1857.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1857, dans :

  • les copies de lettres à la presse : n°91 – du (date inconnue) au 6 janvier 1857 ;
    n°92 – du 7 janvier 1857 au 31 janvier 1857 ; n°93 – du 31 janvier 1857 au 27 février 1857 ; n°94 – du 27 février 1857 au 23 mars 1857 ; n°95 – du 23 mars 1857 au 21 avril 1857 ; n°96 – du 21 avril 1857 au 23 mai 1857 ; n°97 – du 23 mai 1857 au 23 juin 1857 ; n°98 – du 23 juin 1857 au 15 juillet 1857 ; n°99 – du 15 juillet 1857 au 11 août 1857 ; n°100 – du 11 août 1857 au (date inconnue) ; n°101 – du (date inconnue) au 23 septembre 1857 ; n°102 – du 23 septembre 1857 au 17 octobre 1857 ; n°103 – du 17 octobre 1857 au 7 novembre 1857 ; n°104 – du 7 novembre 1857 au 30 novembre 1857 ; n°105 – du 30 novembre 1857 au 23 décembre 1857 et n°106 – du 24 décembre 1857 au 16 janvier 1858 (les manques peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes) ;
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1855 et 1864.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
  • "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique charbons (1857-1874)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd (1857-1874)", classé en 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

NB : La lettre "P", suivie d'un nombre, désigne le folio du copie de lettres où l'extrait se situe.

[Informations sans date précise]
De Paul Ladmirault, Nantes : (grains, farines, métaux et commissions). « Les raffineurs ne traiteront avec nous que s'ils y trouvent avantage. » H. Worms lui a dit que ces livraisons ne pourraient se faire dans de bonnes conditions que par hélices. Réponse : « Il ne faudrait pas que ces navires calent plus de 11 pieds anglais. Ils peuvent monter 3 jours avant et 3 jours après le gros de l'eau. Il paraît impossible qu'ils déchargent 250 et même 150 tonneaux par jour à Nantes. »
De Paul Ladmirault, Nantes : (grains, farines, métaux et commissions). « Les raffineurs ne traiteront avec nous que s'ils y trouvent avantage. » H. Worms lui a dit que ces livraisons ne pourraient se faire dans de bonnes conditions que par hélices. Réponse : « Il ne faudrait pas que ces navires calent plus de 11 pieds anglais. Ils peuvent monter 3 jours avant et 3 jours après le gros de l'eau. Il paraît impossible qu'ils déchargent 250 et même 150 tonneaux par jour à Nantes. »

2 janvier 1857
A MM. Gomez, Waez & Levylier, Bordeaux : « Je viens vous donner avis que, à dater du 1er janvier, j'ai établi une maison à Bordeaux pour mon commerce de charbon anglais, sous la raison Hte Worms. Elle sera gérée par M. Georges Schacher à qui je donne ma procuration. Le crédit que MM. Lécuyer & Cie m'avaient ouvert chez vous de F 15.000 étant épuisé, j'ai prié cette maison de le renouveler. Elle doit vous en prévenir. Mais je désire éviter des doubles commissions de banque et je viens vous demander s'il vous conviendrait de m'ouvrir un compte chez vous. Mon agent, à Bordeaux, vous remettrait les valeurs qui lui seraient fournies par les acheteurs, et vous lui compteriez les sommes dont il pourrait avoir besoin. Vous auriez à me fixer sur le taux de votre commission. »
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Ceci entendu, voici copie de mes instructions de ce jour à Josse. De cette façon, il n'y aura plus, à l'avenir, de confusion possible quant à l'organisation du bureau de Grimsby. Josse est secondé par un Anglais, M. Robert, parfaitement au courant des choses de marchandises diverses, douane, etc.. et un [saute Ruisseau]. Votre besogne sera donc en bonnes mains et faite avec soin et ordre, quoique vous paraissiez en douter. Voilà pour ce qui concerne Josse. En ce qui me regarde de vous à moi, vous devez comprendre que je ne puisse et ne veux nullement être responsable de ce qui peut se passer à Grimsby, en vertu d'ordres de votre part que je ne puis connaître et que je ne puis ni ne veux contrôler. M. Josse suivra donc scrupuleusement et avec coeur et intelligence vos instructions, mais je vous déclare à l'avance que je ne suis et entends n'être responsable envers vous que de la fidélité de mon agent à Grimsby. Veuillez me dire que nous sommes bien d'accord sur ce point. »

3 janvier 1857
De l'Anglo-French Steam Ship Company Ltd, Grimsby - Board meeting : MM. Worms, Hantier Mallet & Cie ont donné à A. Grandchamp Fils le privilège d'affréter "Ernestine". Le bureau décide de lui affréter ce navire aux mêmes conditions que le "Albert".

4 janvier 1857
A Gorges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Hambourg. « J'espère que vous allez réussir à assurer un premier plein chargement, même un deuxième. L'agent des courtiers de Hambourg (Cellier & Paran, auxquels je confie le soin de cette affaire) m'a visité ce matin. II craint pour nous la concurrence de Ferrière, le courtier des navires à voiles. Il pense trouver à Hambourg un bon retour pour le Havre. En ce cas je n'enverrai pas "Séphora" à Grimsby, et je prendrai quelque chose aussi sans doute en retour pour Bordeaux, de Hambourg et du Havre par Bordeaux. Annoncez le départ de "Séphora" pour le 1er février. »

5 janvier 1857
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Je ne veux pas pour 1/ ou 6 pence par balle, courir la chance de perdre ou laisser voler dans vos docks, non fermés, un ballot de soie qui vaut peut-être 1.000 ou 10.000 F, et j'ai signifié à Grandchamp que j'entendais n'être responsable que de la fidélité de mes agents, mais rien de plus. Grandchamp veut un agent responsable puisqu'il y a commission allouée, et, si je refuse (ce que je persiste à faire), il me prévient qu'il chargera une autre maison (Cower sans doute) de son trafic marchandise. »

9 janvier 1857
A Vincenzo Vedovi, Gênes : « Il est évident que le développement des industries [...] et le mouvement des chemins de fer doivent déterminer un commerce considérable de charbons anglais dans votre port... Je vous autoriserais à vendre les meilleurs charbons, à vapeur, à gaz, à coke, de Cardiff, de Newcastle, et autres, sans prôner telle ou telle mine à l'exclusion de toutes autres, mais surtout conservant à mes périls et risques les chances du fret, je vous autoriserais à vendre les charbons à un prix ferme (coût, fret, assurances à ma charge), rendus sous palan à Gênes. »

14 janvier 1857
De l'Anglo-French Steam Ship Company Ltd, Grimsby - Board meeting : Des pourparlers sont en cours avec H. Worms pour l'affrètement du "Lucien" pour 12 mois. Le "Albert" a été affrété à A. Grandchamp Fils pour 12 mois. Le "Barnsley" sera livré à la Compagnie le 15 janvier et le "Ernestine" dans quelques semaines. Les steamers de la Compagnie ont accompli depuis le 30 juin des voyages sur Hambourg avec des marchandises. 41 voyages vers différents ports français transportant 20.915 tonnes de charbon, 620 tonnes de coton et 100 tonnes de fer et autres marchandises. Pendant cette période plus de 20.000 tonnes de charbon ont été embarquées à Grimsby dans d'autres navires par MM. Worms, Grandchamp, Mallet et leurs amis. Les administrateurs profitent de cette occasion pour reconnaître la précieuse collaboration de leurs collègues français qui ont grandement contribué à donner une large réputation aux charbons du South Yorkshire. Emploi du "Yarborough" et du "Grimsby". MM. Grandchamp et Mallet refusent d'exercer leurs droits d'option sur les deux navires. H. Worms ajourne sa décision et se propose de venir en Angleterre pour avoir un entretien avec les directeurs au sujet de leur emploi.

19 janvier 1857
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Palmer de Newcastle cherche à monter une ligne de steamers pour concurrencer au Havre et à Dieppe le charbon de Grimsby d'accord avec les mineurs... Espérons l'avortement. »

20 janvier 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Je viens d'être prévenu que je serai chargé de fournir du charbon pour une compagnie importante de navigation sur l'Ebre. » Cette proposition lui vient de M. Carvallo, ingénieur des chemins du Midi, nommé directeur de la Compagnie de canalisation de l'Ebre. H. Worms dit à Georges Schacher de lui faire visiter le "Barnsley" alors à Bordeaux car M. Carvallo va peut-être avoir des constructions à commander en Angleterre.

20/22 janvier 1857
D'Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Quantités des charbons expédiées en 1856.

24 janvier 1857
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Je vous félicite de vous être débarrassé du "Napoléon" selon notre désir et à vos conditions du 4 avril à la fin de votre engagement 4 juillet. »

27 janvier 1857
A Ladmirault Jeune, Nantes : Attire son attention sur le charbon du South Yorkshire qui s'embarque à Grimsby. « Il est supérieur aux Newcastle et Sunderland, il est plus gros et se consomme moins rapidement, il est équivalent au Cardiff... il a l'énorme avantage de ne laisser que très peu de menus, soit 7 à 8, certes il n'en rend pas 10. Il conviendrait parfaitement à vos raffineries. Pour vous le faire connaître et vous mettre à même de préparer les voies, je viens d'affréter un petit navire de 100 à 150 tonnes, qui va partir au premier jour pour votre port... Vous verrez à répartir ce chargement entre quelques-uns de vos principaux consommateurs et quand ils l'auront essayé nous verrons à passer des contrats pour cette année. » Il se peut que cet envoi ne soit pas arrivé.
Aux administrateurs de la Société égyptienne de cabotage à vapeur sur la Mer rouge, Alexandrie : Proposition pour la fourniture des charbons nécessaires aux vapeurs. Références. « La hausse, qu'ont subie les frets de la Méditerranée depuis trois ans, et leurs fréquentes variations, rendent dangereux pour les Compagnies et impossible pour les fournisseurs tout contrat de fourniture à forfait ou prix déterminé. Je vous proposerai de traiter sur les bases qui régissent mes rapports avec [les Messageries impériales]... »
Une lettre du même genre et de même date est adressée à la Compagnie égyptienne de remorquage à vapeur sur le Nil à Alexandrie.

30 janvier 1857
A Schiller Brothers & Co, Hambourg : Lui confirme les propositions verbales faites à Monsieur Schiller à son passage à Paris pour fourniture de charbon fob à Cardiff ou Swansea. Cette maison a, semble-t-il, des steamers sur le Brésil. H. Worms espère obtenir leurs fournitures à Hambourg ainsi qu'à destination et aux escales.

31 janvier 1857
De l'Anglo-French Steam Ship Company Ltd, Grimsby - Board meeting : Réponse à une lettre de Hantier Mallet & Cie ; les directeurs sont désireux d'annuler la charte-partie du "Napoléon" qui leur sera délivré à Grimsby le 4 avril.

5 février 1857
A M. Wajourne : Réponse au sujet de ses intentions sur l'emploi des deux steamers "Yarborough" et "Grimsby".

6 février 1857
A Vincenzo Vedovi, Gênes : « J'ai reçu votre lettre du 1er courant. Vous n'avez besoin d'aucune justification auprès de moi. Dans ma lettre précédente je n'ai rien voulu vous dire d'autre, si ce n'est que je ne suis pas encore décidé à entreprendre des contrats de charbon à livrer dans votre port. Je pense que je pourrai m'y décider, dans les termes que je vous ai détaillés, mais aussi il est probable que je ne ferai rien sans me rendre moi-même à Gênes. »

9 février 1857
A M. Surell, ingénieur en chef des Chemins de fer du Midi, Paris : Offre de mettre à sa disposition le retour de ses hélices de Bordeaux à Cardiff - 4 départs par mois (minimum) - et de Bordeaux à Londres et Grimsby (Liverpool, Manchester, nord de l'Angleterre, Baltique) - 2 départs par mois -, et de lui réserver de la place à bord de ses steamers pour 200 tonnes à chaque voyage. Conditions.
Entre Hypolite Worms et les Chemins de fer du Midi, Paris : Projet de contrat [non daté] de location des steamers "Emma" et "Séphora". [Ce document se réfère, semble-t-il, à l'offre ci-dessus adressée à M. Surell ; c'est pourquoi il est classé ici.] « La durée probable d'une tournée complète de Grimsby à Bordeaux, de Bordeaux à Dieppe, et de Dieppe à Grimsby, est de 25 jours, en sorte que par les deux steamers il y aurait un départ de Bordeaux tous les 13 ou 14 jours... M. Worms tiendra toujours à la disposition du Chemin de fer du midi, sur chaque steamer et à chaque départ, soit de Bordeaux à Dieppe et Grimsby, soit de Grimsby à Bordeaux, un vide de 200 tonneaux de mer, sauf plus s'il y a moyen, mais sans engagement ferme. »

19 février 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Marine russe. « Nous aurons beaucoup à faire, j'espère avec elle. Je vous laisse le soin de causer de cette affaire avec H. Worms » qui se trouve en l'Angleterre.

21 février 1857
A Th. Feraldi & Cie, Le Pirée : « J'ai lu avec intérêt les renseignements que vous me communiquez au sujet du chemin de fer entre le Pirée et Athènes, mais j'ai le regret de vous annoncer que j'ai entièrement renoncé à cette opération. »

24 février 1857
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Opérations sur actions.

