1968.06.27.De Banque Worms & Cie.Exercice 1967

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Banque Worms & Cie

Exercice 1967

Banque Worms & Cie
Société anonyme au capital de 114.093.400 francs
Divisé en 1.140.934 actions de 100 francs chacune

Statuts déposés chez Maître Chalain
Notaire à Paris

Siège social à Paris
45, boulevard Haussmann (9e)
RC Seine 65 B 77

Assemblée générale ordinaire du 27 juin 1968

Rapport du conseil d’administration,
Rapports des commissaires,
Comptes de l’exercice 1967,
Résolutions de l’assemblée,
Inventaire des valeurs mobilières en portefeuille le 31 décembre 1967
Tableau concernant les filiales et participations

Conseil d’administration :
MM.
R. Meynial, président-directeur général,
G. Brocard, vice-président-directeur général,
E. Marin, vice-président,
C. Tixier, vice-président,
J. Barnaud, administrateur,
W. Conrad, administrateur,
G. M. Dorrance Jr, administrateur,
R. Labbé, administrateur,
R. V. Low, administrateur,
Lord Polwarth, administrateur,
MM. G. Taittinger, administrateur,
J. Thierry, administrateur,
A. de Launoit, censeur
R. Mouton, censeur

Commissaire du gouvernement :
M. H. Montet

Direction :
MM.
R. Dubost, directeur général,
P. Bazy, directeur général adjoint,
P. de Corgnol, directeur général adjoint

Commissaires aux comptes :
MM.
J. Dreyer, commissaire titulaire,
P. Keiskopff, commissaire titulaire,
A. Mennesson, commissaire suppléant

Rapport présenté par le conseil d’administration

Mesdames, Messieurs,
Le rapport que nous avons l'honneur de vous présenter à l'occasion de la première assemblée générale ordinaire réunie par votre Société depuis qu'elle a adopté, le 30 mars 1967, la forme anonyme, couvre un exercice au cours duquel elle a connu de profondes transformations.
Au premier jour de l'année 1967, la Banque Worms & Cie était une société en nom collectif au capital de F 35.000.000, détenu pour sa quasi-totalité par MM. Worms & Cie.
L'apport de l'immeuble dans lequel est installée votre Agence de Marseille a d'abord élevé ce capital à F 35.650.000, avant la transformation en société anonyme.
Au terme d'une série d'opérations qui ont été définitivement approuvées par rassemblée générale extraordinaire du 26 octobre 1967, le capital de votre société a été porté à F 114.093.400. Les augmentations de capital ainsi réalisées résultent :
- à concurrence de F 23.766.600, d'une incorporation partielle de la prime d'apport ;
- à concurrence de F 22.222.200, de l'émission contre espèces, au prix de F 180 par titre, de 222.222 actions nouvelles de numéraire, à l'occasion de laquelle des participations dans votre société ont été acquises par la Bank of London and South America, la Bank of Scotland et la Hessische Landesbank Girozentrale ;
- enfin, pour le surplus, des apports effectués à titre de fusion par Sofibanque-Hoskier et par la Banque Industrielle de Financement et de Crédit, qui ont donné lieu à la création et à l'émission de, respectivement, 213.436 actions et 111.110 actions, en cours de répartition depuis le 25 mars 1968 entre les actionnaires de ces deux sociétés.

Ces opérations ont dégagé des primes d'émission et de fusion s'élevant à F 37.030.860,91. Après déduction du montant des réserves incorporées au capital et divers ajustements, le chiffre global des réserves ressort à F 43.956.906,97, portant l'ensemble des capitaux propres de votre Etablissement à F 158.050.306,97.
Comme conséquence des diverses opérations qui viennent d'être rappelées, les quatre administrateurs nommés à l’origine par l’assemblée générale du 30 mars 1967- MM. Jean Barnaud, Guy Brocard, Robert Labbé et Raymond Meynial - devaient appeler des représentants des nouveaux actionnaires à siéger auprès d'eux.
Votre Conseil a d'abord coopté, dans ses séances des 22 juin et 8 septembre 1967, les éminents représentants des banques étrangères associées.
Lord Polwarth, Gouverneur de la Bank of Scotland, nous apporte les précieux avis d'un homme qui assume de lourdes responsabilités à la tête de l'une des grandes banques écossaises.
M. Roger Low, Executive Director de la Bank of London and South America, avec laquelle notre maison entretenait, de longue date, de très amicales relations, nous fait bénéficier de sa haute compétence et de la connaissance qu'il a acquise des milieux financiers internationaux.
Enfin, le Docteur Wilhelm Conrad, ancien Ministre des Finances de l'État de Hesse, Président de la Hessische Landesbank Girozentrale, dirige avec autorité un établissement dont il entend élargir le champ d'activité. Nous nous réjouissons de l'aide efficace qu'il nous donne pour le développement des opérations intéressant les deux pays.
Dans sa séance du 23 novembre 1967, et à la suite des fusions qui venaient d'être réalisées, votre Conseil a coopté quatre nouveaux administrateurs français :
- M. Erwyn Marin, ancien Président-Directeur Général de Sofibanque-Hoskier, Président de l'Association professionnelle des établissements financiers ;
- M. Claude Tixier, ancien Président-Directeur Général de la Banque Industrielle de Financement et de Crédit ;
- M. Jean Thierry, ancien Vice-Président de Sofibanque-Hoskier, Président d'honneur de la Compagnie d'Assurances La Populaire-Vie et de l’immobilière Marseillaise ;
- M. Guy Taittinger, Président-Directeur Général de la Société Taittinger, Compagnie Commerciale et Viticole Champenoise, et Président-Directeur Général de la Société du Louvre.
MM. Marin et Tixier ont été nommés Vice-Présidents de votre Banque.

Vos administrateurs ont enfin, au cours de cette même réunion du 23 novembre, appelé à siéger auprès d'eux, en qualité de censeurs, M. Arsène de Launoit, Président des Hauts-Fourneaux de la Chiers, et M. Roger Mouton, qui faisaient tous deux partie du Conseil d'administration de Sofibanque-Hoskier.

