1906.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence, dans :

  • les copies de lettres à la presse1,
  • les doubles des courriers reçus par le siège, à Paris, entre 1903 et 19082,
  • la correspondance, les notes, rapports, circulaires, accords, traités... (originaux ou duplicatas) émanant de la direction générale de la Maison, des départements maritimes et combustibles, ainsi que des succursales françaises et étrangères. Les dossiers d'où proviennent ces pièces ont été classés "tels quels" par les services qui les ont produits. Répertoriés par objet et non par date, ils couvrent – ensemble – une période allant de la fin du 19ème siècle au début des années 1960. Une notice située à la fin du présent article, reproduit le descriptif qui est fait des archives les plus significatives sur les bordereaux d'inventaire,
  • les synthèses réalisées par la Maison et notamment :
    • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
    • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
    • "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948.

A ces informations s'ajoutent celles recueillies :

  • auprès des services administratifs : état civil, tribunal de commerce...
  • dans les annuaires et les minutes notariales...
  • dans la presse, les revues professionnelles et les ouvrages d'histoire...

Les documents d'où sont extraits les renseignements rassemblés dans ce recueil sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur l'intitulé de chacun d'eux (en bleu + soulignement).

1+2 Ces corpus n'ont pas fait l'objet d'un dépouillement exhaustif comme cela a été le cas pour les chronos de correspondance datant du 19ème siècle.

 

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

 

[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.
1887-1914
De Worms & Cie Bayonne : [Extrait d'une note datée de 1914.] "Prix moyens des charbons à gaz de Newcastle sur wagon Bayonne, de 1887 à 1914".
1896-1918
Bilans annuels de la Maison.

[Informations sans dates précises]
De Worms & Cie : [Extrait d'une note datée d'août 1948.] Historique de la ligne Dunkerque-Hambourg (1894-1906).
De Worms & Cie Alger : Notes et relevés mensuels des contrats de charbon de soute. [Ces documents ont été conservés en tant que témoignages du fonctionnement quotidien de la succursale.]
"Georgette", steamer de Leblanc Guian & Cie, acquis en 1905 [voir le certificat de la douane de Dieppe constatant le transfert], est coulé en 1906 à Grimsby.

1er janvier 1906
De Worms & Cie : Circulaire. Entrée de Jules Silvain chez Worms & Cie à la place d'associé qui était restée vacante depuis 1903, et sans que cela apporte d'ailleurs aucune modification à la constitution de la société.

15 janvier 1906
A Ch. Hischemoller, maison Johs Otten & Zoon, Rotterdam, de Worms & Cie Le Havre : « Établissement d'un service entre Rotterdam et la Finlande par la Finska Angfortygas Aktrebolog. Même si cette Compagnie combine ce service avec ceux qu'elle fait au départ des ports français, elle n'aura, en raison du peu de fréquence et de l'irrégularité de ses départs, aucune chance de concourir avec les lignes établies pour le fret au départ de Bordeaux et du Havre pour Rotterdam... II n'y a aucune raison d'établir un nouveau service régulier entre Bordeaux et la Hollande... La situation plus avantageuse de votre port à l'égard de la région du Rhin peut être une raison de chercher à augmenter, au détriment d'Amsterdam, la part prise par Rotterdam à ce trafic... Nous aurions d'excellentes raisons d'absorber le service entre Bordeaux et Rotterdam, puisqu'en l'amalgamant avec ceux que nous assurons déjà, nous pourrions augmenter le nombre des départs tout en réalisant une sérieuse économie d'exploitation. Mais il répugnerait à ma maison de se livrer à une agression pour arracher par la violence ce qu'elle ne peut obtenir par la persuasion. »

22 janvier 1906
A Worms & Cie Rouen : « Nous avons le plaisir de vous informer que nous vous expédierons demain matin les 500 circulaires qui nous ont été commandées par la Maison du Havre. En attendant, nous vous remettons sous ce pli notre procuration au nom de M. Sury. »

24 janvier 1906
A M. Sury, Worms & Cie Rouen : Envoi de la lettre du 22 courant et de la procuration en le priant d'en accuser réception.

