1938.07.Le réveil du Trait.ACSM

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Le réveil du Trait, organe local du parti communiste

Journal mensuel. Le numéro : 25 centimes.

Juillet 1938

Quatorze juillet
Camarades, nous allons fêter le troisième anniversaire du serment historique prononcé par les partis de gauche le 14 juillet 1935. Il y a trois ans, voici ce qui fut prononcé :
Au nom de tous les partis et groupements de liberté et des organisations ouvrières et paysannes, au nom du peuple de France rassemblé aujourd’hui sur toute l’étendue du territoire,
Nous, représentants mandatés, ou membres du rassemblement populaire du 14 juillet 1935, animés par la même volonté de donner du pain aux travailleurs, du travail à la jeunesse et la paix au monde, nous faisons le serment solennel de rester unis pour désarmer et dissoudre les ligues factieuses, pour défendre et développer les libertés démocratiques et pour assurer la paix humaine.
Cet inoubliable serment prononcé dans l'enthousiasme et la foi dans l’avenir, avait rempli d’espoir toutes les masses travailleuses de notre pays. Ce serment qui est la clef de voûte du programme de rassemblement populaire garde aujourd’hui toute sa force et sa signification. Lorsqu'on s’éloigne du programme, on renie ce serment, on trahit la parole donnée.
Camarades ! Vous tous qui voulez défendre vos droits chèrement acquis, vous qui voulez que l'on aille de l’avant, manifestez en masse au 14 juillet ; montrez que vous êtes le grand peuple de France, fier de ses ancêtres de la grande Révolution de 1789, conscient du rôle immense qu’il doit jouer pour construire la France de demain.
Tous au défilé du 14 juillet pour le pain, la paix, la liberté !
Le bureau de la cellule.

Ce qu’est la jeunesse communiste
Les milieux fascistes connaissent bien le prestige que notre organisation a su acquérir parmi la jeunesse française. La presse réactionnaire a toujours tenté de nous présenter sous le jour le plus noir, mais L’avant-garde, notre grand journal des jeunes, a su démasquer ces calomnies en prouvant par des faits intangibles que nous étions réellement des fils du peuple, des descendants de la révolution de 89 et de la Commune de 71.
Nous sommes la jeune garde du peuple laborieux et nous défendons les droits de la jeunesse, cette jeunesse qui veut vivre par le travail, dans la paix et la liberté. Nous luttons pour un métier à la jeunesse et pour son orientation professionnelle. Nous soutenons le parti communiste français dans sa lutte pour l’obtention de la retraite aux Vieux travailleurs ce qui permettra aux jeunes de les remplacer à la tâche et de gagner leur vie honnêtement. Nous défendons les apprentis et les soldats dont nous adoucissons de notre mieux le temps trop long du service militaire. Nous préconisons et nous obtiendrons un prêt sans intérêts pour les jeunes ménages. Nous organisons l’entraide aux jeunes chômeurs, aux malheureux, et souvent par nos propres moyens nous cherchons à adoucir leur existence. Nous organisons les loisirs de la jeunesse française, et nous réclamons un milliard pour les sports. Les sorties cyclistes se multiplient, le camping, la natation, les voyages vers les auberges de la jeunesse sont de plus en plus populaires. Le théâtre, la chorale prennent aussi leur place dans les loisirs de la jeunesse et cette joie de vivre est symbolisée par notre chant « au-devant de la vie ». Nous pensons à la sauvegarde de notre pays quand nous aidons l’Espagne républicaine, victime de la non-intervention à sens unique.
C’est en travaillant à toutes ces choses que les jeunes communistes se font aimer comme les meilleurs fils du peuple. Aussi, pour une jeunesse forte, libre et heureuse, adhérez à la jeunesse communiste.
Le bureau.

Jeunes ! Lisez, faites lire L’avant-garde, le journal de la jeunesse.

