1891.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1891, dans :

  • les copies de lettres à la presse,
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
  • "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

 

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

 

[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
1881-1895
Bilans annuels.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.
1887-1914
De Worms & Cie Bayonne : [Extrait d'une note datée de 1914.] "Prix moyens des charbons à gaz de Newcastle sur wagon Bayonne, de 1887 à 1914".

[Informations sans dates précises]
Worms Josse & Cie Marseille : P&O - Peninsular & Oriental Cy : L'offre de Burness pour le renouvellement du contrat à Marseille est acceptée.
Worms Josse & Cie Port-Saïd : Prorogation du marché souscrit avec la Marine française en mars 1890.
Zanzibar. Préoccupation en ce qui concerne la situation de la Mala Real. La Marine française a cessé depuis longtemps de prendre quoi que ce soit.
Messageries Maritimes : Contrats de 135.000 tonnes avec les mines pour leur compte, pour 1891 et de 97.000 tonnes pour 1892.
A la Compagnie française d'éclairage et de chauffage par le gaz, Paris : Proposition pour 8 à 9.000 tonnes à La Rochelle, pendant un an.
A G. Pallain d'Henri Goudchaux : Longue et intéressante lettre contre le projet d'accorder aux Chambres de commerce le droit de percevoir des taxes sur les marchandises et passagers entrant dans les ports.

Janvier 1891
Bénéfices 1890 / Part de la Maison de Paris

Marseille

63.108,20 F

 

Grimsby

 

849.  4.6 £

Newcastle

 

5.370.11.8 £

Cardiff

 

20.299.14.   £

Bordeaux

187.972,75 F

---------------------

Navigation

27.010,20 F

26.519.10.2 £

Port-Saïd
(magnifiques résultats*)

916.400,00 F

 

 

-------------------

 

 

1.194.490,00 F

662.975,00 F

Total

F 1.875.465,00
+ Le Havre

 

* Les bénéfices nets totaux de Port-Saïd s'élèvent à 1.160.000 F dont 79% (916.400 F) à la Maison de Paris.

6 janvier 1891
A Henry Burnay & Co., Lisbonne : Entrée en concurrence de la Compagnie Oldenburg.

7 janvier 1891
A A. Grandchamp Fils & Cie, Rouen : « En ce qui concerne vos intentions pour l'avenir nous ne pouvons accepter l'idée de liquider la société actuelle pour en former une nouvelle, et la seule combinaison qui nous paraisse possible consiste en une simple prorogation, laquelle pourrait se faire au moyen d'un acte dont ci-joint le projet. »

8 janvier 1891
A la Société anonyme des aciéries, hauts-fourneaux et forges de Trignac, Paris : Proposition (suite à leur demande) pour fourniture des combustibles nécessaires à ses besoins pendant l'année 1891. Proposition pour le compte tant de la Maison que de Watts Ward & Co., propriétaire des charbons "Risia & Abercan". La Maison maintient sa responsabilité seule pour l'exécution des engagements résultant de sa proposition.

12 janvier 1891
A la [Société des aciéries, hauts-fourneaux et forges de Trignac], Paris : Proposition acceptée pour 32.000 tonnes de charbons menus à coke et 15.000 tonnes tout venant à livrer du 1er février au 31 juillet [1891].

16 janvier 1891
A Watts Ward & Co.: Annonce de la conclusion du contrat fait en compte à demi avec eux. Ils répondront envers la Maison de la moitié des risques que la Maison assurera en totalité envers le client [Société des aciéries, hauts-fourneaux et forges de Trignac].

17 janvier 1891
Au Chemin de fer du PLM, lignes d'Algérie, Alger : Proposition pour la fourniture de 15.000 tonnes de briquettes Ancre livrables à Alger, Oran et Philippeville du 1er mars 1891 au 31 mars 1892.

21 janvier 1891
A Paul Rouyer, Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Notre maison du Havre est dirigée par deux fondés de pouvoir, M. Jardin, qui s'occupe spécialement de nos navires, et M. L. Lavotte, qui est chargé de la partie charbons réduite aujourd'hui à fort peu de chose. Ces deux messieurs n'étant plus jeunes, nous voulons prendre nos précautions en vue de l'avenir. » Avis est demandé à P. Rouyer sur M. Lombard qui serait envoyé au Havre pour le former en vue de remplacer plus tard M. Jardin.

22 janvier 1891
A James Burness & Sons, Londres : Trafic du canal de Suez en 1890. Nombre de navires : 3.389 répartis comme suit : Worms Josse & Cie - 1.324 ; Bazin - 716 ; P. S. & S. C. Co. - 525 ; Wills - 475 ; Carrara - 270 ; Austrian Lloyds - 51 ; Sundry - 28. « Out of those 3.389 ships: 2.840 used electric light apportioned as follows: Worms Josse & Cie - 1.041; Bazin - 828; Steamers own lights - 398; P. S. & S. C. Co. - 339; Wills - 234. Bazin supply their lights to nearly all Messrs. Carrara's steamers. »

29 janvier 1891
A MM. Leblanc, Charlemaine & Cie, Rouen, [ancienne Maison A. Grandchamp Fils & Cie] : « Nous avons l'honneur d'accuser réception de votre lettre d'hier. Votre ancien acte de société et votre acte de prorogation ayant dû être déposés au greffe du Tribunal de commerce, nous croyons que ce que vous avez à faire est de lever une copie de chacun et de les adresser tous deux à la Compagnie de l'Ouest pour justifier que la nouvelle société n'est que la continuation de l'ancienne. Nous n'avons pas reçu votre circulaire et vous prions de nous en adresser une. »

A James Burness & Sons, Londres : « We had a call of M. Edward de Mattos who seemed to have been entrusted by M. Carrara of the mission of sounding us as to whether we should be disposed to treat for the purchase of his Port Said establishment. It was arranged that we should ask our people for their opinion and for an estimate of the plan. We do not know whether M. de Mattos had not also another errand which was to [asurtain] whether we should be willing to join in a ring of the Port Said coal merchants..., but as you may think that hint was very soon disposed of. We had some ideas that he had already had some conversation with Mrs. Lambert about the subject. »

30 janvier 1891
A Worms Josse & Cie Port Saïd : « M. Edward de Mattos, coaling agent à Londres, qui donne à Carara toutes les affaires qu'il obtient est venu faire une visite hier. Il a abordé très en l'air la question de savoir si nous serions disposés à acheter Carara, sans montrer aucun enthousiasme. Nous avons répondu que si le matériel pouvait nous convenir, ce serait une question de prix, et alors il s'est déboutonné et nous avons pu voir que Carara l'avait officiellement chargé de la démarche. Nous vous avons télégraphié et nous attendons maintenant votre réponse qui nous donnera le détail du matériel, votre évaluation et enfin votre opinion sur la convenance de cette opération. M de Mattos paraissait également chargé d'une autre mission auprès de nous et celle-là, croyons-nous, de la part de Lambert, à l'effet de savoir si nous serions disposés à faire avec nos voisins de Port-Saïd, un ring pour hausser les prix et nous partager les affaires dans une proportion donnée. Inutile de vous dire que, pour cette question, nous l'avons envoyé carrément promener. »

31 janvier 1891
A la Compagnie des chemins de fer de l'ouest algérien, Paris : Proposition (suite à sa demande) pour fourniture de 15.600 tonnes de briquettes de Cardiff livrables à Oran et Arzew.

7 février 1891
A Eugène Grosos, Compagnie nantaise de navigation à vapeur, Le Havre : « Dans le but de diminuer encore davantage la durée du séjour des navires dans le port de Port-Saïd, nous venons d'obtenir de la Compagnie du canal de Suez la création d'une station de signaux établie sur le phare et mise en communication téléphonique avec les bureaux de la Compagnie et d'où les différents signaux reçus des navires sont transmis aux maisons de consignation. Pour utiliser ce nouveau service, nous avons établi un code de signaux dont nous vous remettons sous ce pli 12 exemplaires que nous vous prions de vouloir bien répartir parmi vos capitaines en les engageant à les coller entre les pages 72 et 73 de la première partie de l'International Code of Signals. »

Même lettre à C. Brown et Corblet - Le Havre.

Le copie de lettres du 7 au 26 février 1891 manque.

13 février 1891
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Carrara. Nous avons lu avec grand intérêt le travail que vous nous avez envoyé. Avant d'aborder la discussion avec de Mattos, nous préférons être bien renseignés sur les articles indiqués dans la note dont nous vous avons envoyé la copie... Nous vous remettons la copie de la correspondance que nous avons échangée avec de Mattos (question des commissions de de Mattos sur les affaires qu'il pourrait vous amener comme il les amenait à Carrara. Nous craignons que l'affaire ne soit pas très facile à arranger vu que ni Burness ni nous ne tenons à travailler avec de Mattos). » Relevé statistique des éclairages électriques loués en 1890.

