1922.02.01.Aux ACSM.Note.Éclairage électrique.Incomplet

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1er février 1922
Messieurs Worms & Cie
Ateliers & Chantiers de la Seine-Maritime - Le Trait

Messieurs,
Éclairage électrique. Nous nous référons à votre lettre du 27 écoulé et à notre réponse du 30.
A défaut de M. Macaux, nous avons vu M. Ariès, d’autant plus au courant de la question qu’il a accompagné notre Sieur M. Majoux le jour où celui-ci est allé visiter M. Devès.
Nous avons sous les yeux tout le dossier que vous a envoyé la Lyonnaise à ce sujet, dossier qui comprend :
- une nouvelle demande adressée au maire du Trait, laquelle d’ailleurs devait être montrée à l’ingénieur en chef qui l’aurait transmise au préfet et celui-ci aurait convoqué dans son cabinet le maire du Trait en même temps que les autres intéressés,
- une lettre du 20 décembre à l’ingénieur en chef,
- et enfin une lettre de même date à la société Immobilière.
En somme la Société normande demande à ce que la Société immobilière au Trait s'interpose entre elle et la Société havraise, et les garanties qu’elle exigerait semblent se réduire à ceci : au cas très improbable où la Société immobilière du Trait devrait subir, par la suite, de la part du la Société havraise, un tarif plus élevé que celui qui est indiqué, l’excédent serait à la charge de la Société immobilière du Trait.
Si le tarif de revente du courant est judicieusement choisi, cette éventualité ne pourrait arriver qu’au cas où les autorités, en examinant la demande de la concession d’État formulée par la Société havraise, demanderait une majoration, ce qui semble absolument improbable.
M. Ariès n’ayant pas fait allusion à une garantie au sujet du minimum de concession, nous lui avons carrément posé la question et nous nous sommes rendus compte que sur ce point particulier, il n’était pas au courant.
En ce qui concerne le projet de tarif maximum M. Ariès - et c’était bien l’avis qui nous a été donné l’autre jour par M. Macaux - prétend que nous pourrions descendre pour l’éclairage à F 1,50 le kw et à F 1,40 pour tous usages, ces tarifs s’entendant d’une situation économique conventionnellement caractérisée par la valeur 130.
La politique préconisée par la Lyonnaise serait de laisser dans le projet de tarif maximum à remettre à l’ingénieur en chef, les chiffres de F 1,75 pour l’éclairage, et de F 1,50 pour tous usages de manière à pouvoir, dès la première réflexion de M. Devès lui dire qu’étant donnée la proposition faite par la commune au prix de F 1,50 pour l’éclairage, nous serions disposés à descendre jusqu’à ce taux, les Ateliers & Chantiers de la Seine-Maritime, ou plutôt la Société immobilière, acceptant le risque d’un sacrifice.
Nos amis sont convaincus que nous avons laissé traîner les choses trop longtemps, et plus nous attendrons, plus nous risquerons de trouver des difficultés du genre de celle qui a été créée par le conseil municipal.
Pour être complets nous devons vous dire qu’à l’avis de M. Ariès il est fort possible que la Société havraise exige, pour respecter les règlements, de vendre le courant directement aux distributeurs, c’est-à-dire à la Société normande, sans l’intermédiaire de la Société immobilière.
Dans ce cas il serait facile de trouver un modus vivendi où Société immobilière n’apparaîtrait que pour donner la garantie qui lui est demandée.
M. Ariès nous a fait savoir que les ouvriers de M. Guyot ayant fini d’accomplir la tâche qui leur était permise sur la concession de Société immobilière, vont être rappelés à Paris jusqu’au moment où les autorités auront donné les autorisations nécessaires pour continuer.
Dans votre réponse à la présente, nous vous prions de nous donner les précisions que vous possédez sur les projets de notre Sieur Majoux en ce qui concerne l’éclairage de la route départementale jusqu’à la gare de La Mailleraye.
D’après ce qui nous a dit Ariés, nous aurions manifesté l’intention d’éclairer cette partie sans rémunération de l’administration, uniquement pour faciliter à nos ouvriers et à notre matériel le chemin de la gara.
Eau. En l’absence de M. Laine, nous avons remis votre coupe de forage à M. Destrais, ingénieur en chef du service des eaux ; il va l’examiner et nous donner son avis qu’il déclare déjà devoir être plein d’aléas.

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