1955.07.13.De l'ingénieur Ottenheimer.Evaluation de la créance.ACSM

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Ateliers et Chantiers de la Seine Maritime
(Le Trait)
Génie civil
2ème partie

Évaluation de la créance

Considérations préliminaires
Les rapports de monsieur Chauliat ont souvent traité simultanément les dommages immobiliers et ceux de génie civil. Je les ai utilisés dans toute la mesure du possible.
La discrimination entre le matériel entièrement détruit et le matériel réparable est parfois très difficile (cf page 5, rapport 8 Chauliat). Aussi j'examinerai les postes successivement dans l’ordre où les ont étudiés les experts, me réservant la possibilité de faire s'il y a lieu un classement final.
Le dossier a été présenté par monsieur Chauliat, tout au moins pour les réparations, sous une forme pouvant prêter à discussion, car il a établi, soit au B.G.P.F., soit à la série de prix, soit enfin par estimation, un devis valeur 1939 des travaux (destruction ou réparation) et fait une comparaison des dépenses effectivement supportées par le chantier prises dans l’ordre chronologique. Il aurait sans doute mieux valu prendre les dépenses réelles de réparations (de beaucoup la partie la plus importance) ; vérifier que les prix appliqués étaient normaux, et dans ce cas garder la totalité des dépenses faites. Cette solution aurait sens doute été plus avantageuse pour le sinistré. Comme l'expert commis par la délégation de Rouen, monsieur Touzet, a fait une étude importante à laquelle je me référerai souvent, en partant de la méthode du devis, c'est celle-ci que je garderai.
En dehors des devis très complets, j'ai étudié spécialement les rapports 7 - 8 et 10 de monsieur Chauliat, le dernier étant très important puisqu'il répond aux trois rapports de l'expert de la délégation, monsieur Touzet, rapports ne trai­tant d'ailleurs que l'évaluation de la créance (voir en particulier le grand tableau faisant suite à la page 27 du rapport 10).
La méthode adoptée par monsieur Chauliat l’a obligé dans l’examen des dépenses de reconstitution et de réparations, traitées de la même manière, à partir d’une valeur 1939, à expri­mer une thèse pouvant prêter à critiques, par application de la théorie du potentiel ( cf pages 9 et 10 du rapport 8 ).
Du moment qu'il ne s’agit pas de reconstruction à l’identique il ne peut être question d'individualiser les dépenses de recons­truction et de les comparer au devis valeur 1939 (1).
Monsieur Chauliat fait également des comparaisons avec les crédits prioritaires ce qui, dans un rapport final comme le mien, ne fait qu'embrouiller la question ; je n'en tiendrai aucun compte.
Je ferai donc masse des devis 39 et des dépenses de recons­titution sans distinction des dommages ( 1 ).
J'examinerai d’ailleurs la question du potentiel en fin de rapport.
Cet exposé n’aurait pas été nécessaire si ainsi que je l'ai dit plus haut, le dossier avait comporté, dès le début l’étude des dépenses de réparations elles-mêmes, sans référence à une valeur 1939 de devis isolés.
Faisant état de ces remarques, j'accepterai donc les reports de dommages proposés par monsieur Chauliat, mais en me basant sur le fait que la reconstitution n'a pas à être faite en identique et que, à l'intérieur du groupe de dommages de génie civil, le sinistré est en droit de faire tous les transferts qu'il désire sons avoir à en demander l'autorisation.

(1) Sauf sur le cas particulier des voies ferrées qui sera examiné au chapitre reconstitution.

Méthode de contrôle
Mon examen de la valeur 1939 sera conduit de la façon suivante :
1°) examen des corrections techniques apportées par l’expert de la délégation de Rouen, monsieur Touzet, et réponse de monsieur Chauliat.
2°) étude des rabais apportés par monsieur Touzet. Ses bases sont en effet selon les cas la série de prix des architectes, édition 1937, le BGPF, parfois le barème Rimbaud ou certains barèmes homologués du M.R.L. Puis se basant sur le fait que le montant du dommage est supérieur à 5 millions, il applique un rabais de 21 % sur les prix de sorte et un coefficient réducteur de 0,87 sur les prix du B.G.P.F.
Monsieur Chauliat (page 2 du rapport 10) n’accepte pas ces rabais pour trois raisons :
a) application de rabais à des estimations faites par barèmes homologués. Or, nulle part, il n’est dit que les prix des barèmes doivent subir un abattement en raison de l’importance des travaux. Monsieur Chauliat a raison.
b) la raison d’être du rabais serait que, vu l'importance des travaux, on pourrait obtenir des entreprises chargées de travaux une diminution sensible de leurs prix. Monsieur Chauliat répond qu'il s'agit de dommages résultant de bombardements successifs, portant sur des travaux de reconstruction de natures très diverses ne pouvant être confiés à une entreprise unique.
c) il convient de tenir compte de l'éloignement de la localité et des frais d'entretien et de transport du personnel d’une part de l'exécution des travaux dans un chantier bouleversé, rendant transports et charrois difficiles.
Ces trois arguments sont parfaitement valables. En revanche l'estimation que peut retenir le M.R.L. doit correspondre aux prix normaux. J'estimerai donc le rabais par comparaison avec les barèmes ou avec les prix Rimbaud diminués de 10 %, comme je l'ai fait dans plusieurs rapports antérieurs, parce que j’estime que les prix série ou les prix BGPF ne peuvent s'appliquer sans précautions aux travaux de génie civil que j'ai à examiner (*) Arbitrairement je majorerai ces prix d'un pourcentage destiné à tenir compte des difficultés dues à l'éloignement du Trait et à l'état du chantier.

(*) Cette méthode me permet d’examiner les travaux non estimables à la série, énumérés page 6 et annexe 8 du rapport 10.

3°) Discussion dans chaque cas particulier de la vétusté ; j'accepterai en général la remarque faite à ce sujet par monsieur Chauliat (page 5 du rapport 8) « les réparations consécutives aux différents bombardements n'ont apporté aucune amélioration aux installations et il n'y a pas lieu de pratiquer un abattement de vétusté ». Il ne s'agit pas, comme dans la réparation d’une machine, de travaux d'entretien qui auraient dû être exécutés, même en ab­sence de tout sinistre et qui ont pu être entrepris précisément à l'occasion de la réparation.
Installations de génie civil détruites ou réparables - Calcul de la valeur 1939
Étant donné le réemploi fait par monsieur Chauliat, il est inutile de faire la distinction. Par contre, à la suite des rapports Touzet, il faut chercher le taux d'abattement qu'il convient de garder.
Pour ce faire, ou bien je l'ai étudié séparément, ou j'ai choisi certains dossiers type,
1°) Rubrique voies ferrées
a1- voies ferrées proprement dites (page 54 - rapport 1 Touzet)

Il s'agit d'un cas où l'on dispose d'éléments de vérifi­cation dans le barème M.R.L. Le dommage comporte trois postes : dommages aux voies ferrées proprement dites, pont sous la voie ferrée, fosse de la locomotive, le 1er étant nettement plus impor­tant.
Au devis initial 1939 de Fr 1.072.493, monsieur Touzet après abattement pour corrections techniques, applique une réduc­tion de 14,51 % calculée comme suit :
Il prend certains postes des travaux bien déterminés (cf page 59) et compare le prix moyen du mètre de voie recons­tituée au Rimbaud multiplié par 1,236 (pour passer du 1.1.1939 au 1.1.1940) ; il élimine les éléments sur parc, qu'il considère comme des rechanges, donc comme stocks, soumis à la limitation de trois mois.
Procédant d'une manière analogue, je constate que le prix du mètre de voie normale calculé dans le devis est de Fr 503 (page 60). Mais à ce chiffre il faut ajouter - ce dont ne tient pas compte monsieur Touzet - les frais de dépose du maté­riel détruit et de remise en état ; pour les trois postes étudiés, ces frais représentent respectivement 13 - 14 et 14,7 % du prix de l’installation (cf devis page 1 1638 / 12534 = 13 %
Page 26 3294 / 23498 = 14 % ; page 21 8848 / 59596 = 14,7 % soit en moyenne 14 %.

Le prix de la voie droite d’après le barème est de : 220 + 4 x 2,50 + 45 = 275 auquel j’ajoute la valeur des contre rails pour 1 / 10 de la longueur, soit 25. Le prix du mètre admissible est donc de Fr 300.
Réduction de 503 – 300 / 503 = 40 % nettement supérieure à celle proposée par monsieur Touzet (Fr 430).
À la page 62 du rapport 1 Touzet, on trouve le devis rectifié, compte tenu des objections techniques acceptées par monsieur Chauliat, soit Fr 961.679.
Le montant principal de la perte est donc :
961.679 x (1 – 0,4) (1 + 0,14) pour tenir compte à la fois de la réduction due à la comparaison avec le barème et de la majoration pour frais de dépose, ce qui fixe une valeur arrondie de Fr 660.000.
À ce chiffre doit être ajouté mâchefer – page 57 rapport 1 Touzet, soit 48.420 et les stocks (même référence). Je ne discuterai pas le stock de 3 mois calculé par M. Touzet. Sauf sur un point. Il existait en magasin une aiguille à 3 directions ; il est impossible de prendre le 1/400 de sa valeur pour satisfaire à la règle de 3 mois. Elle est utile ou elle ne l’est pas. Dans le cas présent, il est évident qu’il faut la prendre en totalité, soit au barème 31.400 au lieu de 34.000 indiqué par la SNCF, ce qui porte le montant du matériel en stock à 2170 + 1840 + 31.400 = 35.410.
Au total valeur retenue 660.000 + 48.420 + 35.410 = 743.830 – sans vétusté.

a2- Pont sous la voie ferrée
Le rabais apporté par M. Touzet de 12.374 à 9.304 est accepté par l’expert du sinistré. La réduction de 21 % est refusée. Pour les raisons qui seront exposées plus loin, je ne retiens pour des travaux de cette nature que 5 % de rabais. Soit 8839 au lieu de 7.351. Pas de vétusté.

