1892.00.00.Recueil des informations de janvier à décembre

Ce recueil recense chronologiquement les données collectées sur l'année citée en référence. Il reprend notamment un important travail d'analyse effectué par la Maison Worms dans les chronos de correspondance – préalablement à la rédaction du livre Un Centenaire - 1848-1948 - Worms & Cie –, et plus particulièrement, en ce qui concerne l'année 1892, dans :

  • les copies de lettres à la presse,
  • et les doubles du courrier reçu par le siège, à Paris, entre 1875 et 1902.

Dans le cadre de cette étude, la correspondance sélectionnée pour son intérêt historique a été résumée ou reproduite en intégralité ou partiellement sur des fiches manuscrites, qui se comptent par centaines. Les lettres les plus significatives ont été dactylographiées. (Ces copies sont consultables à partir de ce fichier en cliquant sur leur intitulé – en bleu + soulignement.) Ces sources ont en outre été synthétisées et commentées dans les notes suivantes :

  • "Historique de la succursale de Newcastle (1848-1948)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale d'Alger (1851-1892)", classé en 1948
  • "Historique de la succursale de Port-Saïd, relations avec l'Égypte (1869-1948)", daté du 16 juin 1948
  • "Historique de Worms & Cie – 2ème partie (1877-1911)", daté du 27 avril 1948
  • "Historique de Worms & Cie (1892-1894)", classé en juillet 1948

A ce corpus sont joints des extraits de documents originaux conservés par la Maison et des renseignements provenant notamment :

  • des services administratifs : état civil et tribunaux de commerce...
  • des annuaires et études notariales...
  • de la presse, des revues et ouvrages d'histoire...

 

Inventaire chronologique des archives numérisées
et des renseignements ou extraits collectés dans les copies de lettres et les dossiers

 

[Documents pluriannuels]
10 juillet 1871-10 février 1919
Registre des navires.
1881-1895
Bilans annuels.
28 décembre 1881-5 janvier 1906
Copies de lettres. Circulaires aux capitaines de navires.
1887-1914
De Worms & Cie Bayonne : [Extrait d'une note datée de 1914.] "Prix moyens des charbons à gaz de Newcastle sur wagon Bayonne, de 1887 à 1914".
1892-1893
De Worms & Cie Bayonne : Grand livre de comptabilité.

[Informations sans dates précises]
A Worms Josse & Cie Marseille : P&O L'offre de Burness pour le renouvellement du contrat à Marseille est acceptée.
A Worms Josse & Cie Alger : « Legembre. Ces derniers [Cory] vont probablement, comme nos amis Burness nous l'ont écrit, tâcher de procurer des affaires à Legembre. »
A Louis Flornoy & Fils, Nantes : Projet de syndicat. En août 1884, un arrangement d'amitié réciproque avait été signé avec E. Grosos, lequel a expiré le 31 octobre 1888.
A la Compagnie générale transatlantique (CGT) : « Nous devons éviter avec le plus grand soin de lui donner le plus petit prétexte pour venir sur nos lignes. Il suffirait que Pereire reçoive de son agent de Bordeaux la moindre incitation pour qu'il se décidât de relier Bordeaux au Havre. Il vaut mieux sacrifier la Pallice que de nous mettre mal avec CGT. »

1er janvier 1892
De Worms Josse & Cie : Alphonse Mayer, chef du trafic de la Compagnie des Messageries maritimes, à Marseille, est attaché à la Maison en qualité de fondé de pouvoirs.
Suite au départ en retraite de Louis Lavotte de la succursale du Havre, Henri Jardin reste seul directeur. « La succursale donne maintenant plus d'attention au charbon qu'elle avait négligé. Nous demandons à Burness de lui prêter son aide pour développer son affaire. Elle pourra fournir les mêmes qualités que Port-Saïd. »

5 janvier 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous avons la satisfaction de vous annoncer la conclusion de notre contrat avec MM. Rowland et Marwood. »

9 janvier 1892
Au directeur de la Flotte volontaire russe, Saint-Pétersbourg : Offre de services pour la fourniture des charbons nécessaires à ses navires dans les escales qu'ils pourront faire à Alger pendant l'année courante. « Le dépôt que nous avons récemment fondé à Alger sera conduit de la même manière que celui que nous avons à Port-Saïd où nous sommes si heureux de vous compter au nombre de nos clients. »

11 janvier 1892
A James Burness & Sons, Londres : « Alger. We have a telegram from our firm advising arrival of "Stakesby" so that they are now in a position to commence their operations. »

12 janvier 1892
Avec le Chemin de fer du PLM, Alger : Marché de 15.000 tonnes de briquettes livrables à Alger, Oran, Philippeville du 1er mars 1892 au 31 mars 1893.
Avec la Compagnie française du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz : Fourniture au cours de 1892 de 1.000 à 1 500 tonnes de charbon à gaz.

14 janvier 1892
Bénéfices nets 1891 de Worms Josse & Cie Cardiff : £ 19.330.2.5 ; part de Paris : £ 14.497.11.10.
Worms Josse & Cie Marseille : Perte totale 1891 au débit de Paris 19.732 F 40.
Worms Josse & Cie Bordeaux : Solde 1891 créditeur armement "Séphora" - part de Paris (2/3) : 20.464 F 56. Bénéfice net total 1891 : 98.338,40 ; part de Paris : 100%.
Bénéfices nets 1891 de Worms Josse & Cie Port-Saïd : 870.000 F - part de Paris : 687.300 F.
Bénéfices nets 1891 de Worms Josse & Cie Grimsby : £ 241.15.7. - part de Paris : £ 120.17.10.

15 janvier 1892
A Worms Josse & Cie Alger : "Stakesby". « Ce que vous nous dites au sujet de ce premier vapeur est satisfaisant. »

20 janvier 1892
A James Burness & Sons, Londres : « Suez Canal. Number of steamers : 4.206, distributed as follows :

Worms Josse & Co.

1.548

Bazin & Co.

899

P.S. &. S.C.Co.

687

Wills & Co. Ltd

601

J. Carara S, Co.

374

Austrian Lloyds

46

Sundries

51

 

4.206

Out of those 4.206 ships, 3.740 used electric lights apportioned as follows :

Worms J. & Co.

1.295

Bazin & Co.

980

P.S. & S.C.Co.

544

Wills & Co. Ltd

458

Steamers using their own light

463

 

3.740


21 janvier 1892
Prénoms de Henry Josse : Hervé, Henry, André.
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Voici les quantités que les Messageries prennent sur nos divers marchés (du 1er novembre jusqu'au 31 décembre 1892).

  5.000 tonnes

T. Risca

12.000 tonnes

Nixon's Navigation

20.000 tonnes

Albion

10.000 tonnes

Ferndale

20.000 tonnes

Cymmer

20.000 tonnes

Ocean

10.000 tonnes

Naval

97.000 tonnes

 

A Worms Josse & Cie Alger : « La cargaison du "Stakesby" est à terre, sauf à ce qu'il a fallu pour remplir 6 chalands. »

22 janvier 1892
A Worms Josse & Cie Alger : «"Avelina". Vous nous remettez une traite sur M. J. C. Bonnin pour la fourniture que vous avez faite à son vapeur "Avelina" dans les conditions que vous nous indiquez et qui, nous l'espérons, donneront satisfaction à cet armateur. »

26 janvier 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nos bureaux d'Alger ont été transférés du n°1, rue de la Liberté au n°15, bd de la République. »

28 janvier 1892
A James Burness & Sons, Londres : « Alger. Thanks for the copy of Mr. Legembre's circular. He had hitherto confined his business to local sales, but presume he will now be supported by Mr. Cory on your side which is to be regretted. We have chartered a third steamer for this port. »

Février 1892
Les concurrents enlèvent beaucoup d'ordres à la Maison. Diminution sensible du chiffre des importations. Le contrat des Messageries a été renouvelé en octobre 1891 pour leurs besoins en rivière de Bordeaux du 1er octobre 1891 au 31 décembre 1892.

1er février 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Concurrence. Nos concurrents jouiront cette année encore d'une tranquillité relative. Mais en 1893 ils verront que nous avons l'intention de faire beaucoup d'affaires à Alger. Terrain. C'est déjà une bonne chose que vous ayez pu obtenir 600 mètres carrés mais il faut voir si vous ne pourrez pas avoir mieux encore. »

2 février 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous avions chargé notre maison de Bordeaux de revoir Monsieur Bonnin et de solliciter le charbonnage du "Saint-Joseph". M. Bonnin a répondu qu'il craignait d'indisposer ce dernier (Durand) qui lui procure du fret. D'autre part, M. Alfred Holt, de Liverpool, a déclaré ne pas pouvoir quitter MM. Burke et Delacroix par l'entremise desquels il obtient des marchandises venant de Marseille pour l'Extrême-Orient. Nous sommes ainsi amenés à penser que pour développer vos affaires, il sera peut-être utile que vous vous préoccupiez de rechercher du fret pour vos clients et nous vous prions de mettre la question à l'étude. »

3 février 1892
De Worms Josse & Cie Bordeaux : Connaissement. Transport d'une barrique de vin blanc par le "Blanche", sur la ligne Bordeaux-Le Havre-Rouen. Parmi les correspondants sont indiqués A. F. Saladin, courtier maritime, à Bordeaux ; la Compagnie de navigation du Havre à Paris et Lyon, à Rouen et Paris ; H. Follin, agent commercial, 2, Cité Rougemont, Paris.

4 février 1892
A James Burness & Sons, Londres : « Our Havre firm, the management of which has been partially changed from 1st January as you will see from enclosed circular, is now giving more attention to the coal department which they had some what neglected before and we shall be glad if you can see your way clear to assist them in pushing the business (the descriptions supplied by them would be the same as at Port Said. Après qu'ils auront épuisé un petit contrat qu'ils avaient (?) our hill Plymouth. The new custom tariff seem likely to affect our steamers business which as you may know is managed at Havre, as it is we have just had to lay up of them. So that we should be glad to make up for it by increasing our coal business. »

5 février 1892
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « M. Samuel & Co. Nous croyons ne vous avoir jamais parlé de cette affaire qui promet d'être intéressante pour nous. Il s'agit du transport des pétroles en vrac qui soulèvent en ce moment de grandes discussions en Angleterre dans toute la presse y compris Fairplay que vous aurez sans doute lu. Samuel & Co. font construire 6 bateaux-citernes et sont venus en septembre dernier trouver la Compagnie du Canal et lui demander d'autoriser le passage de ces bateaux et de mettre à leur disposition pour les convoyer un remorqueur citerne. La Compagnie a consenti à la condition que le coût de ce remorqueur, soit £ 16.000, fût garanti par une promesse d'au moins 100 passages du pétrolier appartenant soit à Samuel soit à d'autres à raison de £ 160 par passage. A la recommandation de Galbraith Pembroke & Co. et de M. Charles de Lesseps, MM. Samuel, qui paraissaient déjà être en rapport avec Cory, sont venus nous trouver et nous nous sommes entendus pour donner la garantie, moyennant certaines conditions qui comprennent la fourniture à Port-Saïd et ailleurs. Nous avons eu et avons encore de longues négociations avec la Compagnie. Nous pensons que la chose ne tardera pas à être définitivement en règle et nous vous donnerons alors toutes les indications nécessaires. Samuel compte faire 7 à 8 voyages cette année et 15 à 20 l'année prochaine. Il est certain que le transport du pétrole en vrac ne nous est pas favorable étant donné qu'il faut plus de vapeurs pour transporter la même quantité en caisse, mais comme la chose se faisait, nous sommes heureux qu'elle soit en nos mains. Nous pensons que vous avez déjà une copie du nouveau règlement de la Compagnie. A tout hasard nous vous en remettons un sous ce pli. »

8 février 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : Cardiff. La Maison travaille à remettre sur un pied convenable ses affaires charbon dans ce port et en outre des ventes au commerce, elle cherche par Burness des coalings orders.

9 février 1892
A W. Stapledon, Devon : « Notre maison d'Alger nous écrit qu'il y a un accord entre la Société de transports maritimes de Marseille et M. Holt for bringing freight principally from Switzerland and Germany, from Marseilles to Algiers where some is received into lighters by MM. Burke & Delacroix and transhipped board the blue funnel steamers and the same vice-versa. The freight collected at Algiers itself is insignificant. All that do for Mr. Alfred Holt we could do ourselves quite as well. »

11 février 1892
A H. Greffulhe, Zanzibar : « Mala Real. Nous n'avons pu faire d'arrangement satisfaisant avec cette Compagnie, elle s'adresse maintenant à une autre maison à Port-Saïd. »
A Charles de Lesseps, Paris : « Nous espérons pouvoir après-demain, vendredi, régulariser avec vous l'affaire de la garantie M. Samuel & Co. Si nous ne pouvons le faire aujourd'hui c'est que ces Messieurs ont omis d'apposer leur signature sur la lettre à vous destinée qu'ils viennent de nous adresser et nous sommes obligés de la leur retourner. Nous nous sommes renseignés en Angleterre sur les différents vapeurs citernes actuellement en construction et nous croyons qu'à l'exception de votre propre remorqueur et de six navires de MM. Samuel, tous les autres sont destinés aux transports américains et ne sont pas appelés à se présenter dans le canal de Suez. En ce qui concerne MM. Samuel, cette Maison nous dit que ses six vapeurs lui seront livrés cette année, qu'ils feront probablement en 1893 vingt voyages aller et retour et que sous peu cette flotte sera considérablement augmentée. »

12 février 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : MM. Burness expriment l'avis qu'il est préférable de facturer le charbon aux 1.000 kilos. La Maison se range à leur manière de voir.

13 février 1892
A la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, Paris : « MM. Samuel vous offraient, en outre, de nous désigner comme garants de ladite garantie de £ 16.000. Informés que vous avez accepté ces propositions, nous venons vous les confirmer en ce qui nous concerne, en ajoutant que cette garantie sera donnée par nous à votre Compagnie dans les conditions et sous les réserves suivantes. »
A Charles de Lesseps, Paris : « Comme suite à notre lettre du 11 courant, nous avons l'honneur de vous adresser sous ce pli : 1 - Notre propre lettre de garantie dans l'affaire M. Samuel & Cie. 2 - La lettre de MM. M. Samuel & Cie relative aux passages de leurs vapeurs dans le canal de Suez. En même temps, nous vous communiquons l'avis suivant que nous recevons de ces Messieurs : "Veuillez informer M. Charles de Lesseps qu'en dehors de nos propres bateaux, il n'y en a pas d'autres construits ou en construction qui soient destinées à la navigation par le canal de Suez. D'autre part, nous avons le plaisir de vous informer que nous avons contracté pour une autre série de six à livrer en 1893. Nous sommes certains qu'avant 1895, ce commerce aura pris le développement que nous avions toujours prédit à M. de Lesseps. Vous verrez déjà que le Canal profite énormément de l'emploi des vapeurs via le Canal au lieu de voiliers pour les transports d'Amérique ; les acheteurs sont décidés à battre le fer pendant qu'il est chaud, mais n'osent pas risquer des expéditions par voiliers de peur qu'ils n'aient pas le temps d'arriver avant que nos citernes aient embarqué du pétrole en vrac. Ils ont raison et cela confirme nos prévisions que le vrac sera le mode de transport de l'avenir." Veuillez agréer... »

17 février 1892
A Henry Josse : « A Alger nous avons obtenu la fourniture de la Marine pour 3 ans, mais au prix de 24,85, il n'y a probablement pas lieu d'en être très fier ; notre seule satisfaction est d'avoir ennuyé Durand. »
A la Compagnie française d'éclairage et de chauffage par le gaz : En réponse à sa lettre à Bordeaux, la Maison lui remet une proposition pour fourniture pendant un an à partir 1er juillet prochain, de 8 à 9.000 tonnes charbon à gaz rendues à la Rochelle.

