1850.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1850, dans :

  • les copies de lettres à la presse : n°9 – du 11 novembre 1849 au 9 janvier 1850 1850 ; n°10 – du 9 janvier 1850 au 28 février 1850 ; n°11 – du 1er mars 1850 au 5 avril 1850 ; n°12 – du 5 avril 1850 au 13 mai 1850 ; n°13 – du 13 mai 1850 au 22 juin 1850 ; n°14 – du 22 juin 1850 au 31 juillet 1850 ; n°15 – du 31 juillet 1850 au 13 septembre 1850 ; n°16 – du 13 septembre 1850 au 6 novembre 1850 ; n°17 – du 6 novembre 1850 au 6 décembre 1850 ; et n°18 – du 6 décembre 1850 au 17 janvier 1851 ;
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1848 et 1854.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique (dépouillement des copies de lettres)", daté du 20 janvier 1938
  • "Origines de la Maison Worms & Cie (septembre 1842-décembre 1851)", document classé en 1948
  • "Historique de  la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
  • "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948.
A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :
  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

 

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

 

NB : La lettre "P", suivie d'un nombre, désigne le folio du copie de lettres où l'extrait se situe.

[Document pluriannuel :]
1848-1850
Journal de trésorerie.

2 janvier 1850
P.83. A Édouard Rosseeuw, Newcastle : « Je désire que vous mettiez votre séjour à profit pour arriver à établir nos rapports avec ce pays sur des bases plus rationnelles que celles sur lesquelles nous marchons depuis notre début dans le commerce de charbon. » Affaire traitée par J. Cruzel avec M. Carr. Petits navires pour Rouen. Vente à Dieppe. Difficultés éprouvées par Chabert dans les opérations.

9 janvier 1850
P.2. A M. Chabert, Rouen : L'informe de deux marchés confidentiels de 10.000 chaldrons conclus par Édouard Rosseeuw, l'un avec M. Carr, l'autre avec la mine de West Hartley. Il semble que ce soit les premier gros marchés à livrer, traités par Hypolite Worms avec les mines en Angleterre.

11 janvier 1850
P.489. A Frédéric Mallet, Le Havre : Le P.S. accuse réception des renseignements sur le Sénégal. Quand le moment sera venu Hypolite Worms s'en occupera, il est possible qu'il décide une maison de Rouen, au courant de ces sortes d'expédition, de conclure une affaire.

21 janvier 1850
P.440. A M. Chabert, Rouen : Renseignements sur les différences de prix pour Rouen entre la ligne de Chemin de fer par Dieppe et la voie de rivière. « Les calculs qui suivent établissent que dans le choix que nous avons à faire entre la ligne du Chemin de fer, par Dieppe, et la voie de rivière, pour le charbon venant dans Rouen, une différence de £ 4 par keel, dans le fret, soit £ 9 pour Dieppe, par exemple, et £ 13 pour Rouen, équilibre à peu près le prix de revient pour les deux voies. »
Édouard Rosseeuw écrit et signe le courrier (principalement les lettres adressées à Frédéric Mallet au Havre, Chabert à Rouen, Pring à Newcastle, Chapman à Dieppe).
Les lettres pour Le Havre sont adressées à Frédéric Mallet.

30 janvier 1850
Au sujet d'une proposition à Messieurs Verel Frères à Caen pour leur faire une livraison sous vergues à Caen.

Au début de février 1850, Édouard Rosseeuw est, semble-t-il, à Newcastle.

7 février 1850
On croit au Havre que Hypolite Worms a une mine. Il a une terrible (sic) réputation.

8 février 1850
Du Havre : « L'agent de Hurault de Ligny a reçu l'ordre de prendre du charbon chez nous. »

22 février 1850
P.115. A MM. Goudchaux et Cie, Londres : Hypolite Worms leur annonce qu'il a demandé à M. W. M. J. Davies à Cardiff deux petits chargements de charbon, l'un de M. Wood, l'autre de M. Powell, il demande si ce dernier n'est pas nommé Duffrin.
D'après une lettre d'Édouard Rosseeuw à M. Davies, de la même date, le charbon demandé est du gros charbon pour bateaux à vapeur.
P.91. D'Édouard Rosseeuw, à la Compagnie du gaz français, Amiens : « J'ai reçu en son temps votre lettre du 20 courant m'annonçant le versement d'une somme de francs 1 300 à ma maison du Havre, pour le directeur de l'usine du Havre. Votre compte est reconnu de ladite somme. »
De Liais Le Jeune, Cherbourg, à Édouard Rosseeuw : Note sommaire sur le cahier des charges concernant deux adjudications pour fourniture de charbon à la Marine prévues le 28 mars 1850.

23 février 1850
P.98 à P.96. A Levesque Frères, Lillebonne, (fabricants d'indiennes) : Proposition pour la fourniture de charbon à leur usine. Conditions de prix selon la provenance et la durée du marché. « Je serai tout heureux de pouvoir renouer d'anciens rapports qui m'ont été si agréables et auxquels j'attache le plus grand prix. »
P.95 à P.93. A M. Graindor, Lillebonne, (filature hydraulique de coton) : Proposition pour la fourniture de charbon à leur usine. Conditions de prix selon la provenance et la durée du marché. « Je n'ai pas besoin de vous dire combien il me serait agréable de renouer des rapports avec vous et je compte sur votre sincère amitié en cette occasion. »

24 février 1850
D'[Édouard Rosseeuw ou Frédéric Mallet], Le Havre : « Brostrom m'a dit qu'il était question de faire venir au Havre pour aller à New York le steamer qui fait la traversée de Hambourg à New York. C'est encore Hantier qui aurait cela puisqu'il serait à la consignation d'Albrecht, je rappelle ce dernier au souvenir de M. Rosseeuw. Le "Robert Guiscard" est entré à minuit et est reparti à 4 heures du matin après avoir pris les sacs d'Hantier, faits avec du Carr's Hartley du Percival. Il doit rentrer demain. Combien de fois va-t-il essayer le charbon Hantier ? »

25 février 1850
P.62 à P.61. Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : Demande de réviser le cahier des charges pour l'adjudication de 2.000 tonnes gros charbons au port de Cherbourg, en ce qui concerne le délai imparti au débarquement (surestaries).
P.57. A Frédéric Mallet, Le Havre : « La lettre que vous m'avez remise hier, de Cherbourg, est relative à une fourniture de 2.000 tonnes à ce port. Veuillez vous informer, chez [Merville], je crois, quel fret est probable pour ces 2.000 tonnes par navires français, de Newcastle à Cherbourg, du 1er mai au 1er juillet. »

26 février 1850
P.41. A Arthur Pring : Hypolite Worms espère avoir une fourniture de charbon pour une usine à gaz de Naples. Afin d'obtenir un meilleur fret, il envisage d'affréter un navire à Newcastle pour prendre le charbon et rapporter ensuite du soufre - [fût] vendu à l'avance ou qu'une maison de Newcastle, qui utilise cette marchandise, s'entende avec lui pour lui donner un chargement de soufre à rapporter. Il demande à Arthur Pring de le renseigner.
Du [Havre] : « Nos remorqueurs sont : le "Robert Guiscard", le "Rouen", le "Rouennais", le "Pilotin", le "Jupiter", la "Seine", "l'Hirondelle", "l'Atlas". » [Flottille servant à amener les bateaux à quai.]
P.22. A M. Morel, chef du trafic Chemin de fer de Paris à Lyon : Longue note sur la question des plâtres, les prix faits par la marine et le trafic à prévoir, après visite de Melun, Fontainebleau, Montereau, Villeneuve la G., Pont sur Yonne, Sens, Joigny, Briénon, Tonnerre, sur l'intérêt que présentera le trafic des plâtres et sur les prix à faire.

