1952.02.04.Du Molybdéne.Présentation de la société

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4 février 1952

"Le Molybdène"

Responsable : M. Meynial
Société anonyme.
Siège social : 59, rue de Châteaudun - Paris (9°)
Objet : Recherches, exploitations, transactions, importations, exportations, traitements de produits, concessions ou permis miniers de toutes sortes. Plus particulièrement exploitation d'un gisement de Molybdène à Azeggour (Maroc).

Conseil :

Eugène Guernier

président-administrateur général

BRPM (M. Friedel)

administrateur

Établissements Charles Bertolus

administrateur

Jean Cantacuzène

administrateur

Paul Geneux

administrateur

Raymond Meynial

administrateur

Martial Pitavino

administrateur

Jean-Marie Vinson

administrateur

Henri Simon

administrateur

Paul Dolosie

directeur

Ernest Hoffmann

secrétaire général

Historique
Fondée pour 99 ans vers 1930 par la Société de recherches minières du Falta, "Le Molybdène" exploite principalement à Azeggour dans l'Atlas (l00 kms au sud de Marrakech) un gisement de molybdène et de chalcopyrite.
Le molybdène est un métal qui a pris une grande extension pendant la dernière guerre lorsque les alliés étaient coupés de leurs sources de tungstène. Comme celui-ci, il joue un rôle de premier plan, dans la fabrication des aciers à coupe rapide, dans l'automobile, l'aviation et l'armement.
En 1947, les filons de molybdène - exploitée à Azeggour se trouvaient pratiquement épuisés (teneur trop faible), mais tout portait à croire qu'il en existait dans d'autres secteurs du gisement. Il fallait alors procéder à d'importantes et coûteuses recherches.
En 1949, à la suite de l'effondrement des cours internationaux du cuivre, l'exploitation de chalcopyrite amorcée pendant la guerre, devenait sans intérêt. Il fallut donc en arrêter la production bien que les réserves étaient encore de l'ordre de 10.000 tonnes. Pour pouvoir reprendre cette exploitation et obtenir un prix de revient inférieur, il était nécessaire là aussi de pousser les recherches et améliorer les installations.
A la demande de la direction des mines du protectorat marocain, un vaste programme d'investissements a été projeté mais son financement ne pourra se faire que par une augmentation de capital actuellement à l'étude.

En fait, depuis décembre 1949, l'exploitation du cuivre est arrêtée. On espère la reprendre bientôt. Par contre, pour profiter des cours avantageux du W03, la société exploite depuis 1951, avec des moyens provisoires, trois lentilles de Scheelite récemment reconnues.
A la fin de l'année dernière, on avait décelé de l'uranium à Azeggour en assez faible teneur du reste... L'exploitation en serait-elle rentable et le tonnage suffisant ? Le Commissariat de l'énergie atomique s'y intéresserait-il ? Ces questions à l'heure actuelle n'ont pas reçu de réponse.

Capital
Antérieurement il était de 12.500.000 francs. Depuis 1932, il est de 18.500.000 francs, divisé en :
175.000 actions A de 100 francs
10.000 actions B de 100 francs (droit de vote = 4 voix)
Il y a également 16.000 parts de fondateur A et 30.000 parts B. Les premières donnent droit à 25% des superbénéfices, les secondes à 5% seulement. Toutes ces parts avaient été attribuées au Falta à l'origine, en rémunération partielle de ses apports.

Actuellement il y a à l'étude :
- un regroupement en titres de 2.500 francs,
- une augmentation de capital par incorporation de 74 millions de réserves avec une souscription en numéraire d'environ 10 à 20 millions réservée au BRPM (Bureau de recherches et participations minières du Maroc) en remboursement d'une avance de même ordre.

Notre participation
Banque : 3.152 actions A de 100 francs
Clients et options : 500 actions A de 100 francs
Falta : 44.281 actions A de 100 francs
= 47.933

10.000 actions B de 100 francs
soit un total de 87.933 voix sur 215.000
= 41% des voix

Falta possède 1.087 parts de fondateur A

Engagements - au 31.12.51
- découvert autorisé : 25.000.000,-
- découvert utilisé : 14.641.000,-
- cautions : $ 3.375 (Marshall)

 

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