26 janvier 1906
A M. Sury, Worms & Cie Rouen : « Nous avons bien reçu votre lettre du 25 courant. Nous voyons avec plaisir que toutes vos mesures sont prises pour que notre Maison puisse fonctionner à partir du 1er février. Nous comptons maintenant sur vous pour assurer à notre succursale un rang honorable sur votre place et pour y faire régner l'ordre intérieur et la correction extérieure que nous aimons à constater chez nos maisons. Nous espérons aussi (et tous vos efforts tendront certainement à ce but) que l'avenir nous démontrera qu'en nous établissant à Rouen, nous aurons réalisé une opération fructueuse. »

1er février 1906
De Worms & Cie : [Extrait d'une note datée du 20 mars 1933.] Ouverture d'une succursale à Rouen placée sous la direction de M. Sury.
De Worms & Cie Le Havre : Note sur l'entrevue de MM. Goudchaux et Follin du 30 janvier 1906 en présence de M. Atkinson de la maison Burness avec les deux Messieurs Westcott plus un troisième. M. Henri Goudchaux a exposé que sa Maison a pour principe de ne jamais attaquer les autres sur leur terrain, à charge de réciprocité ; elle ne voudrait pas risquer en faisant un service de Dieppe sur Londres de s'attirer des représailles sur ses lignes existantes ni être causes de difficultés pour Westcott et Laurance mais elle croit que la ligne peut se faire sans exciter les susceptibilités de personne et que si Worms & Cie ne la fait pas, il est assez probable que la General Steam prendra la place. MM. Westcott vont se renseigner et nous écriront par l'entremise de Burness.

15 février 1906
De Worms & Cie Le Havre : Irlande et Manche de Bristol. « Nous ne croyons pas qu'il existe pour les ports de ces districts un trafic suffisant pour alimenter un service au départ de nos régions. MM. Leblanc, Charlemaine & Cie avaient essayé autrefois de faire quelque chose de régulier sur Swansea en combinaison avec leurs chargements de Primrose mais cela n'a jamais rien donné. Toutefois nous ne manquerons pas une occasion de nous renseigner mais nous croyons qu'il est préférable de limiter pour le moment nos ambitions à la mise sur pied du service sur Londres et de nous occuper du second que s'il nous est démontré que celui-là ne peut pas marcher. »

16 février 1906
Naissance de Thérèse Jenny Goudchaux, aînée des trois filles de Joseph Michel Goudchaux et de Noémie Marie Laroche (née le 6 janvier 1884) ; elle épousera Patrick Blanchy le 17 novembre 1925.

17 février 1906
De Worms & Cie Le Havre : Irlande et Manche de Bristol. « Nous ne sommes pas tout à fait d'accord. Nous avons appris qu'il existe un petit service du Tréport sur Dublin mais qu'on croit assez irrégulier et avec des départs très espacés. Peut-être y aurait-il quelque chose à faire plus tard au départ de Dieppe dans cette direction en combinaisons avec Swansea. »

Mars 1906
De Worms & Cie Marseille : Résultats d'expériences de concassage de gros anthracite Rhos A.

3 mars 1906
De Worms & Cie Le Havre : « M. Gauthier va soumettre au conseil d'administration de la Compagnie de l'Ouest, dont l'acceptation n'est d'ailleurs pas douteuse, le renouvellement de notre contrat qui sera porté de 18.000 à 21.000 tonnes. »

20 mars 1906
Naissance de Roger Paul Francis Leroy, fils de Suzanne Marguerite Renée Worms et de Paul René Leroy ; il épousera le 2 octobre 1928 Jeannine Masson.

12 avril 1906
De la direction générale des Services maritimes : [Extrait d'une liste non datée des navires Worms, classée en février 1951.] "Georgette". Coulé en rade de Grimsby, dans le Humber.

5 juillet 1906
De Worms & Cie Le Havre, à Daher & Cie, Marseille : «  Nous confierons volontiers à votre succursale de Dunkerque l'agence de ce port de notre nouvelle ligne entre Dunkerque et Hambourg. Nous reprendrons à tout moment notre liberté d'action pour nous installer nous-mêmes à Dunkerque, soit que le service que nous allons organiser prenne de l'extension, soit que nous entreprenions d'autres affaires sur place. »

6 juillet 1906
De Worms & Cie Le Havre : « Remise de la  copie de la lettre de la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord et de sa réponse. « Ces renseignements confirment le peu de sérieux des bruits de concurrence qui avaient été colportés mais nous n'en sommes pas moins contents d'avoir pris la détermination de cette idée de service de Dunkerque à Hambourg qui restera toujours dans l'air tant que la tentative n'aura pas été faite. »