27 février 1850
Du [Havre] : « Le "Rouen" prend en ce moment 300 hecto., le "Rouennais" recommencera à la fin de la semaine. »

28 février 1850
P.14. Au Chemin de fer d'Orléans et du Centre : Au sujet de ce qu'il y aurait à faire pour organiser le transport du plâtre sur la ligne du Centre. Cette lettre rappelle une note adressée par Hypolite Worms audit Chemin de fer sur la même question et à la suite de laquelle certaines mesures auraient été prises déjà par lui.
De Caen : « Au contenu de votre lettre du 24 courant, nous venons répondre, Monsieur, que les affaires de charbon sur notre place sont en mains si nombreuses qu'elles ne peuvent être que peu profitables aux personnes qui s'occupent de cet article. Nous ne serions donc que médiocrement disposés à vous faire des demandes, si vous ne pouviez nous assurer par vos prix un bénéfice plus élevé que celui de notre dernière opération. »

1er mars 1850
P.481. A John Carr & Cie, Newcastle : « Suivant les conditions que vous avez établies avec ma Maison, pendant le séjour de M. Cruzel, à Newcastle, en mai 1849, vous m'avez expédié 13 chargements de houille, dont la vente devait être opérée de compte à demi et le résultat partagé entre nos deux maisons. » Régularisation du compte de vente.

4 mars 1850
P.451. A William Morgan Davies, Cardiff : « Je ne puis encore faire usage de la lettre que vous m'avez remise pendant mon séjour dans votre ville ; la Compagnie des bateaux à vapeur du Havre à New York, n'ayant pas encore pris de décision, mais cela sera terminé dans 15 jours. » Commande de deux chargements pour Le Havre, l'un en charbon de M. Wood, l'autre de M. Powell (Duffryn ?). Connaissement à remettre à M. Goudchaux & Cie, 13, [Birchin] Lane.

8 mars 1850
P.404. D'Édouard Rosseeuw, à Hurault de Ligny & Cie, Rouen : « Je viens, Messieurs, vous relater les conditions verbales arrêtées ensemble pour la fourniture des charbons anglais à votre bateau à vapeur, le "Robert Guiscard", ou tout autre que vous pourriez armer. »
P.393. D'Édouard Rosseeuw, à E. Corbière, Morlaix : « Je vous propose aujourd'hui de vous livrer les charbons de Newcastle et de Cardiff, par moitié environ, embarqués dans vos soutes... »
De Frédéric Mallet, Le Havre : Il y a quelque chose à faire avec M. Irigoyen, dont les bateaux prennent 100 tonnes à la fois ; il y a un départ toutes les six semaines. Les gérants de la Compagnie sont MM. L. et M. Iselin à Malaga et le principal actionnaire est M. Hérédia à Malaga. On pourrait peut-être obtenir la fourniture de toute la ligne soit du Havre, Santander et Malaga.

P.383. A Frédéric Mallet, Le Havre : Hypolite Worms, sans réponse de M. Davies, envisage d'aller à Cardiff.

P.377. A Arthur Pring, Newcastle : Hypolite Worms, en pourparlers avec une maison qui peut lui faire vendre du charbon à gaz en France sur une très grande échelle, demande à Arthur Pring quels sont, dans ses envois de Newcastle et Sunderland même Hartlepool, les charbons les plus réputés pour cet emploi, les prix les plus réduits, les frets de mars à octobre pour Bayonne, Cette [Sète], Port Vendre, Marseille, Toulon, Gênes, Livourne, Venise, Trieste.

9 mars 1850
P.371. D'Édouard Rosseeuw, à Geo Insole & Son, Cardiff : « [J'attends] la conclusion de l'affaire du steamer du Havre à New York, que j'espère toujours traiter, et qui donnerait lieu à des affaires suivies entre nous, mais ce n'est que vers le 15 de ce mois que je serai fixé. » Demande de renseignements sur les prix de vente et de fret, et sur les sortes de charbon produit à Cardiff.

10 mars 1850
A Arthur Pring, Newcastle : « Faites une nouvelle démarche auprès de Lambton lui disant ce que vous marquait ma lettre d'hier. Et sur leur refus, chargez de suite pour le Havre en Hetton West Hartley à 18 - 2 ½ % - au mieux pour le fret. Je compte que, comme vous le dites dans votre lettre du 28 février, le charbon est plus gros et aussi bon. »

11 mars 1850
P.347.D'Édouard Rosseeuw, à William Morgan Davies, Cardiff : « J'ai rendez-vous au Havre jeudi prochain pour terminer l'affaire des bateaux à vapeur de New York. Si j'obtiens la fourniture du charbon j'irai de suite à Cardiff et j'aurai le plaisir de m'entendre directement avec vous. Si vous ne trouvez pas de navire de 100 tonnes, prenez de 120 à 150 cela n'est pas un obstacle. »

12 mars 1850
P.321. A Frédéric Mallet, Le Havre : Hypolite Worms lui annonce qu'il sera au Havre le lendemain soir à 7 heures.
A Arthur Pring, Newcastle : « Voyez les propriétaires de cette mine [Lambton], et leur demandez si oui ou non ils veulent faire des affaires avec nous [...]. Voilà déjà plusieurs affaires qu'ils manquent avec nous. »
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : Compte-rendu sur la consommation locale de charbon anglais. [Th. Bouscasse est, semble-t-il, un ami d'Édouard Rosseeuw.]

14 mars 1850
Du Havre : M. Rosseeuw a vu M. Irigoyen ; celui-ci lui a dit qu'il n'y a rien à faire parce que la Compagnie des vapeurs lui envoie des charbons ; quant à lui, il voudrait être bien débarrassé des réceptions et livraisons.

15 mars 1850
P.281. A MM. Goudchaux & Cie, Londres : Opération bancaire, marché avec William Morgan Davies.

23 mars 1850
P.168. A Messieurs Goudchaux et Cie, Londres : « M. William Morgan Davies de Cardiff m'annonce l'affrètement d'un navire pour mon compte. Je vous réitère la prière de réserver bon accueil, à mon débit, au mandat que cette maison disposera sur vous après remise du connaissement. »
P.164. A Édouard Rosseeuw, Le Havre : « La maison William Morgan Davies de Cardiff m'annonce l'affrètement d'un navire. Je vous enverrai demain les pièces nécessaires à M. Liais le Jeune pour la soumission de Cherbourg. Il me manque la procuration notariée que je ne puis avoir que demain ou lundi au plus tard. Dans le cas où votre départ du Havre aurait lieu lundi matin, ma lettre n'ayant pu vous parvenir, laissez vos instructions à M. Mallet pour l'envoi des pièces à M. Liais le Jeune. » Soumission de Cherbourg.

24 mars 1850
P.163. A Édouard Rosseeuw, Le Havre : Félicitation pour la conclusion de l'affaire pour l'Italie (?).
De Théodore Bouscasse, Bordeaux, à Édouard Rosseeuw : Compte-rendu sur la consommation locale de charbon anglais. « Pour commencer, il faut renoncer à la possibilité de lier des affaires pour des charbons hors du port de Bordeaux. On a été généralement trompé, ce commerce a été et est (disons-le entre nous) encore en d'assez mauvaises mains... Se faire connaître avec rien est impossible... Je prends à ma charge le développement... Maintenant passons au directeur du Gaz... » Cette entreprise est liée à Impérial Continental Gas Comp. London, « Compagnie [qui] achète elle-même ses charbons et les envoie, comme elle les envoie à Marseille où elle a un établissement de l'importance de celui qui existe à Bordeaux. » (Le principal négociant sur la place est la maison Conseil.)