19 février 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Terrain. La question est maintenant réglée en fait d'une manière qui nous paraît très satisfaisante, pourvu qu'on ne vous dépossède pas des deux emplacements que vous occupez... Il faut songer sérieusement à avoir un outillage, à nous adresser des propositions à cet égard dès que vous serez suffisamment édifiés par les données de l'expérience. »
A Henry Josse : Compte-rendu du séjour à Paris de H. Gladstone (fils Gladstone) et de ce que Henri Goudchaux a fait pour lui. « Nous espérons que vous serez satisfait de ce programme d'autant plus facile que votre ami est un homme charmant. »

22 février 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous recevons votre lettre du 19 courant nous remettant l'article de l'Akhbar, intitulé "Intérêts français". Nous vous approuvons absolument d'avoir essayé d'empêcher que cette insinuation perfide ne se répande dans les autres journaux. Mais notre opinion est que nous devons en rester là. La chose pourrait s'envenimer et nous n'y tenons pas. Aujourd'hui, l'article de l'Akhbar n'est pas bien méchant. On aura beau l'envoyer au ministère de la Marine, il nous connaît suffisamment et est suffisamment édifié sur la nationalité française de notre maison, ce n'est pas ça qui l'empêchera de ratifier le marché. Quant au public, il est possible que nous ne soyons pas encore aussi connus à Alger qu'ailleurs mais tout le monde sait que notre société est une société française ayant son siège central à Paris avec des établissements dans les principaux ports de France, ayant une flotte de navires français armés au Havre et à Bordeaux et si, pour notre commerce de charbons anglais, nous sommes obligés d'avoir des succursales en Angleterre, nous supposons qu'on peut en dire autant de vos concurrents évincés et mécontents, avec cette différence qu'ils n'y représentent peut-être pas le pavillon national aussi brillamment que nous le faisons depuis bientôt 45 ans. Nous tâcherons demain de voir notre ami Thomson et nous lui demanderons son avis. Nous vous engagerons à laisser ce ballon d'essai dont l'origine intéressée est trop visible crever à lui tout seul. Tout au plus si vous trouviez un canal favorable, pourriez-vous faire parler au rédacteur de l'Akhbar et à moins qu'il n'ait des raisons pour rester acquis à nos adversaires, il est probable qu'il serait assez impartial sinon pour rectifier, du moins pour ne pas continuer. »

23 février 1892
A M. Cabarrus, Société napolitaine d'éclairage et de chauffage par le gaz, Paris : « La mine de Waldridge auprès de laquelle nous avons insisté pour qu'elle nous accordât une garantie de pouvoir éclairant s'y est refusée de la façon la plus formelle. Dans ces conditions il ne nous est pas possible de vous en donner une autre que celle résultant de la surveillance que nous faisons exercer par notre maison de Newcastle tant à la mine qu'à l'embarquement et des instructions incessantes que nous adressons à notre succursale à ce sujet. Nous l'avons invitée à faire analyser un échantillon et vous en adresserons le résultat. Nous nous proposons de faire répéter de temps à autre cette opération. Ces analyses seront faites par M. John Pattinson dans la mine de Waldridge, qui, même en déclinant de subir les conséquences de son travail, ne pourra refuser de reconnaître l'autorité. »
A Worms Josse & Cie Alger : « Télégramme. Bataille ce matin ayant publié article intitulé Amirauté Alger reproduisant et commentant Akhbar par entrefilet suivant paraît National ce soir. Voyez si pouvez obtenir reproduction presse locale autrement attachons aucune importance insinuation fausse démentie par notoriété publique. »
Lettre expliquant le télégramme ci-dessus. M. Thomson a envoyé à la Maison l'article de la Bataille et lui a demandé de lui donner une petite note pour le National dont il est rédacteur en chef depuis quelques jours. La Maison l'a fait et quand le journal paraît, elle télégraphie l'entrefilet à Alger par le télégramme ci-dessus.

24 février 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Le ministère de la marine nous annonce la ratification de notre marché pour Alger. »
A James Burness & Sons, Londres : « Our M. Josse away for probably another week or so we should not like to give you a final reply as to our intentions as regards to business, but our impression is that it is one which we shall not care to take up. Assuming this to be the case we need hardly say that it would give us much pleasure to negotiate the matter for you. We find that in 1885 we were in direct correspondence with the Banco Lusitano, who then led us to expect that an offer of 15.000 £ might be accepted. In December 1890 our friends Mrs. Burnay & Co. saw the bank who said that their plant having been increased. They would require 25.000 £. In July of last year, Mrs. Burnay again wrote us inviting our offer. We named 8.000 £ but he replied that it was quite to put same forward. »
Du journal "La Bataille" : Amirauté d'Alger. Les fournitures de charbon pour la flotte française confiées aux Anglais. « Les nouveaux tarifs douaniers ne ferment point la porte aux produits étrangers mais encore leur donnent le pas sur les nôtres. Bien mieux, ils leur ouvrent à deux battants nos ports de guerre, comme en Algérie où l'Amirauté vient d'adjuger à une compagnie anglaise [sous-entendu la Maison Worms] la fourniture du charbon nécessaire à la flotte française quand elle manoeuvre sur les côtes algériennes. Les sociétés françaises ne pouvaient songer à soutenir la lutte avec leur concurrent britannique par cette raison bien simple que celle-ci a offert le charbon suivant un tarif inférieur à 2,40 au-dessous du prix de revient. » Il est insinué que la société aura dans les mouvements du port un droit de circulation privilégié et jouira de faveur spéciale pour ses approvisionnements.
Du journal "L'Akbar" : « Tant que le parlement ne s'était pas déclaré nettement protectionniste, tant qu'il avait laissé à chacun de nos voisins toute liberté pour venir sur notre marché faire concurrence aux produits français, le gouvernement avait eu la sagesse, pour protéger nos établissements houillers, de s'approvisionner aux mines françaises. Mais à partir du moment où ledit parlement a reconnu la nécessité de changer de régime, où il a décidé que partout, devant la consommation française, l'étranger devait céder le pas aux Français, à partir de ce moment, le service algérien des approvisionnements de la Marine a cru devoir s'émanciper de la règle officiellement admise et offrir sa clientèle à la bonne fortune des enchères publiques, sans respecter les restrictions précédemment admises. Il paraît que l'Amirauté n'a pas bien compris que fermer la frontière aux étrangers, cela voulait dire les tenir hors de la frontière. Elle a tout simplement enfermé le loup dans la bergerie. [C'est la ruine pour les maisons françaises qui ont mis cinquante ans à faire d'Alger une tête de ligne charbonnière pour ce côté de la Méditerranée.] Tout cela va passer exclusivement entre les mains anglaises. C'est merveilleux de patriotique ingéniosité. »
Du journal "Le National" : « "L'Akbar" d'Alger a publié il y a quelques jours et "La Bataille",dans son numéro de ce jour, a reproduit un article disant qu'une société anglaise a été déclarée adjudicataire des fournitures de charbon à faire aux bâtiments de la Marine à Alger. La bonne foi de nos confrères a été surprise : il s'agit bien en effet d'une fourniture de charbons anglais mais l'adjudicataire est une maison française, fondée et établie à Paris et dans les principaux ports de France depuis près de 45 ans et possède entre autres une flotte importante de navires naviguant naturellement sous pavillon français ; elle est d'ailleurs comme maison française le fournisseur de la Marine de l'État depuis un nombre considérable d'années. »

25 février 1892
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Statistiques. Nous en avons pris connaissance avec intérêt bien que nous constations une diminution sensible sur le chiffre de vos importations. Avec les grosses livraisons que les Messageries vous demandent cette année nous espérons que votre total sera plus élevé en 1892, mais il est bien évident que vos concurrents vous enlèveront  beaucoup d'ordres. »
A M. Vyvian Robinson, Worms Josse & Cie Cardiff, d'Henri Goudchaux : La Plata. « Thank you for your note of the 23. We have not the same faith as you have in South American business but you may be right and we do not mind trying to see what we can do. Lambard will not do as he is intended for another post at the end of the year. » [Merci pour votre note du 23. Nous n'avons pas la même confiance que vous dans les affaires sud-américaines, mais il se peut que vous ayez raison et pouvez essayer de voir ce que vous pouvez faire. Lambard ne pourra faire car il est destiné à un autre poste à la fin de l'année.] H. Goudchaux pense à un autre employé de Port Saïd et va se renseigner à son sujet.

26 février 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Statistiques. Vous nous avez indiqué récemment les importations totales de houilles agglomérées au Havre en 1890 et 1891. Nous aimerions à connaître votre part dans ce trafic. »

29 février 1892
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : «  A voir le nombre de bateaux qu'ils comptent faire construire, on doit supposer que ces messieurs ne s'effraient pas beaucoup du bruit fait à Marseille et ailleurs en Angleterre à propos de leur entreprise. Ce bruit tombera quand on se rendra compte que depuis longtemps des navires analogues sont admis dans certains ports au milieu d'autres navires, sans difficulté et qu'en ce qui concerne le Canal, ils sont construit de manière à ne pas constituer une cause exceptionnelle de danger pour la navigation. Du reste en juillet dernier, le steamer "A...", qui s'est échoué sur un îlot de la Mer rouge a été incendié par son chargement de pétrole en caisse. En mettant les choses au pire, cet échouage aurait pu se faire sur un point quelconque ou dans l'un des ports du Canal. Il faudrait donc alors interdire tout transport de pétrole ! Et les chargements de poudre et autres explosifs qui passent journellement ! Nous avons noté avec grand intérêt que c'est en grande partie grâce à l'intervention de M. Galbraith Pembroke & Co. et de M. Charles de Lesseps que vous aurez dû de pouvoir terminer cette affaire. »

3 mars 1892
Aux Chargeurs réunis : Confirmation de la proposition d'un marché pour le transport des marchandises de Bordeaux au Havre, du Havre à Hambourg et éventuellement de la Pallice au Havre et vice-versa. Les conditions autres que les prix resteraient conformes aux marchés précédents.

5 mars 1892
A Leseur & Cie, [Alger] : Engagement à fournir à leur usine à glace de Mustapha, à Alger, la quantité de briquettes de Cardiff (marque Ancre) qui pourra être nécessaire pendant 1 an.

7 mars 1892
A Ch. Bouderlique, Rouen, Dieppe : « Pour toutes nos affaires de charbons dans ces deux ports, nous nous adressons de tout temps à la maison Leblanc, Charlemaine & Co. (ancienne maison Grandchamp) dans laquelle nous sommes intéressés. »

9 mars 1892
A Worms Josse & Cie Cardiff : Buenos Aires. « Nous avons reçu votre lettre particulière. Nous avons besoin de savoir ce que vous avez écrit à M. J. T. Lewis. S'il doit continuer de travailler sous son nom ou si vous proposez d'établir une maison sous votre nom. Nous ne savons du reste pas si Buenos Aires était le meilleur endroit à choisir et si Montevideo n'aurait pas été préférable enfin nous nous demandons si le moment est bien favorable. Il est possible et même probable que nous approuverons ce que vous avez fait, mais nous sommes étonnés que vous ne nous ayez pas consultés. »
A Worms Josse & Cie Grimsby : « Le gaz de Naples a les mêmes administrateurs que le gaz de Paris qui a des relations directes dans toute l'Angleterre. »
Aux Chargeurs réunis : Confirmation de la proposition d'un marché pour le transport de toutes les marchandises « que vous pouvez nous avoir confiées depuis le 1er janvier dernier et pourrez nous confier jusqu'au 31 décembre 1893, de Bordeaux au Havre et vice-versa, du Havre à Hambourg, et éventuellement, de la Pallice au Havre et vice-versa ». Indication des prix. « Les autres conditions resteraient conformes à nos marchés précédents. »

10 mars 1892
A Eugène Cellier, Hambourg : « Commissions de Grimsby. Notre maison ne faisant aucun bénéfice doit chercher à faire des économies de tous les côtés et à diminuer de moitié la commission de tous ses agents. Une fois les contrats mis en règle, ces affaires vous donnent très peu de mal ; les acheteurs à qui vous n'avez qu'à remettre les connaissements prenant eux-mêmes livraison du charbon à l'arrivée du bateau. Si le taux de 1½ est en effet peu élevé, il porte sur un gros chiffre : 74.843 tonnes. »

11 mars 1892
Au ministre de la Marine, Paris : Accusé de réception d'une expédition originale du marché souscrit le 6 février pour une fourniture de charbon à Port-Saïd aux bâtiments de l'État et envoi de 50 exemplaires dudit marché.

13 mars 1892
De Worms Josse & Cie Port-Saïd : L'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées d'Alger a adressé, le 27 février 1892, au consul de France à Port-Saïd une demande de renseignements sur le ravitaillement en charbon. La maison de Port-Saïd a reçu cette lettre en communication pour mettre le consul en mesure d'y répondre, et soumet à Paris le texte de la note qu'elle se propose de remettre. Dans le dernier paragraphe, M. Rouyer écrit : « En s'adressant à un autre fonctionnaire, il [l'ingénieur d'Alger] se trouvera, à son insu, avoir puisé ses renseignements à votre source, c'est assez piquant ! » Extrait de la lettre de l'ingénieur d'Alger : « Des incidents récents semblent indiquer que le port d'Alger est destiné à prendre une importance inattendue comme port de ravitaillement des navires se rendant de Lorient en Angleterre ou inversement. Pour vous permettre de faire face, dans les meilleures conditions possibles, aux besoins éventuels, j'ai l'honneur de vous demander si vous pourriez me donner les renseignements suivants [...]. Il se peut d'ailleurs que vous ayez quelque peine à vous procurer tous les renseignements que je demande parce que le commerce cherche à en tenir une partie secrète. » Extrait de la note de M. Rouyer sur ce qui se fait à Port-Saïd : « Il n'existe pas de machinerie spéciale pour l'embarquement qui se fait à dos d'hommes avec une rapidité qui peut être n'a pas été dépassée ni même égalée nulle part. Dans les meilleures conditions possibles, c'est-à-dire avec un grand navire ayant de vastes soutes où l'arrimage ne "tient" pas et où l'on peut embarquer par le pont, on est arrivé à mettre à bord 5 et même 6 tonnes par minute (soit 300 à 350 tonnes à l'heure). Pour les navires embarquant par les sabords, le travail est moins rapide et peut se chiffrer par 100 et 150 tonnes à l'heure suivant les cas. De toutes façons, le retard ne provient jamais de la main-d'oeuvre mais de la façon dont sont disposés les soutes et de leurs moyens d'accès. Les dépôts de charbon occupent une surface de 60.000 mètres carrés de terrain environ dont il faut déduire à peu près un tiers pour emplacements consacrés à des ateliers de réparations et cales pour le matériel flottant qui est considérable. Ici, l'intérêt évident et démontré par la pratique de tous les négociants en charbon est d'éviter, autant que c'est praticable, de mettre le charbon à terre, et, pour y arriver, il faut avoir de nombreux chalands amarrés à un long développement de quais. Les surplus de terrain dont on dispose et qui sont destinés à l'emmagasinage d'un petit stock de réserve, sont plutôt trop considérables ici. »

14 mars 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Schiaffino. Nous sommes très ennuyés des mécomptes auxquels vous êtes exposés du fait de Schiaffino. Pour les éviter nous serons obligés d'avoir un matériel à nous. Nous pourrons attendre pour les chalands mais l'acquisition d'un petit remorqueur nous paraît plus pressée. »

15 mars 1892
A Charles de Lesseps, Paris : Transmission de la demande du capitaine du steamer "Anchises" de A. Holt pour l'établissement à Port-Saïd d'un "Time ball", c'est-à-dire boule amenée à des intervalles fixes pour indiquer l'heure précise aux navires en rade.
A James Burness & Sons, Londres : « Porto Praya. We have come to the conclusion that it is one which is not of sufficient interest to our firm and we should not therefore be prepared to take it up, but we shall be much pleased to negotiate same on your behalf and will thank you to say whether you wish us to address Mr. Burnay on the subject. »

16 mars 1892
A H. Y. Burnay & Co., Lisbonne : Au sujet du dépôt de Porto Praya. La Maison désire reprendre les négociations soit pour elle, soit pour des amis en Angleterre et lui serait obligée de bien vouloir sonder la banque (précédemment elle a offert 10.000 £ et a compris que sur cette base il n'y avait rien à faire). « Nous avions l'année dernière eu la perspective de notre entendu avec M. A. J. Machedo pour la création d'un nouveau dépôt à Saint-Vincent. Malheureusement les excellentes relations que nous avions alors avec lui et avec la Mala Real Portuguesa dont il est / ou était en tous cas administrateur, ont cessé depuis et nous supposons qu'il ne pourra être donné suite à la combinaison. »

22 mars 1892
A James Burness & Sons, Londres : « You may have noticed in last nights'bulletin décadaire some information as to the extent of coaling done at Port Said in 1891. Say 514.614 tons by outward steamers and 487.264 by homeward steamers making a total of 1.001.878 tons. Our proportion of that was 497.831, say exactly 49,7%. »
A Worms Josse & Cie Alger : « Le courrier de Port-Saïd nous a apporté le dossier que nous nous vous communiquons sous ce pli en copie. Nous insistons sur la nécessité de garder la chose absolument pour vous car l'enquête faite à Port-Saïd peut tourner grandement à notre avantage et, si on savait que vous la connaissez, l'effet serait manqué. »

23 mars 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « La Compagnie parisienne promet d'effectuer les livraisons en 8 jours, tandis que nous mettons 12 jours. Il est donc au mieux que vous supprimiez toute [touchée] intermédiaire pour les bateaux de notre ligne Bordeaux-Rouen. »

24 mars 1892
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous nous rendons parfaitement compte que la régularité est une des grandes forces de notre service, il y a le plus grand avantage à la maintenir. »
Aux Messageries maritimes, Paris : Envoi de 7.677 tonnes. « Devons-nous en rester là ou vous envoyer encore un petit voilier ? »

25 mars 1892
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Nous avons reçu votre lettre du 13 courant. Les difficultés que nous avons éprouvées pour nous installer à Alger où on refusait de nous donner aucun terrain, les influences que nous avons dû employer pour réussir ont évidemment attiré l'attention des autorités sur la situation du port et nous ne sommes pas surpris de l'enquête à laquelle elles se livrent. Seulement, il est assez curieux que ce soit à vous qu'elle vienne aboutir. Nous avons absolument approuvé votre projet de réponse seulement nous avons désiré que vous ajoutiez les surfaces d'eau louées. Nous voudrions que les autorités d'Alger sachent que notre Maison est capable de faire quelque chose pour le développement du port. Nous désirerions leur faire comprendre que c'est également l'intérêt du port pour qu'elles nous donnent encore plus de facilités. »

26 mars 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Concurrence. Nous devons éviter avec le plus grand soin de donner à la C. G. T. [Compagnie générale transatlantique] le plus petit prétexte pour venir sur nos lignes. Or il suffirait que M. Pereire reçût de M. de Vial, son agent de Bordeaux, la moindre incitation pour qu'il se décidât à relier Bordeaux au Havre par ses propres moyens. Vous savez qu'il n'est pas homme à s'arrêter à la question du profit... A priori nous sommes convaincus qu'il vaudrait mieux sacrifier la Pallice que de nous mettre mal avec la Transatlantique. »

28 mars 1892
De Henry Burnay & Cie, Lisbonne : Les administrateurs provisoires de la Banque Lusitano acceptent en principe la vente du dépôt de charbon à Praia de Santiago mais désire une offre ferme. Cette banque est en suspension de paiements depuis le mois de mai. La concession de Machado est encore dans le statu quo. (Il doit s'agir de Saint-Vincent.)

