1969.06.21.Des Chantiers navals de La Ciotat.Documents pour l'assemblée de 1969

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La Ciotat
Documents pour Assemblée générale 1969 (21.6.1969).
Liste des administrateurs
Compte de pertes et profits
Compte d’exploitation
Bilan
Tableau des filiales et participations
Résultats comparés : 5 derniers exercices
Rapport du conseil d’administration et rapport spécial des commissaires aux comptes
Projet de résolutions assemblée 21.6.1969.

Liste des administrateurs, directeurs généraux, membres du conseil de surveillance et du directoire
(article 135 du décret du 23 mars 1967)

Président directeur général
Deroo Louis – 24, avenue du président Kennedy, Paris (16e)
Grand Officier de la Légion d’honneur
Vice-amiral d’escadre – 2e section
Président du conseil d’administration des Chantiers navals de La Ciotat
Administrateur de la Chambre syndicale des constructeurs de navires et de machines marines.

Administrateurs :
Gilles Audy – 47, rue des vignes, Paris (16e)
Officier de la Légion d’honneur
Administrateur de la SA Heurtey
Administrateur de la société Saphymo
Administrateur de Gaz marine
Administrateur des Chantiers navals de La Ciotat
Gérant des SARL : Gaz-transport, Techni-marine, Worms-Engineering

Guillain Bernard – 10, avenue Vion-Whitcomb, Paris (16e)
Chevalier de la Légion d’honneur
Président directeur général de la Compagnie de construction mécanique, procédés Sulzer
Administrateur des Chantiers navals de La Ciotat
Administrateur des Forges & Fonderies d’alliages de Haute résistance
Administrateur de la société Daubron

Janney André – 27, rue Marceau, Paris (16e)
Commandeur de la Légion d’honneur
Administrateur de la société Biro SA
Administrateur des Chantiers navals de La Ciotat
Gérant de la Compagnie immobilière de la boursidière

Lachèvre Roger – 66, avenue de Breteuil, Paris (7e)
Ancien sénateur
Ancien juge à la Haute cour de Justice
Ancien vice-président de la Commission des finances au Sénat
Administrateur de la Compagnie des transports maritimes pétroliers
Conseiller technique de la Compagnie nationale navigation

Lacoeuilhe Paul – 9, rue de Monceau, Paris (9e)
Chevalier de la Légion d’honneur
Ancien officier d’artillerie
Ancien chef du service des relations extérieures de la société URG Butagaz (groupe Shell)
Directeur du Centre national d’études et de vulgarisation techniques de l’artisanat rural

Papelier Philippe – 51, rue Erlanger, Paris (16e)
Directeur de la Banque Worms & Cie
Président de la société La Grande forme de La Ciotat
Président de la Société d’équipement « Sequip »
Administrateur des sociétés :
- Chantiers navals de La Ciotat
- Société provençale de remorquage
- Nouvelles savonneries françaises et Éts Fournier-Ferrier
- Société Japy-Marne
- Matériel industriel et ménager Japy

Dagher Pierre – Villa Pierre Dagher, Gemeizeh, Beyrouth (Liban)
Président directeur général de la Banque Intra SA
Administrateur des Chantiers navals de La Ciotat
Administrateur de la société Radio-Orient

Directeur général, non administrateur
D’Huart Jean – 362, avenue du Prado, Marseille (8e)
Directeur général des Chantiers navals de La Ciotat
Président du conseil d’administration de la société Metalinox
Administrateur de la société Rhône-Méditerranée
Administrateur et directeur général de la société La Grande forme de La Ciotat
Administrateur de la Société provençale des Ateliers Terrin
Administrateur de la Société des Ateliers & Chantiers de La Rochelle-Pallice
Gérant de la Société Sud-Fonderie
Conseiller de la Banque de France

Exercice 1968
Rapport du conseil d’administration

Rapport du conseil d’administration

Mesdames,
Messieurs,
Nous vous avons réunis en assemblée générale ordinaire conformément aux prescriptions légales et statutaires à l’effet de vous donner lecture du rapport annuel sur la marche des affaires sociales, soumettre à votre approbation les comptes et les résultats de l’exercice 1968 et vous prononcer après avis de vos commissaires sur les résolutions soumises à vos suffrages.
L’année 1968 est caractérisée par :
- Les événements sociaux de mai-juin ;
- L’achèvement du programme de La Grande forme ;
- Un développement commercial exceptionnel.
Vous en trouverez la marque dans les différents paragraphes que nous allons, suivant l’usage, passer successivement en revue.

I. L’activité
À La Ciotat
- Mise sur cale du transport de gaz de 40.000 m3 "Gay Lussac" pour la Transoceangas Shipping ;
- Mise sur cale du cargo de 13.250 tonnes "Joinville" ;
- Livraison du cargo de 10.500 tonnes "Surcouf" et des cargos de 13.250 tonnes "Bougainville" et "Kerguelen" ; ces 4 dernières unités destinées à la Compagnie maritime des chargeurs réunis.
- Mise sur cale, lancement et livraison des cargos de 12.000 tonnes "Marie Delmas" et "Irma Delmas" ;
- Lancement et livraison du cargo de 12.000 tonnes "Hélène Delmas" ; ces 3 unités destinées à la Société navale Delmas Vieljeux.
- Mise sur cale, lancement et livraison du pétrolier de 75.000 tonnes "Fructidor" ;
- Livraison du pétrolier de 75.000 tonnes "Pierre Poulain" ; ces 2 unités destinées à la Compagnie des transports maritimes pétroliers.
- Lancement et livraison du transport de gaz de 22.000 m3 "Birkeland" aux armements norvégiens Hydrotanksips A/S – Gas Ocean Norsk A/S Fearnley & Eger.
- Livraison du transport de gaz de 6.250 m3 "Humboldt" à la société Ocean gas transport Ltd.