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Pour affronter avec succès la concurrence nationale et internationale, dans une époque où la clientèle réclame de son banquier des services de plus en plus variés et complexes, il devient indispensable de réunir des moyens de plus en plus importants.
Les moyens financiers de votre Banque ont été sensiblement renforcés par les opérations que nous venons de rappeler.
Les relations étroites et suivies établies avec les établissements étrangers associés à votre Maison ont considérablement étendu ses moyens d'action dans le domaine international.
Sur le plan intérieur français, enfin, nous avons noué des liens particulièrement confiants avec rune des plus grandes banques de dépôts privées, le Crédit du Nord, dont le champ d'action complète harmonieusement celui de votre Etablissement, et nous pensons renforcer en 1968 les accords qui existent déjà entre nos deux Maisons.
Parallèlement, les structures internes de votre Banque ont fait l’objet des adaptations nécessaires pour lui permettre de faire face, dans les conditions les meilleures, à des tâches accrues et élargies.
À Paris, les éléments de la direction et les services qui sont en contact avec la clientèle ont été progressivement regroupés au 45, boulevard Haussmann et dans les locaux voisins de la rue des Mathurins.
Nous avons apporté tous nos soins à réaliser ces transferts sans que la qualité des services rendus à notre clientèle s'en ressente.
Toute l’activité de Sofibanque-Hoskier et l’essentiel de celle de la Banque Industrielle de Financement et de Crédit s'exerçaient à Paris.
La fusion avec ces deux banques a donc surtout accru notre fonds de commerce parisien, dont la prédominance dans notre exploitation s'est ainsi trouvée encore accentuée.
En province, notre ancien réseau de succursales de Marseille, Lyon et Lille s'est renforcé de celles de Nice, Toulouse, Montpellier et Le Havre, ainsi que des agences de notre filiale corse, la Société Méditerranéenne de Banque, à Ajaccio et Bastia.
Enfin, nos filiales couvrent les trois pays francophones d'Afrique du Nord : le Maroc avec Worms & Cie Maroc, l’Algérie avec la Banque Industrielle de l’Algérie et de la Méditerranée, la Tunisie avec la Banque d'Escompte et de Crédit à l’industrie en Tunisie.
Complétant nos implantations dans la zone franc et notre représentation permanente à New York, un réseau de correspondants couvrant le monde entier entretient avec nous d'étroites et anciennes relations.
Votre personnel a manifesté dans r accomplissement de ses tâches, souvent compliquées ou alourdies par les opérations de concentration, des qualités professionnelles et un dévouement auxquels votre Conseil tient à rendre hommage.

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Nous croyons à ce point indispensable de souligner deux éléments, à notre sens capitaux, dans l’appréciation de la nouvelle structure de votre Banque :
- en premier lieu, la présence dans votre capital de trois institutions étrangères, dont l’une fondée il y a plus de deux siècles et toutes trois occupant un rang éminent parmi les banques de leur pays, autant par le volume de leur bilan que par la qualité de leurs services. Les relations qui se sont nouées avec leurs représentants à notre Conseil, celles qui se développent quotidiennement entre leurs collaborateurs et les nôtres, nous font augurer très favorablement de la décision que nous avons prise l'an dernier d'orienter l'évolution de votre Banque dans la voie de la coopération internationale.
- en second lieu, le rôle de MM. Worms & Cie, nos principaux actionnaires.
En dehors d'importantes participations dont la gestion complète et renforce celles de votre Banque, ceux-ci, outre leurs activités traditionnelles dans le domaine des combustibles, exercent un rôle important dans le domaine de l'armement. Parallèlement à un vaste réseau d'agences maritimes en France et à l'étranger, ils participent directement ou indirectement à la gestion d'une flotte de cargos, minéraliers, pétroliers et navires transporteurs de gaz, atteignant au 31 décembre 1967 un total très voisin de 900.000 tonneaux de jauge brute. Des liaisons de toutes natures avec le monde maritime international procurent ainsi à votre Banque, sur les plans national et international, des éléments importants de relations permanentes et de développements possibles.

Cent vingt années de tradition, ajoutées au capital professionnel inestimable que représentent nos associés étrangers, nous permettent d'envisager les années qui viennent avec une grande confiance.

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La présidence de votre Banque est assurée par M. Raymond Meynial, assisté de M. Guy Brocard, Vice-Président Directeur Général.
La direction générale est assurée par M. Robert Dubost, précédemment Directeur Général des Services Bancaires de MM. Worms & Cie, assisté de deux directeurs généraux adjoints, MM. Patrice de Corgnol et Pierre Bazy, ce dernier précédemment Directeur Général de Sofibanque-Hoskier.
Nous avons été heureux - notre Maison étant classée dans la catégorie des banques d'affaires et devant à ce titre, conformément aux dispositions de la loi du 2 décembre 1945, avoir un Commissaire du Gouvernement - d'enregistrer la nomination par le ministre de l'Économie et des Finances de M. Henri Montet, précédemment Commissaire du Gouvernement auprès de Sofibanque-Hoskier, qui exerce ses fonctions avec une compétence et une affabilité dont votre Conseil lui est vivement reconnaissant.

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Au cours de l'exercice 1967, l'activité de votre Société s'est développée d'une façon satisfaisante.
Pourtant, l'année a été fertile, sur le plan politique comme sur le plan économique, en affrontements qui n'ont pratiquement épargné aucune partie du monde, faisant peser sur la conjoncture économique et monétaire mondiale de sérieuses menaces.
Aux États-Unis, l'expansion économique n'a pas cessé de se poursuivre mais a connu, l'an dernier, des à-coups. Stimulée par le développement de la consommation, et aussi par l'effort militaire, la croissance du produit national brut, qui d'une année à l'autre est passé de 743 milliards à 785 milliards de dollars, s'est accompagnée dans plusieurs secteurs d'une certaine diminution des marges bénéficiaires des entreprises.
Mais c'est sur le plan monétaire que le Gouvernement Américain a dû faire face aux problèmes les plus sérieux, du fait du déséquilibre persistant des comptes extérieurs, de la diminution de rencaisse métallique, et des répercussions de la crise du sterling.
Le Gouvernement de la Grande-Bretagne, en effet, s'est vu obligé en novembre à dévaluer la livre et à prendre de sévères mesures d'austérité et de contrainte, pour redresser une situation caractérisée par les distorsions nées de ses activités financières et militaires sur le plan international, par un excès de la consommation sur l'investissement et l'exportation, et par l'impossibilité de remettre en ordre sa balance des paiements. Les obstacles mis à l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun ont paru avoir été d'autant plus durement ressentis par le Gouvernement Britannique qu'il avait placé plus d'espoir dans cette orientation très nouvelle de l’économie du pays.
La situation économique, mais surtout monétaire, des pays de l'Europe des Six contraste, en effet, avec celle du Royaume-Uni. L'Allemagne a connu, au début de l'année, un palier dans la consommation privée et un recul sensible des investissements. Ses exportations ayant conservé une cadence très satisfaisante, les mesures de relance prises par le Gouvernement Fédéral ont renversé la tendance en fin d'année.
L'économie italienne aura connu en 1967 un développement remarquable, la production industrielle et les investissements poursuivant leur progrès tandis que le chômage se stabilisait.
En France, la conjoncture, moyenne pendant le premier semestre, s'est un peu redressée par la suite, mais de nombreux points restent préoccupants.
Ainsi en est-il de la sévère aggravation du chômage, qui pose des problèmes d'autant plus difficiles que le sous-emploi se répartit très inégalement sur le territoire, accentuant encore les disparités régionales.
L'expansion de la production intérieure brute n'a été que de 4,4 %, inférieure à l’objectif de 5 % fixé par le 5e plan.
La production agricole, favorisée par d'excellentes récoltes, a progressé de 6 % ; cependant, les accords conclus au sein de la Communauté économique européenne n'ont pas apporté de remède au malaise dont souffre le monde paysan, qui subit avec difficulté les conséquences de la nécessaire modernisation de ses structures.
Avec une expansion moyenne de 3 %, la production industrielle a connu selon les secteurs une évolution variable.
En matière d'énergie, c'est le pétrole qui a le plus progressé : 75 millions de tonnes de brut ont été raffinées, contre 67 millions en 1966.
La production sidérurgique a de nouveau plafonné. De très importants regroupements sont intervenus dans cette branche, créant ou consolidant des ensembles industriels de dimension européenne. C'est dans ce nouveau cadre que· le programme professionnel d'investissements, négocié entre la profession et les pouvoirs publics, doit produire ses effets.
L'industrie chimique, la construction électrique et la mécanique ont progressé, surtout vers la fin de l'année, tandis que la construction navale enregistrait, à la faveur des événements de juin, de très importantes commandes, notamment dans le domaine des navires pétroliers.
Les industries de biens de consommation ont souffert de la faiblesse du marché intérieur. Le textile, notamment, a traversé une véritable crise avec une production en baisse de 10 %.
Malgré les efforts budgétaires en faveur de la construction, le nombre de logements terminés a plafonné au même niveau qu'en 1966. Le marché immobilier est resté alourdi.
La balance de nos échanges avec les pays du Marché Commun s'est légèrement dégradée en 1967, mais est restée positive avec la zone de libre-échange et a marqué des progrès avec les pays de l'Est. Par contre, le déséquilibre de notre commerce avec les États-Unis s'est encore accentué.
Au total, avec les pays hors zone franc, les importations se sont élevées à 53,7 milliards contre 50,7 milliards et les exportations à 48 milliards contre 46,2 milliards. Le déficit apparent qui s'est légèrement accru a été compensé partiellement par les services.
Mais ces résultats étaient pratiquement acquis lorsque, le 18 novembre, la livre a été dévaluée de 14,3 %. Cette dévaluation, suivie de celles qu'ont pratiquées, entre autres, l'Irlande, le Danemark, l'Espagne et Israël, risque de retentir sur le commerce extérieur français.
Il est encore trop tôt pour apprécier l'incidence réelle, en ce domaine, du changement de parité de la livre sterling.