7 juillet 1906
A Worms & Cie Le Havre : Dunkerque. « Avons pris connaissance de votre lettre à MM. Daher & Cie. Avertis comme ils l'ont été, ces Messieurs ne pourront certainement nous faire aucun reproche si, plus tard, les événements nous engagent à reprendre notre liberté. »
De Worms & Cie Le Havre : Premier départ de Dunkerque fixé au 30 juillet courant.
De la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord, Dunkerque : « Nous croyons devoir vous informer que la Maison Julius Rudert, de Hambourg, répand le bruit qu'il est d'accord avec notre Compagnie pour établir un service rapide sur Hambourg... Ces renseignement sont complètement inexacts. »

9 juillet 1906
A Worms & Cie Le Havre : Dunkerque. « Nous notons que le premier départ aura lieu de Rouen le 26 juillet et de Dunkerque le 30 juillet par vapeur "Sauternes". »
De Worms & Cie Le Havre : Remise des copies de lettres de la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord. « Ces renseignements confirment le peu de sérieux des bruits de concurrence qui avaient été colportés... mais nous n'en sommes pas moins contents d'avoir pris la détermination de cette idée de service de Dunkerque à Hambourg qui restera toujours dans l'air tant que la tentative n'aura pas été faite. »

11 juillet 1906
De Worms & Cie Le Havre : « Il nous a semblé qu'établissant justement notre service de Dunkerque à Hambourg pour prendre possession d'un terrain qui ne nous avait pas franchement appartenu jusqu'alors, il était un peu excessif de dire à la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord que nous aurions considéré comme une agression qu'elle nous y devance. »

13 juillet 1906
A Eugène Cellier, Hambourg : « vous pouvez prendre position en annonçant notre service semi-hebdomadaire de Hambourg sur Dunkerque comme si nous étions décidés à faire régulièrement l'escale dans les deux sens, ce que nous n'hésiterions pas à faire si les bruits de concurrence se confirmaient et ce que nous serons amenés à faire, comme vous le faites remarquer, au moment des expéditions de légumes qui suivront de près l'inauguration du service. En ce qui concerne le concours à obtenir de la Compagnie des chemins de fer du Nord, notre agence de Dunkerque doit faire une démarche auprès de l'Inspecteur dans ce port pour sonder le terrain. »
De Worms & Cie Le Havre : Communication d'un échange de correspondances avec Eugène Cellier, Hambourg. Un projet d'annonce inséré dans Fair-play est libellé comme suit (en anglais) : "Lignes régulières de steamers entre Grimsby Dieppe ; Hambourg et Dunkerque, Le Havre, Rouen et Bordeaux ; Bordeaux et Rouen et Anvers, Rouen et Rotterdam." »

15 juillet 1906
De Det Forenede Dampskibs-Selskab, Copenhague : A eu au printemps des invitations d'agents exportateurs d'établir une ligne hebdomadaire de Dunkerque à Hambourg et d'offrir des chargements de retour d'autres ports mais a décidé de se désister de ce projet. Regrette que vous n'ayez pas eu « les mêmes égards car vos annonces et circulaires sur un établissement de ce même service à partir de cette affaire d'été ont fait ressortir d'une façon sautant aux yeux que vous signez des connaissements à forfait pour tous les ports de la Baltique etc. etc. Avant d'exercer des représailles, aimerions apprendre ce que vous avez à dire. »

16 juillet 1906
A Worms & Cie Le Havre : Dunkerque. « La lettre de M. Cellier nous donne l'impression que les démarches en vue de l'établissement d'un service Hambourg-Dunkerque et retour ont eu un caractère peut-être plus sérieux que nous ne le pensions... On nous avait déjà parlé de démarches auprès du Chemin de fer du Nord pour obtenir des facilités pour Paris. La lettre  de M. Cellier le confirme. Une entente avec le Chemin de fer du Nord est la principale condition de succès pour un service touchant à Dunkerque et le fait que ceux qui s'en sont occupé ont été trouver cette Compagnie, indique un côté sérieux dans leurs projets. »

