1882.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1882, dans :

  • les copies de lettres à la presse du [?] au 13 janvier 1882 ; du 13 janvier 1882 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 3 avril 1882 ; du 3 avril 1882 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 1er juillet 1882 ; du 1er juillet 1882 au [?] ; du [?] au [?] ; du [?] au 3 octobre 1882 ; du 3 octobre 1882 au [?] ; du [?] au 22 novembre 1882 ; du 22 novembre 1882 au 14 décembre 1882 ; du 14 décembre 1882 au 13 janvier 1883 (les manques peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes),
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
  • "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
1880-1886
Grand livre de comptabilité.
1881-1885
Grand livre ([droit] et avoir).
1881-1895
Bilans annuels.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.

[Informations sans dates précises]
A Joannès Couvert, administrateur délégué de la Compagnie commerciale des transports à vapeur français : Propositions pour fournitures au Havre, Marseille, La Seyne. « Sur la question actions, cette demande ne nous sourit pas, cependant accepterions de prendre 25 actions exceptionnellement. » Quelque temps après, vente du charbon à fournir à son steamer "Paris" à Marseille.
A la Compagnie havraise péninsulaire : Demande à Grosos, directeur général, de donner à ses steamers l'ordre de s'adresser à Worms Josse & Cie Marseille pour charbon. Il a promis au Havre qu'il donnerait la préférence à la Maison quand ses steamers auront accidentellement besoin de charbon. Il a des dépôts à Alger et à Lisbonne où ses steamers s'approvisionnent généralement.
A la Compagnie napolitaine : Accepte offre pour 17.000 tonnes à 22.000 tonnes pour Naples, Salerne, Castellamare.
A la Société anonyme des usines franco-russes : Marché de 25 à 30 mille tonnes de charbon à livrer pour les usines de Saint-Pétersbourg.
Avec Nixon : Déclaration que la Maison sera la seule dépositaire à Marseille.
Avec Bazin : Accord. « Il nous laisse la French Navy contrat et nous ne le gênerons pas pour l'English Admiralty contrat. » L'arrangement prend fin peu après. Nouvelle lutte avec Bazin.
Renouvellement pour trois ans de l'agreement avec James Burness & Sons, Londres.
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Port Tewfik. Accord pour achat terrain et constructions. Port-Saïd a, à ce moment, 62 chalands en fer de déplacement absolument régulier et vérifié. Question du deuxième canal. Violente concurrence.
A E. Grosos. Pouvoirs en règle signés Lucien Worms, M. et Mme Delavigne pour le transfert de ses steamers à la société anonyme en voie de formation.
Avec Chevillotte : Arrangement en vue de renforcer les lignes de cabotage.
A Worms Josse & Cie Le Havre : La ligne Bordeaux-Bremerhaven devient Bordeaux-Brême-Newcastle. « "Frigorifique" a son plein chargement de Brême pour Newcastle. Espérons que le nouveau service sera plus rémunérateur que l'ancien. [...]. »
Agence de Santander ou Passages. La Maison n'a pas l'intention de faire des départs directs de l'Espagne pour d'autres ports que Bordeaux. Recommandation en ce sens à son agent qui recherche du fret à commission mais désir cependant de donner à son petit service du nord de l'Espagne plus de mouvement. Volonté de ne pas porter préjudice à la ligne créée par la Société rouennaise de transports maritimes à vapeur. La Maison a été la première en possession d'un service du nord de l'Espagne par transbordement pour les points desservis par nos lignes au départ de Bordeaux.

2 janvier 1882 [ou 1883]
A A. Couvreux et H. Hersent, entrepreneurs des travaux de Panama, 82, boulevard Haussmann, Paris : Proposition sur leur demande pour plusieurs expéditions au cours de 1883. « Nous sommes trop désireux de continuer les relations que nous nous félicitons d'avoir entamé avec vous pour ne pas tenir à nous assurer votre commande même au prix d'un certain risque quoiqu'il serait beaucoup plus préférable pour nous et probablement aussi pour vous... qu'elles fussent données au moyen du système à la commission suivi depuis de longues années par la compagnie du canal de Suez. » Dans le cours de l'année, vente d'un chargement pour Colon.

