1943.00.De Worms et Cie.Note (sans date ni émetteur ni destinataire)

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NB : Ce document, non daté, est classé au 23 novembre 1943 : selon son auteur, il a en effet été rédigé à la demande du professeur Bienvenu(e), délégué de la direction du Blocus, lequel a été nommé par arrêté du 23 novembre 1943 commissaire surveillant pour les deux succursales maritime et bancaire d'Alger ; il a été remplacé dans cette fonction par M. Franceschi fin avril 1944. Le PDF de cette note est consultable à la fin du texte.

La présente note a été écrite par le soussigné à la demande verbale de Monsieur le professeur Bienvenue, délégué de la direction du Blocus : elle a pour objet de relater les faits concernant la Société Le Molybdène dont le soussigné a pu avoir connaissance, et susceptibles de concerner la mission de Monsieur le professeur Bienvenue.
Le soussigné ne possède qu'une documentation très restreinte et même nulle en ce qui concerne plus particulièrement les opérations commerciales sur le molybdènite dont il n'avait pas eu à connaître. Par ailleurs, la menace permanente de la Gestapo en zone occupée et au passage de la ligne de démarcation ne prédisposait pas à mettre par écrit le compte-rendu de conversations et le résumé d'instructions défavorables à l'occupant.
Il n'a pu donc être fait appel qu'à la mémoire : certains événements s'étant écoulés depuis plus de deux ans, des erreurs ont donc pu se glisser ou des omissions être commises à l'insu du soussigné sur les déclarations ci-dessous.
C'est en 1930 et sous la loi française que la société "Le Molybdène" fut créée au capital de 5.000.000 de francs par un groupe de capitalistes suisses pour l'exploitation d'un gisement de molybdènite (sulfure de molybdènite, MOS2) sis à Azzeggour dans l'Atlas de Marrakech.
La mine fut équipée de façon moderne, mais ne répondit pas entièrement aux espoirs de ses animateurs ; les minerais s'avérant de teneur assez pauvre (inférieure de moitié à celles des autres mines en exploitation) ; les réserves apparurent peu importantes.
Des augmentations de capital successives furent nécessaires pour compléter l'équipement et poursuivre un programme d'exploration. Le capital actuel est de 18.500.000 francs. Le gouvernement chérifien y contribue en 1939 pour 1.500.000 francs par l'intermédiaire du Bureau de recherches et de participations minières (BRPM) qui en raison de son caractère officiel et de son organisation technique, devint un élément très actif dans la vie de la société aussi bien au Maroc qu'à Paris.
Malgré des perspectives de rentabilité assez limitées, la mine d'Azzeggour n'en restait pas moins la seule source de molybdène dans l'empire français. Il n'existait alors dans le monde, que quatre centres participant pour l'extraction du minerai de molybdène.
Les États-Unis produisaient 10.000 tonnes annuelles provenant principalement de la mine de Climax (actuellement plus de 15.000 tonnes par an).
Le Mexique retirait 1.500 tonnes du traitement des minerais de New-Cananea.
La Norvège contribuait pour 750 tonnes environ avec la mine de Knaben (actuellement exploitée par les Allemands sur un rythme sans doute plus élevé).
Finalement, le Maroc intervenait pour 100 tonnes environ extraites de la mine d'Azzeggour.
La France, grande productrice de ferro-alliages, importait avant-guerre deux mille tonnes environ de molybdène sous différentes formes.
Bien que la production de la mine d'Azzeggour fut des plus modestes, la rareté du métal et son utilité pour la préparation des aciers spéciaux avaient, à juste titre, retenu l'attention des Pouvoirs publics. Ceux-ci estimèrent qu'une telle entreprise ne devait être soumise à aucune ingérence étrangère présente ou éventuelle. Il fut donc demandé à M. Worms et Cie de prendre une participation aussi importante que possible dans cette affaire dont les résultats avaient été peu brillants et dont les perspectives étaient très incertaines. En effet, aucun dividende n'avait été versé et les sommes investies ne se trouvaient amorties que dans une faible proportion.
