1971.12.09.De la Compagnie navale Worms.Actualités

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Actualités – Compagnie navale Worms

Le 9 décembre 1971.

La Compagnie havraise et nantaise péninsulaire devient la Compagnie navale Worms

Les décisions de l’assemblée générale extraordinaire du 6 décembre de la Société française de transports pétroliers (SFTP) venant de faire franchir une étape décisive au processus de restructuration des sociétés d’armement maritime rattachées au groupe Worms, le moment paraît opportun pour faire le point d’une évolution commencée il y a quelques années et qui intéresse un important secteur de l’armement français.
Au sommet de la pyramide se trouve, désormais, la Compagnie navale Worms (ex CHNP) ; société holding cotée en bourse, dont le capital est assez largement répandu dans le public[1], le principal actionnaire étant MM. Worms & Cie. Le capital de la Cie navale Worms est de 69.587.100 F, ses fonds propres de 245 millions. Elle est présidée par M. Robert Labbé, M. Jean Barnaud étant de son côté vice-président directeur général, tous deux associés-gérants de Worms & Cie. Elle n’est pas directement propriétaire de navires, mais ses participations sont nombreuses, toutes dans le secteur maritime : une vingtaine de filiales françaises ou étrangères, d’importances très diverses.
La principale est certainement la Société française de transports maritimes, société non cotée au capital de 98.400.000 F, propriétaire à la date du 6 décembre d’une flotte de 44 navires pétroliers, transporteurs de vrac, cargos de ligne, navires spécialisés, navires réfrigérés, caboteurs, d’un port en lourd total de 1.115.000 T. Cette société doit prendre livraison dans les trois prochaines années de 13 navires qui lui apporteront un port en lourd supplémentaire de 915.000 T environ. Elle est présidée par M. Jean Barnaud.
La SFTM a elle-même quatre filiales directes. Les trois premières ont pour objet l’armement et l’exploitation technique et commerciale de sa flotte. Ce sont :
- La Société française de transports pétroliers pour les navires transporteurs d’hydrocarbures et de produits chimiques.
- La Navale & commerciale havraise péninsulaire pour les cargos de lignes régulières et les navires réfrigérés.
- La Société nantaise des chargeurs de l’Ouest pour les navires spécialisés, transporteurs de vrac sec et caboteurs.
La quatrième, la Compagnie de transports maritimes pétroliers gère et exploite, en liaison avec la Société française de transports pétroliers, une flotte de six navires pétroliers d’un port en lourd total de 495.000 T appartenant à une autre société du groupe Worms, la Société Pechelbronn. Une unité de 140.000 T est en commande.
Le chiffre d’affaires de la SFTM pour 1971 devrait dépasser 350 millions de francs pour un cashflow prévu de l’ordre de 85 millions.
Les autres filiales de la Cie navale Worms, de taille plus modeste, peuvent se répartie en trois groupes :
- Filiales de l’Océan indien, à Djibouti, Madagascar, Les Comores, La Réunion, Maurice, exploitant un réseau d’agences et de services de transit, de manutention, d’entreposage lié aux lignes régulières du groupe, et aussi une flotte de caboteurs assurant les liaisons dans cette zone.
- Filiales de la région nantaise assurant diverses activités de services et exploitant également une flotte de caboteurs sur des trafics nationaux et internationaux.
- Filiales internationales en association avec des armateurs étrangers pour l’exploitation de navires en général spécialisés. Mention spéciale doit être faite du groupe Feronia International Shipping (FISH) qui a développé très rapidement depuis quelques années une activité de service des forages côtiers ou en mer au moyen de navires spéciaux.
Compte tenu du retrait inévitable de certaines unités âgées ou non adaptées, le groupe contrôlera en 1975 un tonnage d'environ 2.800.000 T, moderne, dont répartition entre les diverses activités reflète assez bien la tendance générale du transport maritime : prépondérance en tonnage des pétroliers, croissance des grands transporteurs de vrac, maintien et modernisation accélérée d’une flotte de cargos. Cette diversification et les très nombreux accords conclus ou en cours de négociations avec des armateurs tant français qu’étrangers, doivent permettre, malgré les risques inhérents à l’industrie maritime, un développement harmonieux de la Cie navale Worms la maintenant parmi les premiers en Europe dans ce secteur.

Société française de transports maritimes
OBO – DK 275

Le secrétariat de la marine marchande vient de délivrer le certificat de nom de l’OBO – DK 275 en construction aux Chantiers de France Dunkerque et qui s’appellera finalement : Bretagne (CHNP Act. n° 76).

[Un schéma de la structure du groupe maritime dirigé par la Compagnie navale Worms suit ce n° 87 d’Actualités de la Compagnie navale Worms]
 

 

[1] Le « flottant » est d’environ 15 %.

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