1937.11.Le réveil du Trait.ACSM

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Le réveil du Trait, organe local du parti communiste

Journal mensuel. Le numéro : 25 centimes

Novembre 1937

Les Vieux
Notre parti communiste n’a cessé d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la détresse matérielle et morale de ceux qui ont usé leurs forces au travail. Notre parti a démontré bien des fois que l’établissement de la carte d’identité fiscale et la réforme démocratique des impôts eussent suffit à trouver immédiatement les ressources nécessaires à l’amélioration des conditions d’existence pénibles (sinon désespérées) des Vieux. Car, répétons-le une fois de plus, il est possible de réaliser la retraite des Vieux travailleurs en appliquant uniquement les réformes financières inscrites au programme du rassemblement populaire.
Le congrès radical de Lille et plus près de nous le conseil national du parti socialiste ont reconnu la nécessité urgente de venir en aide aux Vieux. La CGT, forte de ses cinq millions d’adhérents et unanime à revendiquer une réforme de la plus élémentaire justice.
Radicaux, socialistes, communistes, organisations syndicales cégétistes sont d’accord en principe pour donner du travail aux jeunes et du pain aux Vieux. Mais alors, il faut faire vite, car les Vieux ont faim. Chaque jour, chaque heure écoulée ajoute encore à leur angoisse poignante, du fait de la hausse du coût de la vie organisée par les oligarchies à la faveur de la pause. Chaque jour notre parti reçoit d’émouvantes lettres de Vieux travailleurs sans ressources, de Vieux courbés par l’âge, usés par quarante ans et plus de labeur acharné, à l’usine ou à la terre. De Vieux qui se sont privés du nécessaire pour élever leurs enfants… parfois fauchés en pleine adolescence par la guerre des capitalistes.
Et de ces Vieux-là dont les yeux et les bras n’avaient plus ni l’acuité, ni la vigueur d’antan, un certain patronat tire encore bénéfice. Des exemples, nous pouvons en relever pas très loin d’ici, à la Maison Worms.
Faut-il dire qu’au moment des « compressions » de 5 et 3 % de sinistre mémoire, certains Vieux du chantier subirent en outre des prélèvements supplémentaires plus importants encore sur leurs salaires et leurs gratifications déjà maigres ! Faut-il dire que certains de nos Vieux contremaîtres et employés mis à la retraite doivent vivre dans une maison des chantiers, dont il est vrai on leur fait cadeau du loyer, avec une rente de quatre francs par jour ! Faut-il dire que nos répartiteurs locaux que nous avons connu jadis beaucoup moins scrupuleux, mais qui ne peuvent plus rien escamoter, ont d’abord taxé ces Vieux-là au maximum. Faut-il dire qu’après l’intervention énergique du syndicat des métaux, les Vieux n’ont reçu qu’une satisfaction dérisoire. Cela s’appelle faire œuvre philanthropique.
Notre parti communiste a poursuivi sa campagne dans tout le pays gagnant chaque jour des sympathies nouvelles à la cause des Vieux. Et sous l’ampleur de ce grand mouvement salutaire, le gouvernement de Front populaire présidé par M. Camille Chautemps vient enfin de mettre au premier plan de ses réalisations, la retraite aux Vieux travailleurs.
Nous disons encore une fois, nous, communistes, qu’il faut faire très vite en écoutant l’émouvante supplique que les Vieux travailleurs adressèrent à la nation :
« N’attendez pas que nous soyons morts pour faire quelque chose ! »
R. Legendre.

RUP
La quête faite pour la « journée nationale pour la paix » sous les auspices du « comité des femmes » a rapporté la somme de 351 F 75 envoyée au RUP.
Merci aux quêteuses et quêteurs.
Le comité mondial des femmes du Trait.

Charpente fer
Plusieurs demandes ont été introduites près de la direction pour la création d’un vestiaire à l’usage des charpentiers fer. Chaque mois les délégués rappellent cette revendication urgente. La direction promet… Mais rien ne vient. Pendant ce temps les rats grignotent les effets sans jeu de mots, et les intempéries les mouillent. Ce qui n’est pas agréable monsieur le directeur.
Les charpentiers fer.