25 mars 1850
Entre Hypolite Worms et William Iselin, agent général en Europe de la New York & Havre Steam Navigation Cy, de New York : Convention pour les fournitures de charbon nécessaires au service de ladite compagnie.
Du Havre : M. Rosseeuw écrit à Hypolite Worms au sujet de l'affaire Irigoyen : « Je voudrais bien faire savoir à ce Monsieur non seulement qu'il s'est f... de nous, ce qu'il sait bien, mais encore qu'il a sacrifié les intérêts que la Compagnie des bateaux espagnols lui a confiés. » La Maison du Havre avait cru devoir écrire à M. Irigoyen qui y répondit par une lettre assez vive.
P.144. A Frédéric Mallet, Le Havre : Adjudication du 28 mars 1850 pour la Marine à Cherbourg. Il s'agit d'une fourniture de 2.000.000 de kilos de charbon de terre pour bâtiments à vapeur pour la période du 1er mai au 1er juillet 1850.

26 mars 1850
De Frédéric Mallet, Le Havre : Au sujet du marché passé avec M. Iselin, « cette affaire va nous poser carrément sur place ».
A M. Maulin, courtier d'assurances maritimes : « J'aurais besoin de savoir immédiatement quelle serait la prime d'assurance pour des chargements de charbons qui partiraient de Cardiff, Lannelly et Newport (Angleterre) en destination du Havre, à partir du 1er avril jusqu'au 31 octobre 1850. Soyez assez bon, Monsieur, pour me donner de suite ce renseignement. Les expéditions seront assez importantes. »

27 mars 1850
P.121. A MM. Goudchaux & Cie, Londres : Opérations de compte relatives à des achats de charbon effectués par Édouard Rosseeuw, à Cardiff.

28 mars 1850
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Cahier des charges concernant la fourniture par adjudication de 2.000.000 de kilos charbon à livrer à Cherbourg.
De Liais Le Jeune, Cherbourg : Soumission pour la fourniture à la Marine de 2.000.000 de kilos de charbon de terre pour bateaux à vapeur. « Je vous annonce avec plaisir que vous êtes resté adjudicataire provisoire de la fourniture... » C'est le premier marché avec la Marine remporté par Hypolite Worms.

P.116 à P.113. A Édouard Rosseeuw, Londres : Longue lettre sur les affaires de plâtre que M. Cruzel a essayé de développer à Londres. « Dans un quartier de Londres, du nom de Pimlico, Monsieur Cruzel a fait construire quelques travaux en plâtre... M. Cruzel éprouva d'énormes difficultés... Tout ce qu'il put obtenir c'est de se mettre en relations avec MM. Piper Frères (c'est la première ou une des premières Maisons de Londres dans la partie). » Contact infructueux avec une entreprise de construction. « M. Cruzel rentra alors à Paris dans cette position, c'est-à-dire en ayant un engagement avec Piper Frères et laissant ses impressions sur cette nouvelle idée en travail. Depuis son arrivée il dut aviser au moyen de se procurer du plâtre, ne pouvant expédier le mien sur lequel il avait probablement basé toutes ses espérances... Toutes ces personnes sont venues chez M. Cruzel et ce dernier, surpris par la malencontreuse et subite arrivée de ses visiteurs, a trouvé un moyen de satisfaction en les conduisant à mon insu dans mon établissement où il a fait voir mes matières et mes moyens de production en s'appropriant sans nul doute les avantages de la position... D'après ce qui précède, d'après ce que je sais touchant cette affaire, je crois que notre rôle n'est pas de courir après le développement de cette industrie, mais bien de savoir où elle en est... Il serait indispensable que vous alliez voir tous les entrepreneurs les plus importants... Tâcher d'apprendre par leur bouche le fin mot de l'énigme... M. Goudchaux vous aidera beaucoup, car pendant son séjour à Londres, M. Cruzel a dû sans nul doute, l'initier dans les projets. »

30 mars 1850
P.75. A Liais Le Jeune, Cherbourg : « J'apprends que je suis nommé adjudicataire de la fourniture dans [votre] port pour le ministère de la Marine, de 2.000.000 kg de charbon de terre pour bateaux à vapeur. Comme vous, Monsieur, je suis heureux d'avoir l'occasion de nouer des relations avec vous et je vous prie d'être persuadé que je ferai tous mes efforts pour vous les rendre agréables... »

8 avril 1850
Du Havre, [Frédéric Mallet] : « Le "Commodore" reste définitivement à Bowes, c'est un malheur. Hurault de Ligny a acheté la "Seine" et la "Normandie", un pour Bordeaux et l'autre pour la navigation de la Seine pour passagers. J'espère que nous aurons la fourniture de celui-là. Veuillez agir en conséquence. »

9 avril 1850
P.458. D'Édouard Rosseeuw, à Geo Insole & Cie, Cardiff : Au sujet des fournitures charbon pour M. Iselin.

10 avril 1850
P.423. A M. Piper, Londres : A la suite de l'entrevue que Édouard Rosseeuw a eue avec lui, lui remet des propositions pour une fourniture de plâtre à Londres.

11 avril 1850
P.400. Au consul de France, Newcastle : au sujet du certificat d'origine d'un chargement de charbon à destination du Havre et vendu dans cette ville à un armateur qui devait embarquer ce charbon à destination de Gorée pour le gouvernement.
P.389. A M. Baecker, Dunkerque : Lui demande à quel prix il pourrait trouver des navires pour aller à Newcastle ou Blyth prendre du charbon à destination de Cherbourg. II est signalé également à M. De Baecker qu'Hypolite Worms a beaucoup de charbon à faire venir de Cardiff au Havre. Ces transports pourraient se lier à l'exportation des céréales, farines et pommes de terre.

12 avril 1850
P.381. A Messieurs Goudchaux & Cie, Londres : « Si, comme je l'espère, je parviens à nouer, dans vos villes, quelques relations pour mes affaires de plâtres, restez persuadés, Messieurs, que je ne manquerai pas de vous en faire profiter, mais, jusqu'ici, mes opérations charbons ont donné un si mauvais résultat que je me suis vu obligé de vous refuser une commission. »

13 avril 1850
P.356. D'Édouard Rosseeuw, à Th. Powell, Cardiff : « Vous trouvez difficilement des navires. » Concerne le suivi des comptes, les affrètements et les tonnages commandés.

20 avril 1850
De [Frédéric Mallet], Le Havre : « J'ai fourni aujourd'hui 160 hecto. au "Bavaria", ce qui m'a valu la visite de Chrystie & Heinrich avec lesquels je viens de faire un marché pour l'année... Ils ont 7 paquebots, ce qui n'est pas mal. »

22 avril 1850
P.246. Hypolite Worms pense faire quelques marchés à Bordeaux.

25 avril 1850
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : Renseignements sur les premières démarches qu'il a faites auprès de clients éventuels. Il fait ressortir, entre autres choses, l'intérêt qu'il y aurait, pour obtenir la fourniture des bateaux à vapeur, d'avoir un magasin [ou dépôt], dont les bateaux sont dépourvus, de manière à pouvoir leur envoyer à première réquisition les quantités qu'ils demanderaient. Il ne dit pas de quels bateaux à vapeur il s'agit, mais, dans des lettres ultérieures, il précise qu'il y a à Bordeaux des bateaux à vapeur dits "du haut", de Bordeaux à Agen, et des bateaux dits "du bas", de Bordeaux à la mer. Il estimait qu'on ne pouvait pas espérer la fourniture des bateaux "du bas".

P.132. Au sujet de la réception de 2 navires chargés de charbons pour l'usine à gaz d'Amiens.

27-29 avril 1850
Ratification et notification à Hypolite Worms du marché pour compte de la Marine à Cherbourg : livraison de 2.000.000 de kilos de charbon pour bâtiments à vapeur.

29 avril 1850
P.116. D'Édouard Rosseeuw, à Théodore Bouscasse, Bordeaux : « La méfiance de vos acheteurs me fait craindre que nous rencontrions bien des difficultés dans les opérations charbon dont vos lettres me laissaient l'espoir sur votre marché. Je suis loin d'y renoncer cependant... » Demande de renseignements et calculs des frets de Cardiff pour Bordeaux.

