 10.700 tonnes en charbon de Cardiff. »

29 novembre 1851
A A. Hollander, Marseille : Longue lettre d'instruction au sujet principalement de la conduite à observer vis-à-vis des concurrents : « King, position vis-à-vis de lui difficile, tâcher de faire un marché avec lui, ne pas lui faire concurrence s'il arrive un bateau anglais ou américain à condition qu'il prenne du magasin Worms ce qui lui manquerait et qu'à l'avenir il ne fasse venir le charbon que par Worms. Quand il sera lié on verra ce qu'on pourra faire auprès de l'Amirauté. Dacosta ; il est plus malin que King, mais le rôle est facile. Hypolite Worms lui a fait son plus bas prix ; il tient à avoir toutes ses affaires, ne serait-ce que comme affrètements. » Dans cette lettre, il est longuement question aussi de Bazin. « Ce Monsieur est comme les autres, il commence sa Compagnie. Nous sommes trop nouveaux encore sur la place et pas assez forts pour attaquer de front... mais il faut laisser voir à ces Messieurs qu'on en sait au moins aussi long qu'eux. » Dire à Bazin qu'on s'engage à ne lui fournir que les premières qualités. Hypolite Worms indique le prix et les conditions auxquels il autorise Hollander à faire un marché avec Bazin, (M. Bazin, d'après cette lettre, semble tabler sur 7 départs de ses navires par mois).

1er décembre 1851
A J. R. Smith, Hte Worms, Cardiff : Lui demande le nom de la Compagnie anglaise des bateaux à vapeur qui fait le service des Antilles. Quels que soient les points où s'arrêtent les steamers et où ils prennent du charbon ? Est-ce tout Cardiff ou partie Newcastle, etc. ?

6 décembre 1851
P.432. A M. Raynach Jeune, Paris : « Fourniture de charbons au gouvernement espagnol. Je vous donne ici mes nouvelles instructions... »

8 décembre 1851
A J. R. Smith, Hte Worms, Cardiff : L'informe qu'on propose à Hypolite Worms, de New York, une affaire de 24.000 tonnes charbon Cardiff à livrer à Panama et San Francisco. H. Worms demande des renseignements sur la possibilité de trouver des bateaux à Cardiff, dans le Canal de Bristol ou à Liverpool.
Sous les auspices de M. le commandant Le Vavasseur (ami de M. Rosseeuw et probablement commandant un des steamers des Messageries maritimes), la Maison Glavany, d'Alexandrie, fait l'offre à H. Worms de faire la livraison à Alexandrie de 6.000 tonnes ou d'une quantité qui lui plaira, au prix coté par lui, moyennant 4% de commission payée par elle à H. Worms. La Maison Glavany dit avoir un dépôt de charbon assez considérable. Hypolite Worms aurait été dispensé de faire venir lui-même les charbons d'Angleterre.

15 décembre 1851
P.261. A A. Hollander, Marseille : « Je reçois ce soir à ma grande surprise un compte de Monsieur Bravet où je vois figurer des sommes que vous avez prises chez lui à mon débit... Jusqu'à ce que vos explications me soient parvenues et que j'ai pu les apprécier, vous voudrez bien ne pas vous occuper d'aucune affaire me concernant. »
A Hollander, Marseille : H. Worms craint que trois des six navires qu'il a affrétés et expédiés de Newcastle et de Cardiff, avec option, sur Toulon ou Marseille (les 3 sont partis) arrivent avant les résultats de l'adjudication de Toulon, qui du 16 a été remise au 30. H. Worms donne ses instructions à Smith. Idem au sujet de Dacosta : H. Worms indique à Hollander les conditions auxquelles il l'autorise à traiter avec Dacosta agissant au nom de la Compagnie du Gaz. Idem au sujet de King : H. Worms veut bien s'engager avec lui, mais à la condition qu'il soit lui-même engagé avec H. Worms pour toutes ses fournitures.

