1862.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1862, dans :

  • les copies de lettres à la presse du 20 décembre 1861 au 19 janvier 1862 ; du 19 janvier 1862 au 28 janvier 1862 ; du 28 janvier 1862 au 11 février 1862 ; du 12 février 1862 au 1er mars 1862 ; du 1er mars 1862 au 20 mars 1862 ; du 20 mars 1862 au 7 avril 1862 ; du 7 avril 1862 au 28 avril 1862 ; du 28 avril 1862 au 16 mai 1862 ; du 16 mai 1862 au 4 juin 1862 ; du 4 juin 1862 au 22 juin 1862 ; du 22 juin 1862 au 12 juillet 1862 ; du 12 juillet 1862 au 31 juillet 1862 ; du 31 juillet 1862 au 20 août 1862 ; du 20 août 1862 au 9 septembre 1862 ; du 9 septembre 1862 au 25 septembre 1862 ; du 25 septembre 1862 au 10 octobre 1862 ; du 10 octobre 1862 au 27 octobre 1862 ; du 27 octobre 1862 au 12 novembre 1862 ; du 12 novembre 1862 au 28 novembre 1862 ; du 28 novembre 1862 au 16 décembre 1862 et du 16 décembre 1862 au 5 janvier 1863,
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
  • "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique charbons (1857-1874)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd (1857-1874)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec la P&O, Burness, Stapledon (1861-1875)", classé en 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

[Informations sans dates précises]
Messageries maritimes, Extrême-Orient, suite de la convention du 22 avril 1861 : On ne peut avec les exigences nouvelles du commerce songer à emprunter comme par le passé (au temps de la Compagnie des Indes) la voie du Cap. La nécessité de rompre charge à Alexandrie et de faire transiter par terre les passagers et les marchandises jusqu'à Suez ajoute aux difficultés de l'entreprise. La Compagnie ne recule pas devant la perspective d'engager une partie de sa flotte dans une navigation aussi lointaine. Après avoir préparé l'envoi du matériel naval nécessaire tant à Suez qu'à Hong-Kong et s'être assurée de pouvoir procurer à ce matériel les moyens de ravitaillement indispensable... elle étend en 1862, conformément aux dispositions de la convention de 1861, son champ d'activité jusqu'aux principaux ports de l'Hindoustan (Inde), de la Cochinchine, des Indes hollandaises et de la Chine, puis en 1864, à la Réunion, Maurice...
Conclusions du procès contre Mialhe et Delpech Junior, agents de change à Bordeaux, accusés d'avoir escroqué à Ariès Jeune, caissier de la succursale bordelaise depuis 4 ans et demi, une somme de 177.000 F entre le 15 août 1858 et le 30 juin 1861. La datation de ce document en 1862 ressort du 1er attendu selon lequel six années se sont écoulées depuis la fondation à Bordeaux d'une maison Worms d'armement et de commerce de charbons.

4 janvier 1862
A Paul [Cruzel, Hte Worms Marseille] : Proposition pour le transport du 1er mai au 15 septembre 1862, de Paris à Alger, pour compte de la Compagnie des chemins de fer algériens, d'une partie de son matériel roulant et de son matériel fixe. Entente avec la Compagnie de Paris Méditerranée.
A A. Lenormand, Rouen : « Comme je dois faire une proposition pour un prix total de Paris à Alger, je viens maintenant vous demander de m'indiquer le prix probable que j'aurai à payer pour fret, de Rouen à Alger, pour 1.000 kilos sous palan. »

6 janvier 1862
Aux Messageries impériales, Paris : « A l'occasion du prochain départ des premiers chargements charbon pour votre service de l'Inde, je dois appeler votre attention sur les assurances des sommes à avancer aux capitaines. »

11 janvier 1862
A Lopez & Cie, Alicante : « L'adjudication pour la fourniture charbon 1862 au chemin de fer d'Alicante à Madrid a eu lieu... Il paraît aujourd'hui certain que c'est ma soumission qui a obtenu la préférence. La fourniture 1861 a donné lieu à bien des abus et comme par amour propre plus que par intérêt je tenais absolument à ramener cette affaire à ma Maison, je me suis décidé à offrir un prix si bas... »

12 janvier 1862
A Geo & A. Herring & Cie, Londres : Fournitures à Pointe de Galles et Australie. « J'accepte avec plaisir l'ouverture que vous me faites à ce sujet, et je vous autorise à déposer demain, pour notre compte à demi, un tender pour la fourniture des 6.000 tonnes à livrer à Pointe de Galles. » Position des Messageries impériales et lien avec la P&O

14 janvier 1862
A Geo & A. Herring & Cie, Londres : « Je vois que vous avez soumissionné les 6.000 tonnes de Pointe de Galles avec la Compagnie P & O. à £ 2.3.4. Ce prix me paraît raisonnable. Et si un contracteur plus hardi a soumissionné au-dessous de ce prix, notre position, au point de vue des Messageries, sera encore bonne. Nous pourrons, au besoin, payer plus cher que le contracteur, et resterons ainsi maîtres de ce fret. Je recevrai avec plaisir demain avis du résultat des tenders. Si nous restons chargés de cette fourniture, vous voudrez bien vous entendre avec ma maison. [...] Ma lettre finie, les Messageries me retirent tout ordre pour Pointe de Galles. Je préviens ma maison de Cardiff. La Compagnie a fait un achat assez large à Pointe de Galles, mais elle compte nous rétablir ses ordres dès le commencement de février. »

15 janvier 1862
A Geo & A. Herring & Cie, Londres : « Je regrette que la fourniture des 6.000 tonnes de pointe de Galles soit allée aux mains de Messieurs Jackson & Son au lieu de rester aux nôtres mais il est heureux que cette maison sache et veuille défendre le cours des frets. »

20 janvier 1862
Au chemin de fer algérien, Paris : Proposition pour le transport de son matériel fixe et roulant de Paris à Alger par la voie de Rouen. H. Worms renonce à la voie de Marseille, le prix de transport par chemin de fer et les exigences de la compagnie des docks à Marseille feraient ressortir le prix total à un chiffre démesurément trop élevé. Indique cependant un prix pour transport de Marseille à Alger pour le cas où certaines parties du matériel seraient livrées au chemin de fer algérien à Marseille.

20 janvier 1862
Des Archives municipales du Havre, Tribunal du commerce, (F2.12) : Frédéric Mallet, rééligible en novembre 1861, remplace le sieur Reederei dans ses fonctions de juge.