18 juillet 1906
De Worms & Cie Le Havre : « Det Forenede Dampskibs-Selskab ressent de plus en plus le tort que peut lui porter la voie de Hambourg par la force naturelle des choses. Nos rapports avec elle doivent s'acheminer vers quelque chose de plus précis et de plus définitif que ce qui existait jusqu'à présent. Les Hambourgeois feront toujours tout leur possible pour concurrencer Copenhague et si nous ne voulons pas nous y prêter d'une façon raisonnable nous risquons en les attirant sur ce terrain de compromettre notre position à Hambourg. Le jour où nous refuserions le fret que nous avons actuellement pour la Baltique on irait l'offrir à la Compagnie hambourgeoise avec laquelle nous avons à compter pour desservir Hambourg. De quelque côté qu'on se tourne, la situation est assez compliquée, et, d'ailleurs, il y a des années que nous y songeons mais, en tous cas, ce qui se passe prouve qu'il n'y avait pas à tarder pour prendre les décisions que nous avons prises relativement au nouveau service. »
Au Det Forenede Dampskibs-Selskab, Copenhague, de Worms & Cie Le Havre : Projet. « Vous avez bien pressenti (en refusant d'ouvrir la ligne) ce que nous sentions depuis toujours nous-même par suite de la nécessité toujours grandissante pour nous de contrôler le trafic entre la France et Hambourg dans le plus grand nombre possible de ports français. Si nous avons mentionné dans nos annonces parmi les villes d'Allemagne pour lesquelles nous délivrerons des connaissements directs au départ de Rouen et de Dunkerque comme nous l'avons fait de tout temps au départ de Paris, les ports de la Baltique, c'est uniquement pour pouvoir répondre à l'ensemble des demandes qui nous ont été faites le plus souvent par les mêmes clients chargeant pour l'Allemagne. »

20 juillet 1906
A Worms & Cie Le Havre : Dunkerque. « Nous venons de relire votre brouillon et, tous comptes faits, nous nous demandons si nous n'aimons pas autant votre rédaction que la nôtre... Nous vous laissons juges. Si vous choisissez votre propre projet, nous vous demanderons seulement d'en faire disparaître l'offre, par trop gracieuse, que vous faites à la Forenede de supprimer de vos annonces la mention des connaissements directs pour la Baltique. Nous sommes la seule ligne directe régulière sans transbordement reliant la France et l'Allemagne et c'est même un peu beaucoup de la part d'un service qui vient de nous enlever du fret allemand en le faisant passer par un pays étranger de venir nous traiter d'envahisseurs. » En suite de cette lettre un projet de réponse à la Forenede soumis au Havre.

21 juillet 1906
Du président de la Chambre de commerce d'Alger, à Worms & Cie Alger : « Un projet de construction d'une cale de carénage au nord des cales existantes a été établi par le service des Ponts et Chaussées à la demande la Chambre de commerce. Avant de donner suite à ce projet, la Chambre de commerce serait désireuse de connaître l'avis des compagnies de navigation et des armateurs... Par la même occasion, je vous communique la lettre de M. le gouverneur général relative à l'augmentation de l'effectif des pilotes du poste d'Alger en vous priant de bien vouloir me donner votre avis sur les divers points que soulève cette lettre. » Au sujet de cette deuxième question, est posé le problème de l'augmentation des droits perçus dans le port d'Alger, « droits qui grèvent assez lourdement [déjà] la navigation ».
Au Det Forenede Dampskibs-Selskab, Copenhague : « Nous considérons comme une obligation d'étendre nos services entre la France et l'Allemagne par Hambourg toutes les fois qui nous est demandé qu'un mouvement d'affaires existe peut-être amené entre les ports français et Hambourg. Nous allons aujourd'hui relier ce port de Hambourg à Rouen et Dunkerque, et il est possible que dans l'avenir nous allions de la même façon dans d'autres ports pour les rattacher à Hambourg au moyen d'une ligne de vapeurs. Notre nouveau service n'est pas dirigé contre vos intérêts. Si nous avons mentionné dans certaines annonces parmi les villes d'Allemagne pour lesquelles nous délivrerons des connaissements directs au départ de Rouen et Dunkerque (comme nous l'avons fait de tout temps au départ du Havre et de Paris) les ports de la Baltique, c'est uniquement pour pouvoir répondre aux demandes qui nous sont faites le plus souvent par les mêmes clients chargeurs pour l'Allemagne, mais nous avons donné instruction formelle à nos diverses agences pour qu'en aucun cas, il ne soit jamais fait à qui que ce soit, en vue d'enlever du trafic passant actuellement par vos lignes, une offre inférieure aux prix que vous pratiquez. »
De Worms & Cie Le Havre : « Il n'est pas tout à fait exact de dire que Forenede vient nous enlever du fret allemand en le faisant passer par un pays étranger attendu que jusqu'à l'ouverture du canal de Kiel, Copenhague était la voie naturelle de tout ce trafic et que nous n'en avions pour ainsi dire pas par Hambourg. C'est la nouvelle situation géographique créée à Hambourg par l'ouverture de ce canal qui est venu changer la situation à notre profit au grand dommage de Forenede. Il faut tenir compte de ce que cela a de désagréable pour les Danois et mettre une certaine discrétion à appuyer sur leur plaie. » Au moment de l'ouverture du canal du Kiel, Follin était allé à Copenhague avec Cellier pour signaler à Forenede l'intérêt qu'allait prendre pour la Maison la Baltique par suite d'activités nouvelles des lignes au départ de Hambourg. Le directeur de la Compagnie avait mis la plus entière bonne grâce à déclarer que sa Compagnie ne pourrait considérer comme une concurrence que la Maison en profitât dans la mesure elle pourrait le faire discrètement sans avilir les frets.