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C'est donc dans une conjoncture délicate que votre Banque, tout en opérant les importantes mutations qui vous ont été signalées plus haut, a continué d'exercer son activité qui, actuellement plus encore que naguère, réclame à la fois dynamisme et prudence.
Grossi par l'effet des fusions, le volume de ses ressources a poursuivi le développement qu'il enregistre depuis plusieurs années.
Au 31 décembre 1967, le total de votre bilan s'élevait à F 2.055.695.472,25, et les comptes de dépôts de la clientèle atteignaient F 1.263.076.084. L'augmentation de ces dépôts était imputable pour la plus grande part aux bons et comptes à échéance fixe, et dans une moindre mesure aux comptes de chèques.
L'évolution que l'on a ainsi pu constater au cours de l'année dernière dans la composition des ressources dont dispose votre Banque est en relation avec les nouvelles règles instituées par le Conseil national du Crédit en matière de rémunération des dépôts, supprimant tout intérêt aux dépôts à vue, relevant les taux pour les capitaux bloqués pour une période de deux mois à deux ans, et rendant la liberté pour les dépôts supérieurs à 250.000 F ou immobilisés à plus de deux ans.
Par ailleurs, le système des réserves obligatoires, qui se substitue à celui du coefficient de trésorerie, a été progressivement mis en place à partir de janvier 1967. Au mois d'octobre, les réserves ont atteint leur niveau définitif de 4,5 % des dépôts à vue et de 2 % des dépôts à terme. Cette modification n'a du reste pas perturbé le marché monétaire, dont les taux, qui avaient atteint 5 3/4 % au début de l'année, ont, par la suite, évolué entre 4 1/2 et 5 1/4 %.
Les concours consentis par votre Banque enregistraient par rapport au total des crédits consentis à la fin de l'année précédente par la Banque Worms & Cie, par Sofibanque-Hoskier et par la Banque Industrielle de Financement et de Crédit, une progression de 20 % pour les comptes débiteurs et de 12,5 % pour le portefeuille effets.
Le financement des investissements productifs et celui des exportations de biens d'équipement ont toujours occupé dans votre Société une place très importante. Ces deux postes se sont encore accrus en 1967, tant en volume qu'en pourcentage de l'ensemble de nos crédits.
Ils représentaient 27,6 % de nos encours au 31 décembre 1967.
On observe, par contre, une certaine diminution des engagements par cautions et avals, qui est due au dénouement en cours d'année de plusieurs importantes opérations, notamment de garanties immobilières.
En revanche, nous sommes intervenus, sur une échelle encore relativement modeste, dans le financement des créances hypothécaires, dont le marché se développe progressivement à la suite des mesures prises l'an dernier pour en faciliter la négociation et la mobilisation.
Si notre exploitation parisienne occupe dans notre activité une place prépondérante, nos agences de province contribuent elles aussi au développement de nos opérations. L'année 1967 leur a permis dans l'ensemble d'enregistrer des progrès. C'est particulièrement le cas pour celle de Lille dont les nouveaux locaux, spacieux et bien équipés, ont été mis en service au début de l'année et dont les opérations connaissent une évolution très satisfaisante, et pour celle de Lyon dont le fonds de commerce ne cesse de s'étendre, en dépit des difficultés de conjoncture que connait la région où elle opère.
Sur le plan des relations internationales, le Département étranger a eu pour premier objectif de maintenir et d'accroître la place traditionnelle tenue par votre Maison dans le domaine du commerce extérieur, et de développer ses liens avec ses correspondants étrangers.
Qu'il s'agisse du volume des capitaux en devises confiés à votre Banque, de celui des opérations de change ou du montant des participations dans des crédits consortiaux montés pour financer l'exportation de biens d'équipement, les chiffres marquent partout une progression très satisfaisante.
Dans le domaine du financement des exportations de biens d'équipement, votre Banque a signé, pour le compte des Chantiers de La Ciotat, le premier « crédit-acheteur » monté en France. Il s'agissait de la fourniture de sous-marins au Gouvernement du Pakistan.
Les principaux « crédits-fournisseurs » en cours durant l'année 1967, et dont votre Banque était chef ou co-chef de file, concernent trois raffineries - celle de la Shell en Thaïlande, celle d'Allied Chemical en Costa-Rica et celle de Calvo-Sotelo en Espagne, le pont d'Abidjan en Côte-d'Ivoire, plusieurs navires construits par les Chantiers Navals de La Ciotat et des installations pétrochimiques de la Pemex au Mexique.
Notre filiale, la Compagnie industrielle et agricole de vente à l'étranger « Ciave-Compensex », spécialisée dans la négociation et l'exécution des contrats internationaux de cette nature, apporte à votre Banque le précieux concours d'une équipe de collaborateurs dynamiques et efficaces.
Mais indépendamment de ces activités traditionnelles, le Département étranger s'est attaché à développer ses opérations dans de nouveaux domaines.
Il a, dès la prise de participation de banques étrangères dans le capital de votre société, établi des relations étroites avec nos nouveaux partenaires et entamé avec eux une coopération qui promet, d'ores et déjà, d'être fructueuse pour les deux parties. Nous noterons, en particulier, la part que votre Banque a prise, aux côtés de la Bank of London and South America et de la Bank of Scotland, dans la diffusion des titres du fonds commun de placement luxembourgeois
Alexander Hamilton Fund.
Votre Banque a surtout, depuis l'an dernier, apporté un concours de plus en plus actif aux opérations en euro-devises, auxquelles les grandes sociétés, d'abord étrangères et plus récemment françaises, ont eu très largement recours. Elle a ainsi participé à 48 émissions internationales.
Sur le marché financier français, au contraire, la conjoncture n'a pas été favorable aux émissions d'actions ou d'obligations. Votre Banque a cependant prêté ses guichets à la domiciliation de 11 augmentations de capital et participé au placement de 16 émissions obligataires.
Votre Département Financier a par ailleurs travaillé, en étroite liaison avec le Département des participations, à la mise au point et à la réalisation d'un certain nombre d'opérations entraînées par le mouvement de concentration et de restructuration qui touche actuellement beaucoup d'entreprises françaises.
Des cessions de participations, des apports, des fusions et des scissions ont ainsi été réalisées sous l'égide des services spécialisés de votre Banque. Ces opérations intéressent aussi bien des sociétés dans lesquelles nous avons directement ou indirectement des intérêts que des entreprises qui font partie de notre clientèle et à qui nous apportons le concours de notre expérience sur les plans financier, juridique et fiscal.
Votre Banque a, en particulier, joué un rôle prépondérant, aux côtés de MM. Worms & Cie, dans la création de la Société de la Grande Forme de La Ciotat, qui a rendu possible la réalisation et le financement d'un ouvrage permettant la construction des plus grands navires, en même temps qu'elle concrétisait la restructuration en deux groupes de la construction navale française.
Votre portefeuille de valeurs mobilières a enregistré, au cours de l'exercice 1967, des mouvements très importants qui ont porté sa valeur comptable de F 46.790.069,20 le 31 décembre 1966 à F 132.138.352,25 le 31 décembre 1967.
Cette augmentation de F 85.348.283,05 provient, à concurrence de F 36.159.187,54, de l'apport des portefeuilles-titres que détenaient Sofibanque-Hoskier et la Banque industrielle de financement et de crédit, et qui ont été repris dans les écritures de votre Société pour les montants pour lesquels ils figuraient aux bilans des banques fusionnées.
Ce portefeuille recelait, au 31 décembre 1967, des plus-values latentes s'élevant, pour les valeurs cotées, à 11,8 millions de francs ; les valeurs non cotées présentent également des plus-values substantielles.
L'inventaire des participations détenues par votre Banque est publié en annexe au présent rapport.
Votre Banque n'a reçu en apport ou acquis en espèces qu'une fraction limitée du portefeuille de valeurs mobilières de son principal actionnaire et fondateur, MM. Worms & Cie, dont elle constituait, il y a peu d'années, un simple département. L'activité de votre Société, dans le domaine des participations, demeure ainsi étroitement liée, comme nous l'avons indiqué précédemment, à celle de sa maison-mère avec laquelle ses services travaillent en liaison constante.
Du moins les participations de votre Banque reflètent-elles, par leur choix, les secteurs dans lesquels l'activité du groupe s'exerce principalement.
On y trouve d'abord deux secteurs traditionnels et assez originaux dans l’orientation des établissements bancaires français : celui des transports maritimes et celui des assurances.
Les banques et établissements financiers y tiennent bien entendu, et de façon plus classique, une place de choix.
Dans le domaine industriel, les affaires pétrolières y occupent le premier rang, devant les affaires chimiques ou minières.
Enfin, les sociétés immobilières et commerciales méritent une mention particulière.
Nous vous donnons ci-après quelques indications sur la marche des principales sociétés dans lesquelles votre Banque possède une participation directe :