Y’a le feu en ville
L’autre jour, je me promenais tranquille
Lorsque tout à coup, voilà que j’entends
Quelqu’un qui criait y’a l’feu en ville
Et je me hâte pour arriver à temps
En effet flambait un immeuble.
Mais des camarades courageux,
Ont sorti tranquillement les meubles,
Sans faire de casse : c’est merveilleux.
Les pompiers d’une usine proche,
Arrivent avec tout leur barda,
Installent leur manche dans cette poche
Qui sert de citerne à cette maison-là
Pourtant, une fois la citerne vide
On a recours à un voisin ;
Mais les pompiers, la face livide,
Disent de l’eau : on a besoin
Puisque la pauvre citerne,
En écumoire s’était transformée.
D… apprendra pour sa gouverne
Qu’une citerne n’est pas un panier.
Voilà bientôt deux heures que ça brûle
Nous restons là comme des bêtas.
Et nous cherchons tous la formule,
Pour enrayer ce sinistre-là.
Je suis bien sûr que les contribuables
Du Trait doivent tous réfléchir,
Et disent : « c’est pas tolérable ».
De voir un feu, et de ne pouvoir agir.
Le Cloirec Henri.

Lisez chaque jour L’humanité.

Comment on lutte contre le feu
Le 19 juin, le feu s’est déclaré à la maison de M. Bollaert, dessinateur au Trait. Il a naturellement été impossible de circonscrire le sinistre, et seul le dévouement d’un groupe d’ouvriers a permis de sauver le mobilier. Monsieur le maire est venu sur le lieu du sinistre ; il a pu constater les résultats de sa désastreuse gestion municipale et subir la réaction indignée des camarades qui lui ont dit ce qu’ils pensant. Car, au Trait, il n’y a pas de matériel pour lutter contre l’incendie. Le Journal de Rouen a pu dire dans ses informations que c’est grâce à la promptitude des pompiers des Chantiers que le feu a été éteint, il n’en est pas moins vrai qu’il a fallu faire appel aux pompiers de La Mailleraye qui sont restés impuissants en effet, il y avait bien une pompe mais il n’y avait bien une pompe mais il n’y avait presque pas d’eau. L’installation d’eau qui a été faite par la Société immobilière des Chantiers-directeur M. le maire, ne fonctionne à peu près plus. Raison pour laquelle, sans doute M. le maire voulait la faire racheter par la commune.
C’est le troisième incendie depuis deux ans qui prouve l’incurie de la municipalité dans cette importante question. Nous savons que, pour le moment, nos protestations ne feront pas beaucoup d’effet sur nos édiles mais nous savons aussi quel conseil municipal nous devrons porter à la mairie du Trait aux prochaines élections.
René Talbot.

Les jeunes qu’on trompe
Le dimanche 3 juillet, un groupe de jeunesse catholiques faisait une joyeuse arrivée au Trait. Rien de mal. Le long de la Seine, ils ont continué leur partie, et c’est ce moment que des camarades nous signalent pour exprimer leur indignation : des jeunes, en sortant du bain, ne se sont aucunement soucié des femmes et des enfants qui étaient près de là pour s’exhiber entièrement nus. Au moment de leur départ, certains ont fait le salut fasciste. Nous restons fidèles à notre doctrine de la main tendue aux catholiques, quoiqu’en pourraient penser certains en lisant cet article ; ce n’est pas tout à fait ces jeunes que nous accusons, mais ceux qui les dirigent et à qui nous n’avons jamais tendu la main, exemple, le triste individu qu’est le vicaire de Quevilly dont on parle actuellement.
René Talbot.

