1872.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1872, dans :

  • les copies de lettres à la presse du 30 décembre 1871 au 18 janvier 1872 ; du 18 janvier 1872 au 6 février 1872 ; du 6 février 1872 au 28 février 1872 ; du 28 février 1872 au 18 mars 1872 ; du 18 mars 1872 au 8 avril 1872 ; du 8 avril 1872 au 30 avril 1872 ; du 30 avril 1872 au 22 mai 1872 ; du 22 mai 1872 au 14 juin 1872 ; du 14 juin 1872 au 6 juillet 1872 ; du 6 juillet 1872 au 22 juillet 1872 ; du 22 juillet 1872 au 9 août 1872 ; du 9 août 1872 au 29 août 1872 ; du 29 août 1872 au 21 septembre 1872 ; du 21 septembre 1872 au 12 octobre 1872 ; du 12 octobre 1872 au 4 novembre 1872 ; du 4 novembre 1872 au 27 novembre 1872 ; du 28 novembre 1872 au 22 décembre 1872 et du 22 décembre 1872 au 13 janvier 1873,
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la Maison Worms & Cie (1848-1874)", classé en 1948
  • "Historique de Worms & Cie - 1ère partie (1848-1877)" daté de janvier 1948
  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique charbons (1857-1874)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd (1857-1874)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec la P&O, Burness, Stapledon (1861-1875)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

[Document pluriannuel]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.

[Information sans date précise]
La succursale de Port-Saïd livre 75% du charbon chargé par les navires empruntant le canal de Suez.

4 janvier 1872
De Hte Worms Port-Saïd : Hodjet « Le titre provisoire qui nous serait délivré par la Compagnie pour le terrain serait signé par 4 commissaires nommés par la Compagnie et qui sont Daubrée, Poilpré, le chef du domaine de la Compagnie I.S., le Gouverneur de Port-Saïd et Chérif Pacha, ministre de l'Intérieur, mais ce dernier ne signerait pas en cette qualité. » [Conventions entre la Compagnie et le gouvernement égyptien en date du 23 avril 1869.] Terrain. « Hier j'ai eu de Coste des renseignements intéressants sur cette question. Il avait reçu des Messageries par le dernier courrier, autorisation de signer, pour cette Compagnie tous les actes relatifs au terrain qu'elle a acheté de la Compagnie I.S. Elle se trouve donc suffisamment garantie par la signature de la Commission égyptienne et de la Compagnie I.S., cependant, ajoutait Coste, quand les Messageries auront leurs titres en mains elles comptent les envoyer à Constantinople pour les faire ratifier par le gouvernement turc. II paraît que l'Amirauté anglaise aurait suivi la même marche. Je pense que suivant mes derniers avis vous aurez consulté les Messageries et que vos prochaines lettres m'apporteront vos instructions à ce sujet. »

14 janvier 1872
A Batten & Edwards, Londres : « Your favor of the 12th inst. come to hand yesterday. In accordance with your letter of the 13th to my Bordeaux house and to cover the 10% of the purchase money which you may have to pay on signing the contract relative to the "Erice", I have requested Messrs Ed. Lazard & Co. to hold at your disposal for my account the sum of £ 1.000. I quite approve of your suggestion to deposit with the French Consul in London a duplicate of the purchase contract, besides which I shall take other steps on this side for as early as possible a francization of the steamer. I intrude naming this steamer the "Commandant-Franchetti". »

15 janvier 1872
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - Deuxième partie - Hypolite Worms (2e du nom)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en décembre 1948.] Acte de naissance de Marie Lucie [ou Lucy] Worms, à « Paris (8ème arrondissement), 8, rue de Vienne, fille de Lucien Worms, négociant, né à Paris le 3 mars 1839, domicilié 5, rue Scribe, et de Marie Malvina Sans, 27 ans, née à Foix (Ariège), le 6 septembre 1841, artiste dramatique, domiciliée à Paris 8, rue de Vienne ». Lucien Worms et Marie Malvina Sans divorceront dans les années qui suivront : Lucien épousera Virginie Adèle Houcke le 10 octobre 1878, et Malvina Sans épousera Paul Rémy Buisson, propriétaire à Paris, le 26 juillet 1883. Marie Lucy Worms s'unira, le 26 juin 1887, à Hervé Henry André Errington-Josse, neveu et filleul d'Hervé Henry André Josse, associé d'Hypolite Worms (1er du nom).
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : « Vous savez que Monsieur Rosseeuw ne veut que du bon charbon pour ne pas mécontenter ses clients. C'est donc à vous à juger si le Ryhope peut convenir à Port-Saïd. »
A M. Staniford, Cardiff : Compagnie transatlantique. « J'ai eu aujourd'hui une entrevue avec le directeur de cette Compagnie ; je vais lui soumettre une proposition sur la même base que mon arrangement avec les Messageries, ce qui, je crois, lui sourirait assez. C'est un peu en prévision de cela que je désirerais m'assurer quelques nouveaux marchés. »

17 janvier 1872
A la Compagnie générale transatlantique, Paris : Longue lettre concernant des propositions détaillées pour les approvisionnements de tous charbons nécessaires à ses services.
Achat (£ 16.000) à la Compagnie de la [Trixa] de Païenne du "Erice", rebaptisé "Commandant-Franchetti", à la mémoire du gendre d'Hypolite Worms, Léon Joseph Franchetti, commandant l'escadron des Éclaireurs de la Seine, blessé à la bataille de Champigny et décédé le 6 décembre 1870.
"Commandant-Franchetti" : Iconographie.

23 janvier 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti" ex-"Erice". « Je vous retourne sous ce pli la procuration pour faire la déclaration au juge de paix... Veuillez dès réception de la présente faire le nécessaire à la douane et au juge de paix, il y a urgence. »

25 janvier 1872
A Hte Worms Port-Saïd : « Commissions Burness. Vous lui en avez remis le compte 14 juin au 31 décembre 3 385 à 6 d, soit £ 84.12/9. Seulement vous me dites n'y avoir compris que les livraisons dues à son influence. Or notre arrangement avec lui est de lui donner les 6 d sur tous les vapeurs anglais. Il a donc droit à cette commission sur tous les vapeurs de Holt et tous les autres, ce qui du reste revient au même pour nous puisque nous n'avons pas autre chose à payer et qu'il se charge de régler avec Herring, Breeze & Cy. Vous auriez bien fait de me communiquer également ce compte. »

26 janvier 1872
A Tinel & Cie, Le Havre : « Ma maison de Cardiff m'avise que votre représentant, Monsieur Guéret, n'a voulu consentir à charger le vapeur "Counseller" pour mon compte qu'à la condition qu'il lui serait payé un supplément de 4 d par tonne en outre du prix fixé par notre contrat... »

27 janvier 1872
De James Burness & Sons à H. Clarkson & Co. : « M. Worms coals all M. Alfred steamers as also those of the P&O Co. and British India S. M. Co. being besider agent for a large number of firms of long experience in the Canal trade, which in itself should of a sufficient recommendation. »

30-31 janvier 1872
De Hte Worms Port-Saïd : Terrain. « D'après le contenu de votre lettre du 18 courant, je me trouve autorisé à conclure cette affaire et elle doit pouvoir se terminer ici. J'ai donc écrit dès hier au chef du domaine que j'étais prêt à contracter avec lui et je pense que tout sera terminé avant peu. »

3 février 1872
A Quesnel Frères & Cie, Le Havre : Proposition pour ligne vers l'Inde. « J'ignore quels peuvent être vos engagements avec la Maison Bazin, mais je serai heureux si vous pouvez, à titre d'essai, me confier la consignation du prochain vapeur que vous pourrez envoyer par le Canal. Je crois pouvoir vous assurer que vos navires recevraient de mes représentants toute satisfaction possible au point de vue de la qualité du charbon, de la prompte expédition et des soins nécessaires pendant leur passage dans le Canal. J'ajouterai que mes agents à Londres, MM. James Burness & Sons, sont en même temps propriétaires ou représentants de dépôts à Gibraltar, Malte, Aden, Pointe de Galles, Singapour et Yokohama et seraient heureux d'obtenir la fourniture de vos navires dans ceux de ces ports où ils pourraient toucher pour y faire leur chargement. »

