1861.02.01.A Hantier Mallet et Cie.Le Havre.Extrait

Origine : Copie de lettres à la presse du 17 janvier 1861 au 6 février 1861

Paris, le 1er février 1861
Messieurs Hantier Mallet & Cie - Havre

[...]
[Schiller] sort du bureau - c'est un rude et impudent menteur [...].
En résumé, il insiste pour maintenir le cher [Dicks]. J'ai répondu que je n'avais pas à discuter cette question, que MM. Muller & Crémieux avaient été chargés par tous les intéressés d'arrêter les conditions et un plan d'acte de la fusion, que ces deux messieurs faisaient une condition sine qua non du renvoi de [Dicks], et que je me le tenais pour dit. Là-dessus, Schiller me quitte à 3 heures pour aller voir M. [Goyetche] et je fais dire à Crémieux de me venir voir à son tour.
Schiller ne m'a parlé de rien d'autre, ce qui nous prouve son désir de conserver Dicks.
Je vois par votre lettre que l'on accepte les F 25.000 de Gabrielle - assurances comptées en dépense, en [...] des 20%.
Veuillez...

Crémieux sort de mon bureau. Je l'ai chargé de vous exposer lui-même ce qu'il me chargeait de vous dire. Voici sa lettre.

Paris, vendredi
Mon cher Monsieur Mallet,
Je sors de la Compagnie. M. Schiller fait à nouveau des pieds et des mains pour M. Dicks, mais M. Goyetche, voyant l'impossibilité de vous vaincre, malgré son grand désir d'être agréable à M. Schiller, passera outre. Vous pouvez considérer cela, à mon avis, comme coulé.
D'accord aussi pour le "Gabrielle". Le compte à ½ paiera l'assurance, en sus des 25.000 francs par an, étant bien entendu que l'entretien et les réparations de toute espèce vous concerneront, ainsi que l'armement.
Reste une seule question : celle de la mise en route du ‘'Gabrielle', dès à présent, pour le compte à ½. La Compagnie me charge, à cet égard, d'insister auprès de vous. Elle se croit fondée à vous demander cela, sans avoir rien à vous compter comme indemnité et je vous assure que je suis de son avis. Songez-y bien et probablement vous verrez que je n'ai pas tort. Répondez-moi à cet égard par retour du courrier et donnez-moi une bonne solution. Ce sera la première fois que j'irai à la place [Vendôme] sans avoir quelque chose à arracher à M. Goyetche en votre nom. Ne soyez pas trop dur et songez que du 29 janvier au 31 décembre, époque probable à laquelle nous arrêterons le compte à ½, vous n'aurez perdu de vos 25.000 francs que 27 à 28 jours, ce qui n'est guère.
La rue Laffitte, d'où je vous écris, n'est pas éloignée de mon opinion.
Puisque vous voulez bien vous occuper du traité, j'attends votre envoi chez M. Worms, et vous reviendrai avec les observations de la Compagnie générale maritime.
Tout à vous.

G. Crémieux 


 

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