1861.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1861, dans :

  • les copies de lettres à la presse du 29 décembre 1860 au 17 janvier 1861 ; du 17 janvier 1861 au 6 février 1861 ; du 6 février 1861 au 23 février 1861 ; du 23 février 1861 au 14 mars 1861 ; du 14 mars 1861 au 4 avril 1861 ; du 4 avril 1861 au 21 avril 1861 ; du 22 avril 1861 au 11 mai 1861 ; du 11 mai 1861 au 30 mai 1861 ; du 30 mai 1861 au 19 juin 1861 ; du 19 juin 1861 au 6 juillet 1861 ; du 6 juillet 1861 au 25 juillet 1861 ; du 26 juillet 1861 au 16 août 1861 ; du 16 août 1861 au 4 septembre 1861 ; du 4 septembre 1861 au 23 septembre 1861 ; du 23 septembre 1861 au 9 octobre 1861 ; du 9 octobre 1861 au 26 octobre 1861 ; du 26 octobre 1861 au 15 novembre 1861 ; du 15 novembre 1861 au 3 décembre 1861 ; du 3 décembre 1861 au 20 décembre 1861 et du 20 décembre 1861 au 19 janvier 1862,
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
  • "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique charbons (1857-1874)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd (1857-1874)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec la P&O, Burness, Stapledon (1861-1875)", classé en 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

[Document pluriannuel]
1860-1861
Grand livre de comptabilité.

[Information sans date précise]
Établie depuis 12 ans aux points principaux pour l'exportation des charbons et des fers d'Angleterre, la Maison est bien connue des établissements où se fabriquent les rails.

5 janvier 1861
Au directeur de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, Paris : « J'ai eu l'honneur, Monsieur, de vous faire connaître verbalement, le 22 décembre dernier, les arrangements que j'avais terminés en Angleterre pour assurer, à partir du 1er janvier 1861, la fourniture des charbons à coke nécessaires à votre service au Havre et à Dieppe. La présente lettre a pour but de constater les détails de ces arrangements et de régulariser ma position envers la Compagnie. [...] Après vous avoir exposé, Monsieur le directeur, les faits et les raisons qui m'ont déterminé à traiter pour 6 mois, je vous prie de vouloir régulariser ma position envers la Compagnie en acceptant de suite pour six mois, au lieu de 3 ou 6, les engagements pris par moi pour le mieux de ses intérêts. »

12 janvier 1861
Aux Messageries impériales, Paris : Au sujet des pertes éprouvées par H. Worms sur ses livraisons à Bordeaux aux steamers de la ligne du Brésil.

18 janvier 1861
Des Archives municipales du Havre, Tribunal du commerce, (cote : F2.12) : Frédéric Mallet est nommé "[juge] suppléant en remplacement de M. Deguerre démissionnaire mais seulement pour le temps où celui-ci devait encore exercer".

22 janvier 1861
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Hambourg. « Je vois avec plaisir ce que vous me dites de ce port et j'espère avec vous que nous y ferons de bonnes affaires cette année. »

26 janvier 1861
A Germain Halphen, Paris : « Répondant à votre billet de ce jour, je viens vous indiquer les prix des charbons qui s'expédient d'Angleterre en Égypte : 8/6 la tonne Cardiff, steam coal - franco à bord - escompte 2 ½ %. 8/6 la tonne Newcastle, steam coal, franco à bord - escompte 2 ½ % - plus droits de ville à la charge de l'acheteur - 2 pence par chaldron, environ par tonne. Cependant, je dois vous prévenir que les mineurs cherchent à établir le cours de 9/ la tonne au lieu de 8/6. Je pense qu'ils n'y réussiront pas. »

1er février 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Compagnie générale maritime. « MM. Muller & Crémieux [ont] été chargés par tous les intéressés d'arrêter les conditions et un plan d'acte de la fusion, ces deux messieurs [font] une condition sine qua non du renvoi de [Dicks]... Je vois par votre lettre que l'on accepte les F 25.000 de "Gabrielle" - assurances comptées en dépense, en [...] des 20 %. »
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Police d'assurances du Séphora. Somme assurée : 250.000 F pour 12 mois de navigation. Capitaine : Trotel.

2 février 1861
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Steamers. « Je laisse Monsieur Rosseeuw à Hypolite Worms le soin de discuter à nouveau des avantages et désavantages de la fusion projetée, mais en tous cas vous pouvez toujours envoyer le travail que vous proposez de faire sur la question. »

4 février 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Crémieux a eu une scène violente avec Dicks... Dicks lui a déclaré guerre à outrance au moyen de deux petits vapeurs "[Ary Schefer]" et le nom de l'autre ne m'est pas connu. »

