1944.11.18.De Jacques Barnaud.A Robert Labbé.Original

Original

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Samedi 18 9bre

Mon cher Robert, vous avez de mes nouvelles par la rumeur maison et de chez moi. Je suis tranquille maintenant dans mon trou et je songe "car que faire en un gîte à moins..." Mes pensées se rapportent naturellement vers la maison très souvent qui a été pendant tant d'années l'objet de mes préoccupations. Dictez rapidement une petite note à Becker le cas échéant pour me distraire. Meynial m'a écrit, mais il y a le vieux secteur que vous suivez plus spécialement.
Que devient Bucquet ? A-t-il poursuivi sur la grande île ou est-il revenu ?
Comment est Dhorne ? Quels sont ses désirs ?
Avez-vous des nouvelles de Guillet ?
Vos démarches pour récupérer des caboteurs paraissent-elles devoir avoir une suite ?
A-t-on eu des contacts avec les chantiers belges ?
Voyage de Revoil ? Port Saïd et Grédy ?
Où en est la remise en état des ports ?
Discute-t-on toujours le projet de reconstruction de la flotte ?
Un mot suffit sur chaque chose. Ne perdez pas de temps à de longs développements. Il s'agit de me distraire bien plus que d'autre chose, car je n'ai pas la prétention de pouvoir vous donner des conseils de si loin, sauf sur des questions très générales ou très simples.
J'attends toujours avec impatience (ma seule impatience) la grande nouvelle de la libération de monsieur W. Mais je suis bien heureux quand je pense avec quelle intelligence et quelle activité Meynial et vous, vous consacrez à la direction de la maison dans une des périodes les plus difficiles à tant de points de vue qui aient été depuis bien longtemps.
Je vous envoie, mon cher Robert, mon très affectueux souvenir.


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