27 février 1857
A A. Lebourgeois, avocat, Dieppe : Au sujet difficultés avec Miège. « J'ai donc bon espoir que vous ferez condamner Monsieur Miège au paiement immédiat des 5.000 F. Quant à la résiliation du contrat, qu'il a eu la maladresse de réclamer, je l'accepte, je la désire... Je la désire rien que pour couper court à des relations comme celles de Monsieur Miège. Mais c'est moi qui réclame dommages intérêts de 20.000 F. »
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Opérations courantes. Dumont et Leclerc à Paris. « Ces Messieurs nous ont réclamé 6 jours de surestaries nous remettant une protestation du capitaine à l'appui. Après examen et quoique l'administration de la Marine n'ait certes parfois agi en mettant 7 jours à remettre le récépissé au capitaine, notre opinion est qu'on n'est pas fondé à nous les faire payer... »

28 février 1857
Des contributions personnelle et mobilière : Avis et patente. Propriétaire au 46, rue Laffitte, est M. Caillebotte. H. Worms est imposé en tant qu'armateur au long-cours.

Mars 1857
D'A. Lebourgeois, Dieppe : Résumé de plusieurs lettres. Steamer "Séphora". Au cours de l'année 1857, un conflit se produit entre Miège Frères et H. Worms au sujet de la charte-partie du 28 août 1856. Dans les premiers temps, les voyages du "Séphora", qui ont commencé le 25 octobre, ont souffert de quelques lenteurs. La charte-partie n'engage le navire qu'à faire autant de voyages qu'il pourra. Il en a fait 5 au moment du conflit. M. Miège refusant de payer une traite tirée sur lui par H. Worms, l'affaire est portée devant un tribunal. M. Miège demande la rupture du contrat et le paiement par H. Worms de dommages et intérêts. Pour diverses causes, notamment pour perte de temps occasionnée par la machine à décharger et pour perte de place dans la cale du navire causée par la nouvelle soute à charbon.

3 mars 1857
A M. Carvallo, directeur de la Compagnie royale de canalisation de l'Ebre (Tortose) : Proposition pour fourniture des charbons nécessaires à la consommation de ses bateaux.
A Ph. W. Kracht, Hambourg : Répond à sa lettre du 27 février, lui indique les conditions auxquelles il est prêt à le mettre à même de commencer les affaires charbons que celui-ci est disposé à entreprendre comme son agent. Au préalable H. Worms a demandé sur son compte des renseignements à Schiller Frères & Cie et les attend avant de donner suite définitivement.

4 mars 1857
A [Jules] Goudchaux, Nancy : Au cours de son voyage en Angleterre, H. Worms a installé son fils, Lucien, à Grimsby.

6 mars 1857
A Ybarra Frères & Cie, Bilbao : Enregistre leur ordre, 200 tonnes de coke, et prend toutes précautions pour que cette première opération les satisfasse.

7 mars 1857
De l'Anglo-French Steam Ship Company Ltd, Grimsby - Board meeting : H. Worms offre d'affréter "Lucien" et "Barnsley" pour 3 ou 12 mois et annonce qu'il ne renouvellera pas l'affrètement du "Eugénie". M. Grandchamp désire annuler l'affrètement du "Victoria" et sera dans l'obligation de cesser l'affrètement du "Albert" et du "Ernestine", à moins que la qualité des charbons soit améliorée. L'intention de MM. Worms et Grandchamp de ne pas renouveler l'affrètement du "Eugénie" et du "Victoria" cause la déception au Bureau qui leur demande d'examiner à nouveau la question.

11 mars 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Veuillez suivre à la lettre les instructions que je vais vous donner au sujet de "Séphora", pour lesquelles cet agent de Miège ne trouve aucun fret. » Faire constater par huissier la mise du vapeur à disposition de Dumoulin tel jour et à telle heure etc.
A A. Lebourgeois, Dieppe : « Il y a là, de la part de Miège, quelque plan préconçu. C'est lui qui a donné ordre à Dumoulin de ne trouver aucun fret car, de Bordeaux à Dieppe, il y en a toujours, surtout quand on peut faire à aussi bas prix que ma charte-partie permet à Miège de le faire. Mon rôle est de faire le mort. »

13 mars 1857
A Ladmirault Jeune, Nantes : « Puisque vous me pressez, je vous offre de vous livrer dans le bassin à flot de Saint-Nazaire que vous me dites accessible et en pleine activité, 6.000 tonnes de charbon Cardiff, livrables d'ici à fin octobre prochain... au prix de... »

18 mars 1857
A Ph. W. Kracht, Hambourg : « Reçu lettre 14 courant. Les renseignements de Messieurs Schiller sur votre compte me décident à vous confier mon agence sur la place de Hambourg. Mes agents de Cardiff, Newcastle et Grimsby sont déjà prévenus, vous pouvez dès à présent correspondre avec eux et leur adresser les ordres que vous pouvez obtenir vous-même... Par la copie de votre lettre adressée à ma maison de Cardiff, je vois que vous... demandé un chargement de 2 à 300 tonnes, steam coal, pour les navires de la Compagnie du gaz de votre ville (il s'agit de la Compagnie du gaz de Hambourg). J'ai aussitôt confirmé cet ordre et vous ne tarderez pas à recevoir le chargement demandé. Je ne doute pas que la qualité satisfera la Compagnie du gaz et vous facilitera ainsi d'aborder la fourniture des charbons à la Compagnie des vapeurs Hambourg-Brésil. »
De [L. Lavotte], Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Procès-verbaux de livraison réclamés par l'administration.

19 mars 1857
A L. Deman, Dunkerque : « Je suis à peu près décidé à faire une ligne d'aller de Bordeaux à Dunkerque desservie tous les 12 ou 13 jours par 2 steamers français, à moi appartenant. Ces steamers relèveraient de Dunkerque sur Grimsby (sur le Humber) en face de Hull et de là reviendraient sur Bordeaux avec du charbon. J'ai besoin de savoir... »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Veuillez, dès à présent, vous occuper de me renseigner exactement sur les mouvements de marchandises, de Bordeaux à Dunkerque, et quels frets, prix et quantités, je pourrais espérer raisonnablement pour un service régulier de deux vapeurs français partant de Bordeaux tous les 12 ou 13 jours. Je songe sérieusement à employer ainsi (de Bordeaux à Dunkerque) "Séphora" et "Emma", quand je serai débarrassé de Miège. Etudiez cela, sans bruit et que Dumoulin ne s'en doute pas. »

20 mars 1857
Aux directeurs de l'Anglo-French Steam Ship Cy Ltd, Londres : Suite au meeting général du 7 courant et dans la perspective de la réunion du 24. H. Worms décide de ne pas renouveler l'affrètement du "Eugénie" et du "Victoria". Faible tonnage du "Eugénie" et les conditions de sa charte-partie rendent son emploi trop onéreux. Concernant le "Victoria", c'est avec A. Grandchamp Fils que l'Anglo-French Steam Ship Cy doit s'entendre. H. Worms étudie sans relâche divers projets de lignes de navigation, diverses propositions lui sont faites ; il est possible et même probable qu'il sera en mesure de trouver emploi de plusieurs steamers de la Compagnie, même de ceux qui, comme "Eugénie", "Victoria" et "Napoléon", sont par leur faible tonnage les moins avantageux. Quant aux deux gros : "Yarborough" et "Grimsby", installés pour passagers et marchandises, et non pour le charbon seul, il ne peut pour le moment songer à les employer ; ils ont d'ailleurs été payés trop cher. « La Compagnie doit enfin s'apercevoir et comprendre que, depuis un an, mes amis et moi, particulièrement, nous avons seuls agi dans l'intérêt de la Compagnie. Que le résultat de nos efforts a été pour nous, et pour moi en particulier, une perte énorme... Je suis bien décidé à ne plus sacrifier mon intérêt à celui de la Compagnie. »

21 mars 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Dunkerque. « Vous vous occupez de me fournir des renseignements, on me dit ici qu'il n'y a pas très grand mouvement à Bordeaux pour ce port et que M. Richard de Dunkerque a déjà un service plus que suffisant. »

24 mars 1857
A John Chapman & Cie, Londres : Anglo-French Steam Ship Cy. « Je désire qu'elle ne me harcèle pas pour prendre ses navires, sans savoir si j'en ai l'emploi, pour les envoyer à Grimsby, quand je n'ai rien à y faire et que ce retour sur lest m'inflige une perte de 5 ou 6.000 francs par chaque steamer. Il faut, en un mot, que la Compagnie ait confiance en moi. Si je réussis dans mes projets, j'aurai obtenu les trois résultats désirés par les intérêts groupés à Grimsby : l'emploi des steamers de la Compagnie hiver comme été ; un grand écoulement de charbon et le mouvement et la vie donnés au port de Grimsby. » A rapprocher des efforts pour Hambourg et Saint-Pétersbourg
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Une maison sérieuse et solide me propose de me livrer à Dieppe, pendant les six mois qui vont suivre, pour la navigation de Saint-Pétersbourg, de 3 à 500 tonneaux de marchandises par mois que je transporterai à Grimsby, pour de là être réexpédiés par la ligne de Cronstadt. » Demande à H. Josse d'étudier la question et d'obtenir de Watkin les meilleures conditions possibles. H. Worms songe à détourner ce trafic et à ne pas le laisser traiter par le Nord. Il s'agit d'articles de Paris et de vins de Champagne. Les pourparlers ont lieu avec MM. Souberbielle & Cie de Paris. D'accord avec A. Grandchamp Fils, H. Worms leur offre de les faire profiter des départs d'un autre steamer, partant de Rouen tous les 15 jours.

26 mars 1857
Des contributions mobilières, Paris : Reçu.

27 mars 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Une maison anglaise propose à Orléans (chemin de fer ?) de s'établir elle-même à Bordeaux et de [...] fabriqué des briquettes et Patent Fuel. Orléans penche beaucoup vers l'adoption de cette idée.

28 mars 1857
A Marc Fraissinet & Fils, Marseille : « M. Chenevière de Rouen, que j'ai eu le plaisir de voir à son retour de votre ville, m'a engagé à vous faire mes offres pour la fourniture des charbons nécessaires à vos services de bateaux à vapeur. Ma Maison est établie depuis longtemps à Cardiff et à Newcastle, et s'occupe exclusivement, dans ces deux ports, du commerce des charbons et de l'affrètement des navires. La Compagnie des Messageries impériales m'a confié le soin de ses approvisionnements dans toutes ses stations, depuis le commencement de ses services maritimes. La majeure partie des fournitures à la Marine passe par mes mains depuis longues années, c'est assez vous dire que je suis en mesure de bien servir en Angleterre les intérêts qui me sont confiés. Je viens donc, Messieurs, vous demander de me charger du soin de votre approvisionnement, soit à Marseille, soit sur les divers points que desservent vos lignes. »

1er avril 1857
A F. A. Seillière, Paris : « En suite de nos conversations et au moyen d'une somme de 5 094,15 F, que je verse ce jour à votre caisse, je resterai en dehors de la participation à une opération en Californie de charbon de Cardiff dans laquelle j'étais intéressé avec vous et Monsieur Bischoffsheim, chacun pour un tiers. Ma part des charbons restant à San Francisco devient votre propriété. »

3 avril 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « A l'instant une dépêche de Dieppe m'apprend que nos différents avec Miège sont arrangés et "Séphora" va redevenir libre après ce voyage. Entendez-vous donc avec Dumoulin pour charger "Séphora" pour son compte et, après ce chargement assuré et sans lui nuire en rien, il y a à trouver aussi un fret pour "Eugénie" pour mon compte. Je ne crains plus de faire concurrence à Miège, puisque c'est le dernier voyage de "Séphora" pour son compte. »

4 avril 1857
A Miège Frères, Dieppe : Mauvais résultats du premier voyage du "Séphora". « J'ai reçu votre lettre d'hier m'informant que vous acceptez la résiliation de la charte-partie de mon steamer "Séphora" aux conditions relatées dans ma lettre du 2 courant à M. Léon Delarue de votre ville. Il demeure entendu que, si M. Dumoulin... »
De l'Anglo-French Steam Ship Company Ltd, Grimsby - Board meeting : Lettre à H. Worms du 25 mars dans laquelle il a fait part de ses regrets que l'affrètement du "Eugénie" ne soit pas renouvelé. Le Bureau n'a pas d'autre alternative que de donner au "Lucien" et au "Barnsley" l'ordre de retourner à Grimsby afin d'organiser un service régulier mais il espère que H. Worms assistera à la prochaine réunion du Bureau le 4 avril pour discuter les conditions auxquelles il pourra faire des arrangements pour la continuation du "Eugénie" et la charte-partie du "Lucien" et du "Barnsley". Lettre à A. Grandchamp Fils pour lui demander d'autoriser le Bureau à ajourner sa réponse au sujet de l'annulation de la charte-partie du "Victoria" jusqu'au prochain meeting où il espère qu'il assistera. Le Bureau rejette l'offre d'H. Worms d'affréter "Eugénie", "Victoria" , "Napoléon" et "Lucien" pour naviguer entre Cardiff et Bordeaux pendant 12 mois.