a3- Fosse de la locomotive
Même observation que ci-dessus.
Le chiffre initial de monsieur Chauliat passe de 25097 à 15128 auquel j’applique un rabais de 5 % soit 14372 au lieu de 11952.
Vétusté acceptée 10 %
Résumé pour le groupe voies ferrées (valeur 1939)

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté en valeur absolue

Voies ferrées proprement dites

1.072.493

690.378

 

743.830

0

Pont sous la voie ferrée

12.374

7.351

 

8.839

0

Fosse de la locomotive

25.097

11.952

 

14.372

1.437

Total

1.109.964

709.681

987.832

761.041

1.437


2°) Château d’eau (cf p. 70 rapport 1 Touzet)
L'expert a calculé le devis en partant des prix 1937, puis en les multipliant et les divisant successivement par divers coefficients correspondant à chaque tranche de métier pour aboutir à une valeur 1939, tenant compte de taxes locales et départementales de 1,52% et du rabais variant de 0 à 15 % suivant la nature des travaux.
Monsieur Touzet a repris les calculs en chiffrant le ré­servoir métallique au barème, en modifiant le prix du m3 de béton, ramené de Fr 441 à 342, et en appliquant finalement un rabais glo­bal de 21 %.
Je déterminerai, comme je l’ai dit, dans les conditions préliminaires le rabais à appliquer.
Le poste le plus important est le poste dit serrurerie (79 % du devis).
Se décomposant en valeur 1937 en :

Serrurerie

89.301 Fr à 4,30 le kg

Charpente

10.319 Fr à 9,05 le kg

Réservoir

77.874

Reliquat

20

 

177.514

Pour passer à la valeur 39, gardée par l’expert, il faut multiplier le prix unitaire par le rapport 30,37 / 15,13 (déduction faite des indices de reconstruction), puis par 0,85, corres­pondant à un rabais déjà appliqué par l'expert de 15 % soit au total 1,7.
Les prix au kg deviennent donc au lieu de 4 Fr 30 et 9,05 : 7 Fr 30 et 15 Fr 4. Si le prix de 7 Fr 30 peut être conservé le prix de la charpente ne peut être pris supérieur à celui des charpentes des grues, montage compris (cf barème engins portuaires ) soit Fr 7,50 le kg. Le total de 10.319 devient donc 4.850.
Au barème le réservoir passe de 77.874 à 35.507.
Le devis, valeur 39, se monte donc au total à :
89.301 + 4.850 + 35.507 + 20 = 129.678
soit une réduction de 26,8 % qui, s’appliquant à 79 % du dommage, conduit à une réduction totale de 0,268 x 0,79, soit 21 % valeur précisément adoptée, d'ailleurs sans justifications par monsieur Touzet. L'étude détaillée des postes secondaires, en particulier le poste couverture, conduirait à une réduction plus importante, au moins 50 %, les tôles minces (moins de 1 mm. d'épaisseur) étant comptées en valeur 39 à 114 / 16,78 x 0,96 (compte tenu d'un rabais de 4 % déjà appliqué), soit 6 Fr 52 le kg alors que le barème acier fixe un prix maximum, départ usine, de 2 Fr 21 (chiffre auquel il faut ajouter les frais de transport qui ne sauraient augmenter la valeur de plus de 50 %). Le- taux de 50 % est modéré.
L'application du rabais de 21 % est donc justifié mais en l'appliquant au montant de l'estimation initiale et non à l'estimation corrigée par monsieur Touzet, du fait de la rectification au barème du prix du réservoir métallique.
Le maintien de ce taux de 21 % tient implicitement compte des observations de monsieur Chauliat, rappelées dans les considérations préliminaires, sinon il devrait être supérieur.
Le résumé du poste château d’eau est donc le suivant :

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapport 1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

1er sinistre (démolition)

186.134

10.816

13.691

13.691

0

2ème sinistre

402.924

308.394

390.342

318.000

16 % soit 50.800

 

589.058

319.210

404.033

331.691

50.800


3°) Clôtures
Monsieur Chauliat ne discute pas les réductions pour motifs techniques apportées par monsieur Touzet. Il se borne à s’opposer au rabais de 13 % appliqué au prix du BGPF.
L’examen détaillé du devis des destructions de 1941 – 1942 conduit aux constatations suivantes (études des prix unitaires) ; le total des dépenses examinées représente 83 % du total.

 

Valeur 37

Valeur 39 (correction de coefficients et rabais de 6 % (1)

Importance

Prix Rimbaud diminué de 10 %

Différence en plus

F1 béton armé à 300 kg (m3)

466 Fr

4466 x 2,34/1,60 x 0,94 = 637

28 %

425

33 %

F2 coffrages verticaux (m2)

42,30 le m2

42,30 x 2,31/1,60 x 0,94 = 57

24 %

Minium 21,60 maximum 57

De l’ordre de 30 %

F3 ferraillage (kgs)

3,404

3,404 x 2,48/1,60 x 0,94 = 4,97

10,5 %

3,18

36 %

D4 béton de caillou (m3)

287

287 x 2,52/1,60 x 0,94 = 425

2,7 %

360

15 %

D19 démolition béton armé (m3)

360

360 x 2,40/1,60 x 0,94 = 500

34,8 %

384

23 %

 

 

 

100 %

 

 


Le prix de démolition que je déduis du prix du Rimbaud correspond à 2/5 du prix du béton armé, dosé à 100 kg au m3, avec 10 ù2 de coffrage au m3, soit :
425 + 318 + 216 = 959 soit 384 Fr
La pondération conduit à une réduction de :
0,28 x 0,33 + 0,24 x 0,30 + 0,105 x 0,36 + 0,027 x 0,15 + 0,348 x 0,23
Soit environ 33 % contre 13 % appliquée par monsieur Touzet.
La réduction de 33 à 15 % du rabais tient largement compte des difficultés signalées par monsieur Chauliat.

(1) Il y a certainement une erreur dans le devis à ce poste, car le coefficient adopté donnerait un prix 1939 inférieur au prix 1937. J’ai pris le coefficient 1942 moyen.

Je conserverai donc les chiffres du vérificateur monsieur Touzet, soit :

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Clôtures

615.377

208.952

240.175

208.952

0


4°) Portes
Monsieur Chauliat n’accepte pas le rabais de 21 % de monsieur Touzet. Comme je l’ai fait en 1- a2, je retiens seulement 5 %. D’où le tableau :

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Portes

20.088

16.732

21.179

20.120

0


5°) Eau potable
Monsieur Chauliat ne discute pas les conclusions techni­ques de monsieur Touzet.
La comparaison du barème canalisation industrielle eau et gaz, compte tenu des frais de transport, fait apparaître que les prix retenus sont trop élevés de 14 % pour les tuyaux 40/56« trop faibles de 3,2 % pour les 80/98 et de 7,1 % pour les 100/116 J’admettrai qu'il y a compensation.
Le prix des tranchées, d’après le barème Rimbaud, réduit de 10 %, donne dans le cas le plus défavorable pour une section de 0 m,5/0 m,7 un prix de Fr 18 ,5 le mètre linéaire, remblais et dommage compris. Le devis, ramené en valeur 1939 donne pour ce poste un prix de 26 Fr 8 soit un excès de 8,3/26,8 = 31 %.
Or, le prix de la tranchée intervient, suivant les dimen­sions du tuyau, pour une part variant de 10 à 6 % du prix total, soit en moyenne 8 %.
Le rabais de ce chef ne pourrait dépasser 0,08 x 0,31 ou 2,5 %. Compte tenu des sujétions du chantier, je n'appliquerai pas de rabais.
Dans son rapport 10, Monsieur Chauliat réincorpore dans le dommage le montant des pièces de rechange, que monsieur Touzet avait éliminé pour les considérer comme stock, et aboutit de ce chef à un chiffre supérieur à celui indiqué par monsieur Touzet. D’autre part, monsieur Touzet (page 52 du rapport 1) a éliminé 156 mètres de tuyaux forte de 150/170, les reportant sur le dom­mage professionnel, ces tuyaux étant destinés au retour d'eau sous pression.
Les stocks professionnels ont été examinés dans la partie correspondante de mon rapport et annexe 8 au rapport 5 de l’in­génieur général Borde, j’ai vérifié que cette annexe ne tenait pas compte de ces tuyaux; sauf erreur de ma part sur ce point, la réincorporation de ces tuyaux est correcte.
Le mètre est compté pour 1,273 Fr, valeur 48, avec coeffi­cient de majoration de 12,820, soit pratiquement Fr 100.
Le barème donne, y compris frais de transport Fr 90, soit pour 156 mètres une réduction de la valeur 39 de Fr 1.560.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Eau potable

420.815

242.402

345.393

343.833

0


6°) Forages
Ainsi que je l’ai fait en 1 -a2 et 4 je réduis l’abattement final à 5 %.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Forages

30.010

17.432

22.065

20.962

0


7°) Collecteurs d’eaux usées
Monsieur Chauliat ne discute que le rabais de 21 %. Les annexes au devis permettent d’établir les comparaisons suivantes :
 

 

Prix du devis ramené à valeur 1939

Prix Rimbaud diminué de 10 %

Majoration

Tranchées dans l’eau profondeur 2m15 cube au mètre linéaire 2 m3 673

216 Fr

53 x 2,473 = 131

65 %

Tranchées dans l’eau profondeur 2m05 cube au mètre linéaire 2 m3 768

235 Fr

53 x 2,768 = 147

60 %

Tranchées dans l’eau profondeur 2m48 cube au mètre linéaire 3 m3 10

267 Fr

53 x 3,10 = 165

74 %


Les prix des tuyaux, d’après monsieur Touzet, sont normaux et de ce fait ne doivent pas subir d’abattement.
Le prix des bétons de fondation et du béton armé (cf paragraphe ci-dessus) sont trop élevés de 15 et 33 %, mais les travaux correspondants ne portent que sur un millième du total négligeable.
La majoration unitaire pour travaux dans l’eau me paraissant admissible compte tenu des sujétions du chantier, je n’apporterai aucune réduction à l’évaluation de monsieur Chauliat.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Collecteurs eaux usées

478.022

330.797

418.730

418.730

0


8°) Caniveaux
L’expert ne discute que l’abattement de 21 % ; il accepte la vétusté calculée par monsieur Touzet.
Le tableau ci-après montre la différence entre les divers devis et permet de tirer une conclusion (prix unitaires ramenés en valeur 1939).

