1857.09.14.A John Chapman.Londres.Extrait

Origine : Copies de lettres à la presse n°100 - du 11 août 1857 au [date inconnue] ou n°101 - du [date inconnue] au 23 septembre 1857

[NB : Les sources ne mentionnent pas de dates pour les volumes n°100 et 101 (entre le 11 août 1857 et le 23 septembre 1857. Ces lacunes peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes.]

Paris, le 14 septembre 1857
Monsieur John Chapman à Londres

Mon cher Monsieur,
Ne croyez pas qu'il y a de la mauvaise humeur de ma part ou un mauvais vouloir si je refuse mon concours pour les deux bateaux sur Bordeaux. Mon seul motif est de ne pas vouloir encourager une affaire, qui j'en suis persuadé à l'avance, sera onéreuse à la Compagnie et si j'insiste sur la garantie des chemins de fer c'est que c'est par eux seuls que la Compagnie Anglo-French peut se sortir d'embarras.
Les deux chemins ont un intérêt positif à ne pas abandonner une Compagnie qui lui est si utile pour développer son port de Grimsby. Seule elle ne peut rien. Son capital est plus qu'absorbé par l'achat des bateaux et si aujourd'hui elle est entraînée par des opérations dans une voie de sacrifice, sa ruine est imminente et je ne vois pour elle d'autre alternative que d'en venir à une liquidation. Mieux vaut pour les actionnaires perdre de suite la moitié des capitaux versés que d'attendre que son capital entier soit englouti. C'est ce qui me fait désirer, si vous ne pouvez pas obtenir la garantie que nous demandons aux chemins d'en finir de suite en vendant les bateaux. C'est aussi l'opinion de Mallet et de Grandchamp.
Notre marine met en adjudication pour le 6 octobre prochain une fourniture de 16 à 17.000 tonnes charbon pour l'Algérie livrables depuis le 1er décembre prochain jusqu'au 31 décembre 1858. Je n'ai pas encore le cahier des charges, sitôt que je me le serai procuré, je vous l'adresserai en communication. J'ai l'intention de faire cette affaire en compte à ½ avec vous. Vous verrez si elle vous convient. J'espère avec quelque certitude que cette fourniture, si elle nous échoît, nous dédommagera et au-delà, des mauvais résultats de la dernière.
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