Enfin, nous avons confié à Provence-Industrie la sous-traitance de la coque du transport de gaz de 8.500 m3 Barfonn pour l’armement norvégien Sigval Bergesen. Cette unité a été mise sur cale dans le courant de l’année.
En construction navale, l’activité de notre établissement de La Ciotat se traduit donc par 6 mises sur cales, 5 lancements, 10 livraisons.
Toutefois, ces dernières comprennent le pétrolier "Pierre Poulain" et le cargo "Bougainville" ; or, ces deux unités, livrées dans les premiers jours de janvier 1968 étaient achevées à 95 % au 31 décembre 1967 ; elles doivent dès lors être considérées, au point de vue industriel, comme appartenant à l’exercice 1967.
Nous continuons la fabrication traditionnelle de nos appareils sous licences.
La part croissante des ventes à l’extérieur de moteurs Nordberg s’est confirmée en 1968 en dépit de la diminution des demandes en moteurs marins, les navires de fort tonnage étant de préférence équipés en turbine ce qui limite d’autant les besoins en moteurs auxiliaires. L’augmentation est donc le fait des moteurs terrestres.
Par contre, la construction d’auxiliaires de pont à vapeur est restée nulle.
Les travaux de secteur terrestre se sont matérialisés par les principales réalisations suivantes :
- 2 grues de 1,5 tonnes pour les Chantiers de l’Atlantique ;
- 1 dock de 1.600 tonnes pour la Marine nationale ;
- 1 bateau-porte pour la forme n° 2 du Port autonome de Marseille ;
- divers travaux de mécano-soudure et d’usinage, notamment pour la société Wean Damiron, l’arsenal de Roanne, les Chantiers de l’Atlantique.

Dans le domaine des réservoirs spéciaux enfin, les études entreprises ont été poursuivies et approfondies aussi bien pour les réservoirs multilobés que pour les réservoirs à enveloppes multiples.

Au Trait
Au point de vue naval, nous citons :
- Le lancement et la livraison du bulk-carrier de 16.800 tonnes "Sabinia" pour l’Union navale ;
- Le lancement et la livraison du cargo de 14.500 tonnes "Mananjary" pour la Société malgache de transports maritimes ;
- La mise sur cale de la coque du bulk-carrier "Alain LD" sous-traitée par les Chantiers de l’Atlantique ;
- La mise sur cale du 2e sous-marin pour l’État du Pakistan.

Les efforts pour reconvertir l’établissement ont été redoublés malgré les faibles résultats obtenus.
Actuellement l’effectif occupé à des activités extra-navales est de 240 ouvriers alors qu’il n’était que de 90 en 1967.
Les principales productions se sont portées sur :
- Les toits flottants pour réservoirs d’hydrocarbures pour Basse-Seine & Lozai et la Société Longatte ;
- Les appareils sous pression pour la Compagnie Sulzer ;
- Les châteaux d’eau licence Chicago Bridge pour Vallourec, Degremont, Usinor ;
- Les gros ensembles mécano-soudés pour Nord Aviation, le Commissariat à l’énergie atomique, la Sucrerie de l’Atlantique ;
- Les pièces mécano-soudées pour les Chantiers de l’Atlantique, Poclain, les Établissements Caillard, la Compagnie française des convoyeurs.
Les Ateliers Biro ont démarré leur production après s’être réimplantés dans l’établissement.
Les fabrications en séries pour engins de travaux publics Poclain se sont développés et constituent actuellement l’essentiel de la reconversion.
Elles portent sur les châssis de pelleteuses, les balanciers et flèches et les godets de curage. Des discussions sont en cours pour le lancement de nouvelles séries.
Cette activité convient aux possibilités du personnel et des équipements.
Par contre, la fabrication des chaudières Bouellat ne s’est pas développée comme nous le pensions.
Quelques commandes seulement ont été enregistrées.
Cependant, à fin décembre, certains appels d’offres laissaient espérer quelques nouvelles réalisations pour 1969.
De même, les craintes que nous exprimions dans notre précédent rapport au sujet des fabrications de bâtiments industrialisés se sont malheureusement réalisées. En dépit des frais engagés et des efforts déployés c’est à un constat d’échec que nous aboutissons.
Au point de vue commercial, les accords conclus avec Goldschmidt ont amené une importante consultation pour les silos à grains et pulvérulents. Les offres actuellement suivies, notamment au Mexique et en Grèce, permettent d’espérer de prochaines réalisations.
Ainsi, l’activité de 1968 a permis l’utilisation rationnelle de tout le personnel. Mais cet équilibre est précaire et laisse subsister l’incertitude quant à l’avenir de l’établissement.
Pour l’ensemble de la société, l’activité de 1968 peut être jugée comme satisfaisante, compte tenu des événements de mai et juin et du lourd préjudice financier qui en a été la conséquence pour notre société comme pour toutes les autres affaires françaises.