7 février 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Cellier sort de mon bureau, il m'a communiqué votre dépêche qui l'engage à venir au Havre et il m'a demandé si ce voyage était absolument nécessaire. Comme de toute manière, il est urgent que nous puissions conférer de nouveau sur le projet de la participation, et que nous ne pourrions arriver à tomber d'accord sur toutes les conditions que vous présent à Paris, je viens vous prier de venir passer un jour soit samedi, soit dimanche, c'est le seul moyen d'en finir promptement. Quant à Dicks, je suis d'avis de le conserver comme courtier ; Crémieux n'y fait aucune opposition, seulement nous devons insister pour qu'il ne reste pas sous la dépendance de Schiller qui pourrait l'influencer dans un intérêt personnel. Je vous engage de nouveau à venir à Paris pour vider toutes ces questions. J'ai aussi à vous communiquer les réflexions de F[...], à qui j'ai causé de notre projet d'union avec la Compagnie maritime. Elles méritent toute votre attention. »

17 février 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Règlement des intérêts en cas de participation avec concurrents. « Pour le meilleur emploi de nos trois steamers..., nous ne devons pas rester deux armateurs distincts, mais fondre nos intérêts dans les mains d'un seul..., [car] sans que nous nous en rendions compte notre intérêt personnel nous poussera toujours à favoriser le ou les bateaux qui nous sont propres. Nos agents et capitaines feront encore plus que nous dans cette voie et croiront accomplir leur devoir en agissant ainsi... Pour ma part je n'ai ni bateaux ni l'expérience ni les moyens matériels possibles (puisque je suis à Paris) pour surveiller ma chose et mes hommes et suis dans une condition d'infériorité. » Voici comment H. Worms entend la fusion : « Vous vendre (par supposition) la moitié de "Séphora", nous serions ainsi sur un pied réel d'égalité, les trois bateaux seraient à nous... je conserve la propriété de "Séphora" mais je le mets en communauté absolue avec vous... le bateau devient nôtre, vous le dirigez comme vous faites de "Lucien" et de "Gabrielle"... Nous partagerons par ½ tous les résultats bons ou mauvais de l'exploitation de nos trois bateaux. »

20 février 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Je vous prie, à l'arrivée de mon steamer, "Séphora", au Havre, de retirer son commandement au capitaine Trotel et le donner à un capitaine de votre choix. Toute démarche du capitaine Trotel pour me faire revenir sur cette décision serait inutile, mon parti est irrévocablement pris. Il est inutile qu'il cherche à me voir à Paris, je refuserai de le recevoir. » Le capitaine Trotel est remplacé par le capitaine Herpin dans le commandement du "Séphora". Le capitaine Herpin est connu dans la navigation par steamers sur Hambourg et la Baltique.

21 février 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Les Hambourgeois refusent nos conditions (il s'agit d'une fusion), je dis presque tant mieux, et je crois que leur concurrence ne nous sera pas fatale, nous nous passerons d'eux facilement. Quant aux conditions concernant la fusion entre nous des intérêts de "Séphora", nous devons les régler tout prochainement j'espère mais verbalement, autrement nous n'en sortirions pas par correspondance. »
A Cellier & Paran, Hambourg : « Messieurs les Hambourgeois n'ont pas voulu accepter nos conditions, nous allons donc continuer à agir séparément comme l'année dernière. »

5 mars 1861
Au Chemin de fer de l'Ouest, Paris : Contrat pour fourniture charbon à coke au Havre et à Dieppe. « J'ai fait sonder les armateurs des 2 steamers actuellement employés à l'exécution de mon marché à commission avec votre compagnie, ils paraissent disposer à renouveler pour une année (1er juin 1861 au 1er juin 1862) la location de ces steamers aux prix actuels. Pour répondre à votre désir de me voir m'engager par un marché à forfait au lieu marché à commission, j'ai l'honneur de vous soumettre proposition suivante... 40 à 45.000 tonnes charbon à coke de la mine de Brancepeth, de West Hartlepool aux dits ports, il reste entendu que si par un cas de force majeure le service de l'un des deux steamers "Greatham Hall" et "Iron Era" ou de tous deux venait à me manquer, je serai dégagé de l'obligation de continuer mon contrat. »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Je sais que l'exécution du chemin de fer d'Alger sera remise à très long délai, nous devons donc prendre nos mesures en conséquence. » Marché pour fourniture de traverses, l'exploitation déjà mise en train devra se continuer, mais lentement, avec le moins de frais possible.

9 mars 1861
A M. Herpin, capitaine du "Séphora", Le Havre : « J'ai reçu les dernières lettres que vous m'avez adressées. Vous avez débuté dans votre nouveau commandement par une belle et rapide traversée du Havre à Hambourg en 57 heures. Ce premier voyage justifie les bons renseignements que j'ai reçus sur votre compte, et il vous prouve à vous que vous montez un bon navire. J'espère donc que vous continuerez à bien marcher et je compte sur les efforts incessants que vous me promettez dans ce but. J'espère que le mauvais temps ne vous aura pas retenu longtemps à Cuxhaven et que ma lettre vous trouve déjà arrivé au Havre. »

13 mars 1861
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Midi. « Bois - Vous me remettez le procès-verbal de la semaine dernière. Je vois que, après le chargement de "Célestine", il ne vous reste guère de traverses prêtes pour Cette [Sète]. Naturellement vous [réglera] votre fret en conséquence. Mais enfin le moment doit approcher où vous aurez assez de traverses d'avance pour reprendre les travaux d'injection et les continuer sans interruption nouvelle. Voyez bien cela, et prévenez-moi quand vous croirez prudent de vous remettre à la besogne. Il faut absolument que je commence mes expéditions. Il faut aussi que [Fragneau] profite de cette interruption pour mettre tout son chantier et cylindres bien en ordre, de manière à ce que, quand nous recommencerons, rien ne vienne plus nous arrêter. »