2 mars 1891
A Worms Josse & Cie Great Grimsby : « Nous avons bien votre dépêche d'aujourd'hui mais nous n'avons pas encore les statistiques que Cardiff et Newcastle nous envoient tous les ans. Nous avons dû leur télégraphier pour les leur demander et nous espérons pouvoir vous les envoyer demain par dépêche. Notre dépêche contiendra pour Cardiff et Newcastle respectivement deux chiffres, le premier sera le chiffre de nos expéditions charbon briquettes et coke. Le second sera le chiffre fourni pour les bunkers des vapeurs affrétées par nous. Pour votre quartier, vous donnerez la quantité en tonnes de 20 [wt] qui est la tonne marchande. »
A Worms Josse & Cie Cardiff et Newcastle : Télégramme. « Télégraphiez total pour 1890 de vos expéditions et aussi total de vos fournitures soutes. »

3 mars 1891
A Worms Josse & Cie Grimsby : Compte des expéditions charbon de tous quartiers pour l'année 1890. Total supérieur à 1 500.000 tonnes.

4 mars 1891
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Expéditions charbon. Nous avons reçu vos chiffres et nous attendons votre liste d'expédition quand vous l'aurez faite, pouvez-vous nous donner les quantités exportées, chargements et soutes, de vos quartiers par les 3 ou 4 plus fortes maisons de Cardiff comme Cory, Guéret, etc.

5 mars 1891
A Edward de Mattos & Co., Londres : « If having now been agreed that our firm at Port Saïd is to inspect the whole of Mr. Carrara 's plant there & the latter portion of our letter from the 24th ultimo having so far met with no response on your part, we beg to withdraw same in so far as it might be construed into an offer on ours, reserving our full liberty of making any offer or none at all after the aboved mentioned inspection has taken place. »

9 mars 1891
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Vous êtes coupables de grande négligence. Quant à savoir ce qu'il convient de faire avec M. Roby, il nous est difficile de nous prononcer. Cependant si, comme tout le fait supposer, il y a détournement manifeste de sa part, nous ne voyons pas pourquoi nous ne le poursuivrions pas, à moins qu'il offre des arrangements. M. Coullet ou M. Renaud devrait de suite se rendre à Bayonne pour voir ce qu'il convient de faire à l'égard de M. Roby, pour étudier la fermeture de l'agence de Bayonne et la possibilité de nous entendre avec une bonne maison de la place. »

13 mars 1891
A M. Coullet, Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous avons eu ce matin votre dépêche nous annonçant que Roby était en fuite. Nous attendons les détails que vous nous enverrez. Nous voyons que vous avez entamé des négociations avec M. Dyturbide. »

16 mars 1891
Au ministre de la Marine, Paris : Accusé réception de sa lettre 14 mars remettant, revêtue de son approbation, une expédition originale de l'acte de prorogation du marché souscrit le 17 mars 1890 pour la fourniture du charbon de terre nécessaire aux bâtiments de l'État en relâche ou de passage à Port-Saïd. La Maison lui adresse 50 exemplaires imprimés dudit.

18 mars 1891
A Leblanc Charlemaine & Cie, Rouen : « Nous avons appris avec grand plaisir ... que vous aviez terminé la vente de "l'Achille" et nous vous en adressons toutes nos félicitations. Nous espérons que vous voudrez bien vous rappeler la promesse que vous nous avez faite en vue de cette éventualité. »
A [James Burness & Sons, Londres] : CGT. « The only business we have with the Company consists of a contract for their coaling à Bordeaux which is of little value and another one for taking on to Bordeaux and Hamburg by our steamers the goods which are brought to Havre by their different lines. »

20 mars 1891
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « C'est Lambert qui a commencé la guerre des prix en nous enlevant Rankin & Bates et c'est lui qui devra désarmer le premier. »

4 avril 1891
A MM. Lobnitz & Co., Renfrew : « Nous vous serons obligés de... inviter une dame de vos amies pour assister au lancement de notre steamer "Suzanne-et-Marie" car il n'est pas possible à aucun de nous d'assister à cette agréable cérémonie. »

7 avril 1891
A la Compagnie des chemins de fer de l'Est algérien : Accusé réception de sa lettre remettant un exemplaire de la convention passée avec elle pour une fourniture de 6.000 tonnes de briquettes pour chauffage de ses locomotives. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Le "Suzanne-et-Marie" doit être lancé après-demain. »

8 avril 1891
A M. Coste, Consul de France, Glasgow : « Vous adressons sous ce pli nos soumissions pour le paiement des droits de francisation sur deux navires à vapeur "Suzanne-et-Marie" et "Séphora-Worms" actuellement en construction à Renfrew. »
A P. Cherfils, Alger : « Nous venons de faire avec le Chemin de fer de l'Est algérien une petite affaire qui comprend... Nous avons en outre à livrer 2.000 tonnes à Bougie et la Compagnie nous indique M. Schiaffino, de votre ville, comme pouvant se charger des réceptions dans ce port ; comme nous ne le connaissons pas, nous nous permettons d'avoir recours à votre obligeance pour vous prier de le voir et de lui demander de nous faire savoir à quelles conditions il peut se charger de cette petite opération. »

9 avril 1891
A [Becklands ou Berklands] : "Suzanne-et-Marie" a été lancé aujourd'hui à Renfrew avec succès. Suzanne et Marie sont les prénoms de deux des trois filles de Lucien Worms.
"Suzanne-et-Marie" : Iconographie.
[Extraits d'un historique de la flotte daté du 12 juillet 1937, d'une liste non datée des navires Worms, classée en février 1951 et d'une liste de renseignements sur les navires Worms par Hans Pedersen, classée en 1976.] « Dès 1891, la mise en service de "Suzanne-et-Marie", "Séphora-Worms", bientôt suivie de celle de "Emma", de "Thérèse-et-Marie", "Lucie-et-Marie" ; navires filant 12 noeuds, vitesse remarquable à cette époque pour des cargos... »

10 avril 1891
A Albert Ellissen, administrateur de la Compagnie générale du gaz pour la France et l'Étranger : Confirmation de la vente de 1.500 tonnes de charbon à gaz Londonderry pour départ de Newcastle à lui livrer à Salonique.

14 avril 1891
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous avons reçu la visite de M. R.... qui venait de la part de M. Pereire, nous demander si nous étions toujours dans les mêmes dispositions au point de vue d'un dépôt de charbons à établir sur l'appontement de Pauillac [que doit construire la Compagnie générale transatlantique]. Nous avons répondu affirmativement et il était convenu que vous iriez trouver M. de Vial et verriez avec lui comment la chose pourrait s'organiser, sauf à nous, ici, à régler après le principe de l'opération. »

15 avril 1891
A P. Cherfils, Alger : « Les conditions de M. Schiaffino sont exorbitantes et nous étions loin de nous y attendre. »

A Robert Delarue, Lebon, armateur, Dieppe : « Notre prix actuel à Cape Town est... A Aden il est... Nous serons heureux de vous adresser nos lettres d'introduction pour ces ports pour le cas où le "Dieppois" aurait à en faire usage.

16 avril 1891
A James Burness & Sons, Londres : « As regards Porto Praya, we confess feeling great hesitation before committing ourselves to final negotiations for the purchase of the depot, which would probably necessitate our opening one last at Montevideo. At the same time we have not altogether given up the idea... » [Porto Praya. Nous éprouvons grandes hésitations avant de nous engager nous-mêmes dans des négociations finales pour l'achat du dépôt « which would probably necessitate » que nous ouvrions aussi un dépôt à Montevideo. At the same time, nous n'avons pas entièrement abandonné l'idée.]
A H. Burnay & Co., Lisbonne : Porto Paray. Demande de se renseigner sur les dispositions actuelles de la banque Lusitania. La Maison n'a pas renoncé à traiter avec elle, mais il faudrait qu'elle modifie les conditions que Burnay lui a indiquées.

17 avril 1891
A Robert Delarue, Lebon, armateur, Dieppe : Indication du nom des correspondants de la Maison à Cape Town.

21 avril 1891
A P. Cherfils, Alger : Demande de revoir Schiaffino et de tâcher d'obtenir qu'il modifie les conditions qu'il a indiquées.