22 juillet 1906
A Worms & Cie Le Havre : Dunkerque. « Le principe de la subvention annuelle destinée à alléger nos charges fiscales à Dunkerque nous conviendrait parfaitement... Cependant nous croyons qu'il est des cas où la Compagnie du Nord fait fléchir les principes et pour certains gros transporteurs qu'il fallait détourner, il s'est trouvé des moyens de faire un avantage spécial. Forenede. Nous trouvons parfaite la lettre que vous avez adressée amalgamant nos deux projets. »

23 juillet 1906
De Worms & Cie Le Havre, à Worms & Cie Alger : L'informe de la création du service régulier entre Rouen et Hambourg. « En raison de la parfaite régularité et de la fréquence des départs que pourrait offrir ce service combiné avec celui de la ligne Lequellec d'Algérie à Rouen, nous avons pensé qu'on pourrait détourner par cette nouvelle voie un trafic appréciable. Les frets pratiqués d'Alger à Hambourg permettraient facilement, sans rien gâcher, d'offrir quelques avantages aux chargeurs. Nous serions désireux de savoir si M. Lequellec seraient disposés à signer des connaissements directs pour Hambourg. Prière de faire des démarches discrètes. » La Maison compte faire des démarches dans ce sens avec la maison Clamageran pour le fret vers l'Algérie.

26 juillet 1906
A Worms & Cie Le Havre : Dunkerque. « Ce que vous nous dites des perspectives pour la prime voyage confirme tout à fait notre impression première, c'est-à-dire qu'une tête de ligne à Rouen aura surtout pour résultat de vous alléger au Havre ; elle ne peut être, ou seulement dans de très infimes proportions, considérée comme apportant un élément de fret nouveau à nos services. Ce n'est pas ce qu'on peut appeler une ligne nouvelle, c'est bien plutôt un doublement de ligne actuelle avec quelques accessoires en plus. Algérie-Hambourg. Nous ne croyons pas que vous ayez à espérer de grosses parts de fret via Rouen, l'aliment important pour Hambourg, qui est le [gressin] végétal, supportant difficilement un fret par transbordement. »

2 août 1906
Du Det Forenede Dampskibs-Selskab, Copenhague : « Nous venons de relire toute la correspondance échangée durant ces dernières années et sommes même remontés jusqu'en 1894, c'est-à-dire jusqu'au moment où se posait la question des changements que l'ouverture du canal du Kiel pouvait amener dans le trafic de la Baltique. Dans toutes ces lettres nous n'avons pas cessé d'affirmer notre intention de nous assurer et de conserver pour notre ligne tout le trafic des ports français que nous desservons aux ports allemands, danois et russes de la Baltique ; à cet effet nous avons constamment augmenté la fréquence ainsi que la régularité de nos départs et aussi souvent que possible. Souvent nous vous avons signalé la concurrence sérieuse que nous faisait la voie de Hambourg ; nous nous plaisons à reconnaître que vous avez toujours examiné les observations que nous avons cru devoir faire avec bienveillance et courtoisie. Il n'en demeure pas moins vrai que, tandis que le temps passait, la quantité de marchandises qui nous échappait par la voie de Hambourg a été sans cesse en s'accroissant. Ces résultats qui nous causent un préjudice considérable ne peuvent avoir été obtenus que par suite d'une propagande active de la part de vos agents en faveur de la voie de Hambourg, et ce n'est plus alors une facilité accordée aux chargeurs... mais bien une concurrence qui nous est faite. Pour ce qui est de Dunkerque nous y avons établi un service hebdomadaire et régulier, départ tous les vendredis, qui nous assure pour ainsi dire le monopole des expéditions de ce port pour les ports danois, allemands et russes de la Baltique. Du moment que vous annoncez que vous délivrez des connaissements directs pour certains de ces ports, toutes les marchandises que vous obtiendrez nous serons fatalement enlevées, et cela comment pourrions-nous l'envisager sinon comme un empiètement sur notre terrain ? Ce que nous voudrions en conséquence c'est qu'en ce qui regarde les ports de la Baltique que nous desservons... vous renvoyiez les chargeurs à nos agents. (Sommes disposés à avoir avec vous une conférence, comme vous nous proposez, mais ne pouvons pour le moment venir au Havre, serions très heureux que vous puissiez aller le plus tôt possible à Copenhague.) »