9 février 1872
De Hte Worms Port-Saïd : Nederland. « Je reçois de Lesseps qui me demande 450 tonnes Cardiff pour la Compagnie néerlandaise... La Compagnie néerlandaise est une affaire autre que anglaise. Je compte demander à Lesseps 35, peut-être 36 au lieu de 33. »

10 février 1872
A Antonio Burso, Trieste : « Je viens aujourd'hui vous parler spécialement de la compagnie "Adria" qui dans ce moment-ci expédie deux de ces vapeurs à Bombay, tous deux passant par le canal de Suez... Je désire beaucoup obtenir la consignation des vapeurs de cette Compagnie (pour ma maison de Port-Saïd). D'après votre lettre du 16 décembre, j'ai tout lieu d'espérer que vous réussirez à me la procurer. Je fournis dans le Canal la Marine française, la ligne Holt de Liverpool et plusieurs des plus grandes lignes anglaises. Ma Maison a les plus grandes facilités pour la prompte expédition des vapeurs. »

14 février 1872
A la Société de Navigation à vapeur Adria, Trieste : Proposition pour deux vapeurs de cette Compagnie qui vont se rendre dans l'Inde par voie du Canal de Suez. En même temps que pour Port-Saïd. H. Worms leur propose d'approvisionner leurs steamers à Gibraltar, Malte, Aden, Pointe de Galles, Singapour et Yokohama où ses amis et agents de Londres ont des dépôts, ces Messieurs l'ont prié de solliciter la consignation de ces navires d'une manière toute spéciale. C'est la première fois que H. Worms fait des offres de services pour des ports d'escale sur une ligne de vapeurs. Il écrit qu'il est affréteur des navires à charger à Cardiff et Newcastle pour Aden et Bombay pour compte de J. Burness & Sons.

15 février 1872
A Alfred André, député de la Seine : « J'ai réussi, moi français, à enlever à des maisons anglaises des affaires leur revenant naturellement (à l'occasion d'une proposition de loi déposée par celui-ci). Mes affaires consistent principalement en exportation de charbons faites d'Angleterre sur presque tous les points du monde. J'ai en Angleterre plusieurs maisons et je ne fais ici que donner la direction et centraliser les écritures. Les remboursements sont presque sans aucune exception faits en Angleterre. »

16 février 1872
De Hte Worms Port-Saïd : Nederland. « Lesseps me dit que Anslijn l'agent superviseur acceptera mon prix de 35/-. J'attends solution. »

17 février 1872
De Hte Worms Port-Saïd : Terrain. « Labosse a signé le 1er février à Alexandrie avec Daubrée et aujourd'hui 17 je n'ai encore aucun avis de ce dernier. Labosse m'a recommande de ne rien commencer sans l'avis de Daubrée - je lui ai écrit à ce sujet le 15. »

22 février 1872
De Hte Worms Port-Saïd : Terrain. « Daubrée doit être ici samedi ou dimanche, il attendait [peu...] aujourd'hui de Paris une certaine autorisation par lui demandée en notre intérêt, pour nous assimiler aux grandes compagnies et nous mettre à même de commencer nos travaux. J'espère que nous pourrons bientôt mettre la main à l'oeuvre. »
De Hte Worms Port-Saïd : Nederland. « Vous pouvez ajouter que j'ai vendu 35/- à la Compagnie hollandaise et tiens ce prix pour tout ce qui n'est pas ma clientèle habituelle. »
« 20 février, ont passé par le Canal depuis le 11 février... "Prinz van Orange" à la Compagnie néerlandaise allant à Batavia... »

24 février 1872
De Hte Worms Port-Saïd : Nederland. « Ne comptez en rien sur le Lloyd autrichien si la fourniture de charbon dépend de l'agent de Port-Saïd Stapler. Cet homme pour lequel Labosse [...] n'avons eu que de bons procédés est notre ennemi intime ; il est l'ami intime du consul de Prusse. C'est tout vous dire ! De plus ami intéressé de Mitrovich qui livre le charbon quand le Lloyd n'en reçoit pas directement. Ce Stapler est aussi l'agent des Hollandais et je m'attends à quelques collisions quand je livrerai du charbon à ces derniers. »

27 février 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti" ex-"Erice". « Comme notre acte d'achat porte que ce bateau sera livré à Marseille, je demande que la livraison ait lieu dans ce port où il nous sera beaucoup plus facile de le faire visiter par des personnes compétentes et ensuite de lui procurer un fret. »

28 février 1872
A. Burso, Trieste - Compagnie Adria : « Je vois avec grand plaisir que c'est une affaire réglée et que la compagnie a déjà écrit à mes agents de Malte et de Port-Saïd pour les prévenir que les vapeurs leur seraient adressés au retour. »
A Hte Worms Marseille : "Commandant-Franchetti" ex-"Erice". « J'ai acheté ce bateau à la Compagnie de la [Trixa] de Païenne moyennant la somme de £ 16.000, l'achat résulte d'un acte passé à Londres le 17 janvier dernier. II s'agit maintenant de prendre livraison de ce steamer, en payer le prix et dresser un acte de vente définitif... »

29 février 1872
D'Édouard Rosseeuw, Hte Worms Port-Saïd : Terrain. « Veuillez noter en outre que pour le terrain de la Maison côte Afrique, les choses ne sont pas plus avancées aujourd'hui 29 février que le 1er février au départ de Labosse d'Alexandrie où il avait vu Daubrée. »

Début mars 1872
A James Burness & Sons, Londres : Récapitulatif des commissions payées du 28 août 1871 au 21 décembre 1871 sur un tonnage total de 6.056 tonnes à 6 d la tonne.
A Geo & A. Herring & Co., Londres : Récapitulatif des commissions payées du 3 juillet 1871 au 5 décembre 1871 sur un tonnage total de 5.259 tonnes à 6 d la tonne.

1er mars 1872
A la Société de Navigation à vapeur Adria, Trieste : « J'apprends avec plaisir que vous acceptez les propositions que je vous avais soumises par l'entremise de mon représentant, M. A. Burlo, et par ma lettre du 14 écoulé et prends en conséquence les mesures nécessaires pour accréditer vos deux premiers navires, le "Narenta" et le "Fimado" auprès de ma maison de Port-Saïd et de mes correspondants à Malte, Aden. En attendant, je vous remets sous ce pli deux nouvelles cartes avec la liste de mes agents pour le cas où vous désireriez en remettre une à chacun de vos deux capitaines. Vous pouvez également pendant le cours du voyage de ces deux navires adresser vos lettres et communications à mes agents dans les différents ports qui se chargeront de les remettre aux capitaines à leur arrivée. Je note que vous avez déjà pris vos dispositions pour les ports de Gibraltar, de Bombay, si plus tard vous aviez quelque modification à apporter, mes services dans ces deux ports seraient également à votre disposition. »
A James Burness & Sons, Londres : Lui donne le nom des bateaux que le journal de Port-Saïd signale être en construction pour la navigation par le canal de Suez et les noms des amateurs dont M. Ross de Glasgow avec lequel H. Worms a lieu de croire qu'il pourrait faire des affaires.

4 mars 1872
A Hte Worms Grimsby : « Il est possible que Schacher vous envoie pendant l'année à charger mes steamers "Marie" et "Commandant-Franchetti". »

6 mars 1872
Compagnie néerlandaise : « J'attends dans 2 ou 3 jours son "Prinz-Hendrick". J'espère bien que cette fourniture sera le commencement d'une affaire régulièrement suivie. »

10 mars 1872
A Hte Worms Grimsby : Stockholm. « Tâchez d'affréter 3 ou 4 autres navires pour ce port... Les 2 navires expédiés sont pour Fingstrom Haltmann & Co., mais je voudrais que vous chargiez "Hilda" et "Gladiator"... et les tenir à la disposition du chemin de fer ou si vous les adressez à Lundstrom leur dire de les tenir à cette disposition. »
Hte Worms Grimsby fait des affaires avec les pays scandinaves, Norkoping, Malmö, Copenhague, Stockholm, la Baltique, Cronstadt et Saint-Pétersbourg (affrètements, charbons).