4 février 1862
A Lebret, directeur des mines d'Anzin : Confirme proposition de lui livrer de ce jour à fin d'avril, par envois successifs, 1.000 tonnes de brai sec ou pitch, provenance d'Angleterre.

6 février 1862
Au Chemin de fer de Saragosse à Pampelune, Madrid : « J'ai appris, Monsieur, par la Compagnie d'Alicante à Madrid, que vous lui aviez demandé mon adresse. Sans savoir encore le but de votre demande, je m'empresse de me mettre à votre disposition et de vous offrir dès à présent mes services. Ma maison est établie depuis longues années en Angleterre, sur les divers points d'où s'exportent les meilleurs charbons et cokes. Je suis en position de satisfaire à toutes demandes de ce genre que vous voudriez bien m'adresser ainsi que pour fers et fontes. Je puis également vous fournir des traverses de chemin de fer en pin des Landes, injectées au sulfate de cuivre. Je m'occupe de ce commerce sur une grande échelle et suis chargé de la fourniture des traverses pour nos chemins de fer de l'Algérie. »

7 février 1862
Aux Messageries impériales, Paris : « J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 6 courant, sous le n°400 D. Elle entre dans les détails sur les modifications, que vous désirez apporter, en ce qui concerne le service de l'Indochine dans le système de payements des frets charbons. Le nouveau mode de procédé sera appliqué, dès le début, à vos affrètements pour Aden, Pointe de Galle et Calcutta. Et vous comptez appliquer, ultérieurement, ce même système aux expéditions à faire pour vos lignes du Brésil et de la Méditerranée. Déjà, conformément à vos instructions verbales, j'ai expédié en Angleterre le modèle de la charte-partie que vous adoptez pour les affrètements de navires à destination de vos dépôts de l'Indochine. »

8 février 1862
Du cabinet de l'empereur, Palais des Tuileries : « L'Empereur a lu avec intérêt la lettre où vous lui faîtes le récit d'un événement de mer et exprimez les conséquences que l'on pourrait en déduire. Sa majesté me charge d'avoir l'honneur de vous exprimer ses remerciements. »

11 février 1862
A la Compagnie des gaz et hauts fourneaux de Moselle : Facture.

14 février 1862
A M. Le Bret, directeur des mines, Anzin : « J'ai l'honneur de vous informer que je charge en ce moment à Newcastle, à destination de Dunkerque, environ 230 tonnes brai à valoir à la quantité que je vous ai vendue. Le navire se nomme "Nathaniel" ; son arrivée à Dunkerque vous sera annoncée par mon courtier de Denion. Après livraison effectuée, je vous serai obligé de faire délivrer, par votre agent audit courtier, un reçu de la marchandise, sur lequel j'établirai ma facture. »
Achat de 10.000 tonnes briquettes à The Crown Preserved Coal Cy pour livraisons successives dans le courant année 1862.

17 février 1862
A [Draneht ou Drancht] Bey, directeur des Chemins de fer égyptiens et de l'administration du transit, Paris : Gouvernement égyptien. Propositions pour lui livrer des charbons pendant l'année 1862 soit à Alexandrie, soit à Cardiff ou Newcastle.

20 février 1862
A la Compagnie des chemins de fer de Saragosse à Pampelune, Madrid : Proposition pour fourniture de 6.000 tonnes de charbons anglais à livrer à Saint Sébastien dans un délai de 4 mois (réponse à leur demande).

21 février 1862
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" en date du 1er février 1861, capitaine Trotel : reprise de la navigation et des risques suspendus depuis le 31 décembre 1861 pour réparations.

24 février 1862
Au conseiller d'État, directeur des Colonies, Paris : Chemin de fer de Karikal, destiné à relier Karikal aux lignes de chemin de fer anglais. Dépenses évaluées à 4/5 millions de francs suivant le point de jonction avec chemin de fer anglais, qui sera adopté. H. Worms estime qu'il faudrait garantir un intérêt de 6 %, et qu'une garantie de 5 % ne suffirait pas à attirer les capitaux et les amener à s'intéresser à une entreprise lointaine.

26 février 1862
A H. Richard Koenig, Alexandrie : Lui annonce le départ de Cardiff de 10 tonnes de fer qu'il lui a demandées par navire "Reays". Lui indique les prix auxquels il pourra lui facturer charbon et les conditions qui doivent régler leurs rapports. Fera tout son possible pour donner de l'importance à leurs relations.
Drancht Bey, Paris : Gouvernement égyptien. Lui annonce affrètement du navire "Aquila" à destination d'Alexandrie.

1er mars 1862
A Behring & Co., Londres : « Je vois que votre offre à la compagnie P&O de 6.000 tonnes pour Pointe de Galles a été acceptée. J'accepte la participation avec vous. »

3 mars 1862
A Émile Pereire, Paris : Compagnie générale maritime. H. Worms regrette de se voir privé depuis longtemps de prendre part au mouvement d'affaires de la Compagnie. Dans un entretien à ce sujet, Émile Pereire lui a dit qu'il verrait avec plaisir une occasion se présenter. H. Worms voit cette opportunité dans les besoins considérables de charbons nécessaires aux services des nouveaux steamers de la Compagnie pour la ligne des Antilles et du Mexique. Il propose à Pereire de le charger des expéditions de charbons.

12 mars 1862
Au Lambton Office, Sunderland : « A son passage à Paris, M. [...] m'a vivement pressé d'essayer votre charbon tout venant pour coke. Il m'a proposé de mettre un de vos hélices à ma disposition (550 tonnes environ) et de me vendre à 13/6, coût et fret, charbon rendu dans le port de Dieppe, pour trois mois ou six mois à ma volonté, 13/6, payable à 2 mois dans Newcastle. J'accepte cette proposition sous la réserve cependant que le charbon sera trouvé de qualité convenable et, ainsi que nous en sommes aussi convenus avec M. [...], je vous prie de faire expédier de suite, par hélices, un premier chargement d'essai à Dieppe, et lorsque les expériences auront pu être faites, j'espère que nous terminerons un marché de quelques mois. »

14 mars 1862
A John Chapman, Londres : Chemin de fer de Karikal. H. Worms lui écrit que le ministre estime que jamais le Conseil d'État ne consentira à autoriser une garantie au-dessus de 5 % par respect pour le crédit et la dignité du pays. « Cette question du taux d'intérêt à garantir est la seule objection qui fasse obstacle à la réalisation de nos projets ; mais l'obstacle est insurmontable, il nous faut donc réduire nos prétentions à 5 % l'an si nous voulons réussir... Il s'agit donc de voir entre nous si vous pouvez trouver à Londres le capital nécessaire. » Sauf le point ci-dessus le gouvernement accepte le projet et donne la préférence au parcours le plus long, soit celui de Trivalur à Karikal. La somme de cinq millions de francs est considérée comme raisonnable et nécessaire à la complète installation de ce chemin de fer.