30 avril 1850
P.106. De Hte Dauriac, Paris, à Gallais Miège & David, Dieppe : Concerne l'exportation des plâtres sur Londres.
De Liais Le Jeune, Cherbourg : « J'ai reçu hier soir la notification officielle de l'approbation de votre marché par le ministre. En conséquence... »

2 mai 1850
P.79. A Arthur Pring : « Vous remercierez le directeur des établissements [Primrose] de ses ouvertures mais dites-lui qu'il n'y a rien à faire. Les charbons belges rendent inutile toute importation de charbon anglais à Paris. Depuis 3 mois, j'ai fait des essais, sur les gros charbons et charbons de forge, et j'en suis pour mon argent et mes soins perdus. »
P.74. A M. (Thomas) Powell, Cardiff : Au sujet de l'affrètement de plusieurs navires, et demande de prix du fret pour courant d'une année sur Morlaix, Cherbourg, Caen et Bordeaux.

11 mai 1850
D'Édouard Rosseeuw : « Iselin m'annonce que de nouveaux arrangements se font en Amérique ; on espère que dès l'année prochaine on pourra avoir 4 bateaux, soit 2 départs par mois. »

18 mai 1850
P.396. A Liais Le Jeune, Cherbourg : Sur le cautionnement en rentes concernant la fourniture par adjudication à livrer à Cherbourg.

24 mai 1850
P.328. A M. Loys Pelletier, Rouen : Au sujet d'une offre de participation pour une fourniture de charbon au Sénégal. Hypolite Worms n'est pas très chaud pour cette entreprise en raison des difficultés qu'il entrevoit.
P.320. A Mitchell Cadell & Cie, Leith : « Les charbons d'Écosse ne sont nullement connus sur nos divers marchés de France. » Proposition d'envoyer, à l'essai, un chargement de houille au Havre, et de plâtre en Écosse.

25 mai 1850
P.298. A M. Merville, courtier au Havre : Pour demander le coût du fret d'aller et retour pour emporter charbon et cueillette à Saint-Louis, Gorée, Sierra Leone avec retour, avec tel chargement que remettrait Hypolite Worms, soit à Marseille, soit à Rouen ou au Havre, soit à un point d'Angleterre.

P.296 et 294. Même demande que P.298 à une maison de Dunkerque et à M. Rapp, courtier à Rouen.

P.191. Hypolite Worms a préféré ne pas soumissionner pour l'affaire d'Afrique, qu'il semble avoir envisagé de faire avec une maison de Marseille familière avec les opérations d'arachides, mais celle-ci avait appris qu'il n'y avait plus rien à faire venir comme fret de retour.

27 mai 1850
De D. L. Chapman, courtier maritime, Dieppe : Opérations courantes.

13 juin 1850
P.81. A Édouard Rosseeuw, Cherbourg : « L'administration des Postes demande 11.000 tonnes pour Marseille, Malte, Athènes, Constantinople et Alexandrie, livrables du 1er août au 31 octobre. Cette adjudication aura lieu le 3 juillet. II y a quelque chose à faire en raison de certaines clauses du cahier des charges qui ne permettent pas à tout adjudicataire d'aborder cette affaire. II faut être du métier pour en tirer tout le parti qu'il y a à en tirer en raison de certaines combinaisons. »

23 juin 1850
P.490. A Messieurs Féraud et Honnorat : Hypolite Worms songe à une adjudication de 11.000 tonnes de charbon pour les Postes, mais les délais pour les 4.000 premières tonnes à livrer l'effraient.

27 juin 1850
D'Édouard Rosseeuw, à Arthur Pring : Hypolite Worms est furieux contre M. Carr, qu'il soupçonne de machination avec M. Hantier, et n'est pas content non plus de M. Pring qui se laisse mener par M. Carr.

1er juillet 1850
Hypolite Worms questionne Messieurs Basil Le Jeune et Kerros de Brest en vue d'une adjudication qui va avoir lieu à Brest (il y renonce le 10 juillet).

2 juillet 1850
La Maison du Havre fournit à la fois la Compagnie du gaz d'Amiens et celle du Havre (tout au moins une des compagnies du Havre) et traite pour elle avec M. Donzelle, gérant responsable des deux affaires.

3 juillet 1850
De l'administration des Postes : Cahier des charges concernant la fourniture par adjudication de 11.000 tonnes de charbon à livrer à Marseille, Malte, Athènes, Constantinople et Alexandrie.

9 juillet 1850
A Frédéric Mallet, Le Havre : Pour lui signaler une adjudication en Guadeloupe et lui demander de tâcher de monter cette affaire avec quelques armateurs.
Le Havre croit que l'adjudication de l'hospice a quelque peu démoralisé Hantier.

15 juillet 1850
De Liais Le Jeune, Cherbourg : « Je viens vous prévenir que nous aurons ici le 14 août prochain une nouvelle adjudication de quatre millions de kilogrammes de charbon de terre en roches pour bâtiments à vapeur. »

17 juillet 1850
A Frédéric Mallet, Le Havre : Hypolite Worms (M. Rosseeuw) pense faire l'affaire de la Guadeloupe avec un ami de Paris.

19 juillet 1850
De Frédéric Mallet, Le Havre, à Édouard Rosseeuw, Paris : « Nous commençons à avoir des relations sur lesquelles nous pouvons compter jusqu'à un certain point, mais Hantier a encore plus de gens qui lui accorderont la préférence, les prix étant les mêmes... Si nous sommes trois à partager la poire, est-ce qu'il y en aura assez pour nous ? »
[NB : Hantier, par son ancienneté (Maison fondée en 1836), sa clientèle, ses relations commerciales et son entregent, représente un handicap pour H. Worms.]

26 juillet 1850
De L. Chapman, Dieppe : Courrier original - suivi des affaires courantes.

31 juillet 1850
P.497 à P. 495. A M. Jullien, directeur de l'exploitation du Chemin de fer de Paris à Lyon : Trafic des plâtres sur la ligne de Lyon.
Proposition au chef d'exploitation des Chemins de fer de Dieppe, Le Havre et Rouen pour la fourniture du charbon anglais nécessaire au chauffage de Rouen.
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Cahier des charges concernant la fourniture par adjudication de 1.000 tonnes de charbon à livrer à la Guadeloupe.

3 août 1850
De Frédéric Mallet, Le Havre, à Édouard Rosseeuw : « Bowes m'a dit qu'une maison très riche allait s'établir au Havre pour les charbons. Le chef habite Paris et est associé avec un propriétaire de mines. Il ne manquerait plus que cela. Gérard m'a également rapporté quelque chose comme cela. Dans un cas semblable le mieux serait de se réunir à Hantier pour écraser le nouvel arrivant ».

7 août 1850
Du Havre : Le "Franklin" est annoncé pour partir du 1er au 5 septembre de New York.

9 août 1850
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : Première demande de charbon. Il propose à H. Worms de lui expédier un chargement de 150 à 180 tonneaux, voire même 200, de charbon Newcastle aussi beau que possible. Il a la conviction d'en avoir le placement auprès de ses amis dans le délai de 8 à 10 jours de planche.

10 août 1850
A Liais Le Jeune, Cherbourg : Édouard Rosseeuw lui envoie sa soumission à Cherbourg pour 4.000 tonnes de charbon en roches livrables avant le 31 octobre et lui demande de faire le nécessaire.

