1850.08.14.A Arthur Pring.Newcastle

Origine : Copie de lettres à la presse n°15 - du 31 juillet 1850 au 13 septembre 1850 - page 299

Paris, le 14 août 1850
Monsieur Arthur Pring
Newcastle

Je vous ai entretenu en diverses occasions des difficultés que j'éprouvai à soutenir la concurrence que je rencontrais sur le marché du Havre et sur celui de Rouen à la vente du charbon. J'ai appelé votre attention sur le préjudice que j'éprouvais sur le rendement des navires qui souvent m'a entraîné à des pertes d'argent. Soit que vous n'ayez pu obtenir le redressement de ces inconvénients que je vous signalais, soit que vous n'ayez pas été pénétré de l'importance que j'attachais à voir cesser un état de chose qui devenait insupportable, vous avez ajourné vos réponses à mes griefs et je suis encore à attendre vos explications.
Ne pouvant lutter avec la concurrence, j'ai été forcé de renoncer à une grande partie des ventes de la vallée. Vous vous en seriez aperçu si vous aviez comparé l'importance de vos expéditions sur Dieppe de l'an dernier avec celles de cette année.
D'autres raisons, qu'il serait trop long de vous détailler, me décident à envoyer M. Rosseeuw, mon agent, à Newcastle. Vous voudrez bien vous entendre avec lui pour lui remettre tous les documents qui me concernent. II demeure chargé du soin de mon affaire et c'est lui qui, à l'avenir, recevra mes ordres directs.
Je regrette sincèrement que les difficultés des affaires m'aient mis dans la nécessité de cesser avec vous des rapports qui, je me plais à le reconnaître, ont été constamment agréables et qui ne cessent aujourd'hui qu'en raison des difficultés que j'ai rencontrées dans une lutte avec des concurrents qui me force à d'autres arrangements.
Recevez, Monsieur, mes salutations toutes cordiales.

H. Worms

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