17 mars 1862
A la Compagnie des chemins de fer de Madrid à Saragosse et à Alicante : Accuse réception d'un exemplaire du marché conclu avec eux le 13 pour fourniture de combustible pendant une année.

18 mars 1862
A A. Jonque, Dieppe : « Vous me donnez la situation de mes livraisons à Dieppe, de laquelle il semble résulter que je ne dois plus livrer que 7.500 tonnes. Vous faites confusion et cette situation est erronée. D'abord il n'est plus question du marché de 10.000 tonnes par voiliers, entièrement terminé et faisant l'objet d'un marché spécial. Mon marché par bateaux à vapeur avec le chemin de fer est de 42 500 tonnes sur lesquelles j'ai livré jusqu'à ce jour à Dieppe et au Havre 31 200 tonnes. Il me reste donc à livrer pour compléter mon marché 11.300 tonnes jusqu'au 30 juin prochain. »

19 mars 1862
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Lucien" vient de vous arriver et vous ne voyez pas encore grand fret pour lui. Notre ligne souffre en ce moment, Hambourg ne fournit que peu d'aliments. »

21 mars 1862
A la compagnie des chemins de fer algériens : Proposition pour la fourniture de 1.600 tonnes de charbon Cardiff à livrer à Alger.

26 mars 1862
A Geo & Herring & Co., Londres : « J'accepte la proposition que me faisait votre lettre du 24 courant de me joindre à vous pour la fourniture à faire à la Compagnie P&O de 4.000 tonnes charbon à Hong-Kong et 4.000 tonnes à Singapour. Je suivrai donc, de compte à demi avec vous, Messieurs, les chances des deux opérations. » Les contrats leur échappèrent.
Dans une lettre de la veille sur le même sujet, Édouard Rosseeuw écrivait à Herring : « La compagnie des Messageries ne demande pas de navires pour Singapour et Chine avant quelques mois d'ici. » Dès ce moment, on voit H. Worms questionné régulièrement par Herring au sujet des fournitures en vue pour la P&O en Méditerranée, océan Indien et mer de Chine, accepter de participer avec eux aux chances de l'opération si l'affaire leur échoit et de combiner avec les besoins des Messageries maritimes. Il semble d'ailleurs que si G. & A. Herring questionnent H. Worms à ce sujet, c'est précisément sur l'inspiration des Messageries Maritimes (à vérifier) et dans l'intérêt de celles-ci.

26 mars 1862
Hypolite Worms rentre d'un voyage en Italie.

29 mars 1862
La fourniture pour compte de la P&O à Hong-Kong et Singapour échappe à H. Worms.

31 mars 1862
A J. Chapman & Co., Londres : « De retour de Gênes depuis 2 jours après une absence de 15 jours... »

1er avril 1862
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" en date du 1er février 1861, capitaine Trotel. Ristourne pour immobilisation du navire entre le 31 décembre 1861 et le 21 février 1862.

3 avril 1862
A Geo & Herring & Co., Londres : « J'accepte de suivre en compte à demi avec vous les contrats de 3.000 tonnes King George Sound et 3.000 tonnes Pointe de Galles. Je ne puis rien vous dire des Messageries relativement à l'époque probable de leurs nouveaux ordres pour l'Inde, la question ne dépend pas de la Compagnie mais du gouvernement. »

5 avril 1862
A Geo & Herring & Co., Londres : « Je viens d'apprendre indirectement et confidentiellement que les négociations entre le ministre et la compagnie des Messageries sont terminées et que très probablement des ordres vont m'être tout prochainement confiés pour expéditions nouvelles de charbon. Vous ferez donc bien de ne pas offrir un prix trop bas pour les deux nouveaux contrats de la compagnie P&O et s'ils nous échappent nous serons encore les maîtres de la position dans l'intérêt des Messageries puisque le ou les fournisseurs acceptés par la P&O Cy auront souscrit un prix relativement plus bas. »

8 avril 1862
A M. Havet, Paris : Russie : « Ainsi que nous en sommes convenus, et pour mettre M. Popoff à même de tenter quelques affaires en charbon, dès le commencement de la campagne 1862, j'ai donné ordre à ma maison de Newcastle de prendre trois navires, au cours du fret, et de les charger pour Cronstadt, échelonnant les départs de manière à ce que les navires n'arrivent pas tous ensemble. M. Popoff devra donc vendre à un prix qui laisse un bénéfice à partager entre vous et moi. »
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : Chemin de fer de Karikal. H. Worms écrit au ministre qu'en Angleterre toutes les garanties coloniales, sauf une exception, offrent aux capitaux un intérêt de 6 % l'an et que, malgré cet avantage, les diverses actions des colonies anglaises restent encore au-dessous du pair. « Il serait de toute impossibilité de trouver en Angleterre le capital nécessaire que je vous ai déclaré ne pouvoir trouver en France, avec une garantie de 5 % l'an seulement. C'est donc sur marché français seulement que je dois compter pour trouver les capitaux nécessaires et je dois ajouter.... que même avec la garantie d'un intérêt de 6 %, garantie coloniale et non du gouvernement, je ne compte encore nullement sur le succès. » Les capitalistes français sont timides face aux opérations lointaines. Demande au ministre d'examiner si le résultat à espérer mérite que le gouvernement prenne le projet sous sa protection et lui vienne en aide par la garantie d'un intérêt élevé.

10 avril 1862
A Weisweiller & Bauer, Madrid : Le gouvernement espagnol demande 50.000 tonnes pour les Philippines et Cuba. Vu les exigences du cahier des charges hérissées de détails, cette entreprise ne peut être tentée que par des maisons hors lignes dont la force financière et la haute position peuvent aplanir les difficultés insurmontables pour les fournisseurs. H. Worms demande à Weisweiller et Bauer de Madrid s'ils veulent entreprendre ces fournitures. Pour ce cas, il leur offre son concours et se chargerait des expéditions pour leur compte.
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Police d'assurances du "Séphora". Somme assurée 234.000 F, pour une durée de 12 mois, capitaine [Herpin].

