1855.11.30.A John Chapman et Cie.Londres

Origine : Copie de lettres à la presse n°76 - du 25 novembre 1855 au 19 décembre 1855

Paris, 30 novembre 1855
Monsieur John Chapman de la Maison John Chapman & Cie
2, Leadenhall Street - London

La présente lettre vous est remise par Monsieur Moss, avocat de Hull, chargé de rédiger les actes de la Société anglo-française, dont je vous ai entretenu.
Monsieur Moss est venu à Paris exprès pour soumettre ces actes à mes amis, Messieurs Hantier Mallet et Grandchamp et à moi. Nous les avons discutés et sommes restés d'accord sur leur contenu. Il ne reste donc plus qu'à faire ratifier ces actes en Angleterre par les adhérents à la Compagnie, et, dans ce but, un meeting est convoqué à Londres pour lundi prochain, 3 courant. Ensuite, resteront à remplir les formalités voulues par la loi anglaise.
Je vous rappelle [...] capital premier fixé d'abord à cent mille Livres Sterling est entièrement souscrit, et que mes amis et moi, nous sommes engagés pour le tiers, soit £ 33.000.
Le nombre des directeurs de la Compagnie est resté fixé à dix, dont six représentant l'intérêt anglais, quatre représentant l'intérêt français.
L'acte de société impose à chacun des directeurs anglais ou français l'obligation de posséder et conserver réellement, en actions de la Compagnie, une somme de mille Livres Sterling.
Messieurs Grandchamp, Mallet et moi serons trois de ces quatre directeurs français, et, ainsi que je vous l'ai exposé depuis longtemps, nous désirons vivement qu'il vous convienne de vous adjoindre à nous et d'accepter les fonctions de quatrième directeur, représentant l'intérêt français.
Nous ne pourrions faire un meilleur choix et les directeurs anglais ne pourraient désirer un collègue anglo-français qui remplît aussi bien à tous égards les conditions désirables. J'espère donc, nous espérons donc tous, que vous vous rendrez facilement au désir que je vous exprime.
Vous savez les espérances que, Anglais et Français, nous fondons tous sur cette communauté d'intérêts réunis dans un but aussi important que pratique et simple, mais M. Moss entrera encore avec vous, Monsieur, dans tous les détails de l'opération qu'il connaît à fond. C'est à son esprit judicieux et net, et à son expérience des affaires que nous sommes redevables d'avoir traduit la pensée individuelle et commune dans un acte simple et clair malgré le nombre des détails.
Attendant votre réponse conforme aux désirs de tous et à mon désir tout particulier, je vous présente [...]

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