22 avril 1891
A W. Stapledon, Devon : Au sujet de la visite faite par de Mattos au début de l'année concernant l'achat de l'outillage de Carrara. La Maison sait que depuis il s'est adressé aux autres parties... « We presume that when he finds that he can do nothing elsewhere he will again come to us. Though what we shall do their is quite another questions... »

27 avril 1891
A James Burness & Sons, Londres : Carrara. « Even if it should found desirable to reopen the negotiations, we do not very well see how we could again approach M. de Mattos... As regards Porto Praya. The bank is evidently still anxious to sell but we must confess that apart from the feeling of spite we have against Mrs. Wilsons we fail to see the desirability of our making the purchase. »

30 avril 1891
A M. Surre [ou Lurre] : « Notre première opération avec le chemin de fer de Dakar date du printemps 1883. Depuis nous avons toujours marché de la même façon et sur la même base. »
A Lobnitz & Co., Renfrew : « We expect M. Jardin and perhaps a member of our firm will be able to attend at the launching of the "Séphora-Worms". But we fear we can not arrange for any lady connection of ours to christen that vessel, and we shall be quite pleased that ceremony be performed by a lady chosen by your goodselves. »

1er mai 1891
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « De Mattos est allé à W. H. pour s'entretenir avec M. Stapledon et lui offrir toutes sortes de combinaisons et l'engager à faire l'acquisition de ce dépôt [Carrara]. Stapledon nous a dit qu'il avait absolument repoussé ces ouvertures. Aujourd'hui nous apprenons que Wills va prendre les affaires de Carrara. Le dépôt se fusionne avec un déjà existant, tout ce que nous voulions éviter était qu'il s'en fondât un nouveau. »

8 mai 1891
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Lichtenberg a écrit confidentiellement à Burness qu'on lui proposait l'achat de l'affaire Carrara et désirait savoir si nous serions disposés à nous joindre à lui. Nous nous imaginons que Lichtenberg ne dit pas tout à fait la vérité et qu'il veut se débarrasser d'une partie achat qu'il a déjà effectuée. Nous ne voulons à aucun prix d'une combinaison avec lui et avons répondu négativement. »
A E. Maurin, Gorée, Sénégal : « Nous vous remercions de l'offre que vous voulez bien nous faire de vos services pour l'établissement d'un dépôt de charbon dans votre port. Nous ne croyons pas pouvoir les utiliser pour le moment mais nous en avons pris bonne note. »

9 mai 1891
A Henri Greffulhe, Zanzibar : « Les Messageries maritimes nous ont dit que la raison pour laquelle elles nous prennent si peu de charbon à Zanzibar est qu'elles n'ont pas beaucoup de marchandises à la sortie et prennent le plus de charbon possible à Marseille. Smith Mackenzie & Co. En ce qui concerne les ouvertures qui vous ont été faites nous comprenons qu'il s'agit d'une entente qui consisterait à nous partager par moitié les fournitures de charbon à Zanzibar. En principe nous accepterions volontiers... Si donc ce n'est pas une parole en l'air que Smith Mackenzie & Co. vous ont dite, vous pouvez continuer les négociations avec eux... »

13 mai 1891
A Worms Josse & Cie Le Havre : « "Séphora-Worms". Nous avons reçu une dépêche de M. Jardin nous annonçant que le lancement de ce bateau avait parfaitement réussi. »

14 mai 1891
A James Burness & Sons, Londres : CGT. « The only business we have directly or indirectly with the Cy consists of a contract for their coaling at Bordeaux which is of little value & of another one for taking on to Bordeaux and Hambourg by our steamers the goods which are brought to Havre by their different lines. »

19 mai 1891
A Henri Greffulhe, Sauve, Gard :  « Ce que vous nous écrivez au sujet de Smith Mackenzie & Co. nous intéresse énormément, s'il était possible de faire avec ces Messieurs un arrangement dans le sens que vous nous indiquerez et si en même temps ils étaient disposés à se débarrasser de Cory et à nous charger de leur expédier leurs charbons nous ne pourrions rien rêver de mieux... Nous allons faire sonder discrètement Gray Dawes & Co. pour savoir s'ils ont été informés de quelque chose.
A P. Cherfils, Alger : « Si mieux impossible, acceptez offre Schiaffino pour les deux chargements que nous avons actuellement à expédier à Alger et Bougie respectivement. Nous avons entendu limiter nos arrangements avec MM. Schiaffino au chargement pour Alger et au chargement pour Bougie que nous avons actuellement à expédier vu que nous voulons voir quel sera le rendement de ces deux chargements, n'ayant pas après ce que vous nous avez écrit et ce qui nous a été dit d'autre part, une très grande confiance dans ces Messieurs. »

21 mai 1891
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Paris les met au courant de la conversation avec M. Pereire au sujet appontement de Pauillac. Un emplacement serait réservé pour un dépôt de charbon et pour un dépôt de poteaux de mines. Guéret est sur les rangs pour avoir l'affaire, mais toutes les préférences de Pereire seraient pour nous. Demande à Bordeaux d'étudier l'affaire.
A la Société des aciéries, hauts-fourneaux et forges de Trignac, Paris : Nouveau marché portant une partie de l'ancien (en date du 8 janvier 1891).

29 mai 1891
A Henri Greffulhe, Sauve (Gard) : Zanzibar. « Vous nous parlez des Messageries et de la Mala Real. Nous avons vu M. Lecat... et lui avons dit que notre situation, principalement par son fait, est tout ce qui est de plus alarmantes, que nous songeons fortement à fermer notre dépôt. Il nous a promis d'étudier la chose avec attention et voir ce qu'il pourrait faire pour nous, mais ne nous a pas dissimulé que la Compagnie se soucie fort peu du dépôt de Zanzibar qui, comme elle le dit, est plutôt un dépôt de prévoyance, et fort peu aussi des obligations morales qu'elle a contractées envers nous le jour où elle nous a demandé d'ouvrir un dépôt à Zanzibar ; et tant qu'elle aura au départ de Marseille du vide qu'elle remplira avec du charbon, tant quelle trouvera du fret de charbon à bon marché, comme en ce moment où elle fait Aden à 7/6, Mahé à /6, elle ne nous prendra rien ou presque à Zanzibar. En ce qui concerne la Mala Real qui, du reste, nous a simplement promis la préférence..., nous sommes un peu préoccupés de la situation de cette compagnie. Nous ne tenons certainement pas à augmenter l'importance de nos livraisons à ses navires à Zanzibar... Nous n'avons pas l'intention de continuer longtemps encore dans la situation où nous sommes et allons probablement nous décider à fermer notre dépôt de charbon de Zanzibar... »

Juin 1891
« Nous projetons la construction d'un vapeur en remplacement du "Emma" [voir août 1892] et vendons "Lucien" à nos constructeurs, MM. Lobnitz & Cie de Renfrew. »
De la direction générale des Services maritimes : [Extrait d'une liste non datée des navires Worms, classée en février 1951.] Vente du "Isabelle" à MM. Lobnitz & Co. (Renfrew).

6 juin 1891
A Worms Josse & Cie Le Havre : « "Lucien". Nous vous retournons l'acte dressé par vos courtiers, signé et légalisé comme vous le désirez. »
A James Burness & Sons, Londres : « We have duly considered the matter of a coal depot at Mombasa but we are afraid the prospect of business there, such as are pointed out by Mr. Mackenzie, are not sufficient to justify our going into so heavy an outlay as such an establishment would probably required. If our Zanzibar depot were a profitable one we might have been disposed to risk another one at Mombasa, but as things are the whole of the Zanzibar coaling business is in the hands of MM. Smith Mackenzie & Co., with nothing whatever left to us, and we are not prepared to add to the loss which we are already suffering owing to our desire not to offend MM. Gray Dawes & Co. We may take this opportunity of stating that our position at Zanzibar has become such that we must seriously think of doing something in order to improve it... »

7 juin 1891
Arrivée au Havre du "Suzanne-et-Marie".

8 juin 1891
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous apprenons avec plaisir l'arrivée hier après-midi de "Suzanne-et-Marie". »

9 juin 1891
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « "Suzanne-et-Marie". Nous avons bien reçu votre dépêche de ce matin nous conseillant de lire la Gironde, mais c'était déjà fait, nous avions lu l'article concernant "Suzanne-et-Marie" que nous avons trouvé très bien. Nous voyons que vous annoncez son départ le 13 courant pour Hambourg. »

10 juin 1891
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Compagnie Crown. Un monsieur s'est présenté au nom de cette Compagnie auprès des Messageries pour leur offrir des briquettes. On lui a répondu qu'on n'en prenait pas mais que, dans tous les cas, la Compagnie s'approvisionnait par nous. Le monsieur s'est retiré en faisant la remarque que les Messageries employaient une maison anglaise. Nous sommes surpris que la Crown se serve de pareils représentant. »

11 juin 1891
A Henri Greffulhe, Zanzibar : « Si d'ici la fin de l'année nous n'arrivons pas à trouver une combinaison soit avec Smith Mackenzie & Cie, soit autrement, qui nous permette de faire quelque vente nous nous déciderons probablement à fermer notre dépôt... Concurrents. Nous avons lu avec intérêt les renseignements que vous nous donnez dans votre lettre du 11, tout cela est en effet peu encourageant pour nous, et il est probable que par suite de la baisse des frets, ces importations de charbons anglais à Zanzibar et sur la côte vont augmenter de plus en plus, ce qui ne peut qu'aggraver notre situation. »

16 juin 1891
A [?] : « Jean Dupuy, sénateur, nous a avisé que M. [Encherg] a été substitué dans le mandat que J. Dupuy avait reçu de nous, de Lucien Worms et de ses créanciers, de percevoir la part d'intérêts et de bénéfices de M. Lucien Worms dans notre société afin d'en opérer la répartition conformément à l'arrangement intervenu entre tous les intéressés. »

19 juin 1891
A Worms Josse & Cie Le Havre : « MM. Jardin et Lemoine sont venus nous voir avant leur départ pour Renfrew, nous leur avons indiqué nos idées concernant la construction d'un cargo boat en remplacement d'"Emma". »
A M. Jardin : « Nous avons demandé de divers côtés des offres pour la construction d'un nouveau vapeur conforme aux indications contenues dans la lettre de M. Lobnitz (1er courant), nous en attendons encore plusieurs mais voici celles qui nous sont parvenues. » Ces quatre propositions varient de 15 500 £ à 18 750 £).
De L. Lavotte, Worms Josse & Cie Le Havre : Circulaire n°123 aux capitaines de la flotte. « Si pour une cause quelconque votre vapeur avait à relâcher à Darthmouth, veuillez vous adresser à Messieurs Fox Sons & Cie. »

22 juin 1891
A Lobnitz & Co., Renfrew : « As regards the s/s "Lucien" our Havre firm asked us on the 5th inst. to sign a declaration that we were no longer the owners of that steamer so as to enable their broker to do the need full with the Custom house. »

27 juin 1891
A P. Cherfils, Alger : Remise de la charte-partie du vapeur "South Wales". 1 600 tonnes de briquettes à destination Bougie, par Chemin de fer de l'Est algérien. Prière de la remettre à Schiaffino Frères.