19 avril 1862
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Agent consulaire. H. Worms lui indique la marche à suivre pour le contrat. Écrire au Consul général à Londres que les exportations par Grimsby pour Dieppe ont pris grande importance, que le manque d'un agent consulaire français à Grimsby apporte entraves sérieuses à la régulière expédition des marchandises, que commerce de Rouen et Paris ont adressé une pétition dans le but d'en faire établir un, le prier d'examiner la question, que « vous espérez qu'il voudra bien vous recommander au Ministre affaires étrangères pour que ces fonctions vous soient confiées. »

30 avril 1862
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Agent consulaire. « Voilà copie de la réponse du Consul général de Londres à M. Esnaut Peltrie : l'affaire va donc bien de ce côté. Je vais tâcher de faire avancer la question ici au ministère. »
A M. Salvador, Paris : « En conséquence de la conversation que j'ai eue avec vous aujourd'hui, je viens vous demander, Monsieur, s'il peut vous convenir de disposer en ma faveur d'un nombre d'actions des chemins de fer russes, représentant une somme de quatre cents mille francs. Lesdites valeurs seraient déposées en votre nom à Saint-Pétersbourg, à l'amirauté, et destinées à servir de garantie à l'exécution d'un marché considérable de charbon à coke d'Angleterre, dont je compte entreprendre la fourniture à Cronstadt, pour les besoins de la Marine et des usines du gouvernement russe. Je vous serai reconnaissant de bien vouloir me faire connaître votre décision le plus promptement possible, l'adjudication devant avoir lieu sous très peu de jours et nécessitant ma présence à Saint-Pétersbourg. »

2 mai 1862
A Geo & Herring & Co., Londres : H. Worms accepte de participer fourniture 3 [900] tonnes Bombay et 1.000 tonnes Gibraltar si elle leur échoit. Les informe qu'il vient de recevoir ordre des Messageries pour Singapour et Hong-Kong ; il les transmet à Cardiff en lui recommandant de s'entendre avec eux. »
Aux Messageries impériales, Paris : Accuse réception de leur ordre d'affrètement pour 4 200 tonnes pour Singapour, 3.100 tonnes pour Hong-Kong.

3 mai 1862
Au secrétaire du comité de la Compagnie des chemins de fer de Madrid à Saragosse et Alicante, Paris : « J'ai l'honneur, Monsieur, de vous accuser réception de votre lettre du 1er et, sous le n°2, m'informant que le Conseil d'administration de votre Compagnie a approuvé la proposition qui lui a été faite par MM. Dillwyn & Cie de Swansea, et à laquelle j'ai consenti en ce qui me concerne. Je prends note que la Maison Dillwyn & Cie, vous livrera chaque mois, à Alicante, 4 à 500 tonnes de charbon dont elle me fera l'achat au port de Swansea pour être embarquées sur un bateau à vapeur affrété par elle. Je prends également note que vous me commanderez chaque mois la quantité de combustible dont votre Compagnie aura besoin et j'aurai à vous livrer cette quantité, déduction faite de mes ventes 0 M. Dillwyn & Cie pour votre compte. »

7 mai 1862
A Geo & A. Herring, Londres : Les contrats Bombay et Gibraltar sont échus à d'autres. Affrètement d'un navire américain de 1.022 tonnes pour Singapour.
A Dranchet [ou Drancht] Bey, Paris : Lui annonce l'affrètement du navire "Aquila" pour compte Dranchet Bey pour prendre à Cardiff environ 520 tonnes de charbon vapeur à destination d'Alexandrie. Espère lui remettre bientôt une autre charte-partie de Newcastle. [H. Worms expédiera ainsi 2 chargements de Cardiff et 2 chargements de coke de Newcastle.]

16 mai 1862
A Joseph Stein de Trieste, Paris : « Vous avez bien voulu m'exposer qu'il y aurait avantage réciproque à trouver en Angleterre des navires qui, en même temps qu'ils affrèteraient pour porter des charbons à Trieste et Venise, traiteraient pour un fret de retour sur Angleterre ou France avec chargement de céréales. Ces navires devraient s'arrêter à Cork ou à Falmouth pour, là, recevoir les ordres de destination définitive... Vos relations avec les directeurs du Lloyd autrichien à Trieste et de la Compagnie des chemins de fer lombards vénitiens à Venise, vous mettent à même d'atteindre ce but, et de mon côté, je vous autorise à vendre 6.000 tonnes de charbon Cardiff à vapeur, livrables sous palan à Trieste et Venise. »

5 juin 1862
A Th. P. Rodocanachi, Odessa : « Sous les auspices de votre Maison de Paris, je viens vous entretenir de l'affaire suivante. Par entremise d'un ami de Saint-Pétersbourg, j'ai vendu à la Compagnie du Dniepr un chargement charbon Newcastle, par navire "Talisman" livrable à Odessa, sous palan, coût fret et assurances à ma charge. J'ai remis les connaissements à M. C[...], qui fera prendre livraison à l'arrivée et je viens vous prier, Monsieur, de vouloir bien acquitter pour mon compte, le solde de fret, restant dû au capitaine. »

10 juin 1862
A Dranchet Bey, Londres : « Je n'ai pas d'agent spécial à Londres. »

12 juin 1862
A Geo & A. Herring, Londres : « Il est certain que pendant la durée du contrat Aden de la P&O Cy, les Messageries devront demander du charbon pour cette destination. »

14 juin 1862
A T.C. Muston, Hte Worms Gênes : Agents en Angleterre (ou correspondants). Londres - personne ; Newcastle & Sunderland - Hte Worms ; Cardiff & Grimsby - Hte Worms ; Glasgow - James Miller Sons & Cie, correspondants ; Ardrossan - John [Kriktrope], correspondants ; Liverpool - G.H. F & Cie, correspondants ; Newport - G.W. Jones & Cie, agent ; Swansea - J. Couper, agent.