a) Transports maritimes :
Bien que l'essentiel de ces participations demeure dans le portefeuille de MM. Worms & Cie, nous avons jugé bon de faire reprendre directement par votre Banque un pourcentage substantiel dans deux sociétés du groupe dont les actions sont traitées à la Bourse de Paris.
La Nouvelle Compagnie Havraise Péninsulaire de Navigation a fait ressortir pour l'exercice 1966 un bénéfice net de F 1.702.345,93, après F 22.999.453 d'amortissements, et a distribué en 1967 un dividende net de F 5,84, soit, avec l'avoir fiscal, un revenu global de F 8,76 par action. La mise en service de nouveaux navires, conformément au plan de renforcement et de diversification de la flotte, arrêté il y a quelques années, se poursuit régulièrement.
La Compagnie Nationale de Navigation a, de son côté, réalisé un bénéfice net de F 2.073.396,98, après F 12.886.642 d'amortissements, distribué un dividende net de F 4,34 par titre. Cette Compagnie, qui a passé des accords d'étroite collaboration avec le groupe pétrolier d'État Elf-Erap, devenu son principal actionnaire, enregistre un accroissement rapide du trafic qui lui est confié.
Parallèlement, votre Etablissement entretient des relations bancaires étroites avec la Société française de transports pétroliers, la Société des transports maritimes pétroliers, la Compagnie nantaise des chargeurs de l'ouest et la Société des Chantiers Navals de La Ciotat, ainsi qu'avec Worms, Compagnie Maritime et Charbonnière, dans le capital desquelles MM. Worms & Cie possèdent des intérêts importants ou prépondérants.

b) Assurances :
La Compagnie « La Préservatrice-Aird » a, pour l'exercice 1966, déclaré un bénéfice net de F 5.456.142,19 qui lui a permis de distribuer un dividende de F 14,25, assorti d'un avoir fiscal de F 7,125. Les primes encaissées par elle en 1967 marquent une progression d'environ 10 % par rapport à celles de l’année précédente.
Ses filiales, la Préservatrice-Vie et le Lloyd de France-Vie, qui avaient fait ressortir en 1966 des résultats nets s'élevant, respectivement, à F 967.871,67 et F 558.928,89, ont bénéficié en 1967 du regain d'intérêt que les mesures fiscales prises en leur faveur par les pouvoirs publics procurent aux opérations d'assurances sur la vie.
La Foncière-Tiard et la Foncière-Vie, dans le capital desquelles votre Maison est associée avec les Assurances Générales de Trieste & Venise, ont poursuivi leur développement ; leurs résultats nets de 1966 ont atteint, respectivement, F 3.365.415,73 et F 968.461,06, et les primes encaissées en 1967 enregistrent, pour ces deux compagnies, des progrès de l'ordre de 10 %.

c) Banques et sociétés financières :
Le groupe de la Compagnie Bancaire, dont notre maison-mère est l'un des co-fondateurs, a poursuivi son expansion, en dépit de la conjoncture qui a prévalu sur le marché immobilier et du ralentissement constaté dans certaines branches du crédit à l’équipement des ménages. Les opérations réalisées avec les sociétés qui lui sont rattachées représentent un élément appréciable dans l’activité de votre Banque.
Le résultat net consolidé de l'ensemble du groupe s'élève, pour l'exercice 1966, à F 79,5 millions.
La Compagnie Bancaire elle-même a fait ressortir un bénéfice de F 16.284.503,26 et versé en 1967 un dividende net de F 8 par action.
La Cofica, qui avait maintenu pour 1966 son dividende global de F 5,25 par action, a subi les conséquences de l'évolution du crédit automobile dans lequel elle est spécialisée. Il ne sera pas distribué de dividende au titre de l'exercice 1967 et les mesures nécessaires de réorganisation ont été prises.
La Banque de l'union occidentale, dans le capital de laquelle nous sommes associés avec le groupe des Grands Magasins « Au Bon Marché » et avec divers groupes étrangers, a fait un bénéfice net de F 344.872,40 et distribué un dividende net de F 6 par action. Ses résultats pour 1967 sont en très net progrès.
À Casablanca, notre filiale Worms & Cie Maroc, consolidant le fruit des concentrations intervenues au cours des dernières années, a réalisé un exercice très satisfaisant et a versé un dividende de 22 dirhams par action.
La Banque Industrielle de l'Algérie et de la Méditerranée a continué à exercer, à Alger, son activité bancaire. Mais le gouvernement algérien a pris, depuis le 1er novembre 1967, diverses dispositions pour restreindre l'activité des banques privées, qui auront un retentissement marqué sur celle de notre filiale. Aussi des mesures sont-elles à l'étude pour essayer d'apporter une solution aux problèmes résultant de cette situation nouvelle.
À Tunis, où votre Société est associée à la Banque Nationale de Paris et à Morgan Guaranty Trust, l'exercice 1967 s’est déroulé de façon satisfaisante. La Banque d'escompte et de crédit à l'industrie en Tunisie a réalisé des profits en augmentation sur ceux de l'année précédente ; il est proposé de maintenir le dividende de 6 dinars tunisiens par action ; celui qui est afférent à l'exercice 1966 est toujours en instance de transfert.
Enfin, la société d'investissements « Le Portefeuille-Investissements », qui a été créée en 1958 sous l'égide de la Maison Worms et de plusieurs compagnies d'assurances, a vu sa valeur liquidative progresser de 4,74 %. Ses bénéfices sont passés de F 2.752.528,02 en 1966 à F 3.060.869,31 en 1967, et le dividende net a été porté de F 7,80 à F 8,50 par action.