5 janvier 1882
De F. Mallet & Cie, société en liquidation, au président du conseil d'administration de la Compagnie générale transatlantique, Paris : « Nous avons eu soin de donner connaissance à nos successeurs du contrat signé entre votre Compagnie et nous à la date des 14/15 mars 1879 et prorogé le 5 septembre 1881 jusqu'au 31 décembre 1883. MM. Worms Josse & Cie vous préviennent par lettre ci-incluse qu'ils prennent notre lieu et place et que ledit contrat ne subira aucune autre modification que le changement de noms. »

12 janvier 1882
La raison sociale de la maison de commerce F. Mallet & Cie est remplacée par Worms Josse & Cie.

12-13 janvier 1882 [ou 1883]
A la Compagnie du canal de Panama : Exposé des conditions auxquelles la maison Worms se chargerait des fournitures de charbon selon le système à la commission qui a été suivi jusqu'à ce jour pour ses fournitures à la compagnie du canal de Suez.

13 janvier 1882 [ou 1883]
A James Burness & Sons, Londres : Charbonnage à Marseille et Port-Saïd de la moitié des steamers de la maison B. Wincke Sohne, obtenu par Eugène Cellier. Le premier steamer est le "Woran", l'autre moitié de la flotte devrait aller à Cory. On demande à Burness des projets de contrats avec ledit armement pour leurs autres dépôts.

15 janvier 1882 [ou 1883]
A. Couvreux & H. Hersent, 82, boulevard Haussmann, Paris : Accord pour leur commande d'une fourniture charbon à effectuer à Middlesbro.

16 et 20 janvier 1882 [ou 1883]
A Eugène Cellier, Anvers : Armement Wincke. Envoi d'un projet de contrat pour Gibraltar, Malte, Aden, Colombo, Galles, Singapour, Cap Vert, Cap de Bonne-Espérance. Demande d'agir de concert avec Hollander, agent de Burness à Hambourg, qui est déjà en négociation avec Wincke.

19 janvier 1882 [ou 1883]
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Réponse à leur lettre du 8 courant au sujet des résultats de l'année. Voir ladite lettre du 8 pour les renseignements statistiques qu'elle donne.

23 janvier 1882 [ou 1883]
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Monsieur Schacher nous a remis copie de la correspondance qu'il a échangée avec vous relativement à la ligne Santander et Passages. Nous comprenons l'intérêt qu'il a de conserver sa ligne de Bordeaux à Santander. Nous examinerons l'affaire avec impartialité et si nous reconnaissons que par suite de la disparition de la Société rouennaise, l'intérêt général exige que nous établissions une ligne entre Rouen et Santander, nous n'hésiterons pas à la créer. »

Février-mai 1882
Journal de comptabilité.

2 février 1882 [ou 1883]
A Worms Josse & Cie Cardiff : Amirauté. « Nous voyons les contrats que vous avez obtenus. »

17 février 1882 [ou 1883]
A Joannès Couvert, administrateur délégué de la Compagnie commerciale de transports à vapeur français, Le Havre : Le remercie de ses coaling orders pour le "Rouen" à Port-Saïd et Aden. « Avons rappelé à Port-Saïd les instructions de septembre pour le "Havre" en retour de Calcutta, etc. »

26 février 1882 [ou 1883]
A la Société de construction des Batignolles, Paris : Accusé de réception pour sa commande 400 tonnes rendues à Dakar.
A Worms Josse & Cie Le Havre : Concurrence. « L'attitude de M. Grosos nous contrarie autant qu'elle nous surprend peu, et il est évident que c'est une lutte acharnée que nous allons maintenant avoir à soutenir. C'est bien parce que nous l'avions pressenti ainsi que nous vous avions autorisé à faire le nécessaire pour empêcher la Compagnie nantaise de nous enlever de la marchandise. »

2 mars 1882 [ou 1883]
A Worms Josse & Cie Marseille : « M. Deppe est notre représentant et consignataire à Anvers. »

3 mars 1882
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Service Rouen à Pasajes. « Nous allons réfléchir à cette affaire, la maison du Havre n'a pas de bateaux à mettre sur cette ligne et si nous nous décidions à l'entreprendre, ce ne pourrait être qu'avec des bateaux spécialement affectés à cette ligne que nous devrions acheter ou louer mais avant d'en arriver là, il faudrait que nous soyons un peu plus renseignés sur les ressources de ce service. Au lieu d'envoyer "Frigorifique" à Brême et Newcastle où il ne fait pas grand chose, vous pourriez peut-être en tirer un meilleur parti en le faisant naviguer entre Pasajes et Rouen. Dites-nous ce que vous en pensez. »