6 avril 1857
De L. Lavotte - Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Opérations courantes. « Nous aurions besoin d'être fixés d'une manière positive si la prorogation aura lieu pour la francisation des navires dont la date fixée par le décret expire le 17 octobre. Vous nous obligeriez donc en allant à la Marine ces jours-ci prendre des informations à ce sujet et nous les transmettre. »

9 avril 1857
A Bravet Oncle, Marseille : Au sujet de 30/40 tonnes Grimsby livrées par lui à M. Touache à titre d'essai.

10 avril 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Séphora". « Vous ne me donnez pas bon espoir pour son chargement en retour sur Dieppe. Faites de votre mieux et peu à peu nous viendrons à bout de monter ce service convenablement et avec deux bateaux au lieu d'un seul. Le Midi m'a déjà proposé quelque chose pour cette ligne. »

12 avril 1857
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Je vous confirme ma lettre d'hier. Des propositions me sont faites qui nous assureraient un mouvement considérable de marchandises de Dieppe à Grimsby, et nous laisseraient un fret que je trouve fort beau. Avant de m'engager en rien, j'ai voulu causer de cette affaire avec vous, et j'attache assez d'importance aux ouvertures faites, pour vous prier de venir de suite, vous ou M. Lenormand, en conférer avec moi. Il y a urgence, pour détourner cette marchandise et ne pas la laisser traiter par le nord. »

14 avril 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Hélices. « Les frets par voiles baissent chaque jour et il est très possible que je laisse les hélices de côté, et le wharf et les 3 jours pour charger 1.000 tonnes. »

16 avril 1857
A A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Je comprends très bien comment, à votre point de vue, vous envisagez la question du marché avec Powel, mais je ne puis que vous confirmer ce que je vous ai dit ; vous savez à quelles conditions j'ai pu traiter avec cette mine. Engagez-vous avec moi pour un chiffre, je le tiendrai à votre disposition. Si vous ne pouvez pas vous engager, je ne puis non plus rester engagé envers vous, et je vous donnerai ce dont je pourrai disposer - sans rien préciser. »

19 avril 1857
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « "Séphora" a quitté Bordeaux pour Dieppe. Ce navire devra vous arriver prochainement. Il a pris quelques misérables marchandises directement pour Grimsby. Vous trouverez inclus le manifeste ainsi qu'un exemplaire des connaissements ; vous aurez à faire le nécessaire. J'espère que "Emma", qui devra prochainement charger à Bordeaux, vous apportera aussi quelque marchandise. Le chemin de Manchester Sheffield consent à m'accorder une subvention de £ 40 par voyage pour encourager cette navigation. J'ai reçu aujourd'hui une lettre du secrétaire de la Compagnie qui me confirme cette subvention. J'ai grand espoir de réussir à développer cette affaire et je vais ce jour à Bordeaux pour en conférer avec M. Schacher. »

21 avril 1857
A L. Souberbielle & Cie, Compagnie française des bateaux à vapeur entre Paris et Londres, Paris : Articles de Paris et vins de Champagne. « D'accord avec M. Grandchamp de Rouen, je viens vous autoriser à traiter comme suit les affaires de transports pour Saint-Pétersbourg, via Dieppe et Grimsby. »

22 avril 1857
A Ladmirault Jeune, Nantes : Charbon du South Yorkshire. H. Worms lui propose de lui en vendre 5 à 800 tonnes.
De L. Souberbielle & Cie, Compagnie française des bateaux à vapeur entre Paris et Londres, Paris : « Nous espérons avoir exactement relaté les conditions verbales arrêtées entre nous. »

23 avril 1857
A C. Salvy, Lorient : Compte des débours du "Emma" par suite de sa relâche à Port-Louis. Réparations faites aux compas. « Je vous prie de donner vos soins à ces steamers ["Emma" et "Séphora"], dans le cas d'une relâche forcée en votre port... Je profite de cette entrée en relation avec vous pour vous faire mes offres pour la fourniture des charbons nécessaires à vos services de paquebots à vapeur. »

25 avril 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Lui remet le prix à demander comme minimum de Bordeaux à Paris, livrable en gare Batignolles, de Bordeaux à Dieppe, de Bordeaux à Saint-Pétersbourg ville via Grimsby. « Dans 15 jours je pourrai vous autoriser à charger pour Londres. »
A M. Carvallo, directeur de la Compagnie royale de canalisation de l'Ebre (Tortose) : Modification de la proposition pour fourniture de charbons en date du 3 mars 1857.

26 avril 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : H. Worms a fixé les prix de fret entre Bordeaux, Paris, Dieppe, Saint-Pétersbourg ; il va fixer ceux à demander à Bordeaux pour les diverses villes de l'Angleterre en correspondance avec Grimsby. « Je vous ai fait comprendre à Bordeaux, pendant mon dernier séjour, combien il était important pour moi d'obtenir une bonne navigation pour mes deux steamers "Emma" et "Séphora", je vous ai dit que, pour arriver à ce but, bien désirable, j'avais l'intention de vous confier l'entière direction des bateaux, que vous serez seul chargé d'en soigner tous les détails et que j'approuverai par avance toute mesure que vous croiriez devoir prendre dans le but de leur faire faire un bon service. Voici à quelles conditions je vous confie cette direction... »
Au ministre du Commerce, Paris : « Je prends la liberté de solliciter de votre bienveillance l'autorisation d'établir à Bordeaux, au quai des Chartrons, un bateau ponton faisant suite à ceux que les compagnies ont été autorisées par vous à établir à la même station. Ce ponton est destiné à faciliter le service d'une ligne de bateaux à vapeur français que j'établis entre Bordeaux, Dieppe et Grimsby, Angleterre, sur la rivière de Humber. J'ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous voudrez bien accueillir favorablement ma demande, car le nouveau service que j'établis, a pour but de développer notre mouvement commercial avec l'Angleterre en lui ouvrant une voie nouvelle de communications rapides. »

28 avril 1857
A Ed. Watkin, Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway : Remercie sa société de bien vouloir lui accorder une subvention pendant une période de 6 mois pour chaque voyage de Bordeaux à Grimsby de ses deux steamers, "Emma" et "Séphora", dans le cas où ces voyages ne laisseraient pas de profit.
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Instructions générales pour le transport des marchandises Bordeaux Grimsby et au-delà de Grimsby par l'Angleterre.
A J. O. Murray, Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway, general manager's office, Manchester : Réponse à ses lettres. Après lui avoir dit que les steamers anglo-français de Grandchamp et les deux steamers, "Emma" et "Séphora", porteront les marchandises à Grimsby et que de là, Henry Josse fera le nécessaire pour jusqu'à Saint-Pétersbourg, il ajoute : « maintenant voici ce que je demande particulièrement de vous, c'est de vous occuper du trafic de tous les points Nord de l'Angleterre à Bordeaux, passant par Grimsby. » Puis il lui précise ses conditions.

29 avril 1857
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Au sujet de Samuelson et de la réclamation d'H. Worms pour le tonnage d'"Emma" comparé à celui de "Séphora". « Ces gênes-là sont une cause de ruine pour moi personnellement et pour la Compagnie. »

2 mai 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Hélices. « Depuis quelques jours j'ai beaucoup causé avec des gens du métier et je vois mieux que jamais qu'il y a un gaspillage honteux et ruineux à bord de mes steamers. »

2/6 mai 1857
A l'Anglo-French Steam Ship Cy Ltd, Grimsby : Traverses de chemin de fer et poteaux télégraphiques.

5 mai 1857
A John Chapman, Londres : « Je vais pouvoir donner un peu d'aliment au chemin et au port de Grimsby. Je viens de traiter avec Bordeaux pour plusieurs chargements de traverses que mes navires iront porter. »
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « J'apprendrai avec grand intérêt la suite de vos négociations avec cette compagnie (Lloyd autrichien). Suivez activement cette affaire, dont vous comprenez toute l'importance. »

5/6 mai 1857
Lucien Worms est allé à Londres pour se faire soigner les dents. H. Worms l'a adressé à « un ancien commis de notre Maison », écrit-il à J. Chapman. Le 6 mai, il écrit à Ed. Lazard : « Mon cher Monsieur Lazard, mon fils a dû vous arriver lundi dernier, je vous remercie par avance de ce que vous avez bien voulu vous charger des soins de son installation près de vous. »
A l'Anglo-French Steam Ship Cy Ltd, Grimsby : Transport de 50 à 60.000 traverses, de Bordeaux à Grimsby.
Les besoins en charbon des chemins de fer du Midi, d'Orléans et du commerce déterminent de Cardiff à Bordeaux un mouvement soudain et énorme et les moyens de transport ne sont plus en rapport avec ces besoins. H. Worms s'occupe de s'assurer les moyens de faire face à tout.

6 mai 1857
A Émile Pereire, Paris : « J'ai reçu dans le temps la visite de votre agent, M. Duman, que vous aviez chargé de me demander quelques renseignements sur l'emploi, en Angleterre, des bois de sapin destinés au soutènement de galeries dans les mines. Cette demande, à laquelle j'ai répondu de mon mieux, n'a pas eu de suite. Aujourd'hui, je pense qu'il peut vous être utile de savoir que je viens de traiter pour le transport de Bordeaux à Grimsby près Hull, sur le Humber, de 50 à 60.000 traverses, par ma ligne de steamers à hélice, établie entre ces deux ports. Vous aurez à examiner, Monsieur, si, soit en traverses de chemins de fer, soit en bois d'étai, il n'y aurait pas moyen d'ouvrir un débouché important, par cette voie nouvelle, à vos exploitations de bois dans le midi de la France. »

8 mai 1857
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Lloyd autrichien. « J'apprends avec plaisir que vous avez fait un navire pour cette Compagnie, je désire que vous réussissiez à obtenir d'autres ordres. Dites-moi à l'occasion si ces demandes vous viennent par l'agent de Londres ou si vous les recevez directement. » J. R. Smith fait aussi quelques affrètements pour cette Compagnie.

13 mai 1857
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Lloyd autrichien. « Cette affaire se présente bien et est d'une haute importance pour nous... et pour Cardiff comme pour Newcastle. J'écris à Smith de ne faire encore aucune démarche. Monsieur Rosseeuw sera demain à Grimsby, de là il prendra rendez-vous avec vous à Londres. Vous verrez ensemble l'agent du Lloyd et vous tâcherez de faire de la bonne besogne. »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Traverses. « C'est avec un grand plaisir que je reçois de vos nouvelles au sujet du marché de 200.000 pièces pour Grimsby. L'affaire se présente maintenant comme Monsieur Rosseeuw osait à peine l'espérer et, en nous assurant un retour pour nos steamers, elle me rend maître de la position avec [...] et le canal du Midi. J'attends donc avec impatience la confirmation de la bonne nouvelle. »
Au général Menikoff, administrateur de la Compagnie impériale russe de navigation et de commerce, Paris : « Ainsi que vous avez bien voulu m'y autoriser, je m'empresse de vous transmettre, Monsieur, tous les détails qui peuvent vous éclairer sur les conditions auxquelles j'ai eu l'honneur de vous proposer de me charger de la fourniture des charbons nécessaires au service des steamers de votre Compagnie. »

15 mai 1857
A Édouard Rosseeuw, Hte Worms Grimsby : « L'affaire des 200.000 traverses n'est pas encore terminée. Il faut attendre la réponse du Great Northern à qui elles sont destinées et qui ne fera connaître son acceptation qu'après avoir vu celles qui sont chargées par "Emma". »

19 mai 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Lloyd autrichien. « Vous aurez remis vos instructions à Rosseeuw qui à Londres fera ce qui dépendra de lui pour vous avoir un ordre. » « Traverses sur Grimsby nous échappent. Monsieur Rosseeuw a causé avec le général manager du Great Northern, il n'y a rien à faire avec les traverses de Walton. » Besoins remplis pour le moment, espère avec le Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway.

20 mai 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Russie. II est possible que ce soit pour compte russe que D. ait affrété. Il a été donné un ordre de trois mille tonnes par un agent à une maison de Londres. Mais je me suis mis en rapport avec un administrateur de la Compagnie de Saint-Pétersbourg qui a bien compris que j'étais en position de bien faire le service de la Compagnie. Il retournera à Saint-Pétersbourg dans 15 jours et c'est là que l'affaire se traitera. J'ai remis ma proposition à cet administrateur et j'écrirai directement à la Compagnie sitôt qu'il sera de retour et je compte sur son appui pour enlever l'affaire. Bordeaux. Vous pourrez au fur et à mesure des départs aviser l'agent du Midi et lui remettre les noms des navires. Quant à remettre un exemplaire des connaissements quoique je n'y vois pas d'inconvénient, vous pouvez vous abstenir. Rien, dans mon marché, ne m'oblige à cette formalité. »

22 mai 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Rosseeuw a reçu votre lettre à Londres. Il a vu avec Pring Nichols & Co., les courtiers de [Edlman], agent du Lloyd. Il n'y a rien à faire avec deux maisons (qui s'entendent entre elles), si ce n'est de continuer à leur proposer les navires quand vous en trouvez à leur convenance. »
A Martin Samuelson & Cie, Hull : « Monsieur Rosseeuw m'a parlé aussi d'une ouverture qu'il vous avait faite pour la vente de nos deux steamers. Je vous confirme tout ce qu'il vous a dit à cet égard et moyennant paiement comptant d'une somme raisonnable toutes sécurités pour le solde, je donnerai à l'acheteur de grande facilités. Vous me rendrez service en vous occupant sérieusement de cette affaire. »
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Lloyd. « Rien d'autre à faire en ce moment, que de continuer vos relations avec Nichols & Co. comme par le passé. Offrez-leur le plus de navires possibles, ils sont toujours preneurs et l'agent les laisse maîtres. »

22 mai 1857
Édouard Rosseeuw fait une ouverture à Samuelson pour la vente des deux steamers Worms.