Les filiales :
La société Botalam présentant un bilan déficitaire au 31 décembre 1968, nous examinons les solutions possibles.
La Société immobilière du Trait a continué à assurer la gestion de son patrimoine dans le cadre du budget qui lui avait été assigné.
Quant à la société Sepro, son avenir est incertain puisqu’il était lié au projet de fabrication de bâtiments industrialisés qui, comme nous vous l’indiquions, n’a pas pu déboucher sur une réalisation concrète.
Nous vous signalons que nous avons participé, à raison de 50 % dans la constitution de la société Biro qui est une société anonyme au capital de 100.000 francs.
Vous trouverez, en annexe à notre rapport, un certain nombre de renseignements concernant les filiales et les participations, tel que prévu par les articles 247 et 295 du décret du 23 mars 1967.

II. Les commandes
L’activité commerciale, en 1968, a été particulièrement importante. Nous avons enregistré les commandes suivantes :
- 1 pétrolier de 141.800 tonnes pour la Compagnie de transports maritimes pétroliers.
- 5 pétroliers de 240.000 tonnes : 2 pour l’armement norvégien Fearnley & Eger, 1 pour la British petroleum, 1 pour la Leif Hoegh, 1 pour la Compagnie de transports maritimes pétroliers
- 2 cargos réfrigérés de 8.500 tonnes pour l’organisme soviétique Sudoimport.
- 4 cargos de 13.740 tonnes pour la Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation.
- 1 cargo de 13.750 tonnes pour la Compagnie maritime des chargeurs réunis.
- 8 cargos réfrigérés de 550.000 cf pour l’armement suédois Salenrederierna.
- 1 méthanier de 40.000 m3 pour la Compagnie des messageries maritimes.

Ces commandes, d’un volume sans précédent, totalisent 937.000 tonneaux de jauge brute et un chiffre d’affaires de 1.277.000.000. Compte tenu des commandes précédentes, le carnet de commandes, au 1er janvier 1969, peut être estimé à 2.214.000.000 de francs.
Exprimée en durée d’occupation, la pleine activité des cales 1 et 2 est assurée jusqu’à fin 1972 et celle de la grande forme jusqu’à fin 1973.
Pour notre établissement du Trait, nous avons obtenu la sous-traitance de la part des Chantiers de l’Atlantique de 2 coques de minéraliers destinés à l’armement Dreyfus. Avec la commande des crevettiers cubains, nous pensons parvenir à assurer le plein emploi jusqu’à la fin du troisième de la présente année.

III. Les investissements
Les investissements au Trait ont été limités aux besoins essentiels de la production et aux dépenses d’entretien indispensables des installations pour assurer la sécurité.
À La Ciotat, l’année 1968 a vu la continuation des travaux d’aménagement de La Grande forme, travaux que nous avons minutieusement décrits dans notre précédent rapport ; aussi n’y reviendrons-nous pas.
La mise en service de l’ouvrage s’est faite comme prévu le 1er janvier 1969.
L’inauguration a eu lieu le 8 février conjointement avec celle des nouvelles installations des Chantiers de l’Atlantique.
Comme vous le savez, ces travaux ont été réalisés pour le compte de la société La Grande forme de La Ciotat, notre société intervenant dans la fourniture des engins de levage qui comprennent un portique de 500 tonnes et six grues de diverses puissances dont deux venant du Trait.
Parmi les autres investissements industriels, nous vous décrirons les plus importants :
- Le nouvel atelier de tuyautage comprenant deux nefs de 93 m x 23 m équipées de quatre ponts roulants de 5 tonnes et de quatre semi-portiques de 1,5 et 3 tonnes ;
- 1 magasin d’accessoires de tuyautage de 2.000 m2, situé en sous-sol ;
- La première tranche de vestiaires à la Porte du Bassin ;
- L’immeuble construit à l’emplacement de l’ancien hall du garage comprenant deux étages, l’un pour le service informatique, l’autre pour les bureaux d’études.
Diverses machines-outils ont été mises en place dans l’atelier de menuiserie dont les circuits de travail ont été remaniés afin de faire face à l’évolution des moyens de production et des techniques de fabrication.
Dans le domaine de l’organisation, nous avons œuvré dans plusieurs directions.
Les études intéressant l’ordinateur 360-30 ont été activement poursuivies.
L’unité a été livrée comme prévu au mois de décembre. Les essais et mises au point étaient terminés le 15 janvier, date à laquelle l’ordinateur est devenu opérationnel et a pu commencer à recevoir et traiter les travaux prévus.
À l’heure actuelle il a entièrement remplacé l’ancien équipement qui a été remis à la disposition du fournisseur, la Compagnie IBM.
Dans les services de production le souci d’une meilleure coordination et d’une simplification des circuits a conduit à plusieurs regroupements.
Le service planning de son côté a amorcé une mutation caractérisée par l’apparition de l’ordinateur entraînant la mise au point de formules originales de découpage du navire en familles de travaux. La généralisation de ce traitement permet d’envisager de très utiles applications.
Pour les bureaux d’études les travaux entrepris en collaboration avec le service informatique ont été poursuivis en vue de mettre au point le jalonnement des navires. En outre, a été créée une section scientifique.
Toujours dans le même souci d’une meilleure coordination, la section méthodes a été rattachée au service normalisation liaisons avec, pour objectif principal, le développement de cette fonction dans le cadre du chantier.
Si la charge des études a été, cette année, absorbée avec une participation de sous-traitants moindre qu’en 1967 le programme des constructions pour 1969 et 1970 va entraîner une activité importante en particulier pour les sections machine et électricité.
Nous dirons enfin un mot du service entretien et équipement qui a eu à faire face à un programme exceptionnellement chargé réalisé dans des conditions difficiles.
Ses activités traditionnelles ont été conduites dans le même esprit de service et d’entretien préventif malgré l’utilisation intensive des engins et machines-outils par suite des programmes très chargés de la production.
De plus, la réalisation des nouveaux ensembles dont les ouvrages pour le compte de la société « La Grande Forme de La Ciotat » a mobilisé tout son potentiel.
Il a eu en effet la charge de concevoir, d’étudier et de réaliser les travaux correspondants dont l’exécution a été évidemment confiée aux entreprises spécialisées.
L’importance de sa fonction nécessite de prévoir sa réimplantation correcte, ses moyens actuels étant largement dépassés par le développement général du chantier.

