1954.01.13.Note sur France Navigation

 [Voir les recueils d’informations de 1938 et de 1941.]

Paris, le 13 janvier 1954

Note

France Navigation – Liquidation de la flotte
La flotte de France Navigation, composée d'unités très modernes – 8 navires construits entre 1947 et 1951, un seul, le "Cap Pinède" remontant à l'avant-guerre (année 1938) – ayant été mise sur le marché dans des conditions qui n'ont pas encore été bien éclaircies, son sort est devenu le suivant :
- 2 navires cargos : l’"Owendo" et le "Yombé", jaugeant respectivement 4.460 et 4.668 tx de jauge brute. ont été acquis par la compagnie des Chargeurs réunis pour le prix global de 950 millions ;
- 3 autres navires : le "Canteleu", le "Caumont", le "Croisset", ont été achetés par la Compagnie générale transatlantique, au prix global de 1.200 millions.
- le "Cap Pinède", navire le plus ancien (15 ans d'âge) a été vendu à la filiale marocaine de la Compagnie générale transatlantique, pour le prix de 90 millions.
- enfin, les 3 navires restant : le "Cap Camarat", le "Cap Cepet", le "Cap Couronne", navires de 2.069 tx. de jauge brute, livrés en 1948, ne semblent pas avoir fait l'objet d'une cession d'actif puisqu'ils ont été simplement affrétés à la Compagnie générale transatlantique, la compagnie France Navigation en restant propriétaire.
Là encore, les conditions exactes de cette gérance ne sont pas clairement définies, cette dernière paraissant liée au fait que, depuis le 1er janvier 1954, la Compagnie générale transatlantique a reçu de France Navigation, son agence dans tous les ports. On parle toutefois d'un accord plus ou moins secret, selon lequel ces trois navires seraient cédés à la Transatlantique, en toute propriété, pour un chiffre inférieur à 200 millions.
Un autre détail à noter : si les Chargeurs réunis paraissent avoir versé cash les 950 millions correspondant à leurs acquisitions, il paraîtrait que la Compagnie générale transatlantique, société nationale, bénéficierait de très larges facilités de paiement.
II conviendrait également de rapprocher les chiffres résultant de ces ventes, soit approximativement 2.440 millions, des 4 milliards auxquels correspondait la valeur d’assurance de cette même flotte au cours de l’année 1953.

 

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