17 juin 1862
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « L'expédition de nouvelles troupes au Mexique, annoncée par le Moniteur, faisant supposer le besoin de larges approvisionnements de charbon à la Vera Crux ou dans nos Antilles, besoins auxquels pourraient ne pas suffire les envois directs de France, je prends la liberté Monsieur le Ministre, de vous demander si vous seriez disposé a écouter des propositions pour charbons à expédier d'Angleterre. Quel que doive être le mode d'opérer qu'il vous conviendrait d'adopter, je me mets à votre disposition comme ancien fournisseur de votre administration, et je puis agir simultanément sur les divers points principaux d'Angleterre d'où s'exportent les meilleurs charbons. »

3 juillet 1862
A François Coulomb & Cie, Alexandrie : « Suivant les ordres que Monsieur Dranchet Bey m'a confiés pour votre compte, j'ai expédié à votre destination : 2 chargements de charbon Cardiff et 2 chargements coke de Newcastle. »

9 juillet 1862
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Dranchet [ou Drancht] Bey demande les propositions pour une fourniture de rails et autres objets pour l'établissement d'un chemin de fer... J'ai téléphoné à Smith d'engager son maître de forges à aller vendredi à Claridge Hôtel pour s'entendre avec Dranchet Bey et je lui dis que je profite de votre présence à Londres pour vous dire de l'accompagner. Monsieur Dranchet Bey ne parle pas l'Anglais, il sera bien aise que vous soyez présent. » [Drancht Bey est directeur des chemins de fer égyptiens et de l'administration du transit à Alexandrie.]

16 juillet 1862
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « "Gabrielle" a fait une belle traversée. "Séphora" va se trouver réduit au plâtre. "Lucien" doit quitter Bordeaux aujourd'hui avec plein chargement. »

20 juillet 1862
Emploi de la houille. Le gouvernement a depuis longtemps affranchi de tous droits la houille destinée aux bateaux à vapeur et réduit à plusieurs reprises les droits perçus sur celle destinée à la consommation sur terre, en vue de permettre à nos industries et à notre navigation d'obtenir ce combustible au plus bas prix possible. Les chemins de fer ont de même abaissé leurs tarifs. Le commerce d'importation maritime n'est pas resté en arrière de ce grand mouvement. Le transport des houilles tend à être fait exclusivement aujourd'hui par des bateaux à vapeur de fort tonnage, dont le service assure un approvisionnement plus économique, plus considérable et plus régulier. L'établissement des services à vapeur a permis de neutraliser les mauvais effets que l'augmentation de la demande a fait subir aux houilles des divers pays. On ne saurait trop faciliter le développement de ce mode de transport. L'ont compris non seulement les administrations municipales et les douanes par l'affectation de places à quai spéciales permettant l'établissement de grues et de chemin de fer, en simplifiant les formalités, mais aussi les courtiers en réduisant leurs honoraires.

26 juillet 1862
De Hte Worms Newcastle : Charte-partie concernant un voyage entre Sunderland et Alexandrie pour livraison de charbons.

29 juillet 1862
A Trivulzi, Hollander & Cie, Paris : Régularisation des conditions de l'opération des 50.000 fusils à fournir au gouvernement italien en compte à demi. Muston a déposé soumission collective qui a été acceptée par le ministre de la Guerre italien et doit être soumise à satisfaction du Conseil d'État.

Août 1862
Hambourg-Baltique, Russie : Il est encore question des départs.

2 août 1862
A Geo & A. Herring & Cie, Londres : « Je ne puis pas accepter le navire de 2.000 tonnes que vous me proposez pour Aden. Veuillez donc tâcher de me procurer un navire de 1.000 tonnes de charge, environ, payant le prix nécessaire. Ne cherchez pas à faire trop bien, dans la crainte de manquer de bonnes occasions. Je désire voir les ordres promptement exécutés. Je vois avec plaisir que votre soumission pour Bombay a été acceptée. Je serai heureux de vous voir employer le ministère de mes maisons. Vous savez que pour toutes choses, elles sont à votre disposition. »

5 août 1862
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Russie : « Vous êtes d'accord avec Monsieur Mallet : un départ le 15 septembre et un probable en octobre. »

7 août 1862
A M. Lenormand, Rouen : « Je possède votre lettre d'hier. J'y vois avec regret le refus du ministère d'établir un agent consulaire à Grimsby. »
De C. Mautin, courtier d'assurances, Paris : Avenant à la police d'assurances du "Séphora" en date du 10 avril 1862. Surprime suite à l'accord donné pour que le navire effectue un voyage de Bordeaux à Cronstadt touchant Le Havre et Copenhague.

16 août 1862
A François Coulomb & Cie, Alexandrie : « J'ai l'honneur, Messieurs, de vous confirmer ma dernière lettre du 13 de ce mois, vous remettant la charte-partie du navire "Emma", affrété à Newcastle pour votre compte et à destination d'Alexandrie. Aujourd'hui, je viens vous remettre sous ce pli les documents de départ et ma facture relatifs au chargement de ce navire, montant à F 6 808,05, valeur 11 novembre prochain, à votre débit et dont veuillez reconnaître mon compte. Comme pour mes précédents envois, j'ai fait soigner ici la valeur du chargement charbon et des avances. »

18 août 1862
D'Édouard Rosseeuw, à Trivulzi, Hollander & Cie, Paris : « En l'absence de Monsieur Worms, je vous adresse en communication les pièces incluses que je reçois de Gênes ce matin, voir l'acceptation et sa traduction par le Ministre de la guerre du gouvernement italien, du marché fusils que vous avez souscrit avec Monsieur Worms. Je vous serai obligé de me retourner ces pièces, après lecture prise. J'attends Monsieur Worms demain, et aurai l'honneur de vous voir au sujet de cette affaire. »

18 août 1862 ou 18 octobre 1862
Usine à gaz de Turin : H. Worms modère A. Thiellement : « Marchez avec la plus grande économie ! Ne donnez à l'affaire que le développement modeste. Donnez de la vie à l'établissement touché que j'ai été forcé de reprendre, mais ne pas me lancer dans une entreprise nouvelle. »

20 août 1862
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Russie. « Je vois que votre annonce pour "Séphora" n'est rien moins que positive. »

Septembre 1862
Usine à gaz de Turin : H. Worms achète pour elle et expédie 12 chevaux et du matériel (voiture à gaz portatif, cinquante cylindres éprouvés à huit atmosphères). Il compte sur les efforts de J. Johnson et d'A. Thiellement pour relever cette affaire. Il semble que le précèdent exploitant a fait faillite. Il s'agit d'une usine à gaz portatif.

5 septembre 1862
A Accosato Peirano & Co., Compagnie des paquebots pour service postal, Gênes : Proposition pour la fourniture des charbons nécessaires à leurs vapeurs.
A A. Thiellement, Turin - poste restante : Comptabilité. « Je passe ici sur mes livres toutes écritures relatives à l'achat de l'immeuble déchargeant la maison de Gênes de l'affaire. Quant à vous, vous aurez à tenir toutes écritures relatives à l'exploitation. Chevaux : j'adopte votre raisonnement... Je m'occupe dès ce jour de monter votre cavalerie. »

7 septembre 1862
A Dranchet Bey, directeur des chemins de fer égyptiens et de l'administration du transit à Alexandrie : Lui remet facture pour deux chargements coke et charbon à valoir sur le contrat du mois de juillet. 12 septembre : Lettre du même genre pour une autre expédition.