16 mars 1861
A M. Desbrières, Compagnie des chemins de fer algériens, Paris : Traverses de chemins de fer. L'agent de la Compagnie fait de plus en plus de difficultés pour la réception des traverses et les rebute sous tous les prétextes. Il semble que, ne tenant pas ses engagements avec l'État, la Compagnie trouve les conditions, quoique acceptées par elle, trop dures ou pas assez avantageuses, et cherche à les faire améliorer ; elle crée des difficultés pour gagner du temps. « Je viens donc vous prévenir que dès lundi prochain, je recommence mes travaux d'injection à Barsac, et que, si je rencontre encore de la part de votre agent, M. Héquily, des difficultés systématiques et injustes, j'assignerai immédiatement Sir Morton Peto, avec lequel j'ai traité... »
A la Compagnie générale maritime, Paris : Proposition pour livraison à Cardiff ou Swansea de charbons vapeur et à Newcastle ou Sunderland de charbons à gaz et les affrètements nécessaires au transport de ces charbons.

19 mars 1861
A Retortillo Frères, Cadix : « Je regrette, dans votre intérêt, que vous ayez perdu autant de temps à répondre à mes lettres des 12 et 16 février. Je passe immédiatement à Cardiff les ordres nécessaires pour l'expédition successive des 6.000 tonnes que vous me demandez. »

23 mars 1861
Aux Messageries impériales, Paris : « Je prends note de votre demande pour que je vous indique à l'avenir dans la composition de mes listes de frets le port de Saint-Vincent (île du Cap Vert). »

26 mars 1861
A Sir Morton Peto, Paris : Facture pour 2 450 traverses de chemin de fer expédiées suivant marché par le navire "Célestine" de Bordeaux à destination d'Alger.

27 mars 1861
A Eug. Richard, Alger : « Je conçois parfaitement vos anxiétés sur le sort de vos chemins de fer, dont l'existence doit exercer une si grande influence sur les destinées de vos contrées. Je ne vois rien de bien menaçant dans tout ce qui se passe ici. La Compagnie trouve ses conditions, quoique acceptées par elle, trop dures ou pas assez avantageuses, elle cherche à les faire améliorer, et je crois qu'elle y réussira, parce que le gouvernement veut la création des chemins d'Algérie. Il peut donc tout au plus surgir quelques causes de retard, mais les chemins se feront et probablement dans de meilleures conditions pour les actionnaires. Tout ce qui précède n'est qu'une appréciation de sa part. Je ne puis rien vous dire de plus positif et n'en sais pas davantage. »

29 mars 1861
A Cellier & Paran, Hambourg : « Je vous remercie de votre bonne lettre du 27 courant et des démarches persévérantes auprès de M. de [Wrede] pour nous amener ce beau résultat. Nous voilà donc assurés d'une partie considérable de nos retours. Nous ferons de notre mieux pour rendre nos voyages plus fréquents de manière à ne rien laisser aller aux mains des concurrents. Malheureusement, du Havre et de Bordeaux, les choses ne vont pas aussi bien, les affaires languissent et le fret est peu abondant. »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Cellier & Paran m'avisent avoir décidé Wrede de Berlin à nous donner tous ses transports 3/6 exclusivement pour Havre et Bordeaux. C'est une fameuse affaire pour nous. »

5 avril 1861
A Ed. Klose & Cie, Strasbourg : « J'ai eu le plaisir de recevoir la visite de votre Sieur Klose et, dans la conversation, nous nous sommes entretenus d'une fourniture de rails anglais à livrer prochainement pour le duché de Bade. Ma position en Angleterre et à Dieppe et le Havre me met à même d'intervenir utilement dans cette affaire, et je vous prie de faire savoir, aux personnes qui s'en occupent, que je puis me charger du transport des rails depuis le port d'embarquement jusqu'à leur destination, et aussi que je puis traiter de l'achat en Angleterre aux meilleures conditions. En effet, ma maison est établie depuis 12 ans aux points principaux pour l'exportation des charbons et des fers dans le nord et au sud de l'Angleterre et elle est bien [connue] des premiers établissements où se fabriquent les rails. »

12 avril 1861
A C. Joterat & Th. Smith, Saint-Nazaire : « Je réponds à votre lettre d'hier. Les propositions que vous me faites pour le placement des charbons dans votre port ne peuvent pas me convenir. Je ne veux pas avoir de dépôts. Je me borne à expédier des charbons de toutes qualités et provenances de l'Angleterre, mais pour le compte des maisons qui veulent bien s'adresser à moi pour leurs besoins. »

20 avril 1861
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Bahia, Montevideo. « Pouvez-vous trouver une maison autre que les fournisseurs des Messageries, qui veuille s'engager à livrer à cette compagnie franco à bord dans les soutes, au fur et à mesure des besoins : 250/300 tonnes à Bahia par mois ; 100 tonnes à Montevideo par mois. Tâchez de me faire une proposition à prix raisonnable. »