IV. L’action sociale
La question du logement est au tout premier rang de nos soucis en raison notamment de l’accroissement de nos besoins en effectif.
Parmi les réalisations nouvelles on peut citer :
- La terminaison du programme « Provence III » ;
- La mise en service du relais de la Garde et le début des travaux du relais de Saint-Loup de respectivement 30 et 90 chambres pour célibataires.
Le programme « Provence IV » de 230 logements HLM a été engagé au moins de décembre et le programme « Les logis de Brunet » de 320 logements en janvier de la présente année.
D’autres projets sont en cours d’étude notamment sur le terrain des Sévériers.
L’effort de petit et gros entretien de notre patrimoine immobilier s’est renforcé.
Divers travaux importants ont été effectués, notamment à la Cité Delacour, dans diverses villas et dans un certain nombre d’appartements.
Notre préoccupation constante étant d’offrir des possibilités de promotion toujours plus grandes à notre personnel, nous avons encore accru cette année l’action de formation suivant ses trois aspects traditionnels ;
- L’apprentissage ;
- Le perfectionnement post-scolaire ;
- Les formations professionnelles pour adultes.

Les besoins du chantier en personnel de maîtrise et en ouvriers qualifiés vont en croissant. Le recrutement local se révèle insuffisant et il est nécessaire de recourir au recrutement régional.
Une convention établie avec la direction des houillères élargit notre recrutement à l’échelon national en nous donnant en outre le financement d’un logement par mineur embauché à La Ciotat.
Au Trait, la gestion administrative et technique du domaine immobilier a été renforcée.
Un certain nombre d’immeubles ou de terrains qui nous paraissent superflus et alourdissent sensiblement les charges seront mis en vente.
Ces réalisations et les efforts poursuivis pour normaliser les dépenses d’entretien et récupérer les charges locatives, permettront encore d’améliorer la présentation du budget.

