1871.03.22.A Henri Goudchaux.Londres.Extrait

Origine : Copie de lettres à la presse du 16 mars / 10 avril 1871 au 4 mai 1871 

22 mars 1871
Monsieur Goudchaux à Londres

J'ai vos deux lettres des 20 et 21, et votre visite avec Herring chez Burness ne répond en aucune façon à ce qui pouvait convenir à la maison de Port-Saïd. Je viens de rompre une entente avec Bazin, ce n'est pas pour en conclure une avec des hommes que je connais à peine et qui s'imaginent que, si je viens à eux, c'est que je me trouve embarrassé d'agir seul. Gardons-nous donc de faire quelque chose qui pourrait déplaire à la maison de Port-Saïd et qui, d'après moi, présenterait de grands dangers.
Je veux conserver toute ma liberté et travailler seul dans l'intérêt de la maison de Port-Saïd. S'il convient à M. Burness d'utiliser les services de cette maison, je suis tout disposé à le faire, comme de mon côté je ne demande pas mieux de m'adresser à Burness s'il y a convenance en traitant avec les armateurs de leur assurer dans les divers ports des prix auxquels je leur trouverai le charbon. Mais je ne veux pas d'engagement écrit. Si Burness veut me donner des prix aussi avantageux que d'autres vendeurs, je suis disposé à lui donner une préférence, sinon vous devrez vous entendre avec d'autres ou ne pas vous entendre avec aucun et vous borner à travailler uniquement pour Port-Saïd. Il est inutile de perdre votre temps à ces combinaisons. Ne vous laissez pas devancer par les autres. Restez avec Herring et, avec leur appui près des armateurs, faites votre tournée dans les divers ports. Je n'ai pas à vous donner d'autres instructions ; vous savez comment vous devez agir et certainement vous devrez réussir à ramener les armateurs qui nous ont quittés, sans autre motif que l'Agency que nous exigeons et qui était abandonnée par les concurrents. Si, pour rattraper Mac Gregor, vous devez accorder 90 [...], faites-le sans hésitation et, comme cet armateur sait que nous savons travailler, il reviendra à nous d'autant plus volontiers que nous pouvons vendre des services à ses navires que les autres, qui n'ont pas les mêmes facilités, pourraient le faire.
A Glasgow, vous étudierez la place et vous verrez s'il est nécessaire de choisir un courtier ou un négociant pour visiter les armateurs et si le moyen est le meilleur pour se les attirer.
Ne vous occupez pas des Holloway, j'aurai l'occasion de les voir à Paris et d'examiner s'il y a quelque chose à faire avec eux.

Back to archives from 1871