12 mars 1872
A Hte Worms Grimsby : Stockholm et Norkoping. « Si Lundstrom traitent avec le chemin de fer, pressez-vous de faire 1 500 à 1 600 tonnes pour Norkoping. »
« Annonce : steamer "Conrad" à partir de Nieuwe Diep pour Batavia le 24 mars ; steamer "Prinz-Hendrick" à partir de Batavia pour Amsterdam du 15 février... »

18 mars 1872
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : Steamer "Erice". « J'ai reçu votre dépêche m'informant que la visite des fonds a été favorable. J'ai immédiatement donné les instructions à mes agents de Londres de verser le solde du prix à M. Barter... »

19 mars 1872
A Paul Bayle, Le Caire, via Marseille : H. Worms expédie des différents ports houillers d'Angleterre plus de 900.000 tonnes de charbon chaque année ce qui représente presque un douzième de la quantité totale qui s'exporte. Lui indique prix pour 60.000 tonnes Yorkshire, 20.000 tonnes Newcastle, 20.000 tonnes Cardiff.

22 mars 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti" ex-"Erice". « La livraison a été effectuée, ce bateau porte maintenant le nom de "Commandant-Franchetti" et le pavillon français a été arboré à bord. »
A James Burness & Sons, Londres : « I duly received your favors of the 19th and 20th Inst. In référence to the Port-Saïd agency, acting from the contents of your letter of the 19th and in accordance with the conversation you had with Mr Goudchaux on the subject I am willing to make the commission 9 d per ton instead of 6 d as it was. I have written today to Mr Rosseeuw about it. I fully appreciate the amount of labor it entails upon you and the value of your good services, I had therefore no hesitation to accede to your wish although coal business, as you will know by yourselves, has to be out fine and the selling prices do not afford to be liberal. I hope with you you will be able with a little time to work up for Port-Saïd a good business worth both our while. »

26 mars 1872
A Édouard Rosseeuw, Hte Worms Port-Saïd : Fourniture I.S. : « Je suis fâché de vous dire que nous l'avons perdue. Mitrovich qui l'a, était 2 F par tonne au-dessous de vous. »

28 mars 1872
A A. Deppe, Anvers : « J'ai bien reçu votre amicale du 26 courant. J'ai pris bonne note de son contenu et en vous remerciant des renseignements que vous donnez vous pouvez être certain que je serai heureux d'utiliser vos bons services s'il y a lieu. »

2 avril 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti". « Je note que ce steamer est parti dimanche matin de Marseille pour Bône. Nous allons donc pouvoir juger par nous-mêmes des qualités comme des défauts de ce navire. Vous voudrez bien m'adresser les rapports qui vous seront faits par le capitaine Patoiseau. J'ai entre les mains tous les actes d'achats passés à Londres et à Marseille ainsi que les pièces concernant la francisation provisoire de ce bateau. »

5 avril 1872
A la Compagnie néerlandaise de navigation à vapeur, Amsterdam : « Je livre aujourd'hui 25 tonnes Cardiff... On me parle d'un autre bateau par semaine. »

8 avril 1872
A la Compagnie néerlandaise de navigation à vapeur, Amsterdam : Accuse réception de sa lettre du 3 et lui remet prix pour fournitures de charbon de Grimsby tous les 20/30 jours (il semble que ces fournitures étaient à faire à Grimsby). M. Worms ajoute qu'il pourrait lui donner un fret pour complément de charbon pour Constantinople, Varna, Kustendje, Sulina, et Galatzi.

9 avril 1872
A Hte Worms Grimsby : Chemins de fer russes. « Faites leur un compte d'intérêts à 6% par an pour la somme pour laquelle ils ont été en retard. »

11 avril 1872
A Hte Worms Grimsby : Navires pour Kustendji et Varna. Port Saïd, option Alexandrie. « Prenez tout ce que vous pourrez trouver. » Attente de renseignements sur les comptes et suivi des affaires. Cronstadt. Sievers. Grande société russe.

12 avril 1872
De Hte Worms Port-Saïd : P&O « Les échouements sont encore assez fréquents mais de peu d'importance (rapport du consul italien à Suez d'octobre 1871). Il est très rare qu'il soit nécessaire d'alléger un navire pour le remettre en voie. Ces échouements durent en moyenne 3 ou 4 heures... Ils sont la conséquence d'une fausse manoeuvre. En réalité les petits navires échouent plus fréquemment que les navires d'un gros tonnage ; ces derniers sont obligés de se maintenir dans l'axe du Canal tandis que les petits navires peuvent facilement dévier du [thalivey] profond du centre et se portent à droite et à gauche vers les talus. La grande Compagnie P&O a déjà et depuis plusieurs mois fait transiter par le Canal de ses puissants navires ; déjà la malle hebdomadaire et les voyageurs qui vont des Indes à Southampton ne touchent plus le sol égyptien. Le moment n'est pas éloigné où la malle rapide passant par Brindisi profitera du Canal, évitant ainsi le transbordement qui s'effectue encore à Suez et à Alexandrie. »

13 avril 1872
A H. E. Moss & Co., Liverpool : « Je possède votre estimée du 11 courant et note avec plaisir que vous avez acheté 4 steamers destinés au trafic des Indes et dont vous confierez la consignation à Port-Saïd à ma maison. »

15 avril 1872
A Henri Goudchaux, Londres : En révisant le montant des taux de base des commissions à payer à Burness, H. Worms souligne qu'il voudrait avoir un arrangement signé qui les liât, les deux parties pour un temps déterminé et continuât après chaque année par tacite reconduction sauf dénonciation. Il craint que J. Burness & Sons, ayant l'avantage de la position (facilité de voir les armateurs), pensent à un moment donné le laisser de côté soit en s'établissant eux-mêmes à Port-Saïd, soit en s'entendant avec une autre maison.

16 avril 1872
A Édouard Rosseeuw, Hte Worms Port-Saïd : Marché IS. « Espérons que les choses iront mal entre la Compagnie et Mitrovich et qu'on finira par revenir à nous. »

22 avril 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti". « J'espère que votre lettre de demain m'annoncera son départ d'Alger. Si ce steamer a besoin de charbon, dites au capitaine de s'adresser en mon nom à la Gibraltar Coal Cy (MM. Smith Moss Cy) dont ils auront à m'adresser leur facture que je réglerai à James Burness & Sons à Londres. »

23 avril 1872
A Henri Goudchaux, Londres : German Steam Shipping Cy : « German Steam Shipping Co.. J'en ai écrit à Rosseeuw vendredi dernier et je lui en écris de nouveau aujourd'hui. Dites à Burness que je recevrai les steamers à Port-Saïd et que ma maison les traitera avec les mêmes soins et égards que les Anglais. Il n'est pas nécessaire de télégraphier à Port-Saïd, je dis à Rosseeuw aujourd'hui que je me suis engagé à recevoir ces steamers et que je compte qu'il leur donnera ses bons soins habituels. Vous pouvez dire à Burness que, comme je m'engage et qu'après tout je suis le maître, ils peuvent être assurés que tout ira bien. M. Hull n'a pas besoin d'attendre plus longtemps pour se mettre en route. Dites-lui qu'il n'a pas besoin de mettre mon nom en avant, mais que, si on venait à lui causer de ce qui s'est passé pour le "Sedan", il pourra répondre que j'ai blâmé la conduite de mon agent qui s'était, sans me consulter, laissé entraîner par une susceptibilité patriotique dans une question qui devait purement et simplement rester dans le domaine des affaires. »

25 avril 1872
A Henri Goudchaux, Londres : German Steam Shipping Cy : « J'écris à Burness pour m'engager formellement à me charger de ces s/s à Port-Saïd. Vous pouvez les voir demain, ils auront ma lettre. J'ai déjà avisé "Atalanta" à Rosseeuw. "Atalanta" est-il déjà parti ou quand doit-il partir ? »