1er juillet 1891
De Worms Josse & Cie : Circulaire. Henry Follin reçoit un nouvel emploi dans la maison du Havre. Il est remplacé à la tête de l'agence maritime de Paris par Georges Blondel. L'agence reste située 2, Cité Rougemont.

2 juillet 1891
A E. Maurin, Dakar : « A plusieurs reprises nous avons eu l'idée de créer un dépôt de charbons à Dakar, ce qui nous en a toujours détournés c'est d'abord le chiffre peu important d'affaires dont nous entrevoyons la possibilité... ensuite les dépenses élevées d'une installation à établir : agencement du terrain, hangars pour protéger le charbon, matériel chalands, remorqueurs, etc. Cependant nous ne repoussons pas absolument vos ouvertures et si vous voulez bien nous donner une idée approximative des conditions dans lesquelles l'affaire pourrait se faire, nous serons tout prêts à l'examiner. »

5 juillet 1891
Arrivée du "Séphora-Worms" au Havre (le 5 probablement). Le remplacement du "Emma" est envisagé.
"Séphora-Worms" : Iconographie.
[Extraits d'un historique de la flotte daté du 12 juillet 1937, d'une liste non datée des navires Worms, classée en février 1951 et d'une liste de renseignements sur les navires Worms par Hans Pedersen, classée en 1976.] « Dès 1891, la mise en service de "Suzanne-et-Marie", "Séphora-Worms", bientôt suivie de celle de "Emma", de "Thérèse-et-Marie", "Lucie-et-Marie" ; navires filant 12 noeuds, vitesse remarquable à cette époque pour des cargos... »

6 juillet 1891
A Worms Josse & Cie Le Havre : « "Séphora-Worms". Nous avons reçu avec beaucoup de plaisir votre télégramme d'hier matin nous annonçant l'arrivée de ce steamer dans votre port. Nous vous avons télégraphié ce matin que M. Goudchaux irait seul au Havre jeudi et que vous arrangiez le déjeuner comme vous l'entendez. »
Aux Messageries maritimes, Paris : « Nous vous adressons tous nos remerciements pour la décision que vous avez bien voulu prendre et nous notifier à l'égard de vos approvisionnements à notre dépôt de Zanzibar. »

9 juillet 1891
A Henri Greffulhe, Zanzibar : « Notre situation est vraiment déplorable. Il est difficile de prévoir quand il nous sera possible d'écouler notre stock actuel. Les Messageries sont notre seule branche de salut, heureusement les observations que nous lui avons présentées paraissent avoir produit quelques effets sur elle. Elle nous annonce qu'en outre des navires sortant, ses navires rentrant nous prendraient à l'avenir 100 tonnes chacun, ce ne sera pas grand chose mais nous n'avons pas le droit d'être difficiles. »

18 juillet 1891
A P. Cherfils, Alger : «  Nous n'avons promis à MM. Schiaffino qu'un seul chargement à Alger avec celui de Bougie et comme nous leur payons plus cher que nous le faisons à votre autre entrepreneur, nous n'avons pas de raison pour leur en donner deux. Du reste même à prix égal, nous préférons revenir à l'ancien. »

27 juillet 1891
A H. Burnay & Co., Lisbonne : « Dépôt de Porto Praya. Nous sommes toujours disposés à faire l'acquisition de cet établissement : nous ne nous dissimulons pas que c'est une affaire à créer de toutes pièces comme installation et comme mouvement de navires, mais nous en courrions la chance et en ferions l'essai. En fait nous ne serions nullement préparés à faire cette acquisition aux conditions dont la banque a parlé... d'autant moins que la mauvaise situation commerciale de l'Amérique du Sud a considérablement diminué l'importance des escales du Cap Vert et il est impossible de prévoir quand une amélioration... Si la banque est disposée à nous offrir son établissement pour la somme total de 8.000 £, nous sommes tout prêts à examiner la chose. » L'offre de la Maison sera refusée.

10 août 1891
A Leblanc, Charlemaine & Cie, Rouen : « Notre Sieur Baudet a examiné votre inventaire au 31 décembre dernier, que vous nous avez adressé le 21 écoulé. Nous ne sommes nullement d'accord sur les indications qui y sont contenues. Il avait été convenu entre nous que la nouvelle société partirait en ce qui concerne les existences en magasin, les bateaux, les wagons et les comptes mobiliers et grues avec certains chiffres dépréciés qui avaient été fixés comme suit : [...] bateaux 600.000 F [...] La différence existant entre ces sommes et celles... devait être couverte en partie par la somme de [...] portée au débit du compte de la succession Grandchamp. En conséquence, aucun prélèvement de bénéfices ne peut être effectué entre aucun des membres de votre société et nous devons nous comme les autres restituer les répartitions versées. Ceci dit, nous ne croyons pas avoir à vous restituer effectivement la somme susdite qui doit rester entre nos mains pour couvrir les intérêts du 1er semestre 1891 sur la commandite des héritiers Worms, intérêts dont nous ne pouvons les créditer avant d'en avoir été couverts par vous. »

11 août 1891
A Worms Josse & Cie Le Havre : Note de comptabilité (assurances). Navires compris :
"Séphora-Worms", "Frédéric-Franck", "Emma", "Suzanne-et-Marie", "Commandant-Franchetti", "Hypolite-Worms", "Marie", "Ville-de-Nantes", "Marguerite-Franchetti", "Blanche", "Président".
"Ville-de-Nantes". La Maison a acquis ce steamer, en 1884, à la Nantaise, lorsque cette Compagnie a mis fin à sa concurrence.
"Suzanne-et-Marie" sont des prénoms portés par des membres de la famille Worms.
Ni "Lucien" ni "Isabelle" ne figurent dans cette liste ; ils ont été vendus en mai/juin à Lobnitz & Co. (Renfrew).
Les navires basés à Bordeaux, dont le "Séphora", qui en août fit le voyage de Pasajes en supplément, ne sont pas mentionnés sur cette liste.

28 août 1891
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Electric light for P&O steamers. Avons pris connaissance des lettres échangées entre M. Rouyer et M. Guy... Nos idées à ce sujet sont les vôtres, nous ne voulons pas créer nouvelle cause de concurrence qui amènerait une baisse immédiate des prix d'éclairage. Quant aux Messageries, elles ne nous ont jamais parlé de leurs éclairages. Nous ne voulons pas faire le premier pas. De plus nous craignons toujours un danger à faire des conditions spéciales pour quoi que ce soit à un de nos clients. »

29 août 1891
A Worms Josse & Cie Newcastle : « Amirauté. Nous voyons avec plaisir que vous avez obtenu par soumission l'ordre d'un chargement pour Bermudes avec l'espoir d'un bon profit. »

31 août 1891
A M. Brouardel, directeur de la Compagnie française du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz : Accusé de réception de l'avis que son conseil d'administration a rectifié l'accord verbal concernant la fourniture en 1892 de 1.000 à 1.500 tonnes de charbon anglais à gaz.