 

Devis M. Chauliat

Devis M. Touzet

Prix Rimbaud diminué de 10 %

Observations

Béton armé au m3

528 et 720 Fr

342 et 406 Fr

425

(1) prix calculé sur la base de 2/5 le prix du m3 de béton ordinaire de Fr 640 (coffrage compris)

Fer (kg)

5,85

3,14

3,14

Coffrage vertical, coffrage horizontal

De 42,30 à 57 Fr

13,5 – 42,3

21,6 à 57

Démolition

234

228

256 (1)

Les valeurs unitaires adoptées par monsieur Touzet sont inférieures dans l’ensemble à celles déduites du Rimbaud et aucune déduction complémentaire n’est à appliquer.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Caniveaux

1.612.637

912.801

1.512.912

1.152.912

0


9°) Parc à tôles – circuits routiers
Monsieur Touzet ne retient pas ces postes ; monsieur Chauliat donne son agrément.

10°) Petite estacade
Ouvrage non reconstitué, mais dont la valeur 39 doit être prise en considération.
Monsieur Chauliat ne discute que l’abattement de 21 % que je ramène à 5 % comme en 1 – a2 et 4.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Petite estacade

6.877

5.071

6.419

6.100

0


11°) Abris de treuils
Les anciens abris ont été remplacés par des abris métalliques. Le devis porte surtout sur de la couverture et de la charpente. (1er sinistre – abris treuils n° 1 – 2 – 3- 4).
Les valeurs de reconstitution des ouvrages suivants ont été établis au BGPF.
Abri de treuils de cale – repère 35, 36, 39, 35/2 abri à bouteilles, repère 4/2.
L’expert ne discute que le rabais de 21 % que je ramène à 10 %.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Abri de treuils
1er sinistre
2e sinistre


31.506
71.746

(rapp.1)
22.419
55.831 (rapp. 2 p. 88)


28.378
70.672
 


25.540
63.605


0
6,5 % soit 4134


12°) cale 8 – Les travaux de réparation de la cale 8 ont été effectués par l’entreprise Mabille-Féron, 25, avenue de la Grande-armée et par les entreprises Bonnet et Chouard de Rouen.
M. Chauliat ne discute pas les réductions apportées par M. Touzet et après étude comparative des devis et des factures des entreprises, seul l’abattement de 21 % est discuté.
Comme précédemment, j’ai examiné l’ensemble des prix. D’où le tableau ci-dessous :

 

Devis (1) Chauliat

Devis Touzet

Prix Rimbaud diminués de 10 %

Importance

Observations

Unité terrasse et gravois

(2) 64 à 51,4

63,1 à 80,4

De 30 à 55

2,3 %

(1) Prix ramenés à valeur 39 à partir des prix 37 ou du prix 44/45 par le jeu des coefficients du rapport Chauliat
(2) fouilles remblais et transport
(3) voir paragraphe 3

Béton ordinaire

362

356

360

2,2 %

Béton armé à 350 K.

500

533

490

31,2 %

Démolitions de béton

305

475

384

36,4 %

Ferraillage

5,78

4,16

3,18

26,8

Coffrage

58

38

21,60 à 57

2,1

 

 

 

 

100 %

Les travaux correspondants représentent 83 % du devis total de M. Touzet. Les prix de M. Touzet s’appliquent à la totalité du nouveau devis et la comparaison doit être faite entre devis Touzet et prix Rimbaud. La moyenne pondérée fait apparaître une différence en plus de 16 % que je ramènerai à 10 % pour tenir compte des considérations exposées par monsieur Chauliat sur les difficultés spéciales (éloignement, etc.)

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Cale 8

1.554.978

1.357.471

1.718.317

1.546.485

0

Ici prennent fin les postes sur lesquels monsieur Chauliat ne faisait qu’une seule observation : discussion du rabais. Pour les postes suivants, monsieur Chauliat discute soit l’évaluation 39, soit les rectifications techniques, soit les deux et bien entendu, dans tous les cas, le rabais final.
A la page 2 de son rapport 10, monsieur Chauliat compare en effet la méthode d'évaluation 39 de monsieur Touzet et la sienne. Lorsque les prix unitaires sont ceux de la série centrale 1937 des architectes, monsieur Chauliat transpose la valeur à la date du début des travaux par les coefficients de majoration publiés par l’Office normand du bâtiment et des travaux publics, puis revient à la valeur 39 par les coefficients d’adaptation départementaux.
Monsieur Touzet, au contraire, établit directement la valeur 39 à partir de la série de prix 1937 en appliquant les coefficients du 1/9/39 de la série centrale de la Seine. La différence sur la valeur 39 se monte à environ 1/60 du total.
C'est ce qui explique les différences que l'on a déjà pu constater et que l'on rencontrera encore entre les prix unitaires appliqués par monsieur Chauliat ou par monsieur Touzet pour ses évaluations et ses rectifications. La comparaison se complique en­core du fait que monsieur Chauliat a déjà appliqué à ses devis des rabais variables et non uniformes tandis que monsieur Touzet a pris un rabais forfaitaire uniforme. (voir par exemple le § 3 clôtures).
Si l’expert avait effectivement évalué le dommage à partir des devis réels et des dépenses effectivement faites, comme il au­rait du et pu le faire pour les séparations, c'est-à-dire pour pres­que la totalité du dossier, comme je l'ai dit dans les considéra­tions préliminaires, cette divergence ne se serait pas produite.
Malgré l'affirmation contraire de monsieur Chauliat s'appuyant sur la circulaire 1510 bis du M.R.U., j'estime que dans le cas-par­ticulier monsieur Touzet a correctement appliqué les instructions
ll me paraît tout à fait inutile de passer par l'intermédiai­re des indices à la date d'exécution des travaux pour obtenir une valeur 39, puisque tout le dossier est traité comme en matière de remplacement avec calcul de la valeur 39, puis reconstitution dans l'ordre chronologique des dépenses. Le calcul de la valeur 39 ob­tenu par une double opération (multiplication par un coefficient 1946, 1947 ou 1948, puis division par un C.A.D.) enregistre incontestablement les conséquences de toutes les incertitudes qui règnent sur les valeurs vraies des indices. Les variations de prix entre 1937 et 1939 sont beaucoup plus réduites que dans le cours des années suivantes et il me semble que, toutes questions d’instructions officielle mises à part, la méthode de monsieur Touzet doit donner des valeurs plus proches de la vérité. Je les conserverai donc.
Les dossiers correspondants sont :
- parc à charbon – bassin de réfrigération – cale n° 1  -musoir aval – musoir amont – chemins de roulement n° 1 – 3 – 4.
Pour tous ces dossiers, je me bornerai donc à chercher une valeur du rabais moins arbitraire que celle choisie par monsieur Touzet.

13°) Parc à charbon
J’adopterai la réduction de 10 % calculée pour la cale 8.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Parc à charbon

155.261

79.881

112.863

91.000

10 % soit 9.100


14°) Réfrigérant
Même méthode de calcul (rabais 10 % sur l’évaluation Touzet)

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Bassin de réfrigération
1er sinistre
2e sinistre



15.005
82.406



8.027
50.904



9.862
75.728



9.145
57.992

6,5 %
Soit 4.364 Fr

 

97.411

58.931

85.590

67.137

 

Monsieur Chauliat n’avait pas accepté de vétusté, bien que le besoin ait été entièrement détruit ; le taux de 6,5 % pour une installation datant de 1927 est conforme au barème (1% pour 2 ansà.

15°) Cale n° 1
Pour calculer le taux de rabais admissible, et compte tenu des observations ci-dessus, je ferai la comparaison des prix unitaires principaux.

 

Prix 1937

Prix Chauliat ramené à valeur 39 compte tenu du rabais

Prix Touzet avant rabais

Prix Rimbaud moins 10 % barème

Démolition béton m3

360

360 x 6,79/5,208 x 0,86 = 404

360 x 1,31 = 471

384

Béton armé à 350 K m3

362,50

362,5 x 7,78/5,208 x 0,86 = 465

362,50 x 1,47 = 533

490

Ferraillage kg

3,40

3,40 x 7,54/5,208 x 0,86 = 4,23

3,40 x 1,13 = 3,84

3,18

Coffrage m2

42,30

242 x 8,58/5,208 x 0,86 = 343

42,30 x 1,32 = 55,8

De 21,6 à 57

Béton ordinaire m3

242

242 x 8,58/5,20 x 0,86 = 343

242 x 1,47 = 355

360

Charpente chêne m3

1947

1947 x 7,30/5,208 x 0,9 = 2460

1947 x 1,45 = 2820

Environ 2.200

Les travaux examinés correspondent à plus de 80 % du total des dépenses ; la moyenne pondérée des différences entre prix Touzet avant rabais et prix Rimbaud conduit à un rabais de 14 % que, comme pour la cale 8, je ramène à 10 %.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Cale 1

872.652

711.946

825.014

811.078

0


16°) Musoir aval
Le même calcul conduit aux tableaux ci-après :

 