7 mars 1882 [ou 1883]
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Adolf Deppe. « Nous allons lui dire que vous consentez à renouveler d'année en année avec faculté de faire cesser les accords en se prévenant le 1er juillet pour le 1er janvier suivant. »

9 mars 1882 [ou 1883]
A Frédéric Mallet, Le Havre : L'avise de ce qui précède pour Deppe en lui accusant réception de sa lettre du 7 et le remerciant d'avoir appelé l'attention sur cette question.
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Pasajes et Rouen. « Vous savez sans doute que Grosos annonce un service entre ces deux ports. S'il y a quelque chose à faire, il faut donc se presser. Vous êtes bien représentés à Pasajes par Monsieur Legal qui vous procurera le fret de retour, mais à qui comptez-vous vous adresser à Rouen pour vous procurer le fret d'aller ? »

12 mars 1882 [ou 1883]
A Worms Josse & Cie Le Havre : Nord de l'Espagne. « Nous nous occupons avec M. Schacher de monter un service entre Pasajes et Rouen, nous allons commencer par mettre "Frigorifique" sur cette ligne, nous verrons après. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Pasajes / Rouen. « Nous sommes comme vous d'avis qu'il faut mettre au plus tôt "Frigorifique" sur cette ligne et l'annoncer dès à présent. Quant au service de Brême vous ne paraissiez pas désireux de le continuer, Long, l'écrivain est allé à Bordeaux, néanmoins si vous croyez que vous aurez bon emploi d'un bateau sur cette ligne jusqu'à fin avril nous vous autorisons à en affréter un pour remplacer "Frigorifique". »

20 mars 1882 [ou 1883]
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous notons vos renseignements concernant le nouveau service de Pasajes. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : Nixon. « Monsieur Grandchamp, que nous avons vu aujourd'hui, nous dit qu'il vous a écrit pour augmenter sa quantité de ce charbon de 10.000 tonnes. »
A la Compagnie universelle du canal interocéanique, Paris : « Accusons réception de la commande de 5.000 tonnes de charbon à expédier pour elle à Colon, nous acceptons et remercions. »

21 mars 1882 [ou 1883]
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Rouen / Pasajes. « Nous avons bien reçu vos nouvelles circulaires. Il paraît que Grosos a renoncé à l'idée de venir sur cette ligne, donc agissez en conséquence et maintenez vos prix. »

31 mars 1882
De E. Grosos, Le Havre : Participations de la Maison dans la ligne de la Baltique et la ligne péninsulaire. État des comptes depuis février 1874.

2 avril 1882 [ou 1883]
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Frigorifique" doit être maintenant à Pasajes avec une faible sortie de votre port, dites-nous quelles nouvelles vous avez reçues de Monsieur Legal sur le fret Pasajes à Rouen et si vous espérez faire une bonne sortie à ce voyage. »

4 avril 1882 [ou 1883]
A la Société anonyme des usines franco-russes, Saint-Pétersbourg : Accord pour fourniture de 30.000 tonnes à livrer par 6.000 tonnes sur 5 mois à Cronstadt. « Demandons autorisation de faire les expéditions en cas de besoin par les vapeurs des lignes régulières de Hull. » Cette autorisation sera refusée.

14 avril 1882
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Inclus extrait de lettre de la maison du Havre concernant votre agence de Santander ou Passage [Pasajes]. Nous répondons que nous n'avons jamais eu l'intention de faire des départs directs de l'Espagne pour d'autres ports que Bordeaux. Veuillez recommander à votre agent de ne pas se servir de notre nom pour s'en faire une réclame personnelle et, surtout, de ne pas avancer des choses ni faire ni faire des promesses de lignes directes qui n'entrent pas dans nos convenances [...] et, ensuite, parce que cela pourrait nous nuire auprès de certains armateurs. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « F. Legal est, en effet, depuis peu, croyons-nous, l'agent de notre maison de Bordeaux pour rechercher en Espagne et à commission du fret qui doit être embarqué sur "Séphora" pour Bordeaux, ou les autres ports de nos différentes lignes, mais il n'est jamais entré dans notre esprit [...] d'envoyer les vapeurs dans ce port afin d'y charger pour d'autres destinations que Bordeaux. »