3 août 1906
A Worms & Cie Le Havre : Dunkerque. « Nous prenons bonne note des indications de votre liste. En ce qui concerne Dunkerque, nous n'avions pas une minute l'idée de nous laisser décourager par le premier résultat obtenu. II faut à notre nouveau service le temps de se faire connaître M. Brenier vient de nous dire un mot du peu d'encouragement qui lui est donné pour Rotterdam. »

13 août 1906
De Worms & Cie Le Havre : « D'après M. Follin, le ton de la lettre de Forenede montre qu'elle sent ce qu'il y a de déraisonnable, étant donné notre position à Hambourg, de nous demander de refuser du fret qui s'offre pour ou par ce port au bénéfice de Copenhague. »

18 août 1906
De Worms & Cie Rouen à l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées : Insuffisance des installations de Worms & Cie Rouen pour le tonnage et la nature du trafic traité.

24 août 1906
Plan présentant les installations de Worms & Cie sur le quai du Havre, à Rouen. 
Rapport du conducteur subdivisionnaire : « MM. Worms et Cie demandent l’autorisation de remplacer diverses constructions, établies sur le terre-plein du quai du Havre, par un bâtiment unique à usage de magasins et de bureaux » dans le but d'augmenter leur trafic après la création des lignes Rouen-Hambourg et Rouen-Rotterdam.

30 août 1906
De Worms & Cie Le Havre, au Det Forenede Dampskibs-Selskab, Copenhague : « Nous n'avons pas cessé depuis 1894 de témoigner notre désir de ne pas marcher sur vos brisées. Nous avons renoncé à deux reprises sur votre affirmation que vous pouviez suffire à assurer les besoins du trafic, soit à entreprendre par le canal de Kiel une ligne directe sur la Baltique, soit à établir d'accord avec vous un service combiné tantôt via Copenhague tantôt via Hambourg, mais nous avons toujours manifesté l'absolue nécessité pour nous de surveiller le courant nouveau du trafic que l'ouverture du canal de Kiel pouvait créer pour la Baltique via Hambourg. Malgré votre optimisme à l'égard de la préférence que vous pensiez pour toujours retenir à la voie de Copenhague, la voie de Hambourg a été recherchée et il s'est établi un petit courant de trafic indéniable. D'ailleurs s'est créé également par Hambourg, sans aucun effort de notre part, un petit trafic à destination des ports de Scandinavie non desservis par vous au départ de France, malgré l'existence de lignes directes dont les départs ne sont pas assez fréquents et réguliers. Nous vous demandons s'il est raisonnable de vouloir que nous nous prêtions à détourner de lui, en le refusant désormais au profit de Copenhague, un trafic qui lui est venu tout seul et sans que nous courions après, grâce aux facilités qu'il a su offrir le premier. En ce qui concerne Dunkerque nous n'avons attaché aucune importance à la mention de quelques annonces parmi les ports desservis (indiqués aussi nombreux que possible pour attirer l'attention sur notre nouveau service pour Hambourg) des ports allemands de la Baltique. Comme nos agents de ce port ont reçu pour instructions de ne jamais coter de prix inférieurs à ceux des vôtres et que vos départs sont plus fréquents, il est bien certain que nous n'y récolterons rien, à moins de cas exceptionnels où les chargeurs auraient une raison spéciale d'expédier par Hambourg. Nous ne vous avons jamais demandé de refuser par Copenhague le fret qui peut être donné à prix égal pour aucun des ports ou villes d'Allemagne que nous desservons. Cette politique qui consiste uniquement à ne pas imposer au commerce une voie autre que celle qu'il préfère nous semble la seule raisonnable si l'on ne veut pas amener des mécontentements justifiés. Au sujet d'une conférence, nous ne pouvons prévoir quand un de nos associés ou de nos directeurs aura l'occasion d'aller à Hambourg. »