26 mai 1857
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Lloyd autrichien. « J'espère que vous aurez terminé un nouvel affrètement pour cette Compagnie. »

28 mai 1857
A J. O. Murray, Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway, general manager's office, Manchester : « Les négociations ont été reprises entre le directeur du Midi et moi. Cela ne marche pas vite parce que le trafic de Cette [Sète] à Bordeaux n'est encore qu'à son début. Quant au Manchester Railway, je ne lui demande rien encore de la subvention de £ 40 qu'il a bien voulu me promettre au besoin. Veuillez donc bien vous garder d'intervenir dans cette négociation.
Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Lloyd autrichien. « Je vois avec plaisir que vous avez conclu avec cette Compagnie pour le navire sur Constantinople. »

31 mai 1857
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Lloyd autrichien. « Je vois avec plaisir que vous avez des ordres en main pour cette Compagnie. J'espère que vous les remplirez facilement. »

1er juin 1857
A Charles Vanham, directeur de la Société belge de navigation à vapeur : Offre de lui vendre ses deux steamers à hélice, "Séphora" et "Emma" qui font actuellement leur navigation régulière entre Grimsby et Bordeaux pour son commerce charbon, et qui ont pris la mer en août et en septembre 1856.

3 juin 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Séphora". « C'est vraiment désolant de voir que ce navire arrivera à Dieppe sans chargement, vous ne pourrez continuer de la sorte... Voici "Emma" qui va vous arriver, avez-vous quelque espérance de pouvoir réunir quelques marchandises, si vous n'avez pas la certitude d'avoir un petit fret je vous demande s'il ne serait pas préférable de le renvoyer directement à Grimsby. »

4 juin 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Vous comprenez que je ne puis pas continuer à naviguer dans de pareilles conditions. Aussi je m'occupe par ailleurs des nouvelles combinaisons dont je vous reparlerai, mais en attendant, il faut couper court au mal. Je suis décidé à faire naviguer "Emma" et "Séphora" pendant un ou deux mois entre Cardiff et Bordeaux... » H. Worms a besoin de navires pour ce trafic, est même prêt à en affréter en Angleterre. « Je perdrai peu au lieu de perdre beaucoup en retournant à vide à Grimsby... Veuillez par retour du courrier me dire si rien de sérieux ne s'oppose à l'exécution de ces nouvelles instructions. »

5 juin 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Emma". C'est désolant comme vous le dites. J'attends les détails sur l'importance de l'accident arrivé aux chaudières et, s'il est grave et nécessite de longues et coûteuses réparations, je suis décidé à désarmer "Emma", renvoyant tout le monde du bord. En attendant, quoi qu'il en soit de l'accident, je renonce à tout voyage sur Dieppe. Ne dites rien, ne faites pas de bruit, refusez la marchandise s'il s'en présente prétextant l'accident de "Emma". "Séphora" fera quelques voyages sur Cardiff et nous verrons dans l'intervalle quel parti prendre pour les deux. Voyez-vous espoir quelconque de les vendre ? N'en parlez à personne sans vous être concerté avec moi. »

6 juin 1857
De l'Anglo-French Steam Ship Company Ltd, Grimsby - Board meeting : Le Bureau approuve un projet de charte-partie pour "Eugénie", "Victoria", "Napoléon", "Lucien", "Yarborough" et "Grimsby" à M. Z. C. Pearson Coleman & Co.. Fourniture de charbon à Grimsby. Vote d'une motion pour protester contre les dommages causés à la Compagnie par les mauvaises conditions dans lesquelles les charbons sont expédiés à Grimsby par le South Yorkshire Railway Cy.

11 juin 1857
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Lloyd autrichien. « J'apprends avec plaisir que l'on a été satisfait de vos envois. Cultivez cette relation avec soin. J'espère toujours qu'elle nous amènera à des affaires plus importantes. Le 2 juin j'ai vu avec plaisir que vos rapports avec le Lloyd autrichien vont en augmentant d'importance. »

13 juin 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Il m'est fait pour mes deux steamers des propositions qui me seraient avantageuses devant employer ces bateaux pendant plusieurs années. »

16 juin 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Compagnie impériale russe de navigation et de commerce. « Le général Mernikoff [ou Menikoff] est de retour de Marseille. Je l'ai vu ce matin et l'affaire est en bonne voie. J'espère beaucoup réussir à enlever cette fourniture... Ce qui me donne confiance dans une conclusion prompte... c'est que le général a parlé de moi à M. Behic, des Messageries, et qu'il lui a été répondu qu'il pouvait être assuré d'un bon service en traitant avec ma maison. »

17 juin 1857
P. 108. A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Envoie à son examen, projet du marché pour transport de traverses de Bordeaux à Séville. Ces propositions ne seront pas acceptées. H. Worms ne tient pas à l'affaire, par contre il tient beaucoup à faire un transport du même genre pour Grimsby (50 à 60.000 traverses).
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Palmer. « Je vais sans doute avoir besoin de steamers. Vous trouverez inclus une note relative à ces affrètements. Veuillez d'accord avec Brightman, me répondre le plus tôt possible. » Note : « Si Palmer est en disposition de louer une ou deux hélices, à bon marché, je serai probablement en mesure de lui faire une proposition pour 6 ou 9 mois... »

18 juin 1857
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Trouveriez-vous aujourd'hui vos armateurs plus disposés pour me faire quelques voyages de Cardiff à Bordeaux ?... Occupez-vous sérieusement de cela, car j'ai grands besoins des navires. J'accepterai même de gros navires pour un ou plusieurs voyages. »
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Mes deux hélices me manquent à la fois [avaries ou moisissures ?], il me faut des voiliers pour Bordeaux. » En P.S. « "Séphora" est affrété pour Havre - Hambourg pour le reste de la saison. Dieu veuille maintenant qu'il marche bien et que les chaudières ne crèvent pas. » Il est affrété à une Compagnie du Havre. La location a été négociée avec F. de Loÿs.
A M. Saige, ingénieur en chef du matériel et de la traction des Chemins de fer du Midi, Bordeaux : En plus des livraisons mensuelles à Bordeaux de 1.200 tonnes charbon à vapeur et 900 tonnes charbon à coke, (marché du 20 juin 1857 au 20 juin 1858), la Compagnie demande 800 tonnes charbon à vapeur de plus par mois pendant la même période. « Je désire et veux vous livrer ces quantités supplémentaires. Les besoins de votre compagnie et de celle d'Orléans, et ceux du commerce réunis, ont déterminé de Cardiff à Bordeaux un mouvement soudain et énorme, et les moyens de transport ne sont plus en rapport avec ces besoins. Si une concurrence devait s'établir, elle aurait pour résultat de ruiner les fournisseurs qui s'arracheraient les navires, et de compromettre votre service. »
A P. Briquelez [ou Briqueler] Neveu, directeur de l'exploitation de la Compagnie des gaz et hauts fourneaux, Marseille : « Je reçois, Monsieur, votre lettre du 16 courant, et suis heureux d'apprendre que vous pensez pouvoir utiliser mes services pour la fourniture des charbons nécessaires à la consommation de votre usine à gaz. Suivant votre désir, j'ai l'honneur de vous remettre sous ce pli une facture simulée à un chargement de charbon à gaz expédié de Newcastle à Marseille, et quoique le cours du fret soit à £ 27 le keel, j'espère pouvoir affréter à £ 26. Croyez bien, Monsieur, que je suis désireux de voir s'établir entre nous des relations suivies et que vos ordres seront soignés de la manière la plus convenable à vos intérêts. - PS. Il est bien entendu que pour vos autres usines métallurgiques, je suis en position de vous fournir les charbons les plus convenables. »
A Jean Constantin Ralli, Marseille : Remise au général Ménikoff de la proposition concernant la fourniture de charbon aux bateaux de la Compagnie impériale russe de navigation à vapeur. Approbation personnelle du général, qui, « pendant son séjour à Paris, a eu l'occasion de voir M. Béhic, l'un des directeurs des Messageries impériales, » lequel « a confirmé que la Compagnie était pleinement satisfaite de mes services depuis six ans. Dans cette occurrence, et connaissant la haute influence que vous exercez sur tout ce qui se rattache aux intérêts de la Compagnie russe, je prends la liberté de réclamer votre appui auprès d'elle, et vous prie de vouloir bien recommander aux directeurs d'Odessa la prise en considération favorable de mes propositions. »

19 juin 1857
A F. de Loÿs, Le Havre : « J'ai reçu hier votre dépêche électrique et ce matin votre lettre du 18 courant m'avisant que vous acceptez mes conditions pour la location de mon steamer "Séphora". Aujourd'hui ou demain, je vous adresserai le marché signé par moi. Ce steamer, parti de Grimsby le 13 à 8 heures du soir, est arrivé à Pauillac le 18, matin, à 10 heures, et devait être remonté à Bordeaux même le même jour à 3 heures. Il quittera Bordeaux, j'espère, dimanche et sera le 24 ou 25 au Havre. Puisque les réparations, que je désire lui faire subir, servent votre intérêt comme le mien, je vous prie instamment de faire tous vos efforts pour que "Séphora" passe au dock flottant, avant son premier voyage pour Hambourg. En tout cas, comme je vous en ai prévenu, je serai forcé de faire cette réparation à son premier retour de Hambourg. [PS :] Je remets à M. G. Crémieux un exemplaire de notre contrat signé par moi, et conserve le double signé par lui, suivant votre autorisation. »
Entre G. Crémieux pour F. de Loÿs et Hypolite Worms, Paris : Convention. F. de Loÿs est présenté comme agent de la Compagnie générale maritime au Havre, traitant pour compte de son agence ; mention du capitaine Trotel, du port de Bordeaux. « H. Worms frète à F. de Loÿs le steamer "Séphora"... pour faire la navigation entre Le Havre et Hambourg, ou le Havre, Grimsby et Hambourg, et vice-versa... L'affréteur ne pourra pas importer de charbon au Havre. H. Worms garantit que le "Séphora" porte, y compris le charbon nécessaire à ses machines, 650 tonneaux. F. de Loÿs n'aura pas le droit de faire marcher le navire plus de 15 fois 24 heures par mois. Il sera accordé au navire à chaque station de Hambourg et du Havre un repos de 72 heures. H. Worms garantit que la consommation de charbon du steamer, avec la pression satisfaisante pour obtenir une vitesse moyenne de 8 à 9 noeuds n'excédera pas 15 tonneaux, par 24 de marche. "Séphora" devra, sauf fortune de mer, être rendu au Havre le 26 juin. La durée du présent affrètement sera de 3 mois qui commenceront à compter du jour où le steamer, prêt à prendre charge, sera mis au Havre à la disposition de M. de Loÿs, qui, en prévenant 15 jours avant l'expiration de ces 3 mois, pourra, sans opposition possible de la part de M. Worms, prolonger la location du steamer tant que la navigation sera possible et sûre entre le Havre et Hambourg. Le présent affrètement est fait et convenu moyennant le prix de 13.000 francs par mois... » Le signataire, par autorisation de F. de Loÿs, est G. Crémieux.

20 juin 1857
A John Oheninger & Cie, Paris : Rio de Janeiro. Lui relate les conditions arrêtées verbalement avec leur sieur Girard, pour l'expédition suivie à l'adresse de leur maison à Rio de Janeiro de chargements de charbon à Cardiff. Il est entendu qu'ils indiqueront à H. Worms les références pouvant le renseigner sur leur solvabilité.

21 juin 1857
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Lloyd autrichien. « J'apprends que vos rapports avec le Lloyd vont en augmentant d'importance. »

25 juin 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Emma". « Monsieur Rosseeuw se renseignera au Havre sur la possibilité de faire naviguer ces hélices à la voile et selon les renseignements obtenus, je prendrai un parti quant aux réparations à faire à Hull ; il est plus que probable que je les confierai à un autre constructeur que Samuelson. »

26 juin 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Je viens d'affréter le navire "Eupatoria" (hélice) pour Bordeaux au prix de 11/6 la tonne (pour charger à Cardiff )... Je saurai demain si j'ai ce navire pour plusieurs voyages. »

27 juin 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Séphora" part demain pour Hambourg. » Il a été affrété par F. de Loÿs, du Havre.
"Eupatoria" affrété pour Bordeaux - Grimsby.
De C. Mautin, courtier d'assurances, 49, rue Chabrol, Paris : Avenant à la police d'assurance du "Séphora", contractée le 19 août 1856. La valeur totale des corps et machines du vapeur, assuré pour 12 mois de navigation, est réduite de F 325.000 à F 225.000. »

28 juin 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Eupatoria". « Magnus m'annonce que ce steamer va naviguer pour moi entre Cardiff et Bordeaux jusqu'à ce que sa maison puisse m'en procurer un autre de plus fort tonnage. Me voilà donc tranquille. »

30 juin 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Eupatoria". « Je l'espère arrivant à Cardiff ce soir ou demain - et je reçois ce matin avis d'affrètement de [James Brown] pour un voyage, à 11/6 - ou plusieurs voyages à 12/. Je réponds que je l'accepte pour un à 11/6 - d'abord - et pour quelques autres voyages mais à 11/6 seulement. Quelle que soit la décision [...] par J. Brown, nous voilà toujours 1 600 tonnes assurées par steamer, et nos premiers besoins largement couverts. Nos livraisons vont marcher rondement et le Midi sera satisfait. J'attends maintenant la réponse de M. Saige à mes propositions pour les 10.000 tonnes. »

5 juillet 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Nixon & Cie est un des mineurs les plus importants, grand ami de Smith.