Humanité patronale
Nous nous devons de signaler à la population du Trait l’incurie lamentable de la direction des Chantiers, en ce qui concerne l’organisation immédiate des secours en cas d’accident. Il y a quelques temps, au cours de son travail, notre camarade Héricher est tombé à l’eau. Transporté à l’infirmerie, et gravement blessé, ce camarade n’a pas pu avoir de vêtements secs ; il a fallu qu’il grelotte pendant une heure, en attendant que son fils aille chez lui chercher les vêtements nécessaires. L’accidenté qui a passé un certain temps à l’hôpital doit encore se reposer et nous souhaitons qu’il se rétablisse promptement ; mais nous pensons que son état aurait été moins grave si les mesures nécessaires avaient pu être prises en temps voulu. Dans les chantiers navals, les infirmeries possèdent des vêtements destinés aux ouvriers victimes de pareils accidents. Ce ne serait pas une dépense bien lourde pour les chantiers du Trait que de subvenir à l’achat de ces vêtements indispensables.
Nous protestons en même temps contre le fait qu’il n’existe qu’une ambulance à La Mailleraye pour assurer le service des usines importantes de Port-Jérôme, de La Mailleraye et du Trait. On voit les graves inconvénients de cet état de chose lorsqu’il faut transporter un blessé immédiatement à l’hôpital.
Messieurs Worms, de la Haute Banque, des charbons, des compagnies de navigation – en un mot des 200 familles – ne verraient certainement pas leurs bénéfices diminuer par une organisation, qui ne serait qu’humanitaire, des secours dans notre usine. Mais allez parler d’humanité à ces gens-là, pour qui l’ouvrier n’est qu’une quantité négligeable… Négligeable jusqu’à un certain point, car les ouvriers, et ceux du Trait en particulier, ont brisé leur joug ; et ils sauront bien, un jour, anéantir l’odieux pouvoir de ce patronat de droit divin.
M. Devaux.

Lettre à un camarade socialiste
Dans le dernier numéro de L’union des travailleurs, j’ai lu un article montrant les progrès des équipes de football du Trait, équipes adhérentes à la FSGT et patronnées par la section syndicale. Je m’associe de tout cœur à la joie des dirigeants qui font le bilan d’une année d’activité ; mais où je ne suis plus d’accord, c’est sur le « soit-dit en passant » concernant les loisirs qui, après des débuts brillants, se sont « endormis sur leurs lauriers ».
Camarade, j’espère que vous avez fait cet article en votre nom personnel, et qu’il n’engage pas la responsabilité de votre parti. Si vous ne connaissez pas les difficultés qu’ont éprouvées les dirigeants des loisirs, demandez-leur un peu au cours de vos conversations, les multiples embûches qu’il leur a fallu surmonter pour arriver au succès ; ils vous diront que, bien souvent, ils ont dû taire leur pensée en présence de l’incompréhension et – hélas ! – de la mauvaise foi de certains pour tenir jusqu’au bout.
Les loisirs se sont endormis. D’accord. Sur leurs lauriers, ce n’est pas vrai. S’ils avaient reçu l’aide qu’ils ont demandée et qu’ils étaient en droit d’attendre de tous, ils connaîtraient actuellement une belle prospérité. Cette aide, je ne désespère pas de la voir se manifester au mois d’octobre ; je pense, mon camarade, que vous apporterez aux loisirs votre contribution si modeste soit-elle, et que, l’an prochain, à la même époque, ce n’est plus un bilan que vous pourrez donner dans l’Union des travailleurs, mais deux bilans aussi enthousiastes ; parce que chacun aura apporté, sans arrière-pensée, sa pierre à l’édifice que les loisirs ont voulu construire pour le bien et la joie de tous.
Croyez, cher camarade, en mes sentiments fraternels.
Louis Douay.
Secrétaire de l’Art populaire.

Sentence sur arbitrale Coursin
À la suite de la demande de réajustement des salaires proposée par notre syndicat des métaux, Mr Coursin, ingénieur des Ponts et Chaussées de Caen, a rendu la sentence suivante le 30 juin 1938, avec effet rétroactif à dater du 16 juin 1938 inclus.
L’indemnité de vie chère sera relevée aux taux horaires suivants :
Chef d’équipe : 0,40.
Ouvriers professionnels : 0,30.
Manœuvres : 0,25.
Femmes : 0,20.
Jeunes ouvriers : 0,15.
Par suite d’accords particuliers pour les ACSM du Trait, malgré la mauvaise volonté de la direction du chantier, grâce à l’énergie du bureau syndical et de la commission paritaire, l’accord suivant particulier au Trait a été obtenu par l’organisation ouvrière :
0,40 pour les adultes, (hommes et femmes) ce qui porte l’indemnité de vie chère à 1,70.
0,15 pour les jeunes ouvriers, ce qui porte l’indemnité à 0,90.
C’est grâce à la volonté unie de tous les ouvriers que la section syndicale a obtenu cet avantage.
Donc, camarades, toujours plus unis autour de notre syndicat des métaux et vive notre grande CGT.
René Gohon.