Aux lecteurs et amis de notre Réveil du Trait, chers amis et camarades,
Nous avons déjà une fois fait appel à votre générosité pour la parution de notre Réveil du Trait.
Ce journal concrétisant et défendant les intérêts et réclamations de la classe ouvrière, a vu son succès toujours grandissant puisque de trois cents exemplaires au début, nous arrivons actuellement à six cents, tirage mensuel. Ce succès est surtout le vôtre camarades qui aimez et appréciez votre Réveil du Trait.
Nous venons aujourd’hui vous solliciter à nouveau pour finir de payer le matériel servant à rédiger et à imprimer votre journal.
Nous comptons que vous répondrez chaleureusement à l’appel des camarades chargés de la souscription, ce sera pour nous un encouragement et nous chercherons chaque mois à vous rendre le Réveil du Trait plus attrayant et le maintiendrons avec votre aide au service des masses laborieuses.
À tous ceux qui nous ont aidés et à tous ceux qui nous aiderons : merci !
R. Gohon.

Élections du bureau syndical (section des métaux du Trait) CGT.
Gibouin : secrétaire général.
Gohon : secrétaire adjoint.
Lefebvre Henri : secrétaire adjoint.
Chapet : trésorier collecteur.
Mahé : trésorier collecteur adjoint.
Moulin : trésorier collecteur de section.
Dubosc : trésorier de section adjoint.
Fontaine : assesseur.

Commission paritaire
Membres ouvriers : Gibouin, Gohon, Lefebvre, Dubosc, Chapet, Grouet, Artin.

Onze novembre
Il y a dix-neuf ans, l’affreuse boucherie qui ensanglanta le monde se terminait. Un grand espoir animait le monde civilisé. Hélas ! nous voyons aujourd’hui une situation internationale chaque jour plus inquiétante. Les dictatures fascistes assassinent l’Espagne républicaine sous le regard passif des gouvernements démocratiques, qui ont peur de parler, de dénoncer le crime infâme. De nouveau la Chine qui voulait vivre libre est meurtrie. De quoi demain sera-t-il fait ?
Est-ce cette lourde inquiétude pesant sur les masses populaires qui a donné dans notre pays dans d’éclat à la commémoration de l’anniversaire de l’armistice ?
M. le maire du Trait, devant le monument aux morts, a parlé de cette inquiétude. Les déclarations du ministre de la Défense nationale, concernant la puissance de notre armée le rassure. Oui, notre armée est forte, mais une épuration impitoyable doit être faite dans ses cadres. Il faut que cette armée, forte et réorganisée, défende uniquement la paix. Mais il faut aussi que les diplomates défendent aussi cette paix tellement menacée. Et notre inquiétude grandit devant l’attitude de M. Delbos, ministre des Affaires étrangères, dont chaque acte, pour nous une déception, est un recul devant l’insolence fasciste.
Unir, toujours unit ! Le mot d’ordre des communistes prend chaque jour plus de force : c’est en le suivant que les peuples barreront la route à la barbarie. Unis, les représentants des travailleurs du Trait accompagnés de nombreux syndiqués, se sont rendus sur la tombe de leur cher camarade Lemonier. Il avait souffert pendant la guerre, il en était revenu écœuré, ardent pacifiste. Puisse sa noble voix ne pas être oubliée. Puisse être entendue et suivie la voix de tous les hommes de bonne volonté qui luttent contre le fascisme, pour la paix, pour le bonheur de l’humanité.
Louis Douay.

À la manifestation au monument
Les camarades de toutes opinions s’étaient groupés au nom des organisations syndicales et sans aucun emblème. Pourquoi au cours de cette manifestation civile, avons-nous vu le clergé se réunir au complet devant le monument ?
Cette présence était pour le moins déplacée et de nombreux assistant en ont fait la remarque. Nous espérons que l’an prochain un pareil fait ne se reproduira pas.

Petit ajustage
Au sujet de la paye. Tous les camarades se sont plaints de la façon dont ils sont payés le vendredi soir. Nous nous apercevons que la réclamation n’a pas porté ses fruits. Nous insistons pour que nos délégués interviennent auprès de la direction de façon qu’au moins les camarades de la soudure et de l’entretien soient payés dans leurs ateliers respectifs.
Il y aurait ainsi moins de bousculade et beaucoup de mécontents qui quittent de ce fait l’atelier une demi-heure après l’arrêt du travail auraient satisfaction.
De nombreuses et violentes protestations se sont produites l’autre semaine au sujet de la curiosité déplacée d’une personne, qui abusant de ses prérogatives, se rinçait l’œil sur les enveloppes de paye.
Nous espérons que l’avertissement aura été suffisant, car en dehors de l’inconvenance du geste, il peut nuire aux employés de la paye qui seuls doivent être dans leur bureau à ce moment-là.
Les mécontents.

Impudence :
Au moment des obsèques de notre regretté camarade Lemonier, certain chef de service a prononcé tant vis-à-vis des ouvriers que de la direction des paroles impudentes et injurieuses. Nous l’engageons à l’avenir à plus de discrétion.
Qu’il se le tienne pour dit.