22 avril 1861
A Félix Dehaynin, Paris : « J'ai reçu votre lettre du 21 courant. Il faut expédier ou ne pas expédier les brais que je vous ai vendus. Or les capitaines refusent absolument les conditions que vous désirez mettre à leur charge. Sachant très bien que cette marchandise s'achète en route, j'ai donc dû signer la charte-partie "Lucien" telle quelle, ou manquer le navire. De même a-t-il été pour le navire "Union" dont je vous remets inclus charte-partie, et qui va charger les brais de Newcastle. Il m'a fallu allouer [...]. Nous reparlerons du marché de 2 à 3 ans à 18/ de Newcastle ou autres ports dans ces parages. Je ne suis pas en mesure de vous répondre aujourd'hui. »
A la suite de l'expédition de Chine (1860), la France a pris possession de la Cochinchine et le gouvernement impérial se préoccupe d'assurer ses communications avec les ports d'Extrême-Orient... Une convention intervient à ce sujet entre le gouvernement et la compagnie des Messageries impériales le 22 avril 1861.

1er mai 1861
A Félix Dehaynin, Paris : « Je vous remets sous ce pli les documents d'expédition et ma facture relatifs au chargement du navire "Union", porteur de 151 tonnes 7 quintaux de Tar Pitch à destination d'Anvers. Ma susdite facture s'élève à F 3 599,40 valeur comptant, à votre débit, dont veuillez me reconnaître. »

10 mai 1861
Aux administrateurs de la Compagnie des Messageries impériales, Paris : « Je réponds, Messieurs, à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 8 courant sous le n° 1168 D. Ainsi que j'ai eu occasion de vous l'expliquer plusieurs fois, les listes de frets sont dressées par les divers courtiers, avec soin pour les destinations dont ils s'occupent spécialement et un peu au hasard pour celles qui ne les occupent pas. Mon agent, M. Smith, compare ces diverses cotes ensemble et, d'après ces éléments et le résultat de ses démarches personnelles, il compose pour vous et pour moi la liste hebdomadaire des frets, qui seule a quelque valeur à mes yeux. Le fret pour Constantinople et tous ceux de la Méditerranée ont éprouvé une hausse sensible. [...] En outre, grand nombre de navires européens et de tous pavillons s'en vont sur lest aux États-Unis chercher des frets que les navires américains n'osent plus aller prendre dans leurs propres parages. Par contre, ces navires américains, au fur et à mesure de leur arrivée, accepteraient volontiers des frets pour le Levant et arrêteraient ainsi la hausse du fret Méditerranée mais leur fort tonnage est un obstacle pour notre commerce charbons. Dans cette position, Messieurs, je vous demanderai, si l'occasion se présentait, d'affréter à bonnes conditions ; je pourrais prendre un ou deux navires de 1.000 tonnes pour votre service et, notamment, pour Constantinople qui a besoin encore de 2.500 tonnes d'ici à la fin du mois. »

13 mai 1861
De Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Affaires courantes dont vente des huiles de lin autorisée par Cruzel à Lyon et expéditions de barriques d'[alma] de Genève.

18 mai 1861
A Jules May, Elbeuf : « J'ai bien reçu mon cher neveu votre amicale du 16 courant. Dites mille bonnes choses de ma part à ma soeur et à votre chère femme. »
A A. Rossi & Cie, Gênes : « M. Muston m'a fait part, Messieurs, des plaintes que vous avez élevées contre les brais ou bitumes, que je vous ai expédiés, et des difficultés qui en résultent entre vous et que vous avez cru devoir soumettre à un arbitre. J'ai reproché à M. Muston d'avoir accepté cet arbitrage. En effet, cet arbitre est appelé à déterminer la qualité d'une marchandise que je vous ai vendue sans aucune désignation de qualité. II n'a donc aucun point de départ ou de comparaison pour se prononcer. Nous avons vendu et acheté du bitume en Angleterre (Tar Pitch) pour la fabrication des briquettes, et aucune spécification n'a été faite, de part ni d'autre, sur la qualité, le degré de sécheresse, etc., de la marchandise à expédier. J'ajoute que je n'ai jamais vu cette matière, mais j'en ai vendu à MM. Roux, agent de la Grand Combe, Courtin, pour les usines de la Loire, Couillard & Cie pour leur fabrication en Angleterre et en Belgique, Dehaynin de Paris ; que j'en ai livré à ces divers acheteurs plus de 10.000 tonnes et que pas un de ces fabricants de briquettes ne m'a jamais adressé la moindre plainte sur la qualité. »

25 mai 1861
A Vve Couillard Fautrel, ses Fils & Neveu, Paris : « Je mets à votre disposition, dans mon terrain de Bacalan, à Bordeaux, la surface nécessaire (environ 1000 m2), à l'installation d'une usine propre à la fabrication des briquettes ou charbons agglomères. » H. Worms devant fournir les hommes et s'occuper seul de l'écoulement des produits, Couillard fournirait le matériel, monter et mettre l'usine en marche. Les résultats en compte à ½.
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" en date du 1er février 1861. Commencement des risques le 16 avril 1861, date d'expiration de la police antérieure.