26 avril 1872
A Édouard Rosseeuw, Hte Worms Port-Saïd : « German Steam Shipping Cy. Burness ont obtenu cette nouvelle ligne pour tous leurs ports et pour Port-Saïd, comme je vous l'ai déjà dit. Le premier vapeur "Atalanta" ne va pas tarder à vous arriver et je le recommande à tous vos soins ainsi que les autres qui pourront suivre. Je me suis engagé formellement et par écrit à recevoir ces steamers.... Vous savez que j'ai à Bordeaux deux grands steamers "Marie" et "Commandant-Franchetti" de port chacun de 1.200 à 1.300 tonnes, lesquels sont engagés dans le commerce d'Anvers. S'il se présentait chez vous ou dans le Canal un bon fret soit en coton ou graines de coton pour un port français quelconque, je pourrais vous y envoyer un de ces deux vapeurs prenant à la sortie un chargement de charbon soit de Newcastle, Grimsby ou Cardiff. »

29 avril 1872
A Eugène Cellier, Hambourg : « Je viens vous recommander le porteur de la présente, Monsieur Hull, qui représente MM. J. Burness & Sons de Londres et s'occupe de rechercher la consignation de steamers pour la fourniture de charbon dans les diverses stations où cette maison a des dépôts. MM. Burness sont de mes bons amis et je vous serai obligé de faire tout accueil et rendre toute assistance à leur représentant. Comme vous connaissez personnellement tous vos armateurs, vous me ferez plaisir en accompagnant M. Hull dans les différentes visites qu'il aura à faire pour remplir utilement le but de son voyage chez vous. »
A la Compagnie néerlandaise de Navigation à vapeur, Amsterdam : « Je peux expédier par vos steamers partant le 10 (20) mai environ de 400 à 1.000 tonnes de charbon à votre option soit pour Varna ou Kustandje... Je fournirai le charbon à Grimsby... à ce prix de... je peux d'ici la fin de l'année expédier tous les 20 jours de 4 à 600 tonnes par vos s/s en alternant un voyage sur Varna et l'autre sur Kustendje... »
De James Burness & Sons, Hull : « You may refer the government to the Steam Maath Nederland whose steamers have hitherto been almost without exception coaled by me at Port-Saïd. »

4 mai 1872
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : « Ch. & Aug. Bazin & Cory Brothers. J'ai signé avec ces deux maisons en 1870 des conventions pour la vente des charbons à Port-Saïd et la consignation des steamers. Ces conventions avaient pour but d'établir un accord entre nos deux maisons et d'éviter une concurrence fâcheuse. Ces conventions devaient nous procurer des bénéfices à répartir entre nous dans une proportion de [...] ; des comptes réciproques des fournitures faites et des commissions de consignation perçues devaient être fournis mensuellement et trimestriellement. MM. Ch. et Aug. Bazin m'ayant refusé les comptes dont il s'agit, je les avais assignés ainsi que Cory Brothers devant le Tribunal de commerce de Paris pour voir nommer des arbitres. Mais comme il est intervenu un jugement dans lequel le Tribunal s'est déclaré incompétent en raison du lieu, je veux entamer une nouvelle action à Marseille. Vous trouverez sous ce pli copie des premières assignations qui ont été données. Veuillez les remettre à votre huissier en lui disant d'en faire de semblables et de les signifier à Ch. et Aug. Bazin ainsi qu'à Cory Brothers (pour ces derniers au parquet) pour qu'ils aient à comparaître devant le Tribunal de commerce de Marseille dans les délais fixés par la loi. »

6 mai 1872
A Hte Worms Grimsby : Cronstadt. « Vous ne m'avez pas dit si ce port est ouvert ni depuis quand. Des trois voiliers que vous avez donnés le plus petit à Sievers pour la compagnie russe américaine... Demandez à... s'il veut prendre un ou deux steamers pour le cas où vous les trouveriez à un fret avantageux pour charger à Grimsby. Ayez bien soin de prendre tous les voiliers que vous pourrez trouver pour Cronstadt et Saint-Pétersbourg. »

11 mai 1872
A Hte Worms Grimsby : « Je m'attends à voir de très grands besoins cette saison pour Cronstadt, mettez-vous donc en avant avec du tonnage. »
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « J'avise Pring que le steamer "Commandant-Franchetti" sera à Sunderland la semaine prochaine et le prie de faire activer le chargement le plus possible. »

12 mai 1872
A Henri Goudchaux, Londres : Burness. « Je serai bien aise que l'arrangement pour Port-Saïd soit mis en règle avant que vous quittiez Londres. »

14 mai 1872
A Henri Goudchaux, Londres : Burness. « Je vous retourne le projet d'arrangement. Veuillez leur faire comprendre que je ne puis accepter la clause 3. »

20 mai 1872
Aux Chemins de fer roumains, Bucarest : H. Worms est tout disposé à leur faire une proposition pour la fourniture des 12.000 tonnes dont ils lui parlent, mais attend le cahier des charges.

23 mai 1872
A James Burness & Sons, London : « I am much pleased to find that you have received the P&O Cy instructions for the coaling at Port-Saïd of 4 of their steamers on their passage home from China. »

24 mai 1872
A Édouard Rosseeuw, Hte Worms Port-Saïd : P&O « Ci-inclus copie d'une lettre de Burness contenant la confirmation d'un arrangement fait avec la Compagnie pour la fourniture de 4 de leurs vapeurs attendus en retour vers la fin de juin pour prendre en retour environ 400 tonnes chaque... Vous connaissez assez l'importance de cette clientèle et la jalousie que ce nouveau succès va exciter chez vos concurrents. Chalands - Compagnie I.S. J'ai payé à la Compagnie de l'Isthme de Suez les 60.000 F pour achat de vos 6 chalands. »
« Nous venons de recevoir par le courrier de ce jour une lettre de Burness, qui nous annonce l'arrivée à Port-Saïd vers la fin de juin, des 4 steamers de la P&O : « De... », « Hindoustan », « Mal...a », « Sund... », qui nous demanderons environ 400 tonnes chaque. Nous comprenons toute l'importance de ces fournitures et tout ira bien et vite si les soutes des ... sont convenables. »

25 mai 1872
De Hte Worms Port-Saïd : Terrain côte Afrique. « J'ai enfin signé hier l'acte de vente et dans 8 jours nous serons en possession de notre terrain, nous allons pouvoir commencer les constructions. Le chantier nous sera aussi bientôt livré, mais la location ne partira que du mois d'octobre prochain, nous avons besoin de tout ce temps-là pour préparer le terrain et faire macadamiser le sable. »

30 mai 1872
A F. Mallet & Cie, Le Havre : « Je note comme suit les mouvements que vous me signalez :
- "Isabelle" - retour de Hambourg
- "Lucien" - de Bordeaux au Havre et Hambourg
- "Marguerite" - de Bordeaux au Havre et Hambourg
- "Emma" - de Hambourg au Havre
- "Séphora" - de Bordeaux à Rouen
- "Gabrielle" - de Rouen à Bordeaux
- "Blanche" - est bien arrivé à Cronstadt où il va prendre un chargement de retour pour Dundee. »

4 juin 1872
D'Édouard Rosseeuw, Hte Worms Port-Saïd : P&O « Par lettre de M. Herring, j'apprends que cette compagnie aurait donné à ses steamers l'ordre de s'adresser à nous à Port-Saïd pour charbon à 33/6, quant au prix de 37/6 à Suez qu'on aurait offert à cette Compagnie, je suis comme vous inhabile à m'en rendre compte. »

6 juin 1872
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : « Monsieur Alfred Staniford, le frère de Staniford de Cardiff, part ce soir de Paris pour aller s'embarquer dimanche à Marseille... Monsieur Staniford que j'ai attaché à ma maison de Port-Saïd aura le plaisir de vous voir. »

7 juin 1872
A Édouard Rosseeuw, Hte Worms Port-Saïd : « Burness. Nous désirons mettre sur le papier nos conventions pour qu'elles soient établies d'une façon bien positive, sous ce pli copie du projet que veuillez examiner (il a été établi et discuté par l'intermédiaire d'Henri Goudchaux). »
1°/ J. Burness & Sons seront les agents exclusifs dans le Royaume Uni d'H. Worms pour la vente des charbons aux steamers à Port-Saïd et Suez.
H. Worms sera le seul représentant de J. Burness & Sons à Port-Saïd et Suez pour la vente et la fourniture aux steamers of their constitutent.
2°/ Rémunération de J. Burness & Sons.
3°/ J. Burness pourront avoir des sous-agents (sauf à Londres et Liverpool) et leur payer une commission.
4°/ La maison Worms Port-Saïd emploiera ses efforts en faveur des différents agents de J. Burness pour leur obtenir des fournitures et vice versa, plus arrangement valable pour trois ans du 1er janvier 1872.