Le prix du lait
Ayant eu l’occasion d’aller à Ste Marguerite, j’ai été surpris d’apprendre que le lait vendu au Trait 1 F 60 le litre se payait au fournisseur 0 F 80 ; ce qui semble constituer un bénéfice exagéré, voire abusif.
Quand M. le maire du Trait daignera-t-il faire un petit effort pour ses administrés, victimes de la hausse illicite des prix.
Dujardin.

Pour une culture populaire
Le théâtre du peuple.
Êtes-vous passés devant le théâtre des arts de Rouen, le dimanche, vers une heure et demie, alors que s’allonge la queue attendant l’ouverture des portes ? Les spectateurs des galeries, les amateurs de théâtre, se préparent patiemment à prendre d’assaut – le mot n’est pas trop fort – le mot n’est pas trop fort – une bonne place. Ceux des fauteuils d’orchestres arrivent au dernier moment, parfois après le lever du rideau, pour être bien remarqués. Un écrivain qui n’écrit pas pour le peuple, l’a même avoué : c’est en montant vers les places les moins chères, que l’on trouve le public le plus compréhensif. Et ce public, c’est celui des masses populaires.
Mais, une fois de plus, parce que le peuple aime le théâtre, on ne lui sert qu’un répertoire médiocre, depuis le mélodrame larmoyant jusqu’au vaudeville bête et grossier ; les pièces qui font pleurer ou rire par de bas artifices de mauvais goût, mais pas des œuvres vraies qui pourraient exalter les sentiments des masses populaires.
Il faut mettre le théâtre à la portée du peuple, d’abord avec des places à des prix abordables, puis en supprimant certains droits iniques, en supprimant aussi les parasites incapables qui ne font que nuire à la bonne marche d’un établissement théâtral. En rénovant aussi l’art dramatique. Des essais ont été faits qui ont montré que l’avenir était dans le théâtre des masses, dans ces réalisations grandioses qui groupent nombre d’acteurs et de figurants et où la vedette devient un artiste comme les autres.
« Quatorze juillet » de Romain Rolland, « Drapeaux et liberté » de notre cher Vaillant-Couturier, « Naissance d’une cité » de J. R. Bloch, co-directeur de Ce soir, ont eu un succès qui ouvre la voie du théâtre de l’avenir.
Sans prétendre à ces réalisations de masses, des collectifs d’amateurs se créent qui veulent un répertoire neuf, qui veulent défendre les grandes œuvres et qui apportent à leur tâche une foi et une conscience souvent admirable. Avec de faibles moyens financiers, ils arrivent à des résultats qui stupéfient la classe bourgeoise qui, en art, ne connaît que l’argent.
À Paris, le théâtre du peuple a dépassé la 200ème de la « Mère », un chef d’œuvre tiré du célèbre roman de Maxime Gorki. Ils sont plus de 80 artistes contre lequel lutte le Conseil municipal de Paris ; ils tiennent bon, et, avec un talent, un enthousiasme étonnant, ils jouent chaque soir devant une salle comble. Le théâtre du peuple fera une tournée en province. Ils viennent à Rouen et tous devront aller l’applaudir : ce sera pour eux une révélation.
Apportons notre collaboration à la défense du théâtre populaire. Beaucoup d’espoir et de confiance en soi permettent d’aller loin. Il suffit d’abord d’un petit groupe dévoué qui se charge de toute l’activité des premiers tems, qui travaille malgré l’incrédulité quasi générale et s’écarte délibérément des sentiers rebattus. Quand il montre ce qu’il est capable de faire, les adhérents viennent d’eux-mêmes ; ceux que l’on avait maintenus dans un état constant d’infériorité prennent conscience d’eux-mêmes, et ce sont souvent ceux-là les meilleurs car ils n’ont qu’un but : défendre une belle cause.
Louis Douay.

Anniversaire de la mort de Roger Salengro
Dimanche dernier 21 novembre la section socialiste du Trait derrière son drapeau, a été déposé une gerbe au monument aux Morts en mémoire de notre camarade Roger Salengro, lâchement calomnié par la presse fasciste.
Au monument aux Morts, le camarade Morel, secrétaire de la section locale du parti socialiste, après le dépôt de la gerbe, demanda une minute de recueillement et remercia tous les camarades socialistes et la délégation du parti communiste.

