1965.10.06.Note (sans signataire).Chantiers navals de La Ciotat-Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.Fonds de roulement

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ACSM – CNC
 Fonds de roulement et trésorerie
(en milliers de F)

Les fonds de roulement au 31.12.64 des ACSM et des CNC sont les suivants :

- Valeurs d'exploitation

107.000

 

- Réalisable

122.900

 

Total

 

229.900

- Dettes à moyen terme exportation et à court terme

 

231.200

Fonds de roulement négatif de 

 

- 1.300

CNC

- Valeurs d'exploitation

95.064

 

- Réalisable

127.703

 

Total

 

222.767

- Dettes à moyen terme exportation et à court terme

 

218.025

Fonds de roulement positif de 

 

+ 4.742

Les CNC n'ont pas de découvert bancaire. Les ACSM ont, au 31.12.64, un découvert bancaire de 18.880.
Les dernières prévisions de trésorerie des ACSM prévoient pour le 31.12.65 un découvert global de l'ordre de 27.000. On peut admettre que cette augmentation du découvert bancaire de l'ordre de 8.000 environ correspond en totalité à des pertes de l’exercice. Le fonds de roulement négatif des ACSM au 31.12.65 serait de l'ordre de 9.000 auquel il conviendrait éventuellement d'ajouter la provision pour réorganisation de 3.000, ce qui porterait le fonds de roulement négatif à 12.000 et le découvert bancaire à 30.000.

CNC – ACSM
(en milliers de francs)

Pour effectuer une évaluation comparative des CNC et des ACSM dans un délai très court, nous sommes convenus avec les CNC de partir des chiffres comptables extraits des bilans des deux sociétés au 31.12.64, de les corriger éventuellement par les éléments d'appréciation que nous pourrions avoir les uns et les autres et de retenir les "immobilisations" pour leur montant brut avant amortissements.

Les correctifs suivants ont été apportés aux chiffres des deux sociétés :
- Le montant brut des "immobilisations" des ACSM est diminué d'une somme de 2.355 pour rendre comparables les évaluations du mètre de quai des deux sociétés.
Le montant brut des CNC est augmenté de 15.000 pour tenir compte de ce que la moitié de la grande forme des CNC serait déjà réalisée et non comptabilisée dans leur bilan. Nous avons demandé des précisions comptables sur ces deux points que nous réexaminerons vendredi matin.
- Les "autres valeurs immobilisées", comprenant essentiellement les participations, ont été décotées de 1.070 pour les ACSM. Cette décote porte sur les participations dans Botalam et CMT (Constructions mécaniques du Trait) et correspond à leur valeur bilan. Nous avons demandé une réévaluation de la Société immobilière du Trait ; CNC répondit que leur patrimoine immobilier (terrains et habitations) était également très sous-évalué. Il a été décidé de procéder à une comparaison entre les évaluations comptables des terrains et habitations des deux chantiers et les évaluations en valeur vénale du cabinet Roux concernant les mêmes biens.
Le fonds de roulement des CNC devrait légèrement s’améliorer au 31.12.65.
Dans la mesure où la provision de réorganisation, une fois dépensée, permettrait aux ACSM de recouvrer un équilibre d'exploitation, le fonds de roulement des ACSM ne devrait pas s'enfoncer et le découvert de trésorerie rester à l'entour de 30.000.

Il sera utile d'examiner si une fusion des deux sociétés pourra amener une diminution des stocks non affectés qui pourrait alléger la trésorerie. A l'occasion du projet de fusion, et pour le faciliter, des démarches pourraient également être envisagées auprès de l'État pour obtenir non seulement la garantie du financement de la nouvelle cale, mais même une contribution au fonds de roulement sous forme de crédits à déterminer.

Enfin, une augmentation du capital des sociétés résultant de la fusion par apport d'argent frais extérieur est à étudier.
Il est certain que, sans aide de l'État ou sans apport d'argent frais, les 30.000 de découvert devront être considérés comme gelés et la grande cale ne pourra être construite.

Les autres valeurs immobilisées des CNC ont été ramenées de 7.000 à 6.000 par amortissement supplémentaire de 1.000 sur leur participation dans les Chantiers de Provence. Ce poste contient encore une valeur de 3.000 pour 25 % des CAP qui nous paraît trop élevée, et dont nous reparlerons également vendredi.
Les "valeurs d'exploitation" et le "réalisable et disponible" sont retenus pour leur valeur comptable dans les deux sociétés, sans modification. Les bénéfices ou pertes en puissance dans les valeurs d'exploitation seront en effet dégagés dans l'évaluation des résultats de l’exercice 1965 et dans le correctif qui sera apporté au résultat prévisible du carnet de commandes à cette date.
L'addition de ces postes ainsi provisoirement modifiés donne une valeur d'actif brute de laquelle il convient de déduire les dettes. Seules ont été retenues d'un commun accord les dettes à long, moyen et court terme, à l'exclusion de toute provision pour risques ou autres. On obtient ainsi les chiffres provisoires suivants :

1 - Actif

ACSM

CNC

Immobilisations

Autres valeurs immobilisées

Valeurs d'exploitation

Réal. et disp.

Total

52.700

5.930

107.000

123.000

288.630

114.000

6.000

95.000

128.000

343.000

2 - Dettes
Long terme
Moyen court terme
Total


13.100
231.200
244.300


5.600
216.000
221.600

3 - Actif net (1 -2)


44.330


121.400

Cette valeur nette a été corrigée en ajoutant au profit des CNC la différence entre la totalité des amortissements des immobilisations figurant au bilan des deux sociétés, soit : 72.000 - 36.000 = 36.000.
On peut observer que, raisonnant sur des valeurs brutes, nous n'avons pas à tenir compte des amortissements. Les CNC insistent cependant sur cette différence qui paraît être un peu la rançon de la prise en considération des seules valeurs brutes des immobilisations.
Les valeurs nettes comparatives ressortent ainsi sur la base des chiffres au 31.12.1964 à :
ACSM : 44.330
CNC : 157.400
Si l'on déduit de la valeur nette des ACSM une provision de réorganisation de 3.000, ces chiffres deviennent :
ACSM : 41.330
CNC : 157.400

Il importe encore de corriger ces chiffres par une estimation des résultats de l'exercice 1965, et enfin de tenir compte des gains ou pertes prévisionnels du carnet de commandes au 31.12.65.
Ces chiffres doivent être examinés vendredi matin. Il semble que pour les ACSM, une perte de 15.000 puisse être retenue, soit après amortissement de 3.750, une déduction supplémentaire à effectuer de la valeur des ACSM de 11.250. Les CNC ont avancé jusqu'ici le chiffre de 7.000 pour leur bénéfice de l'exercice 1965. Si l'on retient provisoirement ces chiffres ont obtient les valeurs suivantes :
ACSM : 30.080
CNC : 164.400
ce qui donnerait une proportion de 1 contre 5,48 sans tenir compte des gains et pertes prévisionnels du carnet de commandes au 31.12.65.

Nous avons l'intention de réexaminer vendredi matin l’ensemble des chiffres ci-dessus afin d'essayer de rédiger, en accord avec les CNC, une note de calcul aboutissant au moins à 1 contre 5.

Le 6.10.65.

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