1937.08.Le réveil du Trait.ACSM

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Le réveil du Trait, organe local du parti communiste

Journal mensuel. Le numéro : 25 centimes

Août 1937

Vie chère
Nous voici à nouveau au Trait obligés par la force des choses, d’exiger de nos employeurs une élévation de nos salaires, du fait de la hausse toujours constante du coût de la vie.
Nous savons, d’ores et déjà, que nos patrons ne la trouvent pas nécessaire. Pensez donc : de février à mai, l’indice selon la préfecture n’a varié que de 3,76. Cela est minime et ne doit pas justifier une augmentation de l’indemnité de vie chère, d’après nos dirigeants.
Nous autres camarades, en jugeons tout autrement ; nous savons les difficultés que rencontrent chaque jour nos ménagères pour nourrir la maisonnée. De plus si l’on appliquait strictement la variation de l’indice de mai, nous serions en retard de six mois au point de vue salaires par rapport à cet indice, car l’indice paru en mai résulte des constatations faites en février.
Et puis nous constatons que cet indice préfectoral est de beaucoup inférieur à celui du Trait et de très loin. Enfin depuis fin mai, (parution de l’indice) la vie augmente d’une façon vertigineuse. Nous avons nous aussi des barèmes que nous pouvons montrer à n’importe quelle commission préfectorale. Il est vraiment bizarre que la vie chère fasse un bond inoui dès la parution de l’indice.
Nous avons dû dénoncer fin mai notre accord relatif à la vie chère ; nous allons demander d’urgence un nouvel accord, plus conforme aux conditions actuelles d’existence.
Tous camarades, soyez unis, ne formez qu’un bloc avec votre syndicat et vos délégués pour soutenir vos revendications concernant la vie chère avec effet rétroactif à dater du 31 mai 1937, car cela est notre dû le plus élémentaire.
Pour votre pain, celui de votre femme et de vos gosses !
Vive la CGT.
R. Gohon.

Faire payer les pauvres ? non !
Nos employeurs, qui sont aussi les gros propriétaires fonciers de la commune ont vanté bien fort (trop fort) par-dessus tous les toits l’esthétique, le modernisme de la cité jardin du Trait, sur la foi des réalisations de « l’Office des œuvres sociales », l’endroit de la médaille a pu paraître briller d’un vif éclat. La Maison Worms, en effet, a toujours su soigner la façade et utiliser à toute fin utile la poudre aux yeux et le bluff à fortes doses.
L’envers de la médaille demeure cependant beaucoup moins reluisant. Il est notoirement acquis que dans certaines habitations du quartier de la Neuville il est nécessaire aux usagers d’être à la fois singe et serpent. Singe : pour grimper à l’échelle de communication au premier étage. Serpent ; pour ramper dans la cave qui vous arrive à mi-jambe.
Dans ce même quartier déshérité, les chemins sont transformés en boue liquide pendant la mauvaise saison et cette lamentable situation se double d’un éclairage insuffisant. Nous avons depuis longtemps constaté que les ordures ménagères de la cité étaient déposées sans plus de façons au fond de cette place « La Cadence » devenue de ce fait le plus sûr repaire de tous les rats du marais.
Grandeur et décadence ! Si Le Trait a ses villas, ses squares, son kiosque à musique cape à l’œil, il a aussi ses taudis : pavillons Surcouf, Duguay-Trouin et ses fossés nauséabonds tout le long de la route nationale depuis la pharmacie jusqu’à l’école ménagère.
Le cloaque devant le Clos-Fleuri mérite une mention spéciale.
Dans chaque jardin, la traditionnelle guérite, refuge particulier du nommé… Jules. Dans chaque cuisine un évier, un robinet ; point d’eau, ni de tout-à-l’égout. L’eau ? Il faut faire quelquefois plusieurs hectomètres plus l’aller quérir à la plus proche fontaine. Et si tant il est que la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a, il ne faut pas attendre de notre parcimonieuse borne-fontaine qu’elle remplisse notre seau plus vite qu’elle peut !
En bref, dès les dernières élections de mai 1935 où l’autorité de la Maison Worms se trouva très largement renforcée au sein du Conseil municipal, quelques esprits pratiques pensèrent qu’il était temps de doter enfin Le Trait d’un réseau d’eau potable et de tout-à-l’égout. Monsieur Hardy, ci-devant membre de la liste d’opposition aux élections fut choisi comme rapporteur chargé d’établir un cahier des charges.
Point tout seul, on s’en doute bien un bien un peu.
Passe à la séance du Conseil municipal en mars 1936, le principe du projet adopté à la majorité moins quatre voix = celles de MM. Chenavard, Cauvin, Bénard et Lab. Les deux premiers nommés méfiants à juste titre demandèrent à voir d’un peu plus près ce fameux cahier des charges fantôme, adopté sans l’avoir jamais vu par la majorité du conseil. Satisfaction qui leur fut bien entendu, refusée.
Nous examinerons bientôt les grandes lignes de ce projet d’inspiration entièrement capitaliste, nous aurons à évoquer le rôle suspect de certain responsable qui, ayant adopté toutes les causes (y compris la cause patronale) les a toutes trahies sans exceptions.
Et nous dirons pourquoi l’action syndicale s’est opposée avec énergie à la réalisation d’une telle monstruosité.
R. Legendre.