9 juillet 1857
A J. O. Murray, Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway, general manager's office, Manchester : « J'ai rompu tout projet d'entente avec le chemin de fer du Midi, parce que ses prétentions étaient absurdes, et j'ai disposé par ailleurs de mes deux steamers français, mais je comptais reprendre plus tard ces négociations, convaincu qu'un jour ou l'autre, le Midi aura besoin de cette navigation sur Grimsby. Il serait donc de mon intérêt d'écarter toute autre proposition qui pourrait être faite au Midi, mais, comme je ne suis pas prêt en ce moment, pour ce trafic, et que, d'ailleurs, je ne demande qu'à être utile et à la Compagnie Anglo-French et celle du Manchester Sheffield Railway, je ne demande pas mieux que de faciliter un arrangement avec le Midi par un ou deux bateaux autres que les miens. Je suis donc prêt à vous laisser le soin du trafic de marchandises et je vous assurerai toujours votre fret de sortie de Grimsby à Bordeaux, par le transport de mes charbons. »

10 et 16 juillet 1857
Entre Célestine Treillet et Hypolite Worms, Paris, Marseille : Accord de rémunération de Célestine Nathau [ou Nathan], épouse Treillet, pour avoir « donné à Hypolite Worms les premières indications qui l'ont mis sur la voie d'un traité de fourniture de charbon à faire aux navires de la Compagnie de commerce et de navigation impériale russe et à ceux de la Compagnie russe de Volga le Mercurio. »

11 juillet 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Liverpool. « J'attends le projet de contrat avec Wilson. Quant à sa demande d'une hélice, veuillez lui répondre que je lui vendrai "Emma" si cela lui convient mais que je ne veux pas le fréter ni au mois, ni au voyage. »

12 juillet 1857
A MM. Laird, Liverpool : Les remercie pour le relevé annuel et mensuel des exportations charbons de l'Angleterre à toutes destinations. « Une maison de Bordeaux, qui exploite une ligne de steamers entre ce port et Liverpool, me propose de me rapporter tous les dix jours de [50] à 200 tonnes de charbon de Liverpool, à un fret déterminé, ce qui peut représenter un mouvement annuel de 2.500 à 3.000 tonnes. »

14 juillet 1857
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « J'ai des engagements à Bordeaux pour du charbon de Grimsby et si vous ne me procurez pas des voiliers, il va falloir que je recourre aux steamers qui vont encore m'exposer à des sacrifices d'argent. »
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Un paragraphe pas très lisible de cette lettre semble concerner Holt. « On m'écrit de Bordeaux, que le navire "[Cleator]" doit prendre des fers de Liverpool à [...] Cardiff et [...]. Il espère que H. Worms donnera un chargement de charbon pour Bordeaux. Ce sont Messieurs Moss de Liverpool qui ont écrit au courtier à Bordeaux. »

16 juillet 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Holt envoie son steamer à Cardiff avec ordre au capitaine de traiter avec vous. Vous pourrez prendre ce steamer pour un ou plusieurs voyages sur Bordeaux à 11 ou 11/3 la tonne. »
A Ed. Lazard, Londres : « J'ai reçu votre lettre du 13 courant me remettant l'extrait de mon compte courant et d'intérêts chez vous arrêté au 30 juin écoulé et soldant à cette date par : £ 903.12.1. à mon débit à nouveau. Je remarque que vous me débitez d'une somme de £ 5.4.6 payée à Simon. Veuillez me dire à l'occasion si ce paiement n'est pas pour le compte de M. Lucien Worms. Je vous ai débité le 30 mai dernier de £ 6.1.7, paiement fait pour votre compte à M. Supot. Veuillez avoir l'obligeance de m'en créditer et nos écritures marcheront d'accord. »

17 juillet 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Inclus charte-partie "[Cleator]" qui va charger à Cardiff environ 280 tonnes steam coal pour le Midi. » J. R. Smith espère l'affréter aux mêmes conditions pour quelques voyages.

19 juillet 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Holt. « Je vois sur la même ligne de Bordeaux à Liverpool "[Tamarli]" (?) et "[Cleator]". Il serait d'un haut intérêt pour moi d'amener Holt à nous affréter ces 2 steamers pour 300 tonnes environ, chacun, aux conditions actuelles de "Cleator". Voyez à travailler Holt dans ce sens pour 6 mois ou 1 an. » H. Worms est tourmenté par la rareté des voiliers et la vivacité de la demande pour Nantes et Bordeaux.

2 août 1857
A F. de Loÿs, Le Havre : « Sans nouvelles de vous ni de Trotel, toute cette semaine écoulée, je commençais à être inquiet de ce long retard du "Séphora", arrivé le 24 à Hambourg. Une lettre de Trotel m'avise qu'il a dû quitter Hambourg le 31 à 9 heures du matin, avec un bon chargement, et M. [Dirch] était très satisfait. J'espère donc que le "Séphora" sera demain en votre port. »

8 août 1857
A Geo Copley, Anglo-French Steam Ship Cy Ltd, Grimsby : Lettre jointe aux procès-verbaux des assemblées générales de la Compagnie, notamment general purposes committee du 17 août 1857. « I am prepared to offer them [Cy's directors] for six months a freight from Grimsby to Bordeaux for two ships at 18 francs per ton, either for a full cargo of coal or such quantity from 300 tons and upwards, as may be convenient to the Company. And in the same manner I offer, to guarantee for two ships to Hamburg, 5 shillings per ton, for coal that may be shipped either as cargo or ballast, also, as may be most convenient to the Company; and will enter into this engagement for six or for twelve months... if the directors would prefer it, I will charter two ships to load at Grimsby, at 18 francs, for Bordeaux, to go from thence to load at Cardiff, at 11 francs, for Havre or Dieppe at my option, and to return to load at Grimsby for Bordeaux, continuing this circuit for twelve months, making 29 francs per ton for the two voyages. » Proposal for circuitous voyage from Grimsby to Bordeaux, Cardiff and Rouen, or Dieppe declined. Offer for Hamburg declined. Offer for Bordeaux - accepted, on conditions as per following letter to be sent by the secretary.
De l'Anglo-French Steam Ship Company Ltd, Grimsby - Assemblée générale - rapport des directeurs : Le "Grimsby" sera bientôt remis à la Compagnie par les constructeurs complétant ainsi la flotte entière se composant de 9 navires. Le trafic des marchandises pour les ports de Dieppe et de Rouen s'accroît régulièrement et bientôt donnera lieu à un commerce permanent entre Grimsby et ces deux ports.

10 août 1857
A P. Briqueler Neveu, directeur de l'exploitation de la Compagnie des gaz et hauts fourneaux, Marseille : « Suivant l'autorisation qu'elle me porte, je donne à ma Maison de Newcastle ordre de vous expédier un chargement de charbon à gaz, provenant d'une mine autre que celle où charge le navire "Petit Arthur". Je recommande la plus prompte expédition possible des deux chargements. Après essai des deux qualités, vous verrez celle à laquelle des deux vous donnez préférence, mais je vous rappelle, que, ainsi que j'ai eu l'honneur de vous le dire à Marseille, je suis en mesure de vous expédier le "Pelow Maine" ou charbon de toute autre mine que vous croiriez devoir m'indiquer, ne tenant aucunement à charger à telle ou telle mine, mais bien à celle que le consommateur reconnaît lui-même la meilleure. »

12 août 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « J'écris à Magnin que samedi M. Worms le verra à Londres. On me parle d'une affaire considérable dont j'aurais à m'entendre avec M. Worms : 15.000 tonnes à Cardiff ; 3.000 à 4.000 à Ténériffe ; 15.000 tonnes à la Havane ; 3.000 à 4.000 tonnes ; 2.000 à 3.000 tonnes à Vigo (Espagne). Quel fret baser - 12 mois - pour ces ports ? Mais, là n'est pas la question principale encore ; il faut que vous sachiez et me disiez le plus tôt possible : 1°) Quelle est la maison anglaise qui fournit les bateaux anglais, desservant la ligne de la Havane ? 2°) Tâchez de savoir ses prix et conditions pour cette fourniture. On m'assure qu'à chaque station, elle livre dans les soutes, au fur et à mesure de la demande. 3°) Quelles sont les stations desservies ? »

13 août 1857
D'Édouard Rosseeuw, à M. Trotel, capitaine du "Séphora", chez M. Dirks, courtier, Hambourg : « Nous voilà en difficultés avec Loÿs. Déchargez votre navire et si on ne vous donne pas ordre de retourner de suite au Havre, protestez chez le consul français, déclarant que, suivant les engagements de votre armateur avec M. F. de Loÿs, vous êtes prêt à telle heure, à reprendre la mer. Ensuite attendez de nouvelles instructions. Pensez-vous que pour rechanger les pièces de votre hélice, vous deviez aller à Hull ou que vous puissiez faire le travail à Grimsby ? Je préférerais ce dernier port. Si les instructions que vous recevrez de M. Worms, de Londres, ou de moi-même, vous disent d'aller de Hambourg à Grimsby ou Hull, vous choisirez de ces deux ports celui où vous pourrez faire vos réparations à l'hélice. [PS :] Ne faites pas ces réparations à Hambourg en tout cas, tout y est trop cher. »

14 août 1857
A M. Trotel, capitaine du "Séphora", Hambourg, d'Édouard Rosseeuw : « Je vous confirme ma lettre d'hier. J'ai coupé court à toute discussion avec Loÿs. J'ai résilié nos engagements. Donc, dès que votre bateau sera déchargé, partez pour Hull ou Grimsby, selon la nature de vos changements à faire à l'hélice. Je préfère Grimsby, mais allez à Hull s'il le faut. Il n'est plus besoin de protêt devant le Conseil. A Grimsby vous recevrez de nouvelles instructions. Je vous salue sincèrement. »
A F. de Loÿs, Le Havre : « M. Crémieux me communique votre dépêche de ce jour annonçant que vous acceptez ma proposition - Résiliation de nos engagements réciproques par la location du "Séphora" - toutes réserves précédentes annulées. C'est entendu, je préfère cela à toutes difficultés entre nous. Donc, une fois le navire libre à Hambourg, je le reprends pour mon compte. » La charte-partie est résiliée. H. Worms veut éviter un procès.

20 août 1857
A l'Anglo-French Steam Ship Cy Ltd, Grimsby : Rejet des propositions d'Hypolite Worms pour l'emploi de deux bateaux entre Grimsby et Bordeaux, Cardiff et Dieppe ou sur Hambourg. La Compagnie accepte ses offres pour une navigation suivie entre Grimsby et Bordeaux. « Par ma charte-partie j'assure la sortie de Grimsby à Bordeaux... Avant d'être engagé moi-même aux conditions que je propose, j'exige que la Compagnie anglo-française décide les parties groupées autour d'elle et intéressées bien plus que moi à la prospérité de Grimsby, à garantir à elle, Compagnie, une subvention de F 3.000 par an et par bateau, soit £ 6.000. Moi, soussigné Hte Worms, suis prêt à ratifier par ma signature les arrangements proposés par moi dans les deux projets A et B ci-annexés, dès que la Compagnie anglo-française aura ratifié, de son côté, les conditions que je mets à ma signature et je reste ainsi engagé pendant un mois de ce jour. » Joint à cette lettre : Projet de charte-partie entre H. Worms et l'Anglo-French Steam Ship Cy Ltd, pour les steamers, "Lucien" et "Barnsley" et conditions en faveur d'H. Worms sur le trafic marchandises pendant la durée de la précédente charte-partie A.
A John Chapman, Londres : « Je vous remets sous ce pli ma réponse à la lettre de Copley du 17 courant. Ayez la bonté d'en prendre connaissance approfondie et de la faire suivre à son adresse. Notre Compagnie s'illusionne sur sa position, et il me serait trop facile de démolir l'échafaudage des chiffres de son compte-rendu aux actionnaires - et je n'engagerai la Compagnie dans l'affaire de Bordeaux que lorsqu'elle sera sûre de ses retours ou d'une subvention. Je sais mieux que personne les pertes que m'ont laissées les expéditions de Grimsby à Bordeaux, sans retour assuré. Je veux nous les éviter à nouveau. »