d) Sociétés industrielles :
Les intérêts de votre Banque dans le secteur pétrolier sont avant tout concentrés sur les affaires du groupe Antar.
La Société Antar-Pétroles de l'Atlantique a dégagé, en 1966, des profits de F 21.891.537,70 et payé un dividende net de F 3,50 par titre.
Elle a, en 1967, traité 6.686.000 tonnes de pétrole brut contre 5.830.400 tonnes l'année précédente. Une nouvelle raffinerie est en construction aux environs de Valenciennes.
La Société Socantar, qui contrôle Antar à 55 %, bénéficie évidemment du développement de sa principale filiale, ainsi que de la marche satisfaisante d'Antargaz. Son dernier exercice, arrêté le 30 juin 1967, a fait ressortir un bénéfice de F 10.350.731,85 permettant de mettre en paiement un dividende net de F 4,80 par action.
Sur le plan purement bancaire, votre Société occupe, par ailleurs, une position privilégiée dans les opérations de la· Compagnie financière de recherches pétrolières « Cofirep » et de la Compagnie Franco-Africaine de recherches pétrolières « Francarep » dont la Maison Worms & Cie et MM. de Rothschild Frères ont été les fondateurs.
Dans le domaine de la chimie, votre Banque entretient des rapports anciens et confiants avec Progil et les affaires de son groupe. La Société Progil a fait, en 1966, F 8.731.808,21 de profits, après F 23.804.536,35 d'amortissements et F 6.896.406,99 de provisions diverses.
Elle a versé un dividende de F 4,76 représentant, avec l'avoir fiscal, un revenu global de F 7,14 par action.
La Société des Peintures Astral enregistre depuis plusieurs années un développement régulier, que reflète l'excellente tenue de ce titre en Bourse. Son bénéfice de F 2.631.299, 70 lui a permis de servir à ses actionnaires un dividende net de F 12 par action.
Enfin, la Société minière et métallurgique de Penarroya poursuit avec beaucoup de dynamisme le remarquable effort d'expansion et de diversification de ses activités entrepris depuis quelques années. Elle en recueille aujourd'hui les fruits et, malgré la baisse des cours du plomb et du zinc, les bénéfices de 1967 se sont élevés à F 13.028.000 contre F 9.700.000 en 1966, permettant de porter le dividende net de F 2,25 à F 2, 7 4 par action. La participation récemment prise par Penarroya dans la société Le Nickel, faisant suite à son entrée dans l'industrie du cuivre au Chili, il y a une dizaine d'années, élargit considérablement l'éventail de ses activités et contribue à lui assurer l'une des premières places parmi les affaires minières sur le plan international.

e) Sociétés immobilières :
Votre Banque collabore activement au développement du secteur immobilier à travers des participations dans des affaires spécialisées, et notamment dans des sociétés immobilières d'investissement et dans quelques affaires de promotion.
Foncina a, pour l'exercice clos le 30 juin 1967, fait un profit net de F. 5.088.407,51 et versé un dividende de F. 5,04. Cette société a encaissé en 1967 des loyers en progression de près de 50 % sur ceux de 1966.
Le Groupement pour le financement de la construction a réalisé un bénéfice net de F 10.633.224,78 contre F 8.266.025,31 en 1966.
Enfin, la Société Française des Sablières possède dans la région parisienne un domaine immobilier intéressant qu'elle valorise dans des conditions très satisfaisantes, au fur et à mesure de l'achèvement de son exploitation.

f) Sociétés commerciales :
La Société du Louvre partage son activité entre ses magasins, l'exploitation hôtelière et la gestion d'un important domaine immobilier.
À Paris, elle a pris en main la réalisation du complexe hôtelier dont la construction est prévue à la Porte Maillot. En province, sa filiale, la Société extension hôtelière et immobilière du Louvre, développe dans des villes d'importance moyenne une chaîne de ces hôtels de bon standing dont le besoin se fait sérieusement sentir. Les comptes de 1967 font apparaître un bénéfice net de F. 2.137.244 contre F. 1.584.505 pour 1966, et le revenu global de l'action, avoir fiscal compris, passera de F. 5,10 à F. 5,70.
Votre Banque détient par ailleurs, à travers la Compagnie commerciale d'investissements, une participation dans les Grands Magasins « Au Bon Marché ». En dépit de certaines difficultés rencontrées dans la mise en route du nouveau secteur autonome de ventes par correspondance, l'exercice de cette société, clos le 28 février 1967, s'est soldé par un bénéfice net de F 3.362.002,24.
Enfin, votre Banque a pris mie participation dans la Société Universal Travellers Diners' Club de France, avec laquelle elle entretenait, de longue date, des rapports suivis, et a passé, en 1967, un accord pour diffuser dans sa clientèle une carte de crédit.