Pour l’action
Chaque jour L'humanité et notre parti agissent en faveur de l’unité que réclament les masses laborieuses. Son utilité, nécessité vitale pour le prolétariat français, n’est plus à démontrer. Chaque réunion de masse, soit du parti socialiste, soit du parti communiste, se termine par les mômes mots : retour au programme ! Ouverture de la frontière ! Comme nous, nos camarades socialistes se rendent compte que seule l'unité peut permettre ces réalisations, puisque, comme nous, ils ont applaudi à leur dernier meeting le camarade Binot qui réclamait l’unité.
C'est avec satisfaction que nous avons constaté que le Congrès de Royan avait réclamé le retour au programme et la fin du blocus, que nous avons pris acte de l'article du camarade Vauquelin, dans l’Union des Travailleurs, qui qua­lifie la non-intervention de « sinistre duperie ».
Nos espoirs, cependant, ont été quelque peu déçus, car les derniers événements de la Chambre nous montrent que malheureusement les dirigeants socialistes, et en particulier la CAP, ne suivent pas les masses et ne répondent pas à leur attente. Le groupe parlementaire socialiste n’a pas cru devoir en effet s’associer aux propositions communistes inspirées pourtant des résolutions de Royan. Nous ne le déplorons mais nous ne désespérons pas. La situation est actuellement difficile ; souhaitons que la CAP comprenne, comme les masses l’ont compris que seul l’unité d’action peut donner un résultat profitable.
H. Georges.

À la savonnerie
Du savon ayant été dérobé à la Savonnerie, une enquête a été faite chez plusieurs camarades travaillant dans cette usine. La première perquisition a eu lieu chez notre camarade Piriou, secrétaire de la section syndicale de la Savonnerie et trésorier de l’intersyndicale. La perquisition fut naturellement vaine ; nous voulons seulement signaler que ce n’est certainement pas par hasard que les recherches ont commencé chez notre camarade qui est connu pour son action syndicale ; c’est une tentative pour jeter le discrédit sur un militant de la classe ouvrière, c’est une provocation qui s’ajoute à celles déjà nombreuses du patronat, qui reçoit malheureusement pour cette besogne l’appui de la justice.
Un groupe de camarades.

À bord…
Depuis la constitution de la section syndicale, les délégués du Bord demandent une équipe d’échafaudeurs, mais ils attendent toujours. Jusqu’à maintenant les ouvriers du Bord sont dans l’obligation de construire, suivant leurs besoins, leur échafaudage ; souvent ils s’installent sur des bastings dont l’équilibre est douteux et dangereux. Une équipe d’échafaudeurs spécialisés dans cette tâche permettrait de remédier à cet état de chose et d’éviter plus d’un accident. Cette demande sera-t-elle entendue ?
De même, est-ce que sera entendue la réclamation des charpentiers fer qui, à bord, sont les seuls à ne pas avoir de vestiaire ? Ces camarades se déshabillent dehors et rangent leurs vêtements dans une cabane en planches qu’ils ont édifiée, ou tout simplement sous le bateau. Ce ne sont pas là des manifestations du bien-être de l’ouvrier.
Bernard Loquin.

Pour l’Espagne
La collecte faite au Trait au cours de la journée nationale du 19 juin en faveur des volontaires blessés en Espagne a rapporté la somme de 518 francs qui ont été versés au comité d’organisation, 38 rue de Chateaudun à Paris. Nous remercions vivement les amis de la paix et de la liberté qui ont manifesté leur solidarité.
La cellule communiste.

