1945.09.03.De Hypolite Worms.A Robert Labbé.Original

Original

3.9.45

Mon cher Robert,
J'ai bien reçu votre lettre du 29 août. Je croyais bien me rappeler que le conseil de la Havraise était au complet mais je n'en étais pas absolument sûr. Il ne peut, en effet, être question de disposer du siège d'Anduze Faris qui appartient à la famille Grosos, ni du reste de celui de Barnaud, mais, pour celui-ci, c'est moins parce qu'il appartenait à la maison Worms (en tout cas, ce ne serait pas un argument suffisant vis-à-vis de Gardanez qui pourrait se prétendre, digne et qualifié pour y représenter la maison) que parce que ce ne serait pas convenable vis-à-vis de tout le monde et particulièrement vis-à-vis des autres administrateurs.
Quant à la difficulté que vous signalez, nous l'avions résolue ensemble, il y a déjà longtemps lorsque nous avions décidé de donner à [J.] le siège de [Dumard] contre compensation. Mais, comme je vous l'écrivais dans ma dernière note, j'estime qu'il n'y a pas lieu, en mon absence, de modifier la composition du conseil.
J'écris donc à Gardanez la lettre incluse que je vous prie de lui faire parvenir (car je ne suis pas sûr d'avoir bien lu son adresse) et je vous envoie en même temps copie de ma lettre pour vos archives.
Je vois avec plaisir dans les journaux que les séquestres des affaires françaises en Angleterre, comme en Égypte, sont levés.
J'attends avec intérêt la note annoncée de vos conversations à Londres sur les questions de charbons, que vous devriez m'adresser après en avoir parlé à Vignet.
Bien affectueusement à vous,

Hypo


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