16 décembre 1851
P.228. A Van Hoeg Smith, Rotterdam : « J'ai l'honneur de vous confirmer ma lettre du 3 courant. Mon agent de Bordeaux m'avise l'arrivée de votre steamer et qu'il s'est entendu avec Messieurs Albrecht et votre capitaine pour la première fourniture de charbons, en attendant la conclusion d'un marché définitif. »

17 décembre 1851
Du captaine Billou, Cardiff : Connaissement sur billet à en-tête au nom de "Hte Worms Cardiff - représenté par J. R. Smith". « Je, soussigné, Billou, capitaine du navire "Content", reconnais avoir reçu, de vous, M. Hypolite Worms, et chargé dans mon dit navire, à destination d'Alger, 228 tonneaux de charbon à vapeur que je m'engage à délivrer fidèlement dans le port d'Alger, à vous, monsieur Duvallet, ou à votre ordre, sauf tous périls et fortunes de mer. »

19 décembre 1851
A John Cauchois, New York : H. Worms lui adresse une procuration que celui-ci lui a demandée comme seul agent à New York pour son commerce de charbon... Cette lettre précise les avantages que M. Worms lui consentirait, les conditions à faire aux clients et lui donne des renseignements sur les charbons à gaz les plus réputés, en ajoutant qu'il voudrait autant que possible ne traiter que pour Pelaw Main, qui est le meilleur de tous, South Peareth, dont on fait une énorme consommation à Londres. Les quantités seraient limitées pour commencer à 12.000 tonnes, soit 1.000 par mois ; on verrait ensuite à augmenter.

22 décembre 1851
P.123. A A. Hollander, Marseille : « Je vous réitère l'ordre formel de ne vous occuper d'aucune affaire et ne faire aucune démarche pour mon compte... Ce qui vous reste à faire est de me rembourser de suite les sommes que vous avez prises et que vous n'aviez aucun droit de prendre, sinon je dois la réclamer à votre famille. »

23 décembre 1851
P.106. A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je viens relater dans la présente lettre les conventions que nous avons arrêtées verbalement ensemble dimanche dernier à Rouen pour la marche que, dans notre intérêt commun, nous voulons suivre l'année prochaine dans notre commerce de charbons anglais... »
P.103. A G. de la Peyrière, chef d'exploitation du Chemin de fer de Rouen au Havre et Dieppe, Paris : « Dans l'entretien que nous eûmes avec vous, il y a quelques semaines, nous avons discuté les moyens de réserver à votre entreprise la plus grande partie des transports résultant de notre commerce de charbon anglais avec Rouen et ses environs, transports que le prix sans cesse baissant du fret nous force à effectuer par la rivière. Aujourd'hui nous, soussignés, venons d'un commun accord vous proposer ce qui suit... »

24 décembre 1851
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Cahier des charges pour l'adjudication de 500 tonnes de charbon à livrer à Cayenne, Guyane française.
A John Cauchois, New York : Il semble que la lettre [du 19 décembre courant] n'ait pas été envoyée. L'affaire proposée par M. Cauchois (pour la Californie) paraît nécessiter un examen approfondi et soulever de sérieuses difficultés. H. Worms espère cependant qu'il se décidera à la traiter ; il donne une liste plus étendue de charbons à gaz tout en maintenant ses préférences pour le Pelaw Main et le South Peareth. Il indique son prix et maintient le minimum de quantité indiqué ci-dessus. Il annonce que dans sa prochaine lettre, il parlera de Panama et San Francisco.