14 août 1850
P.320. De Hte Dauriac, Paris, à M. Morel, chef du trafic du Chemin de fer à Lyon : Affaires de plâtre. « Vous avez raison quand vous dites que la faveur des 200 kg de tare pour chaque wagon moellon servi par moi, ne m'était accordée par votre Compagnie qu'en échange de l'engagement que je prendrai de donner un certain tonnage annuel de plâtre. »
P.299. A Arthur Pring, Newcastle : « Je vous ai entretenu des difficultés que j'éprouvai à soutenir la concurrence sur le marché du Havre et sur celui de Rouen à la vente du charbon. J'ai appelé votre attention sur le préjudice que j'éprouvais sur le rendement des navires qui souvent m'a entraîné à des pertes d'argent... Je regrette que les difficultés des affaires m'aient mis dans la nécessité de cesser avec vous des rapports... »

16 août 1850
P.304. D'Édouard Rosseeuw, à Robert Sharp, directeur de Hetton Coal Fitting Cy ; John Carr, Newcastle ; Joseph Lamb, directeur de West Hartley Coal Fitting Cy : « M. Arthur Pring cesse d'être mon agent. Édouard Rosseeuw ... sera seul chargé de représenter mes intérêts. »

17 août 1850
De Frédéric Mallet, Le Havre : « J'ai pensé, comme vous, que nous étions assez forts pour faire une ouverture à Hantier et je lui ai écrit deux mots pour lui demander son heure... Je les ai vus tous les deux, nous avons causé une demi-heure... Ils m'ont avoué que cette année ils ne gagnaient rien... En résumé, ils ne voient pas la possibilité de s'arranger. Sur ce je les ai quittés en leur disant : "Bonne guerre alors !" Ils ont du reste été très bien. Il se peut que ma démarche leur ait fait croire que nous commencions à nous lasser et qu'ils aient voulu paraître forts, aussi je vais les harceler de plus belle et vous verrez qu'ils finiront par venir à nous. »
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : La Compagnie des bateaux à vapeur, dont H. Worms a vu le directeur, attend le charbon d'Hypolite Worms pour faire un essai. Le premier envoi de charbon semble avoir été fait par "Augustine". Il y eut quelques difficultés à l'arrivée par suite d'un oubli de la Maison de Newcastle qui avait omis de donner le nom de M. Bouscasse au capitaine. Deux jours de planche furent perdus sur cinq. Néanmoins M. Bouscasse put se tirer de difficultés sans payer de surestaries. Le charbon fut trouvé beau.

18 août 1850
P.269. A James Collins, Rouen : « J'ai appris que vous aviez été nommé adjudicataire pour une fourniture de 4.000 tonnes charbon dans le port de Cherbourg... En raison de ma position au Havre et à Newcastle, je puis trouver à affréter pour votre compte et au mieux de vos intérêts tous les navires français, qui vous seront nécessaires... Je vous propose également de vous fournir à des conditions avantageuses, ce qui me permet de faire mes traités avec plusieurs mines, les 4.000 tonnes que vous devez livrer. »
P.267. A M. Chabert, Rouen : « Si vous êtes sûrs de vos calculs pour les charbons belges, je ne vois pas d'inconvénient à ce que vous fassiez l'affaire... Je vous ai parlé d'une compagnie de Mons qui consentirait à m'expédier des charbons en consignation, je verrai le directeur et saurai s'il peut fournir au prix que vous m'indiquez ».
P.265. Au procureur de la République, Le Havre : « Voilà quinze mois environ que j'ai formé au Havre un établissement qui fournit à la vente de la houille. Entre autres fournitures je livrais à deux bateaux remorqueurs, le "Rouen" et le "Rouennais", tous deux appartenant à la Compagnie des remorqueurs de la Seine, la Rouennaise... Mon commerce est venu faire une loyale et vive concurrence au monopole qu'avaient exercé jusqu'alors MM. Hantier & Martin. Une baisse de prix extraordinaire a d'abord voulu frapper mon industrie, la calomnie est venue ensuite... J'apprends aujourd'hui que le capitaine du "Rouen" a déclaré que je le vole sur mes livraisons, que je mets un double fond ou un poids quelconque à ma mesurée, et que je force ainsi le poids sur chaque pesée. Cette accusation m'impute un délit grave, puni par le code pénal... »

20 août 1850
P.242. A Édouard Rosseeuw, parti pour Newcastle : Hypolite Worms l'entretient de l'idée de faire transiter par Newcastle les marchandises qui vont dans des pays avec lesquels Le Havre n'a que peu de relations. Une personne dont il donne le nom l'a vivement engagé à étudier l'affaire. H. Worms demande à Édouard Rosseeuw de se renseigner. Les marchandises seraient chargées à Newcastle sur les charbonniers allant dans les diverses régions.
P.239. A James Collins, Rouen : « Je consentirai volontiers, Monsieur, à affréter, pour un ou plusieurs voyages pendant les 12 mois qui vont suivre, les 2 navires que vous me proposez, de 260 tonnes environ chacun, pour aller de Cardiff au Havre... Quant à ma proposition pour l'affaire de Cherbourg, j'avoue, Monsieur, qu'il me serait tout à fait impossible de fournir à 15/6 de bons charbons à vapeur, réunissant toutes les qualités exigées par la Marine... Sans prendre aucun engagement ferme vis-à-vis de vous, je vous propose donc d'affréter pour votre compte et au mieux de vos intérêts. »

23 août 1850
P.223. A James Collins, Rouen : « Je regrette vivement que vous ne puissiez accepter mon offre... J'ai la persuasion que vous avez intérêt à vous adresser soit à ma Maison de Newcastle, soit à ma Maison du Havre, pour vous procurer des navires. Mettez-moi donc quelques ordres en mains..., et vous aurez bientôt la certitude que je puis vous être de quelque utilité dans l'exécution de votre fourniture de 1.000 tonnes dans le port de Cherbourg. »
Hypolite Worms signale à Frédéric Mallet une adjudication de 500.000 kilos de charbon pour Mayotte. Lui demande de voir s'il peut trouver au Havre un armateur qui se chargerait de cette affaire, il lui fournirait le charbon.

24 août 1850
P.206. A James Collins, Rouen : « Voici le prix que je viens vous proposer pour vos deux navires... »

25 août 1850
D'Édouard Rosseeuw, Newcastle : « J'ai eu la visite de Monsieur Vautier de Lyon. Il est bien disposé à faire des affaires avec nous. II m'a prié de lui donner le cours des frets pour Venise, Livourne, Gênes, Port Vendre et Bordeaux... »

26 août 1850
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Cahier des charges concernant la fourniture par adjudication de 10.000 tonnes de charbon à livrer à Toulon.

28 août 1850
P.149. A Holagray & Alary, Bordeaux : « Monsieur Billatte du Havre me dit que vous avez un emploi considérable de charbons anglais pour vos forges de la Dordogne... Je m'occupe de ce commerce de charbons anglais sur une grande échelle. Je reçois des quantités considérables à Dieppe, Rouen et le Havre où ma Maison est établie. L'importance de mes achats m'assure, auprès des meilleures mines, les conditions les plus avantageuses, et me met à même de traiter favorablement les maisons qui s'adressent à moi... J'ai conservé un agréable souvenir d'anciens rapports d'amitié que j'ai eus à Rouen avec votre Sieur Hollagray. »

29 août 1850
D'Édouard Rosseeuw, Newcastle : « Il nous faut des affaires et de l'argent comptant - et je vous promets que avant trois mois, nous serons plantée ici si vigoureusement que tout le monde viendra à nous... Le gouvernement espagnol vient d'acheter en Angleterre quatre frégates de 500 chevaux de vapeur pour le service entre les Antilles et la Péninsule... II nous faut cette affaire... Nous devrons faire une circulaire pour France et Espagne - nous en reparlerons... Je vous recommande de faire mettre dans Bottin et Didot, à l'article de Newcastle, Hte Worms - Maison française - Commission. »

30 août 1850
P.140. A M. Lecocq, Cherbourg : Ayant appris que ce Monsieur était resté adjudicataire pour la fourniture de 30.000 hectolitres de charbons à livrer à Cherbourg au ministère de la Marine, Hypolite Worms lui écrit pour lui faire connaître sa maison et lui faire des offres de service pour la fourniture des charbons et les affrètements et l'engager à écrire directement à Édouard Rosseeuw à Newcastle. Cette maison répondit que ses engagements avec une autre maison de Newcastle l'empêchaient pour cette fois d'accepter les offres de Monsieur Worms. II semble donc d'après cette lettre et celle adressée précédemment (18 août 1850) à Monsieur James Collins de Rouen pour une adjudication de 4.000 tonnes de charbon dans le port de Cherbourg que Monsieur Worms ne prenne plus part aux adjudications dans cette ville, mais cherche à traiter des affaires avec les adjudicataires. Dans ses offres à Monsieur Lecocq, H. Worms stipule qu'il possède des Maisons à Rouen, Le Havre et Newcastle-on-Tyne. Il ne mentionne pas Dieppe.