Le soussigné a seulement su que cette demande avait été faite à la Maison Worms par les services de l'Armement, mais il a toujours ignoré la date exacte (probablement 2ème semestre 1939 ou début 1940) de cette demande ainsi que par quelles personnalités elle fut faite.
Dans un but évident d'intérêt national, MM. Worms & Cie acquirent donc à un groupe suisse une large participation dans la société suisse Métalla qui contrôlait la Société des recherches minières du Falta, société anonyme au capital de 8.500.000 F ; la société du Falta possédant à son tour une participation dans la société "Le Molybdène".
Le soussigné est dans l'impossibilité absolue de chiffrer le montant de ces diverses participations : il a simplement entendu citer des chiffres de l'ordre de 40% pour la participation de MM. Worms & Cie dans le capital de la société "Le Molybdène".
Le soussigné ignore le prix auquel furent payées les actions : très vraisemblablement au pair (100 F) ou légèrement en dessous : il peut toutefois préciser que dès 1942, ces actions atteignirent un cours de 800 ou 900 F à la bourse de Casablanca, cours sans aucun rapport avec la valeur réelle de l'affaire. Conscients de la mission qui leur avait été confiée, MM. Worms & Cie n'en profitèrent pas pour réaliser un bénéfice considérable, plusieurs dizaines de millions, par la vente de tout ou partie de leurs actions.
Le soussigné ignore à quelles dates des modifications furent apportées à la composition du conseil d'administration. En tout état de cause, fin 1942, le conseil d'administration comprenait dix membres :
- cinq provenaient de l'ancien conseil
- un représentant le BRPM
- quatre avaient été élus entre 1940 et 1942.
En dehors du président, Monsieur Guernier, le soussigné n'a guère eu l'occasion de rencontrer parmi les membres de l'ancien conseil que Monsieur Charles von der Weid, citoyen suisse, allié (beau-frère probablement) au consul général de Grande-Bretagne à Berne, et dont la sympathie et l'action à l'égard de l'Angleterre étaient de notoriété publique.
Le représentant du BRPM était Monsieur l'inspecteur général des Mines Friedel, directeur de l'Ecole des mines de Paris, conseiller chérifien pour les mines, qui, au patriotisme traditionnel dans sa famille d'origine alsacienne, joignait de grandes qualités de caractère et avait connu dès 1940 et pendant plusieurs mois la rigueur des prisons de la Gestapo.
Les administrateurs récemment élus étaient, MM. Vinson, Meynial, Pitavino, et un représentant de la société Bertholus, gros actionnaire de la société, dont le soussigné ignore le nom.
Monsieur Raymond Meynial seul faisait partie de la Maison Worms & Cie où il était directeur général adjoint des Services bancaires. Ses sympathies à l'égard des Nations Unies sont également notoires.
Le soussigné ne possède aucun renseignement particulier sur MM. Vinson et Pitavino ; il croit se rappeler que ce dernier fut également emprisonné sur l'ordre des Allemands.
La simple composition du conseil d'administration montre que MM. Worms & Cie n'entendirent pas exercer sur l'affaire le contrôle absolu que ne permettait d'ailleurs pas le pourcentage de leur participation ; tous les intérêts importants se trouvaient représentés au conseil ; la présidence et le soin d'obtenir entre ces intérêts un harmonieux équilibre restaient confiés à Monsieur Eugène Guernier.
Lorsque Messieurs Worms & Cie créèrent une organisation destinée à gérer les intérêts miniers qu'ils pourraient acquérir, la société "Le Molybdène" resta complètement distincte et autonome : c'est à titre strictement individuel que des ingénieurs de cette nouvelle organisation ont été amenés à prêter leur concours à la société "Le Molybdène".
Les cadres de direction de la société Le Molybdène avaient été intégralement maintenus.