V. La conjoncture
Dans le monde maritime l’année 1968 a été marquée par la continuation des commandes de gros navires à un rythme anormal puisqu’à ce jour elles ont porté sur 240 navires de plus de 200.000 tonnes et par la continuation de l’effort de modernisation des navires par les armateurs dans le but de pouvoir assurer leur exploitation malgré le niveau très bas des frets en général.
Cette baisse continue des frets depuis la première crise de Suez n’a pas pour cause un suréquipement de la flotte mondiale. En effet le tonnage en service suffit à peine à assurer le trafic. Elle apparaît plutôt comme la conséquence des progrès de productivité de l’armement liés à la modification de structure des transports maritimes.
Et cependant, malgré une expansion continue, due au rythme de l’augmentation et du renouvellement de la flotte mondiale, l’industrie de la construction navale rencontre encore de sérieuses difficultés.
La cause essentielle réside dans une tentative de conquête du marché mondiale par les Japonais. En 1957, la participation du Japon dans le carnet de commandes mondial était de 15 %, il a atteint 50 % en 1964 pour se retrouver à 36 % fin 1968.
Nous ne reviendrons pas sur les raisons de la situation prééminente du Japon, nous contentant d’en énumérer les principales ; aides étatiques diverses, développement considérable de la flotte nationale, charges salariales et sociales très inférieures aux charges européennes. Et malgré une augmentation de ses prix de revient, le Japon continue à influencer fortement le niveau des prix du marché.
Face à cette concurrence, les pays constructeurs du monde ont réagi vigoureusement.
Ils ont multiplié les protections de leur propre construction navales. La communauté économique européenne a reconnu elle-même le danger de l’hégémonie du Japon et a fini par envisager, en 1966, le principe d’une aide communautaire.
Ces interventions ont fait l’objet de nombreux rapports. Nous citerons le « Livre blanc » français, le rapport Geddes en Grande-Bretagne, les rapports Kayser aux Pays-Bas et Caron pour l’Italie.
Il en est résulté de profondes modifications dans la structure de la profession. Des accords de fusion ou de simple coopération se sont multipliés dans tous les pays entraînant certains chantiers à fermer ou à réduire leurs effectifs.
Par ailleurs, les chantiers du monde entier ont réalisé des mutations considérables dans leurs procédés de fabrication.
L’accroissement de la taille des navires a imposé l’équipement de formes de construction de plus en plus grandes.
De nouveaux principes d’organisation et de gestion ont dû être adoptés rompant avec des procédés quasi-artisanaux auxquels la profession était profondément attachée.
Enfin, les problèmes techniques relatifs à la construction de navires de grandes dimensions ont contraint les chantiers à développer leurs efforts de recherche appliquée. Les besoins en nouveaux types de navires, la spécialisation qui nécessite des études souvent longues et coûteuses, les obligent à faire appel à un personnel de très haute qualité.
Ainsi les profondes modifications des transports maritimes et la concurrence japonaise sont les deux phénomènes qui ont bouleversé l’industrie des constructions navales.
Nous nous proposons de vous montrer les solutions que la construction navale française à mises en œuvre pour résoudre ses propres problèmes et vous indiquer, corrélativement, quelle est la participation de votre société dans chacune d’elles.
La structure actuelle de notre industrie résulte de l’application de la politique définie par le Livre blanc de 1959 et de diverses orientations prises depuis.
Tout d’abord, le nombre des grands chantiers qui était de 10 à l’époque est, à l’heure actuelle, de 5. Comme vous le savez, notre société a absorbé, en 1966, la société des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime qui exploitait l’établissement industriel sis au Trait dans la Seine-Maritime.
L’impérieuse nécessité d’abaisser les coûts avait été soulignée par le Livre blanc qui mettait en avant l’augmentation de la productivité comme moyen unique d’y parvenir. Ce choix pouvait s’expliquer à l’époque où la demande stagnait depuis deux ans entraînant les plus sombres pronostics pour l’avenir.
Le résultat fut de stabiliser la production française aux alentours de 480.000 tonneaux de jauge brute.
Mais, dans ce domaine comme dans d’autres, la conjoncture peut se renverser très rapidement. C’est ainsi que l’on a assisté à une croissance régulière des besoins mondiaux en navires.
Les pouvoirs publics – et nous avons été les promoteurs de cette thèse – ont fini par admettre qu’il fallait renoncer à la politique malthusienne. Grâce à notre insistance les conclusions de la « Commission Morin » ont porté la production à 500.000 tonneaux de jauge brute compensée pour 1969 et 1970 et envisagé le chiffre de 580.000 pour les années suivantes.
Il était ainsi reconnu que si on voulait donner à la construction navale la chance d’être compétitive, il fallait lui offrir des perspectives plus dynamiques.
Devant l’augmentation continue de la taille des navires l’industrie n’a pas hésité à se lancer dans des programmes d’investissements considérables.
Les grands travaux que nous avons réalisés permettent de construire des 350.000 tdw. Seuls nous dépassent, en France, les Chantiers de l’Atlantique, avec une possibilité de 500.000 tdw.
Outre les grands navires, les chantiers français ont ouvert leurs fabrications en offrant à leurs clients toute la gamme des navires spécialisés au premier rang desquels se trouve le transport de gaz, dont votre société revendique, à juste titre, la première place dans le monde.
La conjugaison de tous ces efforts permet aux chantiers français d’afficher, au 1er janvier 1969, un carnet de commandes représentant 4.215.000 tjb soit 8,50 % du carnet mondial, chiffre qui place la France au 3e rang dans le monde avant la Grande-Bretagne. Notre part dans ce carnet s’élève à 2.378.000 tjb.
En conclusion, nous pouvons affirmer que votre société a parfaitement suivi et fréquemment orienté l’évolution de la profession.
Les problèmes ne sont pas pour autant résolus.
Il n’est pas interdit de penser que le marché des constructions neuves continuera à subir, comme par le passé, des crises conjoncturelles. Aussi la compétition restera-t-elle sévère.
C’est pourquoi un problème essentiel demeure : celui de l’alignement des prix de revient sur ceux de la concurrence internationale.
Sa solution conditionne la vente à l’exportation qui est une nécessité car l’expansion continue est une des conditions essentielles de survie.
Dans ce domaine, il semble bien que l’armement français pourrait encore accroître sa participation dans le trafic puisque la balance des comptes « transports maritimes » fait apparaître depuis 1961 un solde négatif qui, depuis cette date, n’a fait qu’augmenter atteignant, en 1967 – dernier chiffre connu encore que provisoire – 148.000.000 de dollars.

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Le bilan que nous vous présentons fait apparaître un bénéfice de 740.472,68 francs pour un chiffre d’affaires de 386.390.720,62 francs.
Ce résultat a été obtenu après constitution de 8.883.337,43 francs d’amortissements et de 6.489.295,01 francs de provisions énumérées ci-après :
- Provision pour litige société Purfina : 1.500.000,00
- Provision pour risque sur cautions Chantiers & Ateliers de Provence : 3.000.000,00
- Provision pour risque groupement de la construction navale : 12.824,90
- Provision pour dépréciation des titres de participation et de placement : 1.724.702,67
- Provision pour dépréciation de divers comptes de client : 251.767,44

Il tient compte d’un ajustement de 743.299 francs dans la valorisation des travaux en cours afin de mieux respecter les dispositions règlementaires applicables en la matière.
Les chiffres correspondants de l’exercice précédent sont les suivants :
- Bénéfice : 300.395,19
- Chiffre d’affaires : 382.977.231,24
- Amortissements : 9.324.135,35
- Provisions : 3.409.270,12

Les modifications du patrimoine de votre société intervenues au cours de l’exercice sont traduites par la comparaison des valeurs actives et passives au 31.12.1967 et au 31.12.1968. Nous les matérialisons dans les tableaux ci-après dont les énonciations ont été limitées aux grandes rubriques de chacun des bilans intéressés.
 