1er juin 1861
D'Édouard Rosseeuw, Paris : « Je soussigné, Ed. Rosseeuw... m'oblige à fournir au gouvernement égyptien aux lieu et place de M. Joseph Barrot, qui doit me transférer le contrat qu'il tient lui-même dudit gouvernement : 22.500 tonnes coke et 7.500 tonnes charbon, à livrer à Alexandrie du 1er octobre 1861 au 1er juillet 1863 sous réserve de production du contrat que Barrot tient du gouvernement égyptien et de la ratification par M. Worms.

15 juin 1861
A Vve Couillard Fautrel, ses Fils & Neveu, Paris : « Ainsi que nous en sommes convenus verbalement, je vais soumissionner la fourniture à la Compagnie de l'Ouest, à Dieppe, de 32.000 ou 24.000 tonnes charbon Cardiff, plus 8.000 tonnes briquettes (soit donc 40.000 tonnes ou 32.000 tonnes de combustible en tout, selon la décision de M. Mayer, l'ingénieur de la traction). La totalité de l'opération, charbon et briquettes, sera de compte à demi entre vous et moi. »

19 juin 1861
A Vve Couillard Fautrel, ses Fils & Neveu, Paris : « Depuis ma lettre du 15, les négociations avec la Compagnie de l'Ouest ont changé de face. Il est bien convenu, avec M. Mayer, que la question d'un marché briquettes est ajournée, et que je ne dois en ce moment songer qu'à soumissionner seulement le marché charbon qui va être mis en adjudication, et que, si je reste adjudicataire, nous reprendrons alors la question des briquettes. [...] que ce marché s'il m'est adjugé sera par moi exécuté dans les conditions de ma lettre du 15 et, et de ½ entre nous. »

27 juin 1861
A J. Talabot, Paris : Traverses de bois de pin des Landes. Minerais fer de Bône. « Dans l'intérêt de la Compagnie des mines de Bône, il serait convenable de faire venir à Newport un chargement, le plus petit possible, de ces minerais... Je me suis également occupé de la question du transport de ces minerais en Angleterre et j'ai déjà quelques renseignements assez favorables. »

30 juin 1861
A Auguste Fourny, dit Dulys, gérant de la Société civile des Buttes-Chaumont, rue de Maux, Paris- Villette : « Notre marché étant arrivé à son terme, il est entendu que tout ce que vous pourrez faire avec MM. Hte Dauriac & Cie, à partir du 1er juillet 1861, est en dehors de nos engagements, nos relations étant terminées en tous points. Veuillez avoir la bonté de m'accuser réception de cette lettre. »

1er juillet 1861
A Paul Ladmirault, Nantes : « Je ne suis plus les affaires charbon sur la place de Nantes et je ne verrai d'affaires possibles entre nous que si vous pouviez vendre quelques chargements formés à l'avance, vous procurant de bonnes occasions de fret au moyen de vos expéditions de grains. »

Du 8 au 25 juillet 1861 : Plusieurs factures à Morton Peto pour traverses expédiées suivant son marché de Bordeaux à destination d'Alger.

30 juillet 1861
A Vve Couillard Fautrel, ses Fils & Neveu, Paris : « Suivant ma lettre du 22 janvier dernier et la vôtre du 2 février, vous vous êtes engagés à décharger et à livrer au chemin de fer tous les charbons que pourraient apporter au Havre les steamers que j'ai affrétés pour l'exécution de mes engagements avec la Compagnie de l'Ouest... Si donc votre faillite venait à être déclarée, je vous engage vivement à obtenir de votre syndic la continuation de ce travail..., car autrement j'aurais à me porter comme créancier pour tout le préjudice qui me serait cause par suite de l'impossibilité où je serais d'exécuter les clauses de mes chartes-parties. »
A J. Talabot, Paris : Facture pour traverses expédiées pour son compte de Bordeaux à destination de Bône.

2 août 1861
A T. C. Muston, Hte Worms Gênes : « Je viens vous prier de souscrire à l'emprunt italien cent mille livres de rente et, à cet effet, je vous remets inclus une délégation sur la Banque nationale de Gênes de cent quarante mille livres pour faire le premier versement. »

6 août 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Nous sommes d'accord que les avaries, pouvant arriver au steamer qui fera le voyage en Russie cet automne, resteront à la charge du compte général navigation, et non au compte d'armement. J'adopte également le même principe pour les 2 autres steamers, pendant la durée de ce voyage en Russie. »

Depuis plusieurs mois H. Worms s'intéresse au transport et au commerce de matières lourdes (huile de lin, traverses, poteaux de mines, matériel de chemin de fer, etc.) qui sont susceptibles de fournir un élément d'activité à des succursales (affrètements, etc.) tant en France qu'en Angleterre.