L’unité en marche
Dans sa « motion de la bataille socialiste » au congrès de Marseille, le parti socialiste a montré son attachement à l’unité d’action qui a permis la formation et le succès du Front populaire et qui est « le prélude de l’unité politique ». Il a affirmé « sa volonté inébranlable de travailler sans relâche à la constitution, dans notre pays, du parti unique », décide la diffusion des travaux d’unification afin de permettre à tous les militants d’apprécier l’importance du problème à résoudre et d’œuvrer pour l’unité.
Nous, communistes, qui avons sans relâche fait appel à l’unité des deux grands partis prolétariens ne pouvons que nous réjouir de l’esprit unitaire qui s’est dégagé du congrès de Marseille. Les conditions posées par ce congrès sont parfaitement acceptables et peuvent servir de base de discussion en vue de réaliser l’unité.
Quelles sont ces conditions ?
Nos camarades socialistes demandent la démocratie à tous les degrés, la souveraineté des congrès nationaux et internationaux, l’indépendance des partis vis-à-vis de tout gouvernement. Dans son discours de clôture au comité central du parti communiste, Maurice Thorez, a étudié ses différents points et pris ses arguments dans le projet de parti unique déposé le 20 décembre 1936.

La démocratie
Le parti unique est fondé sur le centralisme démocratique, sa politique déterminée dans les congrès par les ensembles des adhérents, les responsables élus par les assemblées générales et tenus de rendre compte de leur activité. Démocratie à tous les degrés cela veut dire que, si un congrès est nécessaire pour décider la constitution d’un gouvernement dirigé par le parti unique, un congrès sera aussi nécessaire pour décider son départ lorsqu’il possède encore la confiance du suffrage universel.

Souveraineté des congrès.
Pour les congrès nationaux, notre projet dit : « les décisions prises après une discussion entièrement libre sont obligatoires pour tous ». Et nous disons ailleurs : « Le parti unique du prolétariat applique scrupuleusement les décisions prises par les congrès internationaux ». Au moment où l’IOS et l’IO affirment leur position identique en face de l’Espagne républicaine, on voit l’aide que pourrait apporter l’unité à ce pays qui lutte et qui souffre depuis plus d’un an.