25 décembre 1851
PP.55 et 54. A Frédéric Mallet, Le Havre : « Je vois avec plaisir que vous avez renouvelé vos contrats avec Irrigoyen et avec Bost... J'espère que vous réussirez également à faire un nouveau contrat avec Vieillard et que vous l'aurez décidé à vous consentir un meilleur prix. Je vous félicite bien sincèrement des beaux résultats que vous me promettez pour votre inventaire... Je voudrais que nous puissions nous entendre pour réunir nos forces et arriver en Angleterre avec l'intention de ne faire des contrats importants qu'autant que nous aurons obtenu tous les avantages qu'une grande puissance doit nous faire espérer... »

26 décembre 1851
P.37. D'Édouard Rosseeuw, au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « En vue des besoins urgents de charbon de terre à Cayenne, je vous offre... »
P.13. A Smith & Cie, Rotterdam : « Comptez que je ne vous laisserai pas manquer de charbon, si fréquents que puissent être vos besoins. Il est donc inutile que vous fassiez un dépôt à Bordeaux, je m'en charge... »
A Fauchier Père, Toulon : H. Worms est décidé à tenter sa chance pour l'adjudication qui aura lieu le 30 décembre à Toulon ; il leur adresse ses deux soumissions cachetées, l'une pour la fourniture de 4 millions de kg de charbon de Newcastle, l'autre pour la fourniture d'un million de kg de charbon de Cardiff et son autorisation à Messieurs Fauchier et Cie de le représenter à ladite adjudication, ainsi qu'un mandat de 4 500 F pour le dépôt de garantie à effectuer. Il lui donne ses instructions pour le cas où il serait nommé l'adjudicataire pour la totalité ou partie, en particulier en ce qui concerne les navires déjà partis, à option, Marseille ou Toulon et lui dit de se mettre en rapport à ce sujet avec son agent à Marseille, Monsieur Bravet Oncle, 28-30, place Noailles, et de les aviser immédiatement du résultat de l'adjudication.

27 décembre 1851
A Hantier Fils et Mallet, Le Havre : « Je regrette, dans notre intérêt commun, au Havre, et dans mon intérêt privé, à Paris, votre précipitation à conclure vos marchés charbon en Angleterre. Je vous réitère l'assurance certaine qui m'est donnée, que nous payons plus cher que d'autres : soit le Davison, or si cette mine a lâché la main pour d'autres, il faudra bien qu'elle la lâche aussi pour moi. Et fort de sa concession, je dois en obtenir autant des autres mines. Mais j'eusse été bien plus fort en demandant réduction pour 30 ou 40.000 chaudrons, que pour 20 que je demanderai pour moi. »

31 décembre 1851
De J. R. Smith, Cardiff : Remise de connaissements et autres documents. « La vente des pommes de terre est lente : vu le stock et la concurrence, ceci n'est pas étonnant; quoique un peu long à atteindre, le résultat sera satisfaisant. La farine est à moitié débarquée, expédiée et vendue... »
Plâtre : La correspondance relative aux affaires de plâtre s'arrête dans ce copie de lettres au 31 décembre 1851, sans que rien ne permette de dire si H. Worms a cessé ce commerce à cette date, au contraire, une des dernières lettres implique que ces affaires continuent. Voir lettre du 29 janvier pour une expédition à faire à Blois.

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Informations recueillies dans l'Almanach Bottin de 1851

  • Adresses de Paris
    Worms (Hyppolite), rentier, Laffitte, 46
  • Le Havre : Dans la liste générale des adresses classées par ordre alphabétique des rues et par numéro de maisons, innovation de cette année-là, trois personnes sont domiciliées au 4, rue de la Gaffe :
    Rosseeuw Ed., Mallet F. et Worms Hypp. La mention de la Maison Worms suit le nom des deux premiers alors que celui du troisième est signalé pour la première fois dans la liste des négociants sous la forme : "Worms (Hypp.), charbon anglais, rue de la Gaffe, 4".
    NB : En 12 mois, les rangs de la profession de marchands de charbon ont considérablement grossi. Le Havre, en effet, n'en compte pas moins de 73 pour une population en baisse à 28.564 habitants, sans doute à la suite de l'épidémie de choléra de 1849.

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