1858.07.16.A J.O. Murray.Manchester.Extrait

Origine : Copie de lettres à la presse n°114 - du 15 juin 1858 au [date inconnue] ou n°115 - [dates extrêmes inconnues] ou 116 - du [date inconnue] au 16 août 1858

[NB : Les sources ne mentionnent pas de dates pour les volumes n°114 à 116. Ces lacunes peuvent provenir soit d'un oubli dans le recensement, soit de la perte de certains volumes.]

Paris, le 16 juillet 1858
Monsieur Murray
Manchester

Je suis favorisé de vos deux amicales des 13 et 14 courant. Le steamer, que j'avais en vue pour faire la navigation de Grimsby à Nantes, fait un service entre Le Havre et Bordeaux. Je pensais que l'armateur, d'après ce qui m'avait été dit, se déciderait à l'affréter pour un autre service. Je l'ai vu hier et je n'ai pu le déterminer à accepter mes propositions ; il préfère continuer la navigation du Havre à Bordeaux. Nous sommes donc obligés de renoncer à cet affrètement. D'après le contenu de vos dernières, vous semblez avoir de bonnes espérances pour cette ligne de Nantes. Les calculs que vous établissez présentent effectivement des chances de bénéfice, surtout si le chemin de Sheffield vous vient en aide pour une diminution de tarif. Je consens à vous prêter mon concours, mais je veux rester en dehors de l'opération. L'affaire serait conduite par vous pour le compte de l'Anglo-French ou pour le compte du Manchester Sheffield Railway. Je ferai le nécessaire à Grimsby pour l'embarquement du charbon et à Nantes pour l'opération de retour. Je me chargerai de vous trouver le placement du charbon en vous assurant par avance d'un fret de 7/ par tonne.
[...]
Si pour Dunkerque vous croyez aussi à une réussite, je serai tout disposé à faire pour cette ligne, ce que je vous propose pour celle de Nantes. Mais avant de vous engager à entreprendre cette grande affaire, je devrai faire le voyage pour m'assurer de l'écoulement du charbon.
Quant à l'affaire d'Afrique, je voudrais pour le moment borner mon opération à recevoir des consignations d'arachides à Marseille. J'ai depuis deux mois établi une maison sous mon nom dans ce port et vous pouvez assurer vos négociants que je saurai tirer bon parti des consignations qui me seraient adressées. Notre Marine doit dans deux ou trois mois renouveler ses contrats de charbon pour nos possessions sur toute la côte d'Afrique. C'est alors que je pourrai combiner avec les personnes, avec lesquelles vous m'aurez mis en rapports, des affrètements pour le retour des produits qui pourraient m'être consignés. D'ici là, mes maisons seront en position de trouver des navires pour commencer leurs expéditions.
[...]

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