Actif

 

Au 31.12.67

Au 31.12.68

Variation

Frais d’établissement

6.335,20

5.022,40

- 1.312,80

Immobilisations

56.587.685,64

71.967.274,48

+ 15.379.588,84

Autres valeurs immobilisées

20.134.751,40

16.891.068,99

- 3.243.682,41

Valeurs d’exploitation

170.090.931,03

234.260.784,65

+ 64.169.853,62

Compte de tiers

321.921.650,03

346.081.285,33

+ 24.159.635,30

Comptes financiers

152.650.780,40

181.979.926,14

+ 29.329.145,74

Total

721.392.133,70

851.185.361,99

+ 129.793.228,29

 

Passif

 

Au 31.12.67

Au 31.12.68

Variation

Capital et réserves

46.603.702,51

46.904.097,70

+ 300.395,19

Provisions pour pertes et charges

2.555.444,08

7.068.268,98

+ 4.512.824,90

Dettes à long & moyen terme

25.300.377,46

31.994.598,52

+ 6.694.221,06

Compte de tiers

344.224.143,04

498.660.082,62

+ 154.435.939,58

Comptes financiers

302.408.071,42

265.817.841,49

- 36.590.229,93

Résultats

300.395,19

740.472,68

+ 440.077,49

Total

721.392.133,70

851.185.361,99

+ 129.793.228,29


Les documents que nous vous présentons cette année appellent diverses observations.
La distribution entre titres de participation et titres de placement obéit aux définitions données par les articles 354 et 355 de la loi sur les sociétés commerciales du 24 juillet 1966 ; il en résulte que divers titres sont désormais portés sous la rubrique : « titres de placement » qui passe, de ce fait, de 88.341 francs à 2.193.436,56 francs.
Le système de comptabilisation des frais et produits à venir sur navires livrés a été légèrement modifié.
Auparavant seul l’excédent net des produits sur les frais ou des frais sur les produits était porté, pour chaque navire, soit à l’actif soit au passif du bilan. En vue d’une meilleure présentation les éléments constitutifs sont désormais inscrits séparément à l’actif pour les factures à établir et au passif pour les charges ; ces dernières font l’objet d’estimations regroupées dans une dotation à un compte de provision débitée en compte d’exploitation.
Cette provision est en contrepartie inscrite au passif. S’agissant de dépenses engagées à court terme elle figure dans les dettes à court terme au poste de régularisation passif.
Enfin, les différences d’incorporation de charges entre comptabilité analytique et comptabilité générale ont fait l’objet pour partie d’une réintégration dans les comptes de prix de revient des navires alors qu’auparavant elles étaient en totalité absorbée dans le compte d’exploitation.
Cette correction est venue majorer :
- le prix de revient des commandes livrées pour 2.413.441,00
- le prix de revient des commandes en cours pour 743.299,00
Les résultats ainsi dégagés font apparaître un bénéfice légèrement supérieur à celui de l’exercice 1967, sans permettre toutefois de rémunérer les capitaux propres de l’entreprise dans les conditions définies par l’ordonnance du 17 août 1967 sur la participation des travailleurs aux fruits de l’expansion dans les entreprises.
Vous avez à décider de l’affectation de ces résultats et tout en vous rappelant, par application de l’article 47 de la loi du 12 juillet 1965, que votre société n’a distribué aucun dividende au titre des exercices 1965, 1966 et 1967, nous vous proposons la répartition suivante :
- à la réserve légale 5 % soit : 37.023,63
- à la réserve statutaire : 28.449,05
- aux actions un dividende égal à 2 %, soit : 675.000,00
Total : 740.472,68

Le dividende de 1 F par action, assorti d’un avoir fiscal de 0,50, sera mis en paiement à compter du 15 septembre.

Il sera payable :
- pour les certificats au porteur par estampillage sur présentation aux guichets de la Banque Worms & Cie et de l’Intra bank ;
- pour les certificats nominatifs par chèque adressé aux titulaires.