2 septembre 1850
D'Édouard Rosseeuw, Newcastle : « Nous sommes à peu près d'accord, avec Pring, sur les conditions auxquelles il resterait attaché, avec moi, à la Maison que vous voulez fonder ici... Pour constituer une maison sérieuse, il faut des affaires, et il faut que ces affaires offrent une perspective de bénéfice raisonnable - eh bien, je vous le répète, les affaires ne peuvent pas être créées ici. Il faut qu'elles viennent de la France. Et elles ne peuvent nous arriver que quand nous aurons été les provoquer dans tous les ports de mer. En effet, que ferai-je ici ? La besogne consiste à... Maintenant, supposez que je change tout, c'est-à-dire que je fasse tout au nom de la Maison Worms... Voilà la vérité vraie, Worms, et ni moi ni vous n'y changerons rien. C'est à prendre ou à laisser... II nous faudra un marché avec Carr et un marché avec le Davison. Voilà le seul moyen de nous en tirer. Mais pour cela, il faut des quantités considérables, pour obtenir leurs derniers prix. Voici maintenant où j'en suis avec Pring... »

4 septembre 1850
Du Havre, [Frédéric Mallet] : « lselin vient de me dire que le "Franklin" partira de New York le 16 courant pour repartir d'ici le 5 octobre. Le second départ du Havre aura lieu le 5 décembre ; nous aurons ainsi deux embarquements cette année. »

6 septembre 1850
D'Édouard Rosseeuw, Newcastle : « Vous avez confiance en moi - non seulement comme moraliste mais aussi dans mon appréciation des choses et des hommes. Je suis à Newcastle et vous n'y êtes pas. Il faut donc vous en rapporter à moi pour ce qui est à faire. Eh bien, je vous déclare que, si vous ne me mettez pas à même de payer tout comptant pendant ces 2 ou 3 mois, vous vous suicidez ici. M. Carr est en voie de réaction en notre faveur... »

Le volume de copies de lettres n° 16 - du 13 septembre au 6 novembre 1850 - manque.

14 septembre 1850
D'Édouard Rosseeuw, Newcastle : « Il y a beaucoup à faire à Newcastle en charbon et autres marchandises. C'est une place qui n'est pas exploitée et qui mérite de l'être. Mais il faut de l'argent... Le Cowpen s'embarque à Blyth, et nous sommes à Newcastle. Là est tout le secret de notre infériorité de position. Le Cowpen, il s'embarque à Blyth, et nous sommes à Newcastle. Là est tout le secret de notre infériorité de position... Pring fait beaucoup d'affaires... mais ces affaires se font à Blyth, et qu'est-ce que cela rapporte aux courtiers de Newcastle : rien. Alors ils laissent Pring de coté... II faut à tout prix que nous ayons le Davison... Nous devons créer nos affaires à Paris, créer des relations sur la côte, en France, dans le Nord et dans l'Espagne, la Méditerranée - nous devons avoir une des grosses affaires, et Newcastle exécutera les ordres sans embarras, sans grands frais - et pourra gagner une bonne somme de commission. Ma place n'est donc pas à Newcastle, elle est à Paris... Je regarde aussi comme indispensable que toutes les affaires se fassent au nom de Worms... Sans être vieux encore, j'approche de l'âge où l'on ne travaille plus guère utilement... Vous avez en main votre fortune, et la mienne, et je désire ne pas perdre l'occasion. »

18 septembre 1850
D'Édouard Rosseeuw, Newcastle : « La banque de Newcastle a décidé qu'elle ne pouvait pas vous ouvrir un compte, dont Pring serait chargé par procuration... Il y a néanmoins un inconvénient, c'est que la Maison Hte Worms n'existe pas... Le résumé de tout cela est qu'il nous faut une bonne mine dans la Tyne. »

19 septembre 1850
D'Édouard Rosseeuw, Newcastle : « Le port de Dieppe est mal vu des capitaines et armateurs à cause de ses lenteurs. Ce n'est que faute de mieux qu'ils acceptent du fret à cette destination. »

20 septembre 1850
D'Édouard Rosseeuw, Newcastle, au sujet de Dieppe : « C'est un port maudit où les capitaines ne veulent pas aller. »

25 septembre 1850
A Édouard Rosseeuw, chez Thomas Powell, Cardiff : « Je suis allé aux informations pour les bateaux anglais qui portent la malle de l'Inde... La Compagnie péninsulaire n'a personne à Marseille puisque, jusqu'à présent, elle n'avait aucun service sur ce point. Vous saurez à Cardiff comment il faut vous y prendre pour arriver à ces Messieurs de la manière la plus convenable pour réussir. »

30 septembre 1850
Frédéric Mallet envoie à Hypolite Worms un article du journal du Havre.
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : Envoi d'un nouveau chargement à Bordeaux ; il est composé de charbon de forge. M. Bouscasse informe H. Worms qu'il a écrit à sa Maison pour lui proposer un marché pour la Compagnie du Gaz de Bayonne et qu'il attend sa réponse, cela pourrait être une affaire 15 à 18.000 hectolitres. M. Bouscasse est rétribué à la commission.

3 octobre 1850
Frédéric Mallet a vu dans le journal qu'il était question d'une ligne de steamers américains entre le Havre et la Nouvelle Orléans. « Nous pourrions prendre les devants en demandant une lettre à la Maison Odier de Paris pour celle de la Nouvelle Orléans. » N.B. C'est avec celle-ci que Hypolite Worms avait antérieurement l'habitude de traiter ses affaires coton et autres sur ladite place.

4 octobre 1850
D'Édouard Rosseeuw, Newcastle : Comptes de vente. « Pour les frets, la position reste la même. Peu ou pas de navires rentrés et offerts... Quand j'affrète pour Dieppe, pour la vallée, je n'ai pas de comparaison à faire. J'affrète au plus bas possible. Mais quand Chabert a besoin de charbon pour Rouen, je dois comparer les deux frets, de Dieppe et de la rivière, et dans les deux voies, compter 0,75 de mise sur [char]... Pour les frais généraux, il y a une chose simple à faire. C'est de porter au débit du Havre et de Rouen (la ½ à chaque) par le crédit de la maison de Newcastle l'excédant de ces frais sur les bénéfices... »
De Frédéric Mallet, Le Havre : « J'ai vu Iselin et Mac Bride qui m'ont entretenu demi confidentiellement du projet de monter une seconde ligne de deux steamers français qui feraient le service de New York conjointement avec les 2 steamers américains... Iselin pense obtenir du gouvernement français une subvention de 1.500.000 par an, soit le double de ce que le gouvernement américain a accordé aux siens... II m'a demandé de vous prier de sonder le terrain auprès de vos amis capitalistes et banquiers pour savoir... si par vous, il pourrait réunir une somme d'une certaine importance me disant que si cela était, il nous accorderait toujours la préférence pour le charbon à prix égal. Je vous engage à songer très sérieusement à cette affaire... »

5 octobre 1850
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : Compte de vente de la première cargaison de charbon. La vente laisse au crédit d'H. Worms un produit net de F 1.446,59. Le charbon a été vendu à raison de 871 hectolitres à la Compagnie générale des bateaux à vapeur ; 200 hectolitres à MM. Faure & Cie ; 100 hectolitres à MM. Bertin & Cie ; 100 hectolitres à M. Casellau ; 100 hectolitres à la Compagnie centrale des bateaux à vapeur - soit au total 1.371 hectolitres provenant des 42 chaudrons apportés par "Augustine".