Prix 1937

Prix Chauliat ramené à valeur 39 compte tenu du rabais

Prix Touzet avant rabais

Prix Rimbaud moins 10 % barème

Ferraillage

4,89

4,89 x 23,67/16,78 x 0,88 = 6,23

3,61 x 1,13 = 4,08

3,18

Béton à 300 kg

342

342 x 25,44/16,78 x 0,88 = 514

342 x 1,47 = 502

425

Démolition

360

360 x 15,51/16,78 x 0,88 = 275

360 x 1,32 = 476

384

Les travaux correspondants représentent plus de 76 % du devis. La moyenne pondérée des différences entre prix Touzet avant rabais et prix Rimbaud conduit à un rabais de 21 %, exactement égal à celui retenu par monsieur Touzet. Je le ramène, pour les raisons déjà évoquées, à 15 %.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Musoir aval

100.193

83.151

118.309

89.467

0


17°) Mur de berge – amont cale 1
Même calcul que ci-dessus

 

Prix Chauliat 1937

Prix Chauliat ramené à valeur 39 après rabais

Prix Touzet avant rabais

Prix Rimbaud moins 10 % barème

Béton à 350 K

362,50

362,50 x 2,23/1,466 x 0,94 = 518

362,50 x 1,47 = 533

490

Démolition béton

360

360 x 1,72/1,466 x 0,94 = 397

360 x 1,31 = 471

384

Coffrage

42,30

42,30 x 2,13/1,466 x 0,94 = 57,8

42,3 x 1,32 = 55,8

De 21,6 à 57

Ferraillage

3,53

3,53 x 1,35/1,466 x 0,94 = 3,03

3,53 x 1,13 = 4,0

3,18

Les travaux examinés correspondent à 70 % du devis des destructions des bombardements des 22 juillet et 12 août 1941. La moyenne pondérée des différences conduisent à un rabais de 18 % que je ramène à 12 %.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Musoir amont

149.032

120.035

147.807

133.710

0


18°) Chemin de roulement grue n°1
Même calcul que ci-dessus pour les sinistres des 22 juillet et 12 août 1941 (début des travaux 1 – 9 – 52)

 

Prix Chauliat 1937

Prix Chauliat ramené à valeur 39 après rabais

Prix Touzet avant rabais

Prix Rimbaud moins 10 % barème

Fouilles terrain m3 argileux dans l’eau

5,89

5,89 x 15/1,466 x 0,9 = 90,4

5,9 x 17,9 = 105

6 + majoration pour travaux dans l’eau admis 50 % de supplément soit 102

Démolition béton m3

360

360 x 1,83/1,466 x 0,9 = 404

471

384

Ferraillage le kg

3,82

3,82 x 1,48/1,466 x 0,9 = 3,33

3,82 x 1,13 = 4,31

3,18

Béton armé à 350 kg m3

362,50

362,50 x 2,56/1,466 x 0,9 = 570

533

490

Cornières assemblées kg

7,10

7,10 x 1/1,466 x 0,9 = 5,7

7,0 x 1,17 = 8,3

(barème grues de cale)
7,5

Coffrage m2

43,20

43,20 x 2,37/1,466 x 0,9 = 62,8

55,8

 

De 21,6 à 57

Les travaux correspondants représentent 75 % du total du devis. La moyenne pondérée des différences conduit à un rabais de 14 % que je ramène à 8 %.
J’admets le même rabais pour les travaux consécutifs aux bombardements du 4 août 1943 et des 18 et 30 août 1944 (avec début des travaux en septembre 1944).

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Chemin roulant grue 1

428.265

294.144

388.450

342.548

0


19°) Roulement grue n°3
Même présentation que ci-dessus pour les réparations faisant suite aux bombardements des 4 août 1943, 18 et 30 août 1944.

 

Prix 1937 Chauliat

Prix Chauliat ramenés à valeur 39 après rabais

Prix Touzet avant rabais

Prix Rimbaud moins 10 %

Béton armé à 350 K m3

362,50

362,50 x 3,42 x 1,46/2,531 x 0,86 = 583

533

490

Ferraillage kg

3,82

9,20

4,31

3,18

Coffrage m2

42,30

71

55,8

De 21,6 à 57

Fer tôles
Rails
Kg

3,80
2,35

4,20
3,54

3,44
2,74

2,21 + frais transports
1,50 + barème

Démolition béton armé

360

374

471

384

Les travaux correspondants représentent 70 % du total du devis. La moyenne pondérée des différences conduit à un rabais de 16 % que je ramène à 10 %.
J’admets le même rabais pour les travaux consécutifs aux bombardements des 22 juillet et 31 août 1941.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.2)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Chemin de roulement grue n°3

629.842

386.089

548.767

439.848

0


20°) Chemin de roulement grue n° 4
Même présentation que ci-dessus.
(bombardements des 4 août 1943 – 18 – 30 août 1944)

 

Prix 1937 Chauliat

Prix Chauliat ramenés à valeur 39 après rabais

Prix Touzet avant rabais

Prix Rimbaud moins 10 %

Démolition béton

360

460 (360 x 2,45 x 1,24 x 0,9) / 2,534 =

471

384

Coffrage m2

42,30

72,5

55,8

De 21,6 à 57

Ferraillage kg

3,41

6,9

3,85

3,18

Rails kg

2,35

3,44

3,74

1,50 + pose (barème)

Chêne m3

1947

3140

2820

Environ 2.200

Béton armé à 350 kg

362,50

646

533

490

Les travaux correspondants représentent 72 % du total du devis. La moyenne pondérée des différences conduit à un rabais de 19 % que je ramène à 13 %.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Chemin de roulement grue n°4

125.380

76.141

109.259

83.852

0

L’examen des derniers postes sera un peu différent parce que monsieur Chauliat n’accepte pas une partie des corrections techniques proposées par monsieur Touzet mais il donne directement dans le rapport 10 les divers indices que j’ai du résumer dans les tableaux des pages précédentes.

21°) Chemin de roulement du portique
Les diverses réponses techniques données par l’expert (pages 4 et 5 du rapport 10) sont valables et il suffit de se reporter aux tableaux des pages 6 et 7 pour rétablir les données que j’ai rétablies pour les autres parties du dossier.
Je n’ai pas jugé utile de continuer l’étude détaillée du rabais à appliquer. En effet, la moyenne de tous les rabais auxquels j’ai abouti est de 4,5 %[1], ce qui justifie, a posteriori le rabais de 5 % que j’ai appliqué forfaitairement à des postes secondaires.
Pour le poste actuel et pour les cales 3 – 4 – 5 – 6 et 7 qui suivent, j’adopterai uniformément, à partir des données des pages précédentes, un rabais de 10 %, appliqué à la valeur calculée suivant la méthode de monsieur Touzet, mais rectifiée pour tenir compte des redressements légitimement apportés par monsieur Chauliat.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.2)

Valeurs Touzet redressées par Chauliat avant rabais (rap. 10)

Valeurs acceptées Chauliat (rapp. 10)

Valeurs retenues

Vétusté

Chemin de roulement du portique

657.459

385.644

514.930 (page 8)

576.187

463.437

0


22°) Cale 3
Les redressements aux corrections techniques demandés par monsieur Chauliat (pages 8 – 9 – 10 du rapport 10) sont corrects. D’où le tableau définitif :

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.2)

Valeurs Touzet redressées par Chauliat avant rabais (rap. 10, page 12)

Valeurs acceptées Chauliat

Valeurs retenues

Vétusté

Cale 3

619.980

455052

645.727

663.271

581.155

0


23°) Cale 4 (parties anciennes et nouvelles)
Mêmes observations que ci-dessus. Toutefois, l’expert, monsieur Chauliat signale à la page 17 du rapport 10 deux dégâts ayant fait l’objet et de réserves sur les constats d’huissier, en particulier un affaissement provoqué par le sabotage d’un sous-marin sur cale en août 1944, que l’état de cale, au moment des premiers examens, ne permettait pas de déceler avec précision. Les travaux n’étaient pas encore exécutés au moment de la rédaction du rapport 10. La méthode de calcul de l’indemnité adoptée permet néanmoins d’en tenir compte en valeur 39, sans qu’il y ait lieu de retenir cette dernière remarque.

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.2)

Valeurs Touzet redressées par Chauliat avant rabais (rap. 10 pages 15 et 17)

Valeurs acceptées Chauliat

Valeurs retenues

Vétusté

Cale 4
Partie ancienne
Nouveaux dégâts


504.798
Non estimés


285.405
Non estimés


399.535
366.240


455.162
417.232


359.582
329.616


0
0


24°) Cale 5
J’accepte les redressements apportés par monsieur Chauliat (page 18 – rapport 10). D’où le tableau :

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.2)

Valeurs Touzet redressées par Chauliat avant rabais (rap. 10, page 18)

Valeurs acceptées Chauliat

Valeurs retenues

Vétusté

Cale 5

293.959

249.497

326.234

290.176

293.611

0


25°) Cale 6
Les redressements apportés par M. Chauliat sont admis (rapport 10, page 19) d’où le tableau

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.2)

Valeurs Touzet redressées par Chauliat avant rabais (rap. 10, p. 22)

Valeurs acceptées Chauliat

Valeurs retenues

Vétusté

Cale 6

678.019

417.838

530.119

538.850

477.108

0


26°) Cale 7
Les redressements proposés par monsieur Chauliat sont admis, en particulier celui qui consiste à tenir compte des dimensions de la cale avant dégâts et non des dimensions finales, puisque la reconstruction n’est pas faite à l’identique. (cf. rapport 10 – page 22). D’où le tableau :

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.2)

Valeurs Touzet redressées par Chauliat avant rabais (rap. 10, p. 26)

Valeurs acceptées Chauliat

Valeurs retenues

Vétusté

Cale 7

1.114.064

608.173

837.911

817.430

754.120

0


Observations finales
Monsieur Chauliat signale à la page 27 du rapport 10 que les prix de série et les prix du BGPF doivent être majorés de la taxe locale (taux moyen 1,75 %). Comme j’ai établi le rabais que je propose par référence aux barèmes et au Rimbaud, je n’estime pas devoir tenir compte de cette remarque car elle me conduirait à majorer uniformément le rabais d’une quantité égale à la correction provenant de la prise en considération de la taxe locale.
En résumé, la valeur 39 des remplacements et des réparations est donnée ci-après :

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet (rapp.1 et 2 avant vétusté)

Valeurs acceptées Chauliat avant vétusté

Valeurs retenues
Avant vétusté

Vétusté

12.966.804

8.409.323

11.510.472

10.223.240

165.873 soit 1,64 %

La différence entre la proposition Touzet définitive et la mienne provient principalement :
1° de la prime en considération de travaux supplémentaires à la cale 4, pour 329.000 F.
2° du taux de rabais, en moyenne 5 % au lieu de 13 à 20 %, soit environ 1.200.000 F.
Ma proposition apporte une réduction de 21,2 % sur l’estimation initiale de monsieur Chauliat et une réduction de 11,3 % sur la proposition finale.

