1941.08.21.De Paul Riche - journal L'Appel.Article

NB : Cet article provient d'un recueil de coupures de presse datées du 17 octobre 1940 au 21 décembre 1941, qui est classé en octobre 1940.

L'Appel - 21 août 1941

Les noms sont connus. Patience !

Nous posons le problème au lecteur comme il s'est posé pour nous.
II s'agissait de savoir qui, parmi les amis de Coutrot, parmi le personnel au pouvoir, parmi les anciens poly techniciens, parmi le haut personnel administratif et financier, procédant avec la même méthode, servait les mêmes intérêts.
Tout d'abord des indications précises nous ont aiguillés vers l'homme qui a certainement dirigé le mouvement synarchique aux côtés de Coutrot et qui a permis l'accession au pouvoir à nombre d'amis du même clan.
Ce personnage commença par s'installer seul au pouvoir. Puis il prit toutes les places pour ses amis.
Et ce n'est pas tout...
Cette équipe politique en cache une autre, l'équipe bancaire où on retrouve un directeur-administrateur de la Société Générale, un directeur général des finances, un membre du Comité de l'Union Générale des Banques, Formery, chargé de la question du chômage, de Peyherimoff, de Pharamond, etc.
Dans les groupes commerciaux on trouve le baron de Nervo, administrateur d'une quantité de grosses affaires industrielles, Marcel Marceron, ex-officier d'ordonnance de Mandel, Robert Lemaignen, gendre du baron de Nervo et Robert Fossorier, mari de l'actrice Morgan.
Tous ces hauts requins sont acoquinés avec Worms Hypolite qui dirige la manoeuvre.
Contre qui est dirigée cette manoeuvre ?
Contre le peuple français parbleu ! Contre qui voulez-vous que travaillent les banques et leurs hommes !
Cette équipe est constituée exactement sur le modèle des bandes de "gangsters" américains.
II ne faut pas s'étonner de voir l'amiral Leahy tourner autour d'elle avec affairement.
Aux dernières nouvelles, l'équipe française de tête serait composée de sept membres et s'intitulerait Comité synarchique ou Suprême Conseil synarchique pour la France et les pays eurafricains.
Leur besogne depuis la défaite fut des plus précises. Elle tient en plusieurs points depuis dans une note confidentielle qui nous est parvenue et qui dit :
1° - Faire échec à la politique du Maréchal en ce qui concerne la Révolution nationale pour tout ce qui serait susceptible d'instaurer un régime socialisant au sein du pays ;
2° - Saper à la base tout effort social pouvant avoir pour résultats d'affaiblir les positions des groupes financiers internationaux et chercher par tous les moyens à renforcer la position de ces groupes jusqu'à ce qu'ils détiennent tous les leviers essentiels de la production industrielle ;
3° - Sauvegarder les intérêts financiers juifs par tous les moyens et dans tous les domaines intéressant l'économie, ainsi que les intérêts anglo-saxons, liés avec les groupes financiers intéressés au mouvement ;
4° - Faire échec à toute tentative d'organisation économique et douanière d'inspiration exclusivement européenne et ayant pour conséquence de rendre l'Europe continentale indépendante des importations anglo-saxonnes.
Ce groupe fut constitué dès fin juillet et son programme immédiat comprenait :
1° - Vote d'une loi permettant la mainmise sur toute l'industrie par le moyen des comités d'organisation et de répartition.
2° - Élimination du gouvernement des personnalités à tendance révolutionnaire ou à sympathies nationales-socialistes.
Sur le plan de la collaboration franco-allemande, le mot d'ordre est de rechercher avec les firmes allemandes une série d'accords apportant sur le plan financier des avantages réels, et de créer avec les chefs de l'industrie allemande une solidarité d'intérêts très étroite, pouvant s'étendre de l'autre côté de l'Atlantique le cas échéant, le tout fortement charpenté et susceptible :
a) de se souder aux groupes anglo-saxons dès la fin de la guerre. M. P. E. Flandin serait le lien et le conseil de ces sortes d'ententes ;
b) de faire échec à toute tentative d'extension du socialisme dans le programme hitlérien ;
c) d'empêcher une union douanière européenne contraire aux intérêts anglo-saxons.
Des mots d'ordre ont été donnés pour que l'on conçoive des accords financiers entre groupes français et allemands de telle façon que leurs intérêts les conduisent à faire pression sur leur gouvernement pour que les intérêts judéo-anglo-saxons soient intégralement sauvegardés.
Comme on le voit, la bande ne recule devant rien. Elle est l'expression la plus parfaite du gangstérisme juif, anglo-saxon et gaulliste. Car tous ces hommes ont été placés pour piller l'Empire français et le remettre intact aux mains du capitalisme international. Quelle que soit l'issue du conflit, ils ont tout prévu. Le sol et le sous-sol de notre Afrique est déjà vendu au-delà de l'Océan. Il faudra que les Français reconquièrent tous leurs biens.
Cette haute équipe de trahison a de nombreux petits complices dans l'administration et l'industrie. II faudra les dépister un à un. Comment les trouver ?
Coutrot avait organisé plusieurs groupements curieux : le premier, Centre d'études des problèmes humains (CEPH.), comprenait un certain nombre de personnalités où l'on retrouve pas mal de synarchistes connus et d'autres moins marqués, qui ne fréquentaient la bande que par arrivisme ou curiosité.
Un autre groupement était l'Institut de psychologie appliquée (IPSA), un autre le Comité national de l'organisation française (CNOF) qui se proposait simplement de "noyauter" nos administrations. On y retrouve à peu près les mêmes gens.
Au point de vue politique, Coutrot s'était beaucoup intéressé au Comité du plan, Coutrot figurait parmi les membres de ce Comité. La doctrine du Comité du plan n'était pas sans rapport avec la Synarchie. Mais les circonstances politiques étaient différentes. Sous le défunt régime républicain, l'équipe synarchique était sur le point d'accéder au pouvoir sans qu'on en soupçonnât l'existence.
Elle a profité impudemment de la défaite.
Elle s'est révélée comme une équipe anti-française, prête à toutes les besognes de haute trahison en faveur des mandarins du capital.
Il faut les déloger du pouvoir coûte que coûte. Ce peuple vaincu a droit à ce qu'on le relève et non à ce qu'on le livre aux gangsters. De plus en plus, il faut faire la Révolution nationale, contre l'Intrusion de l'étranger, du Juif, contre la dictature de l'argent.
La France est abominablement trahie. Puisse-t-elle secouer ses bourreaux anglophiles, ses usuriers et ses gangsters !

Paul Riche

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