11 septembre 1891
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Appareils électriques Holmes. « Nous voyons avec plaisir qu'il continue à vous donner toute satisfaction, tandis que ce qui vient de Sautter Lemonnier & Cie vous cause des ennuis et laisse à désirer. »

15 septembre 1891
A Geo & A. Herring & Co., Londres : « En réponse à votre lettre, nous avons vendu notre steamer "Lucien" à nos constructeurs MM. Lobnitz & Co. de Renfrew. »
De James Burness & Sons, Londres : « Our friends, Galbraith Pembroke Co., have contracted with Mrs. Gray Co. for account of Marcus Samuel & Co. (Mrs. Samuel Co.) of this City, for 3 tank steamers of 5.000 tons each to carry oil Butoum to the East. The Canal Company has agreed to build a special tank steamer to accompany these vessels throw the canal but they want a guarantee that these steamers shall go so that they shall not be put to this expense without any compensation. Mr. Samuel has seen Mr. Lesseps and offered the guarantee of their old agents, Mrs. Bazin, but Mr. Lesseps has told Mr. Samuel he should prefer having the business done by your firm. We enclose letter drawn up (we believe) by Mrs. Lesseps to be signed by Samuel Co. and we shall be glad to know if you will be agreeable to give the required guarantee Mrs. Samuel Co. giving you an indemnity against liability you may incur. Mrs. Galbraith inform us that this business will probably become very large and you will secure it all. They believe Samuel Co. to be people of large means and think you can find out all about them from Mrs. Rothschild of Paris throw whom they buy their Oil. A reply by return will oblige. [PS:] We don't quite understand the meaning of the last paragraph of the letter in connection with guarantee. »

16 septembre 1891
A James Burness & Sons, Londres : Marcus Samuel & Cie. « Nous regrettons de ne pouvoir répondre aujourd'hui d'une façon définitive à votre lettre relative à MM. Marcus Samuel & Cie de votre ville. En effet nous avons pu voir M. Charles de Lesseps mais la personne de la Maison de Rothschild qui aurait pu nous renseigner n'est pas à Paris et nous ne pourrons la voir que demain. D'après le dernier paragraphe de la lettre que MM. Marcus Samuel & Cie doivent écrire à la Compagnie du Canal la garantie qui nous est demandée ne cesserait qu'après le passage de 160 navires à pétrole dans le canal de Suez et comme il en passera très peu c'est une garantie qui peut durer 10 à 12 ans. Si nous nous décidions à la donner, il nous semble que nous devrions demander à MM. Marcus Samuel de nous donner eux-mêmes la garantie d'une maison de banque de Londres ou de Paris, car ce ne serait pas prudent de notre part de courir un tel risque pour une aussi longue période d'années. Nous vous serons très obligés de vouloir bien nous dire si vous croyez que ces Messieurs consentiraient à nous donner cette garantie. Nous vous écrirons demain après notre nouvelle visite chez Messieurs de Rothschild. »
De M. Baer, directeur de la Société des Naphtes, 13, rue Lafayette, Paris : Renseignements confidentiels. Messieurs Marcus Samuel & Cie sont d'anciens marchands de curiosités de Londres, très engagés dans une masse d'affaires. M. Baer ne croit pas à la réussite de l'affaire que MM. Samuel veulent entreprendre, et dit que lui ne donnerait pas la garantie. Il ne pense pas que les vapeurs en question puissent faire plus de 6 voyages par an soit 12 traversées par an. Or, si la Compagnie du canal de Suez exige la garantie pendant 160 voyages, cette garantie durerait donc plus de 13 ans. D'ici là que seront devenus MM. Samuel & Co. qui, parait-il, ont déjà sauté une fois. La Société des Naphtes vend à MM. Samuel, payable contre documents (connaissement ?). Lorsque MM. Samuel enverront leurs navires pour chargements, la Société se fera payer avant l'embarquement.

17 septembre 1891
A James Burness & Sons, Londres : Marcus Samuel & Cie. « Comme suite à notre lettre d'hier nous vous remettons sous ce pli tout à fait confidentiellement un résumé des renseignements qui nous ont été fournis sur la Maison dont vous nous avez parlé et d'après lesquels vous verrez que l'affaire est extrêmement délicate. Nous avons le plus grand désir de trouver une combinaison qui nous permette de donner la garantie demandée afin de nous assurer la consignation des navires en question dans le canal de Suez, mais, en même temps, nous voudrions être sûrs que nous n'avons pas de grands risques à courir. Nous pensons donc que le meilleur moyen serait, comme nous vous le disions hier, d'obtenir que MM. Marcus Samuel & Cie nous donnent la garantie d'une banque et nous ferions alors le nécessaire auprès de la Compagnie du Canal. Si vous avez un autre moyen quelconque à nous suggérer pour que nous puissions faire cette affaire, nous n'avons pas besoin de vous dire, Messieurs, que nous recevrions vos avis avec beaucoup de plaisir. »

18 septembre 1891
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Compagnie générale transatlantique. « C'est Moulinié qui a obtenu la fourniture mais nous n'avons pu savoir à quel prix... On nous dit que la fourniture sera peu importante tant que les pontons de Pauillac ne seront pas installés. » Il s'agit semble-t-il des fournitures pour Bordeaux et Pauillac en 1892.

22 septembre 1891
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Au sujet de plaintes d'armateurs transmises par Burness. « Il n'est pas surprenant que les bateaux qui sont habitués à brûler des Nixon's, Ferndale, Océan, Albion etc., c'est à dire des charbons de toute première qualité, se plaignent lorsque vous leur fournissez du Powell Duffryn et Hills et, comme vous ne pouvez pas leur donner satisfaction, il est entendu qu'à l'avenir MM. Burness ne rechercheront plus d'ordres pour vous, nous préférons cela que d'avoir des ennuis avec les armateurs. »

25 septembre 1891
A Marcus Samuel & Cie, 31, Moundsditch, Londres : « Nous avons l'honneur de vous accuser réception de votre lettre d'hier nous remettant copie de celle que vous avez adressée à la Compagnie du canal de Suez dans laquelle vous lui proposez de nous admettre comme votre courtier dans la question du passage de vos bateaux citernes dans le canal de Suez. Nous sommes d'accord avec vous sur le contenu de cette lettre ainsi que pour la commission que vous aurez à nous payer mais il a été de plus entendu qu'en outre de Port-Saïd, vous nous donneriez la fourniture du charbon à vos bateaux à Constantinople, à Aden et à Colombo. Nous avons le plaisir de vous dire que nous avons obtenu de M. Charles de Lesseps la réduction de la garantie à 100 passages au lieu de 160 et il a été entendu que cette garantie diminuerait de £ 160 par chaque voyage effectué au lieu de £ 100 comme vous le dites dans votre lettre à la Compagnie. Lorsque nous aurons signé la garantie donnée au Canal, nous régulariserons toutes choses avec vous. »

30 septembre 1891
A James Burness & Sons, Londres : « If it is a fact that a new depot is going to be established at St Vincent, the matter is of much importance to us. As regards Porto Praya, we did some time ago make an offer to the bank, but our terms were considered unacceptable and there has been no further correspondence since. »
A Henry Burnay & Cie, Lisbonne : Prière d'adresser un exemplaire du Diario du 28 courant concernant la concession à M. Machado d'un dépôt de charbon à l'île Saint-Vincent.

5 octobre 1891
A James Burness & Cie, Londres : Saint-Vincent. Compte-rendu au sujet de la lettre reçue de Machado.A Antonio Julio Machado, administrateur de la Mala Real Portuguesa, Lisbonne : « Client à Zanzibar et Port-Saïd. Nous accusons réception de votre lettre du 3 octobre et dont le contenu a [...]. Nous avons vu dans le journal Le Times l'annonce de la concession que vous avez obtenue à Saint-Vincent et quoique connaissant bien votre nom, nous n'avions pas cru que nous pouvions nous permettre de vous écrire et nous nous étions adressés à nos amis Henry Burnay & Cie, de votre ville, pour leur demander de nous envoyer un exemplaire du Diario du 21 écoulé. Nous n'avons d'ailleurs aucun désir de les voir intervenir dans cette affaire qui, si elle doit être traitée, pourra l'être directement entre vous et notre Maison directement. Nous venons à présent vous remercier des différentes pièces que vous nous avez adressées [carte de l'île avec des indications montrant la position of the ground included in the concession] et vous faire savoir que vous ne vous êtes pas trompés en pensant que la création d'un nouveau dépôt de charbon à St Vincent présente de l'intérêt pour nous. Nous ignorons quelle serait la nature des relations que vous proposeriez d'établir avec notre Maison pour cette opération, mais si vous voulez bien nous donner quelques indications à ce sujet, nous les examinerons avec tout le désir de faire aboutir nos négociations, et si une entrevue entre nous était nécessaire, elle pourrait facilement avoir lieu, soit qu'il vous convienne de venir à Paris, soit que l'un de nous se rende au près de vous à Lisbonne. »

7 octobre 1891
A Antonio Julio Machado, Lisbonne : Saint-Vincent. « Nous nous permettons de vous demander de nous indiquer sur la petite carte ci-incluse, les terrains compris dans votre concession et l'emplacement où vous vous proposez  d'établir votre dépôt. Les indications que nous avons mises nous-mêmes dataient d'avant la fusion des dépôts Miller et Cory. »
A James Burness & Cie, Londres : Saint-Vincent. « It was à lucky thing after all that we had not treated for Porto Praya.. »

8 octobre 1891
Aux Messageries maritimes, Paris : Accord pour le renouvellement de leur contrat (pour 1er octobre 1891 au 31 décembre 1892) pour leurs besoins de charbon en rivière de Bordeaux.
Aux Chargeurs réunis : Proposition pour renouvellement pour Bordeaux et Pauillac pour 15 mois jusqu'au 31 décembre 1892.