Je remarque que, sans l’avoir cherché, je retrouve le même résultat que lors de l’étude du dossier génie civil des Forges et Chantiers de la méditerranée à La Seyne, non encore soumis à l’administration, mais au sujet duquel je suis déjà d’accord avec M. Dumet ; je propose une indemnité sensiblement égale à la moyenne arithmétique des propositions de l’expert du chantier et du contre-expert commis par le MRL.

27°) Estimation provenant de l’immobilier
Monsieur Wurst, expert vérificateur pour la partie bâtiment, a estimé que certains dommages contenus dans le devis bâtiment devaient être pris au compte du génie civil. M. Touzet a établi à ce sujet un 3ème rapport que M. Chauliat a examiné dans son rapport 10.
Le résultat global de cet examen est résumé ci-après. Je remarque cependant que M. Chauliat a calculé cette fois la valeur 1939 comme M. Touzet et comme moi-même sans passer par l’intermédiaire des indices correspondant aux époques de reconstitution, ce qui facilite la comparaison. En outre, M. Chauliat n’accepte pas de rabais global ; M. Touzet avait appliqué comme précédemment 13 % aux prix déduits du BGPF et 21 % sur la série.

 

Valeur initiale demandée par M. Chauliat

Propositions finales Touzet (rap. 3) avant rabais

Valeurs acceptées Chauliat avant vétusté (rap. 10)

Vétusté

Petit ajustage

60.089

60.089

60.089

0

Station centrale

31.402

31.672

31.672

10 % soit 3177

Bâtiment des coques

66.225

50.337

50.337

5 % soit 2517

Affûtage des scies

6.829

6.198

6.198

9 % soit 558

Petit ajustage (2ème partie)

55.607

668

15.519 (1)

0

Grand ajustage

480.638

181.661

296.783 (2)

0

Grosse chaudronnerie

679.411

531.903

544.982 (3)

0

Soudure

1.903

718

1.179 (4)

0

Scierie

73.143

20.218

24.231 (5)

0

Menuiserie

99.986

27.637

37.447 (6)

0

Atelier d’outillage

37.410

19.626

31.466 (7)

0

 

1.592.643
Déduire rabais

930.728
184.785/745.943

1.099.903

6252


(1) Proposition de M. Chauliat sur les consistances adoptées (justification rapport Borde)
(2) Même observation que (1)
(3) Désaccord entre MM. Chauliat et Touzet sur le prix unitaire. J’y reviendrai in fine.
(4) Même observation que pour (3)
(5) Même observation que (1)
-6) Désaccord entre MM. Chauliat et Touzet. M. Touzet a admis le même pourcentage d’erreur sur ce poste que pour la scierie. Mais il établit sa position sur des prix après rabais ; M. Chauliat sur le prix avant rabais ; de plus, la valeur retenue par M. Chauliat pour la scierie est plus élevée que celle calculée par M. Touzet.
(7) Même observation que pour (1) (justification rapport Borde).

L’examen des prix de détail adoptée par M. Chauliat donne lieu aux mêmes remarques que pour le dossier génie civil proprement dit. J’appliquerai donc uniformément un rabais de 5 %.
(voir poste 21 ci-dessus. Chemin de roulement du portique).
De sorte que je retiens finalement comme valeur 1939 :
1.099.903 x 0,95 = 1.044.951
Avec vétusté 6252 x 0,95 = 5.940

Estimation finale de la valeur 1939

 

Valeur initiale Chauliat

Propositions finales Touzet

Valeurs acceptées Chauliat

Valeurs retenues

Vétusté

1 Voies ferrées

1.109.964

709.681

987.832

767.041

1.437

2 Château d’eau

589.058

319.210

404.033

331.691

50.800

3 Clôtures

615.377

208.952

240.175

208.952

0

4 Portes

20.088

16.732

21.179

20.120

0

5 Eau potable

420.815

242.402

345.393

343.833

0

6 Forage

30.010

17.432

22.065

20.962

0

7 Collecteurs eaux usées

478.022

330.797

418.730

418.730

0

8 Caniveaux

1.612.637

912.801

1.152.912

1.152.912

96.038

9 Parc à tôles et circuits routiers

 

0

0

0

0

10 Petite estacade

6.877

5.071

6.419

5.100

0

11 Abris de treuils
1er sinistre
2ème sinistre


31.506
71.746


22.419
55.831


28.378
70.672


25.540
63.605


0
4.134

12 Cale n° 8

1.554.978

1.357.471

1.718.317

1.546.485

0

13 Parc à charbon

155.261

79.881

112.863

91.000

9.100

14 Réfrigérant

97.411

58.931

85.590

67.137

4.364

15 Cale n° 1

872.652

711.946

825.014

811.078

0

16 Musoir aval

100.193

83.151

118.309

89.467

0

17 Mur de berge
Amont cale 1

149.032

120.035

147.807

133.710

0

18 Chemin de roulement grue 1

428.265

294.144

388.450

342.548

0

19 Chemin de roulement grue 3

629.842

386.089

548.767

439.848

0

20 Chemin de roulement grue 4

125.380

76.141

109.259

83.852

0

21 Chemin de roulement portique

657.459

385.644

576.187

463.437

0

22 Cale 3

619.980

455.052

663.271

581.155

0

23 Cale 4
Ancienne
Nouvelle


504.798
504.798


285.405
285.405


399.535
366.240


359.582
329.616

0

24 Cale 5

293.959

249.947

290.176

293.611

0

25 Cale 6

678.019

417.838

538.850

477.108

0

26 Cale 7

1.114.064

608.173

817.430

754.120

0

Estimation venant de l’immobilier

1.592.643

745.943

1.099.903

1.044.951

5.940

Total général

14.559.447

9.155.266

12.610.375

11.268.191

171.813 ou 1,5 %


À cette estimation qui a fait l’objet des rapports antérieurs je suis conduit à ajouter la valeur 39 des travaux de palplanches pour reconstitution des cales 6 et 8, et, par voie de conséquence, à incorporer les dépenses correspondantes dans le dossier de reconstitution.
Antérieurement l’expert avait classé ces dépenses dans des travaux conservatoires, en les groupant avec les dépenses de dévasages dont la prise en charge a été admise par le MRL (cf 1ère partie de mon rapport, page 5n dépêche DG/N/7 780 489 du 1.7.46).
L’estimation des batardeaux en valeur 39 d’après le barème Rimbaud diminué de 10 % est donnée en annexes 1 et 2 au présent rapport. Leur valeur est de :
590.515 + 657.270 = 1.247.785
Qui s’ajoute au total précédent. La valeur 39 de la créance est donc finalement :
11.268.191 + 1.247.785 = 12.515.976
Avec vétusté 171.813, soit 1,37 %.
Pour les raisons qui sont expliquées dans la 4ème partie, je groupe à part les postes voies ferrées et eau potable se montant à :
767.041 + 343.833 + 20.962 = 1.131.836

Travaux conservatoires. Reste à ce titre les travaux de dévasage dont je viens de parler. Les dépenses, correspondant toutes à des travaux à l’entreprise, données en annexe 3, sont intégralement remboursables. Elles se groupent par année comme suit :

1942

3.323

1943

102.936

1944

105.765

1945

103.628

1946

1.436.431

1947

471.084

1950

1.399.525

 

3.622.692

 

Ateliers & Chantiers de la Seine-Maritime
(Le Trait)

Génie civil
3ème partie
Réductions et déductions sur l’évaluation

Abattement pour vétusté
Le dossier étant traité comme un dossier de destruction, le taux moyen de vétusté calculé à la 2ème partie, soit 1,37 %, sera appliqué à l’indemnité en francs mêlés calculée à la 4ème partie du rapport.
Aucune autre réduction n’est à prévoir.

Ateliers & Chantiers de la Seine-Maritime
(Le Trait)
Génie civil
4ème partie

Remploi de l’indemnité

A. Indice moyen pondéré de majoration – j’appliquerai le CAD Seine Inférieure.
Aucun indice spécial n’est à prévoir.
Les indices utilisés dans le rapport 8 sont les index pondérés établis par le Service à Paris pour la reconstitution des immeubles bâtis (cf annexe 2 au rapport 8). La différence atteint souvent un point et n’est pas négligeable.
Pas de transfert sur le génie civil.