15 avril 1882
Au ministre de la Guerre, Paris : Renseignements sur la société Worms Josse & Cie et sur ses associés à la suite du refus d'admettre la Maison à une adjudication qui doit avoir lieu à Bordeaux le 18 avril par la raison qu'un de ses membres est de nationalité étrangère. « Notre société, dont la fondation remonte à près de 35 ans, est composée, outre deux associés commanditaires de nationalité française, des quatre associés en nom collectif suivants : citoyens français - M. Lucien Worms, M. Élie Baudet, M. Henri Goudchaux. M. Henry Josse, né Français, naturalisé Anglais, tous quatre domiciliés à Paris ; le siège de la société est à Paris ; elle a, en outre, des établissements importants dans les ports du Havre, de la Rochelle, de Bordeaux et de Marseille ; elle est propriétaire d'une flotte considérable de bâtiments à vapeur, armés au Havre et à Bordeaux, portant le pavillon français et qui, tous, ont été utilisés par les départements de la Guerre et de la Marine pendant la guerre de 1870 ; elle a, pendant toute la guerre de Crimée et pendant celle de 1870, été seule chargée des approvisionnements de charbon nécessaires aux mouvements de notre Marine de guerre dans les ports de France et de l'étranger ; elle est actuellement chargée de ces mêmes services dans divers escales de l'étranger ; elle a été et est encore aujourd'hui le fournisseur d'un nombre considérable d'administrations publiques et privées de France ; ses intérêts sont français, le mouvement commercial qu'elle produit chaque année profite à des ouvriers, à des marins, à des employés, au Trésor français ; les bénéfices qu'elle réalise restent en France et y sont consommés. Est-ce là, permettez-nous, Monsieur le ministre, de vous le demander, un soumissionnaire auquel puisse s'appliquer le texte par lequel vous nous avez écartés de l'adjudication du 18 de ce mois ?... M. Lucien Worms a été décoré en 1871 pour faits de guerre dans l'escadron des Éclaireurs de son beau-frère Franchetti. M. Élie Baudet a des propriétés et une situation personnelle non sans quelque importance dans le département de l'Oise. M. Henri Goudchaux est le neveu du ministre des Finances 1848. Nous espérons que la personnalité de M. Henry Josse, domicilié en France jusqu'au coup d'État, naturalisé en Angleterre par la suite de son exil, en 1851, rentré en France après 1870, ne sera pas considérée, par vous, comme un empêchement à ce que la société Worms Josse et Cie soit reconnue par votre administration comme possédant la qualité de Française. »

16 avril 1882
A Worms Josse & Cie Le Havre : F. Légal est depuis peu l'agent de la maison de Bordeaux pour rechercher en Espagne et à commission du fret, qui doit être embarqué sur "Séphora" pour Bordeaux ou sur les autres ports de lignes.

17 avril 1882 [ou 1883]
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Frigorifique" est enfin parti de Passages pour Rouen. Vous nous dites que vous êtes d'accord avec nous sur l'urgence d'avoir des départs réguliers et que vous y tiendrez la main. »

25 avril 1882
A la Société rouennaise des transports maritimes à vapeur, Rouen : « Nous ne croyons pas inutile de rappeler que nous étions les premiers en possession d'un service du nord de l'Espagne pour Bordeaux et, par conséquent, par transbordement pour les points desservis par notre ligne au départ de Bordeaux. Tout en désirant donner à notre petit service du nord de l'Espagne plus de mouvement qu'il n'en a pris à ce jour, nous n'avons nullement le désir ni l'intention de porter préjudice à la ligne que vous avez vous-même créée en acceptant des frets réduits à des taux comme celui que vous nous avez indiqué l'autre jour. Nous en avons écrit à notre maison de Bordeaux. Elle est toujours disposée à faire avec vous un arrangement qui aurait pour but d'empêcher une concurrence préjudiciable aux intérêts des deux parties. Nous serions heureux qu'il entrât dans vos convenances de conclure avec notre maison de Bordeaux une entente de cette nature. »