11 juin 1872
De Hte Worms Port-Saïd : « J'admets que le charbon sera fourni par Burness à Port-Saïd et ce serait regrettable mais cependant les derniers mots de cette affaire ne sont pas dits et il est possible que des arrangements nouveaux interviennent ultérieurement entre la Compagnie et moi. »

14 juin 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti". « L'affrètement est en règle pour Arkhangelsk au prix que vous m'avez signalé. Quand pensez-vous que ce bateau partira pour Brême ? »

15 juin 1872
A de Ybarra & Cie, Bilbao : « J'ai appris qu'un vapeur nommé l'"Ambolo" appartenant à des armateurs de votre place était en charge à Barcelone à destination de Manille via canal de Suez, et serais très désireux d'en obtenir la consignation pour ma maison de Port-Saïd et Suez lors de son passage dans le Canal. »

17 juin 1872
A F. Mallet & Cie, Le Havre : « J'envoie mon steamer "Commandant-Franchetti" à Arkhangelsk pour y charger des lins et étoupes pour Dunkerque. Pouvez-vous me dire comment les lins et étoupes chargés par "Blanche" ont été embarqués ?
A James Burness & Sons, Londres : « Je vous suis obligé pour votre promesse de recommander mon agent de Trieste aux steamers qui iraient dans cette direction, mais je ne puis vous donner de prix pour charbon, car jusqu'à ce que je puisse "see my way, dear, to have a regular depot at Triest, I do not wish to sell otherwise than at current price". »

18 juin 1872
De Hte Worms Port-Saïd : « Les steamers de la Compagnie P&O qui desservent les lignes de l'Inde et de la Chine ont pour point d'attache Suez. Déjà passagers et correspondance sont transportés par un chemin de fer jusqu'à Alexandrie et deux vapeurs partent à la fois pour ce port avec les malles l'un pour Brindisi avec les malles, l'autre pour Southampton avec les marchandises. Il est question de modifier le système dorénavant et un paquebot partira de Bombay et un autre de Calcutta pour aller en Angleterre et passer par le Canal sans rompre charge. Il en sera de même des ports anglais pour l'Inde. »

20 juin 1872
Aux Chemins de fer roumains, Bucarest : H. Worms ne peut soumissionner aux conditions du cahier des charges.

21 juin 1872
D'Édouard Rosseeuw, Hte Worms Port-Saïd : « Réponse au mémorandum de James Burness & Sons. Avant d'entrer dans les détails, il y a deux points généraux à considérer : c'est que MM. Burness ont rendu et rendent à la Maison de Port-Saïd des services énormes. Elle leur doit la prépondérance qu'elle a déjà acquise et qui va se développant tous les jours mais il ne faut pas perdre de vue que la Maison de Port-Saïd rend aux Burness un service peut-être équivalent. Sans elle Burness trouveraient une lacune sans remède dans leur ligne intelligente d'Angleterre à Yokohama. Ils ne peuvent traiter avec personne ici qu'avec Worms ou bien il leur faudrait fonder une maison mais pour cela il leur faudrait mettre dehors 12 ou 15 milles livres sterling. Leurs prétentions dans leur mémorandum ne sont peut-être pas trop exagérées, elles n'ont qu'un vice, c'est que les rémunérations demandées absorbent à peu près tout le bénéfice que peut espérer la maison de Port-Saïd... Je passe aux détails : article 1er - ... en admettant la rédaction de Burness, il résulte que c'est vous qui à Suez et à Port-Saïd devriez vendre et fournir le charbon à la P. & O... Je vous laisse le soin d'approfondir la question. (Suivent des considérations sur les autres articles du mémorandum en particulier sur le montant des commissions à payer aux Burness.) ... Je me résume : « Vous pouvez terminer avec eux comme bon vous semblera mais s'il me faut grever mes opérations de 9 pence à 1/- par tonne, je marche en aveugle et je ne sais où je vais. Je ne vois pas danger de perdre de l'argent mais il est très possible et très probable qu'après avoir fait gagner de l'argent à tout le monde, à Burness, à Worms de Paris et aux agents de Worms en Angleterre... la Maison de Port-Saïd aura couvert ses frais et intérêts et aura gagné zéro. »

23 juin 1872
De Hte Worms Port-Saïd : P&O « J'attends leurs quatre steamers du 29 courant au 10 juillet. Chacun prendra, je pense, 4 à 500 tonnes charbon. Cela nous fera un bon débouché. En même temps, je vais avoir 5 ou 6 Holt qui prendront aussi 3/400 tonnes chacun. Je ne suis pas sans inquiétude pour le bon service à faire à ces deux clients importants. »

25 juin 1872
A Hte Worms Grimsby : Affrètements. « Dans la position des choses vous ferez bien de les suspendre un peu à l'exception de Norkoping, Malmo, Copenhague, Dahlsbruck, Stockholm... pour la Baltique et Alexandrie avec Varna pour la Méditerranée. »

26 juin 1872
De Hte Worms Port-Saïd : « ... me tombe une dépêche de la P&O de Suez me demandant pour un seul steamer 600 tonnes Cardiff et 200 tonnes Newcastle, soit 3 200 tonnes pour les quatre navires, si les autres demandent dans les mêmes proportions. »
Compagnie néerlandaise : « Le bateau hollandais qui devait prendre aujourd'hui 600 tonnes retournant en Hollande a fait des avaries majeures qui le retiendront ici 3 semaines. Cela dérange toutes mes combinaisons. »

29 juin 1872
A la Compagnie napolitaine d'éclairage et de chauffage par le gaz : Allusion à la difficulté de trouver du tonnage à voile. « M. Worms a dû pour assurer plus régulièrement les approvisionnements de vos usines, avoir recours aux navires à vapeur ; il en est résulté charges supplémentaires mais plus de régularité. »

1er juillet 1872
Naissance de Marie Goudchaux, fille d'Henri Goudchaux et de Jennie, Sophie, Henriette Levyllier, son épouse.
Entre H. Worms et la Compagnie universelle du canal maritime de Suez : Acte d'achat d'un terrain situé à Port-Saïd, quai du commerce. Vente portant le n°45 sur les registres de la compagnie du Canal. Lot 6. À M. Worms. Superficie : 1.383,50 mètres carrés. Prix du mètre carré : 50 F. Montant de la vente : 69.190 F.

4 juillet 1872
A Hte Worms Grimsby : Cronstadt. « Vous m'avez remis copies de toutes les chartes-parties pour ce port. »

5 juillet 1872
A Hte Worms Port-Saïd : Arrangement Burness. « Les conditions en ont été débattues avant de vous l'envoyer et je ne peux maintenant que l'accepter. Il n'y a pas pour Burness la moindre difficulté à remplir la lacune qui sans moi existerait dans leur ligne de stations de Gibraltar à Yokohama... » A défaut d'entente avec une autre maison (que Worms) de Port-Saïd ils auraient le moyen de s'y établir eux-mêmes. Ils avaient d'ailleurs demandé à réfléchir et un concurrent de Worms leur avait offert de s'entendre avec eux. « Je me retouverais seul avec Port-Saïd que j'aurais beaucoup plus de mal à me ... avec d'autres pour faire une ligne continue. Si j'avais à établir une maison à Londres avec le personnel nécessaire pour voir régulièrement les armateurs, les frais vous grèveraient et encore cette maison n'aurait qu'un point sur tout le trajet des Indes et travaillerait à désavantage contre Burness. »

12 juillet 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti" est parti de Brême pour Newcastle faire du charbon et continuer sa route pour Arkhangelsk.