7 août 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Saint-Pétersbourg. Schacher m'entretient longuement de la certitude qu'il a de donner deux belles sorties cet automne, au lieu d'une seule pour la Russie, un départ fin septembre, un départ en [...] et il vous a écrit à ce sujet une lettre dont il me remet copie. Je ne vous avais peut-être pas parlé de ce projet. [...] Il s'agit donc de voir si nous ne devons pas faire deux voyages au lieu d'un, prenant nous-mêmes un steamer étranger pour ne pas mécontenter nos chargeurs en détournant deux de nos bateaux. Veuillez examiner tout cela et me faire connaître le parti auquel vous vous arrêtez. Josse est bien au courant de tout ce qui se passe à Hull ; il vous trouverait facilement un steamer convenable. »

8 août 1861
A Morton Peto, Paris : Traverses de chemins de fer. Relevé des chargements facturés par lui, soit 11 et 27.343 traverses au total. Il y en aura d'autres par la suite.

20 août 1861
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" en date du 1er février 1861. Cessation des risques par la Compagnie transatlantique au départ du navire du Havre.
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" en date du 1er février 1861. Remplacement de la Compagnie transatlantique par la Compagnie Trieste et Venise.

24 août 1861
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora"' en date du 1er février 1861. Cessation des risques par la Compagnie transatlantique au départ du navire du Havre, le 19 août 1861. Calcul du prorata.
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" en date du 1er février 1861. Remplacement de la Compagnie transatlantique par la Compagnie Trieste et Venise en date du 19 août 1861. Calcul du prorata.

30 août 1861
A T. C. Muston, Hte Worms Gênes : Naples. « J'apprends avec vive satisfaction l'acceptation de nos offres : 10.000 tonnes de Cardiff et de Newcastle pour la Marine en six mois. »

1er septembre 1861
A M. Thiellement, Bordeaux : « Votre présence à Gênes va devenir nécessaire. Muston nous parle de diverses affaires qu'il a en train, entre autres une affaire de 10.000 tonnes qu'il vient de traiter avec la Marine pour livrer à Naples... Il a aussi une affaire importante en négociation avec Rubbatino pour la fourniture du service postal avec Gênes, Cagliari et Porto-Torres. Il attend votre retour pour pouvoir s'absenter et aller à Turin pour une fourniture pour la Guerre. » M. Thiellement attaché à Gênes a été envoyé à Bordeaux par H. Worms pour vérifier la comptabilité.

2/7 septembre 1861
A Fletcher & Co., Liverpool : « La compagnie de Gênes, qui s'est chargée du service postal du gouvernement italien, me charge de lui procurer deux steamers. Je vous prie de me dire si dans votre port, vous pouvez trouver des steamers remplissant les exigences indiquées. Nous partagerions la commission d'affrètement d'abord et ensuite celle résultant de la vente définitive, si elle a lieu. »

4 septembre 1861
Vve Couillard Fautrel ses Fils et Neveux, Le Havre : État des comptes remis aux syndics de la faillite.

26 septembre 1861
A Hersent & Cie, Paris : « Nous sommes d'accord sur les conditions qu'elle relate et auxquelles nous suivrons de compte à demi les chances d'une opération de six mille tonnes charbon de Cardiff à expédier à Buenos-Ayres. »

27 septembre 1861
A Eug. Richard, Alger : « Il est en effet grandement question que la construction des chemins de fer algériens sera confiée à la compagnie de Paris à la Méditerranée. »

30 septembre 1861
De A. Thiellement, Hte Worms Gênes, à T.C. Muston, Naples : Affaires courantes. Livourne. Naples. Porto Torres. Palerme.

8 octobre 1861
Aux Messageries impériales, Paris : « J'ai l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du 7 courant, sous le n° 2754. J'ai pris note de votre demande de 1 200 tonnes charbon à vapeur à destination de Rio de Janeiro, et je la transmets par ce courrier à mon agent de Cardiff. Je lui fais remarquer, en outre, qu'il n'y a pas une urgence extrême à satisfaire cette demande et que votre ordre pourrait sans inconvénient être différé jusqu'aux premiers jours du mois prochain, afin de profiter d'une occasion quant au taux du fret. Je prends également note que votre dépôt de Lisbonne est suffisamment pourvu pour le moment. »

10 octobre 1861
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Dordogne" doit partir pour Bordeaux, aussi aujourd'hui, plein de marchandises. »

11 octobre 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « J'avais demandé à Schacher si les chargeurs pour le Havre ne se plaindraient pas... dans le cas d'expédition directe de nos steamers sur Hambourg. Voici copie de la réponse : "Dordogne" - puisque Mallet m'autorise à envoyer "Gabrielle" directement à Hambourg le 20 courant, je suis d'avis d'envoyer "Dordogne" comme toujours au Havre. »

14 octobre 1861
Au directeur de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, Paris : « La mise en vigueur du nouveau traité de commerce avec l'Angleterre date à peine de quelques jours et déjà il en résulte un mouvement considérable de marchandises des districts manufacturiers d'Angleterre vers nos ports du nord de la France. Mon associé de Rouen et Dieppe, Monsieur A. Grandchamp Fils, au moyen de sa ligne de steamers existant depuis quelques années déjà, s'était préparé à ce développement d'affaires et comptait dériver sur Dieppe et vos lignes ferrées la majeure partie de cette nouvelle matière de transports, vers Paris et l'Intérieur. Et, dès le premier jour, il a su s'en attirer plus de moitié, surtout dans le commerce des tissus. Mais il faut vous le dire franchement : il est loin de trouver dans votre administration le concours et les ressources nécessaires pour l'aider à donner toute satisfaction au commerce. »

18 octobre 1861
De John Kirkhoper, Ardrossan : Accusé de réception de facture. Iroon coals.