27 août 1857
A J. O. Murray, Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway, general manager's office, Manchester : « Mes amis et moi avons fait de lourds sacrifices, nous qui ne sommes intéressés en rien à la prospérité de Grimsby ; c'est autour des réels intéressés à faire leurs preuves. J'ai créé à Grimsby un mouvement charbon de 80.000 tonnes par an et j'aurais fait plus, peut-être... En un mot, nous avons tenu nos promesses de concours et je ne vois pas encore ce qu'ont fait les autres parties. Le moment des sacrifices est venu pour elles et personne ne veut s'exécuter. Je suis bien décidé, pour ma part, et mes amis aussi, à ne pas continuer des sacrifices au profit d'intérêts qui ne sont pas les nôtres. »

1er septembre 1857
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Anglo-French Steam Ship Cy. « La position de Pearson Colleman va forcer la Compagnie à prendre des mesures pour ne pas continuer des affrètements où elle s'expose à perdre le montant de son fret. C'est un moment favorable pour vous de prendre ces affaires-là et si la Compagnie comprend ses intérêts, elle doit user de son influence pour engager les directeurs du Great Northern et du Manchester Sheffield à lui venir en aide. Autrement, elle se verra forcée avant peu d'en venir à une liquidation, car je ne vois pas comment elle s'arrangera pour trouver l'emploi de ses bateaux autrement qu'en les faisant naviguer à ses périls et risques. Voyez à causer de cette affaire avec l'ami Chapman et, dans le cas où les chemins se décideraient à garantir à la Compagnie de toute perte, demander à cet ami s'il lui conviendrait de prendre de compte à demi avec moi la direction de cette affaire. Bien entendu que ni lui ni moi ne voulons courir aucune chance, l'Anglo-French va se trouver dans une position critique, elle ne peut s'en tirer qu'en décidant les chemins à faire quelques sacrifices, qu'ils retrouveront plus tard, quand on aura pu réussir à établir un trafic régulier. C'est, je crois, une occasion favorable à saisir. Voyez à en causer avec Copley pour qu'il en soit question au prochain meeting. »

5 septembre 1857
A Ed. Watkin, Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway, Manchester : « Je ne veux pas m'engager dans le trafic sur Bordeaux et y laisser engager la Compagnie sans que la dépense des steamers soit largement et sérieusement couverte à l'avance. Ce n'est ni la Compagnie anglo-française ni mes amis ni moi qui pouvons soutenir une pareille entreprise, j'ai pour ma part subi des pertes considérables et l'engagement que j'offre de prendre pour Bordeaux me menace encore d'une perte que j'évalue à un millier de Livres au moins d'après ce qui se passe sur les frets de Sunderland et de Newcastle... Si la Compagnie anglo-française ne trouve pas un appui, il ne reste qu'un seul parti à prendre, c'est de vendre les bateaux et liquider la société. »
De l'Anglo-French Steam Ship Company Ltd, Grimsby - Board meeting : Le Bureau rejette la proposition d'H. Worms pour des voyages circulaires de Grimsby à Bordeaux, Cardiff et Rouen ou Dieppe ; rejette également l'offre d'H. Worms pour des voyages à Hambourg, accepte l'offre d'H. Worms pour Bordeaux.

6 septembre 1857
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Vous me faites entrevoir de graves mécomptes dans le résultat de votre inventaire. Je ne m'explique pas un si désastreux résultat, effectivement vous devez passer à vos profits et pertes : 25.000 F - G. Couillard & Cie et 25.000 F - l'Anglo-French. Mais ce qui m'étonne c'est que pour vos affaires charbon et pour le mouvement des deux steamers vous ayez absorbé tout le bénéfice que doit rapporter un grand mouvement d'affaire et en outre qu'il y ait encore 63.895 F de perte. Si j'en crois ce que Lenormand me disait il y a trois semaines à Londres, que votre trafic marchandise par les steamers vous avait laissé 40.000 F de bénéfice depuis le 1er janvier, votre résultat d'inventaire viendrait donner un démenti à mes illusions. »

8 septembre 1857
A C. Polonceau, ingénieur régisseur de la traction du Chemin de fer d'Orléans, Ivry : « Suivant conventions verbales arrêtées entre nous ce matin, je m'engage à vous livrer à Bordeaux 12.000 - douze mille tonnes - charbon anglais, propre à la fabrication du coke, aux conditions suivantes : 8.000 tonnes - huit mille tonnes - de la mine dite de Coffin aux prix de 32 F 50, - trente deux francs cinquante centimes - les mille kilogrammes. 4.000 tonnes - quatre mille tonnes - de la mine de Smart au prix de 33 F - trente trois francs - les mille kilogrammes. Vous réservant cependant la faculté de modifier, en plus ou en moins, la quantité à prendre de chaque mine. Livrables à raison de mille tonnes par mois à partir du premier octobre prochain : 2/3 en Coffin et 1/3 en Smart. Les autres conditions de détail resteront les mêmes que celles précédemment usitées entre nous. »

11/14 septembre 1857
[Destinataire non précisé.] « Je viens de louer "Emma" et "Séphora" pour 3 ou 5 mois », à une compagnie de Dunkerque, Richard & Cie, pour des voyages sur la Baltique. La charte-partie stipule qu'ils doivent être mis à disposition de cette société à compter du 11 septembre 1857. Au moins un doit aller une fois en Baltique, puis les deux probablement pour desservir Dunkerque et Bordeaux.

14 septembre 1857
A John Chapman, Londres : « Je refuse mon concours pour les deux bateaux sur Bordeaux. [Le] capital [de la Compagnie] est plus qu'absorbé par l'achat des bateaux et si aujourd'hui elle est entraînée par des opérations dans une voie de sacrifice, sa ruine est imminente. C'est ce qui me fait désirer, si vous ne pouvez pas obtenir la garantie que nous demandons aux chemins d'en finir de suite en vendant les bateaux. » Mise adjudication par la Marine, pour le 6 octobre, d'une fourniture de 16 à 17.000 tonnes charbon pour l'Algérie, livrables du l1er décembre prochain au 31 décembre 1858. J'ai l'intention de faire cette affaire en compte à ½ avec vous. »
D'A. Guynemer, courtier, 3, rue Rossini, Paris : Police d'assurance du "Séphora". Valeur assurée 150.000 francs sur les corps, la quille, agrès, apparaux, victuailles, circonstances et dépendances généralement quelconques du navire, pour douze mois de navigation et séjour en tous lieux.

16 septembre 1857
A L. Deman, Dunkerque : « J'ai eu la visite de Maillard. Il me paraît être l'homme que je cherche et nous ferons affaire ensemble. Seulement vous savez mieux que personne que, pour le moment, mes voyages Cardiff sont interrompus puisque mes steamers sont engagés par vous. Je laisse donc mes capitaines à leur bord pour ces trois navires et, après, je compte engager Maillard. "Séphora" est arrivé le 14, soir, à Pauillac. Parti le 9 de Grimsby à 10 heures soir, il est aujourd'hui à Bordeaux. Il sera le 19 à la disposition de MM. Richard & Cie. "Emma" sera prêt avant le 1er octobre. Croisel l'a déjà annoncé en charge à partir au 25 pour partir le 8 octobre. »
De L. Lavotte, Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Comptes courants et suivi des mouvements de navires et livraisons.

18 septembre 1857
D'A. Guynemer, courtier, 3, rue Rossini, Paris : Avenant à la police d'assurance du "Séphora" établie le 14 septembre 1857. « Il est déclaré que la somme de cent cinquante mille francs assurée par ladite police comprend la valeur du corps et des machines dudit navire. »

19 septembre 1857
A la suite de la mort de l'agent du Lloyd autrichien à Londres, il semble que ce soit difficile à H. Worms de réussir. Il y a tripotages entre quelques membres de l'administration. Il est possible qu'H. Worms aille à Trieste pour cette affaire et d'autres que lui indique sa nouvelle relation à Trieste.

21 septembre 1857
A John Chapman, Londres : « J'ai bien reçu hier votre lettre du 18 m'entretenant de vos démarches pour me procurer des hélices. Je l'ai envoyée à Worms qui est en ce moment à Bordeaux ; il sera de retour demain à Paris. Nous verrons à prendre un parti pour nos affrètements de steamers. Worms me charge de vous faire savoir et vous prie de le faire connaître au comité de la Compagnie Anglo-French, à Londres, mardi prochain, qu'il a fait des démarches à Bordeaux pour savoir s'il y avait quelque chance de réussite en faveur de la ligne projetée de Bordeaux à Southampton et Grimsby. Il y a probabilité, me dit-il, que l'on pourra marcher sans sacrifices surtout au moyen d'un contrat de retour assuré, qu'il espère conclure et qui nous garantirait pour chaque voyage une bonne portion de chargement pour Southampton et Grimsby. L'engagement, que je désire de la part des chemins de fer, ne les exposerait donc en réalité à aucun danger. Worms insiste auprès de vous, Monsieur, pour que vous veuillez bien communiquer ces détails au comité. »
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : « Suivant l'autorisation que vous m'avez donnée, par votre dépêche n°215, en date du 22 avril dernier, d'expédier à Gorée supplémentairement et aux conditions de mon marché du 12 décembre 1856, 500.000 kilos de charbon de terre, j'ai l'honneur de vous remettre sous ce pli ma facture de solde au navire "Lapeyrouse", montant à : F 2.772,62 dont veuillez bien faire ordonnancer le paiement en ma faveur. »
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Comptes courants et mouvements de navires.

22 septembre 1857
De l'Anglo-French Steam Ship Company Ltd, Grimsby - Board meeting : Examen des propositions d'H. Worms du 20 août concernant le trafic de Bordeaux. Lecture de la correspondance avec A. Grandchamp Fils concernant l'extension du trafic des charbons et des marchandises.

27 septembre 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Séphora". « Je note que ce navire va charger pour Dunkerque. »
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Murray m'annonce aujourd'hui que la question de £ 2.000, que je réclamais pour donner mon concours à l'expédition des steamers sur Bordeaux, a été acceptée par les Chemins après une vive opposition de plusieurs de ces Messieurs. Il faudra bien qu'ils prennent des mesures pour que ces bateaux ne soient pas exposés à perdre plusieurs jours pour attendre leur chargement. Espérons que tout marchera mieux par la suite. »

28 septembre 1857
A Ybarra Frères, Bilbao : H. Worms enregistre nouvel ordre pour 3 chargements et les transmet à Newcastle.
A J. O. Murray, Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway, general manager's office, Manchester : « Il est entendu que le Chemin de fer garantit à la Compagnie Anglo-French £ 2.000 des pertes possibles par an et par bateau, sur deux bateaux, allant de Grimsby à Bordeaux. Je refuse absolument de subir aucune augmentation sur le prix actuel du charbon - 9/6 la tonne, commission 2 %... Je considère cette affaire comme à moi personnelle. Et si je me plains à la Compagnie de ses agents ou de ses capitaines, il faudra qu'elle les change. »
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Votre lettre du 24 m'entretient du contrat à faire avec les mineurs, et demande des instructions pour le prochain meeting. Comme je vais vous le dire ci-après, je crois que d'ici là, les choses s'arrangeront d'elles-mêmes et à notre satisfaction. Mais, en résumé, au meeting ou avec les mineurs, vous devez agir comme suit : Conclure pour 30 à 40.000 tonnes, pour compte Grandchamp, au mieux de ses intérêts, suivant strictement ses instructions. Quant à moi, refuser absolument de subir toute augmentation quelconque. Si, comme je l'espère, on laisse subsister le prix de 9/6 - commission 2% -, vous traiterez pour 60 à 80.000 tonnes y compris Grandchamp, faculté à nous réservée de prendre plus si nous en avons besoin. Et les surestaries, faute de charbon, nous seront garanties sérieusement. La Maison de Grimsby n'est pas encore fermée, et je ne la fermerai pas sans réflexion. Mais, si mineurs ou Compagnie Anglo-French ou chemins de fer me tourmentent trop, ils me forceront à ce parti extrême. »
A M. Revoltella, de Trieste, Paris : « J'ai eu l'honneur de vous exposer de vive voix mon désir de me voir confier par le Lloyd autrichien le soin de son approvisionnement en charbons anglais dans toutes ses stations. Et, à l'appui de ma démarche, je suis entré dans des détails que vous avez écoutés avec bienveillance. Je prends la liberté de vous les retracer ici par écrit, ainsi que vous avez bien voulu m'y autoriser... Mon exportation annuelle [d'Anglerre] dépasse 400.000 tonnes. »

29 septembre 1857
Entre Hypolite Worms et Camille Polonceau, Chemin de fer de Paris à Orléans : Convention. « MM. Worms et Cie s'engagent envers M. Polonceau qui l'accepte, à lui livrer, à Bordeaux, du 1er octobre prochain au 30 septembre 1858, 12.000 tonnes de charbon anglais, dont 8.000 tonnes de charbon Coffyn, tout venant et 4.000 tonnes de charbon Smart criblé... Les livraisons auront lieu à raison de 1.000 tonnes environ par mois, dont 600 tonnes en charbon Coffyn et 400 tonnes en charbon Smart. »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Lemagnen se conduit comme un lâche, il a voulu conserver ses appointements pendant 2 mois de séjour à terre et il abandonne le navire quand il doit reprendre la mer. Du reste, je suis enchanté de me débarrasser de cet homme. »
A Krauss, Nantes : « Monsieur Smith me remet en effet aujourd'hui cinq chartes-parties pour votre port de Swansea. » Les opérations avec cette ville ont pris depuis quelques temps plus d'activité, notamment celles d'H. Worms. Krauss trouve que le total de ces cinq navires, soit 595 tonnes, est excessif. H. Worms demande à Smith de tâcher de se débarrasser de trois navires.