8 septembre 1862
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : "Lucien". « Son voyage sur la Russie ne s'annonce pas aussi bien que vous l'espériez. Cela peut changer encore et s'améliorer. »
A T.C. Muston - Hte Worms Gênes : « Tous les objets demandés à l'usine à gaz portatif de Paris, tels que cylindres régulateurs, portes d'introductions, tuyaux, cuirs chapeaux et calottes, seront expédiés en petite vitesse, le 9 courant, en 12 à 14 jours au prix de F 15 les [...] kilos. Les becs de gaz Manchester seront prêts le 11 courant et seront expédiés en grande vitesse. Les caisses sont expédiées à Monsieur Hte Worms [...] restant, chez Messieurs Miccono & Cie à Turin où vous voudrez bien vous informer du jour de l'arrivée des susdites caisses. 13 caisses, kilos [4 700]. Veuillez m'indiquer l'adresse de l'usine, pour les envois ultérieurs que je dois vous faire, devant indiquer votre adresse. »
A A. Thiellement, Turin : « Je connais parfaitement les difficultés de tout genre qui entourent les débuts de notre entreprise. La note incluse vous relate ce qui est fait ou se fait pour les divers objets dont vous m'avez réclamé la prompte expédition... Quant aux chevaux, je m'en occupe aussi... mais pour moi... ce n'est pas besogne facile... si cavalerie et harnais vous arrivent à Turin dans une quinzaine de jours c'est tout ce que vous pouvez espérer. Candélabre et voiture : je m'en occupe. »

9 septembre 1862
Au Lloyd autrichien, Trieste : « J'apprendrai avec grand intérêt que vous avez fait quelques affrètements avec Nickols & Co.. »

10 septembre 1862
A A. Thiellement, Turin : « La voiture à gaz portatif a été délivrée aujourd'hui au chef du chemin de fer... elle sera expédiée demain... et vous parviendra dans 12 ou 14 jours... Monsieur Worms a écrit directement pour le brevet à racheter de la faillite. Si on traite avec la faillite, il faudrait ne le faire que sous réserve des répétitions possibles de Monsieur Worms de Paris, le vendeur primitif de ce brevet. Matériel. 12 chevaux sont achetés. J'espère les habiller et les expédier lundi prochain par chemin de fer... Assurez-vous d'un homme de confiance qui puisse venir recevoir ces chevaux soit à Saint-Jean de Maurienne soit même à Maçon. »
A Geo & A. Herring & Cie, Londres : « Vous m'apprenez que les 18.000 tonnes pour Aden doivent être expédiées dans les trois mois qui vont suivre, soit 6.000 tonnes d'ici au 15 octobre. Ce délai est bref. C'est à vous, Messieurs, de voir quelle influence il doit exercer sur le prix de votre tender. Comme je vous le disais hier, les Messageries demanderont certainement du charbon le mois prochain. Mais je ne puis connaître ni la destination ni la quantité. Seulement elles ne demanderont jamais de très fortes quantités à la fois, mois par mois, de quoi remplir les besoins d'un mois. Je ne vois pas lieu de leur proposer le navire dont vous m'entretenez. Je ne vais jamais au devant des instructions de la Compagnie. Je me borne à les remplir quand je les reçois. »

11 septembre 1862
A A. Thiellement, Turin : « Je vous confirme ma lettre d'hier et vous avise aujourd'hui le départ par grande vitesse des 4.000 becs Manchester 20-30-40-50 litres. Ces becs m'ont coûté F 15,05, moins 5% d'escompte. Lundi prochain, je pourrai vous expédier les harnais et les chevaux ; je vous en reparlerai demain. Reçu votre dépêche. La voiture à 9 cylindres partira samedi ou dimanche. Vous saurez que vous pouvez ôter un, deux ou trois cylindres si cela vous convient. Je commande cinquante cylindres, 5 atmosphères éprouvés à 8 mais je ne pourrai pas les avoir avant 6 semaines. »

12 septembre 1862
A Hugon & Cie, Paris : « Je viens vous prier, Messieurs, de me fournir cinquante cylindres éprouvés à huit atmosphères et de vouloir bien me faire connaître l'époque à laquelle vous pourrez les mettre à ma disposition. »

14 septembre 1862
A A. Thiellement, Turin : « Demain, à 11 heures du matin, partiront à votre destination les 12 chevaux et leurs harnais. Ce n'est que demain que je pourrai vous indiquer le jour de leur arrivée et vous préciser celui où vous devrez en prendre livraison. [...] Ce sont douze chevaux de demi réforme des omnibus. La compagnie me les cède parce qu'ils ne peuvent plus trotter franchement comme l'exige son service, mais c'est là ce qui en fait le mérite pour le nôtre. [...] Ils seront accompagnés par un homme de confiance des omnibus ; cet homme est chargé de toutes dépenses quelconques de la route jusqu'à l'arrivée à la dernière station du Chemin de fer Saint-Michel au pied du Mont Cenis. Vous n'aurez donc rien à lui payer que peut-être son voyage de retour de Saint-Michel à Paris. »

16 septembre 1862
A J. Johnson, Turin : « J'espère que la méfiance du public contre l'usine [...] ne tardera pas à se dissiper complètement. Les chevaux et pièces de matériel que vous m'avez demandés vont arriver successivement et prouveront aux consommateurs que la direction nouvelle est sérieuse et les servira bien. D'autre part, vous avez maintenant reçu le Boghead et autres matières nécessaires à votre fabrication. J'espère que les premières et plus grandes difficultés sont maintenant surmontées et que vous aller produire et vendre couramment. Je compte sur vos efforts incessants et ceux de Monsieur Thiellement pour relever en peu de temps cette affaire et lui donner le développement qu'elle comporte. En l'absence de Monsieur Worms, et ignorant ses conversations avec vous, Monsieur, je me borne à lui adresser votre demande et la lettre d'engagement [...] avec vous. Je ne doute pas qu'il ne m'autorise à conclure avec vous dans les mêmes conditions. »