Monsieur Eugène Guernier, président directeur général, personnalité bien affirmée et fort connue, avait été élu président peu de temps après la création de la société : il s'était profondément attaché à l'œuvre qu'il avait entreprise au milieu de nombreuses difficultés. Il entendait, d'ailleurs, revendiquer pleinement les prérogatives et les responsabilités de ses attributions (ainsi qu'il ressort notamment d'une lettre adressée début 1941 à Monsieur Jacques Tanon, alors directeur de l'exploitation).
Au siège social, le président directeur général était assisté dans ses fonctions par Monsieur R. Hoffmann, secrétaire général, un des éléments suisses créateurs de l'affaire et à qui était laissée une grande initiative dans les domaines administratifs et commercial.
La direction de la mine a été assurée jusqu'en juillet 1941 par Monsieur Jacques Tanon, puis jusqu'en janvier 1942 par Monsieur Roger Vieillard et à partir de cette date, par Monsieur Paul Dolisie. Le rôle du directeur au Maroc était normalement limité à l'exécution des ordres du siège et de l'administration.
La première intervention du soussigné remonte au mois d'avril 1941, époque à laquelle il était venu retrouver Monsieur Raymond Meynial, alors en voyage d'études en Afrique du Nord (la création des Services bancaires d'Alger devait en résulter). Au cours de la visite de la mine d'Azzeggour, Monsieur Tanon nous informa qu'il était démissionnaire et qu'aucune mesure ne semblait avoir été prise en vue de son remplacement. Il fallait aviser sur place au dénouement d'une situation que les communications lentes et restreintes rendaient difficile et qui risquait de devenir catastrophique s'il n'y était pas paré en temps voulu.
Le soussigné entrait alors en relation avec Monsieur Paul Dolisie, alors directeur du Centre de Kouribgha de l'Office chérifien des phosphates et jouissait d'une réputation de tout premier ordre : Monsieur Dolisie acceptait, en principe, de prendre le poste de directeur du Molybdène s'il lui était proposé et celui de représentant au Maroc, de la Société d'études et d'explorations minières.
La candidature de Monsieur Dolisie fut présentée à Monsieur Guernier qui l'agréa, la personnalité de cet ingénieur lui donnant toute satisfaction. Monsieur Guernier profita d'un voyage au Maroc du soussigné (septembre-octobre 1941) pour lui donner un pouvoir à l'effet d'engager Monsieur Dolisie : il recevait toutefois comme instructions de Monsieur Guernier de demander, avant toute décision, l'avis du directeur général du BRPM. Celui-ci fut très favorable à la condition que le départ de Monsieur Dolisie de l'OCP se fit de manière amiable - ce qui fut réalisé.
Les pouvoirs de Monsieur Dolisie lui furent adressés postérieurement et directement par le président directeur général, ils avaient été étendus par rapport aux pouvoirs précédents en vue de permettre à l'exploitation de mener une existence autonome en cas de coupure entre la métropole et le Maroc.
En attendant l'entrée en fonctions de Monsieur Dolisie, Monsieur Vieillard, directeur du bureau d'Alger de la Société d'études et d'explorations minières, assura l'intérim. Monsieur Vieillard est un spécialiste renommé pour la concentration des minerais de cuivre. Son passage à Azzeggour coïncida de la manière la plus heureuse avec le début de l'exploitation des amas de cuivre de la mine.
La seconde question importante dans laquelle le soussigné fut amené à intervenir fut celle de l'obtention d'une aide de l'État pour le financement d'un programme d'exploration à longue échéance.
Bien que le président directeur général ait pu réunir à Paris tous les éléments du dossier, la filière administrative apparut incertaine en ce qui concernait les mines marocaines. Monsieur Guernier confia alors au soussigné le soin d'entamer les démarches au Maroc - ce qu'il eut l'opportunité de faire au cours du voyage précité de septembre-octobre 1941 - et de suivre ensuite la question à Paris au Comité d'organisation des minerais et métaux bruts et à la direction des Mines où des affaires similaires l'amenaient fréquemment.