B. Observations sur la reconstruction
J’ai indiqué à la 2ème partie : « Observations préliminaires » que je traiterai la reconstitution comme s’il s’agissait de biens entièrement détruits. Sauf exceptions justifiée, toutes les dépenses prises dans l’ordre chronologique doivent être prises en compte.
Or, monsieur Chauliat dans son rapport 8 (page 9) indique pour les travaux faits par la main d’œuvre de 120 % et sur déboursés de 25 %. J’ai admis, d’accord avec le MRL, des taux différents plus faibles, soit 90 sur salaires et 5 sur matières seulement. Ces taux sont indiscutablement plus avantageux pour le sinistré puisque le dossier est traité en remplacement et leur prise en considération diminue sensiblement l’influence des rabais que j’ai appliqués à la valeur 39. Mais il ne saurait être question d’appliquer des taux différents de ceux que j’ai utilisées ailleurs, et en particulier dans la partie du présent dossier, relative aux éléments professionnels.
Les rapports antérieurs de l’expert ne donnant pas la décomposition entre travaux faits à l’entreprise et travaux effectués par le chantier lui-même. J’ai demandé le détail qui m’a permis de dresser le tableau de reconstitution définitif (cf annexes 5 – 7 – 8 – 10 – 11 et 12 au rapport 8).
Auparavant se pose une question de principe importante. Le réseau de voies ferrées et d’eau potable a, du fait de la modernisation du chantier, subi une modification profonde et une extension – approuvée avec tout l’ensemble du projet, par DM 40 765 Can/o/CM du 28 août 1946 ci-joint (annexe 5).
Le sinistré considère que, par application de l’article 173 b paragraphe 1°a de la circulaire 51-86, les dépenses correspondantes ne doivent être retenues dans l’ordre chronologique jusqu’à concurrence du montant de la valeur 39 du sinistre correspondant, autrement dit cela revient à individualiser le dommage correspondant.
J’estime la position du sinistré entièrement justifiée. Les extensions réalisées n’avaient pas pour but, de concourir à la reconstitution. Il s’agit en outre d’éléments d’exploitation indispensables et parfaitement définis.
Les plans joints (annexe 5) relatifs aux voies ferrées (il en serait de même pour les canalisations d’eau que je ne joins pas pour ne pas alourdir le dossier) montrent que le réseau primitif et le réseau réalisé sont entièrement différents, précisément pour permettre la reconstruction d’un chantier moderne, adapté à la préfabrication (théorie de l’extension ou de la modernisation).
L’ancien réseau avait une longueur de 4.210 mètres, on en a conservé 2.360 m, supprimé1.850 m, par contre on en a ajouté 2.590 mètres nouveaux, ce qui a porté le réseau à 4.950 m.
Ainsi que le prescrit la circulaire 51-86, je suis d’avis de prendre les premières dépenses faites par le sinistré à ce titre, à concurrence de la valeur 39 du dommage ; dans le cas des voies ferrées, 715 mètres ont été endommagées et reconstituées, 885 mètres ont été endommagées et non reconstituées. Le montant du dommage correspondant à 1.600 mètres (le raccord de ces chiffres avec ceux du 1er rapport Touzet, pages 54 et suivantes n’est pas rigoureusement possible ; il n’est d’ailleurs essentiel).
Or, des comptes que j’ai examinés, il résulte que la créance de 1939 correspondants (soit 767.041 francs à est éteinte en juillet 1947 ; la valeur39 des dépenses réellement effectuées à partir de cette date jusque fin 1950 est d’environ 2.589.000 francs. C’est cette somme qui correspond à l’extension.
La différence entre les valeurs est grande. En effet, j’ai retenu un dommage de 767.041 pour 1.600 mètres, soit en faisant une moyenne, englobant tous les travaux, environ 480 francs par mètre. D’après les chiffres retenus pour le devis, les 2.590 mètres nouveaux auraient donc dû coûter environ 1.250.000 francs, soit environ la moitié de la dépense comptable, calculée comme indiqué ci-dessus. Cette différence me paraît résulter :
1° de ce que les dépenses de dépose dans un terrain bouleversé n’ont pas été comptées au devis,
2° de ce que les prix réellement payés par le chantier ont certainement été très supérieurs, en moyenne, à ceux du barème. Cette situation n’est pas spéciale au Trait.
Un deuxième argument, d’ordre juridique, me confirme dans ma position.
Ainsi que je l’ai dit dans la 1ère partie de mon rapport, paragraphe 1er, la société Worms est propriétaire et loue les installations aux Ateliers & Chantiers de la Seine-Maritime, cette société ayant été créée le 1er janvier 1946.
Les articles 6 et 7 du bail passé le 27 décembre 1945 par devant notaire, maître Rivière, (cf lettre du 26 juin 1946 de Worms – qui se trouve au fonds du dossier) disent ceci :
« Article 6… la société des ACSM a la charge d’assurer jusqu’à la fin du bail… »

2° Les renouvellements, les agrandissements, les améliorations « que la société preneuse considérera comme opportun…
Article 7 – concernant les terrains, constructions, installations, matériels et outillages des Ateliers et Chantiers qui ont été l’objet de dommages de guerre et qui pourront donner lieu à reconstitution ou réparation avec la participation financière de l’État, la société Worms et Cie se réserve d’entreprendre cette reconstitution ou cette réparation conformément à la législation sur la matière ou de renoncer à les effectuer personnellement…
Si la société Worms prend cette décision d’entreprendre la reconstitution ou la réparation susvisée, il sera dressé… un inventaire descriptif… »
Cet article 7 a été appliqué. Les deux sociétés auraient pu et peut-être même dû établir des documents comptables correspondant d’une part aux reconstitutions dans le cadre des dommages de guerre, d’autre part aux extensions. En fait, tous les travaux de voies ferrées sont groupés dans le tableau unique que je donne plus loin. Jusqu’ici la société sinistrée n’a pas opposé cette clause à l’État. Dans le cas de l’élimination de l’ordre chronologique que j’examine ici, la société Worms aurait pu me présenter des comptes ventilés entre Worms et ACSM, faisant le partage entre les deux genres de travaux. Il est bien évident qu’une pareille distinction en la matière ne pourrait être que conventionnelle, étant donné l’imbrication des travaux, mais elle aurait été irréfutable. Le règlement ultérieur entre Worms et ACSM n’intéresse pas le MLR.

En conclusion, j’estime que :
1° l’élimination est justifiée par application de la circulaire 51-86,
2° le partage contractuel des droits et devoirs des deux sociétés aurait autorisé la société à ne me présenter qu’une partie des dépenses faires, sans doute dans des conditions moins avantageuse pour l’État que la solution que j’ai choisie.
Le même raisonnement s’applique pour l’eau potable.
Les annexes 6, 7, 8 et 9 donnent le détail des comptes par période. Je groupe les dépenses par années.

 

Tous travaux génie civil sauf voies ferrées et eau potable

Travaux de voies ferrées et eau potable

Totalisation

Valeur réelle

CAD

Valeur 1939

Valeur réelle

CAD

Valeur 1939

Valeur réelle

Valeur 1939

1941

302.818

1,22 à 1,30

236.192

16.810

1,22 à 1,30

13.609

319.628

949.801

1942

824.363

1,55 à 1,76

517.043

219.243

1,55 à 1,76

122.762

1.043.606

639.805

1943

1.272.544

1,83

695.379

36.972

1,83

2.020

1.309.516

697.399

1944

1.297.635

2,14 à 2,83

532.893

819.383

2,14 à 2,83

367.551

2.117.018

900.444

1945

737.630

3,50 à 4,97

205.037

489.620

3,50 à 4,97

113.097

1.227.250

318.134

1946

12.181.707

6,02 à 7,64

1.961.610

1.738.762

6,02 à 7,64

285.429

13.920.469

2.247.039

1947

15.600.183

7,26 à 10,47

2.022.690

1.658.309

7,26 à 7,86

227.368

17.258.492

2.250.058

1948

16.732.920

14,22 à 15,88

1.141.632

 

 

 

16.732.920

1.141.632

1949

4.907.095

16,14 à 16,44

302.032

 

 

 

4.907.095

302.032

1950

21.911.980

13,7 à 14,2

1.556.825

 

 

 

21.911.980

1.556.825

1951

202.452

14,83

10.209

 

 

 

202.452

10.209

1952

3.300.076

21,60

152.781

 

 

 

3.300.076

152.781

1953

5.614.984

19,7 à 19,8

283.748

 

 

 

5.614.984

283.748

1954

34.770.135

19 à 19,8

1.766.069

 

 

 

34.770.135

1.766.069

Totaux

119.656.522

 

11.384.140

4.979.100

 

1.131.836

124.635.622

12.515.976

Si malgré les arguments donnés plus haut, l’administration n’accepte pas l’élimination de l’ordre chronologique d’une partie des dépenses de reconstitution des voies ferrées et des circuits d’eau potable, j’ai établi le tableau de calcul, prenant en compte toutes les dépenses sans exception.

Totalisation

 

Valeur réelle

CAD

Valeur 1939

1941

319.628

1,22 à 1,30

249.801

1942

1.043.606

1,55 à 1,76

639.805

1943

1.309.516

1,83

697.399

1944

2.117.018

2,14 à 2,83

900.444

1945

1.227.250

3,50 à 4,27

318.134

1946

13.920.469

6,02 à 7,64

2.247.039

1947

23.135.312

7,26 à 10,47

2.930.542

1948

24.262.425

14,22 à 15,88

1.652.919

1949

8.562.996

16,14 à 16,44

527.625

1950

33.402.206

14,2

2.352.268

Total

109.300.426

 

12.515.976


Calcul de l’indemnité définitive
1° Avec élimination de l’ordre chronologique
Indemnité valeur 1939 : 12.515.976
Vétusté 1,37 %
Frais de reconstitution en francs mêlés : 124.635.622
Vétusté valeur absolue : 1.707.508
Indemnité finale en francs mêlés : 122.928.114
Travaux conservatoires : 3.622.692
= 126.550.806
Indemnité totale : 126.550.806

2° Sans élimination de l’ordre chronologique
Indemnité valeur 1939 : 12.515.976
Vétusté 1,37 %
Indemnité en francs mêlés : 109.300.426
Vétusté valeur absolue : 1.497.416
Indemnité finale en francs mêlés : 107.803.010
Travaux conservatoires : 3.622.692
= 111.425.702

À mon sens, c’est la première solution qui doit être retenue.