30 septembre 1857
"Séphora" quitte Bordeaux pour Dunkerque.

Octobre 1857
H. Worms est questionné par Dervieux, directeur de la Mejdidié, Alexandrie, pour fournir diverses stations, et sur prix transport charbons par Djeddah. H. Worms le remercie d'avoir transmis à son administration ses conditions pour expéditions de charbons.
Dès cette date, H. Worms a espoir de traiter des affaires pour la région de Suez et la mer Rouge.

2 octobre 1857
A L. Deman, Dunkerque : « Le steamer "Séphora" a quitté Bordeaux le 30 septembre allant à Dunkerque. »

5 octobre 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Emma". « Vous ne m'avez pas dit quel jour vous aviez mis ce steamer à la disposition de Richard et Cie... Veuillez donc me dire quel jour vous avez livré ce steamer pour que j'en écrive à Richard. Vous aurez soin aussi de me prévenir du départ pour que je le dénonce aux assureurs. »
D'A. Guynemer, courtier, 3, rue Rossini, Paris : Avenant à la police d'assurance du "Séphora" établie le 14 septembre 1857. « La somme assurée par la police porte comme suit, F 90.000 sur corps et F 60.000 sur machines ; chaque somme formant un capital distinct. Le navire est parti de Bordeaux le 30 septembre dernier et c'est de ce jour que commencent les risques des compagnies soussignées. »

6 octobre 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Swansea. « Je ne suis pas éloigné de l'idée d'avoir dans ce port un agent à moi. » Messageries impériales. « Ont en effet contracté pour le Brésil. Partant de Marseille et de Bordeaux. Je compte donc sur une augmentation d'affaires de ce côté. »
A Geo Copley, secrétaire de Anglo-French Steam Ship Cy Ltd, Grimsby : « C'est une bonne chose que d'avoir obtenu du Railway une garantie de £ 1.000 par bateau, mais cela ne suffit pas pour naviguer 12 mois sans pertes pour la Compagnie. On me propose de Bordeaux le transport de : 30.000 sleepers à Southampton ; 50.000 sleepers à Grimsby. Si l'affaire se conclut, la Compagnie retrouverait là les £ 1.000 refusées par le Railway, et dans ce cas je m'engagerais. Si je réussis à assurer par chaque bateau : £ 1.000 du Railway ; £ 1.000 des sleepers, je crois que les directeurs comprendront que j'ai travaillé habilement pour la Compagnie et non pour moi. »

9 octobre 1857
A la Compagnie de canalisation de l'Ebre, Tartosa : Accuse réception d'un modèle de soumission pour fourniture de 5.000 tonnes de charbon anglais. H. Worms adhère aux conditions et cote un prix (48 F 50). Cette fourniture est pour le service des bateaux à vapeur - à livrer à San Carlos.
A E. Chenevière & Cie, Rouen : Au sujet d'une soumission à la Marine, prévue le 12 octobre, pour une fourniture à livrer en Algérie. Il est entendu que si H. Worms est déclaré adjudicataire, l'opération sera de compte à demi entre eux (16.000 tonnes) ; la soumission sera faite au nom d'H. Worms seul et celui-ci se chargera des détails de l'entreprise. Une autre adjudication devant avoir lieu à Alger le 18 pour le transport des tabacs 1857 de l'Algérie en France, cette affaire sera de compte à demi entre eux également, mais Chenevière & Cie seront seuls chargés de tous les soins et démarches.

12 octobre 1857
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : H. Worms est déclaré adjudicataire des 16.000 tonnes à livrer à Alger. Il obtient également 3 à 3 500 tonnes pour la Guyane française. Pour les opérations à Alger, H. Worms fait appel à Richard Duvallet & Cie. Il semble que pour la Guyane il agisse en participation avec Hantier Mallet & Cie.
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Laissons la compagnie anglo-française se débattre comme elle pourra. En attendant rien ne se décide pour le trafic Bordeaux et le temps s'écoule. »
A L. Deman, Dunkerque : « "Emma" ne doit guère vous arriver que mardi soir. Vous aurez soin de me prévenir par dépêche S.V.P. »

13 octobre 1857
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Gorée est détestable. En somme, notre opinion est que la Guyane est la meilleure affaire à moins de circonstances particulières. Quel est ce Burness ? Est-ce un homme sérieux et solvable ? Nous sommes bien aises de ce que vous nous dites pour notre affaire d'Alger. Nous avons touché le dividende de l'Anglo-French pour le semestre finissant le 30 juin et payable le 15 septembre. Nous ne sommes pas surpris que vous n'ayez pas touché le vôtre étant en différend avec la Compagnie. » Opérations de comptes courants.

14 octobre 1857
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Vous me demandez des renseignements sur Monsieur Burness. Je ne puis vous fixer à ce sujet d'une manière positive, les renseignements que j'ai obtenus sur lui, de sources différentes, étant souvent opposés les uns aux autres (c'est un homme difficile ou de foi douteuse). Tout ce que je puis vous dire, c'est qu'il est à Londres où il fait des affaires charbons assez importantes, je ne sais pas au juste sa raison de commerce exacte. »

15 octobre 1857
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : Mineurs. « Entendu pour le prix du charbon comme l'an passé. J'attends toujours le contrat, je pense qu'il stipule clairement que les surestaries, par suite de manque de charbon, resteront à la charge des mineurs réunis. J'entends tous responsables. Autrement nous serons encore arrêtés. »

16 octobre 1857
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « Smith, de Saint-Pierre-les-Calais, se plaint vivement de ne pas recevoir de chartes-parties de vous. Je lui réponds que c'est faute de navires. Voyez donc à remplir ses ordres car votre charbon est très goûté de ses clients. Vous pouvez trouver là un bon petit débouché. »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Emma". « Le courtier de Dunkerque m'avise de l'arrivée de ce steamer sur sa rade hier soir à 5 heures et me dit... ce navire a fait une belle traversée. »

17 octobre 1857
A M. Coffre, Angoulême : « Je transmets à Cardiff votre ordre d'un chargement charbon 100 tonnes environ, charbon pareil à celui du "Léonie", à prendre à Swansea... chargeant en même temps 10/15 tonnes charbon même pour chaux, destination La Rochelle. Ce charbon pour chaux vous conviendra, je pense, et nous pourrons alors compter sur des relations suivies et importantes. » (Les relations avec cette maison semblent dater de septembre 1857.)

19 octobre 1857
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « L'affaire charbon, à Paris, est beaucoup trop minutieuse pour que je veuille la continuer. Elle est sans importance actuelle et sans avenir qui vaille la peine de s'en occuper et d'y employer des capitaux. J'y renonce donc absolument pour ma part, mais s'il vous convient de la suivre vous pouvez continuer à en correspondre avec M. Solvi. Quant à la Compagnie Anglo-French, rien ne se termine. Je m'arrangerai avec elle le mieux que je pourrai. »

21 octobre 1857
A Richard & Cie, Dunkerque : Au sujet de la location qu'il leur a faite du "Séphora" et du "Emma". Il les remercie d'avoir remis au Capitaine Lemagnen une lettre de crédit sur leurs agents de Copenhague et Saint-Pétersbourg pour les besoins du navire.
A Trottel [ou Trotel], capitaine du "Séphora", Bordeaux : Lui témoigne satisfaction pour la manière dont les deux traversées de Bordeaux et de Dunkerque se sont effectuées, mais le navire n'est pas propre.
A Lemagnen, capitaine du "Emma", Cronstadt, Copenhague : « J'espère que vous avez fait une heureuse traversée et que ma lettre vous trouvera arrivé à bon port. Veuillez m'écrire de suite, m'indiquer le jour et l'heure de votre arrivée à Copenhague, et me donner quelques détails sur votre traversée et comment le navire s'est comporté. Quand vous serez à Cronstadt, vous m'écrirez aussi pour m'indiquer l'heure du départ de Copenhague et l'heure d'arrivée à Cronstadt. »

24 octobre 1857
A E. Chenevière & Cie, Rouen : Ratification par le ministre de la Marine et des Colonies du marché pour Alger.
A M. Coffre, Angoulême : Celui-ci a fait part à H. Worms qu'il donnait la préférence au port de Rochefort sur celui de la Rochelle pour l'établissement de sa succursale. H. Worms lui écrit : « Je m'entendrai volontiers avec vous pour les fournitures à faire à la marine. J'attends vos indications promises à ce sujet et serai enchanté de voir nos relations prendre des développements importants. »
A Jean Constantin Rolli, Marseille : « J'ai l'honneur de vous confirmer ma lettre du 29 août dernier. J'ai vu dans les journaux qu'un steamer de la Compagnie russe était attendu à Syra, devant relever de ce port pour Marseille. Je viens vous demander, Monsieur, si le moment vous semble venu de vous adresser quelques chargements charbon à Marseille, en attendant les instructions qui devront être données par la Compagnie pour approvisionnement des autres stations. »

25 octobre 1857
A John Chapman, Londres : Lui propose de prendre part en compte à demi à une adjudication de la Marine de 1 500 tonnes pour le port de Lorient.

26 octobre 1857
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « C'est nous qui avons procuré à votre maison de Newcastle les ordres d'affrètement de Couillard... nous ne pouvons admettre que du Davidson et du [Bitside], dont nous avons le monopole au Havre, soient envoyés au Havre sans que M. Pring nous bonifie toutes les bonifications qui nous sont faites par ces deux mines; c'est notre marché et toutes les ventes faites au Havre à Couillard nous appartiennent de droit... Les affaires ici vont très mal. »

27 octobre 1857
A Henry Josse, Hte Worms Grimsby : « "Emma" et "Séphora" marchent bien, le premier est à Cronstadt. Tâchez de faire beaucoup et de bonnes affaires dans vos nouveaux bureaux. »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Emma". « Je suis heureux d'apprendre sa belle traversée à Copenhague et la satisfaction de nos affréteurs. »

28 octobre 1857
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Hambourg. « Je vois avec plaisir un ordre de Monsieur Schiller Bros. entre vos mains. »
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Couillard. « Nous abandonnons volontiers toutes les réclamations sur les affaires précédentes mais il va sans dire que les bonifications nous appartiennent sur les navires actuellement attendus par Couillard... M. Grandchamp nous écrit pour nous demander la répartition de l'argent déposé chez vous et provenant de la liquidation G. Couillard et Cie... »

29 octobre 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : Suez. « J'espère des affaires pour la Mer rouge... »
A D. Dervieux, directeur de la Mejdedié, Alexandrie : « Je demande à ma maison de Cardiff de me renseigner sur le prix du fret charbon pour Djeddah. Vous avez bien voulu transmettre à votre administration en Égypte mes conditions pour expédition de charbon. Je ne puis satisfaire à la demande que vous me faites de vous livrer des charbons aux diverses stations que vous m'indiquez. Les lignes anglaises pour l'Inde ayant des dépôts réguliers sur ces divers points, on pourra sans doute vous faire payer plus cher que le prix réel... Je serais heureux d'entrer aussi en relations avec M. votre frère, à Oran, en le chargeant des livraisons pour mon compte à la Marine. Mais j'ai pour intéressé dans mes fournitures en Algérie une maison de Rouen, qui elle-même a ses intérêts liés avec une maison d'Oran. »

30 octobre 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Séphora" va bien aussi, faites mes compliments à Trottel, auquel je n'ai pas le temps d'écrire. »

31 octobre 1857
De Hte Worms Cardiff : « Suez. Ce port est le plus difficile que je connaisse et l'on parvient avec peine à affréter une douzaine de navires dans l'année et seulement à des prix excessifs. Djedda (ou Juddah ou [...]). Port le plus proche de La Mecque, c'est sans doute le même, sera aussi difficile que Suez. Sur 10 mois de l'année les vents soufflent du nord, c'est-à-dire contre les navires destinés à Suez. Ajoutez à cet obstacle des écueils et bancs tout le long du golfe. Je vous coterai les prix que l'on cote de Londres [souvent] mais basés sur les autres prix cotés pour Aden et autres parages avoisinants. Aden sera préférable pour un dépôt si tel est le but que l'on se propose. »

1er novembre 1857
A Isidore Fould, Saint-Denis : « D'après notre conversation au sujet de l'usine à gaz de Madrid, je m'engage à vous fournir les meilleurs charbons à gaz du nord de l'Angleterre (Sunderland et Newcastle) au prix de... rendu à Alicante. »

6 novembre 1857
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : H. Worms l'informe qu'il est brouillé avec F. de Loÿs.
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Je reçois le marché des 80.000 tonnes de charbon de Grimsby à 9/6. Pour combien de tonnes vous engagez-vous ? »
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Veuillez me confirmer que, sur cette quantité, vous vous engagez pour 40.000 tonnes. » A Grandchamp Fils se fait réserver la moitié de toutes quantités qui seraient livrées jusqu'à 80.000 tonnes ou au-dessus.
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Lui adresse un exemplaire du cahier des charges de la Marine pour fourniture 1.000 à 1 200 tonnes à Papeiti. Lui demande de chercher une bonne maison d'armateur avec laquelle il puisse faire l'affaire soit en compte à demi, soit en mettant ses navires à disposition d'H. Worms à fret déterminé, sans engagement d'H. Worms si non déclaré adjudicataire.