*
**

Les résultats qui ressortent du compte de pertes et profits pour l'exercice 1967 ne peuvent être comparés d'une façon significative avec ceux des années précédentes, en raison de l'incidence des opérations de concentration et d'augmentation du capital qui ont, de diverses manières, influé sur le volume des opérations de votre Société et entraîné une série de charges exceptionnelles.
Compte tenu de ces divers éléments, les profits se sont élevés à F. 14.615.417,57. Après dotation de F. 2.208.497,77 aux amortissements, et de F. 4.404.869,42 à la provision pour impôt sur les sociétés, le bénéfice net ressort à F. 8.002.050,38.
Nous vous proposons de répartir ce bénéfice ainsi qu'il suit :
- Bénéfice net : F 8.002.050,38
- Dotation à la réserve légale : F 400.103,00
= F 7.601.947,38
- Dotation au compte des plus-values à long terme : F 234.084,37
- Bénéfice distribuable : F 7.367.863,01
- Intérêt statutaire : F 5.704.670,00
- Tantièmes du conseil d’administration : F 126.770,44
- Dividende complémentaire : F 1.140.934,00
- Report à nouveau : F 395.488,57
Total égal : F 7.367.863,01
Nos propositions permettraient, si vous les approuvez, de distribuer aux 1.140.934 actions de F l00 nominal composant le capital social un dividende net de 6 %, auquel s'ajouterait un avoir fiscal de F 3, assurant un revenu global de F 9 par titre.
Nous vous déclarons, pour nous conformer à la loi, que, l'exercice 1967 étant le premier clos depuis la transformation de votre Banque en société anonyme, il n'y a pas eu de dividendes distribués au cours des exercices antérieurs.
Conformément aux articles 16 et 24 de vos statuts, nous vous demandons de ratifier, par une résolution spéciale, les nominations des nouveaux administrateurs, faites par votre Conseil à titre provisoire, et de fixer la durée de leurs mandats. Vous aurez également à ratifier la nomination des censeurs.
Messieurs les Commissaires aux Comptes vous donneront lecture de leur rapport sur les comptes et le bilan qui vous sont soumis.
Ils vous présenteront également leur rapport spécial sur les opérations visées à l'article 40 de la loi du 24 juillet 1867. Nous vous demandons d'approuver, dans une résolution particulière, les opérations approuvées par votre Conseil au cours de l'année 1967 et paraissant entrer dans le champ d'application de cette disposition légale.
Nous vous rappelons enfin que la loi du 24 juillet 1966, avec laquelle nous aurons à mettre vos statuts en harmonie, dispose que les sociétés faisant appel publiquement à l'épargne sont tenues de désigner au moins deux commissaires aux comptes titulaires et peuvent nommer un ou plusieurs commissaires suppléants appelés à remplacer les titulaires en cas de décès ou d'empêchement. Elle dispose aussi que les commissaires sont nommés pour une durée de six ans.
Pour vous permettre de vous conformer immédiatement à ces nouvelles dispositions légales, nous vous proposons, dans une résolution spéciale, de porter de trois à six ans la durée du mandat de vos commissaires, Messieurs Jacques Dreyer et Pierre Keiskopff, et, en vue de parer à toute éventualité, de leur adjoindre dès maintenant un commissaire suppléant.

Rapport général des commissaires sur les comptes au 31 décembre 1967

Messieurs,
Par acte sous signatures privées en date du trente mars 1967, vous avez donné à votre société la forme anonyme, modifié les statuts en conséquence, et vous avez bien voulu, le même jour, nous appeler aux fonctions de Commissaires aux comptes.
Nous avons l'honneur de venir vous rendre compte de notre mission pour l'exercice clos le 31 décembre 1967.
Le Bilan et le compte de Pertes et Profits vous sont présentés sous la forme requise par la Commission de Contrôle des Banques et ont été établis en utilisant les règles d'évaluation réglementaires.
Les engagements par cautions, avals, effets circulant sous endos et autres sont indiqués hors Bilan.
Nous avons procédé à l'examen de ces comptes en utilisant les méthodes généralement admises, de vérifications par épreuves, analyses et recoupements divers, considérées comme nécessaires pour former notre opinion à leur égard ; aucune irrégularité ni inexactitude n'a été relevée.
En conséquence, nous estimons pouvoir dire que les comptes qui vous sont présentés reflètent avec sincérité la situation de la Banque au 31 décembre 1967 et le résultat de ses opérations pour l'exercice du 1er janvier au 31 décembre 1967.
Le rapport de votre Conseil d'Administration nous a été communiqué ; l'affectation des résultats qu'il vous propose est conforme à la loi et à vos statuts. Ce rapport rappelle les modifications intervenues dans la structure de votre Société au cours de l'exercice, notamment par suite de l'absorption de la Sofibanque Hoskier et de la Banque Industrielle de Financement et de Crédit ; nous n'avons aucune observation à formuler sur les informations d'ordre comptable qu'il contient ; nous y ajouterons, en annexe, une comparaison du Bilan au 31 décembre 1967 à un Bilan au 31 décembre 1966, consolidant ceux des trois banques aujourd'hui fusionnées.

Paris, le 3 mai 1968

P. Keiskopff
J. Dreyer

Rapport spécial sur les opérations visées à l’article 40 de la loi du 24 juillet 1867 (rédaction modifiée par l’article 10 de la loi du 4 mars 1943

Messieurs,
Un rapport spécial sur les conventions qui ont pu intervenir entre votre Société et l'un de ses administrateurs ou une Société ayant avec la vôtre un dirigeant commun doit vous être fourni.
Nous avons été avisés des autorisations données par votre Conseil d'administration aux opérations suivantes :
- Par délibérations des 28 septembre et 26 octobre 1967, votre conseil d'administration a autorisé l'acquisition de valeurs mobilières dans la limite de 30 à 40.000.000 de francs de la Société Worms & Cie ou de ses filiales, afin que la Banque puisse prendre des participations avec l'intérêt fiscal y attaché, dans des affaires avec lesquelles elle a déjà des liens ou qui présentent un intérêt sur le plan des opérations de crédit ;
- Dans sa séance du 25 janvier 1968, votre conseil a fixé le statut de trois administrateurs ; notamment il a été décidé d'accorder à M. Marin, conformément aux engagements pris lors de l'absorption de Sofibanque Hoskier, un complément de retraite de l'ordre de celui qui aurait pu être versé dans des conditions analogues par cette dernière, ajustable chaque année pour tenir compte des variations des retraites complémentaires assurées par l'Association professionnelle des banques ;
- Dans sa séance du 23 novembre 1967, votre Conseil a donné certains pouvoirs au Crédit immobilier européen, à l'effet de consentir aux souscripteurs de contrats de crédit différés auprès de cet organisme, des crédits d'anticipation d'un montant maximum égal au capital souscrit.
On peut noter par ailleurs que la Banque bénéficie, sans contrepartie, de la garantie de MM. Worms & Cie pour certains crédits réescomptables auprès du Crédit national ouverts avant le 31 mars 1967.

Paris, le 3 mai 1968

P. Keiskopff
J. Dreyer

Annexe au rapport général des commissaires sur l’exercice 1967

Le Bilan au 31 décembre 1967 se compare comme suit à celui obtenu en intégrant dans les comptes de la Banque Worms au 31 décembre 1966 les bilans de la Sofibanque Hoskier et de la Banque Industrielle de Financement et de Crédit à cette même date, après répartition, élimination des comptes de l'une chez l'autre et reclassement de certains postes afin d'obtenir des rubriques homogènes permettant la comparaison.
 