Remarques sur le rétablissement de la capacité de production – potentiel

Les diverses méthodes que j'ai utilisées dans les divers rapports que j'ai établis jusqu'ici pour justifier que le montant de l'indemnité ne dépassait pas celle qui résultait de la considération du potentiel de l’entreprise sont en défaut.
Je me suis en effet basé soit sur des caractéristiques essentielles du chantier, telles que les dimensions des cales ou la puissance des grues de cales soit sur des considérations financières (étude comparative des comptes d'exploitation ou des chiffres d'affaires).
Or deux des cales ont été allongées et élargies ; en revanche toutes les cales n’ont pas été remises en service ; la longueur totale des cales est plus faible qu’avant 1939. On ne peut donc pas mettre simultanément en chantier une même longueur de navires ; par contre on peut construire des navires de tonnage individuellement plus grand.
Les méthodes de préfabrication sont largement utilisées puisque le chantier a été transformé ; de ce fait les grues de cale doivent être capables de lever des poids notablement supé­rieurs à ceux nécessaires avant 39, sans que cela implique pour autant une augmentation du tonnage des navires que l’on peut construire. Cette amélioration était absolument indispensable dans le cadre de la modernisation voulue par le sinistré et générale dans la profession.
D’autre part, une partie du montant de l’indemnité pro­vient du transfert sur les éléments professionnels des dommages résultant de la perte du navire "La Mailleraye”. Comment mettre en balance le potentiel d’un navire et celui d’un chan­tier de construction ? L’étude du compte d'exploitation ou du chiffre d'affaires de deux moyens de production aussi différents n'aurait aucun sens.
Enfin les travaux de modernisation ont été exécutés bien évidemment à l'aide des avances faites par le M.L.R. sur l'indemnité due au titre des dommages de guerre, mais aussi et pour une part plus importante par autofinancement ou à l'aide de crédits bancaires ou autres. La répartition des attri­butions contractuelles entre les deux sociétés : Worms & Cie, d'une part, et les Ateliers & Chantiers de la Seine Maritime, d'autre part, complique encore la situation.
Une estimation du potentiel, si tant est que cette notion puisse être concrétisée par des éléments précis, n'au­rait pas de sens tant que les installations ne sont pas ache­vées et en service.
Pour tous ces motifs, je ne vois aucun moyen permettant de dire si l'indemnité calculée dépasse ou non celle qui résulterait d'une application stricte de la théorie du potentiel. Je ne pense pas que de nouvelles expertises comparatives détaillées sur la capacité des machines, sur le tonnage de copeaux d'acier que peut débiter l’atelier, sur le nombre de tonnes de tôles que l'on peut mettre en oeuvre dans les divers ateliers, par exemple, puissent apporter le moindre élément de réponse à la question posée. En revanche, ces expertises seraient longues, coûteuses, inutile et retarderaient le règlement de l'affaire sans bénéfice pour personne.
Je conclus donc que l’indemnité calculée doit être versée en totalité à la société Worms & Cie.

Paris, le 13 juillet 1955
Signé J. Ottenheimer

L’expert soussigné, après avoir pris connaissance des déclarations du sinistré sur l’origine des dommages, et après avoir vérifié les rapports des experts, a établi le présent rapport qui comprend les seuls travaux de reconstitution du bien, tel qu'il se comportait au moment des sinistres, compatibles avec cette ori­gine et susceptibles de donner lieu à indemnité au sinistré, en application de la loi du 28 octobre 1946 sur les dommages de guerre.

Ingénieur général Ottenheimer
Expert agréé 7-11-1952
X 31280 – E1-E2-H3-H6bis - H7
Paris, le 26 juillet 1955
Signé J. Ottenheimer

Annexe 1
Génie civil
Cale 6 – travaux de palplanches
Devis d’après le barème Rimbaud

Surface du batardeau avec palplanches de 8 m : 316 m2
Poids au m2 d’un rideau de palplanches : 131 kg, 25
Poids du rideau de palplanches de 8 m :
131 kg 25 x 316 = 41 T 475
Prix à la tonne valeur 1939 d’après la formule :
P = a (1 + L/60)

P = 5.520 Fr x (1 + 8/60) = 6.256 Fr

Valeur 1939 du rideau de palplanches de 8 m.
6.256 Fr x 41,475 = 259.468

Surface du batardeau avec palplanches de
13 m : 450 m2

Poids au m2 d’un rideau de palplanches : 131 kg 25
Poids du rideau de palplanches de 13 m :
131,25 x 450 = 59 T 062

Prix à la tonne valeur 1939 d’après la formule :
P = a (1 + L/60)

P = 5.520 Fr x (1 + 13/60) = 6.716 Fr

Valeur 1939 du rideau de palplanches de 13 m
6.716 Fr x 59,062 = 396.660

Valeur 1939 rideau palplanches cale 6 : 656.128
Déduire 10 % : 65.613
= 590.515

Annexe 2
Génie civil

Cale 8 – travaux palplanches
Devis d’après le barème Rimbaud

Surface du batardeau : 70 m x 12 m = 840 m2
Poids au m2 d’un rideau de palplanches : 131 kg 25
Poids du rideau de palplanches :
840 x 131,25 = 110 T 25

Prix à la tonne valeur 1939 d’après la formule :
P = a (1 + L/60)

P = Fr 5.520 x (1 + 12/60) = Fr 6.624

Valeur 1939 du rideau de palplanches :

Fr 6.624 x 110 T 25 = 730.300
Déduire 10 % : 73.030

= 657.270

Annexe 3
Génie civil

Travaux conservatoires
Tous faits à l’entreprise
 

 

Chemin roulement 1

Chemin roulement 2 et 3

Cale 1

Cale 4

Cale 5

Cale 6

Cale 7

Cale 8

Total

1.1.42/30.9.42

 

 

 

 

 

871

 

 

871

1.10.42/31.12.42

 

 

 

 

 

 

2.452

 

2.452

1.1.43/30.6.43

 

 

 

 

 

102.936

 

 

102.936

1.7.43/31.3.44

 

952

 

8.921

 

76.127

 

 

86.000

1.4.44/30.9.44

 

3.038

 

 

 

16.727

 

 

19.765

1.10.44/14.3.45

 

 

 

53.090

 

17.762

 

 

70.852

1.4.45/31.5.45

 

32.776

 

 

 

 

 

 

32.776

1.6.45/30.9.46

61.976

230.594

 

23.082

12.405

931.829

23.295

18.921

1.302.102

Octobre 1946

 

 

 

 

 

2.352

 

 

2.352

1.11.46/31.12.46

 

 

49.492

 

 

82.485

 

 

131.977

1.1.47/28.2.47

 

 

5.944

 

 

4.374

 

 

10.318

1.3.47/30.6.47

 

 

 

 

 

703

58.227

101.692

160.622

Juillet 1947

 

 

 

 

 

 

34.669

20.852

55.521

Août

 

 

 

 

 

 

38.697

 

38.697

Septembre

 

 

 

 

 

 

79.507

 

79.507

Octobre

 

 

 

 

 

 

18.843

103.324

122.167

Novembre

 

 

 

 

 

 

 

4.252

4.252

1.6.49/31.1.50

 

 

 

 

 

 

 

1.300.000

1.300.000

1.2.50/30.6.50

 

 

 

 

 

 

 

99.525

99.525

 

61.976

267.360

55.436

85.093

12.405

1.236.166

255.690

1.648.566

3.622.692

 

Annexe 4
Génie civil
République française
Ministère de la défense nationale
Le secrétariat d’État chargé de la marine
Direction centrale des constructions & armes navales

Section des chantiers privés de construction navale

Paris, le 28 août 1948
2 rue royale
n°40.765 CAN/O. Cm

OPEra 05-90
OPEra 11-60
Anjou 82-70
Postes 485 & 416

Monsieur le président de la Chambre syndicale des constructeurs de navires
Boulevard Haussmann
Paris

Objet : Travaux de modernisation des chantiers :
Demandes d’autorisation préalable
Réf : Mes notes 39.134 CAN/O.Cm du 19.7.1948 et 40.466 CAN/O. Cm du 27.8.1948

Monsieur le Président,
À la réunion du 2 septembre de la Commission interministérielle des autorisations préalables, l’ingénieur en chef de Senneville, qui me représentait, a présenté deux demandes d’autorisation préalable concernant :
1° Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime :
Modernisation des chantiers du Trait
Ensemble des travaux : 213 millions
Valeur : septembre 1944
Copies : M/CC – EMG/O – CAN/O – archives générales
CAN/Sec (2) – CAN/O. Cm (5)
DAESN – A & Ch. De la Seine Maritime, 30 rue Tronchet – A & C. de Bretagne, 10 rue Auber.

Ce dossier, qui avait été ajourné à la séance du 22 juillet, a été accepté par la commission, compte tenu des ren­seignements complémentaires que m’avait donnés récemment la société des Ateliers à Chantiers de la Seine Maritime.
2° - Les Ateliers & Chantiers de Bretagne : modernisation du Chantier de Nantes.
Montant : 61 millions de francs.
La commission a accordé l’autorisation demandée. Toutefois elle a estimé que les quantités de zinc et de plomb qui étaient prévues étaient trop élevées et demande que le Chantier cherche à modifier les dispositions prises de façon à réduire autant que possible l’emploi de ces deux métaux. À titre d'indication, la quantité de zinc (7,6 T, demandées) a été réduite à 2 T. et la quantité de plomb (3,1 T. demandées) a été réduite à 1 T.
J'adresse copie de la présente note aux deux chantiers intéressés.
Recevez, monsieur le président, l’assurance de ma consi­dération distinguée.