29 mars 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Comme suite à notre particulière du 22 courant, nous vous remettons la copie de la nouvelle rédaction que M. Rouyer a donné à la partie finale de sa note remise au consul de France. Nous vous recommandons à nouveau la plus grande discrétion. » Note annexée. « Suite à la note modifiée du 13 mars 1892 remise au Consul de France. Concurremment aux surfaces de terrain occupées par les dépôts de charbon, le matériel flottant : chalands, remorqueurs, etc., occupe une surface d'eau louée en même temps que le terrain et qui est d'à peu près la moitié de celui-ci, c'est-à-dire 30.000 m2 environ. Le mode d'opérer peut et doit même être modifié suivant les pays. Les ressources qu'on trouve auprès de vous de la main-d'oeuvre, mais ici, l'intérêt évident et démontré par la pratique de tous les négociants en charbon est d'éviter autant que c'est praticable de mettre le charbon à terre. Et pour y arriver, il faut avoir de nombreux chalands amarrés à un long développement de quais. Les surfaces de terrain dont on dispose et qui sont destinées à l'emmagasinement d'un petit stock de réserve sont plutôt trop considérables ici, en proportion de la surface d'eau qui leur est attribuée, c'est-à-dire qu'on préférerait moins de terrain et plus d'eau. Le prix de vente varie chaque année suivant la position du marché des charbons en Angleterre et les perspectives des cours de frets. Ce prix a varié entre les deux extrêmes : 1873 (48/), 1888 (20/) par tonne. Ce serait une erreur de croire que parce qu'il s'agit de charbons anglais (auxquels les charbonnages français ne peuvent songer à faire la concurrence hors de France) il en résulte une supériorité toute naturelle pour les négociants anglais. La statistique des importations de l'année 1891 à Port-Saïd indique au contraire que les seules importations de la maison Worms Josse & Cie atteignent les 2/5ème de l'importation totale à laquelle concourent quatre autres maisons anglaises (dont une encore la maison Cory Brothers est représentée par une maison française M. Bazin & Cie et n'est pas la moins importante). C'est certainement à l'action puissante et persévérante de la maison Worms Josse & Cie qu'est dû au moins en grande partie l'énorme développement du commerce de charbon au canal de Suez. Il ne faut pas perdre de vue du reste que, même en Angleterre, à Cardiff et ailleurs, la maison Worms Josse & Cie est au premier rang des maisons faisant l'exportation des charbons. » Port-Saïd 21 mars 1892. Signée Paul Rouyer.

31 mars 1892
A Worms Josse & Cie Alger : Legembre représente MM. Savon frères.

2 avril 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous devons absolument nous organiser à Alger d'une manière complète et avec un matériel à nous. Comme notre conviction est faite à cet égard il n'y a plus aucune espèce de raison pour ne pas passer de suite à l'exécution. Nous attendons les renseignements de Lobnitz pour le remorqueur, mais il reste les chalands dont il faut s'occuper sans plus de retard. »

5 avril 1892
A C. Bouderlique, Paris : « II n'y a pas à espérer obtenir des voiliers pour l'Algérie, les expéditions ne s'y font plus que par vapeurs de 12 à 1.800 tonnes. »

6 avril 1892
A H. Burnay, Lisbonne : « Nous avons correspondu avec nos amis de Londres de compte à demi avec lesquels ou peut être pour compte desquels nous nous proposerions d'acquérir le dépôt de Porto Praya... Il ne nous serait pas possible de vous mettre en main une offre ferme sans avoir fait visiter cet établissement. Vous serait-il possible d'obtenir de la banque une offre ferme valable pour un délai maximum de 4 mois pour une somme de 10.000 £ dans le cas de l'affirmative nos amis emploieraient ce délai à faire visiter Porto Praya. Si le dépôt est ce que nous pensons nous avons tout lieu de croire qu'à son retour l'affaire pourrait être définitivement régularisée. »

7 avril 1892
A James Burness & Sons, Londres : « M. Herbert B. Cory called upon us a few days ago his object being to enquire whether something could not be done to improve the present state of matters at Port Said. We [...] and told him that so long as Mrs. Lambert, who had first attacked us with some of our Liverpool business [friends] would compete for some contracts of ours there would be very little chance of prices being better et que même alors nous doutions que des frictions puissent être évitées entre les différentes maisons, par exemple eux-mêmes s'étant assurés les "gulf steamers" à vos dépends, nous avons dit que nous ne serions jamais partis dans quoique ce soit ayant couleur de coalition. »

8 avril 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : Cuirassé Japonais. « Nous référant à ce qui s'est passé au commencement du mois de septembre dernier pour l'"Itsukushima Khan", nous vous remettons sous ce pli la copie d'une lettre de Mrs. Burness suggérant que vous envoyiez quelqu'un à Toulon pour voir le commissaire du "Matssushima Khan". Vous pourriez peut être arranger de lui envoyer à Toulon par chalands remorqués ce dont il aura besoin dans ce port et il s'agirait également de nous assurer la fourniture dans les escales de la route à Port-Saïd, Aden, Colombo et Singapore. »

12 avril 1892
A Worms Josse & Cie Alger : Cuirassé japonais. « Vous trouverez sous ce pli une lettre de M. L. Guéret à notre maison de Cardiff, nous priant de fournir pour son compte au Cuirassé Japonais et "Christina Ray" (nous croyons que le nom donné par Guéret est inexact, mais cela ne devra pas être une cause de difficulté pour vous) le charbon dont il aura besoin dans votre port. Veuillez surveiller l'arrivée de ce bâtiment et réclamez la fourniture en vertu des arrangements pris avec M. Guéret. Nous sommes assez curieux de savoir comment le "Christina Ray" se trouve aller à Alger. Tâchez de nous renseigner à ce sujet. Bien entendu vous vous efforcerez d'obtenir des ordres pour les escales suivantes, s'il en est encore temps. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « L. Guéret. Veuillez adresser à cet ami tous nos remerciements pour l'ordre du Cuirassé japonais que vous nous envoyez de sa part. »

13 avril 1892
A James Burness & Sons, Londres  « "Ishima Khan" [probablement le "Christina Ray"]. On reading in newspaper the last evening that this steamers was about leaving Saint-Nazaire it had occurred to us that she must be the one for which M. Guéret has given us the Algiers order. We have your telegram stating that you have already arranged the Algiers and Port Said coaling with Mrs. Mitsui & Co., but if this was done in march of last year, as we had no depot at the former place there the probability is that you disposed of the order which has now found its way to us trough M. Guéret... but... if the order you have form a "double emploi" with the one received from Cardiff we should feel obliged for a telegram so as to enable us return the order to M. Guéret. »
A Worms Josse & Cie Alger : « Cuirassé Japonais. Comme nous le supposions, le nom donné par M. Guéret est erroné. C'est le "Christina Kan" construit à Saint-Nazaire, d'où il fait route pour votre port, dont vous devez surveiller l'arrivée. »

14 avril 1892
A Worms Josse & Cie Alger : Cuirassé japonais. Au sujet de l'ordre obtenu par Burness par l'entremise de Mrs. Mitsui & Cie et qui semble faire double emploi avec celui de M. Guéret. Il semble qu'il s'agisse du "Christina Kan".

15 avril 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : Toulon. « La quantité que vous aurez à fournir est-elle assez importante pour constituer une cargaison complète qui serait expédiée directement de Cardiff à Toulon de façon à arriver à l'époque voulue ? »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Pétrole. « Inclus copies de lettres que nous avons échangées avec nos amis Deutsch qui nous disent en outre qu'il serait intéressant pour eux de connaître le système que vous comptez employer, ils ajoutent que le pétrole tel qu'il est expédié de Russie ne pourrait certainement pas faire vos affaires. »

16 avril 1892
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Le circuit téléphonique Paris-Bordeaux a été établi et sera ouvert au public dans quelque temps. « Vous prions faire formalités nécessaires pour que puissions communiquer avec vous sans déplacement. Nous le faisons déjà avec Le Havre et Marseille. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : Cuirassé japonais. « Vos remarques nous portent de plus en plus à croire qu'il y a une erreur de la part de l'ami qui a envoyé l'ordre à Guéret et que le seul vrai est celui de Burness. »

19 avril 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Contrats. Rien à faire avec la Compagnie havraise péninsulaire dont le directeur cherche toutes les occasions de nous être désagréable... Ni avec la [Forench Dampskibs]. Quand le moment viendra de renouveler les contrats pour l'année prochaine nous essayerons de faire quelque chose avec la Havraise et la Konincklicke. »

20 avril 1892
A Eugène Pergeline, Nantes : Lui adresse les prix courant en signalant une réduction sur celui d'Alger. Ces prix courants comprennent les ports de :
Via canal de Suez - Gibraltar, Marseille, Alger, Malte, Constantinople, Port Saïd, Aden, Zanzibar, Maurice, Galbe, Colombo, Singapore.
Via cap de Bonne-Espérance - Le Havre, Bordeaux, Madère, Las Palmas, Ténériffe, Saint-Vincent, Cape Town.
Amérique du Sud - Pernambuco, Bahia, Rio de Janeiro, Santos, Montevideo.
Antilles - Sainte Lucie.

21 avril 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : Client. Compagnie du Centre et du Midi pour Béziers et Avignon.

22 avril 1892
A P. A. Vyvyan Robinson, Worms Josse & Cie Cardiff : Oran. « Dear Philip, Thanks for your lines of the 20th inst. I am much obliged to Morel for his friendly hint about Oran. But I regret to say the depot is one we are not at all disposed to undertake after we have just started Algiers which we are pressing before the world as the coaling place in Algeria it would be suicidal policy to go and set up Oran against it and if Cory are willing to take up a the place probably because they have been unable to obtain ground accommodation at Algiers, we are quite agreeable that the respective merits of the two ports as coaling stations should thus be put to the test. We believe that in a year or two not only shall we secure a large portion of the present trade of Algiers, but shall ourselves influence some additional business. There is also evidently something to be done at Oran, but nothing to speak of as compared to Algiers and we neither can nor wish to be everywhere. »

23 avril 1892
A James Burness & Sons, Londres : Algiers. « We are obliged for the copy of Mr. Holt's reply which confirms our impressions that gentleman is not likely to pass Mrs. Burke & Delacroix. »
Worms Josse & Cie Alger : « A Holt. Vous aurez vu par la correspondance de Burness que le moment n'est pas encore venu pour nous d'acquérir la clientèle de Holt. Nous attendons que les circonstances deviennent favorables. M. Chevillote. Nous recevons de ces armateurs une lettre très aimable nous disant qu'ils ont recommandé à leurs capitaines de nous donner la préférence pour leurs ordres. Cette recommandation s'appliquerait à tous les dépôts de Worms en Méditerranée. »

26 avril 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : Brest. « Nous avons lu avec soin la lettre de MM. Chevillotte... Nous inclinons à croire que ces Messieurs se bornent à prendre acte de ce que M. Jardin leur a dit spontanément. S'il en est ainsi, il est bien tard pour revenir sur l'engagement formel que vous avez offert de prendre... mais nous aurions préféré notre liberté d'action vis à vis d'eux qui n'ont aucune compensation sérieuse à nous donner en échange... Nous serions d'avis que vous répondiez comme suit : "Nous vous donnons volontiers l'assurance qu'en traitant avec les Moulins de Corbeille, il n'entrait nullement dans notre intention de vous faire concurrence. En même temps il peut se produire tels événements qui modifient notre situation dans un sens ou dans l'autre. Nous ne savons pas si ces éventualités se produiront jamais. Mais dans l'affirmative nous nous efforcerons de concilier dans toute la mesure du possible notre convenance avec les intérêts de votre maison avec laquelle nous avons réel désir d'entretenir des relations durables et amicales." »

30 avril 1892
A MM. Henry Burnay & Cie, Lisbonne : Porto Praya. « La présente a simplement pour but de vous rappeler notre correspondance au sujet de Porto Praya et de vous faire savoir que nous recevrons avec plaisir la contre-proposition de la Banque que vous nous avez fait espérer par votre lettre du 11 courant. »
A Worms Josse & Cie Alger : Réponse à lettre du 28 avril 1892. Baisse de prix en représailles à une action déloyale de Durand. Incident du "Abbeymoore".

2 mai 1892
A Worms Josse & Cie Alger : Matériel chalands et remorqueurs. Paris conseille de commander les chalands à Bourelly de Marseille et le remorqueur à Lobnitz.

3 mai 1892
A James Burness & Sons, Londres : Alger. Au sujet de l'état du port, travaux faits, en cours ou projetés.
A Worms Josse & Cie Alger : Au sujet de la concurrence. « Les procédés en présence desquels nous nous trouvons à Alger nous surprennent et vous ennuient, mais ils ne nous feront pas reculer. Nous ne serions pas fâchés que Durand, B. & D., et Legembre sachent que nous irons jusqu'au bout. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : Au sujet de la concurrence de la Compagnie parisienne (Bordeaux à Paris).

5 mai 1892
A Worms Josse & Cie Alger : Matériel. Alger a décidé de commander le remorqueur à Lobnitz et les chalands à Bourelly (Marseille). Paris approuve et va s'employer à activer l'exécution.

7 mai 1892
A Worms Josse & Cie Alger : Ne pouvant espérer avoir les chalands avant fin de l'année, la Maison conseille Alger de renouveler ses accords avec Schiaffino pour 6 ou 9 mois à son option.

10 mai 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : « Enclos. La ville ayant l'intention de reprendre le terrain qu'elle vous avait loué dans le terrain d'Arène, vous avez traité avec les docks pour un emplacement situé sur le quai de Rive près du Pont de l'Abattoir. Ruys & Co. Vous remettons copie de la circulaire de Ruys & Co. annonçant l'ouverture d'une succursale à Marseille. Tâchez de les persuader de vous donner la préférence des ordres de charbon qu'ils seraient en mesure d'influencer ! »

13 mai 1892
A MM. Ruys & Co., Rotterdam : « Nous avons appris que vous venez d'ouvrir une succursale à Marseille et nous serions très heureux si, au moins sur ce point, nous pouvions obtenir la préférence de vos ordres. »
Au Cercle français : « Nous préférons que la maison de Port-Saïd n'entame pas une discussion avec M. de Reverseaux sur cette question que nous voyons pleine de périls et à laquelle nous entendons rester aussi étrangers que possible. »
A Worms Josse & Cie Marseille : Ruys & Co. « Nous sommes surpris qu'il existe entre cette maison et M. Mesnier des relations si étroites que nous ne puissions arriver à lui vendre du charbon. D'après les termes de [?], il nous semble qu'en dehors de la représentation de la Compagnie de navigation hollandaise, M. Ruys & Co. vont être à Marseille de véritables agents maritimes recevant des consignations de vapeurs, etc. »

14 mai 1892
A Lobnitz & Co., Renfrew : Alger. Leur retourne le contrat signé pour le remorqueur.
A Worms Josse & Cie Grimsby : Au sujet de Wilson Sons & Co. qui ont demandé un prix à Grimsby pour Port-Saïd. « Nous l'avons appris avec plaisir. Nous en avions déjà parlé à Ch. Wilson, il n'en résultera peut-être rien pour cette année mais avons espoir pour année prochaine. »
A P. A. Vyvyan Robinson, Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous avons bien reçu votre lettre du 11 courant qui nous remettait la dernière communication de M. J. F. Lewis parvenue en notre possession. Cette lettre contient des données très intéressantes et elle nous laisse l'impression que M. Lewis connaît très bien son sujet. Nous sommes donc disposés à marcher de l'avant et à créer dans la Plata, une maison nouvelle dont il aura la direction. Nous aurions bien aimé pouvoir régler verbalement avec M. Lewis les conditions de cette organisation, mais cela ne vaut pas la peine qu'il fasse le voyage d'Europe exprès pour nous voir. Dès à présent nous vous autorisons à faire savoir à M. Lewis que s'il a le placement de quelques chargements, nous les lui expédierons sur demande télégraphique. Pour le reste, il nous paraît indispensable que M. Lewis nous adresse le plan détaillé de l'organisation qui lui paraîtra répondre le mieux aux nécessités de la situation. Notre désir serait d'expédier vers la Plata les mêmes charbons qu'à Port-Saïd afin de rester fidèle à un système qui nous a toujours réussi jusqu'à présent. »

16 mai 1892
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. « Our Lisbon friends have left our last letter unanswered and it looks at if the bank were not in a position to dispose of their concession. »