La convention fut signée à Paris le 14 mars 1942, elle permettait à la société de se consacrer plus activement à l'exploration de ses gisements et à délaisser la production inopportune du molybdénite, bien qu'à cette époque la zone non occupée, encore peu rançonnée par les Allemands, fit une consommation notable de molybdène pour la préparation d'aciers spéciaux destinés surtout à la construction mécanique française.
Le soussigné fut chargé d'étudier en liaison avec la direction marocaine et le BRPM, la production de minerais de cuivre et leur commercialisation ; il en rendit compte au président et au conseil d'administration au cours d'une séance à laquelle il fut admis fin 1941 ou début 1942.
Le cuivre est à l'origine de la mine d'Azzeggour : son exploitation fut abandonnée après quelques déboires ; toutefois, les travaux d'exploration et de préparation faits ensuite pour la molybdénite, montrèrent l'existence d'amas assez étendus de minerai de cuivre à faible teneur.
Par ailleurs, dès 1941, la question de l'approvisionnement de l'Afrique du Nord en sulfate de cuivre commençait à se poser et la mise en valeur des minerais de cuivre nord-africains passait à l'ordre du jour.
Les frères Berger entreprenaient la construction à Casablanca d'une mine pour la fabrication directe du sulfate de cuivre, et conciliaient avec le Molybdène un premier marché pour la fourniture de 500 tonnes de chalcopyrite.
Les travaux au cuivre avaient été menés en grande partie sur l'initiative personnelle de Monsieur Jacques Tanon : Monsieur Meynial, dès son passage en avril 1941, se rendait compte de leur opportunité et à son retour à Paris, se faisait l'avocat de l'exploitation des minerais de cuivre.
Les travaux de prospection et de préparation furent donc plus activement suivis : l'exploitation de la chalcopyrite commençait en septembre 1941 et avec des résultats tels qu'il apparut immédiatement que l'installation des frères Berger à Casablanca serait insuffisante pour absorber la production de la mine. Aussi, le soussigné entra dès septembre 1941 en contact avec l'administration algérienne et plus précisément le service des Mines qui regrettait vivement que les industriels algériens ne montrassent pas pour la fabrication directe du sulfate de cuivre le même allant que les Marocains. Dès son retour à Paris, le soussigné démontra à ses commettants l'intérêt général que présentait la fabrication directe du sulfate de cuivre en Algérie. Par télégramme et par lettre, remontant au début d'octobre 1941, Messieurs Worms & Cie informaient Monsieur l'ingénieur en chef des Mines d'Algérie qu'ils étaient prêts à entreprendre une telle fabrication dans les conditions qui avaient été envisagées lors du passage du soussigné à Alger. Cette initiative, dès que connue, déclencha les initiatives jusque là plus que réticentes de l'industrie chimique algérienne qui avait déjà obtenu un contrat lorsque le soussigné revint en Algérie au mois de décembre 1941.
Peu après, Messieurs Worms & Cie abandonnaient leur projet dont, de ce fait, l'utilité n'était plus primordiale pour l'économie algérienne.
Après une interruption de deux mois, au début de 1942 pour compléter les travaux préparatoires indispensables, la production de minerais de cuivre fut poursuivie avec les encouragements des pouvoirs publics (lettre de Monsieur le gouverneur général de l'Algérie en date du 28 mai 1942 - lettre d'agrément de Monsieur le secrétaire à la Production en date du 7 juin 1943).
Elle ne fut interrompue qu'à la suite d'une note du service des Mines du Maroc en date du 3 juillet 1943, note adressée sur la demande instante du NAEB (minerais Section) qui enjoignait à la mine de reprendre sans délai l'exploitation de la molybdénite. Fin 1943 (octobre) une autre note du service des Mines sur une nouvelle demande du NAEB faisait obligation à la mine de repasser à l'extraction des minerais de cuivre.