Atelier des coques
Je tiens à souligner l’attitude étrange d’un des chefs de l’atelier des coques. Au moment des dernières élections de délégués, ce monsieur n’a rien trouvé de mieux Que de déconseillé Ouvertement les camarades de voter pour moi appuyant ses réflexions de quelques mots bien sentis. Grace à sa virulente campagne je n’ai pas été élu. Il est nécessaire de dire, que ce chef également syndiqué, me trouvera toujours devant lui pour réduire à néant toutes ses manœuvres équivoques.
Demerseman.

Forges – cornières
Malgré plusieurs réclamations porter devant notre direction et four continue de dégager impunément le gaz carbonique au moment où l’on démonte les feux. Le gaz de guerre et tous les ouvriers en prennent un bon coup. Mais la direction n’est pas à pied d’œuvre et ne veux pas, semble-t-il, se rendre compte de la situation. Il est permis de se demander si elle interviendra un jour dans l’intérêt de ses ouvriers.
Dujardin.

Que la lumière soit…
Mais elle n’est pas dans notre quartier du « champ des oiseaux » où nous sommes considérés comme des taupes. Cependant nous payons des impôts comme tous les contribuables et il n’y a aucune raison pour que nous soyons traités en parents pauvres.
À quand la lumière ?
Louis Debord.

Incroyable… mais vrai… (suite et fin)
Au nom de notre journal Le Réveil du Trait, nous sommes allés nous rendre compte sur place de la situation exacte des locataires des prétendues « pouponnières » (maisons K) de construction récente. Le spectacle qui s’offrit alors à nos yeux peut difficilement se décrire.
Pour comprendre, il faut voir.
Exactement.
Or, donc notre colonel architecte par esprit d'économie supprima, de ces étranges locaux, l’escalier de communication à l'étage. Voilà qui est rond, net, militaire. Certes, le colonel n’alla point jusqu'à nous gratifier d'une corde à nœuds, mais son double, l'architecte, nous fabriqua, une échelle, une bonne échelle de meunier à barreaux plats. Le ci-devant colonel nous donna des échelles ; s’il avait été pompier, nous aurions hérité de rampes… d’incendie ! À nous les échelles ! À nous les rampes ! À nous les trappes car il y a des trappes.
Trappes au-dessus de notre tête. Trappe sous nos pieds, pour descendre à la cave, constituée par un vulgaire soubassement d’où le corps émerge des trois quarts au-dessus du sol de la cuisine, lorsqu’on est au fond. Les chambres ? Nous avons là des locaux où deux côtés largement occupés n’en forment plus qu’un. De telle sorte que si l’on peut y mettre un lit, il est impossible d’y mettre une armoire. À moins que la cuisine serve comme c’est d’ailleurs le cas… de chambre à coucher… et de cave.
Bref dans ces logis où grouille une pléiade de gosses en bas-âge, il règne sans arrêt une atmosphère de guet-apens. Malheur à celui ou celle qui manque sa marche d’échelle. C’est la culbute, l’accident. Les petits tombent trop souvent de cette échelle meurtrière. Et même pour les parents, n’est-ce pas Dufils, que nous avons trouvé blessé à la tête, n’en sont point exempts.
Dans ces conditions, il est assez normal que les locataires de ces maisons dangereuses, se soient inquiétés de déguerpir au plus tôt.
Monsieur Dupuich directeur de l’Immobilière a reçu :
12 demandes en 5 ans de Desportes ;
5 demandes en 5 ans de Courcelles ;
5 demandes en 7 ans de Kaezmarezyk ;
4 demandes en 4 ans de Dufils ;
12 demandes en 5 ans de Buchy ;
1 demande en 1 an de Nikiforoff.
De plus madame Buchy a fourni à monsieur Lecret, président des Familles nombreuses, un certificat médical délivré en août par madame Lizion sage-femme au Trait, au sujet de dangereuses crises d’éclampsie, dont elle est atteinte. Monsieur Dupuich a reàu dernièrement un certificat médical délivré par le docteur Bourlange au sujet de la blessure à la tête de Dufils.
Nous avons tout lieu de croire que toutes ces demandes et tous ces certificats sont autant de « chiffons de papier ».
Dans le même temps, où le subalterne D… se livre dans le quartier des maisons K à ses habituelles rodomontades et s’extériorise en vaines menaces, ses chefs, toutefois beaucoup plus avisés, cherchent visiblement à gagner la confiance de nos camarades par leur politique de « descente dans la cour ». S’ils se sont découverts tout à coup une âme de bon samaritain, (ce qui franchement nous laisse sceptiques) il est nécessaire, il est urgent, qu’ils prennent au plus tôt en considération, les doléances des habitants des maisons K qui vivent dans un perpétuel souci. Il faut les évacuer d’abord, améliorer leur domicile ensuite. Telle est, à notre avis, la seule solution.
R. Legendre.