Conformément à l’article 27 des statuts, vous avez à déterminer le montant des jetons de présence revenant au conseil d’administration.
Le mandat d’administrateur de monsieur Bernard Guillain arrivant à son terme, nous vous proposons de le réélire pour une période de 6 années pouvant prendre fin lors de la réunion de l’assemblée générale ordinaire qui statuera sur l’approbation des comptes de l’exercice 1974.
Les mandats de vos commissaires aux comptes, messieurs Joseph Déri et Jacques Dreyer viennent à expiration. Monsieur Joseph Déri n’en sollicite pas le renouvellement. Nous vous proposons de nommer en ses lieu et place monsieur François Capelo et de renouveler le mandat de monsieur Jacques Dreyer. Les fonctions de vos commissaires s’étendront, conformément à l’article 28 de vos statuts, sur six exercices. Elles expireront après l’assemblée générale qui statuera sur les comptes du 6e exercice c’est-à-dire l’exercice clos en 1974.
Diverses opérations ont été traitées avec des sociétés ayant avec votre entreprise des administrateurs communs. Elles peuvent être considérées comme des opérations courantes conclues à des conditions normales et ne rentrent donc pas dans le cadre des dispositions de l’article 101 de la loi du 24 juillet 1966. Vous trouverez, dans le rapport spécial de vos commissaires, toutes indications utiles à ce sujet ainsi que toutes indications sur les conventions conclues et autorisées au cours d’exercices antérieurs.

Le conseil d’administration

Chantiers navals de La Ciotat
Rapport des commissaires aux comptes sur les conventions visées à l’article 101 de la loi du 24 juillet 1966

Rapport des commissaires aux comptes sur les conventions visées à l’article 101 de la loi du 24 juillet 1966

Messieurs les actionnaires,
Suivant les dispositions de l’article 101 de la loi du 24 juillet 1966, toute convention intervenue entre votre société et l’un de ses administrateurs ou directeur général doit être soumise à l’autorisation préalable du conseil d’administration ainsi que toute convention intervenue entre votre société et une entreprise où l’un de vos administrateurs ou directeur général aurait des intérêts en tant que propriétaire, associé responsable, gérant, administrateur, directeur général, membre du directoire ou du conseil de surveillance.
Le président du conseil d’administration doit aviser les commissaires aux comptes des conventions autorisées au cours de l’exercice dans le mois de la conclusion de ces conventions et doit les informer dans le mois de la clôture de l’exercice de la poursuite des conventions autorisées au cours des exercices antérieurs.
Conformément à l’article 103 de la loi du 24 juillet 1966, les commissaires aux comptes doivent porter à votre connaissance les modalités des conventions autorisées au cours de l’exercice, leurs effets chiffrés ainsi que ceux des conventions autorisées au cours d’exercices antérieurs.
Nous n’avons été avisés d’aucune convention entrant dans le cadre de celles ci-dessus définies au cours de l’exercice 1968.
En ce qui concerne les autorisations données au cours d’exercices antérieurs, il y a lieu de noter que les opérations prévues avec la société « La Grande Forme de La Ciotat » et signalées l’an dernier, se sont poursuivies.
Dans le cadre des accords entre les deux compagnies, votre société a consenti à la « Grande Forme de La Ciotat », d’ordre et pour compte de tiers, une avance de trésorerie provisoire de F 4.000.000, venant s’ajouter au montant de F 10.700.000 visé par la convention du 21 juillet 1967.
Par ailleurs,
- le devis des travaux qui était de F 55.700.000 a été porté à F 64.870.000 ;
- le loyer s’est élevé, pour la période s’étendant de novembre 1967 au 31 décembre 1968 à F 4.000.000 ;
- les Chantiers navals de La Ciotat ont délivré leur caution hypothécaire en faveur de l’État, en garantie de remboursement du prêt de F 30.000.000 consenti par le fonds de développement économique et social à la Société de la « Grande Forme de La Ciotat » ;
- le prêt à moyen terme de F 10.000.000 consenti par le Crédit national à votre société, pour financier les apparaux de levage, a été garanti par une caution d’égal montant délivrée par la société de la « Grande Forme de La Ciotat ».

Paris, le 17 février 1969

Signés
J. Déri
J. Dreyer

Assemblée générale ordinaire du 21 juin 1969
Projet de résolutions

1ère résolution

L’assemblée générale, après avoir entendu la lecture du rapport annuel du conseil d’administration et de ceux de messieurs les commissaires aux comptes, connaissance prise des observations du comité central d’entreprise approuve les rapports et les comptes soumis tels que ces comptes sont présentés.
En conséquence, elle donne à messieurs les administrateurs et commissaires aux comptes quitus de l’exécution de leur mandat pour la gestion de cet exercice.

2ème résolution

L’assemblée générale constate que le montant du bénéfice s’élève à 740.472,68 F.
Elle décide d’en fixer la répartition ainsi :
- à la réserve légale, 5 % soit : 37.023,63
- à la réserve statutaire : 28.449,05
- aux actions, un dividende égal à 2 %, soit : 675.000,00
Le dividende de 1 F par action assorti d’un avoir fiscal de 0,50 F sera mis en paiement à compter du 15 septembre.
Il sera payable :
- pour les certificats au porteur par estampillage sur présentation aux guichets de la Banque Worms & Cie ou de l’Intra bank ;
- pour les certificats nominatifs, par chèque adressé aux titulaires.
L’assemblée prend acte de la déclaration du conseil d’administration aux termes de laquelle aucun dividende n’a été distribué au titre des exercices 1965, 1966 et 1967.

3ème résolution

L’assemblée générale fixe à 100.000 le montant des jetons de présence à allouer au conseil d’administration.

4ème résolution

L’assemblée générale renouvelle le mandat d’administrateur de monsieur Bernard Guillain dans les termes des articles 16 à 27 des statuts, pour une durée de six années qui prendra fin lors de la réunion de l’assemblée générale ordinaire qui statuera sur l’approbation des comptes de l’exercice 1974.