5 septembre 1906
A Worms & Cie Le Havre : « Nous lisons avec plaisir vos avis concernant Rotterdam, c'est un premier pas que vous paraissez sur le point de franchir et nous serons très heureux s'il se décide de ce coté-là quelque chose de sérieux. »

22 septembre1906
A Worms & Cie Le Havre : Rouen-Dunkerque-Hambourg. Règlement du différend avec Forenede ajourné jusqu'à la visite à Copenhague d'un représentant de Worms & Cie.

27 septembre 1906
A Const. D. Nicolaidi, Paris : « Nous venons vous donner la copie d'un document confidentiel qui avait été établi au commencement de 1894 dans une réunion des mines de charbon à gaz du Durham et qui divise les divers charbons de cette région en 3 catégories. »

10 octobre 1906
De Worms & Cie Le Havre : Projette d'apporter quelques modifications dans l'organisation du service Rouen-Dunkerque-Rotterdam-Hambourg. S'il reste quelques chances de faire quelque chose à Rotterdam, c'est plutôt au retour qu'à l'aller, l'escale serait donc faite en revenant de Hambourg. Le Havre remet le relevé habituel du tonnage déposé et apporté à la dernière escale de Dunkerque. Les perspectives semblent devoir s'améliorer.

11 octobre 1906
De la Chambre de commerce de Rouen : Rapport de la Commission du port. Avis favorable émis en faveur de Worms & Cie Rouen pour la modification de ses installations quai du Havre, à Rouen.

12 octobre 1906
De Worms & Cie Le Havre : N'a jamais eu la crainte d'entrer sur un terrain de chasse gardée et de s'attirer des représailles dans le sens Rotterdam-Rouen plutôt que Rouen-Rotterdam. A pesé longuement la question de l'escale à l'aller ou au retour avec M. Otten. Il lui a semblé que les chances de trafic sont à peu près les mêmes dans les deux sens et que les marchandises d'importation subiraient plus facilement le détour par Hambourg que celles d'exportation. « D'après l'expérience faite de toutes les demandes de prix qui nous sont adressées, ce n'est guère qu'avec le fret à la sortie de Rotterdam que nous aurons des chances de payer les frais de l'escale, etc. Quant à Dunkerque, nous serons amenés tôt ou tard à faire escale tant à l'aller qu'au retour... Nous avons décidé cette ligne bien plutôt comme une sentinelle avancée qui nous garantit contre des tentatives de détournement de notre trafic du Havre que comme une entreprise fructueuse. »

Novembre 1906
De la direction générale des Services maritimes : [Extrait d'une liste non datée des navires Worms, classée en février 1951.] "Hirondelle" (ex-steamer de Leblanc Guian & Cie). Vente pour la démolition.

10 et 11 novembre [1905 ou 1906]
De Worms & Cie Bordeaux à Worms & Cie Le Havre : « Des ouvertures ou plutôt des sollicitations par des maisons de Rotterdam, qui ne sont pas satisfaites de la manière dont ce port est desservi au point de vue de ses relations avec le vôtre, nous ont fait comprendre que si nous voulions aller à Rotterdam nous y serions soutenus. Rotterdam, placé entre Anvers et Hambourg, a pour nous une importance que nous ne voulons pas négliger et si à un moment donné il doit y avoir entre Bordeaux et Rotterdam quelque chose de mieux que le service actuel du 'Hollander' nous entendons que ce mieux soit fait par nous. »

21 novembre 1906
De Worms & Cie Rouen au directeur de l'enregistrement et des domaines : L'encombrement des quais pousse Worms & Cie Rouen à reporter son projet d'édifier une tente.

7 décembre 1906
De l'ingénieur ordinaire : « MM. Worms et Cie ont demandé à substituer aux anciennes installations de la Compagnie HPLM, des installations nouvelles beaucoup plus vastes » sur le port de Rouen.