7 novembre 1857
De Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Adjudication en cours. Marché Davidson [ou Davison] ; évolution des quantités prises sur 15.000 [chaldrons] prévus pour le 15 mars. « Quant à votre marché Grimsby, 80.000 [tonneaux] nous semblent effrayants, mais vous connaissez vos besoins et Grandchamp les siens. Nous vous retenons quatre mille tonneaux et nous espérons qu'il n'y aura pas de difficultés si par hasard nous avions besoin d'aller jusqu'à 5 à 6.000 tonneaux. Veuillez nous donner des renseignements sur la solvabilité de MM. [Dubens] frères. »

9 novembre 1857
De [L. Lavotte] - Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Nous avons besoin que vous nous envoyiez le marché avec Davison's. Nous avons toujours compris que seuls nous pouvions recevoir du Davison's au Havre et nous apprenons qu'un navire déjà vient d'arriver dans ce port chargé en Davison's, nous ne savons encore à quelle adresse et que d'autres suivront. Nous voulons examiner par quels moyens nous sommes dans notre droit d'empêcher ces expéditions. »

11 novembre 1857
A John Chapman, Londres - Anglo-French Steam Ship Cy Ltd, Londres : Transport de charbon entre Grimsby et Bordeaux. H. Worms n'accepte pas les conditions établies dans le projet d'acte entre la Compagnie et lui. Il ne désirait pas ce transport de charbon dans son propre intérêt ; il l'offrait à la Compagnie dans le but de lui faciliter d'autres trafics. Il entendait un transport régulier de charbon pouvant faciliter l'établissement d'une ligne régulière, au lieu de quoi la Compagnie dispose qu'elle pourrait le requérir de charger du charbon quand cela lui conviendrait à elle, de sorte que si H. Worms prenait des engagements à Bordeaux, il ne serait pas sûr de pouvoir les tenir. H. Worms décide de ne plus donner suite aux propositions qu'il a faites, en raison de la crise qui sévit partout dans les affaires (baisse subite des frets de Cardiff). D'autre part le transport de sleepers de Bordeaux qu'il espérait réaliser semble abandonner. Or c'est dans l'espoir de voir cette affaire aboutir qu'il s'était contenté de la garantie de £ 1.000 au lieu de £ 2.000 de la part du Manchester, Sheffield & Lincolnshire Railway.

13 novembre 1857
A John Chapman & Cie, Londres : « Je vois avec plaisir que vous n'êtes compromis en rien dans les faillites d'Angleterre. En France nous sommes inquiets. Mais jusqu'à présent nous n'avons aucune catastrophe, pour ce qui me concerne personnellement, cette crise m'est profitable. J'ai beaucoup d'engagement avec la Marine et les chemins de fer et les frets sont en grande baisse. »

14 novembre 1857
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : « Mon steamer "Emma" revient de Cronstadt au Havre. Quand il sera dans votre port, je vous prie d'aller à bord jeter un coup d'oeil sur toutes choses et me communiquer vos impressions. »

15 novembre 1857
A Hantier Mallet & Cie, Le Havre : Contrat : « Je pense que nous arriverons à prendre les 80.000 tonnes avec le concours des steamers de la Compagnie, mais cette demande de charbons nous sera-t-elle assurée si, comme cela devient probable, Pearson Coleman & Co. traitent avec la Compagnie pour les steamers ? Cette maison voudra-t-elle recevoir le charbon de nous et nous laisser un bénéfice ?

19 novembre 1857
A Ed. Lazard, Londres : « Votre place est vraiment éprouvée en ce moment et je crains encore de nouvelles catastrophes. La facilité de se procurer des ressources en temps ordinaire en Angleterre a permis à beaucoup de maisons de développer outre mesure leurs affaires, et aujourd'hui que le crédit leur fait défaut, elles payent cher leur témérité. En France où la confiance n'a pas été aussi exagérée que chez vous, nous sommes moins atteints, cependant l'on est inquiet. »
A M. Lindsay, Londres : « La position a bien changé, je trouve maintenant en abondance des navires à voiles dont les conditions sont pour moi beaucoup plus avantageuses que celles des steamers. »
A J. R. Smith, Hte Worms Cardiff : « Pénétrez-vous bien de cette idée que la crise terrible qui ravage Londres doit amener forcément une baisse de fret. »

23 novembre 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Papeiti. « La fourniture est échue à Monsieur Borde de la maison Lequellec & Borde pour compte, je crois, de la Compagnie maritime. Voyez toujours Monsieur Lequellec... et lui dites qu'à Newcastle ou à Cardiff, je lui fournirai les charbons voulus par le cahier des charges de la Marine. »

30 novembre 1857
Au directeur de l'exploitation des Chemins de fer lombards-vénitiens, Vérone : « Je crois donc possible et avantageux pour vous de traiter 5 à 6.000 tonnes charbon de Cardiff... aux environs de 18 /- le fret... et en attendant la confirmation des ordres que vous êtes disposé à me confier, j'écris à ma maison de Cardiff de traiter à votre intention un millier de tonnes pour Venise. »

1er décembre 1857
A A. Postel, Cherbourg : « Veuillez trouver sous ce pli une lettre que je vous prie de remettre à Monsieur Trotel, capitaine de mon steamer "Séphora". Dans le cas où il aurait quitté votre port pour continuer sa route sur Bordeaux, veuillez bien avoir l'obligeance de la lui faire suivre à l'adresse suivante : Chez Monsieur H. Worms, 2, rue des Piliers de Tutelle, à Bordeaux. » Dans sa lettre, H. Worms accepte la démission du capitaine.
La Compagnie générale maritime charge H. Worms de charger ses navires "Vauquelin" et "Valparaiso" à Newcastle pour Papeiti, H. Worms lui vend le charbon rendu à bord à 9/6.

3 décembre 1857
A A. Postel & Ses Fils, Cherbourg : « Je possède, Messieurs, votre lettre du 1er courant m'annonçant que, par ordre de Messieurs Richard & Cie, de Dunkerque, mon steamer "Séphora" et sa cargaison ont été consignés à votre maison. Je suis convaincu à l'avance que tous vos soins seront donnés aux intérêts qui vous sont confiés. Le capitaine Trotel continuera d'agir selon les circonstances ; je n'ai pas d'instruction à lui donner, mon navire étant affrété par Messieurs Richard & Cie. » "Séphora" est affrété à Richard & Cie.
A John Chapman, Anglo-French Steam Ship Cy Ltd, Londres : « J'ai eu quelques détails sur les projets de notre Compagnie pour utiliser les steamers qui lui restent disponibles. Quatre de ces steamers seraient affrétés à Pearson Coleman & Cie... Mais l'affectation des deux autres steamers restants ["Eugénie" et "Victoria"] à un service régulier sur Bordeaux, me paraît une chose dangereuse... Ce qui m'effraie le plus, c'est la position du commerce des charbons, sur la place de Bordeaux... »

5 décembre 1857
De l'Anglo-French Steam Ship Company Ltd, Grimsby - Board meeting : Trafic de Bordeaux. Lettre d'H. Worms du 11 novembre refusant de ratifier l'accord intervenu précédemment. Le directeur du trafic est invité à se rendre à Bordeaux dans le but d'étudier la possibilité d'établir le transport régulier au départ de Grimsby.

7 décembre 1857
A Sursol & Cie, Bordeaux : « Mon agent de votre ville, M. [...] m'avait déjà entretenu de vos propositions pour le déchargement, et mise en wagons de mes charbons au chemin de fer d'Orléans et me faisait en même temps remarquer que mes propositions ne lui offriraient aucun avantage sur les conditions auxquelles il opère actuellement. Je lui ai répondu que je lui laissais le soin de traiter avec vous, et que je verrais avec plaisir que vous puissiez vous entendre pour cette affaire et pour les autres qui devront se présenter. »

15 décembre 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Séphora" « ...mais veuillez demander dès aujourd'hui à Croctel si Messieurs Richard & Co. comptent faire retourner le navire à Cherbourg prolongeant ainsi l'affrètement au-delà des trois mois... D'autres propositions me sont faites pour mes steamers et si Richard ne doit pas continuer avec moi, je profiterai de cette interruption pour désarmer "Séphora" et lui faire les réparations complètes comme à l'"Emma". »

16 décembre 1857
A M. Payen, chef de service du Chemin de fer du Nord, La Chapelle : « Les affaires de ma maison ne me permettant pas de m'occuper de la vente des charbons à la Chapelle, je viens vous donner avis que j'ai cédé la suite de cette opération à Messieurs H. Dauriac & Cie, fabricants de plâtre aux Buttes Chaumont, et que les charbons qui sont en ce moment sur le terrain, que je loue à votre Compagnie, leur appartiennent en totalité. En conséquence, je vous prie, Monsieur, de vouloir bien mettre au nom de Messieurs H. Dauriac & Cie, la location du terrain afin qu'ils puissent profiter des avantages stipulés dans vos tarifs. »
A Renault & Cie, Oran : Lui confie le soin des livraisons (3 500 / 4.000 tonnes) à faire à la Marine sur l'adjudication récente.

17 décembre 1857
A James Bell & Co., Malte : Lui parle de la grève des mineurs de Cardiff qui dure depuis une quinzaine... La position commerciale s'améliore en Angleterre et aux États-Unis ; le nord de l'Europe est toujours bouleversé et les faillites les plus inattendues se continuent. En France la position reste bonne.

18 décembre 1857
Naissance à Blida (Algérie) d'Ernest Fernand, fils naturel de Lucien Worms et de Malvina Sans, âgée de 16 ans, ménagère. [Voir le 23 avril 1869, date à laquelle il sera reconnu et légitimé par Lucien Worms, son père. Les photocopies des actes (1857, 1869, 1877, 1914) dont est extraite cette information ne sont pas assez lisibles pour avoir été numérisées. Voir les mentions de la veuve et des enfants d'Ernest Fernand Worms dans les archives relatives à la succession de Lucien Worms (mars et mai 1915).]

19 décembre 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « Je vous rappelle que les droits de douane devant être réduits le 1er janvier, d'un ou deux centimes... »

23 décembre 1857
A L. Denan, Dunkerque : « Je regretterais que M. Richard ne continuât pas ses affrètements avec moi, car j'ai d'autres propositions diverses et une, entre autres, qui menacerait directement le trafic de M. Richard pour Dunkerque, peut-être, mais certainement pour la Russie. C'est à lui de réfléchir, et je n'écouterai ces diverses propositions que lorsqu'il m'aura fait connaître qu'il renonce à l'emploi de mes bateaux. Je ne sais si vous avez connaissance de la cessation du service maritime de MM. P[...] ; ils avaient deux vapeurs qui allaient au Havre à Bordeaux. On vient à l'instant, de la part d'un de leurs agents, me demander si je veux mettre à sa disposition un de mes deux navires pour continuer cette navigation. »

25 décembre 1857
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Angoulême. « Je vois que vous avez bon espoir de lier des affaires avec cette place. C'est au mieux... »

26 décembre 1857
A la direction de la Compagnie des Mines de Huelva, Paris : « J'apprends que la maison de Newcastle à laquelle vous adressiez votre minerai a suspendu ses paiements le 23 courant. Je viens vous offrir l'intervention de ma maison de Newcastle dans cette fâcheuse circonstance et vous propose de me charger à l'avenir de la consignation de vos envois. »

28 décembre 1857
Au président des Chemins de fer sardes Victor-Emmanuel, Paris : « J'ai l'honneur de rappeler à votre souvenir les propositions que je vous ai soumises pour la fourniture des charbons anglais nécessaires à la traction de votre chemin de fer. Depuis que les Ingénieurs, tant en France qu'en Angleterre, ont réussi à remplacer, en partie, le coke par le charbon. Cette amélioration s'est répandue partout, et j'expédie des quantités considérables de charbon Cardiff, pour les chemins de fer français et étrangers. Ce charbon de Cardiff réunit ce grand avantage de ne produire que peu de fumée à celui d'une puissance calorifique considérable, supérieure à celle des meilleurs charbons des autres points de l'Angleterre. »

29 décembre 1857
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Huelva. « Tâchez de vous assurer cette affaire ! »
Entre A. Denain et Hypolite Worms, Paris : Contrat d'affrètement du "Séphora". A. Denain, négociant à Bordeaux, est un ancien directeur de la Compagnie C. Pieau & Cie. « Le fréteur s'oblige à mettre à disposition de l'affréteur le Séphora, jaugeant 313 tonneaux 61 centièmes... Le présent affrètement est fait, à l'option de l'affréteur, pour trois ou quatre mois, qui commenceront à courir le premier janvier prochain. L'équipage et l'assurance maritime, les huiles, graisses et autres nécessaires à l'entretien des machines seront à la charge d'H. Worms. A. Denain n'aura à sa charge que le combustible, les frais de ports, pilotages, tonnage, droits de feux et autres, et le chargement et déchargement des marchandises... Cette charte-partie est consentie pour le voyage de Bordeaux au Havre et vice-versa. Le prix de l'affrètement est fixé à onze mille cinq cents francs par mois, payable comptant dans Bordeaux à la fin de chaque mois. »

Retour aux archives de 1857