Actif

1966

1967

Caisse, Trésor public, banque d’émission

69.172.651,57

74.869.867,36

Banques et correspondants

441.676.906,45

463.246.224,34

Portefeuille effets

965.885.359,37

1.009.419.194,14

Coupons

993.482,74

1.399.095,91

Comptes courants

208.461.019,94

256.145.250,91

Avances garanties

26.821.689,45

26.386.894,26

Avances et débiteurs divers

40.594.879,35

31.778.106,73

Débiteurs par acceptations

48.985.467,63

48.620.686,53

Titres

85.050.088,39

132.138.352,25

Comptes d’ordre et divers

8.132.437,68

5.335,354,82

Immeubles et mobilier

4.870.100,17

6.356.445,00

 

F 1.900.644.082,74

F 2.055.695.472,25

Passif

 

 

Passif envers les tiers

1.774.088.706,05

1.883.210.550,50

Provisions

5.617.221,18

6.432.564,40

Capital et réserves

120.938.155,51

158.050.306,97

Bénéfice 1967

 

8.002.050,38

 

F 1.900.644.082,74

F 2.055.695.472,25


L’actif net comptable de la Banque Worms considéré isolément a enregistré la progression suivante :

 

Capital

Primes

Réserves

 

Au 1er janvier 1966

35.000.000,00

31.953.793,00

1.194.603,00

= 68.148.396,00

Apport d’immeubles

650.000,00

650.000,00

 

= 1.300.000,00

Capitalisation de prime

23.766.600,00

23.766.600,00

 

 

Apport en numéraire

22.222.200,00

17.777.760,00

 

= 39.999.960,00

Apport fusion BIFC

11.111.000,00

10.538.025,19

 

= 21.649.025,19

Apport fusion SH

21.343.600,00

9.797.234,32

 

= 31.140.834,32

 

 

46.950.212,51

 

 

Imputation sur les primes :

 

 

 

 

- de réserves provenant de plus-values à long terme

 

 

610.646,14

 

- de plus-values à caractère fiscal reportées en diminution des actifs intéressés

 

- 4.798.554,68

 

- 4.187.908,54

 

F 114.093.400,00

F 42.151.657,83

F 1.805.249,14

= 158.050.306,97


L’ensemble des trois banques fusionnées a disposé au cours de l’exercice d’une augmentation des capitaux propres, avant répartition, provenant :
- du bénéfice net, tel qu’il est analysé au compte de pertes et profits, après dotation aux amortissements et provisions, et prévision de l’impôt : 8.002.000.
- des apports en immeuble et numéraire : 41.300.000
- de l’accroissement des provisions inscrites au passif : 814.000
Ensemble : F 50.116.000
En écriture, ce montant est diminué de l’imputation sur la prime de fusion des plus-values reprises en déduction d’éléments d’actif reçus en apport : 4.187.000
Reste : F 45.929.000
À ces ressources propres, s’ajoutent au passif :
L’accroissement des dépôts : 117.229.000
Et des comptes exigibles après encaissement : 24.020.000
= 141.249.000

Moins :
- la diminution des créditeurs divers : 6.507.000
- et des comptes d’ordre : 25.256.000
Reste 31.760.000
Ensemble : 109.486.000
= F 155.415.000

La contrepartie de ce montant se retrouve dans les mouvements des postes de l’actif, tels qu’ils apparaissent après déduction des amortissements concernant les immobilisations ainsi que des provisions relatives aux débiteurs et au portefeuille titres :
Accroissement des disponibilités : 27.266.000
Accroissement des effets en portefeuille : 43.534.000
Accroissement des comptes courants : 47.684.000
Accroissement des titres : 47.088.000
Accroissement des immobilisations : 1.486.000
= F 167.058.000

Diminution :
- des avances et débiteurs divers : 9.251.000
- des comptes d’ordre, divers et frais à amortir : 2.392.000
11.643.000

= F 155.415.000

Comptes de l’exercice 1967

Bilan au 31 décembre 1967 (avant répartition)

Actif

 

Passif

 

Caisse, Trésor public, banques d’émissions

74.869.867,36

Comptes de chèques

104.234.979,60

Banques et correspondants

463.246.224,34

Comptes courants

854.351.009,06

Portefeuille effets

1.009.419.194,14

Banques et correspondants

393.676.756,34

Coupons

1.399.095,91

Comptes exigibles après encaissement

133.730.229,63

Comptes courants

256.145.250,91

Créditeurs divers

44.056.567,14

Avances garanties

26.386.894,26

Acceptations à payer

48.620,686,53

Avances et débiteurs divers

31.778.106,73

Bons et comptes à échéances fixes

304.490.096,35

Débiteurs par acceptations

48.620.686,53

Compte d’ordre et divers

6.482.790,25

Titres

132.138.352,25

Réserves

43.956.906,97

Comptes d’ordre et divers

5.335.354,82

Capital

114.093.400,00

Immeubles et mobilier

6.356.445,00

Bénéfice de l’exercice

8.002.050,38

 

2.055.695.472,25

 

2.055.695.472,25

 

Hors bilan

Engagements par cautions et avals

465.156.334,00

Effets escomptés circulant sous notre endos

225.022.368,00

Ouvertures de crédits confirmés

6.349.188,00

 

Compte de pertes et profits (exercice 1967)

Débit

 

Crédit

 

Frais généraux

40.677.597,18

Produit net bancaire

49.054.169,02

Frais de personnel : 29.295.299,92
Impôts et taxes : 3.009.500,28
Divers : 8.372.796,98

 

Produit du portefeuille titres

6.575.445,81

Taxe sur chiffre d’affaires

336.600,08

 

 

Amortissements

2.208.497,77

 

 

Provision pour impôt sur les sociétés

4.404.869,42

 

 

 

47.627.564,45

 

 

Profit de l’exercice

8.002.050,38

 

 

 

55.629.614,83

 

55.629.614,83

Résolutions votées par l’assemblée générale ordinaire du 27 juin 1968

Première résolution

L'Assemblée générale, après avoir entendu la lecture du rapport du conseil d'administration et du rapport des commissaires aux comptes sur l'exercice 1967, approuve les comptes et le bilan de cet exercice tels qu'ils ont été présentés et faisant apparaître un bénéfice net de F 8.002.050,38.
Elle donne quitus de leur gestion à tous les administrateurs.

Deuxième résolution

L'Assemblée générale approuve les propositions du conseil d'administration sur l'emploi du bénéfice de l'exercice 1967.
Elle approuve spécialement l'affectation au poste « Réserve de plus-values à long terme » d'une somme de F 234.084,37 et décide la distribution, à chacune des 1.140.934 actions de 100 F composant le capital social, d'un dividende de F 6 qui ouvrira droit à un avoir fiscal de F 3 et assurera un revenu global de F 9 par titre.
Ce dividende sera mis en paiement à partir du 8 juillet 1968 aux guichets de la Banque, contre remise du coupon n° 1 pour les actions au porteur ou contre présentation et estampillage des certificats pour les actions nominatives.
L'Assemblée Générale donne acte au Conseil d'Administration de sa déclaration, pour se conformer à la loi, qu'aucun dividende n'a été distribué au cours des trois exercices antérieurs, l'année 1967 constituant le premier exercice de la Banque sous sa nouvelle forme de société anonyme.

Troisième résolution

L'Assemblée générale ratifie les nominations d'administrateurs faites à titre provisoire par le conseil d'administration au cours de l'exercice :
MM.
Henry-Alexander Hepburne-Scott, Lord Polwarth,
Roger Low,
Wilhelm Conrad,
Erwyn Marin,
Jean Thierry,
Claude Tixier,
Guy Taittinger.
Les mandats des nouveaux administrateurs expireront le jour de l’Assemblée générale ordinaire qui délibérera sur les comptes de l’exercice 1971, laquelle assemblée renouvellera le conseil en entier.

Quatrième résolution

L’Assemblée générale ratifie la désignation faite à titre provisoire par le Conseil d’administration au cours de sa séance du 23 novembre 1967 de deux censeurs :
MM. Arsène de Launoit,
Roger Mouton,
Dont les mandats viendront à expiration le jour de l’assemblée générale ordinaire qui délibérera sur les comptes de l’exercice 1968.

Cinquième résolution

L’Assemblée générale nomme administrateur M. G. Morris Dorrance junior. Son mandat prendra fin le jour de l’assemblée générale ordinaire qui délibérera sur les comptes de l’exercice 1971.