26 octobre 1861
A M. Martin, ingénieur de la construction des Chemins de fer de l'Ouest, Paris : « Je désire avoir l'honneur de vous entretenir de traverses que je pourrai fournir, à conditions convenables, à votre Compagnie ; ces traverses sont en pin des Landes. Je pourrai les livrer selon vos besoins, tout injectées, à Saint-Malo ou tout autre port que vous indiqueriez. J'ai déjà livré de fortes quantités de ces mêmes traverses pour chemins de fer français et étrangers. »

2 novembre 1861
A A. Lenormand, Rouen : Grimsby, agent consulaire. « Le ministre des Affaires étrangères, auquel vous devez adresser votre demande, ne fera rien sans s'être renseigné par lui-même, et ces Messieurs ne sont pas prompts. Vous devez donc immédiatement adresser une demande au ministre. Elle doit énumérer toutes les causes à l'appui et faire ressortir la nécessité d'un agent français à Grimsby. Vous devez donc rappeler l'origine de votre service de steamers sur Dieppe, dire qu'il s'est développé peu à peu, et que, déjà important il y a deux mois, il a pris une grande extension depuis l'application des nouveaux tarifs, que, outre le mouvement de marchandises, vous expédiez des quantités considérables [...] par voiliers, sur Rouen, Dieppe, Bordeaux, Nantes etc., et que, somme toute, le mouvement de navires français est plus considérable à Grimsby qu'à Hull et que tous les intérêts français souffrent de la nécessité d'aller de Grimsby à Hull accomplir les formalités nécessaires, à l'entrée comme à la sortie de la marchandise et des navires. Vous demandez donc l'établissement à Grimsby d'un agent consulaire français. Vous n'indiquerez aucun nom - ce sera à moi de suivre l'affaire et de faire présenter Josse comme remplissant mieux que tout autre les conditions voulues. »

14 novembre 1861
De Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Mouvements des navires. « L'encombrement de notre port est tel qu'il n'est pas possible d'avoir des places à quai ni même des embarcations. Les capitaines français surtout sont des gens très difficiles à manier et ils ne veulent rien comprendre... L'usage de notre port est que les équipages sont tenus de rendre à quai quand on n'a pas stipulé que le chargement serait pris le long du bord par le receveur ; or, on n'a pas stipulé cette dernière condition, mais les chartes-parties portent : "le capitaine délivrera son chargement à l'endroit qui lui sera indiqué par le consignataire. Le chargement du navire se fera à raison de 25 tonnes par jour ouvrable, commençant à courir le lendemain du jour où le navire sera en place pour décharger". J'ai donc prévenu les capitaines d'avoir à prendre leur place à quai, et comme ils n'auront pas cette place d'ici un mois peut-être, vous voyez dans quel embarras nous sommes, et remarquez qu'il n'y a pas même d'embarcations pour faire une livraison. »

22 novembre 1861
A T. C. Muston, Hte Worms Gênes : Tredegar. « Vous avez traité ferme 5.000 de cette désignation livrable d'ici fin mars aux chemins de fer de l'État à 36 F les 1.000 kg au Porto Nuovo. »

29 novembre 1861
A John Bethell, Londres : « Je ne trouve pas de navire à Preston pour charger les 660 tonnes pitch qui me restent de vos ventes dans ce port. »

3 décembre 1861
De Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Affaires courantes. Mouvements des navires. « Il est bien évident pour moi qu'à Cardiff il se commet des erreurs fréquentes dans les poids ; il y a un vice quelconque à l'embarquement. Pour pouvoir retenir des capitaines la valeur du charbon non livré, il faut faire réformer les jurisprudences de nos tribunaux, Marseille, Alger, Bordeaux, lesquels admettent comme déchet de route 2% en faveur des capitaines. J'ai écrit cela bien des fois, pas un capitaine ne se rend compte du charbon que reçoit son navire. Tous signeront une déclaration dans ce sens ; les moyens de vérifier leur cargaison ne sont pas, disent-ils, à leur disposition et on les force à signer les connaissements sans réserves... Il existe un vice à l'embarquement et nous tous qui y sommes étrangers, vos agents en Angleterre comme les autres, en subissons les plus mauvais effets. En un mot, on croit que c'est nous qui trompons. Il y a là-dessous peut-être une intrigue de quelque concurrent. »

