1989.02.14.De J.R. Masson - Worms CMC.Historique.Filiales routières (1963-1974)

                                                                                                               Note du 14 février 1989

Archives Worms CMC – filiales routières (1963-1974)

1963

Acquisition par Worms CMC de 50% de la Société alsacienne Vairon vendue par MM. André et Lucien Vairon. Worms CMC détient alors 100% de cette SARL strasbourgeoise gérée par M. Diemert. Cette société fondée pour exploiter le contrat de transit Kronenburg à destination de l'Algérie (apport de MM. Vairon, Worms devant fournir la trésorerie) perdait cette activité avec le rapatriement du corps expéditionnaire.

1964

Après avoir tenté une première reconversion en acquérant le fonds Heidet (transit de viandes) alors en faillite, et changé le nom de la société en Eurotransit (puisque MM. Vairon n'étaient plus associés), M. Diemert négocie avec MM. Guy Galopin et Michel Sancier une association en participation (devenue plus tard société de participation). Cette association où les résultats sont répartis par tiers prend l'habitude de travailler sous le sigle Transports frigorifiques européens. L'acte, rédigé par M. Masson, figure dans les archives de Worms CMC.

1964-1971

Pendant cette période, les affaires se développent entraînant une modification dans les prestations fournies et dans les méthodes de répartition des résultats :

- Galopin à Vire et Sancier à Brive regroupent et transportent des cargaisons de fromage en direction de l'Allemagne, qu'ils déposent à Strasbourg à la plate-forme construite par Eurotransit.

- Eurotransit collecte dans la région de l'Est et regroupe ses marchandises avec celles de Sancier et de Galopin pour les distribuer en Allemagne. A cet effet, Eurotransit construit un entrepôt et met au point un ordinateur en collaboration avec les douanes françaises et allemandes. Eurotransit utilise des tractionnaires tant pour le ramassage en France que pour la distribution en Allemagne. Progressivement, Eurotransit traite également Sancier et Galopin comme des tractionnaires privilégiés dont la rémunération est constituée par un tarif privilégié (IRO -10%). La SI est censée, à la suite de ces dispositions, ne faire ni bénéfices ni pertes.

Au cours de ces années, les flottes et les plates-formes des 3 associés connaissent un développement considérable. Eurotransit [Kemi] est constitué Circa en 1966/67.

1972

En 1972, M. Galopin approche M. Masson pour que Worms CMC achète le dernier groupeur ferroviaire indépendant à l'échelle national : la société Alamassé, Bulle et Cie - ABC. En effet, la Stef a acquis les principaux distributeurs ferroviaires sous température dirigée (Bouillon à Lyon, Transports rapides armoricains à Bar-le-Duc et à Saint-Brieuc, etc.).

Alamassé Bulle et Cie possède 6 succursales (Thiais-Rungis, Vire, Tours, Niort, Bordeaux et Annecy) et est associé à la Stef à Nice (STD) et à Marseille.

La demande de M. Galopin est motivée par la complémentarité des activités de sa société et de la succursale de Vire qui, sans cette acquisition, pourrait conduire à une concurrence ruineuse. L'avenir devait prouver l'extraordinaire fécondité de l'alliance des 2 sociétés en Normandie.

M. Diemert appuie la proposition de M. Galopin afin d'enrayer la montée en puissance de la Stef notamment à Bar-le-Duc, concurrent direct d'Eurotransit sur l'Allemagne. Finalement, l'acquisition est décidée à un prix inférieur à la valeur comptable avec un crédit de 80% à taux fixe (8,5%) sur 10 ans.

1973

Cette acquisition s'avère très rentable mais crée trois types de problèmes relationnels :

1. Jusque-là, Strasbourg était le premier centre routier Worms, et l'export représentait 90% du CA. Dans l'esprit de M. Diemert, Strasbourg devait rester la capitale de la route alors que l'essentiel se trouvait à Paris.

2. Les transports Sancier et Galopin étaient considérés par Alamassé comme des "écrémeurs de trafic" pratiquant les transports les plus faciles directement de la fromagerie au supermarché. Ils évitaient le groupage et le dégroupage pratiquant par-là des prix leur laissant de substantiels bénéfices tout en étant largement inférieurs à ceux des groupeurs ferroviaires.

De leur côté, les filiales Stef-SNCF qui étaient associés à ABC à Nice et à Marseille, et qui pratiquaient des accords réciproques à Lyon et à Paris, voyaient d'un mauvais œil Worms gérer ABC avec de tels associés.

Une seule solution, mais elle aggravait l'isolement de Strasbourg consistait à racheter Sancier et Galopin et les filiales SNCF, Bouillon et TRA, ce qui est fait en 1974.

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