7 juin 1882
Concurrence nantaise. M. Goudchaux part pour Nantes. Nantaise n'a pas pour le moment l'intention d'aller à Bordeaux. Quand un des steamers partant de Hambourg sera obligé de s'arrêter au Havre pour y chercher des marchandises destinées aux raffineries de Nantes, il est naturel qu'ils remplissent leur vide à Hambourg pour marchandises à destination du Havre. Nous proposons de convenir d'un tarif. Nous entendons rester maître du fret Hambourg-Le Havre tout aussi bien qu'entre Hambourg et Bordeaux. S'ils nous attaquent sur notre terrain comme ils le font déjà par agissements Silvain, serons obligés de les troubler sur le leur. Nous leur proposons de leur fournir, lorsqu'ils auront du vide, une certaine proportion de fret qui serait engagé par nous et pour laquelle ils ne connaîtraient que nous comme chargeurs. Espoir que concurrence ne sera pas très sérieuse.

12 juin 1882
A A. Grandchamp Fils, Rouen : « Vous nous avez fait part des ouvertures qui vous ont été faites par la Société rouennaise. Nous craignons qu'en croyant qu'elle pourrait s'adresser utilement à nous, la Société ne se soit méprise sur la nature des opérations de notre maison et ne se soit imaginée que nous n'aurions pas nous-mêmes ou pouvions facilement trouver des capitaux disposés à s'engager dans des affaires maritimes autres que les nôtres. Nous n'avons au contraire pour principe de ne travailler qu'avec nos propres ressources et ces ressources ayant naturellement des limites, il en résulte que nous ne pourrions nous intéresser à des armements étrangers sans nous exposer au danger éventuel de voir les nôtres souffrir. La réponse que nous vous avons faite est celle que nous avons dû faire depuis un an ou deux à un certain nombre de compagnies de création récente qui nous avaient sollicités de prendre une part dans leur capital. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : Concurrence nantaise. « Nous avons eu deux entrevues, l'une avec M. Etienne, président de la Compagnie nantaise de navigation à vapeur, l'autre avec les deux directeurs de la Compagnie. Nous ne pouvons pas vous dire que nous avons eu le résultat définitif que nous pourrions espérer. En résumé, ces Messieurs nous ont dit : "Nous n'avons pas pour le moment d'aller à Bordeaux mais, quand un de nos vapeurs partant de Hambourg sera obligé de s'arrêter au Havre pour y chercher des marchandises destinées aux raffineries de Nantes, il est bien naturel que nous remplissions notre vide à Hambourg par les marchandises que nous pourrons y trouver à destination du Havre. Du reste, cela n'arrivera pas souvent. Nous pourrons, si vous le voulez, convenir d'un tarif que nous maintiendrons avec vous." Nous avons répondu que cela ne pouvait nous convenir, que nous entendions rester maîtres du fret entre Hambourg et Le Havre tout aussi bien que du fret entre Hambourg et Bordeaux, que, si ces Messieurs venaient à nous attaquer sur notre terrain comme ils le font déjà par les agissements de M. Silvain, nous serions à regret obligés de venir les troubler sur le leur. En dernier lieu, ils nous ont dit que, s'ils voulaient nous faire une proposition qui consisterait à ce que nous leur fournissions, lorsqu'ils auraient du vide, une certaine portion de fret qui serait engagé par nous et pour laquelle ils ne connaîtraient que nous comme chargeurs, nous pourrions peut-être l'examiner. D'ici un mois environ, ils nous feront connaître leur décision. Leur organisation, au point de vue du matériel, semble être assez défectueuse. Ils se heurtent partout à des positions comme la nôtre et nous croyons que M. Chevillotte, qu'ils avaient eu ou ont l'intention d'aller déranger sur Dunkerque les a également menacés de sa concurrence. »

27 juin 1882
De Worms Josse & Cie Bordeaux : Tonnage de pavés embarqués sur "Lippe" et "Comte de Hainaut" entre le 13 juin 1878 et le 27 juin 1882.

 12 juillet 1882
De Worms Josse & Cie Bordeaux : Relevé des venues à Bordeaux du "Lippe" et du "Comte de Hainaut", vapeurs de M. Deppe, entre le 26 septembre 1877 et le 9 juillet 1882.

