1914.12.09.De Worms et Cie Bordeaux

Le PDF est consultable à la fin du texte.

7, allées de Chartres
Bordeaux, 9 décembre 1914
Messieurs Worms & Cie - Paris

Messieurs,
Nous vous confirmons notre lettre du 8 courant, et avons reçu votre honorée de même date.
Cardiff. Nous espérons bien terminer ce soir le déchargement de "Cosme".
Le S/S "Mayo" est dans notre rivière, et montera très probablement ce soir sur rade.
Nous ne comptons sur l'expédition de "Cockerill" que pour demain ou vendredi.
M. H. G. vous a demandé, ce matin, au téléphone, de nous faire affréter un autre vapeur pour suivre "José-de-Aramburu", et chargeant nos qualités habituelles ; nous verrons plus tard s'il doit prendre un lot de charbon à gaz.
Newcastle. Comme vous le savez, cette Maison a en mains trois ordres d'affrètement pour nous, pour les trois ports : Bayonne, Rochefort et Bordeaux.
En ce qui concerne Bordeaux, nous n'avons rien de vendu ; nous n'avons que Toulouse en perspective, toutes les autres usines à gaz ayant été réapprovisionnées de charbon par le Syndicat des gaziers, dont M. Marquizan est le président, de sorte que si nous faisons venir un chargement de charbon à Gaz, nous le destinerons à l'usine de Toulouse, et nous aurons peut-être à attendre des barques pour nos expéditions, car la navigation sur le canal n'est plus aussi active que précédemment, puisqu'il n'y a pas d'affaires, pour ainsi dire, et que beaucoup d'usines ont fermé leurs ateliers, faute de personnel ouvrier.
Ce qui nous fait hésiter, c'est que si nous ne trouvions pas suffisamment de barques, nous n'avons pas d'emplacement à terre pour loger le charbon, puisque tous les terrains, ainsi que nous vous en avons informés - et ce que sait très bien, maintenant, M. H. G., sont réquisitionnés par l'Intendance et la Guerre ; nous serions alors exposés à garder le vapeur en surestaries pendant plusieurs jours, et à raison de 40 h par jour, voyez la grosse perte que cela nous occasionnerait.
Nous avons demandé à la Compagnie des chemins de fer d'Orléans de nous louer un terrain, situé dans ses parcs à charbon, mais nous n'avons pas encore reçu de réponse de l'Administration de Paris.
Nous espérons que ces explications vous permettront de comprendre notre hésitation à faire venir du charbon sans qu'il soit vendu d'avance.
Vous nous remettez la charte-partie du S/S "Loch-Lomond", pour Rochefort, dont nous vous remercions.
Le déchargement du "Victoria", dans ce Port, marche assez bien, et nous avons du matériel pour nos expéditions aux usines de la Société orléanaise d'éclairage.
Ecosse. Nous avons appris avec plaisir l'arrivée du "Bostak-Bat" dans notre rivière ; il montera ce soir sur rade et nous commencerons son déchargement demain matin.
La plus grande partie de cette cargaison est déjà vendue à un bon prix.
Compagnie transatlantique. Nous notons que cette compagnie vous donne son accord pour le mercredi 16 décembre, date à laquelle le prix que vous lui avez fait de :
F 42, sur la base de 13 F de fret, va être en vigueur.
Clientèle. Nous faisons expédier, aujourd'hui, à M. Alexandre André, le wagon de 10 tonnes charbon Cardiff Nixon's Navigation, criblé sans poussière.
Il sera, comme vous le voyez, servi promptement.
Affrètement. Vous nous avez fait savoir que vous aviez en vue le vapeur "Gloxinia", de 3.700 Tonnes, qui vous avait été offert pour 4 voyages Bordeaux, option Rochefort ; 1er voyage le 20/28 décembre, avec un intervalle de trois semaines entre chaque voyage, au fret de 14/ et les surestaries à raison de 6 d par tonne de jauge brut, soit, sur 2.540 tonnes charbon :
£ 63 - 10 - 0
Nous vous avons fait répondre que nous ne voyions pas la possibilité d'accepter un aussi gros vapeur, surtout à ce taux de fret ; que nous n'avions rien de vendu, et ce serait spéculer que de le prendre, or nous n'aimons pas beaucoup ce genre d'affaires.
Centre & Midi. Ci-inclus, l'historique des vapeurs "Uriarte", "Hekla" et "Algorteno".
Comptabilité. Ci-joint, une note.
Agréez, Messieurs, nos salutations empressées.

[Signature illisible]

Retour aux archives de 1914