1967.04.00.Article.Worms devient une plaque tournante Européenne

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La Bourse

Sofibanque-Hoskier
Péninsulaire havraise de navigation
Préservatrice IARD
Portefeuille-Investissements

Worms devient une « plaque tournante » européenne

La vocation internationale du groupe Worms s’affirme et se renforce.
Deux puissantes banques britanniques s’apprêtent, en effet, à prendre chacune une participation de 10 % dans le capital de la Banque Worms & Cie.
Les deux établissements intéressés sont la Bank of London and South Africa (Bolsa) qui est une importante banque de dépôt, et la Bank of Scotland, l’un des cinq banques d’émission écossaises. Cette opération n’est qu’une étape dans l’internationalisation de la Banque Worms. Elle est, selon le président de la Bolsa, un « acte de foi » dans l’avenir de la place financière de Paris. Il est prévu d’ailleurs que la coopération pourra être étendue à d’autres pays que la Grande-Bretagne.
Rappelons qu’avant de s’engager dans la voie internationale, Worms a réalisé des réformes de structure et conclu des accords sur le plan national.
La Banque Worms vient en effet de se transformer de société en nom collectif en société anonyme. Depuis le début de 1965, elle avait pris son autonomie en se distinguant du holding Worms qui demeure une société en nom collectif. La transformation juridique de la Banque Worms va permettre notamment de procéder comme prévu avec la Banque de Paris et des Pays-Bas, à un échange d’administrateurs et à une prise de participation réciproque.
Un autre accord de coopération a été réalisé à la fin de 1966, avec le Crédit du nord.
Dès à présent, la Banque Worms & Cie figure au septième rang des banques d’affaires françaises.
Son capital est de 35,6 millions. Il sera évidemment augmenté pour tenir compte des opérations en cours, tant sur le plan international que national. Mais en tout état de cause, le groupe Worms restera majoritaire dans la Banque.
Principales participations détenues par le groupe :
Banques : Sofibanque-Hoskier (35 % du capital) – Cofica (13,56 %) (crédit à la consommation) – Cie bancaire (6,93 %) – Banque industrielle de financement et de crédit (14,08 %).
Assurances : Foncière IARD (12 %) et Préservatrice IARD (26,27 %).
Transports maritimes : Maritime et charbonnière Worms (filiales : Nouvelle Compagnie havraise péninsulaire de navigation (42 %) – Française des transports pétroliers (32 %).
Pétroles : Socantar (4,94 %) et Docks d’Ambès (45 %)
Bâtiment : Moisant-Laurent-Savay.
Worms contrôle également, à 37,42 %, une société d’investissement (ordonnance du 2 mars 1945) : le Portefeuille-Investissements.

Les principales participations du groupe, cotées à Paris, ont bien résisté, en 1966, à la baisse de la Bourse. Depuis le début de 1967, les cours du Portefeuille-Investissements se sont repliés d’environ 7 % tandis que l’indice de l’ensemble des valeurs françaises à revenu variable baissait de 8 %. La décote du titre par rapport à la valeur liquidative est de 14 %.
Sofibanque-Hoskier mérite de retenir l’attention. Les dépôts de la clientèle ont augmenté de 30 % en 1966 et le bénéfice de 19 %. Le rendement global du titre est 7,50 %. Worms va absorber cette société, mais on ignore encore si cette opération se fera par création d’actions d’apport ou offre publique d’achat (OPA).
La Banque Worms & Cie n’est pas cotée en Bourse. Mais il n’est pas interdit de penser que les modifications apportées aux structures juridique et financière de la société, pourraient être l’occasion d’introduire le titre à Paris.
 

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