1853.04.11.Aux Messageries nationales.Paris

Origine : Copie de lettres à la presse n°42 - du 17 mars 1853 au 14 avril 1853

Paris, le 11 avril 1853
Messieurs les administrateurs de la Compagnie des Messageries nationales
En ville

J'apprends, par mon correspondant de Smyrne, que votre agent audit port a cédé au commandant d'un vapeur de l'État, "le Gosner", tout le chargement charbon Cardiff du navire "Peamone" que je venais de mettre à votre disposition. En outre, le commissaire de l'escadre a racheté du mauvais charbon de Glasgow et il ne restait à Smyrne que peu ou pas de charbon à racheter.
Tous ces faits sont fort inquiétants pour moi dans l'exécution de mon contrat avec vous, Messieurs. Je fais tous mes efforts pour assurer votre service et me tenir plutôt en avance qu'en arrière dans vos diverses stations. J'y ai réussi jusqu'à ce moment mais je ne vous dissimule pas que, même en offrant pour mes transports des prix ruineux pour moi, je commence à ne plus trouver de navires en nombre suffisant.
Si, donc, des besoins impérieux, je le sais, et considérables viennent diminuer tout à coup le peu de provisions que j'avais pu vous assurer et que ces provisions ne me viennent, par conséquent, plus en aide dans les moments difficiles, vous seriez exposés à voir votre service compromis, malgré mes efforts les plus énergiques.
Sans me permettre de m'immiscer plus que de raison dans ces faits, auxquels je n'ai aucun droit à objecter, j'ai cependant voulu, Messieurs, [...]. J'appelle votre sérieuse attention, et viens vous réitérer la demande que je vous ai déjà soumise à cet effet, soit d'exiger de la Marine qu'elle remplace, par ses propres ressources, les quantités qu'elle reçoit de vos magasins.
Agréer, Messieurs, mes salutations empressées.

Hte Worms



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