Ainsi qu'il résulte de l'exposé précédent, le soussigné ingénieur conseil de Messieurs Worms & Cie (Services bancaires de Paris) n'a jamais eu à prendre de part directe dans l'administration et la gestion de la société "Le Molybdène". II a été chargé de missions temporaires et bien délimitées : en raison de ses fréquents déplacements, il a été amené à servir, en diverses occasions, d'agent de liaison.
La vente de la molybdénite qui se discutait au siège social n'a jamais été de son ressort : il ne put en avoir connaissance que d'une manière très fragmentaire. Il ignore quelles conversations ont pu avoir lieu avec des acheteurs français ou allemands. II sait simplement que les minerais rentraient dans le cadre des articles 45 et 46 de la loi du 11 juillet 1938 sur l'organisation de la nation en temps de guerre, qu'en conséquence ils devaient être sous réquisition depuis longtemps (voir d'ailleurs à ce sujet le rapport du conseil d'administration pour l'exercice 1939). Il garde la certitude, sans être en mesure de donner aucune précision, que parmi les organismes officiels, la direction des Mines et le Comité d'organisation des minerais et métaux bruts étaient au courant des efforts faits par les Allemands en vue de se procurer tout ou partie des stocks de molybdénite d'Azzeggour dont l'existence était connue, non seulement de la direction de la société, mais aussi de l'administration à qui des statistiques sont périodiquement remises, comme il est de règle dans toute exploitation minière. Il se souvient seulement avoir entendu dire, sans pouvoir préciser à quelle époque, qu'Acker, le représentant d'Otto Wolf à Paris tentait les procédés les plus divers : intimidation, plaidoyer personnel, etc., pour obtenir livraison des minerais au sujet desquels il recevait les plus vives remontrances de la part de ses commettants.
Le soussigné n'a eu l'occasion de rencontrer Acker qu'au début de juin 1941. Les Allemands désiraient fournir le matériel nécessaire au doublement de la capacité de production des mines d'Azzeggour, à condition qu'une parité importante de ladite production fût réservée et servît à payer les frais de la nouvelle installation.
Le retour du soussigné était attendu pour démontrer aux techniciens allemands qu'un tel projet était irréalisable pour de multiples causes : deux ou trois brèves conversations eurent lieu à ce sujet dans les bureaux d'Otto Wolf, rue de la Boétie, où le soussigné se rendit seul : les arguments techniques ne manquèrent pas pour prouver l'inanité de cette conception. Le projet fut abandonné et je n'eus plus l'occasion de rencontrer Acker.
Le soussigné apprit la décision de la commission d'armistice ordonnant la livraison de 25 tonnes de molybdénite à une date qu'il ne saurait préciser : il se rappelle également que la question du transport par mer contribua à faire traîner les choses en longueur et que le minerai ne fut finalement expédié qu'en mars 1942. Toutes précisions utiles pourront être obtenues sur ces points à la Direction de la société "Le Molybdène" au Maroc qui reçut de l'administration des instructions expresses pour la livraison du minerai.
D'ailleurs, dès l'installation au Maroc du directeur définitif, Monsieur Dolisie, le rôle du soussigné, même au titre d'agent de liaison, devint de plus en plus effacé. En particulier, lors d'un voyage à Paris de Monsieur Dolisie, en septembre 1942, il n'assista à aucune des entrevues et conférences auxquelles Monsieur Dolisie fut appelé en qualité de directeur du Molybdène. Le soussigné se cantonne alors dans des questions purement techniques et dans la liaison occasionnelle avec les autorités algériennes et les acheteurs algériens de minerais de cuivre.
C'est ainsi qu'il apprit, par hasard, lors d'une visite à la direction des Mines courant 1942, que la commission d'armistice venait d'attribuer un lot de 25 tonnes de minerai à l'Allemagne, de 5 tonnes à l'Italie, solde du stock apparent, 25 tonnes environ ayant fait l'objet d'une vente fictive aux Établissements Bertholus et n'étant plus comptées dans le stock bien que restant sur le carreau de la mine.
Le soussigné ne possède aucun détail concernant cette vente fictive.

 

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