1954.08.12.Du recteur de l’académie de Caen.Au secrétaire d’Etat à l’Enseignement technique

Le PDF est consultable à la fin du texte.

12 août 1954,

Le recteur de l’académie à monsieur le Secrétaire d’Etat à l'Enseignement technique, à la jeunesse et aux sports
Direction de l'Enseignement technique
1er bureau

Objet : Le Trait Convention

En réponse à votre lettre en date du 2 juillet 1954 n° 5968 par laquelle vous m'avez donné votre accord au projet de convention relatif à la transformation de l'école d'apprentissage des Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime en annexe de centre d'apprentissage de Barentin, j'ai l'honneur de vous faire parvenir les remar­ques formulées par M. l'inspecteur d'académie de la Seine-Inférieure quant aux dispositions que vous envisagez au sujet du transfert des activités du Trait à Barentin.
Conformément au projet de convention qui vous a été présenté, l'annexe du Trait groupera les activités suivantes :
Ajusteurs
Chaudronniers
Monteurs-électriciens « marine »
Traceurs de coques
Dessinateurs construction navale
Or, la section « ajustage » mise à part, les activités prévues au Trait sont totalement différentes de celles existant au centre de Barentin. Cette dernière région étant uniquement axée sur le textile, le groupe­ment à Barentin de 2 genres d'activités opposées ne semble donc pas indiqué d'autant plus que les ateliers de ce centre s'avéreraient insuffisants à recevoir de nouvelles sections.
D'autre part, en raison même de l'orientation des sections « monteurs électriciens » - « traceurs de coques » - « dessinateur de construction navale », celles-ci ne se conçoivent naturellement qu’à proximité des chantiers de constructions navales permettant les stages d'application pratique.
Il semble donc préférable de maintenir l’annexe de Barentin dans les locaux de l’ancienne école d’apprentissage des Chantiers du Trait, d'autant plus que dans l’avenir cette annexe est appelée à devenir un centre autonome.
En outre, l’apport au centre de Barentin des 115 élèves prévus pour l'annexe du Trait nécessiterait de toute façon et indépendamment du personnel déjà en place la création de nouveaux postes.
En conséquence, le transfert à Barentin des acti­vités du Trait ne présente pas, à mon avis, une solution économique, étant donné qu’il faudrait prévoir en outre le transport deux fois par jour d’une centaine d’élèves entre les deux agglomérations.

Le recteur
 

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