14 octobre 1891
A Worms Josse & Cie Cardiff : Pour nos contrats nous sommes disposés à traiter 200.000 tonnes de Nixon Navigation, 100.000 tonnes à 120.000 tonnes Ferndale, 100.000 tonnes à 120.000 tonnes Océan, 20.000 tonnes à 30.000 tonnes Combrian.

16 octobre 1891
A James Burness & Sons, Londres : « The French Navy have since ceased to take anything at Zanzibar and it is only by begging that we have recently prevailed on the Messageries Co. to resume their coaling there to the extent of 150 to 200 tons / month. Admiralty, Port Said. As usual we shall ask you to tender on our behalf at our contract price for next year. »
A Da Silva Pinto Ferro, Paris : Saint-Vincent. « Notre sieur Goudchaux se trouve empêché de se rendre à Lisbonne la semaine Prochaine, en conséquence, nous attendrons la visite prochaine que nous fait espérer M. Machado. »

17 octobre 1891
A James Burness & Sons, Londres : D'après un tableau joint à cette lettre, c'est en 1871 que I'average value of shares de la Compagnie du Canal, depuis 1862, fut le plus bas.

1869

1870

1871

1872

1873

1875

475.37

272.868

208.135

355.133

434.939

674.052

20 octobre 1891
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Si vous n'avez pas d'autres charbons que ceux que vous avez actuellement nous préférons ne pas continuer ces fournitures, mais si vous pouvez vous arranger pour nous donner la garantie que vous fournirez aux steamers un charbon convenable nous consentirons peut être à essayer une année encore. »

22 octobre 1891
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Si vous ne pouvez pas avoir du bon charbon pour les clients anglais il vaut mieux y renoncer. Nous ne pouvons pas leur dire qu'ils doivent accepter du mauvais charbon parce que vous ne pouvez pas en avoir d'autre pour votre clientèle habituelle. Arrangez-vous pour fournir du bon charbon ou n'en fournissez pas du tout ! »

24 octobre 1891
A P. Cherfils, Alger : « Nous avons l'honneur de porter à votre connaissance que nous avons décidé d'établir dans votre port un dépôt et une maison de charbon, la présente vous sera remise par M. Robert Lambard qui est depuis plusieurs années attaché à notre maison de Port-Saïd et à qui nous confions la direction de notre nouvelle agence, nous nous permettons de le recommander à votre meilleur accueil. Nous serions très heureux qu'il pût entrer dans vos convenances de nous prêter à nous et à nos représentants, votre bon et utile concours et nous espérons qu'il pourra en être ainsi, mais au cas où vous auriez avec une des maisons de charbon déjà établies à Alger des engagements qui ne vous laisseraient pas toute votre liberté, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous le dire. »
A James Burness & Sons, Londres : « Algiers. We have to confirm that we have decided upon opening a depot at Algiers, the management of which will be entrusted to M. R. Lambard. That gentlemen will be at his port at the end of next week and we hope to be able to begin coaling operations on the 1st January next. We shall be glad if you can arrange to add Algiers to your list of depots and to give our new establishment benefit of your valuable services in which case we shall in the course of some little time send you the necessary instructions as to price. »

26 octobre 1891
A W. Stapledon, Devon : « We have decided upon opening a depot at Algiers and should be glad if we could hope to be favoured with M. Holt valuable orders. We understand the existing firms at Algiers are giving very little satisfaction to ship-owners. Our business will be conducted on exactly the same lines as at Port Said. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Transatlantique. M. Pereire nous a dit que tous ses contrats étaient faits par adjudication et sous pli cacheté et que ce n'était pas de sa faute si Mesnier [ou Messier] avait été meilleur marché que nous. »
Aux Messageries maritimes, Paris : Accusé de réception de la commande de 6.000 tonnes à expédier à son dépôt de Dakar par quantité mensuelle de 1.500 tonnes de décembre à mars prochains.

27 octobre 1891
A R. Lambard, [Alger] : « Nous allons cette semaine adresser aux armateurs anglais une circulaire les avisant de notre décision d'ouvrir un dépôt à Alger, de façon à ce qu'ils conservent leur liberté pour l'année prochaine. D'après ce qu'on nous dit de tous côtés, les dépôts existants ne donnent satisfaction à personne et nous devons être bien accueillis. »

28 octobre 1891
De Worms Josse & Cie, Paris : Circulaire en anglais annonçant l'ouverture de la succursale d'Alger dont la direction est confiée à R. Lambard. « We have also arranged with our friends, Mrs. James Burness & Sons, of London, to act for us in England in the same way as they do for our Marseilles and Port Said depots. »

29 octobre 1891
A W. Stapledon, Devon : Envoi de la lettre officielle ci-après. « Copied almost verbatim from the circular we are about to issue to British Ship-owners. "Dear sir, we have the pleasure to inform you that we have arranged to open a coaling depot at Algiers, which from its position, seems to offer a favourable part off call for steamers trading to and from the East and the Black sea. The depot will be conducted as regards quality, weight and general efficiency upon the same footing as our establishments at Marseilles and Port Said and from the liberal support we received at those stations we are encouraged to hope that our new venture may be equally successful. " The management of the depot will be in the hands of M. R. Lambard; who has the advantage of several years' experience in our Port Said firm, and we hope to be in a position to concurrence operations on the first January next. May we trouble you to bring the foregoing under the notice of M. Alfred Holt who we sincerely trust may see his way to favour our new establishment with his much valuable orders and to whom we shall very shortly be able to quote trough your goodself a price for his Algiers requirements over 1892. We are, Dear Sir, yours truly. »

30 octobre 1891
A James Burness & Sons, Londres : « Might you enquire whether there is any hope of our securing Mrs. Gray Daves & Cie's support... ? We fear however their connection with Mrs. Burke & Delacroix may prove fatal to us. »
A R. Lambard, aux soins de M. L. de Samboeuf, Alger : « Nous attendons avec impatience d'apprendre que vous avez pu vous procurer un terrain et si par hasard cela n'était pas possible, si vous pouvez trouver un hulk à Alger. Vu que dans ce dernier cas nous devrions, à la mention ci-dessus ("per ton of 20 wts free on board") ajouter : "alongside hulk". »

31 octobre 1891
Alger. Impression par James Burness & Sons des circulaires en anglais pour les armateurs anglais. Envoi de Paris de lettres individuelles, tant pour les besoins de charbon que pour la consignation des navires, aux armateurs français et étrangers, autres qu'anglais. Savoir :
- H. Bouhée. administrateur délégué de la Compagnie nantaise à vapeur, Nantes
- Eugène Grosos, directeur général de la Compagnie havraise péninsulaire, Le Havre
- Joannes Couvert, administrateur délégué de la Compagnie commerciale de transports à vapeur français, Le Havre
- Robert Delarue Lebon, armateur, Dieppe
- Mala Real Portuguesa, Lisbonne
- Stoomwaart Maatschappij Nederland, Amsterdam- Koninklijke Paketvaart Maatschappij, Amsterdam
- Koninklijke Nederlandsche Stoomboot Maatschappij, Amsterdam
- Gedeon Coudert & Fils, Bordeaux.
A Worms Josse & Cie Bordeaux et Marseille : Envoi d'une lettre semblable aux armateurs de leurs régions qui sont susceptibles d'aller à Alger.
Ajouter à la liste ci-dessus :
- Delmas Frère, La Rochelle
- Verberckmas, administrateur délégué de la Compagnie générale des bateaux à vapeur à hélice du Nord, Paris
- Anquetil, Rouen
- Louis Flornoy & Fils, Nantes
- Langstaff Ehrenberg & Pollack, Paris.

2 novembre 1891
Décès d'Élie Baudet. La société Worms, Josse & Cie continue d'exister sans modification de l'acte social du février 1881 : en nom collectif pour MM. Worms, Josse et Goudchaux (ces deux derniers ayant la signature sociale), et en commandite seulement pour Mme veuve Worms et Mme Delavigne. Voir le 3 juin 1892, la cession par les héritiers de M. Baudet de leurs droits dans Worms, Josse & Cie aux commanditaires de la société.
De Roger Mennevée : [Extrait de l'article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De M. Hypolite Worms (1er du nom) à M. Hypolite Worms (second)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mars 1948.] « Élie Baudet décéda à Paris, en son domicile 29, rue Marbeuf, le 2 novembre 1891. C'est M. Lucien Worms qui le remplaça à cette adresse. M. Baudet était célibataire. A la suite de sa mort, ses intérêts d'associé en nom collectif de la société Worms, Josse et Cie furent, conformément aux prescriptions de l'acte social, transformés en simple commandite. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : Accord pour 200.000 tonnes avec Nixon.
A R. Lambard chez M. L. de Samboeuf, Alger : « Nous avons appris avec plaisir votre bonne arrivée. Les intentions dont on vous a parlé de MM. Savon de faire également un dépôt à Alger nous font nous féliciter d'autant plus que vous les avez devancés et nous attendons avec impatience les nouvelles que vous nous annoncez. Nous ne croyons pas qu'il y ait grand chose à faire à Tunis et pour le moment nous n'avons pas le projet d'y aller. Notre maison de Cardiff a obtenu la promesse de la clientèle de Foster Hain & Co. qui devra être très importante... »

4 novembre 1891
De Worms Josse & Cie : Circulaire. Décès le 2 novembre d'Élie Baudet, âgé de 51 ans.

