1967.03.De la chambre syndicale des constructeurs de navires

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Extrait de la revue « Chambre syndicale des constructeurs de navires et de machines marines »

N° 228
Mars 1967

[note manuscrite : M. Duguet]

Lancements dans le monde en 1966
D’après les statistiques du Lloyd’s register of Shipping, les lancements dans le monde ont atteint en 1966 : 14.307.202 tjb, soit 2.091.385 tjb de plus qu’en 1965 (comme les années précédentes, l’URSS et la Chine populaire ne sont pas incluses, mais, pour la première fois, on a les chiffres de la RDA).
La décomposition pour les principaux pays comparée à 1965 est la suivante :

Pays

Tjb

Par rapport à 1964

Japon

6.685.461

+ 1.322.229

Allemagne fédérale

1.184.470

+ 161.041

Suède

1.160.964

- 9.084

Grande-Bretagne et Irlande du Nord

1.084.299

+ 11.225

Norvège

537.041

+ 128.843

France

442.626

- 36.732

Italie

422.055

- 20.413

Danemark

411.443

+ 151.052

Espagne

398.056

+ 103.430

Pologne

387.340

+ 52.945

Hollande

284.271

+ 51.491

Yougoslavie

75.657

+ 11.491

République démocratique allemande

257.808

*

États-Unis

167.321

- 102.600

Canada

153.210

- 30.243

* chiffre non communiqué

 

 

 

Fairplay
16 février 1967

La passation de cette commande, pour une grande part en Allemagne fédérale, a déçu les chantiers anglais qui étaient sur les rangs. Leur échec serait dû à des questions de prix et de délais de livraison.

Lloyd’s List et Financial Times
23 février 1967

Angleterre

L’octroi de crédits se montant à 200 millions de £ à faible taux d’intérêt va aider les chantiers britanniques.
Le gouvernement doit garantir un crédit à faible taux d’intérêt s’élevant à un recours maximum de 200 millions de £, destiné aux armateurs britanniques qui font construire des navires au Royaume-Uni.
En même temps, en vertu des dispositions de la loi sur l’industrie de la construction navale (Shipbuilding Industry Bill), dont la première lecture a eu lieu hier, le Conseil de l’industrie de la construction navale (Shipbuilding Industry Board, SIB) peut souscrire à des actions du capital d’un chantier au lieu de lui consentir un prêt.
Tels sont les principaux points, inattendus, de la loi, qui a pour but de favoriser la réorganisation de l’industrie de la construction navale pour qu’elle devienne plus compétitive sur le marché mondial. En dehors de cela, la loi suit de près les recommandations du rapport Geddes sur cette industrie, paru il y a un an.
En vertu des dispositions de la loi, le SIB, avec l’approbation du ministre de la Technologie, sera à même de consentir des prêts atteignant 32,5 millions de £ et destinés à 60 chantiers navals et constructeurs d’appareils moteurs en vue du regroupement de leurs moyens, de la réorganisation ou de l’amélioration de leurs installations.
C’est à ce propos de ces prêts que le SIB, à nouveau avec l’approbation du ministre, peut décider de souscrire à des actions de la société concernée, au lieu de lui faire un prêt ou en plus de celui-ci. M. Anthony Wedgwood Benn, ministre de la Technologie, a dit hier soir dans sa conférence de presse qu’il estimait injuste, lorsque l’argent du gouvernement était investi, que le SIB n’ait pas le droit de participer aux bénéfices.
Lorsque le SIB sera dissous, en 1970 ou peut-être un an plus tard, poursuivit le ministre, la propriété des actions sera transférée à l’État.
Les principaux autres articles de cette loi permettent au SIB, avec l’approbation du ministère, d’accorder aux sociétés de construction navale et de moteurs marins des subventions pour un maximum de 5 millions de £, afin de couvrir les frais provoqués par les fusions, les regroupements ou toute autre forme de réorganisation. Enfin, 150.000 £ peuvent être octroyées aux constructeurs de navires et fabricants d’appareils moteurs pour couvrir les honoraires des conseillers qui préparent les rapports sur les fusions.
Pour la masse de 200 millions de £ de crédit, les armateurs britanniques bénéficieront des mêmes conditions que celles que les armateurs étrangers ont pu obtenir au Royaume-Uni – crédit portant sur 80 % du prix, remboursable en 10 ans au taux de 5 ½ % l’an. Le taux est à comparer au taux normal du marché qui se monte à 8 ½ % - 9 %, que les armateurs britanniques ont dû récemment payer pour leurs commandes placées en Grande-Bretagne, ce qui a provoqué la passation de tant de commandes du Royaume-Uni à l’extérieur, au bénéfice des constructeurs de navires étrangers.
On estime qu’un armateur britannique qui passe à l’heure actuelle une commande en Grande-Bretagne pour un navire de 2 millions de £ paiera environ 250.000 £ d’intérêt de moins au total que par le passé.
M. Wedgwood Benn a dit hier soir qu’il espérait que la publication de la loi accélérerait les plans de modernisation et de fusion au sein de l’industrie de la construction navale.
Il a souligné que seuls les chantiers navals qui assureraient au SIB qu’ils prenaient des mesures positives pour devenir plus compétitifs, soit par une simple réorganisation du chantier, soit par une fusion avec d’autres chantiers, pourraient bénéficier de ce crédit à taux d’intérêt réduit.
Interrogé sur la question de savoir si les mesures de crédit plus attrayantes accordées aux armateurs britanniques n’étaient pas prises trop tard pour éviter que la commande de navires porte-containers de 25-30 millions de £ soit passée en Allemagne, le ministre a refusé de répondre.
 