18 mai 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Concurrence. M. Florant est venu nous voir, il nous a dit que nous avions eu bien tort de baisser nos prix, qu'il ne nous suivrait pas dans cette voie. Il a ajouté que, bien que n'ayant aucun sentiment d'hostilité contre nous, il allait être obligé de se rejeter sur le fret de Bordeaux à Rouen et qu'il le prendrait à tout prix. Recommandez à la maison de Bordeaux de surveiller et de baisser carrément pour Rouen si la Parisienne met sa menace à exécution. Notre impression est que M. Florant sent la fin prochaine de la Parisienne. »
A P. A. Vyvian Robinson, Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous avons bien reçu votre lettre du 16 courant. Nous aurions préféré ne pas prendre l'initiative d'une correspondance avec M. Lewis, mais puisque vous le lui avez annoncé, nous avons préparé la lettre ci-joint en copie que nous mettons à la poste demain soir. Télégraphiez-nous, si vous pensez que nous disons bien tout ce qu'il faut ! »
A J. T. Lewis, Buenos Aires : « M. P. A. Vyvian Robinson, our Cardiff manager, has handed to us your letter of the 16th April and being very favorably impressed not only by the information contained there in but also by the manner in which your character and abilities were spoken of by those who know you, we have decided to open a branch house in the River, La Plata, under the style of Worms Josse & Co. and to entrust to your care the management of same. We may mention that it is with our entire concurrence that M. Robinson telegraphed as well as wrote to you on the 16th and we now address you to confirm same. As a rule, the managers of our branch are allowed a salary of [...] per annum, plus a share of a quarter of the local profit and we think this basis could also be taken for our new business in the River Plata. As regards the coals, our intention would be to ship precisely the same sort of those we have contracted for and we send to our Port Said Depot (Nixon's navigation, Ferndale, Ocean, Albion, Harris' deep navigation and National), same being insured on this side, and invoiced by us at a cost price, a system which as proved a successful one with us so far. As regards staff, financial arrangements, please enter into all the details you may think of. We be you will give your carefully and particular attention to the coaling of steamers which forms an important part of our actual business and which we have influential means to promote in your neighborhood. »

19 mai 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : Port Saint-Louis du Rhône. « Il parait que MM. Cory y font des affaires par l'entremise de la Compagnie commerciale de Port Saint Louis. Nous vous engageons à voir avec M. Barban & Daher s'il n'y aurait pas pour nous encore une place à prendre. L'idée de créer nous-mêmes un dépôt à Saint Louis ne nous sourirait pas beaucoup, mais peut être MM. Barban & Daher seraient-ils disposés à en courir la chance ou bien, on pourrait peut-être envoyer du charbon de notre dépôt de Marseille par chalands remorqués, chaque fois que M. Barban et Daher auraient pris un ordre ? »
A. G. Foache, Dakar : « L'administration du Sénégal en adjudication dans 5 mois environ, l'entreprise de l'entretien à Dakar d'un stock de 2.750 F de charbon pour les besoins des bâtiments de la flotte et nous avons recours à votre obligeance pour obtenir un exemplaire du cahier des charges qui sera établi dans la Colonie. »
A Worms Josse & Cie Alger : « Chalands. Nous sommes d'accord avec M. Bourelly. Nous sommes contents d'avoir obtenu que, moyennant 8.600 F. par chaland, 6 sur 12 seront livrés le 15 décembre. Vous serez ainsi à l'expiration de votre contrat avec Schiaffino en mesure d'opérer par vos propres moyens. » Remorqueurs. Envoi de la copie du plan de la spécification et du contrat.

20 mai 1892
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous faisons toutes nos affaires en charbon de Glasgow avec M. John Logan à Troon, mais naturellement vous savez ce qu'il faut et vous traiterez où vous trouvez le mieux. Nous avons envoyé hier à M. Lewis la lettre dont vous avez la copie. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous comprenons le mécontentement de Deppe. Ce n'est pas que nous ayons une tendresse bien vive pour ce Monsieur, mais comme nous sommes dans sa main à Anvers, nous n'avons pas trop intérêt à tirer trop la couverture à nous à Bordeaux. Nous n'aimons pas beaucoup les accords que vous avez avec Deppe mais tant qu'ils existeront nous sommes d'avis que vous feriez bien d'en jouer avec beaucoup de prudence. »

21 mai 1892
Au Chemin de fer du Sud de la France : La Maison a soumissionné à une adjudication, mais son prix a été trouvé trop élevé et l'affaire a été donnée ailleurs.
Geo & A Herring Londres : « We would be very much obliged by your getting for us both from Lloyds and from A.I. Companies lowest quotations for the insurance of coal cargoes from U.K. to River Plate (Montevideo, Buenos Aires, Ensenada, Boca, La Plata (port of), and Rosario). »

23 mai 1892
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. « Count Burnay is here just now, but the whole of his time must be devoted to the settlement of the financial difficulties the Portuguese government is labouring under and it may account for our lines "Porto Praya" concession remaining unanswered. »
A Worms Josse & Cie Alger : « Nous avons appris que Durand avait la fourniture de la Marine à Philippeville pour 3 ans. La quantité annuelle est de 15.000 tonnes avec un stock de prévoyance de 2.000 tonnes. Cela ne change rien en ce qui nous concerne. »
De Leblanc Charlemaine & Cie, Rouen : Facture concernant 3 livraisons de charbon à M. Fleutot. L'en-tête est au nom de l'Anglo-French Transit Company - service régulier par navires à vapeur ; A. Grandchamp Fils & Cie - Rouen, Dieppe, Paris ; Leblanc Charlemaine & Cie - successeurs ; armements et transports maritimes - maison à Paris - Gve Bouton représentant ; Commission et transit - maisons à Dieppe, Fécamp et Elbeuf.

24 mai 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Charbons français. Vous tirez sur vos propres troupes en vous occupant de charbon français alors que vous êtes des négociants en charbons anglais ! Nous désirons que vous restiez dans votre spécialité et que vous ne fassiez pas la substitution des houilles françaises aux houilles anglaises. Brest. Nous voyons avec plaisir que "Marie" n'est pas resté longtemps à Brest. Est-ce le résultat des meilleures dispositions prises par M. Chevillotte ? Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait encore un progrès à réaliser. Plus que jamais nous avons besoin de livrer la marchandise dans les délais courts. Anvers. Cette fois nous sommes d'accord avec vous pour trouver le procédé de Deppe fâcheux. Il est bien possible que votre supposition soit possible mais il ne faut pas nous dissimuler que nous ne pouvons pas courir le risque, en ce moment du moins, de rompre avec lui. »
A James Burness & Sons, Londres : « Japanese Ironclad. Our Marseilles people were in hopes of getting her coaling at Toulon, but they hear now that same has been arranged for the French admiralty probably with French coals. »
De Henry Burnay & Cie, Lisbonne : « Nous n'avons pas encore réussi à obtenir une solution de la part de la banque Lusitano. »

25 mai 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « La correspondance de Deppe est en effet d'un ton plus conciliant. Nous gardons la copie de vos accords avec lui. »
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. « Our idea would be to wait a few days and there if nothing fresh has [cropped] up in the mean time, we shall ask you how you wish the matter to be dealt with. »

27 mai 1892
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. « We have Mrs. Burnay's answer a copy of which we enclose herewith. By the post we are acknowledging our friend's letter and we hope they will succeed long in getting from the Bank a definite proposal. »
A Henry Burnay & Co., Lisbonne : Porto Praya. « Nous avons l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du 24 courant dont nous espérons que la banque Lusitana ne tardera pas à formuler une proposition ferme. »

28 mai 1892
A James Burness & Sons, Londres : Au sujet d'une réunion prévue pour le 14 juin en vue d'étudier les modifications à « the Coal Charter in the Port Said trade » que voudrait la Chambre of Shipping.
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous déclinons l'invitation qui est faite d'en causer à Londres le 14 juin et dans le cas où la question serait plus tard soulevée à Cardiff, nous vous engageons à ne pas avoir l'air de l'éluder, mais à faire tout votre possible pour qu'elle n'aboutisse pas. »

30 mai 1892
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Tanger. Nous ne croyons pas qu'il y ait beaucoup à faire dans ce port, mais nous ne voudrions pas même s'il en était autrement, y faire des opérations de charbon qui porteraient un préjudice certain à notre dépôt d'Alger. Nous vous prions donc de remercier M. R... de sa proposition à laquelle nous ne sommes pas disposés à donner suite. Nous avons remis la charte-partie du "Crawford" à notre envoi à M. Lewis. Veuillez nous en adresser un autre exemplaire. »

31 mai 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : « Société navale de l'Ouest. La maison du Havre a engagé des pourparlers pour vous obtenir la fourniture des steamers de cette Société. Voici ce qu'elle nous écrit : "Nous avons vu l'agent de cette Société qui a accepté le prix de [...] et qui nous a dit avoir donné l'ordre à tous les capitaines de leurs steamers de s'adresser à votre maison de Marseille [...]". Veuillez suivre cette affaire et nous dire si elle marche. »

2 juin 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Gratifications aux chefs mécaniciens. L'hésitation n'est pas permise, faire ce qu'il faudra. Regrettons cet état de choses, mais n'en sommes pas les auteurs. »

3 juin 1892
Suivant acte reçu par Me Théret, notaire à Paris, les héritiers de M. Baudet dont les droits dans la société se trouvaient en vertu des statuts, convertis en commandite, cèdent à la société Worms, Josse & Cie tous les droits sociaux en toute propriété leur appartenant dans ladite société en qualité de représentants de M. Baudet, soit le remboursement de capital en commandite, soit à raison de leurs droits dans les bénéfices acquis et dans les réserves, soit enfin à tout autre titre à compter du 31 décembre 1891. Cette cession est faite moyennant pour tout prix et remboursement de commandite, la charge par la société Worms, Josse & Cie de rembourser en l'acquit du cédant à Mme veuve Worms, la somme de 250.000 F à elle due pour la succession de M. Baudet, somme ayant été fournie par Mme Worms pour constituer la part de capital de M. Baudet, ensemble tous intérêts dus depuis le 31 décembre 1891, laquelle somme totale a été payée comptant. Comme conséquence et suite de la retraite des héritiers Baudet de la société Worms, Josse & Cie, M. Worms, M. Josse, M. Goudchaux, Mme veuve Hypolite Worms et Mme Delavigne, seuls membres restants de ladite société, ont fait les convocations suivantes relativement à la continuation de la société.
I. - La société Worms, Josse & Cie a continué d'exister entre eux pour tout le temps pour lequel elle a été constituée sans aucune autre modification que la retraite des héritiers Baudet, chacun des associés restant conservant ses qualités originaires d'associé en nom collectif avec ou sans signature ou de commanditaire avec la même part de capital et de bénéfices et pertes que celle qu'ils auraient eue si les héritiers Baudet avaient continué à faire partie de la société.
II. - Les intérêts du capital des héritiers Baudet et la part de bénéfice ont continué à être prélevés dans les proportions fixées pour le cas de décès de M. Baudet, mais ces intérêts et parts de bénéfices ne devaient pas être touchés et devaient être portés à une réserve spéciale dite "Compte Baudet", pour être compris dans la liquidation et répartis à la fin de la société.
III. - Il n'a du reste été en rien innové aux statuts en vigueur dans la société Worms Josse & Cie, résultant de l'acte sus énoncé du 14 février 1881.
IV. - Par suite de ladite cession, la part de M. Baudet dans le capital social, qui était de 250.000 F, s'est trouvée appartenir :

à M. Josse pour 2/15e ou

33.333,35 F

 

à M. Goudchaux pour 1/15e soit

16.666,65 F

 

ensemble

50.000 F

Et à chacun, de :
M. Lucien Worms et de Mmes Worms et Delavigne pour 4/15e ou 66 666,66 F

soit ensemble pour 12/15e de 250.000 F

200.000 F

Égalité

250.000 F


7 juin 1892
A la Compagnie française du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz : Accusé de réception de son ordre 600 tonnes pour Béziers et 130 tonnes pour Tarbes.
A James Burness & Sons, Londres : « We have quite recently decided upon opening a branch house at Buenos Aires under the management of M. Lewis who was strongly recommended to us by our Cardiff firm and to whom we are to about to send our first cargo by the steamer "Crawford". Altho, the sales to inland consumers are those we have had so far more particularly in view, we hope to be able to undertake also the coaling of steamers at Plata Port as to which we shall advise you in due time. »

9 juin 1892
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Notre notaire est en train de préparer la procuration de M. Lewis, mais nous avons l'intention de l'établir par la République argentine et par l'Uruguay. » Elle est envoyée le 18 juin.

11 juin 1892
A James Burness & Sons, Londres : « We not yet shaped our arrangement for the coaling of steamers in South America and until same are properly settled, we cannot avoid passing the orders we can influence to Mrs. Wilson. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « En ce qui concerne le coaling des vapeurs que vous affrétez, nous voyons que vous avez mis dans votre charte-partie Worms Josse & Cie Montevideo et Buenos Aires, mais il nous semble que c'est un peu prématuré et que, jusqu'à ce que M. Lewis nous ait dit formellement qu'il pouvait entreprendre la fourniture des vapeurs non seulement à Buenos Aires et la Plata, mais aussi à Montevideo, nous ne pouvons que continuer à donner nos ordres à Wilson. Burness viennent de nous poser la question et nous leur avons répondu de suivre vos indications. »
De Henry Burnay & Cie, Lisbonne : « La Banque Lusitano vient d'être mise en faillite. Nous surveillons mais nous vous conseillons de faire examiner sur les lieux le dépôt de Santiago pour que vous soyez préparés à faire une offre ferme, si le tribunal n'accepte pas le concordat et insistait sur la vente et la liquidation de l'actif de la Banque. »

13 juin 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Vous recevrez par l'entremise de Burness la copie d'un contrat fait par les soins de notre maison de Cardiff avec M. Evan Thomas Radeliffe & Co., les armateurs auront parait-il besoin à Alger de quantités assez importantes. »

14 juin 1892
A H. Burnay, Lisbonne : Porto Praya. « Nous avons eu l'honneur de recevoir votre lettre du 11 courant, vos renseignements sur l'établissement de la question du dépôt de Porto Praya. Nous transmettons à nos amis toutes vos indications et dès que nous connaîtrons leurs intentions nous ne manquerons pas de vous en aviser. En attendant nous vous remercions de votre offre de recommandation auprès de l'administrateur du dépôt. »
A James Burness & Sons, Londres : « Herewith copy of a letter received from our Lisbon friends who state that the bank has stopped operations and suggesting that you should send somebody to inspect the depot in order to be able to make a firm offer when requisite. »

15 juin 1892
A J. T. Lewis, Buenos Aires : Même réflexion que dans la lettre à Cardiff du 11 juin 1892. « Nous ne désirons pas entreprendre ordres de charbonnage tant que nous ne pourrons pas les exécuter nous-mêmes, ceux à qui nous les passerions pourraient les exécuter avec indifférence et "give your firm a bad name with captains and Worms Josse & Co. as we have done for a considerable number of year". »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Chartes-parties clauses. La Chamber of shipping nous avait fait demander une seconde fois par Burness d'assister à sa réunion d'hier pour la question des chartes-parties et nous avons fait dire que nous ne pouvions que maintenir notre décision de ne pas y assister. Nous vous remettons sous ce pli la copie d'une lettre de Burness rendant compte de cette réunion. Veuillez traiter cette communication comme tout à fait confidentielle. »

16 juin 1892
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. « We note your willingness to send somebody out to inspect the Porto Praya depot. Unfortunately we have no one to recommend you for the purpose, else we should have been very happy to help you in that respect. We think you need be in no hurrying and we rather believe that you can afford to wait until you have found the right man for the work. When you have secured him, we shall be ready to send you all the assistance in our power, in connection with the acquisition of the Porto Praya depot if you still consider it as a desirable one. »

17 juin 1892
A James Burness & Sons, Londres : Au sujet de l'attitude et des raisons de l'abstention de la Maison à la conférence convoquée pour la révision des clauses des chartes-parties.
A Worms Josse & Cie Cardiff : Conférence convoquée à Cardiff pour le 13 juillet. « S'il ne nous est pas possible de refuser d'y assister, ne pas prendre part à la discussion et se borner à dire que vos instructions sont de maintenir chartes-parties telles qu'elles sont. Il s'agit des chartes-parties pour Port-Saïd. »
Du journal "Le Droit" : [Annonce citée par Roger Mennevée, dans son article intitulé "La Banque Worms - Histoire générale - De M. Hypolite Worms (1er du nom) à M. Hypolite Worms (second)", paru dans Les Documents de l'agence indépendante d'informations internationales en mars 1948.] Rétrocession, selon acte du 3 juin 1892, par les héritiers de M. Baudet aux autres associés de Worms, Josse et Cie, de tous les droits sociaux leur appartenant, ou pouvant leur appartenir du fait de M. Baudet leur auteur, soit comme remboursement de capital en commandité, soit à raison de leurs droits dans les bénéfices acquis et les réserves, soit à tout autre titre. Par suite de cette cession, les intérêts de M. Baudet dans la société se trouvent appartenir :

à M. Josse pour

33.333 F 35

à M. Goudchaux pour

16.666 F 65

et à chacun de M. Lucien Worms, Madame Worms et Mme Delavigne

pour les 4/5 ou 66.666 F 66 chacun, soit ensemble

200.000 F 00

Le capital social est, de ce fait, réparti comme suit :

M. Josse

533.333 F 35

M. Goudchaux

266.666 F 65

Mme veuve Worms

1.066.666 F 67

M. Lucien Worms

1.066.666 F 67

Mme Delavigne

1.066.666 F 66

Total égal

4.000.000 F 00

MM. Worms, Josse et Goudchaux restent seuls associés en nom collectif, mais la signature sociale n'appartient qu'à MM. Josse et Goudchaux.