Indépendance du parti unique
Dans un discours du 25 avril 1936 notre camarade Thorez prononçait : « Ce n’est ni à Rome ni à Berlin, ni dans aucune capitale étrangère et pas même à Moscou, que se déterminera le sort de notre pays, c’est à Paris ». Et naturellement cette indépendance doit se manifester aussi à l’égard du gouvernement d’Angleterre.
Cet accord peut et doit réaliser sans délai l’unité de la classe ouvrière et paysanne comme a été faite l’unité syndicale. Pendant que nous discuterons tous les détails de la charte d’unité et du programme commun, pourquoi ne pas envisager du sommet à la base des réunions communes ? Pourquoi n’appliquerions-nous pas ensemble les décisions qu’auraient prises ensemble la section et la cellule ? Ces groupes locaux uniques permettraient de se mieux connaître ; une atmosphère de joie fraternelle et de confiance régnerait vite, préparant et amenant la fusion totale.
Et quelles perspectives ouvraient pour la classe ouvrière une prompte réalisation du parti unique ? La retraite aux vieux travailleurs, l’assurance contre les calamités agricoles, les allocations familiales, les grands travaux, faire payer les riches, mettre les ligues factieuses hors d’état de nuire, sauver la paix en sauvant l’Espagne républicaine, comme nous pourrions aller de l’avant dans l’application de ces points du programme !
Au lendemain du 6 février, en présence du danger fasciste qui tentait sa chance, nous nous sommes unis : le fascisme a reculé. Mais il tient encore, il redresse la tête et prépare de nouveaux coups. N’attendons pas qu’il soit prêt ; plus vite l’unité sera réalisée, plus nous aurons de chance de faire mourir le fascisme, notre ennemi commun. Alors sur des bases solides nous réaliserons notre programme ; les inorganisés – indifférents ou hésitants – viendront à nous ; toujours plus nombreux, toujours plus unis, toujours plus forts nous apporterons au peuple de France ce que lui a promis le Rassemblement populaire pour qui il a voté :
Le pain, la paix, la liberté.

Réflexions sur la vie chère.
Ainsi donc, le flot impétueux de la vie chère déferle sur la classe ouvrière. Il monte à l’assaut des avantages pécuniers acquis depuis juin 1936 et dépasse les réajustements de salaires obtenus depuis le début de l’année.
Notre petite localité industrielle n’échappe pas à la règle – soit dit en passant – et les gens qui prétendent que la vie est meilleure que dans les grands centres sont des galéjeurs, des utopistes. Les augmentations moyennes constatées sur les viandes au 14 juillet dernier pour la commune du Trait comparativement au barème de la Seine-Inférieure du 20 février sont de 33 % pour le bœuf, 8 % pour le mouton, 19 % pour le veau et enfin 35 % pour le porc et l’augmentation moyenne générale étant de 24 %.
Les bons apôtres du grand patronat s’en vont dire que la hausse vertigineuse du coût de la vie est imputable aux lois sociales, leur presse, dite nationale, propage travers le pays le virus destiné à jeter le trouble dans le monde des travailleurs.
Les ennemis du Front populaire abaissent plus précisément au mot d’ordre lancé par Lambert Ribot président de la confédération générale du patronat dans une circulaire demeurée fameuse : « Il faut qu’à chaque mesure prise par le Gouvernement (hausse des salaires, semaine de 40 heures, etc.) une hausse correspondante du coût de la vie se produise ! »
Et le gouvernement lui-même emboite le pas. Car, notamment, les mesures draconiennes prises récemment en faveur de l’augmentation des tarifs de transports ont eu de tout temps une répercussion considérable dans l’économie nationale. La suppression des 10 %de retenue sur les loyers qui toucheront dès octobre prochain des millions d’humbles locataires (et qui font l’objet déconcertant maquignonnage) ne sont pas de nature à redresser la situation.
La répression est illusoire. Le décret mort-né du 1er juillet est totalement inefficace. Cette façon de commencer par en bas pour juguler la hausse, c’est mettre la charrue avant les bœufs, en vérité.
Nous disons, nous communistes qu’il est nécessaire de frapper tout d’abord les véritables fauteurs de vie chère, les déserteurs du franc, les trusts. Nous disons qu’il faut enfin appliquer la réforme démocratique des impôts, la carte d’identité fiscale votée depuis décembre 1933, nous disons qu’il faut appliquer sans faiblesse le programme du Front populaire.
Programme d’abord ! Nous n’avons point d’autre langage, nous n’en aurons point d’autre aussi longtemps que les réformes que le composent n’auront pas été appliquées. Là seulement est le commencement de salut pour cette classe ouvrière prisonnière du régime capitaliste basé sur le superprofit.
Le monde du travail étouffe déjà dans un cercle vicieux.
« Mais les vieux, les petits, le tas
des indigents
Voici venir l’hiver, tueur des
pauvres gens. »
R. Legendre.