Mise au point
L’article « on prend les mêmes », paru le mois dernier au sujet d’un petit commerçant laitier nouvellement installé au Trait, nous a valu les observations de quelques camarades qui n’ont pas compris pourquoi le Réveil s’intéresse à un homme inscrit, nous disent-ils, à un parti adverse.
Nous comprenons l’émotion de nos camarades. Cependant, nous pensons qu’ils n’ont pas réfléchi et nous avons le devoir de les éclairer.
Car en mettant en lumière le cas patent de ce petit laitier, nous n’avons pas vu en lui l’adversaire politique supposé, nous avons vu avant tout le petit commerçant en butte à la concurrence déloyale des achats qui nous reprennent d’une main ce que le patronat nous donne de l’autre, tout en pratiquant une baisse alléchante et trompeuse. Les achats qui n’ont de commun avec les travailleurs que le nom, n’en sont d’ailleurs pas à leur coup d’essai.
Roger Legendre.

Simple avertissement
Nous prions instamment les gérants des achats en commun d’avoir à l’avenir une attitude plus correcte envers certains clients. Si les gérants des achats ont des griefs à faire valoir, nous nous tenons nous-mêmes à leur disposition.
R. Legendre.

Travail noir
Un père de famille de Saint Paër nous signale :
Actuellement s’effectuent le ratissage des betteraves et l’arrachage du lin. À cet effet, des ouvriers de la vallée, dont quelques-uns travaillent au Trait, viennent le samedi et le dimanche pour participer à ces travaux à un taux inférieur au salaire normal des ouvriers agricoles. Heureux de bénéficier de cette situation, les agriculteurs n’embauchent pas les ouvriers agricoles qui, de ce fait, sont réduits au chômage, et parmi lesquels se trouvent des pères de famille nombreuse. Certains camarades ouvriers feraient bien de penser que la condition des ouvriers agricoles n’a été que très peu améliorée, et qu’il serait humain den e pas plonger encore plus dans la misère ces travailleurs de la terre qui ont les mêmes besoins et le même idéal que les travailleurs de l’usine.
Le bureau de la cellule.

Radio liberté
Le rassemblement de tous ceux qui veulent que les émissions de TSF comprennent des programmes mieux choisis et en particulier des informations impartiales, sont vivement émus par les différentes mesures de restriction de la liberté de la radio prises depuis quelques temps. Les chansonniers se sont vu interdire le micro des postes d’état où leurs vérités pouvaient être trop dures. Ces jours derniers, c’est la décision bien plus grave de réduire la durée des informations dans des proportions inadmissibles. La section de Radio-liberté du Trait, justement indignée d’un tel procédé, va joindre à celles déjà nombreuses qui l’ont faite, sa protestation auprès des pouvoirs intéressés.
Est-ce en liaison avec ces mesures qu’il est maintenant impossible d’obtenir Radio-liberté chez le dépositaire de journaux du Trait ? Veut-on nous imposer une presse que nous avons condamnée et dont nous avions abandonné la lecture ?
Sans-filistes, pour que cela change, adhérez à Radio-liberté. Renseignements chez E. Saupin.
E. Saupin.

Erreur n’est pas compé
Le Journal de Duclair mettait dans ses colonnes la semaine dernière que les charbonniers de sa localité vendaient à titre exceptionnel, pour le mois de juillet, du boulet nord à raison de 130 francs la tonne, tout en respectant le poids. Quelques camarades ont voulu, et c’est naturel, se ravitailler, mais on leur a répondu qu’il y avait erreur de 200 francs seulement sur la tonne, ce qui la mettait à 330 francs. C’est pourquoi je me mets à la disposition de tous ceux qui sont écoeurés de se voir égorgés par les mercantis, pour leur faire des prix défiants toute concurrence, et en même temps pour lutter contre ceux qui voudraient nous arracher notre pouvoir d’achat.
Le Coirec.