24 juillet 1872
A James Burness & Sons, Londres : Compagnie hollandaise. « With respect to the Dutch Cy, Mr. Rosseeuw writes as follows : "It was in April 1871 that I was introduced to the agent general of the Company in Alexandrie with respect to the Cos agency & coal supplies at Port-Saïd. Everything was agreed between us when in consequence of intrigues in England and Holland the coaling was entrusted to Metrovich and the agency to the Austria Lloyd's agent. Things remained unchanged for about a year when the Cos agent in Alexandria, fulfilling his promise to obtain sooner or later the Cos orders for me and taking advantage of Metrovich's supplie having been most unsatisfactory, succeeded in having the business transferred to me and I feel confident that thanks to the quality of my supplies and to the Agent's influence which is very great with the Cy I shall be able to keep the connexion in my hands. I am obliged to Messrs Burness for any interview they may have had with the Cy but the above will sufficiently show that it is the Cos agent in Alexandria that I am indebted to for this business which I may add is already added with a commission to my own agent in Alexandria". » C'est en avril 1871 que la maison de Port-Saïd a été introduite auprès de cette Compagnie par son agent général à Alexandrie, pour l'agence et la fourniture de charbon à Port-Saïd, mais à la suite d'intrigues en Angleterre et en Hollande le charbonnage et l'agence ont été donnés à des concurrents de Worms. C'est à la suite de mauvaises fournitures que l'affaire a été transférée à Worms. C'est à l'agent de la Compagnie que Worms est redevable de l'affaire.

25 juillet 1872
A James Burness & Sons, Londres : « P&O It would be desirable to try and secure this Co's connexion on the same terms which we have given to Messrs Holt & others, viz the current price according to any general chance that may take place from time to time. I have just made large deliveries to the Company with most satisfactory dispatch as shown by a letter dated 13th inst. which I have received from Mr Kellock, the Cos agent at Suez : " Many thanks for the facilities afforded and the celerity exercised in the dispatch of the sea ships ". The Company must therefore see that I am in the best position to do their business promptly and cheaper probably than they could do it themselves, besides the saving of trouble, cost of material, interest on capital, agent's salaries and which they would otherwise incur. I should also be willing to undertake the Cos agency at Port-Saïd as regards the navigation of the Canal, goods, passengers, to be under the orders of the Company Suez and Alexandria agents. If the Company decides on increasing the number of their passages threw the Canal they will no longer require to keep so large a stock at Suez and their requirements at Port-Saïd would become more important in proportion. It would be highly desirable to secure this permanently and I trust Messrs Burness will kindly assist us towards obtaining it.

27 juillet 1872
A Arthur Pring, Hte Worms Newcastle : Cronstadt et Saint-Pétersbourg. « Je vous serai obligé de me dire... les quantités de charbon expédiées sur ces 2 ports comparativement à celles de l'année dernière, si cela vous est possible... Grimsby a dû vous passer deux ordres pour Saint-Pétersbourg en coke Brancepeth ou Marley Hill. »
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : « Je vois qu'il n'y a plus rien à faire en charbon à Marseille et que vous y perdez votre temps et moi mon argent. J'ai une maison à La Rochelle, qui était sous la direction de Schacher, qui y avait envoyé un de ses commis, qu'il occupait avant de songer, à La Rochelle, à l'achat du bois des Landes pour nos fournitures de traverses de chemin de fer. Aujourd'hui cet agent désire retourner dans les Landes, je vous propose de le remplacer. Vous serez indépendant de Bordeaux et vous n'aurez à correspondre qu'avec Paris. Dites-moi si cette agence peut vous convenir, je vous assurerai le même traitement qu'à Marseille et comme La Rochelle offre des ressources pour les ventes de charbon, vous aurez en perspective de voir votre chiffre dépassé, si, comme je n'en doute pas, l'intérêt que je vous donnerai dans cette maison devait produire un chiffre plus élevé que celui que je vous garantirais comme minimum. Veuillez me répondre sans retard. »

30 juillet 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti". « Votre télégramme de ce jour m'annonce son arrivée à Arkhangelsk. Cette nouvelle me fait plaisir. »

2 août 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti". « Quant au voyage que vous désirez lui faire faire à Saint-Pétersbourg, Cronstadt je n'y vois pour mon compte aucun inconvénient si vous avez un bon chargement à lui donner, mais vous devez auparavant vous entendre avec les agents de la Compagnie Franco-Russe du Havre avec qui vous êtes en relations pour éviter tout malentendu à cause de votre escale du Havre. »
De Hte Worms Port-Saïd : P&O « La Compagnie a décidé qu'à partir du mois de septembre prochain la malle partant toutes les semaines de Southampton pour Bombay se rendrait directement à sa destination et que les passagers embarqués à bord de ces navires ne subiraient plus en conséquence les ennuis d'un débarquement en Égypte. »

6 août 1872
A C. Pille, armateur, Nantes : « Je suis à Port-Saïd le fournisseur de la Marine française, des lignes Peninsular & Oriental de Londres, Holt de Liverpool, British India Co. de Glasgow [contrat sans doute signé en 1871] et autres compagnies anglaises, italiennes et autrichiennes et suis en outre chargé de l'approvisionnent du dépôt de la Compagnie des Messageries maritimes. »
A Ch. Pouchain, Société anglo-romaine pour l'illumination à gaz de Rome, Rome : « J'ai l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du 2 courant, qui me parvient par l'entremise de MM. Campanile et & Ricciardi ; son contenu a reçu ma meilleure attention et est d'accord. Il reste entendu que je m'engage à vous livrer dans le premier semestre 1873, dix mille tonnes de charbon Walbridge à gaz de première qualité, par voiliers ou vapeurs à mon choix, au prix de quarante deux shillings la tonne anglaise délivrée sous palan à Civitavecchia. [...] Je suis très heureux de la conclusion de cette première affaire qui me met en relation avec votre Société et qui me permettra, je l'espère, de les continuer à l'avenir à notre satisfaction réciproque. »

17 août 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti". « Mallet & Cie me demandent que pour le voyage projeté par vous de Bordeaux à Cronstadt, Saint-Pétersbourg, "le Commandant-Franchetti" ne passe pas l'escale du Havre. Vous êtes l'agent à Bordeaux de Wachter & Co. pour leur ligne de Saint-Pétersbourg et il n'est pas convenable de venir leur faire concurrence sur la place du Havre, quant à Messieurs Mallet & Cie ils refusent de vous chercher du fret. Voici ce que vous pourriez faire : au lieu de l'escale du Havre, votre bateau s'en irait directement à Grimsby où il chargerait pour se compléter en charbon à destination de Cronstadt. J'ai dans ce port un agent qui vendrait le chargement pour votre compte au mieux de vos intérêts. »

22 août 1872
A la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : « Nous sommes les seuls n'ayant pas nos charbons sur le sable et dont les charbons sont incontestablement de première qualité. Notre consommation est d'une importance telle que nous n'avons jamais de vieux charbons. Enfin notre matériel et nos remorqueurs nous mettent dans la position de livrer vite et bien. Toutes ces installations coûtent cher. »

23 août 1872
A Paul Bayle, Le Caire, via Brindisi : « Je vous confirme mes dernières des 6-9-13-16-17 et 20 courants et j'ai bien reçu votre télégramme d'hier comme suit : "Contracté avec Finance 8.000 Newcastle, 2.000 Cardiff 47/ comptant, délai 5 mois, obligation fournir un steamer Cardiff, un Newcastle avant 15 septembre." C'est au mieux et vous pouvez être certain que j'exécuterai ce contrat dans les conditions voulues. Je vous félicite de la conclusion de ce marché et je vois avec grand plaisir que vous prenez une position importante avec les diverses administrations égyptiennes pour des fournitures de charbon des trois grands quartiers de l'Angleterre. Je compte bien que la Marine dont j'exécuterai ces contrats ne pourra que fortifier votre position et augmenter votre influence. »