5ème résolution

L’assemblée générale nomme en qualité de commissaire aux comptes monsieur François Capelo et renouvelle le mandat de monsieur Jacques Dreyer.
Les fonctions des commissaires s’étendront conformément à l’article 28 des statuts sur six exercices.
Elles expireront après l’assemblée générale qui statuera sur les comptes de l’exercice clos en 1974.

6ème résolution

L’assemblée générale prend acte des déclarations du conseil d’administration et du rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions visées à l’article 101 de la loi du 24 juillet 1966.

*
**

Chantiers navals de La Ciotat
Ensemble des établissements

Exercice 1968
Compte de pertes et profits

Pertes sur exercices antérieurs

1.287.197,28

Profits de l’exercice

12.084.365,08

Pertes exceptionnelles

6.577.114,43

Profits sur exercices antérieurs

632.190,32

Dotations de l’exercice aux comptes de provision

6.489.295,01

Profits exceptionnels

1.625.392,61

Résultats nets

740.472,68

Pertes sur exercices antérieurs et pertes exceptionnelles couvertes par des provisions

752.131,39

 

15.094.079,40

 

15.094.079,40

Chantiers navals de La Ciotat
Ensemble des établissements

Exercice 1968
Compte d’exploitation générale

Stock au début de l’exercice

16.421.316,61

Stock en fin d’exercice

18.974.725,89

Produits ou travaux en cours

153.669.614,42

Produits ou travaux en cours

215.286.058,76

Achats de matières et marchandises

215.593.155,24

Ventes de marchandises et produits finis

384.952.668,12

Frais de personnel

89.710.976,86

Ventes de déchets

1.438.052,50

Impôts et taxes

16.400.656,44

Subventions d’exploitation reçues

594.536,79

Travaux, fournitures et services extérieurs

108.109.945,29

Ristournes, rabais et remises obtenus

96.772,15

Transports et déplacements

3.465.640,73

Produits accessoires

1.076.360,12

Frais divers de gestion

4.797.120,95

Produits financiers

8.3112,877,94

Frais financiers

14.320.525,30

Travaux faits par l’entreprise pour elle-même

18.111.502,08

Dotation de l’exercice aux comptes d’amortissements

8.883.337,43

 

 

Dotation de l’exercice aux comptes de provisions

5.386.900,00

 

 

Solde créditeur

12.084.365,08

 

 

 

648.843.554,35

 

648.843.554,35

 

Chantiers navals de La Ciotat
[Ici figure le tableau « Bilan au 31 décembre 1968 »]

Chantiers navals de La Ciotat
[Ici figure le tableau « Renseignements concernant les filiales et les participations
(articles 247 et 295 du décret sur les sociétés commerciales) »]

Chantiers navals de La Ciotat
Résultats financiers de la société au cours des cinq derniers exercices
(art. 133, 135 et 148 du décret sur les sociétés commerciales)
[Seules les années 1966, 1967 et 1968 figurent dans le tableau]

Résultats financiers de la société au cours des cinq derniers exercices

Nature des indications

1966

1967

1968

I. Situation financière en fin d’exercice

 

 

 

a) capital social

33.750.000,00

33.750.000,00

33.750.000,00

b) nombre d’actions émises

675.000

675.000

675.000

c) nombre d’obligations convertibles en actions

-

-

-

II. Résultat global des opérations effectives

 

 

 

a) chiffre d’affaires hors taxes

331.190.821,34

380.774.391,40

384.624.375,20

b) Bénéfices avant impôt, amortissements et provisions

11.374.320,41

13.033.800,64

16.113.105,12

c) Impôts sur les bénéfices

-

-

-

d) Bénéfices après impôts, amortissements et provisions

215.047,48

300.395,19

740.472,68

e) Montant des bénéfices distribués[1]

-

-

675.000,00

III. Résultat des opérations réduit à une seule action[2]

 

 

 

a) Bénéfice après impôt, mais avant amortissements et provisions

16,85

19,30

23,87

b) Bénéfices après impôt, amortissements et provisions

0,31

0,44

1,09

c) Dividende versé à chaque action[3]

-

-

1,00

IV. Personnel

 

 

 

a) Nombre de salariés

4.268

4.649

4.780

b) Montant de la masse salariale

58.171.105,42

63.074.349,73

66.885.015,94

c) Montant des sommes versées au titre des avantages sociaux (sécurité sociale, œuvres sociales, etc.)

16.447.391,74

20.720.891,38

22.825.960,92


NB : la société a fusionné, en 1966, par voie d’absorption totale avec la société des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime. Cette opération a eu un effet rétroactif au 1er janvier 1966.


 

 

[1] Pour l’exercice dont les comptes seront soumis à l’assemblée générale des actionnaires, indiquer le montant des bénéfices donc la distribution est proposée par le conseil d’administration, le directeur ou les gérants.

[2] Si le nombre des actions a varié au cours de la période de référence, il y aura lieu d’adapter les résultats indiqués et de rappeler les opérations ayant modifié le montant du capital.

[3] Pour l’exercice dont les comptes seront soumis à l’assemblée générale des actionnaires, indiquer le montant des bénéfices donc la distribution est proposée par le conseil d’administration, le directeur ou les gérants.

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