1944.12.03.De Hypolite Worms.Fresnes.A Raymond Meynial et Robert Labbé.Original.01

Original

Le PDF est consultable à la fin du texte. 

3.12.44

Robert Labbé et Raymond Meynial
Je vous retourne le dossier fort intéressant d'Alger dont la lecture me montre une fois de plus avec quelle intelligente activité et avec quel dévouement Dhorne a dirigé notre succursale. Une fois de plus, je le félicite et l'en remercie. Je remarque en outre avec grande satisfaction que la correspondance anglaise est parfaitement faite et dans les bonnes tradition de W & Cie.
Ce dossier n'appelle de ma part que les quelques remarques suivantes qui vous sont destinées :
1° Dhorne a indiqué à Burness toute une liste d'armements anglais précédemment consignés chez Oliver & [Alivater] mis à l'index et qu'on pourrait essayer de récupérer. Je pense que vous en parlerez à Burness dans une prochaine correspondance et que vous leur demanderez s'ils ont pu faire quelque chose.
2° Dhorne a laissé en suspens le règlement de nos conditions d'agence vis-à-vis de certains armements français, plus particulièrement Chargeurs réunis et Nantaise des chargeurs de l'Ouest (car je pense que la question Fabre - Fraissinet ne se pose pas puisque nous étions déjà leurs agents à Alger et que les conditions doivent être déjà réglées par le contrat d'agence - vérifier auprès de Dhorne). Je suggère de mettre cette affaire-là entre les mains de Grédy, particulièrement compétent pour négocier avec ces compagnies d'une générosité quelque peu limitée. C'est en outre tout à fait dans son rayon d'action de coordinateur des consignations, tel qu'indiqué dans la note de Robert Labbé reçue hier comme suite à mes observations précédentes sur l'impossibilité de son retour en Égypte. Il n'y a qu'à lui donner Alger en même temps que Port-Saïd et éventuellement Marseille et toutes les autres succursales qui reprendront petit à petit leur activité.
Il faut retirer complètement Alger, qui n'est plus qu'une succursale maritime, du contrôle de la direction charbons qui n'a ni le temps ni la compétence de s'en occuper. Cette situation hybride n'a que trop duré.
Je vous retourne également les copies de lettres annexées à ce dossier avec mes observations.
Je suis tout à fait d'accord pour que Vignet donne une réponse affirmative à la suggestion de Webster de nous faire rentrer dans la Humber Coal (export et trading Cy) qu'il a créée avec Pease & [Partners].
Je voudrais en référence à la lettre de Burness signalant que le comité hollandais de Londres a confié son agence à notre maison de Port-Saïd qu'à la première occasion vous demandiez à nos agents de Londres de remercier chaleureusement de notre part M. [Hudig] de son « loyal support to our firm ».

----------

Burness ne disent pas quel est le "surplus" consigné entre les mains du séquestre des affaires françaises en Égypte, c'est-à-dire quel est le montant du bénéfice de notre succursale au-delà des 165.000 livres laissées à Londres comme "working capital" (lesquelles 165.000 livres contiennent déjà une part de bénéfices car la dotation de Port-Saïd telle que nous l'avions établie ne s'élevait pas à une somme aussi forte et j'ai le souvenir que Grédy nous avait raconté à son retour quelque chose à ce sujet).

----------

Je crois qu'il y aurait lieu dès maintenant de régler non pas définitivement mais en tout cas provisoirement la situation de nos directeurs de Cardiff et de Newcastle. En partant de Londres nous ne leur avions laissé qu'un salaire de famine. Il faudrait leur verser à chacun une somme rondelette, mais au préalable il faudrait me rappeler ce que nous les avions autorisés à prélever annuellement et également quelle a été l'activité de ces 2 succursales pendant 4 ans, cette activité a-t-elle été productrice de bénéfices et dans quelle mesure pensez-vous obtenir de Burness un chiffre global pour les 4 ans. Les chiffres réunis du reste doivent donner les résultats financiers de Worms & Co. Londres qui ne doivent pas couvrir d'autres activités que celles-là. Je voudrais faire un geste tout de suite.
Dans la lettre de Burness, aucune nouvelle de [Tombusier de Reece] et de Mannings. Quid également du directeur de Swansea dont je ne me rappelle plus le nom ?


Retour aux archives de 1944