L’ingénieur général du génie maritime
Kahn

Direction centrale des constructions & armes navales
L’ingénieur général du génie maritime, sous-directeur
Signé R. Sabine

[Le document ne présente pas d’annexe 5]

Annexe 6
Génie civil
Installations autres que voies ferrées et eau potable
 

Périodes

Valeur réelle

CAD

Valeur 1939

Cumul valeurs réelles

Cumul valeurs 1939

1.1.41/31.5.41

6.482

1,22

5.315

6.482

5.313

1.6.41/31.8.41

58.051

1,22

47.583

64.533

52.196

1.9.41/31.12.41

236.285

1,30

183.296

302.818

236.192

1.1.43/30.9.42

632.042

1,55

407.769

934.860

643.961

1.10.42/31.12.42

192.321

1,76

109.274

1.127.181

753.235

1.1.43/30.6.43

1.272.544

1,83

695.379

2.399.725

1.448.614

1.7.43/31.3.44

652.706

2,14

305.003

3.052.431

1.753.617

1.4.44/30.9.44

644.929

2,83

227.890

3.697.360

1.981.507

1.10.44/14.3.45

670.000

3,50

191.429

4.367.360

2.172.936

1.4.45/31.5.45

67.630

4,97

13.608

4.434.990

2.186.544

1.6.45/30.9.46

9.786.343

6,08

1.625.638

14.221.333

3.812.182

Octobre 1946

1.252.438

6,72

186.374

15.473.771

3.998.556

1.11.46/31.12.46

1.142.926

7,64

149.598

16.616.697

4.148.154

1.1.47/28.2.47

530.787

7,26

73.111

17.147.484

4.221.265

1.3.47/30.6.47

9.713.638

7,19

1.350.993

26.861.122

5.572.258

Juillet 1947

455.824

7,86

57.993

27.316.946

5.630.251

Août 1947

656.864

8,01

82.005

27.973.810

5.712.256

Septembre 1947

750.782

8,49

88.431

28.724.592

5.800.687

Octobre 1947

915.530

8,50

107.709

29.640.122

5.903.396

Novembre 1947

818.472

8,66

94.512

30.458.594

6.002.908

Décembre 1947

1.758.286

10,47

167.936

32.216.880

6.170.844

1.1.48/28.2.48

4.981.810

14,22

350.338

37.198.690

6.521.182

1.3.48/31.3.48

2.377.704

14,62

162.634

39.576.394

6.683.816

1.4.48/31.5.48

2.847.139

14,74

193.157

42.423.533

6.872.673

1.6.48/30.6.48

269.358

14,99

17.969

42.692.891

6.894.942

1.7.48/31.8.48

1.416.547

14,17

99.968

44.109.438

6.994.910

1.9.48/30.9.48

1.338.981

14,31

93.570

45.445.419

7.036.480

1.10.48/31.10.48

828.510

14,88

55.679

46.276.929

7.144.159

1.11.48/31.12.48

2.672.871

15,88

168.317

48.949.800

7.312.476

Janvier 1949

1.769.520

16,44

107.635

50.719.320

7.4220.111

Février à mai 1949

3.137.575

16,14

194.397

53.856.895

7.614.508

Juin 1949 au 31.1.50

16.560.463

14,20

1.166.230

70.417.358

8.780.738

Février à juin 1950

5.280.395

13,70

385.430

75.697.753

9.165.168

2ème semestre 1950

71.122

13,77

5.165

75.768.875

9.171.333

2ème semestre 1951

202.452

19,83

10.209

75.971.327

9.181.542

1er semestre 1952

3.300.076

21,60

152.761

79.271.405

9.334.385

1er semestre 1953

4.906.739

19,80

247.815

84.178.142

9.582.138

2ème semestre 1953

708.245

19,71

35.933

84.886.387

9.618.071

1er semestre 1954

31.585.279

19,76

1.598.445

116.471.666

11.216.516

2ème semestre 1954

8.521.559

19

448.505

12.993.225

11.665.019

 

124.993.225

 

11.665.019

 

 

Annexe 7
Génie civil
Voies ferrées et eau potable
Récapitulation des dépenses
 

Périodes

Voies ferrées

Eau potable

Total

CAD

Valeur 1939

Cumul valeur réelle

Cumul valeur 1939

1.6.41/30.8.41

8.413

5.024

13.437

1,22

11.014

13.437

11.014

1.9.41/31.12.41

3.373

 

3.373

1,30

2.595

16.810

13.609

1.1.42/30.9.42

172.956

14.527

187.483

1,55

120.957

204.293

134.566

1.10.42/31.12.42

28.937

2.823

31.760

1,76

1.805

236.053

136.371

1.1.43/30.6.43

17.679

19.293

36.972

1,83

2.020

273.025

138.391

1.7.43/31.3.44

311.838

372.922

684.760

2,14

319.981

957.785

458.372

1.4.44/30.9.44

47.032

87.591

134.623

2,83

47.570

1.092.408

505.942

1.10.44/14.3.45

47.538

124.963

172.551

3,51

49.300

1.264.959

555.242

1.4.45/31.5.45

228.671

88.398

317.069

4,97

63.797

1.582.028

619.039

1.6.45/30.9.46

1.147.786

489.511

1.637.297

6,02

71.976

3.219.325

891.015

Octobre 1946

6.811

2.814

9.625

6,72

1.432

3.228.950

892.447

1.11.46/31.12.46

54.4049

37.431

91.840

7,64

12.021

3.320.790

904.468

1.1.47/28.2.47

245.314

9.953

255.267

7,26

35.161

3.576.057

939.629

1.3.47/30.6.47

870.505

285.301

1.155.806

7,19

160.752

4.731.863

1.100381

Juillet 1947

757.863

36.526

794.389

7,86

101.067

5.526.252

1.201.408

Août 1947

292.982

13.311

306.293

8,01

38.238

5.832.545

1.239.686

Septembre 1947

890.612

19.166

909.778

8,49

107.159

6.742.323

1.346.845

Octobre 1947

511.141

1.666.329

2.177.470

8,50

256.173

8.919.793

1.603.018

Novembre 1947

634.918

586.364

1.221.282

8,66

141.026

10.141.075

1.744.044

Décembre 1947

531.217

183.627

714.844

10,47

68.275

10.855.919

1.812.319

1.1.48/28.2.48

404.411

398.631

803.042

14,22

56.473

11.658.961

1.868.792

1.3.48/31.3.48

373.468

172.096

545.564

14,62

37.316

12.204.525

1.906.108

1.4.48/31.5.48

2.475.956

219.177

2.695.133

14,74

182.845

18.899.658

2.088.953

1.6.48/30.6.48

340.597

195.985

536.582

14,99

35.796

15.436.240

2.124.749

1.7.48/31.8.48

381.766

617.788

999.554

14,17

70.540

16.435.794

2.195.289

1.9.48/30.9.48

194.999

238.708

433.707

14,31

30.308

16.869.501

2.225.597

1.10.48/31.10.48

229.647

372.273

601.920

14,88

40.452

17.471.421

2.266.049

1.11.48/31.12.48

502.400

411.603

914.003

15,88

57.557

18.385.424

2.323.606

Janvier 1949

559.790

222.847

812.637

16,44

49.430

19.198.061

2.373.036

Février à mai 1949

1.911.475

931.789

2.843.264

16,14

176.163

22.041.325

2.549.199

Juin 1949 au 31.1.50

20.278.360

1.397.538

21.675.898

14,20

1.526.472

43.717.225

4.75.671

Février à juin 1950

4.489.033

621.869

4.810.902

13,70

351.161

48.528.125

4.426.872

 

38.681.947

9.846.178

48.528.125

 

4.426.832

 

 

Annexe 8
Génie civil
Installations de génie civil autres que voies ferrées et eau potable

Récapitulation

Périodes

Entrepreneurs

Main d’œuvre

Fr. Gén. Sur M.O. 90 %

Matières

Fr. Gén. Sur matières 5 %

Total

1941

-

128.810

115.930

55.312

2.766

302.818

1942

386.400

101.495

91.341

233.454

11.673

824.363

1.1.43 au 30.6.43

1.176.446

37.937

34.144

22.874

1.143

1.272.544

1.7.43 au 30.9.44

783.922

188.084

169.277

148.907

7.445

1.297.635

1.10.44 au 31.5.45

577.053

20.447

18.405

115.928

5.797

737.630

1.6.45 au 31.12.46

10.131.575

819.043

737.159

470.411

23.519

12.181.707

1947

13.048.370

806.406

725.765

971.087

48.555

15.600.183

1948

13.579.969

734.837

661.353

1.673.105

83.656

16.732.920

1949

4.319.480

287.940

259.144

38.601

1.930

4.907.095

1950

17.934.942

1.391.258

1.252.130

1.270.142

63.508

21.911.980

1951

3.000

92.713

83.442

22.045

1.252

202.452

1952

2.433.027

59.607

53.646

717.901

35.895

3.300.076

1953

4.073.609

423.184

380.866

702.214

35.111

5.614.984

1954

32.815.885

1.058.209

952.388

5.026.053

251.303

40.106.838

 

101.263.678

6.149.970

5.534.990

11.471.034

575.553

124.993.225

Annexe 9
Génie civil

Installations de génie civil
Voies ferrées et eau potable
Récapitulation

Périodes

Entrepreneurs

Main d’œuvre

Fr. Gén. Sur M.O. 90 %

Matières

Fr. Gén. Sur matières 5 %

Total

1941

-

8.847

7.963

 

 

16.810

1942

-

49.153

44.238

119.859

5.993

219.243

1.1.43 au 30.6.43

-

9.712

8.741

17.638

881

36.972

1.7.43 au 30.9.44

-

360.214

324.193

128.548

6.428

819.383

1.10.44 au 31.5.45

-

166.568

149.911

164.896

8.245

489.620

1.6.45 au 31.12.46

-

485.067

436.560

778.224

38.911

1.738.762

1947

-

1.037.377

933.639

5.299.155

264.958

7.535.129

1948

-

2.200.450

1.980.406

3.189.189

159.460

7.529.505

1949

-

1.374.720

1.237.248

994.221

49.712

3.655.901

1950

-

3.177.646

2.859.882

19.475.487

973.785

26.486.800

 

 

8.869.754

7.982.781

30.167.217

1.508.373

48.528.125


 

 

[1] Après élimination du poste évalué aux barèmes (voies ferrées ).

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