Comité des femmes
La population du Trait, réunie le 1er juillet à l’appel du Comité des femmes, après avoir entendu les divers orateurs, proteste une fois de plus contre : la politique de non-intervention qui étrangle la République espagnole : la politique financière du gouvernement qui fait supporter aux masses populaires des charges de plus en plus lourdes ; la faiblesse dont fait preuve le gouvernement en face du complot des cagoulards, en libérant les inculpés.
Déclare que toute cette politique est contraire à la volonté exprimée par la majorité du peuple de France qui a voté pour l’application du programme du Front populaire. Se sépara avec la volonté de renforcer l’union du Front populaire en vue de l’action qui permettra de vaincre toutes les difficultés, et qui assurera à tous le pain, la paix et la liberté.
Le comité.
À l’issue du meeting, une collecte pour les petits Espagnols a rapporté la somme de 43 F 20.

Meeting des jeunesses communistes
La section des jeunesses communistes invite les jeunes du Trait et la population à assister au meeting qu’elle organise le mardi 19 juillet à 20 h 30, salle Leroy, avec :
Marlier, secrétaire régions des JC.
Le Troadec, délégué à la propagande du parti communiste français.
À l’issue de ce meeting, un vin d’honneur sera offert aux membres des JC et à ceux du bureau de la cellule.

Tournée de propagande
Notre camarade Le Troadec, conseiller d’arrondissement du Havre et délégué permanent à la propagande, parlera
- le samedi 16 juillet à Yainville et à Saint-Paul.
- le dimanche 17 à Vatteville et à Jumièges.
- le lundi 18 à La Mailleraye et à Caudebec.
Les affiches indiqueront les heures et lieux de ces réunions.
Les camarades du parti communiste et leur famille, les sympathisants, sont invités à assister au banquet fraternel que la cellule organise le 14 juillet, à 12 h 30, salle Leroy.

Petites annonces
Un franc à la ligne.

Salle de coiffure – dames et messieurs.
Robert Mayeu
Coiffeur Le Trait
Coupe, ondulation de premier ordre.
Indéfrisable irréprochable.
Pour messieurs : travail soigné.
Vente d’eau de Cologne au détail à des prix défiant toute concurrence.
Parfums de choix.

TSF
M. Neveu
Électricité et radio.
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Distributeur exclusif pour le canton de Caudebec et le Trait de « Ducretet – Thomson ».
Premier en date et en qualité.
Présente une gamme remarquable de postes à partir de 995 francs. Vente à crédit à partir de 55 F par mois, 1 F 85 par jour.
Dépannage « Ducretet » et toutes marques. Lampes tous modèles. Échange d’appareils anciens.

Le réveil du Trait est votre journal. Envoyez-lui vos revendications.

À la civette du Trait
Maison Deparis
Vins fins – crus de grandes marques.
Eaux-de-vie – liqueurs.
Conserves – épicerie fine.
Prix imbattables.
Tabacs de luxe de la régie.
Toujours bon accueil !

Avant d’acheter un poste de TSF
Voyez E. Saupin
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Reprise des vieux postes aux plus hauts cours.
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Superbe cadeau à tous les syndiqués.

Charbons
R. Leclerc se recommande à sa fidèle clientèle du Trait pour livraisons à domicile de boulets, charbons gras et maigres et cokes à gaz.

Vins et spiritueux de choix.
Cidres et boissons.
Julien Déhais.
Épicerie – alimentation.
Livraisons à domicile.

Boucherie Duval
Livraisons à domicile les mardi, jeudi, dimanche.
Le jeudi étal place du marché.
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De la qualité… des prix.

Où allons-nous ? Chez A. Prévost.
Cycles Laperle, Aloyon, Rollon, Minerva.
Motos toutes marques.
Réparations cycles et motos.
Forge et quincaillerie.

Travailleurs, lisez L’humanité et L’avenir normand.

Le gérant : L. Adam.
 

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