20 juin 1892
A la Compagnie du gaz de Port-Saïd, Paris : Annonce affrètement d'un navire pour prendre 1.000 tonnes à destination de son usine.

21 juin 1892
De Henry Burnay & Cie, Lisbonne : « Ne pas perdre de temps puisque nous sommes informés qu'il y a d'autres prétendants dans le pays. »

22 juin 1892
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Vous avez le texte de la réponse que nous avons fait adresser par Burness, il est probable qu'on ne viendra plus vous trouver mais si par hasard on le faisait vous n'auriez qu'à répondre que nous vous avons donné pour instruction de ne pas assister au meeting. Il serait peut être bon que vissiez Cory et que vous vous arrangiez avec eux pour qu'ils s'abstiennent également. »

23 juin 1892
Dans une note de comptabilité sur les assurances sur corps des vapeurs 1892-1893, le "Emma" ne figure plus dans la liste des neuf navires mentionnés. La note ajoute : « Nous avons renouvelé mensuellement les assurances du "Marguerite-Franchetti" et de "Emma". Ces assurances pouvant se renouveler de mois en mois pendant quelques temps nous vous débiterons des primes concernant ces deux navires à l'expiration du régime actuel. »

24 juin 1892
A H. Burnay, Lisbonne : Porto Praya. Accusé de réception de leur lettre du 21 courant que « nous communiquons à nos amis... S'ils se décident à envoyer quelqu'un à Porto Praya nous vous demanderons les lettres d'introduction nécessaires. Si vous étiez en mesure de nous fournir quelques indications sur autres projets auxquels vous faites allusion, nous vous en serions très obligés. »
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. « We are desiring them to give us in confidence a few more details on the parties who are giving their attention to the Porto Praya depot. »

27 juin 1892
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. « We dare say you are right in supposing that Messrs Wilson Sons & Co. Ltd are the parties alluded to in our Lisbon friends letter and we await to know whether you are prepared to send someone out to Porto Praya. »
A la Société des aciéries, hauts-fourneaux et forges de Trignac : Confirmation nouveaux arrangements selon convention verbales pour 90.000 tonnes (80.000 tonnes du précèdent contrat sont annulées) mêmes livrables sur 18 mois. 30.000 tonnes tout venant du 1er janvier 1893 au 31 décembre 1893. Demande de confirmation.
A la Compagnie de navigation à vapeur panhellénique : Se propose d'établir un service de navigation bi-mensuel de la Mer noire sur Marseille. La Maison lui fait ses offres de services. « Nous sommes depuis un nombre considérable d'années les fournisseurs de la P&O Cy des principales lignes anglaises et des compagnies françaises qui emploient des charbons anglais. Cette Compagnie s'est arrangée pour ne pas acheter de charbon à Marseille. »

29 juin 1892
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. « Of course it is by no means an easy task to lay your hands upon a man qualified to make a good report upon Porto Praya and by whose opinion you might be guided. »

30 juin 1892
A Watts Ward & Co. : Contrat avec la Société des aciéries, hauts-fourneaux et forges de Triget. « We are desiring our Cardiff firm to complete contracts with your goodselves. »
A Chevillotte Frères, Brest : Au sujet d'un contrat pour une fourniture de charbon. La Maison accepte de leur faire un rabais sur le prix proposé, ayant le plus grand désir de faire une première affaire avec eux.
A James Burness & Sons, Londres : « Our Marseilles firm have written you about the consignment of Mrs. Samuel's steamers which they would like to secure at Marseilles. We had occasion to approach Mrs. Samuel sometime ago on the subject, not for their tanks which of course will return right from the East to Batoum, but for the cargo-boats by which  they ship rice to Europe and we found they were rather reluctant to able their arrangement as the matter is not of great moment, we would rather not to press it or Mrs. Samuel. »
A Worms Josse & Cie Marseille : « A propos de ce que vous écrivez à Burness, nous pouvons vous dire que non seulement nous connaissons M. Samuel, mais que nous leurs avions même parlé, il y a quelques temps de la consignation de leurs steamers à Marseille. Ces messieurs n'ont pas montré beaucoup d'enthousiasme pour la chose et comme ils ont donné leurs contrats de charbon dans les escales nous ne voulons pas abuser de leurs bonnes dispositions (dire à Burness de ne pas donner suite). »

1er juillet 1892
A Worms Josse & Cie Marseille et Alger : « Cuirassé japonais. Le garde côte cuirassé Matsushima construit à la Seyne va faire une campagne d'exercice en Méditerranée. Possible qu'il charbonne à Alger ou / et Marseille. Nous avons essayé traiter à l'avance, mais commandant a préféré garder sa liberté. Vous aurez à lui faire vos offres de service, invoquer la fourniture récente faite par Alger au bâtiment de même nationalité. »
A Henry Burnay & Cie, Lisbonne : Envoi de John H... visiter Porto Praya pour compte de la Maison. Prière de préparer pour lui les lettres d'introduction dont il aura lieu de se munir. Le directeur du dépôt voudra bien lui donner les indications nécessaires pour lui permettre de se loger pendant son séjour dans l'île.
A James Burness & Sons, Londres : John H. a été choisi par eux. « We readily agree to your proposal that he should be supposed to act on our behalf and we have drawn under that assumption the letter we are posting tonight to Lisbon. »
A G. Caillé & J. Chatel, Saint-Denis de la Réunion : « Nous avons l'honneur d'accuser réception de votre lettre confidentielle du 10 juin. Il n'entrerait pas dans nos vues de nous charger de la constitution ni de l'entretien à Diego Suarez d'un stock de charbon, mais, si le gouvernement était disposé à traiter avec nous pour la livraison de charbon dont il aurait besoin moyennant un prix comprenant le coût, le fret et l'assurance, nous pourrions peut-être nous laisser aller à examiner cette affaire, quoiqu'il ne soit pas bien tentant, étant donné l'incertitude où nous sommes des perspectives du marché en Angleterre, d'envisager des marchés de six ou même de trois ans. Vous pourrez donc nous envoyer, si cela vous convient, tous les renseignements que vous pourrez vous procurer et qui seraient de nature à nous permettre de nous former une opinion... ; ou même encore vous voudrez bien nous dire si vous avez à Diego Suarez des agents susceptibles de se charger de faire le nécessaire sur place dans le cas où les choses finiraient par s'arranger. »

2 juillet 1892
A Leblanc Charlemaine & Cie, Rouen : « Accusons réception lettre d'hier, nous indiquant vos prix tant à Rouen qu'à Dieppe pour fourniture de charbons de soutes. Nous en faisons part à nos amis pour lesquels nous avions demandé ce renseignement. » Pas de suite, prix trop élevés.

4 juillet 1892
A Chevillotte Frères, Brest : Fourniture de charbon. La Maison se désintéresse de l'affaire ne pouvant accorder l'escompte demandée par Chevillotte.
De la Mairie de Grimsby : [Extrait d'une lettre datée du 30 octobre 1947.] Henry Josse est élu membre du Parlement anglais comme représentant de Grimsby ; il ne se représentera pas à sa réélection en mars 1893.

5 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Alger : Marine. « II nous est très agréable de constater que non seulement la question terrain va recevoir une solution prompte et favorable mais encore que votre première livraison à l'escadre a laissé une bonne impression, malgré les circonstances difficiles dans lesquelles vous étiez placés. » Il s'agit d'une livraison importante faite simultanément à plusieurs navires. Courtiers. « Nos relations avec M. Cherfils datent de loin et nous ne pouvons pas dire que nous avons jamais eu à nous plaindre. Lorsque nous avons songé à créer une maison à Alger, nous en avons fait part à M. Cherfils en lui demandant si, par hasard, il n'aurait pas avec les maisons de la place des engagements qui ne lui permettraient pas de continuer son concours avec nous et nous en avons reçu une réponse des plus catégoriques. Si contrairement à ses affirmations, M. Cherfils a conservé avec Durand des attaches quelconques, nous ne voyons pas d'inconvénient à ce que vous le mettiez en demeure d'opter entre ce dernier et nous, mais avant d'en arriver là, il y a deux points essentiels à élucider :
1° - quelles seraient les conséquences d'une rupture avec Cherfils au point de vue développement de notre affaire à Alger, si comme il est probable, il est furieux de perdre notre affaire ?
2° qu'aurons-nous à gagner à entrer en rapport avec Crispo ? »
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. Nous avons reçu de nos amis de Lisbonne une lettre dont ci-joint copie dans laquelle vous trouverez « some useful intelligence as to the parties likely to complete with your goodselves in the purchase of the Porto Praya depot. As the name of MM. Wilsons Son & Co. is not mentioned, it occurs to us that they might have arranged with Mrs. Coc... Serra to work the thing for their account but we have no meant of asserting whether there is any [...] for this supposition. »
De Henry Burnay & Cie, Lisbonne : L'envoyé de J. Burness & Sons est M. [Hacfield].

6 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Cardiff : « La question la plus importante posée par M. Lewis est celle relative à la constitution d'un stock. Quoique nous vous ayons dit que nous ne voulions pas courir de gros risques, cependant si vous pensez que les frets doivent plutôt monter nous vous autorisons à suivre le conseil de M. Lewis mais en vous limitant à quelque chose comme 6/700 tonnes en 2 ou 3 vapeurs. »

7 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous regrettons de voir que le cuirassé japonais n'a pas besoin de charbon dans votre port. »

11 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous appelons votre attention sur l'annonce suivante que nous avons trouvée dans La Gironde du 10. "Bordeaux-Rouen. La Compagnie parisienne de navigation à vapeur informe les chargeurs qu'elle prendra tous les 10 jours des marchandises en destination de Rouen à des prix très réduits." Vous laissons le soin de donner à maison de Bordeaux les instructions que comporte cet avis. »
A Worms Josse & Cie Alger : « Si l'enjeu n'est pas gros nous aimerions mieux rester avec Cherfils que nous connaissons bien et qui nous paraît jouir d'une influence réelle sur les capitaines français et sur un grand nombre de capitaines anglais. Au sujet de M. Durand, nous ne pouvons pas conclure une entente avec lui, notre système étant de n'en jamais faire avec nos concurrents. Lorsque nous sommes venus à Alger nous avions si peu l'intention d'avilir les prix que nous avons commencé à 22/6. Si nous avons baissé à 21/ puis à 20/6 pour arriver à 20/, c'est parce que Durand avait offert à nos clients des prix inférieurs à ce qu'il faisait lui-même à des clients. Il voit aujourd'hui où cela l'a conduit. N'ayant pas pris l'initiative de la baisse, nous ne voulons pas prendre l'initiative d'un relèvement des prix et surtout nous nous voulons pas entrer en accord avec quiconque étant donné que nous ne le faisons nulle part. »

12 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : Services combinés avec les Messageries maritimes. « Avons vu le chef du trafic des Messageries maritimes. Sur sa demande nous nous sommes mis d'accord avec lui sur les points ayant trait aux opérations à Bordeaux, c'est-à-dire le mode de livraison, le mode de reconnaissance et ce qui se passera quand nous apporterons les colis au moment où le steamer des Messageries maritimes ne sera pas en charge. »

13 juillet 1892
A Pergeline, Nantes : « Nous espérons que vous voudrez bien nous continuer votre clientèle en tenant compte de ce fait que si nous n'étions pas venus nous établir à Alger vous y paieriez le charbon 28 à 30 francs la tonne. » Demande la permission de ne pas baisser encore les prix à 24 francs, ceux-ci étant alors à Alger 24 francs 50.

15 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Alger : Le remorqueur "Audax" commandé à Lobnitz est parti de Renfrew le 14.

16 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « L'impression à Nantes est que la caisse de la Parisienne est à peu près vide. »
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nos relations avec Greffulhe comportent des risques hors de proportions avec le projet que nous en retirons et nous ne sommes pas éloignés d'envisager la cessation de nos affaires avec Zanzibar. Nous vous prions de restreindre graduellement l'importance des opérations que vous faites avec ce port. »

19 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Un avis publié dans les journaux de Rayonne porte que le "Bercy" partira de Paris vers le 20 courant prenant marchandises pour Nantes, Bordeaux et Bayonne. »
A J. T. Lewis, Buenos Aires : « We wish coal business to be our principal, if not our sole business. At the same time we do not object at least by the way of experiment, to your obtaining orders for sundry goods of an easy sale such as you have already sent to our Cardiff house, and if we find it work well we shall be quite willing that this portion of the business should be gradually increased and if found desirable extended to the French markets, Bordeaux and Le Havre for instance, but in this as indeed in the coal business itself we wish to proceed cautiously and slowly at first. Buenos Ayres. Later on we shall be quite willing to consider the question of having our own lighters, but for the present we entirely agree with you that it will be best to use hired ones. La Plata. We are looking forward to your advices as to what you think might be done at this place the prospects of which as a coaling station are said to be very good. Montevideo. We shall also be glad to know whether some arrangement can be come to with M. Evans who seems to be the only man we can think of doing anything with Mrs. Wilsons we have hitherto given our orders to, but they are not pleasant people and we should not like the idea of having any permanent connection with them. »

20 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous avons reçu la visite du directeur de la Compagnie des bateaux à hélice du Nord qui nous a appris que la Compagnie était sollicitée de prendre la gérance de la Compagnie parisienne dont les ressources paraissent complètement épuisées. Nous n'avons pas caché à M. V. que, si l'affaire se fait, nous considérons que c'est un acte d'hostilité de la part de la Compagnie des hélices du Nord et que nous agirons en conséquence. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Port-Saïd. Avec tous ces gros bateaux qui viennent sur le marché et auront certainement du mal à trouver des chargements, nous ne voyons pas du tout pourquoi nous n'essaierions pas 5/-, nous vous avons télégraphié en conséquence. »
A Worms Josse & Cie Marseille : « Vous nous avez téléphoné que la Compagnie générale transatlantique appelait des offres pour 60.000 tonnes. Nous ne tenons pas beaucoup à cette fourniture qui sera probablement enlevée par la maison Mesnier représentée à Marseille par M. Auban. PS. Nous recevons de C. G. T. l'appel ci-joint en copie auquel nous nous déciderons peut être à répondre. »

22 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Chemin de fer de Jaffa. « La Compagnie craignant de ne pouvoir s'approvisionner directement avec de gros navires venus d'Angleterre par suite des difficultés de débarquement à Jaffa, a songé à s'approvisionner par Port-Saïd et nous a demandé prix franco à bord de barques à Port-Saïd ou par tonnes délivrées à Jaffa. Attendons votre réponse. »

25 juillet 1892
A la Compagnie générale transatlantique (C. G. T.) : Remise de prix pour 60.000 tonnes à livrer du 1er janvier au 31 décembre 1893 à Marseille et au Havre. Réponse à son appel à la concurrence.
A Worms Josse & Cie Alger : Cherfils. « Nous voyons avec plaisir qu'il nous reste entièrement acquis et cela prouve qu'il n'a pas extrêmement confiance dans l'avenir de Durand. »

28 juillet 1892
De MM. Samuel & Co., 31, Houndsditch, Londres : « Dear sirs. We have the pleasure to inform you that the steamer "Murex" left Hartlepool at 9 p.m. on Tuesday for Batoum where he will load a cargo of bulk oil for the East. We have instructed the captain to apply to Mrs. Foscolo, Mango & Co. Constantinople, and will you kindly advise your Port Said House that she ought to be there about18th/19th august but we have instructed the captain to telegraph his probably arrival from Batoum. »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « II est certain qu'il y a actuellement un élément absolument nouveau introduit dans les affrètements pour votre poste par le fait des gros bateaux que vous n'aviez jamais vus avant et qui viennent maintenant chez vous. Nous ne savons pas combien de temps cela durera, mais à tous les points de vue nous croyons que nous avons intérêt à donner à tous ces armateurs l'impression que nous sommes des gens obligeants et travaillant bien. »
A Chevillotte Frères, Brest : « Nous attendons de savoir si vous vous décidez à nous donner votre ordre (fourniture de charbon à Marseille), en regrettant de constater pour la deuxième fois la manière peu libérale dont vous comprenez la réciprocité à notre égard pour la consignation que nous avons mise entre vos mains, de nos navires faisant escale dans votre port. »
A James Burness & Sons, Londres : « Our steamer "Audax" arrived yesterday at Algiers in very good condition. »

29 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Chemin de fer de Jaffa. « Nous avons bien reçu votre lettre, en avons communiqué une copie à la société des Travaux publics à qui appartient ce chemin de fer. Nous venons d'avoir une longue conférence avec les chefs de service de cette Société. Aucune décision définitive n'a été prise. Il est probable que ce Monsieur vous adressera une demande de charbon en vous envoyant lui-même des felouques ou en vous chargeant de les affréter. »
A James Burness & Sons, Londres : « Russian volunteer fleet. Sometime ago we wished to coal their boats at Algiers and finding that their Port Said agent, with whom we are on very friendly terms, was unable to move in the matter, we write to headquarter direct but without cheating the least reply! »

30 juillet 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Note est prise que votre premier chaland a été mis à l'eau et qu'il a bonne apparence. »
A James Burness & Sons, Londres : « Our first lighter was launched on the 27th inst., the others are to follow between this and the middle of December. »

1er août 1892
A la Compagnie française du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz : Proposition pour fourniture en 1893 de 3.500 à 4.000 tonnes pour son usine de Béziers et 1.000 à 1.500 tonnes pour son usine de Tarbes.