19 septembre 1862
A Gustave Delahante, Paris : « En suite de notre conversation d'hier, je m'engage envers vous, Monsieur, à fournir aux Chemins de fer romains, les charbons Cardiff nécessaires à leur exploitation pendant l'année 1863, soit 20 à 25.000 tonnes réparties dans les ports de Naples, Ancône et Civitavecchia au prix de F 34,00 - trente quatre francs la tonne - fret à ma charge jusqu'à 19 shillings la tonne, tout excédent au-dessus de ce prix devant m'être remboursé par la Compagnie. Dès que vous pourrez m'annoncer la ratification du marché à ces conditions, nous aurons à nous entendre sur les moyens de vous débarrasser de tous les soins de réception et livraisons, menus et excédents de frets. Vous me trouverez tout disposé à entrer dans vos vues à ce sujet. »

27 septembre 1862
A Gustave Delahante, administrateur de la société générale des chemins de fer romains, Paris : « J'ai l'honneur de vous accuser réception d'un exemplaire de mon marché avec votre société pour la fourniture de 20 à 25.000 tonnes de charbon de Cardiff pour l'exploitation de vos lignes. J'ai transmis les instructions nécessaires à mon agent de Cardiff pour l'affrètement de : 1.000 tonnes à destination de Civitavecchia ; 1 500 tonnes à destination de Naples ; 1.000 tonnes à destination de Ancône. »

3 octobre 1862
A Piganeau & Fils, 4, rue Esprit des Lois à Bordeaux (il y avait une autre maison ayant nom similaire voir lettre du 17 novembre) : Leur demande s'ils veulent servir de banquiers à sa maison de Bordeaux, quelques désaccords étant survenus entre Messieurs Gomez Waez et Levylier et Monsieur Schacher.

4 octobre 1862
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « Depuis la dernière fois que j'ai eu l'honneur de vous entretenir du chemin de fer projeté de Karikal, pour l'embranchement sur les chemins de fer anglais, je me suis entendu avec les ingénieurs et directeurs de la Compagnie anglaise. Les études préliminaires sont faites de notre part et, pour me mettre à même de vous soumettre un avant-projet, il ne reste plus qu'à mettre en rapport les ingénieurs du gouvernement français avec ceux de la Compagnie anglaise. Je prends donc la liberté, Monsieur le Ministre, de vous prier de donner les instructions nécessaires pour que vos ingénieurs à Karikal soient autorisés à examiner les études déjà faites pour déterminer le point de départ et de jonction [...] le tracé, le nombre et l'emplacement des gares, etc. »

5 octobre 1862
A de Saussure, Marseille - employé à la maison de Marseille depuis 2 ans : Au sujet de son envoi à Gênes. Instructions dans le but d'établir nettement sa position à Gênes et les services que H. Worms attend de lui. M. Muston restera le chef. Saussure sera chargé de la direction intérieure : caisse et comptabilité. Il devra tenir H Worms, chaque semaine, au courant.
A A. Thiellement, Turin : « Chevaux ont dû commencer leur service. »

6 octobre 1862
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Suez. « Vous voyez que la compagnie me demande 1.200 tonnes briquettes pour cette destination via Alexandrie. Entendez-vous donc de suite avec Wood et tâchez de vous assurer ces 1 200 tonnes. »

17 octobre 1862
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je vous adresse sous ce pli le projet d'acte relatif à la prolongation de notre société. J'ai apporté au modèle que vous m'aviez adressé quelques modifications qui, j'espère, recevront votre adhésion. Si nous sommes d'accord, comme je l'espère, nous signerons les actes réguliers à la première visite de l'un de nous à l'autre.
Recevez mes bien cordiales salutations.
Copie de lettres n°196 - page 220. Entre A. Grandchamp Fils et H. Worms : Acte social. Rouen. H. Worms et A. Grandchamp Fils prolongent pour une nouvelle période de huit années, devant expirer au 30 juin 1871, la société en commandite existant entre eux et devant expirer au 30 juin 1863. Le nouvel acte étend le cercle des opérations de la première société. Elle a désormais pour but : les armateurs maritimes, les transports par terre et sur mer, le commerce du charbon de terre. Le capital social reste fixé à 400.000 F dont deux cent soixante mille francs à A. Grandchamp, cent quarante mille francs à H. Worms à titre de commanditaire. E. Leblanc figure parmi les actionnaires à titre d'intéressé. M. Grandchamp est autorisé à acheter ou à faire construire un ou plusieurs navires à vapeur et même à les revendre. Il ne serait plus tenu de se servir spécialement des agents de Worms en Angleterre pour l'expédition du charbon ni l'affrètement des navires, dans ce cas H. Worms aurait le droit d'exiger la dissolution de la société.

18 octobre 1862 ou 18 août 1862
A A. Thiellement, Turin : Réponse à lettre du 6 [ou 16]. « Vous allez trop vite en besogne et il est grand temps de vous arrêter en chemin... Vous rêvez d'éclairer toute l'Italie et vous oubliez comment je suis devenu fabricant de gaz... Ne me parlez donc de rien à créer, demandez seulement ce qu'il faut pour marcher avec la plus grande économie et ne donnez à l'affaire que le développement modeste qui lui est nécessaire pour vivre utilement en dehors de cela rien... Donnez la vie à l'établissement tombé que j'ai été forcé de reprendre mais ne pas me lancer dans une entreprise nouvelle. »

20 octobre 1862
A Mme Bing, Elbeuf : P.S. écrit de la main de Monsieur Worms : « Ma chère soeur, après avoir vérifié le compte que je te remets, tu auras à m'indiquer quelle est... »
Entre Vincenzo Fogliano et H. Worms, Turin : Police d'abonnement en italien pour fourniture de gaz portatif. H. Worms est présenté comme propriétaire de l'usine, située Corso a Piazza d'Armi, n°12.

25 octobre 1862
Au secrétaire général du ministère de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, Paris : « Je prends la liberté de réclamer de vous l'honneur d'une entrevue, le jour et à l'heure qu'il vous conviendra de m'indiquer. Mon but, en sollicitant cette audience, est d'obtenir de vous, Monsieur, les renseignements nécessaires pour me mettre à même de vous soumettre des propositions, que je crois avantageuses, pour les fournitures de rails à livrer à la Vera Cruz. »

27 octobre 1862
A F. Cordano, Gênes : Fait appel à son concours pour le soin de ses intérêts avec la Compagnie des chemins de fer romains à Ancône où il doit livrer 6 à 7.000 tonnes de charbon Cardiff.
A L. Palazio & Co., Gênes : Même lettre pour 8 à 9.000 tonnes de charbon Cardiff qu'il doit livrer à Naples.

