1873.12.03.A A. Grandchamp Fils.Rouen

Origine : Copie de lettres à la presse du 18 novembre 1873 au 9 décembre 1873

3 décembre 1873
Messieurs A. Grandchamp Fils & Cie à Rouen

Je vous accuse réception de votre lettre du 2 courant. M. Josse est en Angleterre, il ne sera de retour ici que samedi matin. Je regrette, si, comme vous me l'assurez, vous l'avez prévenu de votre intention d'avoir un établissement à Cardiff, qu'il ne m'en ait pas informé, car j'aurais essayé de vous faire revenir sur cette décision en vous démontrant qu'en établissant un comptoir à Cardiff, vous portiez atteinte à ma considération commerciale. Vous donniez à penser que ma Maison était insuffisante pour faire vos affaires et que si vous aviez eu recours à cette extrémité c'est que vos affaires se trouvaient dans de mauvaises mains.
Il paraît que votre décision est bien arrêtée puisque vous m'informez qu'à partir du 1er janvier prochain, vos affaires seront retirées de mes mains. Je dois vous témoigner mes plus vifs regrets de voir cesser nos rapports, j'avais espéré qu'ils auraient une plus longue durée. Je me vois donc forcé d'user de la faculté que me donne l'article 11 de notre acte de société et je vous donne avis que je cesse de faire partie de votre Maison. Je continuerais si vous le désirez à m'occuper de vos affaires à Cardiff, à Newcastle et à Grimsby jusqu'au 1er janvier prochain, à moins que vous n'exigiez qu'aux termes de nos conventions [?], vous désirez user de la faculté d'être prévenu trois mois à l'avance, dans ce cas je reste à votre disposition jusqu'au 3 mars 1874.
Comme il pourrait vous être désagréable de venir à Paris pour vous entendre avec moi sur les détails de votre liquidation, je vous propose d'envoyer mon agent M. Baudet, à Rouen. Il devra se mettre d'accord avec vous sur l'époque de la dissolution de la société conformément à nos conventions.
Recevez...

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