13 juillet 1882
De Worms Josse & Cie Bordeaux : Au sujet de la position maîtresse acquise par M. Deppe depuis qu'il a participé en 1877 à la lutte contre la concurrence de Perlbach et les mesures à prendre pour abaisser le poids financier que représente, pour la maison de Bordeaux, sa fonction de consignataire, à Anvers, des vapeurs de la ligne Bordeaux-Anvers.

14 août 1882
Le "Hypolite-Worms" doit être lancé à cette date.
"Hypolite-Worms" : Iconographie.

12 octobre 1882
Arrivée au Havre du "Hypolite-Worms".
Naissance de Suzanne Renée Marguerite Worms, fille de Lucien Worms et de Virginie Adèle Houcke.

20 octobre 1883
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nederland. Nous revenons d'Amsterdam. La Compagnie avait demandé des offres aux quatre maisons ; nous ne savons pas exactement les prix qui ont été faits mais ce que nous savons c'est que les nôtres ont été les plus élevés, sinon de tous, du moins de la plupart et ce n'est pas sans peine que nous sommes arrivés à un résultat favorable. Heureusement que la Compagnie, qui apprécie votre manière de travailler, les bons rapports que nous avons su établir avec elle et l'empressement que nous mettons à venir la visiter fréquemment, non moins que l'avantage d'être représenté par une maison comme la nôtre, était tout disposée à chercher avec nous un moyen de nous entendre, même en faisant un sacrifice et, finalement, il a été convenu que nos prix... »

21 octobre 1882
"Hypolite-Worms" repart du Havre pour Hambourg, accomplit une magnifique traversée.

28 octobre 1882
Inventaire après le décès d'Hypolite Worms : Acte. Extrait relatif à l'état civil des bénéficiaires.
Donation à titre de partage anticipé de Séphora Worms à ses enfants : Acte. Document intéressant notamment en ce qui concerne les participations dans les deux sociétés maritimes de E. Grosos, Ligne de la Baltique et Participation péninsulaire. « Les droits appartenant à Mme Worms, pour sa part de quatre centièmes, dans la société en participation, formée au Havre, sous les auspices de E. Grosos, pour l'exploitation des steamers "Emma", "Nathalie" et "Constantin", constituée le 4 avril 1874, pour un temps expiré le 30 juin 1879 et dont le siège est au Havre, rue Édouard Larme, nº 3, et continuée depuis. Ces droits appartiennent à Mme Worms au moyen de l'attribution qui lui en a été faite par l'acte de liquidation et partage de la communauté qui a existé entre elle et son défunt mari et de la succession de celui-ci, reçu par Me Robert, notaire à Paris, le 13 décembre 1877, et ils sont portés au présent article pour une somme de 32.000 F à laquelle est estimée leur valeur en capital mais en ce non compris les intérêts, bénéfices et dividendes courus, faits ou acquis jusqu'à ce jour, qui demeurent expressément réservés par Mme Worms, donatrice... Tous les droits appartenant à Mme Worms pour sa part de 2/42e dans la société en participation formée sous le titre de Participation péninsulaire (navigation entre le Havre et Cadix) sous les auspices de M. E. Grosos, demeurant au Havre, aux termes d'un acte sous signatures privées en date du 5 mai 1869, enregistré au Havre, le 2 août suivant. Cette société, qui devait expirer le 5 mai 1879, a été continuée depuis, et son siège à été fixé au Havre, rue Édouard Larme, nº 3. Ladite part de participation a été attribuée à Mme veuve Worms, aux termes de l'acte de liquidation et partage du 13 décembre 1877, déjà énoncé, et elle figure au présent article pour la somme de 47 619 F à laquelle est estimée par les parties sa valeur en capital mais en ce, non compris bien entendu tous les bénéfices, intérêts et dividendes faits, courus et acquis jusqu'à ce jour, qui demeurent au contraire expressément réservés par Mme veuve Worms, donatrice.
Liquidation des communauté et succession Worms : Acte. Référence à l'acte de liquidation du 13 décembre 1877. Extrait concernant principalement les participations Grosos.