Pour une culture populaire
La presse enfantine
La lecture est un des puissants moyens d’éducation du peuple si l’on sait écarter de lui toute la littérature dite populaire qui n’est qu’une vaste opération commerciale et un moyen de maintenir l’ignorance. L’esprit non averti ne peut distinguer de lui-même les bons livres des mauvais ; une éducation s’impose et doit être commencée chez l’enfant, car les impressions des premières années laissent une trace inaltérable qui influe sur toute une vie d’homme.
Au début de ce siècle, les histoires en images sur la guerre qui présentaient le soldat français comme un héros devant la sauvagerie du soldat ennemi (toujours un Allemand) qui glorifiaient les « beautés » de la guerre et entretenaient l’esprit revanchard ont faussé l’esprit des enfants avec leur chauvinisme étroit et leur patriotisme déformé. Au lieu de luttes contre la guerre elles y menaient tout droit et leurs auteurs savaient bien ce qu’ils faisaient.
Vers 1900, la presse enfantine connaît beaucoup de succès avec des journaux comme L’intrépide, L’épatant et bien d’autres qui actuellement disparaissent peu à peu. L’Église s’empresse de combattre cette presse qu’elle juge immorale et lance les éditions de la Bonne presse, Le Pèlerin, Le Noël, etc. – que tous connaissent au moins de nom.
De nos jours, sous l’influence de la concurrence étrangère, la presse enfantine se vend chaque semaine à 3 millions et demi d’exemplaires. Le cinéma américain lance des types comme Mickey, Félix le chat, Tarzan ; lorsque ces héros connaissent la vogue de l’écran ils deviennent les héros des journaux enfantins américains que dirige M. Hearst, le magnat de la presse des Etats-Unis, l’adversaire de la démocratie. Pour un prix relativement bas, le trust des journaux enfantins revend à ses agences étrangères les histoires et dessins américains, c’est le cas du Journal de Mickey et de Robinson. Résultat : les dessinateurs français ne trouvent plus d’emploi.
L’Italie suit l’exemple américain. Hurrah est l’édition française du journal italien L’intrépide, on n’y présente naturellement pas l’idéologie fasciste ouvertement comme on le fait dans le journal dessiné aux enfants italiens.
Cette presse a une particularité : l’actualité n’y intervient pas. Tout ce dont l’enfant entend parler chez lui et dans la rue, il n’en retrouve pas trace dans son journal. Il n’y rencontre que des héros fabriqués en série dont les aventures n’ont jamais rien de réel, il vit dans un monde faux qu’il ne peut même pas transposer ; il prend le goût des aventures qui l’entraîneront plus tard dans des entreprises irréfléchies parce que son cerveau d’enfant aura été déformé.
Actuellement on enregistre une réaction contre cet état de choses. Des esprits avertis ont étudié l’enfance et compris ce qu’elle voulait. L’enfant a une personnalité : l’enfant d’aujourd’hui n’est plus celui de 1900 qu’on élevait en vase clos pour le lâcher dans une société dont il était par avance, la victime résignée. Les coopératives ont créé le périodique Copain CCCP destiné surtout à l’école. Mais il y a surtout l’illustré Mon camarade qui sort des sentiers rebattus, qui crée des jeunes héros intéressants, publie des échos et variétés qu’on ne trouve pas ailleurs, des récits en images et des romans qui apprennent aux enfants d’un pays et de tous les pays à se rapprocher et à s’aimer.
Il y a là un effort à soutenir et à encourager. Cet hebdomadaire qui plaît aux enfants doit être largement diffusé ; il combat pour la défense de la culture ; avec les livres que publient les mêmes éditions il prépare des hommes qui ne se contenteront pas de l’ordinaire ramassis qu’on a jusqu’alors répandu à profusion sur le marché des livres destinés au peuple.
Louis Douay.