24 août 1872
A la Société des Chemins de fer roumains, Bucarest : « Mais je suis prêt à me charger de vos approvisionnements par des expéditions faites à commission, c'est-à-dire que j'affréterai des navires et les chargerai pour votre compte en ajoutant à mes factures une commission de 1 /- par tonne... C'est dans des conditions semblables que j'ai été chargé de la totalité des approvisionnements de la Compagnie du canal de Suez pendant la durée de ses travaux et que je fournis depuis 18 ans la Compagnie des Messageries maritimes. »

29 août 1872
De Henry Josse, à Paul Bayle, Le Caire : « J'ai le plaisir de vous introduire et de recommander à votre meilleur accueil M. H. Goudchaux qui se rend en Égypte pour s'entendre avec vous et régulariser notre position relativement aux différents marchés que vous avez faits et pourrez faire. Ces affaires vont prendre une importance considérable et nécessitent entre nous une entente parfaite quant au transfert régulier des contrats à la Maison, le mode de livraison des charbons, le règlement des frets, la remise des factures aux diverses administrations, l'encaissement des sommes dues au fur et mesure de l'échéance, la remise de traites, la tenue de nos comptes, etc. M. Goudchaux a tout pouvoir pour régler ces différents points tant de la part de M. Worms, dont je suis l'intéressé, que de moi-même. J'espère avoir prochainement le plaisir de vous voir à Paris. »

31 août 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « La fourniture des traverses aux différentes stations ne peut me convenir sous aucun rapport. Si la Compagnie consent à recevoir ces traverses en pin des Landes, je fixerai le prix rendu à Angoulême et la Compagnie se chargera de les transporter aux différentes stations indiquées. »

Septembre 1872
Henri Goudchaux est en Égypte. Il se rend notamment à Alexandrie et à Suez pour régler avec Dumreicher, agent de Worms, et Bayle les opérations afférentes à la cessation de contrats, effectuée par ce dernier à la Maison, et à un important marché Suez avec la Khédivié.

3 septembre 1872
A Eug. Lebon & Cie, Paris : « Comme suite à la conversation que j'ai eu l'honneur d'échanger samedi dernier avec vous, sieur E. Lebon, relativement à l'approvisionnement de charbon à gaz de vos usines d'Alexandrie et du Caire, j'ai l'avantage de vous adresser la présente pour vous confirmer la vente que je lui ai faite... Je m'engage à vous expédier 6.000 tonnes charbon à gaz Newpelton à destination d'Alexandrie (Égypte) à partir du 1er octobre prochain jusqu'au 1er avril 1873... Ce nouveau contrat est en outre fait aux mêmes conditions que celui qui est terminé le 1er courant. »

4 septembre 1872
A la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : Terrain à Port-Saïd. « J'ai l'honneur de vous remettre avec la présente le bail de location d'un terrain que j'ai loué à Port-Saïd à M. le chef du service du domaine de votre Compagnie, et qui ne sera valable qu'après ratification par le Conseil d'administration du Canal de Suez, je vous joins en outre le croquis du plan de ce terrain. Comme le bail de mon ancien chantier expire le 1er octobre prochain, et que je dois faire exécuter des travaux importants avant de pouvoir y loger des charbons, je vous serai fort reconnaissant, Monsieur, de soumettre ce bail d'urgence à votre Conseil d'administration, pour être approuvé et de bien vouloir m'en donner avis aussitôt, en me retournant ce bail ainsi que le croquis. Cela me permettra de transmettre aussitôt les ordres nécessaires à mes agents à Port-Saïd, pour qu'ils puissent commencer les travaux d'installation. »

5 septembre 1872
Entre  S.E. Omar Pacha, Loufti, ministre égyptien des Finances, et Paul Bayle : [Extrait d'une lettre du 11 octobre 1872 à Hte Worms Port-Saïd.] Convention pour compte de la Marine et de la Khédivié relativement à une fourniture à Constantinople de 4.558 tonnes Newcastle et 1.815 tonnes Cardiff.
De Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux, à A. Larue, Limoges : « Je vous prie de vouloir bien payer pour mon compte les 225,80 F auxquels j'ai, avec MM. F. Mallet & Cie, été condamné. »

6 septembre 1872
A la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : Confirmation accord pour fourniture de 500 à 1.500 tonnes par mois pendant six mois.
A Paul Bayle, Le Caire, et à Henri Goudchaux, Alexandrie : Au sujet des nouveaux contrats conclus par Bayle. « 10.000 tonnes avec le ministère des Finances, 10.500 tonnes avec la Daïra, 3.000 tonnes pour Suez, 5.000 tonnes pour Constantinople. »

7 septembre 1872
A Henry Josse, Londres : « Le courrier de Port-Saïd est arrivé, il apporte une liste de passages assez importante, nous avons eu 14 navires à notre adresse... II faut absolument augmenter le personnel. Vous devez me trouver un commis anglais. »

13 septembre 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti". « Voilà donc le résultat connu de ce beau voyage dont vous parliez tant. Voilà un bateau qui a navigué 66 jours (depuis son départ de Bordeaux jusqu'à son départ de Dunkerque) sans rien gagner, je suis vraiment contrarié de m'être laissé forcer la main par vous pour acheter ce bateau dont vous n'aviez nullement besoin. »

14 septembre 1872
D'Henri Goudchaux, Alexandrie, Suez : P&O « Avec la facilité qu'on a d'expédier des voiliers et des vapeurs directement pour Suez comme le fait Burness pour le compte de la P&O le prix pour ce port est bon. »

20 septembre 1872
D'Henri Goudchaux, Alexandrie : Bayle. « J'ai reçu sa visite. Nous avons beaucoup causé de nos affaires. M. Bayle va me céder et transporter tous les contrats qu'il a faits avec les différentes administrations égyptiennes. Les livraisons seront exécutées pour mon compte, les factures, remises et les encaissements faits en mon nom. M. Bayle prend l'engagement de faire notifier les actes que nous allons signer aux différentes administrations, de façon que je sois bien reconnu par elles comme leur seul fournisseur. Je consens à charger Messieurs Dumreicher Frères & Cie du soin de recevoir les navires que j'expédierai, régler les frets, opérer les livraisons aux différentes administrations, encaisser le montant des factures, en un mot tout ce qui concerne les livraisons et la partie financière de nos opérations. En résumé M. Bayle sera chargé de tout ce qui regarde la conclusion des contrats et MM. Dumreicher Frères de l'exécution et de la partie financière. »
A Dumreicher Frères & Cie, Alexandrie : « M. P. Bayle, qui est ici, m'a remis la lettre que vous lui avez écrite en date du 31 août dernier relativement à mes affaires à Alexandrie. Vous vous engagez vis-à-vis de moi à recevoir les navires, tant steamers que voiliers, qui formeront l'exécution des contrats et marchés charbon que M. Bayle m'a cédés, opérer le déchargement dans les délais voulus, sans surestarie, faire la livraison des divers chargements à qui il appartiendra, donner tous les soins nécessaires pour que ces livraisons se fassent sans menus ou du moins avec aussi peu que possible, régler les frets des capitaines en leur faisant autant que possible accepter des traites à 3 mois sur moi à Newcastle ou Cardiff et dans le cas où ils exigent du numéraire, vous en remboursant sur moi à Paris, Newcastle ou Cardiff à courts jours ou à 3 mois, délivrer et remettre les factures en mon nom, me remettre le compte de chaque navire aussitôt le déchargement effectué et donner tous vos soins pour obtenir régulièrement et à l'échéance l'encaissement de mes factures dont vous me remettrez le montant par prochain courrier. [...] J'ai accepté à très peu de chose près vos propres conditions désirant pouvoir compter, comme je l'espère, sur vos meilleurs soins pour bien faire ces livraisons et veiller à mes intérêts. »

21 septembre 1872
D'Henri Goudchaux, Égypte : Retourne à Paris les originaux des contrats avec la Daïra, le chemin de fer et les Finances.