Sixième résolution

L’Assemblée générale renouvelle les mandats de MM. Jacques Dreyer et Pierre Keiskopff, commissaires aux comptes, et nomme M. André Mennesson comme commissaire suppléant.
Les mandats des commissaires aux comptes, titulaires et suppléant, auront la durée de six années prévue par la loi du 24 juillet 1966. Ils expireront donc avec l’Assemblée générale qui statuera sur les comptes de l’exercice 1973.

Septième résolution

L’Assemblée générale, après avoir entendu la lecture du rapport spécial établi par les commissaires aux comptes conformément aux dispositions de l’article 40 de la loi du 24 juillet 1867, approuve les opérations qui y sont mentionnées.

Huitième résolution

L’Assemblée générale confère tous pouvoirs au porteur d’une copie ou d’un extrait du procès-verbal de ses délibérations à l’effet d’accomplir tous dépôts et formalités partout où besoin sera.

Inventaire des valeurs mobilières détenues en portefeuille le 31 décembre 1967

 

Nombre de titres

Valeur d’inventaire

Emprunt national 5 % 1956 (F 227.850 nominal)

-

346.031,28

Caisse nationale de l’énergie, oblig.

920

235.095,17

Électricité de France 1958, parts

602

147.121,61

Groupement de l’industrie sidérurgique 5,50 % 1955 oblig.

1.627

172.798,70

La Foncière – Cie d’assurances et de réassurances transports, incendie, accidents et risques divers

60.173

8.181.722,81

Compagnie d’assurances maritimes, aériennes et terrestres

4.164

204.841,32

La Préservatrice AIRD – Cie d’assurances contre les accidents, l’incendie et les risques divers

48.480

13.937.949,79

La Préservatrice Vie

825

173.907,78

La réunion française – Sté anonyme d’assurances et de réassurances

2.078

202.900,88

Cetelem, crédit à l’équipement électro-ménager

953

220.395,34

Compagnie pour le financement de l’industrie du commerce et de l’agriculture (Cofica)

26.676

1.610.963,64

Compagnie bancaire

26.332

10.001.818,73

Comptoir Lyon-Alemand Louyot & Cie, actions

8.400

577.351,98

Comptoir Lyon-Alemand Louyot & Cie, oblig.

2.400

360.000,00

Union de crédit pour le bâtiment

594

208.257,89

Union française de banques

404

123.959,32

Banque industrielle pour l’Algérie et la méditerranée BIAM

94.990

6.649.300,00

Banque hypothécaire européenne

4.995

489.929,97

Banque hypothécaire européenne, actions nouvelles

6.843

684.300,00

Cogefic Compagnie générale de financement et de crédit

7.396

734.450,88

Crédit immobilier européen

2.176

217.600,00

Créditelec

4.071

346.426,63

Crédit naval

2.676

336.507,00

Universal Travellers Diners’ Club de France

449

430.129,10

Société méditerranéenne de banque

14.186

722.324,38

Sofapi – Société pour favoriser l’accession à la propriété immobilière

2.050

205.660,00

Sofet-Sofidi

70.935

710.824,69

Sofet-Sofidi, actions nouvelles

20.966

209.660,00

Ufinex – Union pour le financement et l’expansion du commerce international

1.320

132.000,00

Union financière pour la construction immobilière privée UCIP

3.500

359.000,00

Banque de l’Union occidentale

12.749

866.795,33

Groupement pour le financement de la construction

19.018

1.739.688,68

Société immobilière et agricole France méditerranée SIFRAM

38.004

2.408.693,52

Foncina

23.239

2.262.495,57

Société de placements internationaux

18.144

2.144.375,91

Le portefeuille investissements

27.071

5.591.515,05

Risques investissements

2.842

271.950,98

Société d’investissements métropolitains et d’Outre-mer SIMER

21.705

2.039.195,50

Société toulousaine financière et industrielle du Sud-Ouest Tofinso

520

124.800,00

Compagnie commerciale d’investissements

3.697

978.448,02

Société de placements mobiliers et immobiliers Soplami

3.087

299.908,32

Portefeuille mobilier

2.494

250.896,40

Société auxiliaire parisienne de placement et de participations SAPPP

43.038

1.110.662,40

André Miller Corporation ACMO

3.353

335.300,00

Société St-Raphaël

4.970

630.046,90

Compagnie industrielle alimentaire CINAL

3.781

169.048,51

Société Routière Colas

5.777

1.360.843,50

Société française d’entreprises de dragages et de travaux publics

19.584

1.157.610,24

Ateliers Moisant Laurent Savey

15.000

1.273.200,00

Société d’applications de procédés spéciaux de construction

17.692

101.991,01

Société française de sablières

21.577

4.169.294,74

Sochan – Société nouvelle de chauffage

3.980

398.000,00

Pneumatiques, caoutchouc manufacturé et plastiques « Kléber-Colombes »

7.665

570.613,32

Société nouvelle des établissements Gaumont

5.496

700.094,12

Paris Studio cinéma, actions

12.682

484.807,48

Paris Studio cinma, parts bénéficiaires

600

Établissements Ed. Jaeger

6.626

617.686,70

Établissements Luchaire

8.724

790.219,92

Société d’optique, précision, électronique et mécanique

7.195

273.625,85

Les docks des pétroles d’Ambès

8.108

541.209,00

Étapes touristiques européennes

8.000

800.000,00

Compagnie générale de tourisme et d’hôtellerie CGTH

1.500

150.000,00

Arjomari

4.491

742.766,49

La Rochette-Cenpa

2.110

133.816,20

Éditions R. Laffont

3.405

800.175,00

Société du Louvre

8.662

1.223.074,40

CIAVE - Compensex

7.689

360.225,21

Hauts-Fourneaux de la Chiers

605

116.299,15

Le Nickel

18.408

1.418.075,77

Société minière et métallurgique de Penarroya

73.635

5.958.045,00

Socantar

155.984

15.898.353,93

Forex – Forages et exploitations pétrolières

2.300

380.360,12

Astral – Société de peintures, vernis et encres d’imprimerie

1.955

364.828,46

Entreprises Albert Cochery

2.456

620.582,08

Établissements Duffour et Igon

848

203.566,20

Nouvelles savonneries françaises et établissements Fournier et Ferrier

20.796

1.308.119,45

Progil

23.161

3.685.146,71

Pétrochimique de l’Atlantique

10.000

873.650,85

Chimie synthèse

2.077

155.775,00

Compagnie nationale de navigation

28.822

1.798.273,68

Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation

26.428

2.326.901,57

Société des transports maritimes pétroliers

11.200

806.846,91

Cogecel Études et réalisations pour l’industrie du papier et de la cellulose

1.832

183.201,20

 

Valeur d’inventaire du portefeuille-titres
F 132.138.352,25

- titres énumérés ci-dessus : 122.903.969,24
- titre de sociétés étrangères non admises à la cote officielle d’une bourse de valeurs : 2.636.687,64
- titres de sociétés immobilières non admises à la cote officielle d’une bourse de valeurs : 4.725.518,27
- titres dont la valeur d’inventaire est inférieure à F 100.000 par catégorie : 1.872.177,10

[Le document contient un dernier tableau dont le titre est le suivant : « Tableau de renseignements concernant les filiales et participations »]
 

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