15 novembre 1882
A Henry Josse, Worms Josse & Cie Grimsby : « Nous commençons par vous remettre la copie de la traduction d'une circulaire que [Lilisem] a lancée aux chargeurs. Nous ne savons pas si nous nous trompons mais nous lui trouvons un ton de découragement. [...] Ces messieurs ont déjà mis deux bateaux sur la ligne mais nous croyons que le résultat qu'ils en obtiendront, pas plus d'ailleurs que l'accueil qu'ils ont reçu des chargeurs réguliers de Bordeaux et de Hambourg, ne sera de nature à réjouir nos ennemis. »

16 novembre 1882
Au ministre de la Guerre, Paris : « Nous avons l'honneur de vous remettre, avec la présente, la copie d'une lettre que nous vous avons adressée le 15 avril dernier et nous venons respectueusement solliciter de vous la faveur d'une décision relativement à la demande qu'elle a pour objet. »

21 novembre 1882
A Stoomvaart Maatschappij Nederland : « Accusons réception de la lettre de son acceptation de la proposition de renouvellement pour les années 1883 et 1884 du contrat pour la fourniture et l'agence de ses paquebots à Port-Saïd. » Joint une note relative à la question du calcul du poids et du cubage - 62 chalands en fer de déplacements absolument réguliers et vérifiés.

25 novembre 1882
A Henry Josse, Londres : « La lutte avec les Nantais s'annonce de plus en plus acharnée. Grosos vient de signifier à Bordeaux qu'il lui retire la consignation de ses bateaux et que Schacher doit remettre l'agence à Albrecht, les consignataires de la Compagnie nantaise et de Silvain. C'est Silvain, qui n'est plus avec nous depuis 2 ou 3 ans, qui cherche à nous susciter concurrence. Nous dirons à nos maisons anglaises de ne plus rien faire avec Silvain (charbon) et de ne correspondre qu'avec Cellier pour affaires charbon sur sa place. A plusieurs reprises des lignes concurrentes ont essayé de s'organiser contre nous, toutes jusqu'à présent sous pavillon allemand, mais après des tentatives plus ou moins prolongées, elles ont dû renoncer à la lutte. Aujourd'hui une nouvelle concurrence, celle-là sous pavillon français vient de s'organiser. Marseille marche bien et devra, croyons-nous, nous donner beaucoup de satisfaction en 1883. »

28 novembre 1882
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Grosos. Nous n'avons pas pour le moment l'intention de créer des lignes directement en opposition avec les siennes. Nous préférons attendre tout en ne nous faisant aucune illusion sur les dispositions qu'il a pu vous exprimer à notre égard. Nous ne souhaitons pas nous attaquer à Grosos et à ses millions, mais nous avons une position à défendre, nous la défendrons sans que ce que nous pourrions faire implique plus d'hostilité de notre part vis-à-vis de Grosos que ce que lui a fait n'en implique de la sienne vis-à-vis de nous. »

30 novembre 1882
Du ministre de la Guerre, Paris : Autorisation de prendre part à l'adjudication qui doit avoir lieu le 11 décembre prochain, pour une fourniture de charbon de terre à la poudrerie nationale d'Angoulême. « J'ai l'honneur de vous prévenir que je vous accorde cette autorisation, laquelle sera valable pour toutes les adjudications qui auront lieu à la poudrerie d'Angoulême, pendant tout le temps que votre maison restera dans sa situation actuelle. »

13 décembre 1882
A Worms Josse & Cie Le Havre : Service Bordeaux-Alicante. Ajouter aux lignes dans les annonces du Journal du Havre : Bordeaux à Alicante, Alicante à Bordeaux.
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Service Bordeaux à Alicante. Interdiction d'affréter un deuxième bateau. La Maison veut être absolument fixée sur ces opérations avant de s'engager davantage. Rappelle à Bordeaux que les lignes actuelles sont loin d'être fructueuses (expérience coûteuse du passé). Ce service a été autorisé à titre d'essai et ses tentatives sont semblables aux lignes sur Bombay et sur Londres.

15 décembre 1882
Au ministre des Travaux publics, Paris : Plainte au sujet de l'affrètement par l'État du vapeur "Vendée" à la compagnie concurrente de la Maison sur la ligne Bordeaux-Hambourg et demande que des mesures soient prises afin que l'État conserve sa réserve à l'égard de toutes les entreprises.
A Worms Josse & Cie Le Havre : « M. Sadi Carnot s'est chargé [...] de remettre notre lettre [en date du 15 décembre 1882 au ministre des Travaux publics] et nous a dit que, suivant lui, la situation était irrégulière et ne pouvait continuer. »

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