2 août 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous sommes en Angleterre les seuls affréteurs à destination de Dakar. Nos expéditions qui sont toutes de Cardiff s'élèvent à 12 ou 18.000 tonnes suivant les années, nous les faisons aujourd'hui presque exclusivement par vapeurs et elles ont lieu de fin septembre à fin mars. Notre maison de Cardiff qui éprouve quelquefois des difficultés pour trouver des navires à la sortie nous demande s'il ne serait pas possible de négocier avec de bonnes maisons de Marseille des affrètements de retour ; nous croyons en effet que c'est sur votre place que se traitent les retours du Sénégal, Gambie, Sierra Leone, etc. Si la chose pouvait s'organiser vous adresseriez à notre maison de Cardiff des formules de chartes-parties, il ne lui resterait plus quand elle affréterait qu'à vous télégraphier des offres. »

3 août 1892
A [J. T. Lewis, Buenos Aires] : « Montevideo and La Plata coaling. One of our firm being in London went fully into the matter with our friends Mrs. Burness, the decision arrived at being that for the present we had better confine ourselves to sale to inland consumers and neither ourselves nor through another firm by ourselves out... and for the coaling of steamers at either Montevideo or La Plata it is not unlikely that circumstances may occur which may cause us to take quite another view of the matter. »

6 août 1892
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Affrètements Dakar. Demande de voir Maurel Prom et MM. Maurel Frères. Marseille a répondu qu'il est très difficile de négocier ces affrètements, que c'est à Paris ou à Bordeaux qu'il faudrait également traiter. Paris craint d'ailleurs que la chose ne soit pas réalisable et croit que les steamers que Cardiff affrète à la sortie savent parfaitement trouver tout seul un affrètement de retour.

8 août 1892
A Worms Josse & Cie Cardiff : « En ce qui concerne le bunkering of steamers à Buenos Aires, c'est très bien que M. Lewis puisse s'en charger, mais nous ne croyons pas que cela nous avancerait à grand chose de nous en occuper de ce côté-ci tant que Buenos Aires sera le seul point où nous pourrons entreprendre ces opérations étant donné que pour le moment nous voulons marcher très prudemment ; c'est pour cette raison que nous préférons attendre un peu avant d'acheter des chalands. »

9 août 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « "Emma". Êtes-vous tenus de délivrer "Emma" à Lobnitz ? Si oui, quelle est la date extrême ? Si nous ne pouvons pas traiter dans des conditions réellement avantageuses la construction d'un vapeur neuf, il vaudrait mieux ajourner l'exécution de ce projet et maintenir "Emma" en ligne jusqu'à nouvel ordre. »

11 août 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : Desmarais. « Nous y sommes retournés hier. Nous avons appris que la fourniture allait être confiée à nos concurrents qui offraient 13/-. Nous n'avons pas hésité à déclarer que nous accepterions 13/. M. A. nous promis d'en causer à M. Desmarais. C'est une affaire manquée. Ce n'est pas la première fois que nous essayons de lier des offres de charbon avec M. Desmarais et toujours sans succès. Comme il ne nous plait pas d'aller dans des maisons où on nous traite comme le dernier des marchands de charbon, nous sommes parfaitement décidés à en rester là et à ne plus répondre à aucune des invitations qui pourraient nous être adressées par M. Desmarais. »
A Desmarais Frères, 11, rue de Londres, Paris : « Nous apprenons que vous venez de faire construire le vapeur citerne "El Gallo" et nous venons à tout hasard vous adresser, sous ce pli, la liste de nos divers dépôts de charbon où nous serions heureux de mettre nos services à votre disposition. En même temps, nous saisirions cette occasion pour vous exprimer notre vif désappointement d'avoir échoué dans les démarches que nous avions faites auprès de vous pour faire aboutir une négociation entamée par notre maison du Havre. »

12 août 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous répondons à votre lettre relative à la mise en chantier d'un steamer neuf, sur laquelle nous sommes d'accord puisque la durée d'"Emma" ne saurait être prolongée sans inconvénient. Quant à Lobnitz, s'ils ne demandent pas au-dessous de 25.000 £, nous sommes absolument décidés à les laisser de côté. »
A J. T. Lewis, Buenos Aires : « Bunkering steamers. We are not yet disposed at present to undertake that special business at Buenos Aires, which we do not wish to do until such time has come as we can also do so at Montevideo. Under the circumstances, the question of the purchase of lighters can remain in abeyance. »

13 août 1892
A Chevillotte Frères, Brest : Facture pour 120 tonnes fournies par Marseille à leur steamer "Charles".
A Worms Josse & Cie Le Havre : Desmarais Frères. « Avec cette maison, de même qu'avec les Moulins de Corbeille, vous ne lui vendrez du charbon qu'en profitant de vos relations avec elle comme transporteur. A notre avis la chose devrait se faire au Havre. Nous croyons qu'il conviendrait lui écrire pour lui faire remarquer que malgré les avantages très réels que vous lui avez consentis sur le fret de ses envois, le trafic est en diminution, qu'ainsi vos prévisions se trouvent déjouées. Vous ajouterez qu'il ne vous est pas possible de maintenir un arrangement dont vous ne retirez pas le bénéfice espéré et que vous vous voyez dans la nécessité d'en faire cesser les effets le 30 septembre. Vous pourriez donner à comprendre que moyennent conditions à débattre vous seriez prêt à négocier à nouveau. »

17 août 1892
De Henry Burnay & Cie, Lisbonne : « Nous avons eu le plaisir de voir aujourd'hui M. Hacfield de retour de son voyage au Cap-Vert. Ce monsieur a reçu une bonne impression des installations qu'il a visitées. »

18 août 1892
A E. Bouardel, directeur de la Compagnie française du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz : « Notre maison de Bordeaux a pris ses dispositions pour prélever les 130 tonnes qu'elle doit livrer ce mois-ci à votre usine de Tarbes sur la cargaison du vapeur "Ivanoe" actuellement dans le port de Bayonne. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Si Lobnitz nous a bien servi dans le passé. Nous sommes cette fois absolument résolus à ne pas lui payer 25.000 £. »

19 août 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : MM. Fraissinet ont été satisfaits sous tous rapports des cinq vapeurs construits par MacMillan. La Maison est donc justifiée à traiter avec eux si l'entente sur le prix peut s'établir. Proposer à un de leurs chefs de se rencontrer à Paris avec M. Jardin et faire coïncider avec présence au Havre de "Suzanne-et-Marie" ou de "Séphora-Worms" entrés en service en 1891 qu'il ne serait pas mauvais de montrer à MacMillan comme spécimen de ce dont la Maison aurait besoin.

20 août 1892
A Henry Burnay & Co., Lisbonne : Porto Praya. « Tout en vous remerciant du bon accueil que vous avez fait à M. Hasfield, il ne nous est pas encore possible de vous fixer sur la conclusion pratique à tirer de son voyage. Nous nous permettons cependant de vous demander à tout événement comment vous désirez que nos amis reconnaissent votre concours dans le cas où ils se décideraient à faire une offre et où celle-ci serait acceptée. »
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. Envoi impression d'après lettre ci-dessus et une lettre de Harfield. « Should you wish us to follow the matter up with Mrs. Burnay... we are quite prepared to do so & shall be guided by your instructions. »
A Worms Josse & Cie Le Havre : Compte-rendu de la visite de M. Lobnitz.

22 août 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Lobnitz se retire définitivement ; malgré son désir de prendre nos ordres il ne peut accepter nos prix. »

24 août 1892
A Henri Goudchaux : « Nous sommes parfaitement d'accord avec vous sur la nécessité d'arrêter les frais dans ce dépôt (Zanzibar) qui ne présente aucune valeur avec la clientèle des Messageries comme seul débouché. »

26 août 1892
A Mautin, Paris : « "Emma" est arrivée à Renfrew le 25 courant, date à partir de laquelle les risques de nos assureurs ont pris fin, et à laquelle il a été vendu et livré à Renfrew. »
De la direction générale des Services maritimes : [Extrait d'une liste non datée des navires Worms, classée en février 1951.] Vente du "Emma" à MM. Lobnitz & Co. (Renfrew).
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Nous apprenons que le "Lucien" vient d'être vendu à une maison de [Penzanse] qui compte le transformer en chaland à charbon. »

29 août 1892
A C. Brown & Co.rblet, Le Havre : « Nous voyons que vous venez d'affréter un de vos vapeurs de Dunkerque à Dakar et nous nous permettons de vous faire nos offres de services pour le cas ou vous auriez besoin de charbon dans ce dernier port. Il n'y existe pas de dépôt de charbons mais nous pourrons probablement obtenir de la Compagnie des Messageries la cession de la quantité qui vous serait nécessaire. » Quelque temps avant, cession par les Messageries de 10 tonnes destinées à un vapeur de Devès et Chaumet devant faire escale à Dakar vers la fin du mois.

31 août 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : « Vapeur 318. Le contrat a été signé ce matin et M. Jardin en emporte la copie à la presse. »
A Henri Goudchaux : « Nous avons signé ce matin avec MacMillan le contrat et les spécifications du vapeur neuf n°318 et quel que soit le résultat final nous en augurons bien d'après la manière dont les questions de détail ont été traitées et réglées. Le bateau sera mis à l'eau vers le 15 janvier 1892. »

1er septembre 1892
A W. Stapledon, Devon, d'Henri Goudchaux : Au sujet de la signature des traites par Stapledon, et non par les capitaines, signature qui prive la Maison du maritime lien accordé aux capitaines. Craintes de H. Goudchaux provoquées par les « gloomy prospects of the shipping trade ». M. Stapledon se montre disposé « to abide by our decision but sets forth various arguments for the status quo. »

2 septembre 1892
A la Compagnie française du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz : Accepte les propositions pour continuation des fournitures de charbon à ses services de Béziers et de Tarbes. Remerciements à M. Bouardel. Nouveau marché fixé à trois années.
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Mala Real Portuguesa. Affaire terminée, la société est maintenant en faillite.

3 septembre 1892
A James Burness & Sons, Londres : « As regards Porto Praya... We have not had time to devote to M. K.. report the attention which it deserves. But if you are satisfied with the prospects of the undertaking and go with yourselves, we would not be reluctant to follow suit, tho' we have not been inclined to take the matter up ourselves and tho' we are not prepared to state as yet what (stake?) we might find convenient to have in the concern. We have not seen count de Burnay and if he calls on us we question whether it would be either prudent and desirable to approach being on the subject of this taking a share in a new company. You are perfectly right in saying that it would greatly facilitate matters if you could secure the good offices and fractionage of some Portuguese party of very high standing. But we would not venture to say that count de Burnay is the right man for the purpose. We will address you further on the subject in a few day. »

5 septembre 1892
A James Burness & Sons, Londres : Signature des traites par Stapledon. Laisser la question en suspens momentanément, jusqu'à ce que la Maison ait eu l'occasion de leur en parler verbalement ainsi qu'à Stapledon. Lettre à M. Stapledon dans même sens.

7 septembre 1892 :
A James Burness & Sons, Londres : « As regards the Porto Praya business. It would be a little prematured to express our opinion of the point you raised, in as much as the negotiations will entail a good deal of delay. Count of Burnay called upon us and he is going to work the business, it being understood that you will have no commission to pay him over and above the 10.000 £ you consider a fair price for the concern. This means of course he hopes to get at from the present holders for less money, the difference being his own profit. We infer that he doesn't care to take a share in the new undertaking but it is just possible that he might take a different view of the question should be realise a large profit on the sale. »

8 septembre 1892
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous avons appris que sur contrat [de la C. G. T.] à Bordeaux, Pauillac allait expirer et que selon toute probabilité il ne serait pas renouvelé tout de suite. La Compagnie se propose d'acheter au fur et à mesure de ses besoins pour donner à la baisse le temps de s'accentuer, quand elle jugera que les prix seront au plus bas elle refera un marché. En vue de l'éventualité possible, mais très probable où l'on nous demanderait nos conditions, quelle serait votre idée première à Bordeaux, deuxième à Pauillac ? »
A Worms Josse & Cie Alger : « M. Legembre est encore ici et il est probable qu'il va obtenir la fourniture de la C. G. T. Nous avons en vain essayé de vous obtenir cette clientèle pour laquelle nous aurions, au besoin, consenti un prix très bas mais nous avons senti que nous n'aboutirions pas et nous nous sommes dispensés de dévoiler nos intentions. »
A Henri Goudchaux : Porto Praya. « Nous avons eu la visite du comte Burnay. Il va négocier et espère avoir l'affaire à 10.000 £, y compris son profit personnel. Si ce dernier est large peut-être laissera-t-il une partie dans la nouvelle affaire, mais à présent il semble préférer rester à l'écart d'une combinaison à laquelle il ne croit pas sans doute un grand avenir. Et puis sa préoccupation du moment est la mise en valeur d'une concession pour un port franc à Sagres au sud de l'Espagne. Il y voudrait créer une station de charbon à l'instar de Gibraltar, sans paraître se douter des difficultés de la chose. »
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « La Plata deposit. You expected to get the concession of a piece of ground at La Plata and no doubt we shall hear by next mail that the matter is in order. »

9 septembre 1892
A James Burness & Sons, Londres : Porto Praya. « We told count de Burnay that if the purchase could be effected for 10.000 £, business could result but you are committed to any figure nor? to anything. »
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : MM. Samuel & Co. « Nous avons lu avec intérêt les détails que vous nous avez donnés sur le passage du "Murex" dans le Canal. La seule chose à regretter c'est que ce bateau n'ait pu vous prendre que si peu de charbon. »

10 septembre 1892
De Worms Josse & Cie Bordeaux : Connaissement. Transport d'une barrique de vin blanc, par le steamer "Président", de Bordeaux, à MM. Leclair, Rouen. [En en-tête sont portées les mentions : « S'adresser à Bordeaux, à MM. Worms Josse & Cie, armateurs ; à M. A. F. Saladin, courtier maritimes, 3 bis, place Richelieu - à Rouen, à la Compagnie de navigation du Havre à Paris et Lyon - à Paris, à la Compagnie de navigation du Havre à Paris et Lyon, 3, quai de la Loire, à La Villette ; à M. H. Follin, agent commercial, 2, Cité Rougemont - au Havre, à MM. Worms Josse & Cie, armateurs. »]
A H. Greffulhe, Zanzibar : « Stock de charbon. Nous avons encore de quoi assurer pendant près d'un an le ravitaillement des vapeurs des Messageries, nos seuls clients, et nous ne songeons nullement à faire de nouvelles expéditions. »
A G. Caillé et J. Chatel, Saint-Denis de la Réunion : Envoi de la soumission en vue de prendre part à une adjudication fixée le 25 octobre 1892 concernant des fournitures au chemin de fer et au port de la Réunion. La soumission accorde un rabais de 21% au-dessous du prix de base (60 F) stipulé au cahier des charges.

12 septembre 1892
A MM. Marcus Samuel & Co., Londres : « We believe that your steamer "Murex" has been fixed homeward from Madras coast to Marseilles and we trust you will be able to place her consignment in the latter port in the hands of our people... »
A Henri Goudchaux : Dakar. « La Compagnie du chemin de fer nous ayant demandé nos conditions pour la prochaine compagnie nous lui avons offert [...] en liant cette proposition à une réduction de [...] sur le nouveau marché dont le prix serait de 30,50. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Compagnie française du Centre et du Midi pour l'éclairage au gaz. « Nous lui, avons vendu 300 tonnes de [...] au prix de [...] franco Toulouse. Nous avons de suite télégraphié à Grimsby. »

14 septembre 1892
A James Burness & Sons, Londres : « Buenos Aires. When in London, Mr. Goudchaux had some talk with your goodselves about Buenos-Ayres coaling and on his return home, he simply mentioned that we had better have it alone for the present. We believe that his idea and your own too was that we must avoid doing anything that might create unpleasantness between Mrs. Wilson and our firm. » Cette lettre écrite à propos du charbonnage d'un vapeur au sujet duquel la Maison a questionné Burness en vue de faire approcher les armateurs. Burness est d'avis de ne pas approcher les armateurs... et répond qu'il ne voit pas d'objection à ce que la Maison sollicite le charbonnage localement.

18 septembre 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : Desmarais Frères. « Après la dernière tentative que nous avons faite bien inutilement d'ailleurs pour leur vendre du charbon, il avait été convenu que vous ne dénonceriez pas les accords relatifs au fret des marchandises. Nous n'hésitons pas à vous dire que la décision déjà prise doit être maintenue. »

19 septembre 1892
A James Burness & Sons, Londres : Les avise que les Messageries acceptent de mettre 400 tonnes à la disposition de Thompson & Co.
A Foscolo Mango & Cie, Constantinople : Au sujet de l'envoi d'une première cargaison, du départ en octobre d'une deuxième et des conditions auxquelles la Maison lui a vendu le charbon.

