1946.12.23.De Hypolite Worms.Au Comité central des armateurs de France.Paris

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Paris, le 23 décembre 1946

Monsieur le président,

Mon attention a été attirée, avec quelque retard, sur les débats d'un procès qui vient d'être plaidé récemment à Marseille, à la suite d'une plainte en diffamation déposée par le Syndicat marseillais de la Marine marchande contre le journal "Rouge Midi".

II ne m'appartient pas de discuter d'un tel procès, sur l'opportunité duquel je n'avais, du reste, pas à être consulté. Mais vous me permettrez certainement de m'étonner de m'en voir - en tout cas apparemment - faire les frais. En effet, il me semble, par la lecture des journaux, avoir été à peu près le seul à être pris à partie par les défenseurs du journal marseillais, ce qui est, vous l'avouerez, assez curieux, puisque depuis plus de deux ans et demi, je ne prends, pour des raisons indépendantes de ma volonté, aucune part à votre activité professionnelle.

Je voudrais, d'autre part, savoir dans quelles conditions votre secrétaire général adjoint a été amené à prononcer mon nom au cours de sa déposition du 21 novembre. Les notes d'audience qui m'ont été communiquées portent en effet :

"Monsieur Worms Hypolite était à Londres comme délégué des Transports maritimes".

J'ai peine à croire qu'il ait commis une telle erreur.

Mieux que personne, vous savez, Monsieur le président, que je n'ai jamais été délégué des Transports maritimes à Londres.

Je vous serais obligé de bien vouloir me donner quelques indications précises à cet égard et je vous prie d'agréer, Monsieur le président, I'expression de mes sentiments distingués.

Monsieur le président

du Comité central des armateurs

de France 73, boulevard Haussmann - Paris


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