1914.08.08.De Worms et Cie Bordeaux

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7, allées de Chartres
Bordeaux, 8 août 1914
Messieurs Worms & Cie Paris

Messieurs,
Nous vous confirmons nos lettres des 3, 4, 5, 6 & 7 courant et avons reçu ce matin la vôtre du 6 courant. Vos courriers nous parviennent donc le surlendemain de leur départ et nous espérons qu'il en sera dorénavant de même des nôtres.
On nous dit du reste ce soir qu'à partir de lundi, 4 trains circuleront régulièrement entre Bordeaux et Paris et vice-versa.
Nous avons lu avec un vif intérêt tous les renseignements que vous voulez bien nous donner, notamment ceux sur le débarquement des troupes anglaises en France, débarquement qui a été confirmé ce matin par les journaux. Il semble que les Anglais aient également débarqué en nombre à Anvers et à Ostende.
En ce qui concerne le "Listrac", nous vous confirmons ce que nous vous avons écrit hier et nous attirons votre attention sur ce que nous disons au sujet de ce vapeur, à la Maison du Havre, dans la lettre dont vous trouverez ci-inclus copie.
Cette lettre vous mettra par ailleurs au courant en détail de notre situation ici.
Nous ajouterons simplement que le déchargement de "Margaux" sera terminé ce soir, à l'exception des marchandises se trouvant à bord pour La Pallice et pour lesquelles nous attendons les instructions du Havre. Nous avons, en effet, proposé à la Maison du Havre, de les charger sur "Fronsac" que nous expédierions la semaine prochaine pour La Pallice et Nantes.
Quant à "Bidassoa", nous continuons le chargement de ce vapeur et nous aurons embarqué lundi matin environ 300 T.
Nous ne terminerons pas le déchargement de "Pomerol" avant lundi ou mardi.
Nous ferons faire également lundi ou mardi les soutes de "Margaux" et "Pomerol", les dernières qui restent à faire, "Suzanne-et-Marie" et "Haut-Brion" ayant été faits aujourd'hui.
Suivant ce que vous avez dit à M. Renaud au téléphone ce matin, la Maison du Havre nous expédierait probablement "Michel" aujourd'hui et nous en attendons la confirmation.
En ce qui concerne la question financière, les instructions que nous avons données sont formelles : nous ne payons que les sommes dues à notre personnel, au personnel des bords, aux services du port ou de la Chambre de commerce pour les mouvements de nos vapeurs et à nos entrepreneurs de manutentions.
De même notre département transit, a ordre formel de ne faire aucun débours pour compte de la clientèle.
Veuillez agréer, Messieurs, nos salutations empressées.

[Signature illisible]

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