21 septembre 1892
A James Burness & Sons, Londres : M. Samuel & Co. « We omitted to mention that we had written them direct about the consignment of the "Murex" which they agreed very readily to place in the hands of our Marseilles firm. Would-you kindly thank M. Pembroke for his very obliging action in the matter? »

23 septembre 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : « II est probable que nous vous autoriserons à continuer avec M. Greffulhe des importations de produits sur lesquels vous percevrez une commission et qui, en outre, constituent pour vous une couverture. »

24 septembre 1892
A M. Boubée, administrateur délégué de la Compagnie nantaise de navigation à vapeur : Saigon. « La Compagnie des Messageries consentira à mettre à notre disposition telle quantité de charbons de Cardiff dont vous auriez besoin à Saigon au prix de... »
A James Burness & Sons, Londres : Saigon. « We note that we can hardly expect to find any Cardiff steam coals at Saigon except with Messageries depot. We are much obliged for the inquiries you have made. C'est pour "oblige some very good friend of ours" que la Maison s'occupe de la chose. »

27 septembre 1892
A Worms Josse & Cie Bordeaux : Au sujet d'une fourniture à Dakar pour C. Brown & Co.rblet, Le Havre. Paris est très ennuyé par une lettre des Messageries. « Il est vexant de leur avoir demander une cession et d'apprendre qu'une fois le charbon chargé sur chaland le navire [de C. Brown & Co.rblet] s'est ravitaillé ailleurs. »

28 septembre 1892
A Paul Rouyer, Worms Josse & Cie Port-Saïd : Electric light. « Jugeons inopportun de baisser nos tarifs de location, mais en présence mesure prise par Lambert, il y a lieu cependant de faire quelque chose. Préparons une note qui sera imprimée au bas de la prochaine liste hebdomadaire de Burness. »

29 septembre 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Vous n'avez plus que 2 mois ½ à attendre pour être débarrassé de Schiaffino. C'est donc une question de patience. Nous sommes sûrs que quand vous pourrez organiser les choses sans lui, tout ira bien. »

30 septembre 1892
A Worms Josse & Cie Port Saïd : Electric light, tarif. La question avec le transit en quarantaine. Recommande à leur bon accueil M. Siegfried, fils d'un excellent ami de la Maison, Jules Siegfried, député du Havre, qui se rend en Égypte.

Octobre 1892
De Worms Josse & Cie Cardiff : Circulaire. Fondation de la succursale de Buenos Aires pour "coal business on the River Plate". L'établissement est placé sous la direction de J. T. Lewis.

1er octobre 1892
Des Messageries maritimes, Paris : Charbon incendié à Aden et Saigon.

3 octobre 1892
A James Burness & Sons, Londres : « One of Mrs. M. Samuel & Co. is in Paris just now and from what he tells us none of the tank steamers either building or in the course of preparation is intended for the Eastern trade. »

4 octobre 1892
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « Produce. Neither we nor our branch are in a position to work such business ourselves, but we are none the less anxious to fall in with your views and to enable you to extend yours operations beyond what we had at first intended them to be. We had have une longue entrevue avec le chef d'une maison de commissions qui va examiner quels sont ceux des articles que vous avez indiqués pour lesquels il pourrait espérer trouver un marché. Wheat and maize would we believe be out of the question. Nous ne voulons entendre parler à aucun prix d'opérations de spéculation. En ce qui concerne la laine, nous allons faire des enquêtes à Bordeaux, qui est le grand marché français. Quebracho wood, hides, bones and bone-ash our Paris friend seemed to think he might work some business in. Horms he enquired about as being of interest to him. »
Aux Messageries maritimes, Paris : Remerciements pour cession de 65 tonnes faite par leur dépôt de Dakar à un steamer de Dèves & Chaumet.

5 octobre 1892
A l'administrateur de la faillite de la Mala Real Portuguesa : Offres de services pour consignation et approvisionnement en charbon des steamers de cette Compagnie à leur passage dans le canal de Suez. La maison de Port-Saïd a été depuis l'origine jusqu'au commencement de l'année courante chargée de l'agence de la Mala Real Portuguesa dans le canal de Suez.

6 octobre 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous nous sommes mis d'accord avec M. Greffulhe sur la suppression du compte à demi pour les marchandises d'exportation. Vous pouvez néanmoins exécuter les commandes qu'il vous adressera en ayant soin cependant qu'elles n'atteignent pas des chiffres trop élevés. Il vous sera alloué une commission d'achat. Le Havre. Nous avons lu à M. Greffulhe la partie de votre lettre relative à la consignation de palissandre ; il est d'accord avec vous. Quant aux écailles nous avons télégraphié qu'une consignation faite immédiatement par vapeur aurait chance de bien se vendre. »

11 octobre 1892
A Worms Josse & Cie Zanzibar : « Palissandre. La petite consignation dont vous nous avez remis le connaissement a été débarquée au Havre. Suivant les probabilités, le prochain courrier vous portera le règlement de cette opération. »

14 octobre 1892
A la Compagnie des chemins de fer de l'Est algérien : Proposition pour 2 lots de 4.000 tonnes chaque (total 8.000 tonnes) de briquettes Cardiff pour locomotives rendues à Alger.
A James Burness & Sons, Londres : « We are perfectly agreeable to the course proposed by Mr. Cory and shall accordingly either refrain from giving a quotation at all to the Hamburg-Australian Line or if called upon to give on shall do so as directed by them, they in their turn agreeing to do the same, that is to say in either manner which we may prefer, as regards the Stoomvaart Maatschappij Nederland. May we suggest that this would in our opinion afford you a good opportunity for renewing once more with Mrs. Cory our former agreement with reference to the Rubattino and French Navy Contracts? »

15 octobre 1892
A Worms Josse & Cie Alger : Le steamer "Gallo" sous pavillon espagnol, mais qui en réalité appartient à Desmarais Frères, est à Alger en route pour Bustom, doit prendre à la maison d'Alger le charbon dont il aura besoin à l'aller et au retour.
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Au point de vue principalement des chemins de fer qui ont leurs bureaux à Londres, nous croyons qu'il serait bon que nous fissions une circulaire annonçant l'établissement de notre maison à Buenos Aires et il nous semble qu'il serait préférable que cette circulaire fût datée de Cardiff. Voulez-vous préparer et nous soumettre un projet ? Nous voudrions aussi que vous examiniez quel serait le meilleur moyen pour approcher les compagnies. »

17 octobre 1892
A James Burness & Sons, Londres : Mise au point au sujet de la lettre du 14 octobre courant quoique Mrs. Cory puissent faire au sujet de Nederland contract, « we intend carrying out what we promised last year and shall allow no offer for Port Saïd coaling to be made on our behalf to the Hamburg-Calcutta Line ».

18 octobre 1892
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « Pacific and Great Southern Railways. We saw Mr. Vyvian Robinson and fully discussed with him all matters referring to Buenos Aires branch. Among others, we mentioned these two companies to whom he said he would try to obtain an introduction when he would call upon them and see what chance we had of doing business with them. Meanwhile we shall probably carry out our idea of issuing a circular so as to bring our name well before the principal English buyers of coal out in the Plata. La Plata Port. Although we have not yet quite made up our minds to start a depot at La Plata still we came to the conclusion that we ought to avail ourselves of the chance that was offered you especially and we accordingly cable you the word "procession" which would enable you to act immediately with a view to obtaining the concession of the ground. Meanwhile you can advise us as to what would require to be done when the matter is finally settled and whether you think that a depot at La Plata alone and without one at Montevideo could be worked satisfactorily and profitably. Produce. Our friends tell us they are busy collecting all the information they can about this matter and hope to address shortly a full report and also with a proposal for working an import trade with our Buenos Aires branch. »

19 octobre 1892
Aux Messageries maritimes, Paris : « Nous référant aux pourparlers que nous avons eus avec M. Lecat, nous avons l'honneur de résumer ci-après nos propositions en vue de l'établissement du service combiné sur lequel l'accord est établi en principe et qui vise le transport par nos vapeurs des marchandises en provenance ou à destination de vos lignes de l'Océan atlantique. »

20 octobre 1892
A M. Foache, Dakar : « Nous avons pris le parti de ne pas soumissionner pour la fourniture de la Marine mais serions bien aise de savoir ce qu'il est advenu de cette affaire. »

22 octobre 1892
De Leblanc Charlemaine & Cie, Rouen : Facture concernant 1 livraison de charbon à M. Fleutot. L'en-tête est au nom de l'Anglo-French Transit Company - service régulier par navires à vapeur ; Leblanc Charlemaine & Cie - Ancienne maison A. Grandchamp Fils & Cie - Rouen, Dieppe, Paris ; Armements et transports maritimes - maison à Paris - Gve Bouton représentant ; Commission et transit - maisons à Dieppe, Fécamp et Elbeuf.

25 octobre 1892
Saint-Denis de la Réunion : Adjudication à Worms Josse & Cie des fournitures de charbons de terre agglomérés à faire à l'exploitation du chemin de fer et du port de la Réunion pendant les années 1893, 1894, 1895. La quantité à fournir annuellement est de 2.800 tonnes avec faculté pour l'exploitation du chemin de fer et du port de réduire cette quantité ou de l'augmenter de 25%. Ce marché sera exécuté par la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur aux termes d'un acte de substitution daté du 23 mai 1893.

26 octobre 1892
A James Burness & Sons, Londres : Long échange de vue au sujet des prix de contrats pour 1893. « We believe our neighbours are all sick and tired of the unsatisfactory state to which competition has brought matters at Port Said. We now stand a better chance than ever of being able to maintain a reasonable price at Port Said for at least the incoming. We [...] our reply was such as we have always made under similar circumstances, that there could be no question of any precise understanding, but that provided the other firms would leave us in possession of what we look upon as being ours at Port Said. »

27 octobre 1892
Entre John Nixon et Henri Goudchaux : Correspondance personnelle en vue d'éviter une rupture à l'occasion du renouvellement des marchés pour 1893.

28 octobre 1892
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « Le chemin de fer de Jaffa nous a réglé aujourd'hui votre facture. »
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nous croyons convenable de laisser à M. Nixon jusqu'à demain pour accepter notre offre. Mais s'il ne l'a pas fait demain soir, il doit être entendu qu'elle est retirée et ce sera alors définitif. D'ailleurs vous comprendrez que nous ne soyons pas très bien disposés pour ce charbon devant l'avis ci-inclus que nous recevons ce matin d'un de nos plus gros clients à Port-Saïd à qui nous sommes obligés de faire une lourde bonification pour une livraison dont 267 tonnes Nixon et 47 tonnes Océan à Port-Saïd. "I expert the bad coal was from Nixon... I fear Nixon's are rather trading on their good name. In fact whenever we have a complaint it is always from Nixon's coals". »

2 novembre 1892
A W. Stapledon, Devon : A l'occasion de la fixation des prix de contrats pour 1893. « We should much like to succeed in obtaining this time not a high price, but such a figure as we can live upon instead of losing money as we have done so heavily this year. »
Cette année, la discussion avec les mines pour les marchés est très serrée.
A James Burness & Sons, Londres : « Port Said contracts. Mrs. Cory's representative again called upon the writer (M. Goudchaux) and read over a letter from Mr. Herbert Cory in which it was said that the firms engaged in the Port Said trade had held a meeting and had decided to approach us and ask whether we would agree to the figure 20/ for next year contract, it being understood that the Orient Co. contract should be left to us. We allowing in exchange Mrs. Lambert to secure the Pacific companies business. We replied that we were satisfied that any understanding would prove fatal to those that might be parties in it as we knew the ship-owners would not stand it, that moreover we had actual proof that some of our neighbours were already offering to our friends contracts with 6 d per ton returns and that in spite of our earnest wish to obtain as high price as we possibly could we were much to our regret unable fall in with our neighbours views. We must be prepared for as keen a fight as on former occasions. »

3 novembre 1892
A James Burness & Sons, Londres : « We see from your general letter that the Orient and Pacific contracts are from what you understand again to go together. We wonder in that case how the consortium of our Port Said neighbours would have proposed to arrange so as to obtain a division of the business between Mrs. Lambert and ourselves if we had by chance agreed to the suggestion. »

4 novembre 1892
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « Bunkering steamers. You were quite right not to withdraw the offer you had made to the Hamburg South American Steamers Co. and which will be quite in order if by chance it has been accepted. Nor have we any objection your  undertaking single bunker orders at profitable prices. » Produits. Remise de copies de lettres détaillant les conditions auxquelles les maisons que Paris a consultées « propose that any such business should be worked between our respective firms and which we are quite agreeable to. It may be that later on other Argentine produce may occur to you and also that you may see your way to work with our friends some general import business. »
A Elie Weil and Co., Paris : « Nous avons l'honneur d'accuser réception de votre lettre du 1er courant relatant les conditions auxquelles vous seriez disposés à tenter un essai d'importation de matières premières provenant de la République argentine et nous remettant un rapport concernant les divers articles dont vous pensez pouvoir vous occuper. Nous transmettons à notre Maison de Buenos Aires une copie. Nous comptons avoir une réponse de notre représentant par retour du courrier et même par dépêche mais dès à présent nous pouvons vous dire que les conditions que vous nous avez indiquées nous paraissent parfaitement acceptables et nous tenons à vous remercier du travail si complet que vous nous avez remis et qui nous fait bien augurer dans l'avenir des relations que nous avons l'espoir d'établir entre nos deux maisons. »

5 novembre 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « La liste des arrivages du 21 au 31 octobre nous a fait beaucoup de plaisir à cause de la place que vous tenez dans le mouvement général. »

7 novembre 1892
A Arch. MacMillan & Son Ltd, Dumbarton : « We have your favour of the 4th Inst. advising us that our new steamer "Emma" was lanced on the same day which we duly noted. »
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous avons été en pourparlers pour le renouvellement de notre contrat avec la P&O mais les négociations conduites, comme d'habitude, par l'entremise de nos amis de Londres n'ont pas abouti par suite de l'écart entre notre offre et les idées de la Compagnie. Nous étions fort ennuyés de notre insuccès quand nous avons appris que MM. Estrine avaient reçu ou allaient recevoir mission de provoquer des offres localement ce qui, en déplaçant le terrain, va peut être nous fournir le moyen de conserver l'affaire. Nous ne doutons pas en effet des bonnes dispositions de MM. Estrine & Cie à notre égard et nous ne pensons pas nous tromper en croyant qu'ils nous donneront toutes facilités possibles. D'ailleurs, M. Mayer, qui a eu avec eux les rapports les plus agréables, est tout disposé à partir pour aller causer avec eux. En attendant, veuillez nous tenir au courant de ce qui va se passer. »
A James Burness & Sons, Londres : « Mr. Cory's agent again called. The proposal was that we should be left in possession of all the Orient contract and of all our present clients, the same arrangement to hold goods as regards Ms Lambert present customers including Hansa. »

11 novembre 1892
A G. Caillé et J. Chatel, Saint-Denis de la Réunion : « Le bruit court que nous sommes adjudicataires. En ce qui concerne les Messageries nous avons lieu de penser qu'elles ne renouvelleront pas leurs accords avec M. Grosos et, quoi qu'il arrive, qu'elles feront elles-mêmes leurs approvisionnements. »

15 novembre 1892
A W. Stapledon, Devon : Port-Saïd. « We have secured (one more) the Orient Contract (18/6). »
A Campanile & Ricciardi, Naples : « Nous avons avec les armateurs anglais des relations telles que nous entendons que toutes nos succursales et nos agents mettent toute la complaisance possible avec eux. Il nous arrive journellement dans nos divers dépôts de garder un navire la moitié ou le tiers du temps auquel nous avons droit dans le seul but d'être agréable à l'armateur et sans rien lui faire payer pour cela. Notre bonne réputation exige qu'il en soit de même partout et s'il est exact que vous avez eu avec le capitaine du ["..."] les procédés indiqués, nous regrettons vivement que vous nous ayez ainsi mis dans l'obligation de présenter des excuses pour un fait aussi fâcheux. » Ces Messieurs avaient refusé de terminer le déchargement le 31 octobre au soir alors qu'ils pouvaient le faire sans qu'il leur en coûtât un sou, à moins que le capitaine ne leur payât 20 £ "dispatch money". Le capitaine n'ayant offert que 7 £, ils auraient laissé 2 tonnes à bord pour obliger le navire à rester.

18 novembre 1892
A Desmarais Frères : Accord pour la vente d'un chargement d'environ 9.000 tonnes pour Santander. La Maison cherchait depuis longtemps à travailler avec cette maison. « Serions bien aises d'avoir la fourniture de leur "El Gallo" à Bordeaux puis de leur usine de Blaye. »
Aux Chargeurs réunis : Mise à leur disposition (comme suite à conversation avec leur directeur, M. Duprat) telle quantité qu'ils pourraient désirer sur un marché de 80.000 tonnes de charbon Davis Ferndale conclu pour livraison d'ici fin de 1893.

19 novembre 1892
A Worms Josse & Cie Marseille : « Nous avons renouvelé notre contrat avec la P&O Malheureusement comme cette fois-ci l'affaire se présentait dans des conditions très défavorables, nous avons dû nous résigner à faire notre soumission au prix très bas de 18/. »
A Stoomvaart Maatschappij Nederland : Remerciements d'avoir accepté proposition pour le renouvellement du contrat de Port-Saïd l'année prochaine.
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « Although we mean principally to work on inland business at Buenos Aires, we have already done some amount of bunkering and have this [every day] been advised of a contract which has been entered into by our firm there. »

20 novembre 1892
A Deutsche Dampfschifffahrts Ges. Hansa, Brême : La Maison est heureuse de voir reprendre ses relations avec la maison de Port-Saïd. Elle a déjà eu sa clientèle en 1891 mais elle lui a été enlevée en 1892.