6 novembre 1891
A R. Lambard chez M. L. de Samboeuf, Alger : « Gaston Thomson, député Constantine télégraphie : "Notre ami préfet Alger vous recommandant chaudement aller le voir et tâchez obtenir son intervention pour terrain. Insister sur notre intention développer Alger comme station charbonnière, considérons indispensable avoir terrain même location précaire." À la suite de ce télégramme se trouve copie d'une note de Gaston Thomson : "La maison française Worms Josse & Cie qui, depuis près de 45 ans, tient en Angleterre même et à l'étranger le premier rang pour le commerce des charbons anglais, a décidé de créer un dépôt de ces charbons dans le port d'Alger. Elle croit ce port appelé à un assez grand développement comme station charbonnière et elle pense que par ses relations avec les armateurs anglais qui sont déjà les clients de ses autres dépôts elle pourra arriver à détourner au profit d'Alger une partie du mouvement qui se fait aujourd'hui aux escales de Malte d'un côté et Gibraltar de l'autre. D'après les renseignements qu'elle a, le commerce des charbons à Alger serait entre les mains de 2 ou 3 maisons dont une anglaise, mais n'aurait encore été poussé par aucune d'elle comme elle croit qu'il est susceptible de l'être. Elle a envoyé à Alger pour organiser et diriger sa nouvelle succursale... Ce représentant... l'entretient des difficultés qu'il éprouve pour obtenir de l'Administration la location d'un terrain propre à la constitution d'un dépôt de charbon. Si un appui officiel pouvait être donné à ses démarches cela... pour la réussite d'une entreprise qui peut présenter quelques intérêts pour le port d'Alger. " Nous voulons à tout prix éviter un dépôt flottant, il est donc indispensable que nous ayons un terrain et nous espérons que vous finirez par réussir... Ce serait donc un terrain de 2.000 mètres qu'il nous faudrait. »

9 novembre 1891
A Worms Josse & Cie Cardiff : Marché conclu avec Nixon pour 200.000 tonnes.

10 novembre 1891
A R. Lambard chez M. L. de Samboeuf, Alger : La Maison le remercie de ses lettres du 6 et le complimente sur le travail complet et clair qu'il a envoyé. « Veuillez nous dire si avec le terrain, il sera nécessaire d'avoir un hulk. Cela nous ennuierait beaucoup vu difficulté de nous en procurer et certitude d'être roulés par les Italiens si c'est à eux que nous devons nous adresser... Quand le moment sera venu vous aurez à nous dire le nombre de chalands que vous proposeriez de commander, nous pensons également que vous aurez besoin d'un remorqueur. »
A James Burness & Sons, Londres : « Owing to the want of available space our application for a piece of ground was at first met by a categorical refusal (bien que nous ne soyons pas débarrassés de toutes inquiétudes, les choses ont maintenant meilleures apparence). We understand an agent of Mrs. Savon was out at Algiers a short time ago with the same object as ourselves, but gave it up when he found that no ground was to be had. We believe they are now thinking of starting a depot at Tunis. »

11 novembre 1891
A R. Lambard chez M. L. de Samboeuf, Alger : « C'est déjà quelque chose de gagné que d'avoir fait admettre le principe d'une location même à titre précaire, mais un emplacement de 300 mètres qui probablement ne nous permettrait pas d'emmagasiner plus de 1.000 tonnes est absolument dérisoire et, si on ne devait pas nous en accorder davantage, il nous serait absolument impossible de marcher. La maison Burke et Delacroix parait très émue de notre installation. »

13 novembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : C'est la première lettre adressée à ce nom. « Si on refuse de nous donner plus de 300 mètres il est certain que nous serons forcés de plier bagage et de renoncer à Alger. Dans ces conditions-là nous croyons plus prudent d'attendre un peu avant de louer des bureaux et de nous engager plus avant, nous ne le sommes que déjà trop avec les armateurs anglais et nous ne savons pas comment nous pourrons nous en tirer avec eux si nous nous trouvons dans l'impossibilité de réaliser ce que nous avons annoncé. Nous recevons votre seconde dépêche. Tout cela ne nous fait pas peur, vous trouverez probablement Schiaffino ou d'autres qui seront enchantés de prendre vos affaires et pour mettre les choses au pis si tout le monde refuse, nous exposerons la situation aux armateurs anglais et nous tâcherons de nous procurer quelque part du matériel à nous, ce sera peut-être un retard, mais ceux qui l'auront causé en souffriront plus que nous. Le principal c'est d'avoir notre terrain. »

14 novembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous avons reçu votre dépêche nous avisant que Schiaffino refusait, lui d'entrer dans la coalition et qu'il vous avait fait pour six mois une offre... C'est pour le mieux et nous pensons que de ce côté-là du moins nous pourrons être tranquille, ce qui n'empêche pas que notre avis est toujours que, dès que nous serons assurés d'un terrain, nous ferons bien de commander notre propre matériel... Une autre question qui nous préoccupe beaucoup est de savoir si nous pourrons commencer nos opérations le 1er janvier et si vous serez à ce moment-là en mesure de fournir les navires et d'exécuter tous les ordres et contacts que nous aurons pu vous obtenir. Il ne faut évidemment pas nous aventurer à la légère vu qu'il n'y a pas à compter sur la moindre assistance de la part de nos voisins. MM. Burness vont lundi lancer leurs listes de prix de contrats pour 1892. Alger se trouve maintenant imprimé dans ces listes et ils vont être malheureusement obligés de le laisser en blanc. Si nous pouvions dès les 24 ou 48 heures combler ce vide cela effacerait le mauvais effet qui va être ainsi produit. »
A James Burness & Sons, Londres : Alger. « We are not yet in a position to quote a price for Algiers. The difficulties there appear so far insuperable not only with the local authorities but because the two firms of Burke and Durand are endeavouring to induce the owners of lighters at Algiers to refuse to supply us with what floating plant we may require until our own has been built. The struggle is a hard one. »
A la Compagnie du chemin de fer de Dakar à Saint-Louis : Accusé de réception du nouveau marché pour fourniture charbon qui lui sera nécessaire à Dakar de ce jour à mai 1892. La Maison lui retourne un exemplaire signé.

18 novembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Tout réfléchi nous croyons que vous feriez bien de conclure dès à présent votre arrangement avec Schiaffino sous réserve que nous obtenions un terrain, vu qu'autrement nos concurrents pourraient encore le travailler et l'amener à retirer la simple parole qu'il vous aurait donnée. »

19 novembre 1891
A H. Hersent, Lisbonne : En réponse à son invitation, remise d'une proposition pour fourniture pendant 1892 de 15.000 tonnes charbon Cardiff et 500 tonnes charbon de forges de Newcastle à Lisbonne.

23 novembre 1891
A James Burness & Sons, Londres : « We have now [...] given up all hope of starting operations at Algiers on the 1st January. Nothing can give you an idea of the difficulties we are meeting with on the part of the authorities who for what reasons we do not know seem tend upon defeating all our endeavours to establish a fresh depot there. We believe there is not the... but meanwhile it mat not be before February or March that we are in a position to supply coals and we wish to lose no time in advising you of it. It is a great pity that we are thus unable to fulfil our promises and shall readily adopt any suggestions you may make as to the best way of putting the matter before those friends to whom our circular was sent. »
A Worms Josse & Cie Alger : « Si notre demande doit passer par la filière dont vous a parlé M. Meunier, il est inutile de parler des deux mois. Autant dire qu'elle est enterrée ! »

24 novembre 1891
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Tout le monde attend en Angleterre la solution du contrat Orient qui ne sera pas décidé avant les premiers jours de décembre. Le marché de l'Amirauté a été pris par Lambert, croyons-nous. La Hansa nous a été enlevée par Lambert ou Carrara. Gillison & Chadwick nous ont été pris par Wills. Nous avons donné à Burness l'ordre formel de ne plus laisser échapper d'affaires en maintenant un prix qu'en présence de la concurrence plus acharnée cette année que jamais, nous ne pouvons plus espérer obtenir aujourd'hui. »

26 novembre 1891
La commande de 6.000 tonnes des Messageries maritimes du 26 octobre dernier est portée à 8.000 tonnes / 2.000 tonnes par mois de décembre à mars.

