1947.07.12.De Raymond Meynial.New York.A Robert Labbé.Paris.Original

Original 

Ritz-Carlton Hôtel - New York

12 juillet 1947

Mon vieux Robert,
Vous aurez certainement appris par le télégramme que j'ai envoyé au bureau que contrairement à ce que pensaient tous mes conseils ici [Dulles] a accepté de prendre notre défense. J'en suis très content qu'il apparaît de plus en plus que c'est l'homme idoine. Je pense que le professeur avec lequel nous sommes déjà entrés en contact, viendra à New York la semaine prochaine et que ce sera là la première grande offensive. Je reste ici pendant le week-end pour préparer des papiers qui me permettent de répondre aux objections qu'il nous a déjà laissé prévoir devoir poser.
Il fait ici une chaleur abominable et je n'ai qu'une idée c'est de rentrer le plus vite possible. Malheureusement les choses ici vont très lentement et je crains bien d'être obligé de rester plus longtemps que prévu.
J'ai déjà rendu visite ici à quelques banquiers, notamment Guaranty Trust Brown et [Mayer]. L'impression qu'ils ont de notre situation économique n'est pas brillante. J'espère néanmoins arriver à décrocher quelques lignes supplémentaires de crédit.
Vous avez, je pense, reçu la lettre de [...] à propos des tankers. L'opération pourrait peut-être être envisagée. Mais je ne peux pas aller plus loin sans savoir ce que, de votre côté, et du côté Marine marchande, vous pensez obtenir. Si cela vous est possible, répondez-moi à ce sujet car, j'aurai sûrement l'occasion de voir les banquiers assez rapidement.
Je ne veux pas terminer cette lettre sans vous dire encore toute la joie que m'a causé la nouvelle que vous m'avez annoncée avant mon départ.
Ne m'oubliez pas auprès de Jacqueline et [...], mon cher Robert, bien affectueusement,

Raymond


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