27 septembre 1872
A Henri Goudchaux, Alexandrie : « M. Bayle. Suivant [lettre] sous seings privés, que nous avons signée aujourd'hui, M. Bayle m'a cédé et transporté les divers contrats qu'il a signés avec les administrations du Chemin de fer de la Daïra et le ministère des Finances. Je conserve ces actes ici pour m'en servir plus tard en cas de besoin. M. Bayle m'a expliqué que, comme il avait déjà prévenu verbalement les différentes administrations égyptiennes (chemin de fer, Daïra et ministère des finances) qu'il agissait pour mon compte et suivant mes instructions, il désirait que nos sous seings privés ne soient pas mis sous les yeux des beys et pachas dans la crainte que ces derniers ne pensent qu'en traitant avec eux, M. Bayle n'avait personne derrière lui et ne soit venu en Europe que pour céder ses contrats, ce qui produirait un très mauvais effet. Mais pour mettre tout en règle avec ces administrations, il écrit aujourd'hui les lettres dont vous trouverez copie incluse et qu'il adresse à MM. Dumreicher Frères et Cie en les priant de les remettre de suite à leur adresse. ». Les contrats, en date du 5 septembre 1872, ont été signés par Bayle : aux termes de ces marchés, 5.973 tonnes sont à fournir à Constantinople à l'administration des postes Khédivié et 10.000 tonnes à Suez partie à la Marine, partie aux magasins de la Khédivié.

1er octobre 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : "Commandant-Franchetti". « Ce bateau fera escale à Copenhague et ensuite ira à Saint-Pétersbourg, vous comptez sur une bonne sortie, nous en avons bien besoin car depuis que nous avons ce bateau il a plutôt perdu de l'argent. »

8 octobre 1872
A M. Staniford, Cardiff : Port-Saïd. « Notre consommation dans ce port augmente tous les jours, nous livrons déjà les 3/4 des charbons que prennent les bateaux transitant. »
D'Henri Goudchaux, Égypte : « J'ai traversé le canal de Suez à Port-Saïd et ai trouvé ici ces Messieurs bien portants. Le mouvement de la maison est très grand, son organisation qu'on m'a montrée en détail est admirable et sa position dans le canal comme estime et considération est tout ce qu'on peut désirer. »

11 octobre 1872
A Hte Worms Port-Saïd : « J'apprends avec la plus grande satisfaction que vos affaires prennent beaucoup d'extension et que vous comptez sur de nouvelles consignations par l'entremise de Stapledon avec qui vous êtes au mieux. La coopération de Burness nous est très avantageuse... Suez. Copie du contrat entre Paul Bayle et Omar Pacha : Fourniture pour compte de la Marine et de la Khédivié de 11.658 tonnes de Newcastle et 4.315 tonnes de Cardiff à Suez et à Constantinople.
A la Société de navigation à vapeur du Lloyd autrichien, Trieste : Accuse réception de leur ordre de 10.000 tonnes charbon Cardiff sur 6 mois.
A Fortuné Jourdan, Constantinople, via Marseille : « Khédivié. J'ai traité à Alexandrie par l'intermédiaire de M. Paul Bayle avec le ministre des Finances égyptiennes la fourniture de 4.158 tonnes Newcastle et 1.815 tonnes Cardiff à livrer à l'administration de la Khédivié sous palan à Constantinople. [...] Je vous adresse sous ce pli copie de mon contrat avec le ministère des Finances et compte sur vous pour opérer ces livraisons. Je vous recommande d'apporter le plus grand soin à ces livraisons et de faire en sorte, quelques gratifications aidant, d'éviter les déficits ou laissés pour compte. Vous aurez à vous faire délivrer un certificat de réception par les agents de la Khédivié. Vous adresserez l'original à mes correspondants, MM. Dumreicher Frères & Cie, à Alexandrie, chargés des encaissements et vous voudrez bien m'en envoyer une copie. »

18 octobre 1872
A Hte Worms Port-Saïd : Terrain Asie. « Je vois que vous êtes maintenant en possession de votre nouveau chantier et que d'ici deux mois vous l'aurez macadamisé pour pouvoir vous en servir. »
A Édouard Rosseeuw, Hte Worms Port-Saïd : « Vous avez eu connaissance des différentes affaires que j'ai traitées avec les administrations égyptiennes par l'intermédiaire de M. Bayle, à l'aide d'influences que seul il était en position de pouvoir aborder. Depuis 3 ans que votre maison existe à Port-Saïd et malgré les démarches qui ont été tentées par Von Lennep à Alexandrie, par Labosse à Constantinople, nous n'avions pu réussir à obtenir de contrats avec les diverses administrations, ce qui a décidé plusieurs affaires c'est l'avantage que Monsieur Bayle avait obtenu de la mine Kiveton... »

22 octobre 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Commandant-Franchetti" est arrivé à Cronstadt où il est maintenant en plein débarquement. »

8 novembre 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : Paragraphe au sujet d'un incendie à bord du "Commandant-Franchetti", qui est resté à Cronstadt en avaries. H. Worms cherche à éviter qu'il passe l'hiver immobilisé à Cronstadt par les glaces et à lui faire gagner un autre port pour y réparer ses avaries. Le steamer a pris un chargement d'étoupe et de lin pour Dunkerque ; le feu s'y est déclaré.

14 novembre 1872
A Paul Cruzel, Hte Worms Marseille : « Le Comité de protection alsacien lorrain, dont Madame Worms est trésorière, a expédié différentes caisses à Marseille pour faire suivre en Algérie. »

15 novembre 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Commandant-Franchetti" est à peu près certain que ce steamer passera la saison des glaces à Cronstadt. Cela va être une lourde perte pour vous et devra nous servir de leçon terrible pour ne plus envoyer nos bateaux en Baltique aussi tard en saison. »

21 novembre 1872
Au ministre de l'Agriculture et du Commerce, Paris : « Liste des différents contrats de combustibles conclus par Arthur Pring, gérant de la maison de Newcastle-on-Tyne et par M. Staniford, gérant de la maison de Cardiff, tous deux fondés de pouvoirs, pour l'exécution des marchés à livrer et l'approvisionnement des maisons dans différents ports de France, entre le 1er septembre 1871 et le 5 septembre 1872 : total de plus de 350.000 tonnes.
A F. Mallet & Cie, Le Havre : « Le steamer "Commandant-Franchetti" est en avaries à Cronstadt. Ce steamer avait pris un chargement de lin et étoupe pour Dunkerque. Parti le mardi de Cronstadt, le capitaine s'est aperçu dans la journée qu'il avait le feu à bord dans le lin et les étoupes et il a cherché à rentrer à Cronstadt. La tourmente étant trop forte, on a échoué le bateau pour arrêter les progrès de l'incendie et il a été submergé. Aujourd'hui malgré tout ce qu'on a pu faire, le navire est échoué dans les glaces et ce n'est qu'après l'hiver qu'on pourra le retirer de là et faire les réparations. »

2 décembre 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Commandant-Franchetti" est parti pour Dunkerque. »

6 décembre 1872
A L. Deman, Dunkerque : "Commandant-Franchetti". « Monsieur Schacher vous aura prévenu qu'après avoir fait les réparations nécessaires, ce steamer est parti de Cronstadt le 1er courant pour votre port. »

18 décembre 1872
De Hte Worms Port-Saïd : « Les directeurs de la P&O signalent de nouveau une concurrence croissante sur les lignes orientales de la Compagnie. On lit dans le Globe : « La ligne postale anglaise péninsulaire et orientale emploie le Canal pour sa ligne de Southampton. La malle hebdomadaire des Indes va de Brindisi à Alexandrie et passe encore par le chemin de fer égyptien... D'ici quelques mois la nouvelle flotte de la grande Compagnie anglaise sera terminée et vers juillet prochain la voie du Canal sera probablement adoptée par le service postal indien. »

28 décembre 1872
A Georges Schacher, Hte Worms Bordeaux : « "Commandant-Franchetti" est bien arrivé à Sunderland. »

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