17 décembre 1906
De Daher & Cie, Marseille : Dunkerque. « Nous venons vous confirmer l'accord intervenu entre nos deux maisons, à la suite de l'entretien que M. Daher a eu l'honneur d'avoir avec vous à Paris le 14 courant. Vous installant vous-mêmes à Dunkerque, l'arrangement fixé par votre lettre datée du Havre, 5 juillet 1906, se trouve modifié comme suit. Nous cessons d'être les agents de votre ligne Dunkerque-Hambourg dont vous aviez bien voulu nous confier les intérêts. De votre côté, vous devenez nos correspondants sur la place de Dunkerque et à ce titre, nous nous engageons à vous confier toutes les opérations de transit et consignations que nous avons actuellement en cours dans ce port, et toutes celles que nous pourrons obtenir dans l'avenir. Toutes les affaires que nous avons et pourrons avoir seront exécutés par votre maison de Dunkerque en notre nom. Notre plaque sera maintenue sur la porte de vos bureaux. »

18 décembre 1906
A MM. Daher & Cie, 61, rue de Grignan, Marseille : « Nous avons l'honneur de vous accuser réception de votre honorée du 17 courant. Nous avons pris connaissance de son contenu avec lequel nous sommes complètement d'accord sur la simple réserve que les frais personnels à la maison Daher & Cie de Dunkerque tels que patentes, impôts, etc. résultant du maintien de votre raison sociale dans nos bureaux continueront à être payées par vous. Nous ne doutons pas que cela a toujours été dans votre esprit, mais nous pensons qu'il est préférable d'en faire la mention au début de notre nouvel arrangement. »

27 décembre 1906
De Worms & Cie Le Havre : « Le mauvais temps retarde "Sauternes" et tant en raison de son retard que de la pénurie de fret ici pour Hambourg, nous le faisons suivre sans entrer au port sur Dunkerque. Il n'y trouvera malheureusement que le maigre chargement habituel, mais il faut faire ce sacrifice pour maintenir la régularité de l'escale. Nous avons bien reçu le solde des circulaires dont vous nous annonciez l'envoi. »
De Daher & Cie, Dunkerque, et de Worms & Cie Le Havre : Circulaire. « La ligne de steamers entre Dunkerque et Hambourg sera en correspondance dans le port de l'Elbe avec des lignes pour les États-unis et le Canada, les Antilles, l'Amérique centrale, le Brésil, la Plata, le Pacifique, l'Afrique, l'Extrême-Orient et l'Australie, la Méditerranée et le Levant et pour tous les ports de la Scandinavie et de la Baltique. »

29 décembre 1906
Soumission et engagement de payer une redevance domaniale par Worms & Cie Rouen.

31 décembre 1906
De Worms & Cie : [Extrait d'une note datée du 27 février 1909.] Contrat avec le Chemin de fer de l'Ouest : transport de 21.924 tonnes de charbon, du 1er janvier au 31 décembre.
  

Conteneur

B-A

Informations portées sur les bordereaux d'archivage
(B-A = boîte archives)

W/210

1044

-          Service charbons - War and Strikes. Taxes sur les contrats (1898-1915)
Les dossiers comprennent des informations sur les contrats, les tonnages, les steamers affrétés pour les succursales (selon les cas) d'Alger, de Port-Saïd et de Marseille : Compagnie havraise péninsulaire (Alger, Marseille, Port-Saïd), Compagnie Paquet (Marseille), la Compagnie générale transatlantique (Port-Saïd), la Compagnie de navigation mixte (Alger), la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord (Alger), Koninklijke Paketvaart Maatshappij Nederland (Port-Saïd), Messageries maritimes (Port-Saïd), Compagnie des vapeurs de charge français (Port-Saïd), Compagnie franco-tunisienne (Marseille), Foscolo Mango & Co. (Marseille), Tom Cossovich (Marseille), Ybarra & Co. (Marseille), A. Christiansen (Alger), Merli & Lugaro de Gênes (Alger)...

W/210

1046

-          Worms & Cie - Le Havre : Flotte (1906-1924)
Aux Forges et Chantiers de la Méditerranée : Commande d'un steamer de 825 tonneaux de poids en lourd, "Listrac".

W/210

1047

Service charbons - Succursales de Rochefort, Limoges, Bayonne, Pasajes, Strasbourg (1901-1928)

W/214

1064

-          Direction générale des Services charbons : Paris - industrie - marchés (1903-1921)
Compagnie du PLM : Fourniture d'anthracite par la Maison du Havre pour Paris et Marseille (1903-1913/1916).

 

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