8 octobre 1850
De Frédéric Mallet, Le Havre : « Je suis avec [M. Iselin] sur une affaire, qui... peut donner des résultats colossaux. II espère avoir l'affaire de la [...] des lingots d'or ; il serait chargé des affrètements ou plutôt se chargerait de prendre chaque émigrant et de le rendre à San Francisco... Il s'agirait de 20 à 30 navires à 40 ou 50.000 F chacun... Iselin se réserve de pouvoir mettre à bord gratis de chaque navire 100, 200 ou 300 tonnes de charbon qu'on prendrait en Angleterre. Dans ce cas il vous proposerait de faire les avances du charbon et défalcation faite des frais à San Francisco et du prix d'achat du charbon, qui commencerait par vous être remboursé, de partager le bénéfice entre vous et lui. Comprenez, il n'y aurait pas de fret, le transport serait gratis, tout serait bénéfice. »

14 octobre-02 novembre 1850
Des "Courrier du Havre" et "Journal du Havre" : Articles consacrés au "Franklin".

17 octobre 1850
De Liais Le Jeune, Cherbourg : « J'ai déposé en temps utile la soumission pour l'adjudication de 4.000.000 k charbon de terre en roches. Mais j'ai le regret de vous annoncer que vous n'êtes pas resté adjudicataire pour cette fourniture, ainsi que vous le verrez par la note ci-jointe des soumissionnaires et de leurs prix. »

18 octobre 1850
De [Frédéric Mallet], Le Havre : « Le "Franklin" est sur rade et entrera demain matin ; je vous engage à être ici mercredi matin à 8 ou 9 heures. Vous assisterez à la vente (il s'agit d'une vente publique de 700 tonneaux de charbon en souffrance) et en même temps vous verrez l'embarquement du "Franklin". »

19 octobre 1850
De [Frédéric Mallet], Le Havre : « Le "Franklin" est entré ce matin ; il lui faudra 8 à 900 tonnes. [...] J'ai passé deux heures à bord du "Franklin" avec Gérard, nous avons vu tout ce qui nous intéressait mais non sans peine car il a fallu se courber plus d'une fois. Nous commencerons à nous installer demain pour être tout prêts lundi à 6 heures. Ce ne sera pas une petite affaire... C'est une trop grosse et belle affaire pour craindre ses peines. »

21 octobre 1850
De [Frédéric Mallet], Le Havre : « Nous avons commencé à nous installer hier pour le "Franklin", aujourd'hui nous chargeons. En 12 heures nous avons mis environ 120 tonnes à bord avec cela les autres livraisons vont fort. »

23 octobre 1850
De Frédéric Mallet, Le Havre : « Le "FrankIin" prend beaucoup plus que je ne pensais... avant-hier je suis resté devant le bord jusqu'à une heure du matin et cette nuit jusqu'à 5 heures du matin afin d'activer et de diriger le travail. »
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : Signale que le Chemin de fer de Bordeaux à Paris ne sera pas en activité avant trois ans, les travaux de terrassement de Bordeaux à Angoulême étant loin d'être finis. Si le charbon de l'"Augustine" a été trouvé bon par contre celui du "Neptune" (charbon de forges) était très chargé de poussière.

26 octobre 1850
D'Édouard Rosseeuw, Le Havre : « Cette affaire du "Franklin" nous a fait du bien. Ce bon Hantier est furieux que l'embarquement ait si bien marché. Le 1er jour il faisait courir le bruit qu'il nous prêtait 30 hommes, parce que sans lui nous ne pouvions pas en venir à bout. »

27 octobre 1850
De Frédéric Mallet, Le Havre : « Nous avons hier soir échangé de bonnes poignées de mains avec les officiers du "Franklin" qui paraissent satisfaits de nous ; il est vrai que nous n'avons pas épargné nos peines. »

30 octobre 1850
Du journal Le petit Havre : Compte-rendu sur le Banquet donné à bord du "Franklin" le 29 octobre 1850.

31 octobre 1850
« Le "Franklin" a quitté Le Havre ce jour. Il a fait route à 9 heures et quart emportant les journaux du soir de Paris du 31 octobre. » Il est chargé de plus de 800 tonnes de charbon.

7 novembre 1850
P.482. Au directeur des Chemins de fer d'Orléans et du Centre : « Je vais vous donner les lieux de destination où vous pourrez adresser ces plâtres. Une fois la livraison effectuée, vous donnerez des instructions pour que ces marchandises soient déposées dans un endroit séparé sur chaque gare destinataire. Je vous payerai les transports au fur et mesure de l'enlèvement. Si vous pouvez accepter cette proposition pour toutes les gares depuis Etampes jusqu'à Angers, il est certain que cette quantité de plâtre ainsi éparpillée ne restera pas longtemps en souffrance... Si au contraire vous ne pouvez l'accepter que pour les gares faisant partie de vos lignes d'Orléans et du Centre... »

12 novembre 1850
P.333. A A. Hollander, Marseille : « La présente lettre a pour but de vous autoriser au près du directeur des Compagnies de bateaux à vapeur ou de tous autres consommateurs et négociants, à faire avec eux tous marchés en charbon anglais, pour mon compte et mon nom, m'engageant ici à remplir toutes les conditions arrêtées entre eux et vous dans ces dits contrats. »

15 novembre 1850
Hypolite Worms écrit à une maison de Dunkerque qu'il a en mains un ordre de 400 tonnes pour la Martinique, chargement à Newcastle.

17 novembre 1850
De Frédéric Mallet, Le Havre : « Iselin a eu des rapports avec les Messageries nationales et sait qu'elles montent des bateaux sur Caen, qu'elles s'occupent d'émigration et que Hade est leur agent. II a également connaissance de l'affaire de la Méditerranée mais elles... craignent que le gouvernement ne donne la préférence [pour les subventions] à la ligne de New York qui est plus populaire. »

20 novembre 1850
A Frédéric Mallet, Le Havre : H. Worms est adjudicataire de 2.500 tonnes à livrer à la Martinique pour le ministère de la Marine et des colonies.

A la même date, H. Worms écrit à A. Pring qu'il est sur d'autres grosses affaires.

21 novembre 1850
Hypolite Worms avise A. Cabrol Jeune à Bordeaux que le 11 décembre aura lieu une adjudication pour Cayenne, le dernier adjudicataire ayant abandonné son cautionnement plutôt que de s'exécuter. Il ajoute : « La perte éprouvée depuis quelque temps par les adjudicataires de charbon et l'abandon de quelques cautionnements ont ouvert les yeux aux maisons qui suivent ces affaires et je pense que les prochaines adjudications se feront à des prix qui vont laisser des chances de succès. Si vous songez à cette opération, je vous renouvelle l'offre de mes services, tant à Paris pour les démarches au ministère, qu'à Newcastle pour l'embarquement des charbons. »

22 novembre 1850
De Frédéric Mallet, Le Havre : Au sujet de l'adjudication de la Martinique que H. Worms a obtenue contre Hantier, « C'est la couronne du "Franklin", je reçois des félicitations de tout le monde. Aussi ai-je acheté un chapeau neuf. »
N.B. Dans les correspondances de Frédéric Mallet, il est souvent question des remorqueurs. Il semble attacher une grande importance aux fournitures de charbon à leur faire et compte beaucoup sur Ed. Rosseeuw pour cela.

