1967.01.De la chambre syndicale des constructeurs de navires

Le PDF est consultable à la fin du texte.

Chambre syndicale des constructeurs de navires et de machines marines

N° 226
Janvier 1967

Allemagne fédérale

Aide à la construction navale
La commission de la CEE n’a soulevé aucune objection à une modification de l’aide allemande en faveur des navires exportés vers des pays tiers.
L’aide, dans le cadre d’un programme de trois ans, prévoit une bonification d’intérêt de 2,5 % pour les crédits accordés par les chantiers navals allemands à des armateurs de pays tiers. Dans l’ensemble, l’aide ne peut se monter à plus de 7,25 % du prix de vente du navire.
Le gouvernement fédéral va étendre le bénéfice de cette aide au cas où l’armateur d’un pays tiers (à l’exception des pays en voie de développement) emprunterait lui-même les fonds nécessaires pour acquérir des navires allemands. D’autre part, on prévoit une diminution de 5 % des crédits budgétaires affectés à ces bonifications d’intérêt.
Déjà en 1965 la commission de la CEE n’avait soulevé aucune objection à l’octroi de cette aide. Elle accepte maintenant son extension aux armateurs des pays tiers.

Wirtschafts Correspondent
10 décembre 1966

Japon

Activité de la construction navale
Le ministère des Transports japonais a publié en octobre dernier un livre blanc sur la construction navale de ce pays. On peut en extraire les renseignements ci-après :
Les chantiers constructeurs de navires en acier s’élèvent à 451 employant 130.000 salariés. Durant l’année fiscale 1965 (1er avril/31 mars 1966), ils ont livré 1.560 navires totalisant 5.610.000 tjb et une valeur de 660.300 millions de yens. Sur ce total, la part des 16 grandes entreprises est de 200 navires totalisant 5.110.000 tjb se décomposant comme suit :
 

 

Nombre d’unités

Tjb

Compte national

82

2.050.000

Compte étranger

118

3.060.000

 

200

5.110.000


Les commandes reçues par ces 16 grandes entreprises durant l’année fiscal 1965 (commandes approuvées) totalisaient 266 navires et 7.740.000 tjb se décomposant comme suit :

 

Nombre d’unités

Tjb

Compte national

86

2.250.000

Compte étranger

180

5.490.000

 

266

7.740.000


Par rapport à l’année fiscale 1964 ces chiffres sont supérieurs de 10 % en nombre et 4 % en tonnage pour les commandes nationales et 35 % en nombre et 64 % en tonnage pour les commandes étrangères.
Les investissements en équipements réalisés par les chantiers japonais durant l’année fiscale 1965 atteignent approximativement 41 milliards de yens. Ce chiffre est supérieur de 110 % à celui de l’année fiscale 1964.
La construction navale japonaise a un carnet de commandes jamais atteint et est très active. Cependant, on ne peut pas dire qu’il s’agit d’une industrie saine.
Les bénéfices par rapport au capital sont tombés de 4,1% durant le premier semestre de l’année fiscale 1961 à 1,8 % pour le premier semestre de l’année fiscale 1965 alors que le bénéfice moyen pour l’ensemble de l’industrie japonaise est de 3,54 %.
 

Japan Shipping & Shipbuilding
Décembre 1966

Agrandissement des installations de certains chantiers
1. Le chantier Sasebo Heavy Industries C° a en projet un programme de travaux d’agrandissement de ses installations nécessitant un investissement de 2 milliards de yens. Ce projet sera réalisé en 3 étapes :
Au cours de la première étape la forme de réparation n° 3, capable de 66.000 tdw et qui a actuellement 260,85 m de long et 34,50 m de large, sera portée à 370 m de long et à 70 m de large, ce qui lui permettra de recevoir des unités jusqu’à 300.000 tdw.
Cette forme appartient à l’État et est utilisée actuellement conjointement par le chantier Sasebo et la marine japonaise. Le chantier Sasebo compte l’acheter en février prochain à l’État et dès que le transfert aura été réalisé on commencera les travaux d’agrandissement. Le coût de ce projet est évalué à environ un milliard de yens.
Au cours de la seconde étape, la forme de construction n° 4, capable de 220.000 tdw et qui a 384,80 m de long et 70 m de large, ce qui lui permettra de recevoir des unités jusqu’à 500.000 tdw. Les travaux doivent commencer fin 1968 pour être achevés fin 1969. Le coût en est évalué à environ 400 millions de yens.
Au cours d’une troisième étape, la forme de réparation n° 3 sera à nouveau agrandie pour lui permettre de recevoir des unités jusqu’à 400.000 tdw en portant sa longueur à 400 m. La date de ces travaux n’est pas encore fixée. Le coût en est évalué à 400 millions de yens.
La forme n° 4 peut actuellement construire chaque année 4 navires de la classe de 175.000 tdw. Lorsque sa capacité sera portée à 500.000 tdw on pourra y construire annuellement 4 navires de la classe de 300.000 tdw.

2. D’autres chantiers japonais envisagent de nouvelles extensions :
- Mitsubishi se propose d’allonger vers la mer de 25 m sa grande cale de Nagasaki pour permettre la construction de navires de 300.000 tdw ; les cales de lancement n° 1 et n° 2 de Nagasaki ainsi que les cales n° 3 et n° 4 de Yokohama seront réunies pour permettre également la construction des plus grands navires ; une cale de réparation pour unités de 300.000 tdw est prévue à Hommoku.
- Ishikawajima-Harima prévoit aux chantiers d’Aioi une cale de réparation pour navires de 200.000 tdw.
- Hitachi prévoit de même à Sakai une cale de réparation capable de 300.000 tdw.
- Nippon Kohan construira, en un lieu non encore précisé, une forme de 800 m de long, 72 m de large et 14 m de profondeur ; la plus grande du monde avec 450 m pour la construction et 350 m pour la réparation. Il serait ainsi possible de construire un navire d’au moins 500.000 t. et d’en réparer un autre de 300.000 t. L’équipement comprendra un portique de 300 t. et deux grues à flèches de 200 t. La construction commencera en avril 1968 et sera terminée en juillet 1970n mais les installations principales seront prêtes pour les navires dès septembre1969.
- Kure Shipbuilding & Engineering agrandira d’ici à juin 1969 sa cale n° 3 pour construction de navires de 200.000 tdw.
- Mitsui Zosen construit à Chiba pour la fin de 1969 une cale de 400 m de long, 72 m de large et 12,50 m de profondeur, ce qui permettra la construction de pétroliers de 500.000 tdw (cf n° 224 de novembre 1966, page 11).
- Kawasaki Dockyard, enfin, terminera pour mai 1967 à Sakaide une cale de construction capable de 300.000 tdw.
 

Journal de la marine marchande
Des 22 et 29 décembre 1966.


 

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