The Financial Times
16 février 1967

Visite d’une mission polonaise
Sur l’invitation du Board of Trade, M. Stefan Perkowicz, vice-ministre de l’armement, accompagné du Dr S. Nowicki, directeur technique du ministère de l’armement, et de M. R. Kargal, directeur général de la Compagnie polonaise de navigation à vapeur, ont visité les installations modernes des chantiers britanniques, notamment le groupe Vickers, Walker et Swan Hunter’s à Wallend et John Brown et Fairfields sur la Clyde.
M. Perkowicz a déclaré que la commande par la Pologne de nouveaux navires en Angleterre dépendait des conditions de paiement, des prix et des délais de livraison.
 

Shipbuilding & Shipping Record
9 février 1967

Grèce

Construction de SD 14 sous licence (cf n° 227 de février 1967)
Un accord a été conclu entre les chantiers Austin & Pickersgill et la Hellenic Shipyards Company pour la construction par cette dernière sous licence de navires de remplacement de « libertys » SD 14 à son chantier de Scaramanga.

Lloyd’s List
2 février 1967

Hollande

Bonifications d’intérêt
Le gouvernement néerlandais vient de décider d’accorder une aide financière temporaire aux chantiers navals, en prévoyant, à compter de l’an prochain, un crédit maximum de 54 millions de florins destiné à permettre aux chantiers d’abaisser les taux d’intérêt, à concurrence de 2 %, dans la mesure où les taux d’intérêt du marché financier resteront supérieurs à 5,75 %.
L’aide ne sera ouverte qu’aux chantiers qui accepteront, du point de vue des commandes, de se spécialiser. Ces bonifications d’intérêt resteront en vigueur dans leur forme initiale jusqu’en 1971. Le montant maximum de 54 millions de florins, prévu pour un total de commandes de 750 millions de florins, devrait se traduire par des allocations annuelles de l’ordre de 6 à 10 millions de florins ; par la suite elles seraient progressivement diminuées.
 

Journal de la marine marchande
23 février 1967

Navires de remplacement de « libertys »
Deux sociétés, la Koninklijke Nederlandsche Stoomboot Maats. et la Verenigde Machinefabrieken (Stork-Werkspoor) ont fondé en commun la « Sea Transport Engineering ». Cette entreprise doit réaliser un navire de remplacement de « libertys ».
On sait déjà que cette unité aura 14.000 tdw avec une capacité cargo de 19.820 m3. Elle sera équipée d’un diesel Stork de 5.500 ch donnant une vitesse en charge de 14 nœuds. Le navire sera largement automatisé et son équipage ne dépassera pas 20.
On espère que les chantiers hollandais pourront construire ce navire en série à condition de maintenir son prix en-dessous de Fl. 10 millions[1].
Il est rappelé que 5 pays offrent maintenant des navires de remplacement de « libertys » : l’Angleterre, l’Allemagne fédérale, la Hollande, le Japon et l’URSS.

Lloyd’s List
6 février 1967
 

 

[1] 1 Fl. = 1,3702 F.

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