28 octobre 1862
A Gustave Delahante, Paris : « Vous confirmant ma lettre de ce jour, j'ai l'honneur, Monsieur, de vous donner avis que j'ai confié le soin de mes intérêts pour me représenter auprès de la Compagnie des chemins de fer romains à : MM. Zazzini, de Rome, pour le port de Civitavecchia, MM. Palazio & Cie, pour le port de Naples, MM. J. Cordano, pour le port d'Ancône. Je vous prie de transmettre les instructions nécessaires à Messieurs les directeurs de la Compagnie aux dits ports pour qu'ils remettent à mes représentants les bulletins de réception des cargaisons des navires déchargés. »

5 novembre 1862
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « J'apprends avec plaisir la bonne arrivée de "Lucien" à Hull, d'où il doit rapporter son plein chargement de coton au Havre. »
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Vous m'avez remis deux exemplaires de notre nouvel acte de Société. J'en ai gardé un exemplaire et je vous retourne le deuxième revêtu de ma signature. »

11 novembre 1862
A Gustave Crémieux, Paris : « Suivant acte en date de juillet dernier, j'ai passé avec la direction des chemins de fer et du transit égyptien, représentée par M. Drancht Bey, un contrat par lequel je m'engage à fournir pendant un an ou trois années consécutives à Alexandrie : 6.000 tonnes de charbon et 24.000 tonnes de coke par an. Il reste entendu entre vous et moi que j'exécuterai ce marché en compte à ½ avec vous, restant seul charge de tous les soins et détails et que nous aurons à partager par moitié les bénéfices qui pourront résulter de l'opération sans que vous ayez à participer aux pertes s'il devait y en avoir. »

28 novembre 1862
A J. F. Cail & Cie, Paris : « Je viens vous donner avis, Messieurs, que je ne suis pas en mesure, comme je l'espérais, de vous faire une proposition pour la fourniture de 1 900 tonnes de fer et tôles que vous devez adjuger aujourd'hui. J'ai été prévenu trop tard et n'ai pas eu le temps de bien n'entendre en Angleterre de tous les détails de l'opération. Quand vous aurez de nouvelles demandes à faire, je vous serai reconnaissant de m'en prévenir, et j'espère alors être en mesure de vous soumettre des propositions avantageuses. Je reçois votre lettre d'hier, relative au coke pour la Guadeloupe, et je vais m'en occuper activement. »

23 décembre 1862
A M. Le Bret, associé régisseur gérant de la Compagnie propriétaire des mines d'Anzin : « Monsieur Dauriac, de la maison Hypte Dauriac et Cie de paris, dont je suis l'associé commanditaire, s'occupe, depuis plusieurs années déjà, de la vente des charbons de terre sur la place de Paris. Etant dans l'intention de s'occuper de la vente des charbons français, il m'a prié de lui remettre une lettre de recommandation auprès de vous, Monsieur, ce que je m'empresse de faire, sachant d'avance que les relations qui pourront s'établir entre vous et cette Maison, vous donneront toute satisfaction et seront de la plus complète exactitude. »

24 décembre 1862
A Hypolite Fage de Turin, Paris : « Vous m'avez témoigné le désir d'être chargé par moi de la direction industrielle et technique de mon usine à gaz portatif de Turin, et m'avez promis de consacrer tout votre temps et tous vos efforts à cette entreprise jusqu'à ce que la fabrication du gaz marche d'une manière complètement satisfaisante. Comptant sur vos promesses, je consens à vous confier la direction de mon usine et, pour reconnaître vos soins, je vous alloue, ainsi que nous en sommes convenus, une rétribution annuelle de cinq mille francs, qui vous sera payée par douzième, chaque mois, tant que je jugerai votre présence utile à la marche de mon établissement de Turin. »

28 décembre 1862
Copie de lettres [n° ?] - page 138. Note relative aux envois pour Turin : 6 caisses contenant 24 cylindres en tôle pour gaz portatif, valeur 2 400 F. Cette note est destinée à Marseille pour activer les expéditions.

29 décembre 1862
A Ed. Lazard, Londres : « Voulez-vous avoir l'obligeance de me fournir les renseignements suivants : Quel serait le prix, franco à bord, de 20 tonnes de fer de Suède ? Largeur : 3 1/11 inches - épaisseur : 1/ 2 inches - longueur : 2 à 3 Yards. Quel prix de fret par steamers pour Alexandrie ? Quelles sont les époques de départ ses steamers ? Votre commission en sus 1%. Je vous serai reconnaissant de me fixer promptement. P.S. Je vous remets sous ce pli F 661,85 au 31 courant sur Londres, que veuillez encaisser et m'indiquer la somme en livres portée à mon crédit. »
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : En réponse à l'envoi par Frédéric Mallet de deux projets d'actes relatifs aux deux sociétés qu'ils auraient à fonder, annulant et remplaçant l'acte unique encore en vigueur. Le premier concernant la société projetée pour le commerce du charbon. H. Worms est prêt à l'accepter sauf quelques modifications. Le deuxième établissant les bases d'une société spéciale aux bateaux à vapeur. H. Worms ne peut pas l'accepter, car il aboutirait pour lui à annuler dans les mains d'une gérance sa propriété et ses droits à la gestion. Il propose de continuer la chose dans l'état actuel pour le temps restant à courir d'après les actes en vigueur, ou de former une nouvelle société pour la continuation pendant huit ans de la maison de commerce actuellement existante. Dans cette nouvelle société, l'exploitation et la direction des steamers se continueraient sur les bases et aux conditions en vigueur actuellement, mais Worms allouerait à Mallet un avantage personnel de 8.000 F.
A Geo & A. Herring & Co., Londres : « Votre lettre du 26 m'entretient du résultat de notre contrat de Ceylan qui laissera environ £ 700 de profit. »

30 décembre 1862
Réponse au compte courant de l'usine à gaz de Turin arrêté au 31 octobre 1862 et continuation du compte courant jusqu'au 31 décembre 1862.

En 1862, et même avant, H. Worms s'intéresse au transport de tuyaux pour canalisation eau, gaz, matières pondéreuses, fonte, rail, pitch, traverses chemin de fer, etc., etc., qu'il fait les expéditions de charbons pour les Messageries impériales dans l'océan Indien et à Hong-Kong, etc.

Dans l'Almanach Bottin, un Sieur Léopold Worms, négociant, est mentionné à l'adresse du 46, rue Laffitte.

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