Bal de l’art populaire
Notre jeune société a ouvert sa saison en prêtant son concours à la soirée donnée par la « Copla de Barcelone ». Elle a offert, samedi dernier, à ses amis, son premier bal qui fut une réussite de plus. L’orchestre des « X » toujours dévoué, a joyeusement entraîné de nombreux couples et tous goûtèrent particulièrement la farandole qui évoluait aux accents du populaire « au devant de la vie ».
Retenez maintenant la date du 11 décembre qui verra, dans la salle du Bouchon, le bal de la métallurgie précédé d’une partie de concert donnée par l’Art populaire.
Et le 18 décembre vous viendrez, salle Leroy, au bal que donne le Comité des loisirs et sports au profit de sa caisse.
Donnez votre adhésion à la chorale populaire ; le camarade Douay se fera un plaisir de consacrer des répétitions particulières aux nouveaux adhérents.
Le bureau de l’Art populaire.

Le onze décembre 1937
Salle du Bouchon.
Grand bal de la métallurgie…
Partie de concert par l’Art populaire. Tous au Bouchon le 11 décembre 1937.

Fédération des mutilés du travail
La commission exécutive des mutilés et invalides du travail qui groupe sur le plan national plus de 150.000 adhérents communique ce qui suit :
Réunie à Saint-Étienne la commission exécutive après avoir réglé les questions administratives, discuté les revendications suivantes très importantes.
1° la refonte de la loi de 1898 sur les accidents du travail en suspens depuis 10 ans au Sénat 2° Le rajustement des rentes sur la base de 12 000 francs, les emplois réservés pour les mutilés et invalides du travail, la création d’une caisse autonome pour la réparation des accidents du travail, la révision des lois d’assistance. L’extension des lois sociales à l’Algérie, l’Alsace-Lorraine, aux colonies et pays de protectorat.
La commission exécutive a ensuite élaboré un plan d’action à entreprendre de suite pour faire aboutir ces revendications desquelles est exclu tout esprit démagogique et qui comporte un appel à l’opinion publique ainsi qu’une intervention immédiate et pressante auprès du Parlement du gouvernement pour qu’ils se prononcent enfin sur ces revendications, dont ils sont saisis depuis un certain temps déjà.
Forts de la légitimité de leurs revendications, confiants dans la puissance morale numérique de leur organisation ainsi que dans le dévouement de leurs militants, ceux qui sont tombés ou tombent chaque jour en si grand nombre au service de la collectivité tout entière sur ce glorieux champ d’honneur du travail, tant glorifié dans les discours, les poèmes, etc., et qui ne demandent simplement que la réparation équitable du préjudice subit de ce fait, sont bien disposés à mettre tout en œuvre pour que leur soit enfin reconnu ce droit imprescriptible, qu’à tout citoyen et que personne ne saurait leur contester, c’est-à-dire :
« Le droit à la vie »
(Communiqué par la Fédération nationale des mutilés et invalides du travail).

Noël 1937
Poupées modernes. Confiseries.
Jouets mécaniques en tous genres. Prix modérés. Chez Picot. Le Trait.

Avant d’acheter un poste de TSF
Voyez E. Saupin.
Dépositaire de Philipps et des plus grandes marques françaises.
Reprise des vieux postes aux plus hauts cours.
Vente à crédit en 6, 12, 15, 18 mois. Réparations de tous postes par des spécialistes.
Superbe cadeau à tous les syndiqués.

Charbons
R. Leclerc se recommande à sa fidèle clientèle du Trait pour livraisons à domicile de boulets, charbons gras et maigres et cokes à gaz.

Boucherie Duval
Livraison à domicile les mardi, jeudi et dimanche. Le jeudi étal, place du marché.
Viande de premier choix.
Des prix – de la qualité.

TSF
M. Neveu
Électricité et radio.
Place d’armes.
Caudebec-en-Caux.
Distributeur exclusif pour le canton de Caudebec et le Trait de « Ducretet – Thomson ».
Premier en date et en qualité.
Présente une gamme remarquable de postes à partir de 995 francs. Vente à crédit à partir de 55 F par mois, 1 F 85 par jour.
Dépannage « Ducretet » et toutes marques. Lampes tous modèles. Échange d’appareils anciens.

Salon de coiffure. Dames et messieurs.
Robert Mayeu
Coiffeur Le Trait.
Coupe, ondulation de premier ordre, indéfrisable, irréprochable.
Pour messieurs, travail soigné.

Camarades ! Lisez toujours L’humanité, L’avenir normand et adhérez au parti communiste.

Le gérant : L. Adam.
 

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