Erratum
Dans notre dernier numéro, sous le titre « Presse et exposition », nous avons écrit « On ne peut pas aimer l’art moderne. C’est « On peut ne pas aimer l’art moderne » qu’il fallait lire. Nos lecteurs ont dû rectifier d’eux-mêmes cette affirmation qui était le contraire de notre pensée.

Charpentiers monteurs
Il y a quelques jours il s’est produit un accident dans ce service qui eût pu coûter la vie à un père de famille et dû toujours au mauvais état du matériel ce qui incombe à la direction par suite d’économie. Le nombre des chefs est diminué dans ce service, autrefois il y avait un chef de service, deux contremaîtres, deux chefs d’équipe ; pour l’instant le chef de service se trouve en permission et pour toute surveillance il y a un chef d’équipe il ne peut suffire à lui seul, donc la direction devra prendre des mesures si elle ne veut pas que les accidents ne se succèdent, car trop d’économie quelquefois nuit.
Un monteur.

Importantes déclarations de Zyromski à Madrid.
Madrid 12 août. M. Jean Zyromski, qui se trouve actuellement à Madrid, a déclaré à l’un des envoyés spéciaux de l’agence Havas :
« Aujourd’hui plus que jamais, je suis convaincu que le conflit espagnol est un épisode de la grande manœuvre enveloppante du fascisme international, choisissant en Europe le point le plus vulnérable.
La politique de non intervention était dès le début condamnée. Elle a créé une situation internationale qui fait le jeu du fascisme. On ne peut nier les faits, les Italiens et les Allemands sont en Espagne. Ceux qui n’ont pas su le comprendre, ont mis en péril par leur politique aussi bien les destins de la classe ouvrière internationale que la défense de leur propre pays. « Les démocraties devant les faits du fascisme, doivent dire si elles veulent ou non disparaître. C’est la seule question que les événements posent tous les jours.
Ce qui est triste, c’est de voir certains socialistes suivre le sillage de la non intervention et se comporter comme de petits bourgeois nationalistes en persistant dans leur erreur.
Ce que les gouvernements démocratiques n’ont pas pu ou voulu comprendre, la classe ouvrière doit le leur montrer. Par une pression constante, elle doit obtenir que la politique de non intervention soir rompue. »

Hygiène
Nous voudrions savoir si la municipalité du Trait ne pourrait pas trouver un autre dépôt pour les ordures, que la place de la Calende situés en plein centre du pays.
Les habitants du quartier n’y tiennent plus. Ils sont incommodés par les odeurs nauséabondes qui se dégagent de ce foyer pestilentiel augmenté de jour en jour en particulier par les « achats en commun ». Ceux-ci se chargent de nourrir gratuitement en viande, etc. la multitude de rats qui le soir s’en donnent à cœur joie.
Les habitants de ce quartier ne savent plus quoi faire pour lutter contre cette invasion dévastatrice.
Si vous ne pouvez M. le maire trouver un remède à cet état de chose, nous sommes pris à vous indiquer un.
Pour un groupe de victimes des rats.
René Talbot.

Petit ajustage – paye
Serait-ce trop demander à la direction d’étudier un autre mode de paye ?
Les soirs de paye, c’est la cohue au petit ajustage et ailleurs. Les camarades qui prennent le train se bousculent pour être servis les premiers et arrivent de justesse pour avoir leur train.
Dans des entreprises similaires même plus importantes, la paye est remise aux ouvriers pendant les heures de travail.
Il est anormal que les ouvriers des chantiers modernes doivent perdre environ un quart d’heure pour toucher ce qui leur est dû.
Tous les ouvriers des ACSM
R. G.

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Nous apprenons au dernier moment, que le secrétaire de mairie a refusé une feuille d’assistance médicale gratuite à notre camarade Louis Duchesne, père de quatre enfants vivants.
Nous voudrions savoir en vertu de quelle loi on lui refuse cette assistance à laquelle il a droit. Nous suivrons cette affaire de très près et veillerons à ce que de tels abus de pouvoirs ne se renouvellent plus.
Nous en avons assez !
L. Debord.

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