1917.09.10.De Worms et Cie Le Havre

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Worms & Cie

Le Havre, le 10 septembre 1917
Messieurs Worms & Cie - Paris

Messieurs,
Nous vous confirmons notre lettre 8 ct et n'en avons pas reçu de vous à cette date.
Cardiff. Nous pensons que vous pourrez nous dire demain si "Petra-Lea" est en charge, et également quelle est la position du petit vapeur "Are". Il serait bien désirable qu'il nous arrive avant jeudi, car ce jour-là nous aurons épuisé tout ce que nous avons de menus, et notre usine à briquettes sera à nouveau en chômage après, cette fois, une assez longue période de travail ininterrompu.
Swansea. Nous avons terminé "Pomerol" hier dimanche à 10 heures du matin ; nous ne savons pas encore quand il repartira pour le Pays de Galles.
"Tordenskjold" est sorti ce matin de cale sèche ; on parle toujours de jeudi comme date de départ du Havre.
Newcastle. Nous attendons des nouvelles du départ du "Polkerris".
Bureau national des charbons. Nous vous avons parlé d'une lettre écrite le 7 ct au directeur du Bureau national des charbons par le syndicat central des importateurs et signée de M. Aicard.
En voici la copie.
Nous sommes réunis demain, par M. Verdière, pour la commission A, et sans pouvoir vous garantir cette nouvelle, il est question que M. Petch préside notre réunion.
Aujourd'hui, M. Remy, qui doit partir demain à 5 h pour se rendre à l'appel du Bureau des charbons, nous demande - et il est très embarrassé en formulant vis-à-vis de nous cette question, - si nous voulons lui déclarer les quantités de charbons divers que nous avons besoin de recevoir et que nous désirons importer par Le Havre pendant le 4e trimestre. Nous vous en parlerons demain matin.
Il est également chargé de faire une enquête - et c'est au moins la 5e fois que le renseignement nous est demandé - sur les capacités de stockage des divers importateurs usagers du port du Havre.
Il faut aussi que vous nous disiez ce que vous voulez faire au sujet de la formule d'engagement qui était jointe à la lettre du lieutenant Verdière, dont nous vous avons remis copie vendredi.
Quand on va nous demander les détails de justification pour les chargements sur lesquels on a fait des prélèvements au profit du préfet pour la ville du Havre, nous vous demanderons les renseignements utiles.
Si vous n'étiez pas vous-mêmes déjà submergés par les circulaires et paperasses officielles, nous vous enverrions copie de l'arrêté très complet et bien étudié du maire, qui entrera en vigueur pour Le Havre et les communes suburbaines à partir de lundi prochain. Si cela vous intéressait vous nous le diriez.
Le groupement charbonnier du Havre reçoit à l'adresse de M. Remy, un chargement par vapeur d'environ 1.400 tonnes de gros charbon du Yorkshire colliery screened. L'expédition a été faite samedi, le navire peut être là demain.
Il s'agit de charbon pour foyer domestique à répartir entre les maisons du Havre qui s'occupent de cette branche suivant un coefficient qui a été déterminé par notre chambre syndicale, d'après le montant des droits d'octroi pendant les quatre trimestres des années 1913 et 1915.
Nous vous demanderons demain matin si nous devons accepter notre part suivant notre coefficient. Il ne s'agit pas là d'un navire adressé à l'un quelconque de nos confrères, le cas ne se posera pas pour nous d'y participer puisque nous avons gardé chez nous les charbons prélevés sur nos propres chargements, mais comme cette cargaison est adressée au groupement charbonnier il nous semble qu'il est bon que pour le premier cas nous recevions notre part.
Groupement charbonnier de la Chambre de commerce de Bolbec. Nous vous avons donné lecture de la lettre que nous avons reçue de Monsieur Lemaitre ; nous vous en remettons ci-inclus la copie avec celle de notre réponse.
Ce soir Monsieur Soudais nous informe qu'il est très probable que la quantité de 5.675 tonnes va être augmentée et qu'il nous indiquera demain le chiffre auquel il arrive. Il serait donc bon que vous ne vous mettiez pas en mouvement pour faire passer la demande par la filière indiquée avant que M. Soudais nous ait au moins donné la quasi-certitude que son chiffre est définitif de façon à éviter d'avoir à présenter des demandes complémentaires.
Veuillez agréer, Messieurs, nos salutations empressées.

[Frémont]

 
 

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