1967.12.12.De Worms CMC.A la marine marchande

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12 décembre 1967

Monsieur le Secrétaire général de la marine marchande
3, place de Fontenoy
75 – Paris (7°)

Monsieur le Secrétaire général,
Au cours de l’entretien que vous avez bien voulu nous accorder à Monsieur Jean Barnaud et à moi-même, le 30 novembre, je vous ai exposé les lignes principales de l’action que nous comptions poursuivre au cours des années à venir dans deux des compagnies que nous dirigeons.
Je vous ai en premier lieu indiqué que je désirais voir Worms CMC se spécialiser dans le domaine « Agence, transit, manutention », où son implantation est importante et où des efforts considérables devront intervenir, plus particulièrement en fonction des développements consécutifs à la récente réforme des ports autonomes.
Les tâches spécifiquement « Armement » de notre groupe auraient dans ces conditions leur place dans le cadre de la NCHP. Je vous ai rappelé la situation de cette compagnie parmi les lignes régulières françaises en raison du pourcentage exceptionnel de navires exploités sous son propre pavillon par rapport à ses besoins, son expansion et sa diversification importantes au cours des récentes années, comme le volume élevé du tonnage qui doit lui être livré dans les semestres prochains.
Une coopération plus étroite entre ces deux entreprises m’est donc apparue comme logique, en même temps qu’elle correspondait aux idées que vous avez si souvent exprimées. Il a donc été décidé en principe que l’armement des navires Worms CMC serait progressivement assumé par la NCHP, une telle mesure ne faisant d’ailleurs que faire suite à la création déjà réalisée entre les deux compagnies d’un pool pour l’emploi en commun des équipages.
J’ai en second lieu attiré votre attention sur les difficultés insurmontables que nous rencontrions pour exploiter dans les données actuelles du pavillon français les navires du type de nos unités de 3.500/6.000 de port en lourd. Un examen très attentif de nos comptes (voir annexe jointe), à l’occasion des décisions de principe rappelées ci-dessus, m’a conduit à la conclusion que seule nous était offerte l’alternative, ou d’arrêter toute exploitation en …/…

[La suite du courrier n’a pas été conservée]

Annexe à lettre Worms CMC du 12 décembre 1967
"Normanville"

I – Résultats d’exploitation du "Normanville"
(d’après les dossiers d’aide à barème communiqués à la direction de la flotte de commerce)

1963

+ 127.242,50

1964

- 82.604,39

1965

- 201.989,16

1966

- 16.407,01

Au 31 octobre 1967, la perte s’élevait à 298.000 ce qui laisse prévoir que le navire ne couvrira pas ses amortissements au 31 décembre, soit une perte de : - 313.910,30
Total (amortissements différés) : - 487.668,36.

II – Amortissements du "Normanville" (base 15 ans utilisée dans le calcul ci-dessus)

Prix de revient :

4.771.581,94

Amortissements au 31/12/65 : 2.535.671,64

 

Dotation 1967 : 313.910,30

 

 

2.849.581,94

 

1.922.000,00

Amort. différés (cf supra)

487.668,00

Valeur au 31 décembre 1967

2.409.668,00

Valeur vénale

2.300.000,00

III – Coût de l’exploitation
- Augmentation du coût quotidien du "Normanville" en 1967 : 5,4 %
- Différence entre le coût quotidien d’exploitation sous pavillon français et sous pavillon libérien :
Cabotage international : - 22,5 %
Long cours : - 26 %



 

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