26 novembre 1850
A MM. Blanchet & Cie : Leur propose un marché d'un an pour la fourniture du charbon nécessaire au service de leur steamer "Quilleboeuf", charbon rendu à Marseille.

28 novembre 1850
A MM. Blanchet & Cie : Leur remet une proposition pour le charbon nécessaire à leurs remorqueurs au port de Rouen, du 1er décembre 1850 au 31 mars 1851.

29 novembre 1850
D'Arthur Pring, Newcastle : Remise de factures et de chartes-parties. « Les navires sont rares, les frets pour Londres sont en hausse... Blyth, ce port est pour ainsi dire fermé ; on ne fait rien, les navires ne peuvent pas bouger et si le temps continue comme maintenant, ils y resteront longtemps. » Explications sur les droits de ville. « Vous me dites de faire les chartes-parties au nom de Hte Worms, c'est très bien, mais... »

30 novembre 1850
De [Frédéric Mallet], Le Havre : « L'affaire Iselin transatlantique est en bon train, les Chemins de fer du Havre et de Rouen sont d'accord... Le ministre dit qu'il faut 3 bateaux soit en tout 5 pour avoir une ligne complète... Très probablement les Américains vont monter aussi des bateaux à hélice. »

6 décembre 1850
P.56. D'Édouard Rosseeuw, Paris, à Thomas Powell, Cardiff : « Je viens aujourd'hui vous prier de m'expédier, dans le plus bref délai possible, sur le Havre, 600 tonnes... »
P.46 à 43. A Marseille : Commerce local des charbons anglais. « Telles sont les principales questions qui me viennent à l'esprit pour le moment. [Voir les différentes qualités et sortes de charbon anglais.] Voici maintenant comment je puis traiter les affaires... Ceci comme maison française. Maintenant, comme maison anglaise, car je suis établi à Newcastle... »
P.42. De Hte Dauriac, au chef du trafic du Chemin de fer de Paris à Lyon : Au sujet d'un projet de traité pour le transport du plâtre et la constitution en gare de Bercy d'un dépôt suffisamment important pour qu'il y ait toujours de quoi charger plusieurs wagons.
NB. Dans ce copie de lettres, presque toute la correspondance charbons est signée par Édouard Rosseeuw et la correspondance plâtre par Hte Dauriac.

9 décembre 1850
A Monsieur Thus & Cie, Honfleur : Offre pour fourniture de charbon à ses remorqueurs, pour fourniture à Rouen et entretien à Quilleboeuf d'un dépôt de charbon.

11 décembre 1850
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Cahier des charges concernant la fourniture par adjudication de 1.000 tonnes de charbon à livrer à Cayenne (Guyane française).
De Théodore Bouscasse, Bordeaux : 1°) Rend compte qu'il n'y a rien à faire à Bordeaux pour le Chemin de fer de Paris ; il conseille à H. Worms de s'adresser à Paris. 2°) Annonce qu'un établissement métallurgique de grande importance se crée à Fumel et que ses approvisionnements de charbon passeront par Bordeaux et demande à H. Worms de voir la direction de Paris, 7, rue de Grammont. 3°) Rend compte qu'il a été admirablement reçu par le directeur général du Gaz ; celui-ci lui a signalé qu'il n'achetait jamais rien et recevait ce qui lui était expédié, mais qu'il ne serait point surpris qu'il fût possible de s'entendre avec sa Compagnie de Londres. Bordeaux et Toulouse marchent ensemble et font à 140.000 hectolitres les deux. Théodore Bouscasse demande à H. Worms d'écrire à Impérial Continental Gaz Association à Londres.

13 décembre 1850
Au Chemin de fer de Tours à Nantes : Proposition pour la fourniture des charbons anglais nécessaires à la fabrication de son coke, trois combinaisons y compris un contrat à l'année à un prix convenu rendu à Nantes ou simple commissionnaire embarquant les charbons choisis et affrétant pour compte du Chemin de fer sur la demande de celui-ci.

14 décembre 1850
Au Chemin de fer d'Orléans à Bordeaux : Proposition sur la demande de celui-ci Hypolite Worms écrit le même jour de sa main une lettre à l'administrateur directeur dudit Chemin de fer.

15 décembre 1850
P.397. Au directeur de Imperial Continental Gas Association, Londres : « Mon agent à Bordeaux, Monsieur Bouscasse, a eu l'honneur de voir Monsieur Rey, directeur général de l'usine à gaz de Bordeaux... Je viens aujourd'hui vous faire mes offres de service, tant sur la place de Newcastle, pour vos affaires en Angleterre, que pour le charbon à livrer en France, à Bordeaux, Toulouse ou tout autre point... Ma Maison est établie à Paris, à Rouen, et au Havre, et sur ces points comme ailleurs mes services vous sont acquis. » Modèle de lettre adressée à M. Pring, à Newcastle, en le priant de la traduire en anglais et de l'adresser aux intéressés.

18 décembre 1850
Du ministère de la Marine et des Colonies, Paris : Cahier des charges concernant la fourniture par adjudication de 500 tonnes de charbon à livrer à Mayotte.
Hypolite Worms s'est présenté trop tard à l'adjudication des 500 tonnes de charbon à livrer à Mayotte pour le compte du ministère de la Marine et des Colonies.

25 décembre 1850
A deux courtiers de Londres pour demander à quel fret dans le courant de 12 mois on peut trouver des navires de tous pavillons qui partant de Londres iraient charger à Cardiff du charbon à destination de New York.

26 décembre 1850
D'Édouard Rosseeuw, à deux courtiers de Liverpool : Deux lettres (en anglais). Même objet que les précédentes.

27 décembre 1850
De l'administration des postes, Paris : Cahier des charges concernant la fourniture par la fourniture par adjudication de 6.000 tonnes de charbon à livrer à Calais, Marseille, Malte, Constantinople et Alexandrie.
Hypolite Worms a échoué dans une adjudication pour les Postes à Calais.

28 décembre 1850
P.281. A M. de Richemond, administrateur du Chemin de fer d'Orléans à Bordeaux, Paris : « En dernière analyse, vous refusez ma fourniture quoiqu'à un prix moindre que le prix auquel vous livre la Compagnie anglaise... Votre traité avec la Compagnie anglaise peut devenir la base d'autres traités avec les autres chemins de fer et votre refus à mes propositions peut me porter un très grave préjudice... Ma Maison est une maison française ; elle vous livre à meilleur prix que la Compagnie anglaise le même charbon ; comment, pourquoi préférez-vous, pour votre industrie toute française, les Anglais à moi ? »
P.208. D'Édouard Rosseeuw, au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « Vous avez approuvé le marché par moi souscrit le 20 du présent mois, pour la fourniture de 2.500.000 kg de charbon de terre, d'origine anglaise, à effectuer à la Martinique. »

30 décembre 1850
Hypolite Worms a bon espoir pour l'affaire de New York ; il en fait part à William Iselin du Havre, pour des amis de qui serait le charbon. Il lui demande de profiter du départ du "Franklin" pour écrire à ses amis et leur demander de l'autoriser de traiter avec lui pour du charbon de Cardiff rendu à New York à $ 7 c.a.f. la tonne anglaise.

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Informations recueillies dans l'Almanach Bottin de 1850

  • Adresses de Paris
    Le nom de Goudchaux a disparu de cette rubrique.
    Worms (Hyppolite), rentier, Laffitte, 46
  • Le Havre : Première mention de Rosseeuw Ed., 4, rue de la Gaffe, dans la liste des marchands de bois et charbon, qui comprend 49 personnes dont Hantier et Martin.
    NB : Les renseignements donnés dans les annuaires se rapportent généralement à la situation de l'année précédente. De fait, Édouard Rosseeuw a pu s'établir au Havre, en 1849, comme l'attestent les sources de la Maison, et son installation être annoncée dans l'annuaire de 1850.

 

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