5 décembre 1861
Aux administrateurs de la Compagnie des Messageries impériales, Paris : « Les craintes, que vous éprouvez sur la hausse des frets, pouvant résulter du conflit anglo-américain, ne me semblent malheureusement que trop fondées. » Nouveau service de la Compagnie entre Suez et Calcutta. Les ordres confiés à H. Worms se composent de : 2.500 tonnes pour Aden ; 3.600 tonnes pour Pointe de Galles ; 1.500 tonnes pour Calcutta. H. Worms exprime sa profonde gratitude de la nouvelle preuve de confiance et de bienveillance que la Compagnie lui donne en cette occasion. Il dit à son agent de Cardiff de se compter immédiatement avec Geo & A. Herring & Cie de Londres dans le but de procurer les navires nécessaires.
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Voici la lettre des Messageries relative aux ordres pour les Indes orientales. En ce qui concerne les détails ordinaires des affrètements et expéditions, vous devrez apporter les soins les plus minutieux. Toutes pièces relatives devront être vérifiées par vous, M. Smith, avant de me les envoyer. La moindre faute ou irrégularité ne doit pas être commise. Il n'y aurait plus, comme pour Malte et la Méditerranée, moyen de remédier à ces erreurs pour des lointains parages. Je vous recommande donc, je le répète, une surveillance minutieuse. La lecture attentive de la lettre de la Compagnie vous indique assez quelle importance elle attache à la parfaite exécution des ordres qu'elle nous confie... Je termine en disant que vous devez attacher la plus grande importance à la parfaite exécution de ce nouveau service. Cette belle affaire est jalousée par tout le commerce anglais et les maisons les plus considérables ont employé toutes les influences possibles pour me l'enlever. C'est à nous de justifier la confiance et la bienveillance dont la Compagnie veut bien nous faire cette nouvelle preuve. Prenons donc toutes nos mesures pour éviter toute cause ou prétexte contre nous. ». [Voir le discours d'Hypolite Worms, à Port-Saïd, en date de janvier 1950.]

10 décembre 1861
Aux administrateurs de la Compagnie des Messageries impériales, Paris : « M. Smith considère que le secret que vous désiriez pour ces premiers affrètements est impossible, mais il ne voit aucun inconvénient à s'en occuper ouvertement. » Tout en désirant s'entendre du mieux possible avec MM. Herring & Cie, Smith désire avoir la haute main dans ces deux affrètements, réservant seulement à la susdite maison toute préférence pour les navires qu'elle pourrait proposer... Worms se joint à lui pour réclamer en sa faveur une plus grande liberté d'action.
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Je vais vous donner prochainement rendez-vous à Glasgow avec un de mes amis qui a besoin d'une quantité importante de fonte moulée pour l'érection d'une gare de chemin de fer... Occupez-vous de vous procurer les noms des principaux fondeurs de fonte... »
De Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : « C'est en réponse à votre lettre que je vous ai parlé des déficits dans les rendements. Je me suis borné à vous donner mon opinion. Ne m'accusez pas de revenir sans cesse sur les mêmes questions. » Affaires courantes.

16 décembre 1861
A la Compagnie d'éclairage au gaz de la ville de Marseille et des mines de Porte et Sénéchas : Proposition pour 3.000 à 3.500 tonnes de pitch anglais ou brai sec, propre à la fabrication des charbons agglomérés. H. Worms affréterait les navires.
A l'ingénieur en chef directeur de la Compagnie des chemins de fer du Midi, Paris : « J'ai l'honneur, Monsieur, de vous soumettre la proposition suivante : Je m'engage à fournir à votre Compagnie, à Bordeaux, tous les charbons Cardiff, charbon à vapeur, dont elle pourra avoir besoin pendant l'année 1862 au prix de : F 27,50 - vingt sept francs cinquante centimes - les mille kilogrammes. Acquittés de droits de douane et livrés par moi sur gabarres le long des navires importateurs. Je désire vivement reprendre mes relations avec votre Compagnie comme fournisseur de charbons, et j'espère que les rapports qui existent déjà entre elle et moi pour les transports de marchandises par mes bateaux du Havre à Hambourg, vous déciderons à m'accorder la préférence sur toutes autres propositions qui pourront vous être faites. »

18 décembre 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Une maison demande si nous voulons envoyer à New York notre premier steamer prêt ("Séphora" je pense) pour transport de 200/250 tonnes de marchandises licites et peut-être un deuxième envoi de même importance. Cela m'a paru séduisant, je l'avoue, mais je n'ai voulu prendre aucune espèce même de 1/2 engagement, surtout en l'absence d'Hypolite Worms actuellement à Londres. La maison en question ajoute qu'au lieu d'un bon fret de retour... nous pourrions très bien revendre le steamer là-bas au grand prix. »

19 décembre 1861
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Je reçois votre dépêche me disant de ne pas songer au voyage de New York. Je pense que nos steamers ne sont pas assez forts. »

25 décembre 1861
Aux Messageries impériales, Paris : « Je note que vos ordres pour le service de l'Inde doivent être, jusqu'à nouvel avis, exécutés pour 1/4 en briquettes wood et un autre 1/4 en briquettes Warlick (?) ou autres similaires. Je note également que les commandes qui me seront données pour Alexandrie, à destination de Suez, devront être remplies exclusivement par les briquettes wood. »

31 décembre 1861
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" en date du 1er février 1861. Entrée du navire en réparation.

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