21 novembre 1892
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nixon. Ce monsieur paraît décidément se moquer de nous. Nous sommes enchantés d'avoir rompu nos négociations. Nous attendons maintenant l'avis de vos solicitors sur ce que nous avons le droit de faire relativement au solde qui restera le 31 décembre. »
A la Compagnie du chemin de fer de Bône à Guelma et prolongements : Proposition pour l'année 1893.
A la Compagnie du Boléo, Paris : « Nous avons terminé conformément à votre autorisation avec la mine Glamorgan un marché pour livraison en 1893 de telles quantités de son coke dont vous pourrez avoir besoin entre un minimum de 7.000 tonnes et un maximum de 10.000 tonnes à votre option pour le chargement de vos navires à Cardiff au prix de 14/-. »

22 novembre 1892
A Leblanc, Charlemaine & Cie, Rouen : « En ce qui concerne Nixon's Navigation, nos négociations ont en effet échoué jusqu'à présent. Nous avons encore à lui prendre un solde important qui ne sera sans doute pas épuisé avant quelques mois et si d'ici là, M. Nixon n'est pas devenu plus raisonnable, nous sommes décidés à le mettre de côté. »
A la Compagnie nantaise de navigation à vapeur [Boubée] : L'informe de la création d'une succursale à Buenos Aires et des prix des contrats pour l'année 1893.
A Brown et Corblet, Le Havre : Même objet qu'à la Nantaise.

23 novembre 1892
A James Burness & Sons, Londres : Accusé de réception d'un télégramme annonçant que la Hansa Co. accepte les conditions de contrat.

25 novembre 1892
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : Contrats pour 1893. Sous ce pli copie de ceux pour Holt, Bilby, Williamson Millègan, Ismay Inrie et John Allan & Co., tous les cinq par l'entremise de Stapledon. Brocklebank est également en règle ; Alexander et la British India renouvellement également avec nous. Les Messageries ont également accepté notre proposition. Inclus copie de correspondance avec Nederland pour la régularisation du marché pour l'année prochaine. Nous avons réussi à reprendre la Hansa, nous le devons en partie à certains avantages de paiement à Brême et de change. Il y aura peut-être de ce chef légère perte pour nous, mais insignifiante comparée à l'avantage de ressaisir cette belle fourniture. Nous allons peut être avoir quelques difficultés avec Hamburg Calcutta Linie par suite de certains incidents. Nous attendons votre avis concernant la Flotte volontaire russe. Stapledon est d'accord avec nous pour que les traites de l'Orient et de la Pacific ne soient plus signées par lui, mais par les capitaines comme le stipule le contrat. » Instructions à Port-Saïd sur ce qu'il faudra faire pour que cette réforme entre en application au 1er janvier.

26 novembre 1892
A Desmarais Frères : Au sujet de leurs observations sur fourniture à "l'El Gallo" à Blaye.

29 novembre 1892
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Tonnay Charente : ... Nous notons votre avis concernant la question du personnel de cette maison dont vous allez vous entretenir avec la maison du Havre. En attendant les Chargeurs réunis que nous avons vus ce matin sont enchantés de l'avis qu'ils ont reçu de notre escale à Tonnay Charente et nous devons les revoir dans un jour ou deux pour en causer longuement avec eux. »

30 novembre 1892
A Worms Josse & Cie Alger : « Contrats. Vous serez sans doute bien aise d'apprendre que nous venons de terminer avec Société Cokerill Matériel. Vous prévoyez que l'année prochaine 15 chalands ne vous suffiront pas. »
A la Compagnie générale transatlantique, Paris : « Nous regrettons de ne pouvoir prendre part à l'adjudication à laquelle vous avez bien voulu nous convier. »
A Eugène Cellier, Hambourg : « Notre Maison sera heureuse de se charger des consignations de navires que vous pourrez lui obtenir. Il est assez probable que nous nous décidions à étendre le cercle d'affaire de notre maison de Buenos Aires au-delà des opérations de charbon et nous nous occupons d'organiser un mouvement d'importation en France de certains produits argentins, il se peut qu'un peu plus tard nous songions à faire de même pour Hambourg. »

3 décembre 1892
A Chevillotte Frères, Brest : Acceptent les prix pour une fourniture de 800 tonnes.

6 décembre 1892
A Adolf Deppe, Anvers : « Nous venons vous demander si la Société Cockerill ne prévoit pas de besoins pour ses navires dans d'autres ports que Gibraltar et Alger. Nous serions heureux d'arriver par votre entremise à étendre nos relations avec cette Société. "Our full list of quotations was laid before them, but they only asked for Gibraltar & Algiers". »

8 décembre 1892
A Adolf Deppe, Anvers : Remerciements pour sa lettre. « Tout ce que nous pouvons espérer c'est que si le hasard faisait que le courant de l'année la Société Cockerill avait des besoins ailleurs qu'à Gibraltar et Alger elle s'adressera à nous. »
A M. Desprez, Union des yachts français : Suite à d'autres lettres en vue d'avoir la clientèle des propriétaires de yachts, membres de l'Union.
Au ministre de la Marine et des Colonies, Paris : Lui demande l'autorisation de faire essayer par l'arsenal du port de Brest, un échantillon de charbon Powell Duffryn, avec l'intention, dans le cas où le résultat serait satisfaisant, de comprendre ce combustible parmi ceux devant servir à l'exécution du marché intervenu le 15 février de l'année courante entre son département et la Maison pour les fournitures aux bâtiments de la flotte à Alger.

9 décembre 1892
A Chevillotte Frères, Brest : « Nous nous sommes entendus avec le ministère de la Marine qui envoie les instructions nécessaires à votre arsenal. Vous voudrez donc bien lui effectuer la livraison de l'échantillon de 10 tonnes pour notre compte et à nos frais. »
A la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, Paris : Envoi des propositions pour la totalité de ses besoins en 1893, 1894 et 1895 à Bordeaux, Marseille, Le Havre, Alger et Port-Saïd. « Il serait entendu en outre que comme précédemment vous conserveriez Zanzibar et la moitié d'Aden. »

10 décembre 1892
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Quant au gros charbon vous savez qu'il n'y a plus à proprement parler de charbon spécial pour les locomotives. Les chemins de fer se servent couramment de tous les charbons à vapeur. »
A G. Caillé et J. Chatel, Saint-Denis de la Réunion : « Le jour même où M. Grosos a reçu avis des résultats de l'adjudication de la Réunion, c'est-à-dire le 11 novembre, il est venu nous en informer et nous a même manifesté son vif mécontentement d'être dépossédé par nous de cette affaire. Depuis, nous avons eu avec lui plusieurs entrevues longues et très difficiles, et au cours desquelles il a mis en avant certains intérêts communs que nous avons avec lui et sa compagnie depuis de nombreuses années et a été jusqu'à faire valoir l'injustice qu'il y aurait de notre part à priver une compagnie française de navigation d'un élément important de fret qu'elle avait eu jusque-là entre les mains au profit des navires étrangers que nous affréterions pour prendre en charge à Cardiff. Le seul fait que la discussion commencée le 11 novembre n'est pas encore close à l'heure où nous vous écrivons vous montrera quelle résistance nous avons opposé aux sollicitations de M. Grosos. Ce n'est que poussés dans nos derniers retranchements que nous nous sommes résignés à nous prêter à la combinaison qui nous était demandée. Il est très probable que la cession par nous en faveur de la Compagnie française havraise péninsulaire de nos marchés de la Réunion pour les trois années 1893, 1894, 1895, va devenir définitive. Il s'agira alors pour nous de voir comment nous pouvons procéder pour réaliser cette cession : le moyen que nous préfèrerions de beaucoup serait que l'administration acceptât la substitution du nom de la Compagnie à celui de notre Maison de façon à rendre ladite Compagnie titulaire du marché. Nous vous serions obligés de bien vouloir sonder M. B... dans ce sens. S'il veut bien s'y prêter, nous vous prierons alors de vous entendre avec le représentant de la Compagnie française havraise péninsulaire pour régulariser le transfert de tous nos droits. Au cas où l'administration ne voudrait pas admettre un transfert régulier du marché, nous aurions à nous entendre avec la Compagnie française havraise péninsulaire pour lui permettre de lui faciliter les moyens d'exécuter elle-même effectivement ledit marché, tout en restant nous mêmes les titulaires. Ps : Depuis que nous avons écrit ce qui précède, nous avons terminé avec la Compagnie française havraise péninsulaire. En conséquence, les indications contenues dans notre lettre sont à présent définitives et nous vous serons obligés de vouloir bien sans retard faire le nécessaire à cet égard. »
A Leblanc Charlemaine & Cie, Rouen : « La Royal Hungarian Steam Navigation Co., "Adria", a accepté nos offres pour divers ports, Le Havre et Alger, mais a refusé pour Rouen pour lequel une proposition lui a été faite à 24 F. Elle nous a donné la faculté d'accepter ce même prix à la condition de lui télégraphier notre réponse. Nous avons pris sur nous d'accepter. Nous avons déjà perdu des affaires à Rouen par suite du prix élevé que vous nous avez fixé. »
A Eugène Grosos, directeur général de la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, Paris : « Comme suite à notre lettre du 9 courant, nous avons l'honneur de vous informer que nous sommes tout disposés à vous rétrocéder notre marché pour la fourniture des charbons nécessaires au chemin de fer et au port de la Réunion pour les années 1893, 1894 et 1895. »
A James Burness & Sons, Londres : Compagnie havraise péninsulaire. « We have pretty well settled matters with Mr. Grosos, with the except of Port Said of which he wants one half to be reserved to Mr. Cory, offering us in exchange half his Colombo requirements, but under the circumstances [Burness a informé la Maison qu'aucun navire de la Havraise n'avait charbonné à Colombo pendant les 12 mois précédents], we shall as a matter of principle insist upon either having the whole of Port Said or being given some compensation autre qu'un verre vide. »

12 décembre 1892
A Eugène Grosos, directeur général de la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, Paris : « Vous avez bien voulu nous informer verbalement samedi soir 10 courant que vous acceptez à la fois la proposition contenue dans notre lettre du 9 relativement à la conclusion de certains contrats de charbon et l'offre que nous vous avons faite par celle du 10 de vous rétrocéder notre marché de la Réunion, et nous vous remercions de cet avis que vous avez promis de nous adresser confirmation par écrit. Nous venons en même temps vous faire savoir que selon le désir que vous nous avez exprimé, nous consentons pour l'année 1893 et par dérogation au principe posé par notre lettre du 9 courant, à ce que la moitié de vos besoins à Port Saïd soit réservée à la Maison Cory. Nous ajouterons en ce qui concerne les années 1894 et 1895, sans vouloir en rien engager l'avenir, que si nos rapports avec cette Maison continuent à être ce qu'ils sont aujourd'hui, nous nous prêterons encore volontiers à cette combinaison. »
A James Burness & Sons, Londres : « Our bringing to Mr. Grosos a business at long duration and of the greatest worth to his company put in pour power to claim the whole of the Port Said supplies, but we did not think it policy to do so, we have agreed that Mrs. Cory should have their usual half next year. »

13 décembre 1892
A Worms Josse & Cie Cardiff : « Nixon [long paragraphe]. Nous sommes disposés à reprendre pour la 3ème fois nos négociations et voici quelle en serait la base. Ceci est notre ultimatum et vous auriez à demander une réponse dans la huitaine. Si M. Nixon refuse, nos rapports seront à tout jamais finis avec lui. »

14 décembre 1892
A Wm Stapledon, Devon : Au sujet des engagements de fournir les charbons à Holt, à Marseille, en 1893 à 18/.

15 décembre 1892
A Worms Josse & Cie Le Havre : Adria. « Nous nous félicitons d'avoir fait un contrat avec elle car il y a fort longtemps que nous essayons et jamais nous n'avions pu aboutir. »
A Worms Josse & Cie Bordeaux : « Nous vous envoyons contrats en double pour Marseille et Ténériffe dont veuillez nous renvoyer un pour chaque port revêtu de la signature de M. Maurel & Prom. »
A H. Boubée, Compagnie nantaise de navigation à vapeur : « Nous vous remettons sous ce pli deux séries contrats originaux pour Le Havre et Buenos Aires en vous priant de nous en retourner une revêtue de votre signature. »

19 décembre 1892
A Archibald MacMillan & Son Ltd, Dumbarton, Écosse : « We regret to say that it will not be convenient for any of our firm to be present at the launching of our "Emma" which it will afford us much pleasure to hear from you has been successfully performed on the 29th. »
"Emma" (3ème du nom) : Iconographie. Baptisé du prénom de la fille d'Hypolite et Séphora Worms.
A Worms Josse & Cie Buenos Aires : « Coal business .We note the various offers you have submitted and await to learn result. Bunkering business. We enclose copies of contracts with Compagnie nantaise of Nantes and Mrs. C. Brown and Corblet of Havre although we may say that neither of them is likely to prove effective. » Les maisons anglaises avec lesquelles nous avons été en négociations ont finalement refusé de signer des contrats soit dans l'espoir de mieux faire plus tard, soit pour ne pas encourager les coal firms who send out their coal with tramp steamers. Produce. Mrs. Elie Weill and Co. having expressed their wish to address you direct we have authorised them to do so and they have send us their letter which we hope to receive in time for this. Being so far without any reply to our telegram of the 16th we fear you have been unable to offer another [...] cargo. »

21 décembre 1892
A A. Meyer, Gothenburg : « Meanwhile you may perhaps permit us to remind you that whatever manoeuvring some of our neighbours may be, resorting to at present, it is our firm and our firm alone whom the ship-owners have to thank for the more reasonable prices at which they have obtained their coals at Algiers since we opened our depot. And if it were not presumptuous on our part to speak of the superiority of our services we would adduce as a proof of same not only the leading position we have in so short a time attained at Algiers, but also the recent growth, for which some credit is given us, of the trade of the port as a port for call and coaling station. »

22 décembre 1892
A Eugène Grosos, Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur : Accusé de réception et remerciements pour les contrats pour Le Havre, Bordeaux, Marseille, Alger, Aden, Colombo et Zanzibar.

23 décembre 1892
A Eugène Grosos, Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur : Envoi de la charte-partie du vapeur "Verta" affrété pour prendre à Cardiff environ 1.260 tonnes de charbon Powell Duffryn en exécution du premier des ordres à destination du Havre contenu dans sa lettre du 13 courant.
A H. Jardin, Worms Josse & Cie Le Havre : « Il se trouve aujourd'hui que nous nous voyons obligés de faire cette modification non pas parce que nous n'avons plus en M. Lavotte la même confiance qu'auparavant, mais parce que nous avons, vous et nous, reconnu que la direction de nos affaires charbonnières était absolument insuffisante et qu'il était indispensable de la renforcer. Nous le faisons en vous adjoignant M. Émo et du moment qu'il devient dans notre maison pour les charbons ce que M. Follin y est pour les steamers, il en résulte naturellement que ces deux messieurs doivent avoir une procuration collective. »
Des Messageries maritimes, Paris : Règlement de l'avance sur fret du "Paola R.".
Des Messageries maritimes, Paris : Augmentation de l'ordre d'affrètement pour Dakar de 12.000 à 14.000 tonnes.

26 décembre 1892
A Henry Josse, Barnold by Le Beck near Great Grimsby : « Nous nous sommes arrangés avec M. Émo qui va entrer dans notre Maison du Havre le 1er janvier. »

28 décembre 1892
Des Messageries maritimes, Paris : Règlement d'une facture de charbon à Zanzibar.
Des Messageries maritimes, Paris : Ordres d'affrètement pour Lisbonne et Rio Janeiro.
Des Messageries maritimes, Paris : Règlement de fournitures de charbon à Bordeaux.
Des Messageries maritimes, Paris : Règlement de fournitures de charbon à Port-Saïd.

29 décembre 1892
A Archibald MacMillan & Son Ltd, Dumbarton, Écosse : Accusé de réception du télégramme annonçant que le "Emma" « has been successfully launched this morning. »

30 décembre 1892
A Worms Josse & Cie Port-Saïd : « A l'exception du solde Nixon qui est un point noir, nous croyons que l'année 1893 ne se présente pas sous de mauvaises conditions. Nous pouvons sans doute espérer des résultats plus satisfaisants (les résultats de 1892 ont été mauvais). »

31 décembre 1892
Des Messageries maritimes, Paris : Règlement de la valeur du chargement du "Gronsund".
A James Burness & Sons, Londres : "Worms Josse & Cie Port-Saïd. Statistiques. Imports of coal". [Fiche manuscrite - 30 août 1895.]

(En tonnes)

1890

1891

1892

1893

1894

Worms Josse & Cie

431.790

451.923

446.574

385.412

377.132

Bazin & Cie

188.978

207.324

156.446

173.516

209.489

Port Said & Suez Coal Co.

162.520

180.149

188.825

165.294

190.799

Wills & Co.

163.885

181.906

152.652

131.998

176.011

Eagle Coal & Co.

-

-

-

-

-

Australian Loyds & Co.

-

-

-

-

-

Total

1.082.231

1.130.326

1.020.001

919.961

975.833

 

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