30 novembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous considérons comme très mauvais pour nous que Savon soit venu faire une demande en même temps que vous... Il est probable que ce dernier qui paraissait avoir d'abord renoncé au projet l'aura repris quand il aura vu notre circulaire, mais nous croyons aussi volontiers qu'il s'agit pour compte de Cory. Manutentions. Nous vous retournons la lettre de Schiaffino, du moment que c'est à prendre ou à laisser nous n'avons pas le choix... nous sommes obligés de filer doux avec lui et d'établir entre nous des rapports aussi satisfaisants que nous pouvons l'espérer avec un homme tel que lui. Savon. Il serait très intéressant de savoir s'il va commencer avec ses 300 mètres avec l'intention d'empiéter au fur et à mesure des besoins. S'il le risque nous ne croyons pas qu'il nous soit possible de ne pas faire la même chose vu qu'autrement ce serait d'un effet déplorable pour nous en Angleterre. »

2 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous sommes convaincus maintenant que Savon agit pour Cory. Nous avions demandé à Cardiff s'ils avaient fait dernièrement une expédition pour ce port. Cardiff nous télégraphie qu'ils ont expédié "Arnold" pour Alger le 12 novembre. Nous vous en avons immédiatement avisés par télégramme ; nous pensons que vous allez nous demander de suite un vapeur supposant que vous pouvez recevoir du charbon aussi bien que Savon. »
A James Burness & Sons, Londres : « We have the Orient contract and whatever low it is we are very pleased to have got it. At any rate we have not been beaten (violente concurrence Lambert). »

3 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Reçu vos deux dépêches, l'une nous engageant à ne pas vous expédier de chargement avant le règlement de la question terrain, l'autre nous disant qu"Arnold" avait débarqué pour Legembre. Nous nous abstenons donc de toute expédition pour le moment... du reste nous ne devons pas nous dissimuler que la campagne 1892 est à peu près manquée, la plupart des armateurs ayant à l'heure qu'il est conclu leurs marchés... Avons reçu de la Marine un avis d'adjudication pour bâtiments de la flotte à Alger, Oran, Philippeville... D'après ce qui nous a été dit à Londres, notre nouveau dépôt à Alger sera très bien accueilli des armateurs, d'abord parce qu'on y est très mal servi, ensuite parce que le jour où il y aura une maison sérieuse, les navires iront beaucoup moins à Gibraltar et à Malte pour venir davantage chez nous. »

4 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nous avons obtenu le contrat de l'Orient mais au prix lamentable de 20/6. Devant les menaces de nos concurrents et principalement de Lambert nous avons préféré ne courir aucun risque, du reste il y a eu une offre inférieure à la nôtre probablement de Carrara. Le malheur de cette affaire c'est qu'elle nous force à accorder les mêmes conditions à tous nos clients. »
A James Burness & Sons, Londres : « We have just received your telegram "Closed Marseilles contract 20/6". This price we shall of course now give the benefit of to Mr. Alexander. We duly received both your favour of yesterday with reference to the P. &. O. Marseilles contract... that contract is the very backbone of our Marseilles business. »

5 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous voyons que la délimitation de vos 300 mètres a été faite et qu'on s'occupe activement de votre affaire. Manutention. Nous notons que vous avez mis en règlement l'arrangement avec Schiaffino. Savon frères. Nous apprenons avec plaisir qu'ils n'ont pas encore demandé officiellement un terrain, cela va faciliter nos démarches. »

7 décembre 1891
A la Compagnie du chemin de fer de Bône à Guelma et prolongements : En suite à sa lettre, proposition pour l'année 1892 portant sur 8.500 tonnes pour ses services d'Algérie et de Tunisie

9 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous avons eu ce matin une longue entrevue avec M. Cambon qui paraît disposé à faire tout ce qu'il pourra pour nous. Il nous paraît bien difficile que la solution ne nous soit pas favorable. En tout cas nous préférons toujours ne pas vous faire d'expédition. »

14 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Marine française. La facilité de pouvoir user du terrain mis à la disposition du fournisseur nous fait de plus en plus désirer d'avoir cette affaire. »

17 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous nous sommes décidés à nous risquer à faire un commencement et nous avons télégraphié à Cardiff de nous affréter un bateau de 1.000 à 1.500 tonnes partant le plus tôt possible. » Lettre en conséquence à Worms Josse & Cie Cardiff.

19 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Alger. « Nous cherchons en ce moment un 1er navire pour ce port et pensons être en mesure de commencer nos opérations dans le courant du mois prochain. Nous avons déjà fait quelques marchés anglais à 22/3 - 22/6 prix côtés par nos concurrents. Nous vous autorisons à en faire d'analogues si vous le pouvez. »

22 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous croyons qu'après tout nous devons nous attendre à de plus fortes demandes que nous n'avions compté pour l'année prochaine. En effet pas mal d'armateurs paraissent avoir réservé leur liberté pour venir chez nous et, en outre, cela nous promet pas mal de coaling orders en vertu de chartes-parties. Il est donc probable que dès que nous allons avoir fait un commencement, c'est-à-dire d'après nos prévisions, vers le 15 janvier nous continuerons à avoir un courant régulier. Nous avons affrété un bateau de 1.500 tonnes pour charger la semaine prochaine. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : Alger. « Nous avons appris avec grand plaisir l'affrètement de 1.500 tonnes prêt huitaine à [...]. Les demandes nous arrivent de tous côtés et nous voudrions ne pas tarder à commencer nos opérations. »

23 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Cardiff : Alger. « Reçu la charte-partie de "Stakesbay", chargez-le avec les mêmes charbons que pour Port-Saïd et expédiez-le le plus promptement possible. Nous avons annoncé partout que nous serions prêts le 15 janvier. »
A Worms Josse & Cie Alger : Envoi de la charte-partie du "Stakesbay". « La perspective pour l'année prochaine s'annonce encore mieux que nous n'osions l'espérer. Nos amis Bilby de Liverpool désirent rester libres pour nous et nous ont demandé si, au cas où ils auraient un navire à Alger avant que nous fussions prêts et où nos concurrents désappointés de ne pas avoir leurs contrats leur feraient payer un prix plus élevé, nous supporterions la différence. Nous avons répondu oui. Burness nous font espérer pas mal d'ordres et nous comptons aussi beaucoup sur notre maison de Cardiff. »

24 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « La Compagnie générale transatlantique nous demande une soumission pour ses besoins de l'année prochaine, cette année-ci, sa consommation a été de 4.500 tonnes. C'est un client que nous tiendrions beaucoup à avoir et nous allons peut-être nous décider à lui offrir un peu au dessous de 22/, car il est certain que nos concurrents feront tout ce qu'ils pourront pour garder cette affaire. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : Bône. « Nous avons renouvelé notre marché avec le chemin de fer de Bône à Guelma. »

26 décembre 1891
A Gaston Thomson, député de Constantine : Note au sujet des cinq demandes de terrain gui ont été adressées aux ingénieurs à Alger. H. Goudchaux suppose que celle de la maison Worms, Josse & Cie a été présentée dans les premiers jours de novembre, que celle de la maison Savon frères & Cie de Marseille a été présentée tout récemment et que celles que les trois maisons déjà établies à Alger (Durand, Burke et Delacroix et Legembre) ont présentées pour obtenir des terrains supplémentaires dont elles n'ont pas besoin, étaient l'une des nombreuses manoeuvres que ces trois maisons ont employées pour entraver l'établissement de la Maison à Alger.
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Alger. « Nous fournirons à Alger les mêmes qualités qu'à Port-Saïd, soit Nixon's Navigation, Ferndale, Océan, Albion et National.
A la Compagnie générale transatlantique : Proposition pour fourniture à ses navires en 1892 plus offre dans le cas où elle aurait des besoins avant le 15 janvier de lui tenir compte de la différence qui pourrait exister entre le prix qu'elle aura à payer à la maison qui lui aura fourni et celui auquel la Maison resterait titulaire de son marché.

28 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : « Bureaux. Nous notons que vous avez arrêté le rez-de-chaussée du boulevard de la République, n°15.
A la Compagnie des chemins de fer de Bône à Guelma et prolongements : Accusé de réception de son acceptation concernant la proposition pour 1892.

29 décembre 1891
A Worms Josse & Cie Alger : Liste des contrats faits à ce jour par James Burness & Sons :
Bilby Bros. & Co., W. Thomson & Co. de Leith, Wright & Breakenridge de Glasgow, Homer Wilson & Co. de Whitby, Lange Gebruder de Kiel, W. H. Tindall & Co. de Londres, J. White & Co. de Londres et Hugh Hogarth de Glasgow.

30 décembre 1891
A la Compagnie générale transatlantique : Bordeaux. Il semble que le contrat pour 1892 a été manqué à cause d'une petite différence
A James Burness & Sons, Londres : "Worms Josse & Cie Port-Saïd. Statistiques. Imports of coal". [Fiche manuscrite - 30 août 1895.]

(En tonnes)

1890

1891

1892

1893

1894

Worms Josse & Cie

431.790

451.923

446.574

385.412

377.132

Bazin & Cie

188.978

207.324

156.446

173.516

209.489

Port Said & Suez Coal Co.

162.520

180.149

188.825

165.294

190.799

Wills & Co.

163.885

181.906

152.652

131.998

176.011

Eagle Coal & Co.

-

-

-

-

-

Australian Loyds & Co.

-

-

-

-

-

Total

1.082.231

1.130.326

1.020.001

919.961

975.833

 

 

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